FR3044964A1 - Marquage de securite a impressions multiples superposees - Google Patents

Abstract

Un marquage d'authentification est obtenu par des impressions successives d'au moins deux graphismes l'un sur l'autre. On établit après ces impressions une description dite originale du résultat. Ce résultat est différent d'une impression en une seule passe, parce que l'encre a eu le temps de passer à l'état solide entre les deux impressions, et que l'on peut donc obtenir un résultat plus détaillé et plus précis que celui qui aurait été obtenu en une seule passe. Les erreurs de repérage entre les deux impressions peuvent aussi produire des effets aléatoires, donc difficiles à reproduire, qui ne pourraient pas être obtenus en une seule passe. Avec ou sans erreur de repérage, le résultat est difficile à reproduire fidèlement par photocopie. Pour authentifier le marquage, on établit une description dite ultérieure que l'on compare avec la description originale, ce qui peut être fait automatiquement avec un smartphone ou un scanner.

Description

Marquage de sécurité à impressions multiples superposées Domaine technique

La présente invention est un procédé de marquage pour la traçabilité sécurisée de produits ou de documents.

Art antérieur

On connaît de très nombreuses méthodes permettant d’obtenir des marquages en 2D difficiles à reproduire par une imprimante de bureautique ou une photocopieuse, ou encore un système d’imprimerie professionnel à faible ou moyenne résolution (moins de 4800 DPI).

Les principales consistent à imprimer un marquage avec une imprimante à haute résolution, ou avec une fréquence de trame qui ne correspond pas à celle des principales imprimantes de bureautique ou photocopieuses du commerce de façon à provoquer des moirages visibles à l’œil nu.

Parce qu’elles font partie des marquages en deux dimensions, ces solutions ne résistent pas à une duplication avec un système d’imprimerie à haute résolution, mais elles permettent d’éviter que des faussaires puissent reproduire trop facilement les marquages de sécurité proposés.

La présente invention fait partie de cette famille.

Problème posé L’art antérieur décrit ci-avant ne permet pas de réaliser facilement des marquages de sécurité en 2D avec des imprimantes à faible résolution comme des imprimantes de bureautique ou des photocopieuses.

Exposé de l’invention

La présente invention est un procédé d'authentification par un marquage d’authentification d’un produit ou document, caractérisé par le fait qu’il comporte au moins deux impressions successives de deux graphismes l’un sur l’autre.

Selon d’autres caractéristiques : - la combinaison de deux graphismes superposés exactement au même endroit produit un graphisme qui ne couvre pas totalement la surface de ladite combinaison avec une seule et même couleur - le procédé comporte l’établissement d’une description dite originale dudit marquage d’authentification, l’établissement d’une description dite ultérieure, et la comparaison entre ladite description ultérieure et ladite description originale ; - l’établissement de ladite description dite originale est réalisé avec un scanner ou un appareil photographique intégré au moyen d’impression de l’un au moins des deux graphismes. - l’invention est un marquage dit marquage original, produit par l’impression successive d’au moins deux graphismes l’un sur l’autre ; - deux graphismes imprimés successivement sont identiques ; - deux graphismes imprimés successivement sont différents l’un de l’autre ; - chacun des deux graphismes imprimés successivement comporte deux éléments graphiques, et la distance entre les deux éléments graphiques constituant le premier graphisme imprimé est différente de la distance entre les deux éléments graphiques constituant le second graphisme imprimé. - ledit marquage original est muni d’un structure graphique reconnaissable dite marqueur (2), définissant une zone recommandée pour comparer ladite description ultérieure et ladite description originale ; - ledit marquage original est muni d’une grille imprimée définissant des surfaces élémentaires de la zone recommandée pour mesurer une différence entre ladite description ultérieure et ladite description originale, et la comparaison entre ladite description ultérieure et ladite description originale se fait surface élémentaire par surface élémentaire ; - l’on décale aléatoirement au moins un moyen d’impression d’un système d’impression pour que les graphismes imprimés avec les deux moyens d’impression ne soient pas imprimés exactement au même endroit ; - l’invention est un dispositif comportant une première impression d’un premier graphisme, permettant la mise en œuvre du procédé selon l’invention par l’impression d’un graphisme supplémentaire imprimé sur ledit premier graphisme ; - la résolution d’impression ou la fréquence de trame de l’impression dudit premier graphisme est différente de celle dudit graphisme supplémentaire. - l’invention est un dispositif d’impression d’un marquage d’authentification selon l’invention, comportant un moyen d’acquisition comme un scanner ou un appareil photographique pour acquérir le marquage d’authentification.

Description sommaire des dessins L’invention sera bien comprise, et d’autres buts, avantages et caractéristiques de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, laquelle est illustrée par les figures annexées numérotées de 1 à 11 qui représentent toutes des dispositifs d'authentification ou parties ou reproductions de dispositifs d’authentification selon l'invention.

La figure 1 représente un premier graphisme.

La figure 2 représente un second graphisme qui va être superposé à celui de la figure 1.

La figure 3 représente la combinaison des deux graphismes s’ils avaient été imprimés simultanément et parfaitement repérés, l’encre s’étant étalée par capillarité lorsque deux zones à recouvrir d’encre sont trop proches l’une de l’autre.

La figure 4 représente le résultat appelé signature des impressions successives superposées des deux graphismes des figures 1 et 2, dans le cas où un décalage aléatoire s’est produit entre les deux impressions successives. On observe que de petites surfaces blanches notées 11 et 12 ont été préservées.

La figure 5 représente le résultat d’une tentative de reproduction du résultat obtenu par impressions successives représenté à la figure 4. On observe que les petites surfaces blanches notées 11 et 12 sur la figure 4 n’ont pas été préservées, l’encre s’étant étalée » entre des surfaces imprimées très proches l’une de l’autre.

La figure 6 représente la reproduction par photocopie de la combinaison dite signature de la figure 4

La figure 7 représente un premier graphisme composé de deux éléments graphiques séparés d’une distance notée AB.

La figure 8 représente un second graphisme qui va être superposé à celui de la figure 7, composé de deux éléments graphiques séparés d’une distance notée AB + BC à AC plus grande que AB.

La figure 9 représente le résultat appelé signature des impressions successives superposées des deux graphismes des figures 7 et 8, dans le cas où un décalage aléatoire s’est produit entre les deux impressions successives.

La figure 10 représente le résultat des impressions successives superposées des deux graphismes des figures 7 et 8, dans le cas où un les éléments graphiques de gauche ont été imprimés sans aucun décalage. On voit que dans ce cas les deux éléments graphiques de droite ont obligatoirement été décalés l’un par rapport à l’autre.

La figure 11 représente un dispositif d’authentification comportant un identifiant 1, un marqueur 2 et une signature 3 composée de deux superpositions de deux éléments graphiques.

Description détaillée de l’invention

La méthode proposée par la présente invention consiste à créer un marquage comportant des détails d’une définition supérieure à ceux qui auraient pu être obtenus par l’impression en une seule passe du marquage considéré.

Lorsque deux zones à recouvrir d’encre sont trop proches l’une de l’autre, la capillarité de l’encre ou le taux d’erreur du moyen du moyen d’impression ont pour effet qu’une partie des zones qui n’auraient pas du être imprimées sont colorées par l’encre, ce qui est illustré par la figure 3 et la figure 5. Ceci ne se produit pas lorsque le marquage est réalisé par impressions successives superposées, comme on le voit à la figure 4 qui préserve des zones blanches notées 11 et 12.

Le résultat obtenu est différent d’une impression en une seule passe, parce que l’encre a eu le temps de passer à l’état solide entre les deux impressions, et que l’on peut donc obtenir un résultat plus précis que celui qui aurait été obtenu en une seule passe. Les erreurs de repérage entre les deux impressions produisent aussi des effets particuliers qui sont aléatoires, donc difficiles à reproduire, et ne pourraient pas être obtenus en une seule passe. Avec ou sans erreur de repérage, le résultat est difficile à reproduire fidèlement par photocopie comme on le voit avec la figure 6 qui représente une telle reproduction.

La combinaison de deux graphismes superposés exactement au même endroit ne doit pas couvrir totalement la surface de ladite combinaison avec une même couleur, sinon le dispositif serait un à-plat de la couleur considéré, dont l’analyse optique serait trop difficile.

Deux graphismes imprimés successivement peuvent être identiques pour simplifier les opérations d’impression, mais ils sont avantageusement différents l’un de l’autre pour former ensemble un marquage qui ne pourrait pas être obtenu par une seule impression.

Un autre avantage de la fabrication par impressions successives est qu’il se produit généralement un décalage entre les deux impressions, un mauvais repérage pour reprendre l’expression utilisée par les imprimeurs. Cela aboutit au marquage de la figure 4.

Lors d’une tentative de reproduction par photocopie, ou avec un système d’imprimerie professionnel à faible ou moyenne résolution (moins de 4800 DPI) du dispositif d’authentification ainsi imprimé, il se produit une dégradation visible qui peut être détectée à l’œil nu ou avec un simple smartphone, comme on peut en observer un exemple à la figures 6. 11 est possible d’augmenter le nombre d’impressions successives superposées, pour complexifier le résultat, ainsi que de jouer des impressions successives de différentes couleurs.

Dans une variante, on peut décaler aléatoirement les têtes d’impression des différentes couleurs, et ne faire passer le document qu’une seule fois dans un système d’impression comportant plusieurs dispositifs d’impression de couleurs différentes. Plus généralement, on peut décaler aléatoirement au moins un moyen d’impression d’un système d’impression en comportant plusieurs. Ce décalage peut être obtenu par des moyens mécaniques qui peuvent être informatisés et donc produits sur commande.

On peut obtenir un dispositif en noir et blanc en imprimant un premier graphisme en noir et le suivant en cyan+magenta+jaune, ce qui donne également une impression en noir.

Pour vérifier l’authenticité du marquage, on établit une description ultérieure du marquage ainsi produit par l’impression successive d’au moins deux graphismes l’un sur l’autre et on compare cette description avec la description originale. Cela peut être fait à l’oeil nu mais aussi par des moyens photographiques. Dans un mode perfectionné, un smartphone muni d’une application spécialisée permet de différencier rapidement l’original d’une copie.

Pour éviter que, par hasard ou volontairement, deux graphismes soient parfaitement repérés, c'est-à-dire imprimés parfaitement l’un sur l’autre avec un alignement parfait, l’un des graphismes est composé de deux éléments graphiques séparés d’une distance notée AB différente de la distance AC des deux éléments graphiques composant le second graphisme qui va lui être superposé. Dans ce cas, même si deux éléments graphiques sont parfaitement alignés l’un avec l’autre, comme représenté à la figure 10, les deux autres éléments graphiques sont toujours décalés l’un par rapport à l’autre, ce qui donne lieu aux détails à très haute définition difficiles à reproduire.

Cette méthode consistant à ce que les graphismes imprimés successivement l’un sur l’autre soient chacun composé de deux sous-ensembles séparés d’une distance qui est différente entre les deux graphismes est aussi adaptée à la production en série de dispositifs à haute résolution toujours identiques avec des moyens d’impression à résolution inférieure. Il suffit d’avoir un bon repérage entre les deux impressions successives pour que le résultat, appelé signature, soit toujours sensiblement le même. D’une façon générale, la méthode proposée permet d’obtenir des dispositifs d’authentification comportant des détails dont la résolution dépasse celle du système d’impression. Cela reste vrai quelle que soit la résolution du dispositif d’impression, ce qui a pour conséquence que l’utilisation des moyens d’impression les plus précis disponibles sur le marché permettent d’obtenir des détails qui ne sont pas reproductibles avec ces moyens d’impression les plus précis disponibles sur le marché.

Il est particulièrement pratique de disposer un scanner en sortie d’une imprimante, pour établir une description originale du marquage dès l’impression. Ce scanner permet aussi d’enregistrer une copie du document imprimé. On peut ainsi stocker simultanément le document et son marquage de sécurité. L’ensemble peut être envoyé automatiquement à un serveur d’authentification local ou distant. Le même équipement peut aussi servir à vérifier l’authenticité d’un document, en établissant avec son scanner la description ultérieure et en la comparant avec la description originale.

Avantageusement, le marquage original est muni d’un structure graphique reconnaissable dite marqueur 2, permettant de définir une zone recommandée pour comparer ladite description ultérieure et ladite description originale. Ce marqueur 2 n’est pas obligatoirement un graphisme imprimé. Ce peut être une forme reconnaissable d'un produit comme son contour ou tout élément reconnaissable visuellement.

Pour simplifier les descriptions originale et ultérieure, le marquage est avantageusement muni d’une grille imprimée (non représentée) définissant des surfaces élémentaires de la zone recommandée pour mesurer une différence entre ladite description ultérieure et ladite description originale. La comparaison entre ladite description ultérieure et ladite description originale peut dans ce cas se faire surface élémentaire par surface élémentaire. Cette grille peut aussi être considérée comme une zone de silence améliorant la tolérance à une mauvaise appréciation de la position de la zone recommandée pour mesurer une différence entre ladite description ultérieure et ladite description originale lors de l’acquisition de la description ultérieure. Dans la pratique, les surfaces élémentaires peuvent plus facilement être constituées de pixels ou ensembles de pixels obtenus lors d’une acquisition photographique numérique d’un dispositif selon l’invention.

Les moyens d’impression utilisés peuvent être très divers, comme les stations d’impression successives d’un système d’imprimerie professionnel, une imprimante de bureautique, ou même de simples tampons d’imprimerie.

On a décrit la présente invention comme particulièrement adaptée à une impression à résolution faible ou moyenne, mais elle s’applique aussi très bien à l’impression à haute ou très haute résolution. Deux graphismes imprimés successivement peuvent être tous deux à imprimés à haute résolution, mais avantageusement, ils sont imprimés avec des résolutions ou des fréquences de trame d’impression légèrement différentes de façon à provoquer des moirages faciles à observer à l’œil nu ou avec un appareil photographique.

Applications

La présente invention s’applique à tous types de produits et documents susceptibles d’être contrefaits.

Claims (9)

1. Revendications 1 Procédé de marquage d’authentification d’un produit ou document, caractérisé par le fait qu’il comporte au moins deux impressions successives de deux graphismes l’un sur l’autre.
2. 2. Procédé de marquage d'authentification selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la combinaison de deux graphismes superposés exactement au même endroit produit un graphisme qui ne couvre pas totalement la surface de ladite combinaison avec une seule et même couleur.
3. 3. Procédé de vérification de l’authenticité d’un marquage d'authentification comprenant deux impressior successives de deux graphismes l'un sur l'autre, caractérisé par le fait qu’il comporte l’établissement d’une acquisition dite originale dudit marquage d’authentification, l’établissement d’une acquisition dite ultérieure, et la comparaison entre ladite acquisition ultérieure et ladite acquisition originale.
4. 4. Procédé de vérification de l’authenticité d’un marquage d'authentification selon la revendication 3, caractérisé par le fait que l’établissement de ladite acquisition dite originale est réalisé avec un scanner ou un appareil photographique intégré au moyen d’impression de l’un au moins des deux graphismes.
5. 5. Marquage d’authentification obtenu selon le procédé de l’une quelconque des revendications 1 à 2.
6. 6 Marquage d’authentification obtenu selon la revendication 5 caractérisé par le fait que deux graphismes imprimés successivement sont différents l’un de l’autre.
7. 7. Marquage d’authentification selon la revendication 6 caractérisé par le fait que chacun des deux graphismes imprimés successivement comporte deux éléments graphiques, et que la distance entre les deux éléments graphiques constituant le premier graphisme imprimé est différente de la distance entre les deux éléments graphiques constituant le second graphisme imprimé.
8. 8. Marquage d’authentification selon l’une quelconque des revendications 5 à 7 caractérisé par le fait qu’il est muni d’une structure graphique reconnaissable dite marqueur (2), définissant une zone recommandée pour comparer ladite acquisition ultérieure et ladite acquisition originale.
9. 9. Dispositif d’impression d’un marquagé d’authentification selon le procédé de la revendication 4 caractérisé par le fait qu’il comporte un moyen d’impression et un moyen d’acquisition comme un scanner ou un appareil photographique pour acquérir ledit marquage d’authentification.