FR3042130B1

FR3042130B1 - Essoreuse discontinue

Info

Publication number: FR3042130B1
Application number: FR1559598A
Authority: FR
Inventors: Christophe PELLETAN
Original assignee: Fives Cail Babcock SA
Current assignee: Fives Cail Babcock SA
Priority date: 2015-10-09
Filing date: 2015-10-09
Publication date: 2019-07-19
Anticipated expiration: 2035-10-09
Also published as: FR3042130A1

Abstract

L'invention est relative à une essoreuse discontinue (1), comprenant : - un tambour de centrifugation (2), destiné à recevoir un produit à essorer, présentant des ouvertures (20) sur sa paroi latérale, destinées à être traversées par une phase liquide lors de l'essorage - une cuve (3) enveloppant le tambour de tambour, latéralement et au-dessous du tambour, présentant une paroi périphérique (30) s'étendant latéralement au tambour de centrifugation (2), autour de son axe de rotation, ladite cuve (3) recevant la phase liquide s'échappant du tambour de centrifugation (2), - au moins une ouverture d'évacuation (4) de la phase liquide collectée, Selon l'invention, l'essoreuse comprend un ou plusieurs dispositif(s) de collecte (5) convenant pour piéger la phase liquide essorée, en rotation, plaquée le long de la paroi périphérique (30) de la cuve (3) sous l'effet de la force centrifuge, le ou chaque dispositif de collecte (5) étant situé localement, sur la périphérie de la cuve, ledit ou chaque dispositif de collecte (6) comprenant : - des moyens d'arrêt situés, localement, sur une portion de la paroi périphérique (30) de la cuve (3), s'étendant verticalement suivant la hauteur de la paroi périphérique (30), à hauteur de la paroi latérale ajourée du tambour de centrifugation (2), aptes à bloquer le mouvement de rotation de la phase liquide plaquée le long de la paroi périphérique de la cuve (3), - des moyens de canalisation, suivant une direction sensiblement verticale, positionnés par rapport aux moyens d'arrêt, de manière à canaliser les liquides piégés par les moyens d'arrêt, au moins sous l'effet de la gravité, verticalement en direction de ladite au moins une ouverture d'évacuation (4).

Description

L’invention concerne une essoreuse centrifuge discontinue, ainsi qu’un procédé d’essorage mis en œuvre dans une telle essoreuse.

Une telle essoreuse discontinue et le procédé d’essorage selon l’invention trouveront une application particulière dans le domaine de la fabrication du sucre.

Dans ce domaine, une essoreuse discontinue comprend typiquement un tambour de centrifugation destiné à recevoir une masse cuite, une cuve enveloppant le tambour de centrifugation comprenant une paroi périphérique, typiquement cylindrique, et une paroi de fond, inférieure. Cette cuve est un récipient destiné à recevoir la phase liquide, lors de l’essorage, et à la collecter par une ouverture inférieure à la cuve.

Lors d’un cycle d’essorage de la masse cuite, il est connu de récupérer plusieurs phases liquides distinctes, à savoir, d’une part, lors d’une première phase d’essorage, une première phase liquide, dit égout pauvre, en ce qu’il contient peu de sucre, et, d’autre part, une deuxième phase liquide, dit égout riche, lors d’une deuxième phase d’essorage, successive, pendant laquelle les cristaux de sucre internes au tambour sont lavés par un fluide projeté par une rampe de clairçage.

Cet égout, bien plus riche en sucre fait typiquement l’objet d’un traitement différent de l’égout pauvre, une fois évacué hors de la cuve. L’homme du métier cherche donc à séparer ces deux fluides - égout pauvre, et égout riche- en évitant autant que possible les mélanges entre ces deux flux.

Toutefois et en pratique, lors d’un cycle d’essorage, ces deux phases liquides se mélangent au moins en partie dans la cuve, en ce que les deux phases successives d’essorage sont mis en œuvre successivement et rapidement l’une après l’autre, dans un souci de minimisation du temps de cycle, et en ce que l’égout pauvre de forte viscosité, s’écoule plus lentement que l’égout riche, moins visqueux. L’homme du métier connaît toutefois de l’état de la technique des essoreuses discontinues dont le système de collecte des liquides présente différentes dispositions assurant une meilleure séparation entre ces deux flux.

On connaît par exemple du document DE 10002862, ou encore du document FR 2 766208 des dispositifs de séparation d’égouts pour essoreuse discontinue dofit le fonctionnement repose sur l’emploi de deux chambres de collecte, distinctes, internes à l’essoreuse, avec une première chambre pour la collecte de l’égout pauvre, et une deuxième chambre distincte pour la collecte de l’égout riche, ainsi que sur la présence d’un ou plusieurs organes mobiles, d’obturation et/ou de dérivation, permettant de diriger le fluide collecté soit vers la première chambre, soit vers la deuxième chambre. De tels dispositifs de séparation, en raison de leur mécanisme complexe, grèvent le coût de revient de l’essoreuse discontinue et sont de maintenance mal aisée.

On connaît encore du document WO2013/135774 une essoreuse discontinue dont le système de collecte des égouts comprend : - un anneau de collecte, intérieur à la cuve, positionné en dessous du tambour de centrifugation, s’étendant en saillie à partir de la paroi latérale périphérique de la cuve, à 360° sur la périphérie de la cuve, - un premier système de drainage, apte à collecter le fluide contenu dans le volume de réception de l’anneau de collecte, - un deuxième système de drainage, apte à collecter le fluide contenu, en fond de cuve.

Lors de la première phase d’essorage, le volume de collecte de l’anneau de collecte est dimensionné de sorte que la majeure partie de l’égout pauvre déborde de l’anneau de collecte et chute dans le fond de cuve. Le deuxième système de drainage permet alors de canaliser l’égout pauvre en fond de cuve en direction d’un premier récipient, spécifique à la collecte de cet égout pauvre.

Le premier système de drainage présente un capteur qui permet de connaître la qualité du fluide (à savoir égout pauvre ou égout riche) ainsi que plusieurs électrovannes commandées par ce capteur. Le premier système de drainage permet ainsi de commander une première vanne à l’ouverture pour acheminer le fluide collecté dans l’anneau de réception vers un deuxième récipient pour l’égout riche, et lorsque ce capteur détecte un paramètre représentatif propre à l’égout riche, et éventuellement acheminer le fluide collecté dans l’anneau de réception vers ledit premier récipient pour l’égout pauvre, préalablement, tant que le capteur détecte un paramètre représentatif propre à l’égout pauvre.

On connaît encore de l’état de la technique des essoreuses discontinues dont la cuve est pourvue sur son diamètre interne, d’ailettes saillantes, réparties sur toute la circonférence de la cuve et inclinées de manière à rabattre le plus rapidement possible les égouts projetés sur la paroi périphérique vers le fond de cuve.

Selon les constatations de la Demanderesse, ces ailettes créent de fortes perturbations aérauliques internes, lorsque le tambour de centrifugation est entraîné en rotation à haute vitesse, et freinent le tambour de centrifugation, diminuant le rendement énergétique de l’essoreuse.

Le but de la présente invention est de proposer une essoreuse discontinue qui permet d’assurer une bonne séparation des flux liquides successifs s’échappant du tambour de centrifugation.

Un autre but de la présente invention est de proposer une telle essoreuse dont le système de collecte des liquides est simple de réalisation, et en particulier dépourvu d’organes d’obturation et/ou de dérivation mobiles du type volet déflecteur mobile ou similaire.

Un autre but de la présente invention est de proposer une telle essoreuse dont le système de collecte des liquides, évite, ou à tout le moins limite les perturbations aérauliques lors de l’essorage. D’autres buts et avantages apparaîtront au cours de la description qui va suivre qui n’est donnée qu’à titre indicatif et qui n’a pas pour but de la limiter.

Aussi l’invention concerne une essoreuse discontinue, comprenant : - un tambour de centrifugation, destiné à recevoir un produit à essorer, présentant des ouvertures sur sa paroi latérale, destinées à être traversées par une phase liquide lors de l’essorage, - une cuve enveloppant le tambour de centrifugation, latéralement et au-dessous du tambour, présentant une paroi périphérique s’étendant latéralement au tambour de centrifugation, autour de son axe de rotation, ladite cuve recevant la phase liquide s’échappant du tambour de centrifugation, - au moins une ouverture d’évacuation de la phase liquide collectée.

Selon l’invention l’essoreuse comprend un ou plusieurs dispositif(s) de collecte convenant pour piéger la phase liquide essorée, en rotation, plaquée le long de la paroi périphérique de la cuve sous l’effet de la force centrifuge, le ou chaque dispositif de collecte étant situé localement, sur la périphérie de la cuve, ledit ou chaque dispositif de collecte comprenant : - des moyens d’arrêt situés, localement, sur une portion de la paroi périphérique de la cuve, s’étendant verticalement suivant la hauteur de la paroi périphérique, à hauteur de la paroi latérale ajourée du tambour de centrifugation, aptes à bloquer le mouvement de rotation de la phase liquide plaquée le long de la paroi périphérique de la cuve, - des moyens de canalisation, suivant une direction sensiblement verticale, positionnés par rapport aux moyens d’arrêt, de manière à canaliser les liquides piégés par les moyens d’arrêt, au moins sous l’effet de la gravité, verticalement en direction de ladite au moins une ouverture d’évacuation.

Selon un mode de réalisation : - lesdits moyens de canalisation comportent une goulotte verticale, située extérieure à la paroi périphérique de la cuve, destinée à canaliser verticalement la phase liquide en direction de l’ouverture d’évacuation, - les moyens d’arrêt comportent une ou plusieurs ouvertures, traversantes s’étendant en hauteur, suivant la hauteur de la paroi périphérique, à hauteur de la paroi latérale ajourée du tambour de centrifugation, la ou lesdites ouvertures mettant en communication le volume de interne de la cuve et le volume intérieur de la goulotte verticale.

Selon une autre alternative, les moyens d’arrêt et lesdits moyens de canalisation comportent, deux sections de longueur de la paroi périphérique de la cuve, décalées, l’une par rapport à l’autre, radialement, et se recouvrant, sur une portion angulaire autour de l’axe de rotation du tambour de centrifugation, et de manière à constituer une cavité, formée par le volume défini entre les deux sections de longueur de la paroi périphérique en recouvrement, et une paroi de fermeture joignant lesdites deux sections de longueur de la paroi périphérique, ladite cavité étant ouverte latéralement sur le volume intérieur de ladite cuve et de telle façon que le liquide en rotation plaqué sous l’effet de la force centrifuge le long de la paroi périphérique de la cuve est piégé dans ladite cavité, puis canalisé verticalement par ladite cavité jusqu’à ladite au moins une ouverture d’évacuation.

Selon des caractéristiques optionnelles de l’invention, prises seules ou en combinaison : - une ou plusieurs buses de pulvérisation, sont pourvues à la partie supérieure des moyens de canalisation, permettant de projeter un fluide de nettoyage et/ou de chasse, en particulier un liquide ou de la vapeur sous pression ; - le ou les dispositifs de collecte sont dépourvus de partie en saillie s’étendant intérieurement à la cuve à partir de la paroi périphérique de ladite cuve ; - l’essoreuse présente un seul dispositif de collecte situé localement, sur la périphérie de la cuve, ou alternativement l’essoreuse présente plusieurs dispositifs de collecte convenant pour piéger la phase liquide, lesdits dispositifs de collecte étant distincts, repartis en différentes positions angulaires, autour de l’axe de rotation du tambour de centrifugation ; - ladite au moins une ouverture d’évacuation est suivie d’un raccord en Y, à électrovannes, permettant de faire suivre deux chemins différents à ladite phase liquide collectée ; - ladite cuve présente une paroi de fond, inférieure inclinée en direction de ladite au moins une ouverture d’évacuation. L’invention concerne encore un procédé d’essorage d’une masse cuite mise en œuvre dans une essoreuse discontinue conforme à l’invention, dans lequel : - on charge le volume intérieur du tambour de centrifugation d’une masse cuite, - on collecte une première phase liquide, dit égout pauvre, par le ou lesdits dispositifs de collecte, lors d’une première phase de centrifugation, - on collecte une deuxième phase liquide, dit égout riche, par le ou lesdits dispositifs de collecte, lors d’une seconde phase de centrifugation.

Eventuellement, le procédé est mis en œuvre dans une essoreuse présentant ladite ou lesdites buses de pulvérisation, pourvue(s) à la partie supérieure des moyens de canalisation, et dans lequel on projette un fluide de chasse, au moins lors de la première phase de centrifugation.

Eventuellement, le procédé est mis en œuvre dans une essoreuse présentant le raccord en Y à électrovannes permettant de faire suivre deux chemins différents à ladite phase liquide collectée, et dans lequel on commande les électrovannes du raccord en Y, lors de la première phase d’essorage, de manière à conduire les égouts pauvres dans l’une des deux branches du raccord, suivant un premier chemin, et on commande les électrovannes du raccord en Y, lors de la seconde phase d’essorage, de manière à conduire les égouts riches dans l’autre des deux branches du raccord, suivant un deuxième chemin, distinct du premier chemin. L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante accompagnée des dessins en annexe parmi lesquels : - La figure 1 est une vue suivant une coupe verticale d’une essoreuse discontinue conforme à l’invention selon un premier mode de réalisation, - La figure 2 est une vue suivant la coupe II-II telle qu’illustrée à la figure 1, - La figure 3 est une vue suivant une coupe horizontale d’une essoreuse discontinue conforme à l’invention selon un second mode de réalisation, - La figure 4 est une vue selon la coupe IV-IV tel qu’illustré à la figure 3. L’invention est née de la constatation par l’inventeur que, lors de l’essorage, les égouts ne s’évacuent pas du tambour de centrifugation suivant une trajectoire verticale, en direction du fond de cuve, mais au contraire suivent une trajectoire se rapprochant de l’hélicoïdale, les liquides étant plaqués le long de la paroi périphérique de la cuve, en raison du vortex créé par la centrifugation, et avant d’atteindre le fond de la cuve où ces derniers sont évacués. L’invention est encore née de la constatation par l’inventeur que cette trajectoire des égouts est une des raisons du temps de séjour important des égouts dans la cuve, et avant que ceux-ci ne soient évacués, et plus encore que ces temps de séjour importants sont à l’origine de mélanges substantiels entre les égouts successifs, et en particulier entre l’égout riche et l’égout pauvre qui n’a pas le temps d’évacuer la cuve avant que l’égout riche n’arrive. L’essoreuse conforme à l’invention vise à permettre une diminution des temps de séjour des égouts dans la cuve, et dans le but d’améliorer le seuil de coupure entre les égouts pauvre et riche, avantageusement en minimisant autant que possible les perturbations aérauliques engendrées.

Aussi l’invention concerne une essoreuse discontinue 1, comprenant : - un tambour de centrifugation 2, destiné à recevoir un produit à essorer, présentant des ouvertures 20 sur sa paroi latérale, destinées à être traversées par une phase liquide lors de l’essorage - une cuve 3 enveloppant le tambour de centrifugation, latéralement et au-dessous du tambour, présentant une paroi périphérique 30 s’étendant latéralement au tambour de centrifugation 2, autour de son axe de rotation, ladite cuve 3 recevant la phase liquide s’échappant du tambour de centrifugation 2, - au moins une ouverture d’évacuation 4 de la phase liquide collectée.

Le tambour de centrifugation est classiquement un tambour dont la paroi latérale est cylindrique, et présente lesdites ouvertures 20 par lesquelles s’échappe la phase liquide lors de la centrifugation. La paroi latérale est typiquement précédée d’un tamis dont la taille des mailles est choisie afin de séparer les cristaux de sucre des égouts lors de la centrifugation, ce tamis étant décalé de la paroi latérale par un tamis à maille plus large.

Le tambour de centrifugation 2 peut être du type suspendu, présentant un arbre de rotation 21, typiquement rigidement solidaire du tambour à son extrémité inférieure par l’intermédiaire d’un moyeu 22, l’extrémité supérieure de l’arbre étant entraînée en rotation par un motoréducteur, et suspendue à un portique de l’essoreuse, généralement par l’intermédiaire d’une liaison rotule.

La cuve présente une paroi de fond 34, qui peut être inclinée en direction de ladite au moins une ouverture d’évacuation 4, et afin d’évacuer les liquides s’écoulant sur la paroi de fond.

Selon l’invention, l’essoreuse comprend un ou plusieurs dispositifs) de collecte 5 ; 6 convenant pour piéger la phase liquide essorée, en rotation, plaquée le long de la paroi périphérique 30 de la cuve 3 sous l’effet de la force centrifuge, le ou chaque dispositif de collecte 5 ;6 étant situé localement, sur la périphérie de la cuve : autrement dit le ou chaque dispositif de collecte 5 ; 6 ne s’étend pas sur toute la périphérie de la cuve.

Selon l’invention, ledit ou chaque dispositif de collecte 5 ;6 comprend : - des moyens d’arrêt situés, localement, sur une portion de la paroi périphérique 30 de la cuve 3, s’étendant verticalement suivant la hauteur de la paroi périphérique 30, à hauteur de la paroi ajourée du tambour de centrifugation 2, aptes à bloquer le mouvement de rotation de la phase liquide plaquée le long de la paroi périphérique de la cuve 3, - des moyens de canalisation, suivant une direction sensiblement verticale, positionnés par rapport aux moyens d’arrêt, de manière à canaliser les liquides piégés par les moyens d’arrêt, au moins sous l’effet de la gravité, verticalement en direction de ladite au moins une ouverture d’évacuation 4.

Lors de Γ essorage, le liquide plaqué le long de la paroi périphérique, entraîné en rotation par le vortex créé par l’essorage, ne peut donc pas effectuer plusieurs tours de cuve, avant d’être évacué, en ce que les moyens d’arrêt interceptent ce liquide, puis les moyens de canalisation acheminent ce liquide intercepté directement à la verticale vers ladite au moins une ouverture d’évacuation.

Le temps de séjour de la phase liquide dans la cuve en est fortement diminué et par comparaison à un essoreuse discontinue selon l’état de la technique où les liquides font plusieurs tours de cuve, selon une trajectoire sensiblement hélicoïdale, et avant d’atteindre le fond de cuve où ces derniers sont évacués.

Selon un mode de réalisation, le temps de séjour peut être encore diminué par l’ajout d’une ou plusieurs buses de pulvérisation 7, à la partie supérieure des moyens de canalisation, permettant de projeter un fluide de nettoyage et/ou de chasse, en particulier un liquide ou de la vapeur sous pression. L’intérêt de telles buses est de pouvoir, par effet de chasse, accélérer l’évacuation à la verticale de la phase liquide dans les moyens de canalisation : un tel effet de chasse est particulièrement intéressant pour l’égout pauvre, plus visqueux et donc plus difficile à évacuer que l’égout riche.

Lors de la maintenance, ces buses peuvent encore être utilisées pour projeter un fluide assurant le nettoyage des moyens de canalisation qui peuvent être difficiles d’accès autrement.

Nous décrivons ci-après un premier mode de réalisation de l’invention, illustré à titre d’exemple non limitatif aux figures 1 et 2.

Selon ce mode de réalisation : - lesdits moyens de canalisation comportent une goulotte verticale 50, située extérieure à la paroi périphérique 30 de la cuve, destinée à canaliser verticalement la phase liquide en direction de l’ouverture d’évacuation 4, - les moyens d’arrêt comportent une ou plusieurs ouvertures 51, traversantes s’étendant en hauteur, suivant la hauteur de la paroi périphérique 30, à hauteur de la paroi latérale ajourée du tambour de centrifugation 2, la ou lesdites ouvertures 51 mettant en communication le volume interne de la cuve 3 et le volume intérieur de la goulotte verticale 50.

La section de la goulotte verticale 50 ne s’étend que sur une partie de la périphérie de cuve 3. Selon ce mode de réalisation, la ou les ouvertures 51 des moyens d’arrêt s’étendant seulement localement, sur une portion de la paroi périphérique 30 de la cuve 3, au niveau de la goulotte verticale 50, et non sur toute la périphérie de la cuve.

Un tel mode de réalisation fonctionne comme suit. Lors de l’essorage, les liquides plaqués le long de la paroi périphérique de la cuve suivent une trajectoire en rotation, au plus sur un tour, en raison du vortex créé et jusqu’aux ouvertures 51 que les liquides traversent. Ces liquides sont alors piégés dans la goulotte verticale 50 et sont canalisés verticalement jusqu’à l’ouverture d’évacuation 4, par effet de la gravité, éventuellement aidés par l’effet de chasse généré par la projection d’un fluide de chasse et/ou nettoyage par la ou les buses 7, placée(s) dans le volume interne de la goulotte verticale 50, à sa partie supérieure.

Les figures 1 et 2 illustrent un tel mode de réalisation comprenant un seul dispositif de collecte 5 situé localement, sur la périphérie de la cuve 3.

Selon un autre mode de réalisation non illustré, l’essoreuse peut comprendre plusieurs dispositifs de collecte convenant pour piéger la phase liquide, lesdits dispositifs de collecte étant distincts, repartis en différentes positions angulaires, de préférence régulièrement, autour de l’axe de rotation du tambour de centrifugation.

Dans ce cas, chaque dispositif de collecte présente une ouverture d’évacuation qui lui est propre.

Par exemple, l’essoreuse peut présenter deux dispositifs de collecte, situés de préférence diamétralement opposés par rapport à l’axe de rotation du tambour de centrifugation.

On notera qu’un tel mode de réalisation est avantageux en ce que le ou les dispositifs de collecte 5 sont de préférence dépourvus de partie(s) en saillie s’étendant intérieurement à la cuve 3 à partir de la paroi périphérique de ladite cuve 3, et susceptibles de créer des perturbations aérauliques.

Nous décrivons encore un second mode de réalisation de l’invention, illustré à titre d’exemple non limitatif aux figures 3 et 4.

Selon ce mode de réalisation, les moyens d’arrêt et lesdits moyens de canalisation comportent, deux sections de longueur 31, 32 de la paroi périphérique 30 de la cuve 3, décalées, l’une par rapport à l’autre, radialement, et se recouvrant, sur une portion angulaire autour de l’axe de rotation du tambour de centrifugation 2.

Ces deux sections de longueur 31, 32 de la paroi périphérique constituent une cavité 60, s’étendant verticalement, suivant la hauteur de la cuve 3. Cette cavité 60 est formée par le volume en inter-espace défini entre les deux sections de longueur 31, 32 de la paroi périphérique en recouvrement, et une paroi de fermeture 33 joignant lesdites deux sections 31,32 de longueur de la paroi périphérique. Cette paroi de fermeture 33, s’étend suivant un plan vertical et radial, et relie de préférence l’extrémité de la section de longueur repérée 31, la plus extérieure radialement, sur la paroi interne de la section de longueur 32 de la paroi périphérique, la plus intérieure radialement, à distance de son extrémité distale.

Ladite cavité 60 est ouverte latéralement sur le volume intérieur de ladite cuve 3, suivant une direction tangentielle et de telle façon que le liquide en rotation plaqué sous l’effet de la force centrifuge le long de la paroi périphérique 30 de la cuve 3 soit piégé dans ladite cavité 60, puis canalisé verticalement par ladite cavité 60, jusqu’à ladite au moins une ouverture d’évacuation 4, située à proximité immédiate de la paroi de fond 34 de la cuve.

Afin que ce dispositif de collecte fonctionne, le tambour de centrifugation doit être entraîné dans un seul sens de rotation déterminé, à savoir le sens tel qu’illustré à la figure 3 par les flèches, qui provoque une trajectoire des égouts plaqué le long de la paroi périphérique 30, et suivant un sens de rotation pour lequel le vortex créé entraîne les liquides selon une trajectoire le long de la paroi périphérique qui s’écarte de l’axe de rotation du tambour et jusqu’à ce que le liquide soit piégé dans la cavité 60.

Les figures 3 et 4 illustrent un tel mode de réalisation comprenant un seul dispositif de collecte 6 situé localement, sur la périphérie de la cuve 3. Selon un autre mode de réalisation non illustré, l’essoreuse peut comprendre plusieurs dispositifs de collecte convenant pour piéger la phase liquide, lesdits dispositifs de collecte étant distincts, repartis en différentes positions angulaires, de préférence régulièrement, autour de l’axe de rotation du tambour de centrifugation. Dans ce cas, chaque dispositif de collecte présente une ouverture d’évacuation 4 qui lui est propre. Par exemple, l’essoreuse peut présenter deux dispositifs de collecte, situés de préférence diamétralement opposés par rapport à l’axe de rotation du tambour de centrifugation. D’une manière générale, ladite au moins une ouverture d’évacuation 4 peut être suivie d’un raccord en Y repéré 8, à électrovannes, permettant de faire suivre deux chemins différents à ladite phase liquide collectée. Il est ainsi possible de commander les deux électrovannes du raccord en Y, et de manière à conduire les égouts pauvres dans l’une des deux branches du raccord, suivant un premier chemin, et de commander les deux électrovannes du raccord en Y, de manière à conduire les égouts riches dans l’autre des deux branches du raccord, suivant un deuxième chemin, distinct du premier chemin. L’invention concerne encore un procédé d’essorage d’une masse cuite mise en œuvre dans une essoreuse discontinue selon l’invention, dans lequel : - on charge le volume intérieur du tambour de centrifugation 2 d’une masse cuite, - on collecte une première phase liquide, dit égout pauvre, par le ou lesdits dispositifs de collecte 5 ; 6, lors d’une première phase de centrifugation, - on collecte une deuxième phase liquide, dit égout riche, par le ou lesdits dispositifs de collecte 5 ; 6, lors d’une seconde phase de centrifugation.

Selon un mode de réalisation, le procédé est mis en œuvre dans une essoreuse présentant ladite ou lesdites buses de pulvérisation 7, pourvue(s) à la partie supérieure des moyens de canalisation, et dans lequel on projette un fluide de chasse, au moins lors de la première phase de centrifugation. Cette projection de fluide, permet, par effet de chasse, d’accélérer l’évacuation de l’égout pauvre. Cette projection de fluide peut encore, être mise en œuvre lors de la seconde phase de centrifugation.

Selon un mode de réalisation, le procédé est mis en œuvre dans une essoreuse présentant le raccord en Y, repéré 8, à électrovannes permettant de faire suivre deux chemins différents à ladite phase liquide collectée.

Selon ce mode de réalisation, on commande les électrovannes du raccord en Y, lors de la première phase d’essorage, de manière à conduire les égouts pauvres dans l’une des deux branches du raccord en Y, suivant un premier chemin, et on commande les électrovannes du raccord en Y, lors de la seconde phase d’essorage, de manière à conduire les égouts riches dans l’autre des deux branches du raccord en Y, suivant un deuxième chemin, distinct du premier chemin.

Naturellement d’autres modes de réalisations auraient pu être envisagés sans pour autant sortir du cadre de l’invention tel que défini par les revendications ci-après.

NOMENCLATURE

Modes de réalisation des figures 1 à 4 : 1. Essoreuse discontinue. 2. Tambour de centrifugation, 20. Ouvertures sur la paroi latérale ajourée du tambour de centrifugation, 21. Arbre de rotation, 22. Moyeu, 3. Cuve, 30. Paroi périphérique (Cuve), 4. Ouverture d'évacuation de la phase liquide, 7. Buses de pulvérisation, 8. Raccord en Y, 34. Paroi de fond.

Mode de réalisation des figures 1 et 2 : 5. Dispositif de collecte, 50. Goulotte verticale, 51. Ouverture(s) traversante(s) dans la paroi périphérique,

Mode de réalisation des figures 3 et 4 : 6. Dispositif de collecte, 31,32. deux sections de longueur de la paroi périphérique de la cuve, décalées, l’une par rapport à l’autre, radialement, et se recouvrant, 33. Paroi de fermeture reliant les deux sections de longueur de la paroi périphérique en décalé, 60. Cavité, ouverte formée entre les sections de parois repérées 31 à 33.

Claims

REVENDICATIONS

1. Essoreuse discontinue (1), comprenant : - un tambour de centrifugation (2), destiné à recevoir un produit à essorer, présentant des ouvertures (20) sur sa paroi latérale, destinées à être traversées par une phase liquide lors de l’essorage - une cuve (3) enveloppant le tambour de centrifugation, latéralement et au-dessous du tambour, présentant une paroi périphérique (30) s’étendant latéralement au tambour de centrifugation (2), autour de son axe de rotation, ladite cuve (3) recevant la phase liquide s’échappant du tambour de centrifugation (2), - au moins une ouverture d’évacuation (4) de la phase liquide collectée, caractérisée en qu’elle comprend un ou plusieurs dispositifs) de collecte (5 ; 6) convenant pour piéger la phase liquide essorée, en rotation, plaquée le long de la paroi périphérique (30) de la cuve (3) sous l’effet de la force centrifuge, le ou chaque dispositif de collecte (5,6) étant situé localement, sur la périphérie de la cuve, ledit ou chaque dispositif de collecte (5 ;6) comprenant : - des moyens d’arrêt situés, localement, sur une portion de la paroi périphérique (30) de la cuve (3), s’étendant verticalement suivant la hauteur de la paroi périphérique (30), à hauteur de la paroi latérale ajourée du tambour de centrifugation (2), aptes à bloquer le mouvement de rotation de la phase liquide plaquée le long de la paroi périphérique de la cuve (3), - des moyens de canalisation, suivant une direction sensiblement verticale, positionnés par rapport aux moyens d’arrêt, de manière à canaliser les liquides piégés par les moyens d’arrêt, au moins sous l’effet de la gravité, verticalement en direction de ladite au moins une ouverture d’évacuation (4).
2. Essoreuse discontinue selon la revendication 1, dans laquelle une ou plusieurs buses de pulvérisation (7), sont pourvues à la partie supérieure des moyens de canalisation, permettant de projeter un fluide de nettoyage et/ou de chasse, en particulier un liquide ou de la vapeur sous pression.
3. Essoreuse discontinue selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle : - lesdits moyens de canalisation comportent une goulotte verticale (50), située extérieure à la paroi périphérique (30) de la cuve, destinée à canaliser verticalement la phase liquide en direction de l’ouverture d’évacuation (4), - les moyens d’arrêt comportent une ou plusieurs ouvertures (51), traversantes s’étendant en hauteur, suivant la hauteur de la paroi périphérique (30), à hauteur de la paroi latérale ajourée du tambour de centrifugation (2), la ou lesdites ouvertures (51) mettant en communication le volume de interne de la cuve (3) et le volume intérieur de la goulotte verticale (50).
4. Essoreuse selon l’une des revendications 1 à 3, dans laquelle le ou les dispositifs de collecte (5) sont dépourvus de partie en saillie s’étendant intérieurement à la cuve (3) à partir de la paroi périphérique de ladite cuve (3).
5. Essoreuse discontinue selon revendication 1 ou 2, dans laquelle les moyens d’arrêt et lesdits moyens de canalisation comportent, deux sections de longueur (31, 32) de la paroi périphérique (30) de la cuve (3), décalées, l’une par rapport à l’autre, radialement, et se recouvrant, sur une portion angulaire autour de l’axe de rotation du tambour de centrifugation (2), et de manière à constituer une cavité (60), formée par le volume défini entre les deux sections de longueur (31, 32) de la paroi périphérique en recouvrement, et une paroi de fermeture (33) joignant lesdites deux sections (31,32) de longueur de la paroi périphérique, ladite cavité (60) étant ouverte latéralement sur le volume intérieur de ladite cuve (3) et de telle façon que le liquide en rotation plaqué sous l’effet de la force centrifuge le long de la paroi périphérique (30) de la cuve (3) est piégé dans ladite cavité (60), puis canalisé verticalement par ladite cavité (60), jusqu’à ladite au moins une ouverture d’évacuation (4).
6. Essoreuse discontinue selon l’une des revendications 1 à 5 présentant un seul dispositif de collecte (5,6) situé localement, sur la périphérie de la cuve (3).
7. Essoreuse discontinue selon l’une des revendications 1 à 5 présentant plusieurs dispositifs de collecte convenant pour piéger la phase liquide, lesdits dispositifs de collecte étant distincts, repartis en différentes positions angulaires, autour de l’axe de rotation du tambour de centrifugation (2).
8. Essoreuse selon l’une des revendications 1 à 7, dans laquelle ladite au moins une ouverture d’évacuation (4) est suivie d’un raccord en Y (8), à électrovannes, permettant de faire suivre deux chemins différents à ladite phase liquide collectée.
9. Essoreuse selon l’une des revendications 1 à 8, dans laquelle ladite cuve (3) présente une paroi de fond, (34), inférieure inclinée en direction de ladite au moins une ouverture d’évacuation (4).
10. Procédé d’essorage d’une masse cuite mise en œuvre dans une essoreuse discontinue selon l’une des revendications 1 à 9, dans lequel : - on charge le volume intérieur du tambour de centrifugation (2) d’une masse cuite, - on collecte une première phase liquide, dit égout pauvre, par le ou lesdits dispositifs de collecte (5 ; 6), lors d’une première phase de centrifugation, - on collecte une deuxième phase liquide, dit égout riche, par le ou lesdits dispositifs de collecte (5, 6), lors d’une seconde phase de centrifugation.
11. Procédé selon la revendication 10, mis en œuvre dans une essoreuse selon la revendication 2, présentant ladite ou lesdites buses de pulvérisation (7), pourvue(s) à la partie supérieure des moyens de canalisation, dans lequel on projette un fluide de chasse, au moins lors de la première phase de centrifugation.
12. Procédé selon la revendication 10 ou 11, mis en œuvre dans une essoreuse selon la revendication 7, présentant le raccord en Y (8), à électrovannes permettant de faire suivre deux chemins différents à ladite phase liquide collectée, et dans lequel on commande les électrovannes du raccord en Y, lors de la première phase d’essorage, de manière à conduire les égouts pauvres dans l’une des deux branches du raccord, suivant un premier chemin, et on commande les électrovannes du raccord en Y, lors de la seconde phase d’essorage, de manière à conduire les égouts riches dans l’autre des deux branches du raccord, suivant un deuxième chemin, distinct du premier chemin.