FR3045421A1 - Support pour peinture d'une piece automobile - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un support (10) pour l'application d'une peinture sur une pièce automobile (12), comportant une structure (20) adaptée à supporter la pièce (12), caractérisé en ce qu'il comporte une zone formant masque (Z1) comportant une bande (22) d'un matériau compressible, par exemple à base de mousse, fixée sur la structure (20), la zone formant masque étant destiné à recouvrir une zone (26) de la pièce (12) à protéger d'un dépôt de peinture.

Description

La présente invention concerne le domaine technique de l’application de peinture sur des pièces automobiles, notamment des pièces de carrosserie automobile, par exemple des hayons, des ailes ou des parechocs de véhicules automobiles. L’application de peinture sur les pièces automobiles s’effectue généralement par projection sur une partie de la pièce à peindre, par exemple sur une face extérieure de la pièce. Lors de l’application d’une peinture sur la pièce, il arrive souvent qu’une partie résiduelle de la peinture se propage hors de la zone à peindre jusqu’à atteindre et se déposer sur des zones qui doivent être exemptes de peinture, par exemple une face intérieure de la pièce. Ce dépôt de peinture indésirable peut se faire soit par contournement des extrémités de la pièce soit en traversant des orifices constituant des entrées d’air ou destinés à l’insertion et/ou la fixation de composants sur la pièce.

Le dépôt de peinture peut être indésirable sur ces zones pour des raisons fonctionnelle et esthétique. En effet, la présence d’une couche de peinture, même sous forme d’un voile, sur une surface qui est susceptible de subir un traitement postérieur tel qu’une soudure ou un collage nuira à la qualité et à la durée de vie du traitement.

Pour éviter ces inconvénients, il est connu d’utiliser un procédé de masquage, appelé également procédé de marouflage. Par exemple, on colle un film, généralement en matière plastique ou en papier, sur les zones à protéger de la pièce qui risquent d’être atteintes par la peinture. Ces zones sont également appelées « piste de masquage ». Ainsi, la peinture qui se dépose sur ces pistes de masquage par les orifices ou les extrémités de la pièce est recueillie sur le film et n’est pas en contact avec la pièce. A la fin de la peinture, le film est enlevé pour laisser à découvert la surface propre de la pièce, prête pour accueillir un traitement.

Cependant, cette méthode présente des inconvénients. Typiquement, on colle de façon manuelle le film avant l’application de la peinture sur les pistes de masquage de chaque pièce à peindre afin de tenir compte des formes complexes et souvent incurvées des zones à protéger. On décolle ensuite manuellement le film par traction (pelage) à la fin de l’application pour ne pas endommager les zones peintes et faciliter la détection et la saisie des extrémités du film à retirer. Le procédé est alors répété pour chaque pièce et représente un temps et un coût de main d’œuvre élevés. De plus, le film est à usage unique, ce qui représente un coût supplémentaire pour la matière et le traitement des déchets. L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients en proposant un équipement, appelé « support », et un procédé d’application de peinture comprenant une étape de masquage améliorés, utilisable sur un grand nombre de cycles, à temps et à coût réduits. A cet effet, l'invention a notamment pour objet un support pour l’application d’une peinture sur une pièce automobile, comportant une structure adaptée à supporter la pièce caractérisé en ce que le support comporte une zone formant masque comportant une bande de matériau compressible, par exemple à base de mousse, fixée sur la structure, la zone formant masque étant destiné à être positionnée en face d’une zone de la pièce à protéger d’un dépôt de peinture.

On entend par « bande » une couche ou un empilement de couches de matériau. De préférence, la bande a une dimension, typiquement la longueur, qui est plus importante que les deux autres dimensions.

La pièce à peindre est posée sur la structure de manière à laisser totalement à découvert les surfaces à peindre. La pièce comprend une zone à protéger d’un dépôt de peinture. La zone à protéger de la pièce se situe généralement du côté de la structure, i.e. sur une face opposée aux surfaces à peindre, ou aux bords des surfaces à peindre. Elle est atteignable par un dépôt de peinture, se situant soit au bord de la pièce soit aux alentours d’un orifice. Elle est recouverte par la zone formant masque de la structure lorsque l’on plaque la pièce sur le support, la bande de matériau compressible étant en compression entre le support et la pièce. Ainsi, on ne dépose plus manuellement et unitairement un masque sur chaque pièce, il est intégré au support qui sert à maintenir la pièce lors de l’application de la peinture. Le procédé de masquage est ainsi réalisé sans autre intervention pendant l’étape de plaquage de la pièce sur le support. De plus, lorsque la pièce comporte plusieurs zones où un dépôt de peinture n’est pas souhaitable, il n’est plus nécessaire d’installer les zones formant masque une à une. Le support comprend un nombre de zones formant masque qui correspond à celui des zones à masquer. Ces zones formant masque sont préalablement installées sur des endroits prédéfinis de la structure de manière à pouvoir recouvrir les zones de la pièce à protéger de la peinture. Ainsi le masquage de toutes les zones se fait de manière simultanée lors du plaquage de la pièce sur le support Par ailleurs, pour l’application de la peinture sur une série de pièces identiques, un même support peut être utilisé. Les préparatifs du support sont alors effectués une seule fois pour la peinture de nombreuses pièces. Le nombre d’intervention de l’opérateur durant l’application de peinture est donc réduit, ainsi que le coût et la durée de l’opération.

Par ailleurs, le support est nettoyé environ tous les 30 à 60 cycles afin d’éliminer la peinture résiduelle qui s’y dépose. Durant cette opération périodique de nettoyage, la structure peut subir une légère déformation. Un défaut de cohérence entre la forme de la pièce et la structure peut alors apparaître ou s’accentuer, conduisant à l’apparition ou à rélargissement d’un jeu entre la pièce et la structure lors du plaquage de la pièce sur cette dernière. La présence d’un jeu au niveau des pistes de masquage est notamment indésirable. Dans cette situation, la présence d’une bande de matériau compressible, par exemple de la mousse, permet de compenser totalement ou partiellement ce jeu, grâce à la compressibilité et l’élasticité de la mousse. L’effet du masquage et la stabilité de la pièce sur la structure sont ainsi améliorés. Elle permet également d’amortir le contact entre la pièce et la structure et donc de diminuer le risque d’endommagement de la pièce.

De plus, la bande de matériau compressible, étant fixée sur la structure, elle ne se détache pas de cette dernière lorsque l’on dépose ou retire la pièce du support. Ainsi, une même bande de matériau compressible est utilisable pour une application de peinture sur de nombreuses pièces. Le positionnement de la zone formant masque, y compris de la bande de matériau compressible, est déterminé au préalable en fonction de l’emplacement des zones à masquer. Le risque d’erreur sur l’emplacement du masque est donc fortement réduit par rapport à un dépôt manuel du masque car la zone formant masque est maintenue sur la structure pour de nombreux cycles de peinture.

Le support peut en outre comporter l’une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison. - La bande de matériau compressible est présente sur l’ensemble de la zone formant masque. Autrement dit, elle recouvre toute la surface de la zone formant masque de la structure et vient en contact avec toute la zone de la pièce à protéger d’un dépôt de peinture. La bande de matériau étant compressible, elle assure une bonne étanchéité entre la pièce et le support et forme une zone formant masque étanche vis-à-vis de la peinture. - La bande de matériau compressible est présente sur le contour de la zone formant masque. Elle délimite la zone formant masque de sorte que la peinture ne puisse pas pénétrer au centre de la zone où le matériau compressible est absent. Toute la zone formant masque a donc bien une fonction de masque qui empêche la peinture de se déposer sur la zone correspondante de la pièce, tout en réduisant la quantité de matériau compressible nécessaire. - La position de la zone formant masque sur la structure est définie en fonction d’une direction principale suivant laquelle la bande de matériau compressible est comprimée par la pièce. Cela permet de tenir compte des différentes formes en volume de la pièce, notamment des creux, des reliefs en saillies et des extrémités courbes. En effet, il est préférable que la direction de compression de la bande de matériau compressible par la pièce soit parallèle à la direction suivant laquelle la pièce est plaquée sur le support. - Le support comporte deux bandes de matériau compressible ayant une déformabilité différente si elles sont positionnées à différents endroits de la structure. La déformabilité se comprend par la variation d’une épaisseur de la bande de matériau compressible en fonction d’une pression appliquée sur la mousse. Une bande est faite dans un matériau plus déformable si elle est destinée à être en compression sur une partie souple de la pièce, et/ou éloignée des points d’application des efforts d’accrochage et de fixation de la pièce sur le support, par exemple, près d’une zone au bord de la pièce, par rapport à une bande de matériau destinée à être en compression sur une partie rigide de la pièce, par exemple sur une zone proche des points de fixation de la pièce sur le support. - Le support comporte deux bandes de matériau compressible ayant une épaisseur différente si elles sont positionnées à différents endroits de la structure. Par exemple, pour une pièce globalement concave dont une surface à peindre est à l’extérieur de la concavité, il est préférable de placer une bande de matériau compressible de faible épaisseur pour une zone à protéger située à un bord de la pièce et une bande de matériau compressible d’épaisseur plus importante pour une zone à protéger éloignée du bord de la pièce. - La bande de matériau compressible a une déformabilité élevée avec un taux de déformation compris entre 25% et 50% sous une force de compression ou de déflection de 0 à 10 KPa, de préférence avec un taux de déformation d’environ 50% sous une force de compression ou de déflection de 0 à 10 KPa, de préférence avec un taux de déformation d’environ 50% sous une force de compression ou de déflection de 4 KPa. Elle se déforme sous une faible force de compression, typiquement sous une force de compression exercée par un opérateur pour plaquer la pièce sur la structure. Ainsi, la force nécessaire pour comprimer la mousse lors du placement de la pièce sur le support est faible, ce qui facilite cette opération. De plus, l’épaisseur de la bande de matériau compressible diminue tandis que les deux autres dimensions augmentent dès l’application d’une faible contrainte, permettant de remplir un jeu qui existe entre la pièce et la structure. - La bande de matériau compressible est faite dans un élastomère, de préférence dans un éthylène-propylène-diène monomère (EPDM). - La bande de matériau compressible comprend une couche d’EPDM à cellules ouvertes et une couche d’EPDM à cellules fermées. La couche d’EPDM à cellules ouvertes a une déformabilité plus élevée, de l’ordre de 40 à 50 fois plus élevée, que la couche d’EPDM à cellules fermées. Ainsi, la couche d’EPDM à cellules fermées est de préférence placée du côté qui vient en contact avec la pièce, permettant de résister à la pression provenant de la pièce, donc la soutenir, et d’assurer une étanchéité vis-à-vis de la peinture. La couche d’EPDM à cellules ouvertes, par sa déformabilité élevée, de compléter totalement ou partiellement un jeu présent entre la pièce et le support. - Un film de protection est fixé, de préférence au moyen d’une colle ou d’un adhésif, sur la zone formant masque, le film de protection étant destiné à être en contact avec la pièce. Le film de protection permet de ne pas endommager la bande de matériau compressible, par exemple par un arrachement partiel, lorsque l’on retire la pièce du support, notamment lorsqu’un dépôt de peinture est présent entre le film de protection et la pièce et qu’en particulier, lorsque la température de la peinture est élevée, par exemple environ entre 40 °C et 50 °C. - Le film de protection est un film plastique, par exemple un film en polyéthylène (PE) ou en polychlorure de vinyle (PVC) ou encore en polychlorure de vinyle - copolymère. Ces matériaux sont des matériaux communs, à bas coût et qui résiste bien à la température de la peinture appliquée. Ils permettent également d’assurer une bonne étanchéité entre la pièce et la bande de matériau compressible par leur aspect plus lisse que les cellules du matériau compressible à la surface, notamment si le matériau compressible est une mousse à cellules ouvertes. De préférence, le matériau du film de protection est adhérent vis-à-vis de la peinture, i.e. la peinture reste sur le film de protection une fois qu’elle entre en contact avec ce dernier. - La structure est métallique, de préférence elle est en fonderie d’aluminium. Cela permet d’avoir une grande répétabilité industrielle. De plus, cela permet de donner à la structure plus facilement la forme de la pièce qu’avec une construction classique en tubes mécano-soudés. - La structure comporte un moyen d’encliquetage de la pièce. Le moyen d’encliquetage permet de verrouiller la pièce sur la structure et de maintenir une compression suffisante pour déformer la mousse et ainsi assurer par plaquage l’étanchéité entre la pièce et le masque à base de mousse. L’invention a également pour objet un procédé d’application d’une peinture sur une pièce automobile ayant une zone à protéger d’un dépôt de peinture, au moyen du support selon l’invention, comprenant les étapes suivantes : - on pose et/ou fixe la pièce sur le support de manière à ce que la zone de la pièce à protéger d’un dépôt de peinture soit recouverte par la zone formant masque ; - on peint la pièce ; et - on retire la pièce peinte, la zone de la pièce étant exempte de peinture. L'invention sera mieux comprise à la lecture des figures annexées, qui sont fournies à titre d'exemples et ne présentent aucun caractère limitatif, dans lesquelles : - la figure 1 est une vue en perspective d’un support selon un mode de réalisation ; - la figure 2 est une vue schématique en coupe longitudinale d’une pièce placée en contact avec un support selon un mode de réalisation ; - la figure 3 est une vue schématique en coupe longitudinale d’une pièce placée en contact avec un support selon un autre mode de réalisation ; - la figure 4a est une vue schématique en coupe longitudinale d’une mousse d’un support selon un mode de réalisation ; et - la figure 4b est une vue schématique en coupe longitudinale d’une mousse d’un support selon un autre mode de réalisation.

Le support 10 pour l’application d’une peinture sur une pièce automobile 12 est décrit en référence à l’exemple de réalisation de la figure 1.

Le support 10 est porté par un mât 14 au moyen d’une branche 16 en forme de « H ». Le mât 14 est posé sur une embase 18 placée sur un convoyeur (non représenté) qui se déplace le long d’une chaîne de production. Plusieurs supports 10 peuvent être portés par un même mât 14, comme représenté sur la figure 1, afin d’économiser de l’espace et d’augmenter la cadence de l’application de la peinture, par exemple en peignant plusieurs pièces en même temps.

Le support 10 comporte une structure 20, appelé également « balancelle », adaptée à supporter la pièce 12 représentée sur la figure 2. La structure 20 a une forme générale complémentaire à celle de la pièce 12 à peindre. Cette structure 20 est ainsi adaptée à recevoir la pièce 12, c’est-à-dire que la pièce 12 peut être plaquée et maintenue en place sur la structure 20. De préférence la pièce 12 est fixée sur la structure 20 qui comporte, par exemple, un moyen d’encliquetage de la pièce 12 tel qu’une lame ressort ou des languettes.

Le support 10 peut en outre comporter un dispositif pour indexer la pièce sur la structure 20 de façon à pouvoir positionner parfaitement la pièce 12 sur la structure 20, et ceci de façon répétable d’une pièce à une autre.

La structure 20 est de préférence en aluminium, fabriquée par coulée de métal. Ce choix n’est pas limitatif. La structure 20 peut également être fabriquée dans un autre matériau, par exemple dans de l’acier par soudage, pliage ou découpage de tubes d’acier.

On peut voir sur les figures 2 et 3 que la structure 20 comporte une zone formant masque Z1 comportant une bande 22 d’un matériau compressible, par exemple à base de mousse, fixée sur la structure 20. La zone formant masque Z1 est destinée à être positionnée en face d’une zone 26 de la pièce 12 à protéger d’un dépôt de peinture. La zone 26 des figures 2 et 3 est située près d’un bord B de la pièce 12. Elle peut être également éloignée des bords, par exemple autours d’un orifice de la pièce. Dans les deux cas, la zone formant masque Z1 est positionnée sur la structure 20 de sorte à venir recouvrir la zone 26 lorsque la pièce 12 est plaquée sur le support 10.

La bande 22 peut être en un seul bloc ou formée de plusieurs morceaux de bandes de matériau compressible.

Sur la figure 2, la zone formant masque Z1 est entièrement recouverte par la bande 22. La bande 22 vient donc en appui sur toute la zone 26. La bande 22 peut avoir une superficie d’appui plus grande que celle de la zone 26 pour améliorer la protection de la zone.

Sur la figure 3, la zone formant masque Z1 est délimitée par la bande 22 présente sur son contour. On comprend ici que la bande 22 encercle une surface fermée ou semi-fermée en étant présente uniquement sur une partie du contour. La zone formant masque Z1 est donc constituée par la surface de la structure 20 occupée par la bande 22 et par la surface de la structure 20 totalement ou partiellement entourée par la bande 22 sur laquelle aucune matière n’est présente. Elle protège la zone 26 de la pièce 12 d’un dépôt de peinture lorsque la pièce 12 est plaquée sur la structure 20, la bande 22 étant comprimée et rendant étanche toute la zone formant masque Z1 vis-à-vis de la peinture.

La bande 22 de matériau compressible est fixée sur la structure 20 au moyen d’une colle 24 représentée sur la figure 4a. Dans une variante, elle peut également être fixée par un adhésif.

La pièce 10 peut comporter plusieurs zones 26 à protéger d’un dépôt de peinture. Dans ce cas, le support 10 comporte un nombre identique de zones formant masque Z1. Lorsque deux zones Z1 sont positionnées à différents endroits de la structure 20, les bandes 22 de matériau compressible employées ont une déformabilité différente. La bande 22 est dans un matériau relativement plus compressible lorsque la zone 26 est située dans une partie souple de la pièce 12 ou dans une zone éloignée des points de fixation de la pièce 12 sur la structure 20. La bande 22 est dans un matériau relativement moins compressible lorsque la zone 26 est située dans une partie rigide de la pièce 12 ou aux environs d’un point de fixation de la pièce 12 sur la structure 20.

Les bandes 22 de deux zones Z1 situés à différents endroits peuvent avoir des épaisseurs différentes pour remplir un éventuel jeu entre la pièce 12 et la structure 20.

La bande 22 a une déformabilité élevée pour faciliter l’accrochage de la pièce 12 sur la structure 20 et assurer une bonne étanchéité au niveau de la zone 26. Son taux de déformation est compris entre 25% et 50% sous une force de compression ou de déflection de 0 à 10 KPa.

Dans les modes de réalisation des figures 4a et 4b, la bande 22 est en éthylène-propylène-diène monomère (EPDM) 28.

La figure 4a représente une bande 22 de matériau compressible est composée de deux couches d’EPDM 30, 32 et d’une couche adhésive 24, de faible épaisseur (environ 1 à 2 mm). Cette couche adhésive 24 est résistante à haute température, notamment à la température de cuisson de la peinture. Cette couche adhésive 24 permet de fixer la bande 22 de matériau compressible sur la structure 20.

La couche 30 est en EPDM à cellules fermées et la couche 32 en EPDM à cellules ouvertes. Une mousse EPDM à cellules ouvertes a une déformabilité plus élevée qu’une mousse EPDM à cellules fermées, par exemple environ 40 à 50 fois plus élevée. Ainsi la couche 30 de mousse EPDM permet de soutenir l’appui de la pièce 12 sur la structure 20 et d’assurer l’étanchéité. La couche 32 de mousse EPDM 32 permet de compléter totalement ou partiellement le jeu entre la pièce 12 et la structure 20.

Selon un exemple de réalisation, la couche 32 de mousse EPDM à cellules ouvertes a une épaisseur de 7mm, et possède les caractéristiques suivantes : compression-déflection 25%-50% sous des pressions de 2KPa à 4 KPa. La couche 30 de mousse EPDM à cellules fermées a une épaisseur de 3mm, et possède les caractéristiques suivantes : compression-déflection 25%, 50% et 80% sous des pressions respectives de 130KPa, 200 KPa et 280 KPa.

Sur l’exemple de la figure 4b, la bande 22 de matériau compressible ne comporte qu’une seule couche 32 de mousse EPDM à cellules ouvertes. Elle comporte en outre un film de protection 36 disposé du côté d’appui de la bande 22 contre la pièce 12. Ce film est fixé sur la couche 32 au moyen d’une colle. Le film de protection 36 est un film plastique, par exemple un film en polyéthylène (PE) ou en polychlorure de vinyle (PVC) ou encore en polychlorure de vinyle - copolymère.

Le film de protection 36 permet d’empêcher d’arracher une partie de la couche 32 lorsque l’on retire la pièce 12 du support 10, notamment lorsque la température de la peinture est élevée, par exemple environ entre 40°Cet 50°C. En effet, sans le film de protection 36, une couche de peinture solidifiée peut se former sur une partie de la couche 32 et augmente le risque d’endommagement de la couche 32 lors du retrait de la pièce 12 du support 10. Ainsi, la peinture, souvent chaude, entre en contact avec le film de protection 36 sans pénétrer dans la couche 32. Le film de protection 36 permet également d’assurer une meilleure étanchéité entre la zone formant masque Z1et la pièce 12. La largeur du film de protection 36 est choisie de façon à éviter un roulement de la couche 32 lors du dépôt de la pièce 12 sur la structure 20, notamment lorsque la force d’appui n’est pas normale à la surface de la bande 22.

Selon un exemple de réalisation, la couche 32 de mousse EPDM à cellules ouvertes a une épaisseur de 9 mm, et possède les caractéristiques suivantes : compression-déflection 25%-50% sous une pression de 2KPa à 4 KPa.

On décrit maintenant le procédé d’application d’une peinture sur la pièce automobile 12 ayant une zone 26 à protéger d’un dépôt de peinture, au moyen du support 10. Ce procédé comprend une étape de masquage de la zone 26, également appelé « étape de marouflage ».

Tout d’abord, on prépare le support 10 en fixant une bande 22 de matériau compressible sur la structure 20 du support 10 qui a sensiblement la forme de la pièce 12 pour former une zone formant masque Z1. Cette étape n’est pas réalisée pour la peinture de chaque pièce 12. Généralement, elle est réalisée environ tous les 30 à 60 cycles de peinture, après le nettoyage du support 10. On dépose ensuite la pièce 12 sur la structure 20 de manière à ce que la zone 26 à protéger soit recouverte par la zone formant masque Z1, la bande 22 étant en compression contre la pièce 12. La pièce 12 peut être fixée sur la structure 20 par des moyens d’encliquetage. Si la bande 22 comprend un film de protection 36, la pièce est alors en contact avec le film 36 qui couvre la couche 32 de mousse EPDM à cellules ouvertes. Cette dernière se déforme sous la pression appliquée par la pièce 12 et peut compléter un éventuel jeu entre la pièce 12 et la structure 20, par exemple généré lors du procédé de nettoyage. Après la peinture, la pièce 12 est retirée du support 10 sans détériorer les mousses 30 et 32. L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation présentés et d'autres modes de réalisation apparaîtront clairement à l'homme du métier. Il est notamment possible de combiner les différents modes de réalisation décrits.

Claims (13)

1. REVENDICATIONS

   1. Support (10) pour l’application d’une peinture sur une pièce automobile (12), comportant une structure (20) adaptée à supporter la pièce (12), caractérisé en ce qu’il comporte une zone formant masque (Z1) comportant une bande (22) d’un matériau compressible, par exemple à base de mousse, fixée sur la structure (20), la zone formant masque étant destinée à recouvrir une zone (26) de la pièce (12) à protéger d’un dépôt de peinture.
2. 2. Support (10) selon la revendication précédente, dans lequel la bande (22) de matériau compressible est présente sur l’ensemble de la zone formant masque (Z1).
3. 3. Support (10) selon la revendication 1, dans lequel la bande (22) de matériau compressible est présente sur le contour de la zone formant masque (Z1).
4. 4. Support (10) selon l’une des revendications précédentes, comportant deux bandes (22) de matériau compressible ayant une déformabilité différente si elles sont positionnées à différents endroits de la structure (20).
5. 5. Support (10) selon l’une des revendications précédentes, comportant deux bandes (22) de matériau compressible ayant une épaisseur différente si elles sont positionnées à différents endroits de la structure (20).
6. 6. Support (10) selon 'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la bande (22) de matériau compressible a une déformabilité élevée avec un taux de déformation compris entre 25% et 50% sous une force de compression ou de déflection de 0 à 10 KPa, de préférence avec un taux de déformation d’environ 50% sous une force de compression ou de déflection de 0 à 10 KPa, de préférence avec un taux de déformation d’environ 50% sous une force de compression ou de déflection de 4 KPa .
7. 7. Support (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la bande (22) de matériau compressible est faite dans un élastomère, par exemple dans un éthylène-propylène-diène monomère EPDM (30, 32).
8. 8. Support (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la bande (22) de matériau compressible comprend une couche d’EPDM à cellules ouvertes (32) et une couche d’EPDM à cellules fermées (30).
9. 9. Support (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel un film de protection (36) est fixé, de préférence au moyen d’une colle (24), sur la zone formant masque (Z1), le film de protection (36) étant destiné à être en contact avec la pièce (12).
10. 10. Support (10) selon la revendication précédente, dans lequel le film de protection (36) est un film plastique, par exemple un film en polyéthylène (PE) ou en polychlorure de vinyle (PVC) ou encore en polychlorure de vinyle - copolymère.
11. 11. Support (10) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la structure (20) est métallique, de préférence elle est en fonderie d’aluminium.
12. 12. Support (10) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la structure (20) comporte un moyen d’encliquetage de la pièce (12).
13. 13. Procédé d’application d’une peinture sur une pièce automobile (12) ayant une zone (26) à protéger d’un dépôt de peinture, au moyen du support (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant les étapes suivantes : - on pose et/ou fixe la pièce (12) sur le support (10) de manière à ce que la zone (26) de la pièce (12) à protéger d’un dépôt de peinture soit recouverte par la zone formant masque (Z1), - on peint la pièce (12), et - on retire la pièce (12) peinte, la zone (26) de la pièce (12) étant exempte de peinture.