FR3047287A1 - Amortisseur de torsion a lame - Google Patents

Abstract

L'invention fournit un amortisseur de torsion (1) pour véhicule automobile, comportant : - un premier élément (2) et un second élément (3) mobiles en rotation l'un par rapport à l'autre autour d'un axe X ; et - un moyen d'amortissement comportant une surface de came (14) reliée par une liaison élastique (15) au second élément (3) et coopérant avec un suiveur de came (12) porté par le premier élément (2) de manière à transmettre un couple et à amortir les acyclismes entre le premier élément (2) et le second élément (3), le suiveur de came (12) comportant : ○ un galet (13) doté d'une surface de roulement périphérique (29) apte à rouler sur la surface de came (14), et ○ un élément de montage monté sur le premier élément mobile en rotation autour d'un axe de rotation Y, l'élément de montage étant solidaire en rotation du galet (13) par rapport à l'axe de rotation X, l'élément de montage étant décalé axialement le long de l'axe Y par rapport à la surface de roulement périphérique.

Description

Domaine technique L’invention se rapporte au domaine des amortisseurs de torsion destinés à équiper les transmissions de véhicule automobile.

Arrière-plan technologique

Les moteurs à explosions ne génèrent pas un couple constant et présentent des acyclismes provoquées par les explosions se succédant dans leurs cylindres. Ces acyclismes génèrent des vibrations qui sont susceptibles de se transmettre à la boîte de vitesses et d’engendrer ainsi des chocs, bruits et nuisances sonores, particulièrement indésirables. Afin de diminuer les effets indésirables des vibrations et améliorer le confort de conduite des véhicules automobiles, il est connu d’équiper les transmissions de véhicule automobile avec des amortisseurs de torsion. De tels amortisseurs de torsion équipent notamment les doubles volants amortisseurs (DVA), les frictions d’embrayage, ou les embrayages de verrouillage, également appelés embrayages « lock-up ».

Le document FR3008152 divulgue un double volant amortisseur comportant un volant d’inertie primaire et un volant d’inertie secondaire mobiles en rotation l’un par rapport à l’autre autour d’un axe de rotation X. Le double volant amortisseur comporte des moyens élastiques d’amortissement qui sont formés de plusieurs lames élastiques montées sur l’un des volants d’inertie. Ces lames élastiques forment une surface de came coopérant chacune avec un suiveur de came associé. Chaque suiveur de came est un roulement qui comporte un galet monté mobile en rotation sur l’autre volant. La flexion des lames élastiques permet d’amortir les vibrations et irrégularités de rotation entre les volants d’inertie primaire et secondaire tout en assurant la transmission du couple.

Chaque galet est monté en rotation sur une tige respective qui est fixée sur l’un des volants d’inertie. Des corps roulants, tels que des billes ou des rouleaux, sont disposés dans un espace de roulement formé entre le galet et la tige afin d’assurer la rotation du galet par rapport au volant d’inertie.

Toutefois, lors de la transmission de couple entre les volants d’inertie, la coopération entre un galet et la lame correspondante génère des charges importantes sur le galet et, par réaction, sur le roulement et sur la tige portant le galet. La tige et le roulement doivent donc présenter des diamètres suffisants afin qu’ils présentent la résistance mécanique nécessaire pour supporter les charges liées à la transmission de couple. Ceci implique que le galet présente nécessairement un diamètre important, ce qui génère en conséquence un encombrement important du suiveur de came.

En outre, la courbe caractéristique de transmission du couple de l’amortisseur de torsion dépend notamment du diamètre du galet. Dès lors, compte-tenu des contraintes précitées quant au diamètre minimal du roulement, et par conséquent quant au diamètre du galet, certaines courbes caractéristiques de transmission du couple ne peuvent être réalisées.

Le double volant amortisseur du document FR3008152 précité n’est donc pas pleinement satisfaisant. Résumé L’invention vise à remédier à ces problèmes en proposant un amortisseur de torsion du type précité dans lequel le suiveur de came présente une résistance mécanique élevée tout en présentant un encombrement réduit. De plus, l’invention permet de réaliser des amortisseurs du type précités dont le montage en rotation des suiveurs de came peut être renforcé et dont les possibilités d’amortissement (courbes caractéristiques d’amortissement) sont étendues.

Selon un mode de réalisation, l’invention fournit un amortisseur de torsions pour véhicule automobile, notamment pour une chaîne de transmission de véhicule automobile, comportant : - un premier élément et un second élément mobiles en rotation l’un par rapport à l’autre autour d’un axe X ; et - un moyen d’amortissement apte à transmettre un couple entre le premier élément et le second élément et à amortir les acyclismes de rotation entre le premier élément et le second élément, le moyen d’amortissement comportant une surface de came reliée par une liaison élastique au second élément et coopérant avec un suiveur de came porté par le premier élément de manière à transmettre un couple et à amortir les acyclismes entre le premier élément et le second élément, le suiveur de came comportant : o un galet doté d’une surface de roulement périphérique apte à rouler sur la surface de came, et o un élément de montage monté sur le premier élément mobile en rotation autour d’un axe de rotation Y, l’élément de montage étant solidaire en rotation du galet par rapport à l’axe de rotation X, l’élément de montage étant décalé axialement le long de l’axe Y par rapport à la surface de roulement périphérique.

Ainsi, le galet et l’élément de montage du suiveur de came peuvent donc être dimensionnés en adéquation avec la résistance mécanique nécessaire à la transmission de couple entre le premier élément et le second élément de manière indépendante du diamètre de la surface de roulement périphérique du galet coopérant avec la lame élastiquement déformable. Ainsi, le diamètre du galet peut être configuré pour générer un encombrement réduit indépendamment de la résistance mécanique nécessaire à la transmission de couple au niveau de l’élément de montage du suiveur de came.

Selon d’autres modes de réalisation avantageux, un tel amortisseur de torsion peut présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : l’amortisseur est agencé de sorte que l’élément de montage soit apte à transmettre, entre le suiveur de came et le premier élément, le couple transitant entre le moteur et les roues du véhicule l’amortisseur est agencé de sorte que l’élément de montage soit apte à transmettre, entre le suiveur de came et le premier élément, un couple supérieur ou égale au couple moteur maximum le suiveur de came est agencé pour se déplacer sur la surface de came lorsque les premier et second éléments tournent l’un par rapport à l’autre ; la déformation de la liaison élastique est accompagnée d’un déplacement du suiveur de came sur la surface de came ; le moyen d’amortissement comporte une lame élastiquement déformable portée par le second élément et sur laquelle est formée la surface de came ;

La liaison élastique est formée sur la lame élastiquement déformable ; l’axe de rotation Y du suiveur de came et l’axe de rotation X de l’amortisseur sont parallèles ; l’axe Y est un axe de révolution pour le galet ; l’élément de montage entraine le galet en rotation autour de l’axe Y ; l’élément de montage comporte une tige montée mobile en rotation autour de l’axe Y; la tige est coaxiale de l’axe Y ; la tige est montée mobile en rotation autour de l’axe Y dans un palier annulaire ; le palier annulaire est fixé sur le premier élément ; la surface de roulement périphérique et la tige sont coaxiaux ; la surface de roulement périphérique et la tige sont solidaires en rotation autour de l’axe de rotation X ; la surface de roulement périphérique et la tige sont solidaires en rotation autour de l’axe de rotation Y ; la tige est décalée axialement par rapport au galet ; le palier annulaire comporte une bague externe fixée sur le premier élément ; le palier annulaire comporte des corps roulants disposés dans un espace de roulement ménagé entre la bague externe et la tige ; les corps roulants coopèrent d’une part avec une piste de roulement interne portée par la bague externe et, d’autre part, avec une piste de roulement externe portée par la tige ; le palier annulaire comporte une première rangée de corps roulant et une seconde rangée de corps roulants décalés axialement l’une par rapport à l’autre. En d’autres termes, la piste de roulement interne et la piste de roulement externe comportent chacune une première surface de roulement coopérant avec la première rangée de corps roulant et une seconde surface de roulement coopérant avec la seconde rangée de corps roulant, les premières surfaces de roulement et les secondes surfaces de roulement étant décalées axialement l’une par rapport à l’autre. Un tel palier à double roulement axial présente une profondeur axiale importante. Cette profondeur axiale importante offre une meilleure reprise des efforts radiaux appliqués par la lame sur le galet et donc une meilleure résistance mécanique du suiveur de came. Un tel palier à double roulement présente donc une capacité de charge bien plus élevée ; les corps roulants sont choisis parmi les billes, les rouleaux et les aiguilles ; le premier élément comporte un logement, l’élément de montage étant monté mobile en rotation autour de l’axe Y à l’intérieur de ce logement. Un tel logement permet de réduire l’encombrement axial du suiveur de came en logeant l’élément de montage dans le premier élément ; le palier annulaire est fixé dans le logement du premier élément. Un tel logement permet de réduire l’encombrement axial du suiveur de came en intégrant le palier annulaire dans le premier élément ; le logement contient du lubrifiant et le logement comporte une ouverture, un joint annulaire étant monté sur la tige pour recouvrir de manière étanche l’ouverture du logement ; le joint annulaire coopère avec le palier annulaire pour recouvrir de manière étanche l’ouverture du logement afin de retenir le lubrifiant dans le logement. Un tel lubrifiant permet de limiter les frottements au niveau du palier. le logement du premier élément comporte un fond. Lorsque le suiveur de came contient du lubrifiant, ce fond permet de créer une réserve de lubrifiant à l’intérieur du logement. En l’absence d’orifice traversant dans le premier élément, il est ainsi plus aisé d’assurer l’étanchéité du suiveur de came lubrifié. En outre, le premier élément ne présentant pas d’orifice traversant pour la fixation du suiveur de came, il présente une bonne résistance mécanique;

Par ailleurs, dans le cadre d’un logement présentant un fond, un unique joint d’étanchéité permet d’assurer le blocage du lubrifiant dans le logement, l’étanchéité étant assurée d’une part par le fond du logement et, d’autre part, par le joint d’étanchéité ;

La fixation du joint annulaire sur la tige peut être réalisée de nombreuses manières. Dans un mode de réalisation préférentiel, la tige comporte une rainure circulaire et le joint annulaire comporte un rebord circulaire reçu dans ladite rainure circulaire. De préférence, un tel joint annulaire est en appui, par exemple en appui axial, sur le palier annulaire, par exemple sur la bague externe du palier annulaire, afin d’assurer l’étanchéité du logement. Dans un autre mode de réalisation, le joint est logé dans une rainure circulaire du palier annulaire et est en appui étanche contre la tige ; le palier annulaire est encastré en force dans le logement du premier élément. En d’autres termes, la bague externe est encastrée en force dans le logement du premier élément ;

Un tel montage simplifie le montage du suiveur de came sur le premier élément. En effet, le palier annulaire est simplement logé serré dans le logement sans qu’il soit nécessaire de réaliser un filetage sur la tige et d’assurer la fixation de la tige à l’aide d’un écrou. En outre, le premier élément ne présentant pas d’orifice traversant pour la fixation du suiveur de came, il présente une bonne résistance mécanique le fond du logement comporte un épaulement, de préférence circulaire et agencé avantageusement en vis-à-vis du palier, contre lequel le palier, et notamment la bague externe est en appui axial ; Cela permet de monter rapidement et avec précision le suiveur de came sur le premier élément.

Le diamètre périphérique de la surface périphérique de roulement du galet est inférieur au diamètre périphérique du palier annulaire. Ainsi, un tel galet présente un encombrement réduit. En outre, une face du palier annulaire tournée vers le galet est au moins partiellement sans vis-à-vis axial avec le galet de sorte qu’il est possible d’exercer un effort axial directement sur le palier annulaire pour loger ledit palier annulaire dans le logement du premier élément. Un tel effort axial appliqué directement sur le palier annulaire ne génère pas d’efforts sur le galet ou sur les roulements entre la tige et le palier annulaire lors de l’encastrement du palier annulaire dans le logement du premier élément, évitant ainsi toute dégradation du suiveur de came lors de son montage sur le premier élément ;

La bague externe du palier annulaire présente un diamètre périphérique supérieur au diamètre périphérique de la surface de roulement périphérique du galet ;

La tige et le galet sont monoblocs ;

La tige et le galet sont en acier, par exemple en acier traité ayant une haute limite d’élasticité pour tenir les efforts en fonctionnement ;

Le couple transmis par le moyen d’amortissement peut être compris entre 0 N.m et 600 N.m, par exemple entre 100 N.m et 250 N.m ; le premier élément est formé par l’un des volants d’inertie primaire et secondaire d’un double volant amortisseur et le second élément est formé par l’autre des volants d’inertie primaire et secondaire.

Selon un mode de réalisation, l’invention fournit un procédé de montage d’un amortisseur de torsions comportant les étapes suivantes : fournir un premier élément et un second élément aptes à être montés en rotation l’un sur l’autre de manière à tourner l’un par rapport à l’autre autour d’un axe de rotation X ; fournir un moyen d’amortissement apte à transmettre un couple entre le premier élément et le second élément et à amortir les acyclismes de rotation entre le premier élément et le second élément lorsque le premier élément et le second élément sont montés en rotation l’un sur l’autre, le moyen d’amortissement comportant une surface de came reliée par une liaison élastique au second élément ; fournir un suiveur de came comportant : - un galet doté d”une surface de roulement périphérique apte à rouler sur la surface de came, et - un élément de montage, monter le suiveur de came sur le premier élément mobile en rotation autour d’un axe de rotation Y, l’élément de montage étant solidaire en rotation du galet par rapport à l’axe de rotation X, l’élément de montage étant décalé axialement le long de l’axe de rotation Y par rapport à la surface de roulement périphérique, le suiveur de came étant apte à coopérer avec la surface de came de manière à transmettre un couple et à amortir les acyclismes entre le premier élément et le second élément lorsque le premier élément et le second élément sont monté en rotation l’un sur l’autre monter le premier élément et le second élément l’un sur l’autre.

Selon un mode de réalisation, le suiveur de came comporte aussi un palier annulaire et l’élément de montage comporte une tige, le procédé de montage comportant en outre les étapes suivantes : monter à l’intérieur du palier annulaire la tige en rotation sur elle-même autour d’un axe de rotation Y ; fixer sur le premier élément le palier annulaire de façon à monter le galet mobile en rotation sur le premier élément.

Selon un mode de réalisation, le premier élément comporte un logement et, pour fixer le palier annulaire sur le premier élément, ledit palier annulaire est monté en force dans ledit logement.

Selon un mode de réalisation, le palier annulaire comporte une bague externe dont le diamètre périphérique est supérieur au diamètre du galet et, pour monter en force le palier annulaire dans le logement, on appuie sur ladite bague externe.

Selon un mode réalisation, le logement comporte un fond doté d’un épaulement et ledit palier annulaire est monté en force dans ledit logement jusqu’à ce que la bague externe butte axialement contre l’épaulement.

Brève description des figures L’invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l’invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés. - La figure 1 est une vue de face d’un double volant amortisseur à lame dans lequel le volant secondaire n’est que partiellement représenté afin d’illustrer la coopération entre un suiveur de came et une lame flexible. - La figure 2 est une vue en coupe du double volant amortisseur de la figure 1 selon une coupe ll-ll de la figure 1. - La figure 3 est une vue en coupe agrandie de la zone A du double volant amortisseur de la figure 2 illustrant en détail le suiveur de came. - La figure 4 est une vue en perspective schématique du volant primaire du double volant amortisseur de la figure 1. - La figure 5 est une vue de face du volant primaire du double volant amortisseur de la figure 1. - La figure 6 est une vue en coupe du volant primaire de la figure 1.

Description détaillée de modes de réalisation

Dans la description et les revendications, on utilisera, les termes "externe" et "interne" ainsi que les orientations "axiale" et "radiale" pour désigner, selon les définitions données dans la description, des éléments de l’amortisseur de torsions. Par convention, l’axe X de rotation de l’amortisseur de torsions détermine l’orientation axiale. Par ailleurs, lorsque l’on désigne un élément d’un suiveur de came, l'orientation "radiale" est dirigée orthogonalement à l’axe Y de rotation du galet du suiveur de came. Néanmoins, lorsque l’on désigne tout autre élément de l’amortisseur de torsions, l'orientation "radiale" est dirigée orthogonalement à l'axe X de rotation de l’amortisseur de torsions. Un élément proche du l’axe en cause est qualifié d'interne par opposition à un élément externe situé radialement en périphérie. Par ailleurs, les termes "arrière" (AR) et "avant" (AV) sont utilisés pour définir la position relative d’un élément par rapport à un autre selon la direction axiale, un élément destiné à être placé plus proche du moteur thermique étant désigné par arrière et un élément destiné à être placé plus proche de la boîte de vitesses étant désigné par avant. L’amortisseur de torsions est destiné à être disposé dans la chaîne de transmission d’un véhicule automobile, entre le moteur et la boîte de vitesses. Il peut notamment être intégré à un double volant amortisseur, tel qu’illustré sur les figures annexées, ou à tout autre type d’amortisseur de torsions.

En relation avec les figures 1 à 4, l’on observe un double volant amortisseur 1 comprenant un volant d’inertie primaire 2, destiné à être fixé au bout d’un vilebrequin d’un moteur à combustion interne, non représenté, et un volant d’inertie secondaire 3 qui est centré et guidé sur le volant primaire 2 au moyen d’un palier 4, tel qu’un palier à roulement à billes. Le volant secondaire 3 est destiné à former le plateau de réaction d’un embrayage, non représenté, relié à l’arbre d’entrée d’une boîte de vitesses. Les volants primaire 2 et secondaire 3 sont destinés à être montés mobiles autour d’un axe de rotation X et sont, en outre, mobiles en rotation l’un par rapport à l’autre autour dudit axe X.

Le volant primaire 2 comporte un moyeu 5 radialement interne supportant le palier 4, une portion annulaire 6 s’étendant radialement depuis le moyeu 5 et un rebord externe 7, s’étendant axialement vers l’avant depuis la périphérie externe de la portion annulaire 6. Le volant primaire 2 est pourvu d’orifices 8, illustrés sur la figure 4, permettant le passage de vis de fixation (non illustrées) destinées à la fixation du volant primaire 2 sur le vilebrequin du moteur. Le volant primaire 2 porte, sur sa périphérie extérieure, une couronne dentée 9 pour l’entraînement en rotation du volant primaire 2, à l’aide d’un démarreur.

Le volant secondaire 3 comporte une surface annulaire plane 10, tournée vers l’avant, destinée à former une surface d’appui pour une garniture de friction d’un disque d’embrayage, non représenté. Le volant secondaire 3 comporte, à proximité de son bord externe, des plots et des orifices servant au montage d’un couvercle du dispositif d’embrayage. Le volant secondaire 3 comporte en outre des orifices disposés en vis-à-vis des orifices 8 formés dans le volant primaire 2, et destinés au passage des vis de fixation, lors du montage du volant primaire 2 sur le vilebrequin.

En relation avec la figure 1, l’on observe que le double volant amortisseur 1 comporte deux suiveurs de came 12 fixés sur le volant primaire 2, dont un seul est visible sur la figure 1. Les suiveurs de came étant symétriques, seul le suiveur de came 12 illustré sur la figure 1 est décrit ci-après, la description de ce suiveur de came 12 s’appliquant par analogie au second suiveur de came du double volant amortisseur 1.

Le suiveur de came 12 présente un galet 13 monté mobile en rotation sur le volant primaire 2 autour d’un axe de rotation Y. Le galet 13 présente une surface d’appui périphérique 29, ou surface de roulement, ici de forme cylindrique qui coopère avec une surface de came 14 portée par une lame élastique 15 fixée sur le volant secondaire 3. Le galet 13 est disposé radialement à l’extérieur de la surface de came 14 de sorte à maintenir radialement la lame élastique 15 lorsqu’elle est soumise à la force centrifuge. Le galet 13 est agencé pour rouler contre la surface de came 14 lors d’un mouvement relatif entre les volants primaire 2 et secondaire 3. La surface de came 14 est agencée de telle sorte que, pour une rotation relative entre le volant primaire 2 et le volant secondaire 3 dans un sens ou dans l’autre, par rapport à une position angulaire relative de repos, le galet 13 se déplace sur la surface de came 14 et, ce faisant, exerce un effort de flexion sur la lame élastique 15. Par réaction, la lame élastique 15 exerce sur le galet 13 une force de rappel ayant une composante circonférentielle qui tend à ramener les volants primaire 2 et secondaire 3 vers leur position angulaire relative de repos. Ainsi, la lame élastique 15 est apte à transmettre un couple entraînant du volant primaire 2 vers le volant secondaire 3 (sens direct) et un couple résistant du volant secondaire 3 vers le volant primaire 2 (sens rétro). Par ailleurs, les vibrations de torsion et les irrégularités de couple qui sont produites par le moteur et transmises par l’arbre de vilebrequin au volant primaire 2 sont amorties par la flexion de la lame élastique 15. Pour plus de détails quant au fonctionnement et à la structure des lames élastiques 15, on pourra notamment se reporter aux documents FR3000155, FR3002605 et FR3008152.

On observe notamment sur la figure 2 que le suiveur de came 12 comprend une tige 16 coaxiale à la surface d’appui périphérique 29 du galet 13 qui coopère avec la lame élastique 15. Cette tige 16 est en outre solidaire en rotation de cette surface d’appui périphérique 29 du galet 13 et fait saillie vers l’arrière du galet 13. La tige 16 est de forme cylindrique circulaire et coopère avec un palier 17 monté dans un logement 18 ménagé dans le volant primaire 2, ce logement étant illustré de manière plus précise en regard des figures 4 à 6. Le palier 17 comporte une bague externe 19 montée en force dans le logement 18.

La structure du suiveur de came 12 est représentée de manière détaillée sur la figure 3. De façon à réduire les frottements parasitaires, la tige 16 est monté en rotation à l’intérieur de la bague externe 19 par l’intermédiaire d’une pluralité de corps roulants, tels que des billes, des rouleaux ou des aiguilles. Les corps roulants sont disposés dans un espace de roulement ménagé entre la bague externe 19 et la tige 16.

Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 2 et 3, les corps roulants sont disposés selon deux rangées de billes axialement décalées l’une par rapport à l’autre. Une première rangée de billes 20 est disposée entre une première piste de roulement externe 21 qui est ménagée sur le pourtour interne de la bague externe 19 et une première piste de roulement interne 22 qui est ménagée sur le pourtour externe de la tige 16. Une seconde rangée de billes 23 est disposée entre une seconde piste de roulement externe 24 qui est ménagée sur le pourtour interne de la bague externe 19 et une seconde piste de roulement interne 25 qui est ménagée sur le pourtour externe de la tige 16. Ces deux rangées de billes 20 et 23 permettent une bonne tenue à l’effort du suiveur de came 12 lors de la transmission de couple entre le volant primaire 2 et le volant secondaire 3.

Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 2 et 3, les pistes de roulement externes 21 et 24 et les pistes de roulement interne 22 et 25 sont formées par des gorges ménagées respectivement sur le pourtour interne de la bague externe 19 et sur le pourtour externe de la tige 16. Ces gorges présentant avantageusement une section en coupe de forme circulaire complémentaire des billes formant les rangées de billes 20 et 23, assurant ainsi une coopération optimale entre les rangées de billes 20 et 23 et les pistes de roulement 21, 22, 24 et 25. En outre, la coopération entre la bague externe 19 et la tige 16 par l’intermédiaire des rangées de billes 20 et 23 assure le montage en rotation du galet 13 sur le palier 17.

Ce montage en rotation peut être mis en œuvre d’une pluralité de manière. Dans une variante non illustrée, chaque rangée de billes 20, 23 est remplacée par une rangée de rouleaux. Dans une autre variante non illustrée, une unique rangée de rouleau remplace conjointement les première et seconde rangées de billes 20, 23. Dans un autre mode de réalisation non illustré, le palier est un palier lisse et est dépourvu de corps roulants.

Les espaces de roulement sont remplis d’un lubrifiant tel que de la graisse. Afin de maintenir le lubrifiant à l’intérieur des espaces de roulement, le suiveur de came 12 est équipé de moyens d’étanchéité. A l’arrière, un fond 26 du logement 18 dans lequel est logée la bague externe 19 bloque le lubrifiant dans le logement 18. A l’avant, l’étanchéité des espaces de roulement est assurée au moyen d’un joint annulaire ou rondelle d’étanchéité 27. La rondelle d’étanchéité 27 est par exemple réalisée en élastomère. La rondelle d’étanchéité 27 comporte un bord interne qui est monté de manière étanche dans une rainure circulaire formée dans l’organe roulant, ici dans le pourtour externe de la tige 16. Par ailleurs, la rondelle d’étanchéité 27 comporte un bord externe équipé d’une lèvre d’étanchéité qui est en contact étanche avec la bague externe 19 de manière à assurer l’étanchéité, par exemple par appui axial étanche sur une face avant 28 de la bague externe 19.

On note qu’un jeu est laissé entre le fond 26 du logement et l’extrémité de la tige de manière à éviter un frottement de la tige contre le fond. Ce jeu, permet également de stocker et faire circuler du lubrifiant vers les pistes de roulement. Le fond 26 du logement présente en périphérie un épaulement 30 illustré sur la figure 3. La bague externe 19 est en appui axial contre cet épaulement 30.

Au regard des figures 4 et 5, l’on observe que le logement 18 est de forme cylindrique circulaire. Ce logement 18 est situé radialement en périphérie du volant primaire 2. Le logement 18 est ménagé conjointement sur une face avant de la portion annulaire 6 et dans une portion de l’épaisseur radiale du rebord externe 7. Typiquement, le logement 18 est formé conjointement par un évidement ménagé sur une face avant de la portion annulaire 6 et par un évidemment ménagé sur une face radialement interne du rebord externe 7 dans le prolongement axial de l’évidement ménagé dans la portion annulaire 6.

Comme illustré sur les figures 4 à 6, le volant primaire 2 comporte deux logements 18 pour recevoir deux suiveurs de came 12. Ces deux logements 18 sont diamétralement opposés sur le volant primaire 2 par rapport à l’axe de rotation X.

Le suiveur de came 12 est avantageusement pré-monté. C’est-à-dire que le palier 17 est monté sur la tige 16 préalablement à son insertion en force dans le logement 18 du volant primaire 2. Plus particulièrement, dans une première étape de montage du suiveur de came 12 sur le volant primaire 2, la bague externe 19 du palier 17 est montée sur la tige 16 du galet 13. Dans le suiveur de came 12 prémonté, les rangées de billes 20 et 23 en contact avec leur pistes de roulement respectives assurent la solidarisation axiale de la bague externe 19 sur la tige 16. Cependant, dans ce suiveur de came 12 pré-monté, les espaces de roulement sont surdimensionnés de manière à permettre une déformation radialement vers l’intérieur de la bague externe 19 sans dégradation des rangées de billes 20 et 23, comme expliqué ci-après.

La bague externe 19 présente un diamètre externe supérieur au diamètre externe du galet 13 de sorte que la face avant 28 de la bague externe 19 tournée vers le galet 13, illustrée sur la figure 3, est au moins en partie sans vis-à-vis avec le galet 13.

Lorsque la bague externe 19 est solidarisée avec la tige 16, le suiveur de came 12 ainsi pré-monté peut être monté en force dans le logement 18 du volant primaire 2. Pour cela, une force axiale d’encastrement est appliquée sur la portion de la face avant 28 de la bague externe 19 sans vis-à-vis avec le galet 13. L’application de la force axiale d’encastrement sur la face avant 28 permet l’encastrement en force du suiveur de came 12 pré-monté sur le volant primaire 2 sans dégrader les billes 20 et 23 logées entre la tige 16 et la bague externe 19. Lors du montage en force de la bague externe 19 dans le logement 18 du volant primaire 2, la bague externe 19 subit une déformation liée à l’encastrement en force. Cette déformation de la bague externe 19 permet avantageusement de redimensionner de façon adéquate les espaces de roulements afin d’assurer la bonne coopération entre les rangées de billes 20 et 23 et les pistes de roulements.

Le suiveur de came 12 précité présente ainsi un galet 13 présentant une surface cylindrique d’appui périphérique 29 coopérant avec la surface de came 14 dont le diamètre est indépendant du diamètre du palier 17. De plus, l’étanchéité du palier 17 ne nécessite qu’un unique joint d’étanchéité 27, le fond 26 du logement 18 assurant l’étanchéité vers l’arrière du volant primaire 2. Cette configuration permet en outre de loger une plus grande quantité de lubrifiant autour des corps roulants. De plus le logement 18 ne traversant pas le volant primaire 2, il ne fragilise pas le volant primaire 2.

La fixation du suiveur de came 12 est de plus simple et rapide puisqu’elle ne nécessite pas de filetage sur la tige 16 ni de montage d’un écrou de maintien.

Par ailleurs, cette configuration limite l’encombrement nécessaire au suiveur de came 12.

Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l’invention. L'usage du verbe « comporter », « comprendre » ou « inclure » et de ses formes conjuguées n’exclut pas la présence d’autres éléments ou d’autres étapes que ceux énoncés dans une revendication.

Dans les revendications, tout signe de référence entre parenthèses ne saurait être interprété comme une limitation de la revendication.

Claims (15)

1. REVENDICATIONS

   1. Amortisseur de torsion (1) pour véhicule automobile, notamment pour une chaîne de transmission de véhicule automobile, comportant : - un premier élément (2) et un second élément (3) mobiles en rotation l’un par rapport à l’autre autour d’un axe X ; et - un moyen d’amortissement apte à transmettre un couple entre le premier élément (2) et le second élément (3) et à amortir les acyclismes de rotation entre le premier élément (2) et le second élément (3), le moyen d’amortissement comportant une surface de came (14) reliée par une liaison élastique (15) au second élément (3) et coopérant avec un suiveur de came (12) porté par le premier élément (2) de manière à transmettre un couple et à amortir les acyclismes entre le premier élément (2) et le second élément (3), le suiveur de came (12) comportant : o un galet (13) doté d’une surface de roulement périphérique (29) apte à rouler sur la surface de came (14), et o un élément de montage monté, sur le premier élément, mobile en rotation autour d’un axe de rotation Y, l’élément de montage étant solidaire en rotation du galet (13) par rapport à l’axe de rotation X, l’élément de montage étant décalé axialement le long de l’axe Y par rapport à la surface de roulement périphérique.
2. 2. Amortisseur de torsion selon la revendication 1, dans lequel l’élément de montage comporte une tige (16) coaxiale de l’axe Y et montée mobile en rotation autour de l’axe Y dans un palier annulaire (17), le palier (17) étant fixé sur le premier élément (2).
3. 3. Amortisseur de torsions selon la revendication 2, dans lequel le palier annulaire (17) comporte une bague externe (19) fixée sur le premier élément (2) et des corps roulants (20, 23) disposés dans un espace de roulement ménagé entre la bague externe (19) et la tige (16) et coopérant d’une part avec une piste de roulement externe (21, 24) portée par la bague externe (19) et, d’autre part, avec une piste de roulement interne (22, 25) portée par la tige (16).
4. 4. Amortisseur de torsions selon la revendication 3, dans lequel le palier annulaire (17) comporte une première rangée de corps roulant (20) et une seconde rangée de corps roulants (23) décalés axialement l’une par rapport à l’autre.
5. 5. Amortisseur de torsions selon l’une des revendications 2 à 4, dans lequel le premier élément (2) comporte un logement (18), le palier annulaire (17) étant fixé dans le logement (18) du premier élément (2).
6. 6. Amortisseur de torsions selon la revendication 5, dans lequel le palier annulaire (17) est encastré en force dans le logement (18) du premier élément (2).
7. 7. Amortisseur de torsions selon l’une des revendications 5 à 6, dans lequel le logement (18) du premier élément comporte un fond (26) et contient du lubrifiant, un joint annulaire (27) étant monté sur la tige (16) et coopérant avec le palier annulaire (17) pour recouvrir de manière étanche une ouverture du logement (18) afin de retenir le lubrifiant dans le logement (18).
8. 8. Amortisseur de torsions selon la revendication 7, dans lequel la tige (16) comporte une rainure circulaire et dans lequel le joint annulaire (27) comporte un rebord circulaire reçu dans ladite rainure circulaire.
9. 9. Amortisseur de torsions selon l’une des revendications 2 à 8, dans lequel le diamètre périphérique de la surface de roulement périphérique du galet (13) est inférieur au diamètre périphérique du palier annulaire (17).
10. 10. Amortisseur de torsions selon l’une des revendications 1 à 9, dans lequel le premier élément (2) est formé par l’un des volants d’inertie primaire et secondaire d’un double volant amortisseur et le second élément (3) est formé par l’autre des volants d’inertie primaire et secondaire.
11. 11. Amortisseur de torsions selon l’une des revendications 1 à 10, dans lequel le moyen d’amortissement comporte une lame élastiquement déformable portée par le second élément et sur laquelle est formée la surface de came (14).
12. 12. Procédé de montage d’un amortisseur de torsions comportant les étapes suivantes: fournir un premier élément (2) et un second élément (3) aptes à être montés en rotation l’un sur l’autre de manière à tourner l’un par rapport à l’autre autour d’un axe de rotation X ; fournir un moyen d’amortissement apte à transmettre un couple entre le premier élément (2) et le second élément (3) et à amortir les acyclismes de rotation entre le premier élément (2) et le second élément (3) lorsque le premier élément (2) et le second élément (3) sont montés en rotation l’un sur l’autre, le moyen d’amortissement comportant une surface de came (14) reliée par une liaison élastique au second élément (3) ; fournir un suiveur de came (12) comportant : - un galet (13) doté d”une surface de roulement périphérique (29) apte à rouler sur la surface de came (14), et - un élément de montage, monter le suiveur de came (12) sur le premier élément (2) mobile en rotation autour d’un axe de rotation Y, l’élément de montage étant solidaire en rotation du galet par rapport à l’axe de rotation X, l’élément de montage étant décalé axialement le long de l’axe de rotation Y par rapport à la surface de roulement périphérique, le suiveur de came étant apte à coopérer avec la surface de came de manière à transmettre un couple et à amortir les acyclismes entre le premier élément (2) et le second élément (3) lorsque le premier élément et le second élément sont monté en rotation l’un sur l’autre monter le premier élément (2) et le second élément (3) l’un sur l’autre.
13. 13. Procédé de montage d’un amortisseur de torsions selon la revendication 12 dans lequel le suiveur de came comporte aussi un palier annulaire (17) et dans lequel l’élément de montage comporte une tige (16), le procédé de montage comportant en outre les étapes suivantes : monter à l’intérieur du palier annulaire (17) la tige (16) en rotation sur elle-même autour d’un axe de rotation Y ; fixer sur le premier élément (2) le palier annulaire (17) de façon à monter le galet mobile en rotation sur le premier élément
14. 14. Procédé de montage d’un amortisseur de torsions selon la revendication 13, dans lequel le premier élément comporte un logement (18) et dans lequel pour fixer le palier annulaire (17) sur le premier élément (2), ledit palier annulaire (17) est monté en force dans ledit logement (18).
15. 15. Procédé de montage selon la revendication 14, dans lequel le palier annulaire (17) comporte une bague externe dont le diamètre périphérique est supérieur au diamètre du galet et dans lequel pour monter en force le palier annulaire (17) dans le logement (18), l’on appuie sur ladite bague externe (19).