FR3041619A1

FR3041619A1 - Convoyeur a bande en auge profonde autoportante et utilisation d'une telle bande

Info

Publication number: FR3041619A1
Application number: FR1559301A
Authority: FR
Inventors: Rene Brunone
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2015-09-30
Filing date: 2015-09-30
Publication date: 2017-03-31
Anticipated expiration: 2035-09-30
Also published as: FR3041619B1

Abstract

Le convoyeur à bande (10) comprend une bande transporteuse (20) autoportante ayant une forme d'auge profonde. Considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, la bande transporteuse (20) présente des premier et second bords (26, 27) opposés l'un à l'autre, et un centre (28) situé sensiblement à équidistance des premier et second bords (26, 27) en suivant ladite section de ladite bande transporteuse (20), des première et seconde droites (D1, D2) passant par le centre (28) et respectivement par les premier et second bords (26, 27), les première et seconde droites (D1, D2) formant entre elles un angle compris entre 40° et 160°.

Description

Convoyeur à bande en auge profonde autoportante et utilisation d’une telle bande L’invention concerne en général les convoyeurs à bande.

Plus précisément, l’invention concerne selon un premier aspect un convoyeur à bande du type comprenant une bande transporteuse longitudinale, la bande transporteuse ayant, considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, une forme d’auge profonde.

De tels convoyeurs sont couramment utilisés pour transporter des matériaux en vrac, sur des distances qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres.

Dans les convoyeurs de l’état de la technique, la bande est supportée presque en continu, par des stations de support. Les stations de support constituent une fraction importante du coût total du convoyeur.

Chaque station de support comporte plusieurs organes de support agencés en auge profonde, pour conférer à la bande la forme recherchée.

Dans ce contexte, l’invention vise à proposer un convoyeur à bande qui soit plus économique. A cette fin, l’invention porte sur un convoyeur à bande précité tel que : - la bande transporteuse est autoportante et conserve sa forme d’auge profonde au repos en l’absence de contrainte extérieure visant à la mettre en forme ; - considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, la bande transporteuse présente des premier et second bords opposés l’un à l’autre, et un centre situé sensiblement à équidistance des premier et second bords en suivant ladite section de ladite bande transporteuse, des première et seconde droites passant par le centre et respectivement par les premier et second bords, les première et seconde droites formant entre elles un angle compris entre 40° et 160°.

Du fait que la bande transporteuse est autoportante, c’est-à-dire qu’elle conserve sa forme au repos, il est possible d’espacer les uns des autres les organes supportant la bande. Il n’est pas nécessaire de placer à intervalles rapprochés des organes de support la contraignant à adapter la forme d’auge profonde De plus, du fait de sa forme en auge profonde, la bande se comporte comme une poutre. Elle présente ainsi une rigidité considérable, ce qui contribue à permettre un fort écartement entre les organes de support.

Dans l’état de la technique, la bande est plane au repos, et n’adopte la forme d’auge profonde que quand elle est contrainte par des organes de support de forme correspondante.

Du fait de sa forme en auge profonde, la bande présente une capacité de chargement significative. Pour une largeur de bande donnée, la bande en auge profonde permet de transporter une quantité de matériau plus grande qu’une bande ayant une section fermée, circulaire, ou qu’une bande à plat.

Comme indiqué ci-dessus, du fait que la bande transporteuse est autoportante, les stations de support peuvent être espacées, et dans chaque station de support, seul un petit nombre d’organes de support est nécessaire pour supporter et guider la bande. En conséquence, la puissance nécessaire pour l’entrainement de la bande transporteuse est réduite, du fait que les frottements entre la bande et les organes de support sont diminués.

De même, les coûts de maintenance du convoyeur à bande sont également diminués.

Le convoyeur à bande peut également présenter une ou plusieurs des caractéristiques ci-dessous, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : - la section transversale de la bande transporteuse est une portion de cercle, ou une portion d’ellipse, ou une portion d’ovale ; - la section transversale de la bande transporteuse comprend un tronçon central plat, et deux tronçons latéraux s’étendant à partir du tronçon central jusqu’aux premier et second bords ; - la bande transporteuse est vulcanisée et comprend une matrice en un matériau élastique tel que du caoutchouc ; - le convoyeur comprend une pluralité de stations de support ayant chacune au moins un organe de support sur lequel repose la bande transporteuse, les stations de support présentant entre elles le long de la bande transporteuse un écartement compris entre 4 m et 12 m ; et - le convoyeur comprend une pluralité de stations de support ayant chacune au moins un organe de support sur lequel repose la bande transporteuse, les organes de support étant placés à une hauteur supérieure à 2 m par rapport au sol, les stations de support présentant entre elles le long de la bande transporteuse un écartement compris entre 12 m et 500 m.

Selon un second aspect, l’invention porte sur l’utilisation, dans un convoyeur à bande, d’une bande transporteuse longitudinale ayant, considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, une forme d’auge profonde ; ladite bande transporteuse étant autoportante et conservant sa forme d’auge profonde au repos en l’absence de contrainte extérieure visant à la mettre en forme ; ladite bande transporteuse, considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, présentant des premier et second bords opposés l’un à l’autre, et un centre situé sensiblement à équidistance des premier et second bords en suivant ladite section de ladite bande transporteuse, des première et seconde droites passant par le centre et respectivement par les premier et second bords, les première et seconde droites formant entre elles un angle compris entre 40° et 160°.

Cette utilisation peut présenter une ou plusieurs des caractéristiques ci-dessous, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : - le convoyeur comprend une pluralité de stations de support ayant chacun au moins un organe de support sur lequel repose la bande transporteuse, les stations de support présentant entre elles le long de la bande transporteuse un écartement compris entre 4 m et 12 m ; - le convoyeur comprend une pluralité de stations de support ayant chacun au moins un organe de support sur lequel repose la bande transporteuse, les organes de support étant placés à une hauteur supérieure à 2 m par rapport au sol, les stations de support présentant entre elles le long de la bande transporteuse un écartement compris entre 12 m et 500 m ; - la bande transporteuse flotte sur une étendue d’eau sur au moins une partie de sa longueur. D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront de la description détaillée qui en est donnée ci-dessous, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux figures annexées, parmi lesquelles : - la figure 1 est une vue de dessus d’un convoyeur à bande selon un premier mode de réalisation de l’invention ; - la figure 2 est une vue en section prise selon le plan de coupe ll-ll de la figure 1 ; - les figures 3 à 8 illustrent différentes sections possibles pour la bande transporteuse des différents modes de réalisation de l’invention ; - la figure 9 est une vue de côté illustrant un second mode de réalisation de l’invention ; et - la figure 10 est une vue en section illustrant un troisième mode de réalisation de l’invention

Le convoyeur 10 représenté sur la figure 1 est destiné à transporter des matériaux, notamment des matériaux en vrac, divisés, tels que du gypse, du sable, des graviers, des granulats ou tout autre type de matériau.

Le convoyeur 10 est prévu pour transporter les matériaux sur une distance pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètre.

Le transport s’effectue entre au moins une station de chargement 12 et une station de déchargement 14. Le sens de déplacement de la bande est représenté par des flèches sur la figure 1.

Le convoyeur 10 comporte une bande longitudinale 20. La bande 20 est allongée suivant la direction longitudinale, et se déplace suivant ladite direction longitudinale.

La bande 20 est refermée en boucle. Elle présente un brin de transport 20a et un brin de retour 20b, s’étendant typiquement parallèlement l’un à l’autre 10, côte à côte ou l’un au-dessus de l’autre.

Le convoyeur comporte encore deux rouleaux de retournement 22, disposés aux deux extrémités de bande 20. La bande 20 circule autour des rouleaux de retournement 22. Les brins de transport 20a et de retour 20b s’étendent chacun d’un rouleau de retournement 22 à l’autre.

Dans un mode de réalisation de l’invention, le convoyeur à bandelO comporte une pluralité de stations de support 24, équipées d’organe de support de la bande transporteuse. Les stations 24 sont réparties longitudinalement le long de la bande transporteuse 20. La bande 20 repose sur les organes de support des stations 24. Elle se déplace par rapport aux stations de support 24.

Par exemple, au moins l’un des rouleaux de retournement 22 est motorisé, de manière à entraîner la bande.

Typiquement, certaines stations 24 comportent des moyens d’entrainement de l’un et/ou de l’autre brin de la bande.

Le trajet de la bande présente des courbes 25 dans l’exemple représenté sur la figure 1, typiquement de rayon supérieur ou égal à 200 mètres.

La bande transporteuse 20 a, considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, une forme d’auge profonde, représentée notamment sur la figure 2.

Par auge profonde, on entend ici que la bande transporteuse 20 présente une section concave, de grande profondeur. Au moins le long du brin de transport 20a, la bande 20 a une section concave de concavité tournée vers le haut.

Plus précisément, et comme représenté sur la figure 3, la section de la bande transporteuse présente des premier et second bords 26, 27 opposés l’un à l’autre, et un centre 28 situé sensiblement à équidistance des premier et second bords 26, 27 en suivant la section de la bande transporteuse. Typiquement, les bords 26, 27 correspondent aux points les plus hauts de ladite section, le centre 28 correspondant au point bas de ladite section.

On a matérialisé sur la figure 3, des première et seconde droites D1, D2. La première droite D1 passe par le premier bord 26 et par le centre 28. La seconde droite D2 passe par le second bord 27 et par le centre 28.

Selon l’invention, les première et seconde droites D1, D2 forment entre elles un angle compris entre 40° et 160°. Ce critère traduitle fait que la section de la bande est en auge profonde.

Dans la description qui va suivre, on appelle largeur la distance séparant les premier et second bords 26, 27 l’un de l’autre, suivant une droite H qui est typiquement horizontale. On appelle profondeur la distance séparant le centre 28 de la droite H, suivant une direction V sensiblement perpendiculaire à la droite H. Typiquement, la direction V est verticale.

On comprend facilement en regardant les figures 4, 6 et 7 qu’un angle a élevé, proche de 160°, correspond à une bande dont la secton présente une grande largeur et une faible profondeur par rapport à sa largeur. On contraire, un angle a réduit, proche de 40°, correspond à une bande dont la profondeur est importante par rapport à sa largeur, comme illustré sur la figure 5.

Une bande de section semi-circulaire présente un angle a de 90°, comme illustré sur la figure 3.

Ainsi, selon l’invention, la bande 20 présente une section ouverte, avec une ouverture 29 de largeur significative. L’ouverture 29 est délimitée par les premier et second bords 26, 27. Ceci est avantageux, car une bande fermée offre un volume réduit pour le transport des matériaux, par comparaison avec la bande de l’invention.

Par ailleurs, la bande 20 présente une profondeur significative. On limite ainsi le risque que les matériaux transportés sur la bande se déversent, notamment au niveau des courbes 25 dans le trajet de la bande.

Selon une première variante de réalisation représentée sur les figures 3 à 5, la section transversale de la bande transporteuse 20 est une portion de cercle. Typiquement, la section est semi-circulaire, comme représentée sur la figure 3.

En variante, comme représentée sur la figure 6, la section transversale de la bande transporteuse 20 est une portion d’ellipse. Typiquement, la section est une demi-ellipse.

Selon encore une autre variante de réalisation, la section transversale de la bande transporteuse 20 est une portion d’ovale. Typiquement, cette section transversale est un demi-ovale.

Selon encore une autre variante de réalisation représentée sur la figure 7, la section transversale de la bande transporteuse comprend un tronçon central plat 31, et deux tronçons latéraux 33 s’étendant à partir du tronçon central 31 jusqu’aux premier et second bords 26, 27. Les tronçons latéraux sont disposés de part et d’autre du tronçon central 31.

Typiquement, les tronçons latéraux 33 sont arqués. Par exemple, ils sont en arc de cercle, de concavité tournée vers l’intérieur de la bande transporteuse.

En variante, comme représentée sur la figure 8, la section transversale de la bande transporteuse 20 comprend, de part et d’autre du tronçon central plat 31, deux tronçons latéraux 35 plats, s’étendant à partir du tronçon central 31 jusqu’aux premier et second bords 26, 27.

Par ailleurs, de manière avantageuse, la bande transporteuse 20 est autoportante. On entend par là qu’elle conserve sa forme d’auge profonde au repos, en l’absence de contrainte extérieure visant à la mettre en forme.

Plus précisément, si on pose la bande transporteuse 20 sur une surface plane, le centre 28 reposant sur ladite surface, sans aucun organe de support autre que la surface plane pour forcer la bande à adopter une forme particulière, la bande transporteuse 20 va conserver sa forme d’auge profonde.

Dans l’état de la technique, typiquement, quand on pose la bande transporteuse sur une surface plane, cette bande transporteuse s’ouvre et s’étale à plat contre la surface plane.

De plus, la bande transporteuse 20 conserve sa forme d’auge profonde quand elle est posée sur une surface plane et chargée avec une masse de matériau à transporter par unité de longueur correspondant à sa capacité de transport nominale.

Typiquement, la bande transporteuse 20 comprend une matrice 37 en un matériau élastique et une armature 39 noyée dans la matrice (voir figure 2). La matrice 37 est typiquement constituée de caoutchouc synthétique ou naturel. En variante, la matrice est en PVC.

La bande transporteuse 20 est vulcanisée.

Plus précisément, la bande transporteuse est fabriquée par tronçons. Pendant l’opération de vulcanisation, chaque tronçon est mis en forme autour d’un noyau de forme adaptée, puis cuit tout en restant plaqué contre le noyau. La fabrication est réalisée en continu, chaque nouveau tronçon étant moulé et cuit de manière à constituer un prolongement de la portion de bande déjà fabriquée. Chaque nouveau tronçon est donc fabriqué directement solidaire de la portion déjà prête. La cuisson est réalisée avec l’armature noyée dans la matrice. L’armature est placée dans la matrice avant ou pendant l’opération de mise en forme. L’armature 39 comprend par exemple des câbles métalliques longitudinaux 40. Les câbles 40 sont typiquement réalisés en acier et présentent un allongement sous charge très faible, valant par exemple 0,2 à 0,3%. Ces câbles s’étendent sur toute la longueur de la bande 20. Ils sont typiquement régulièrement répartis circonférentiellement dans la section de la bande. L’armature 39 comprend également, par exemple, en plus des câbles longitudinaux 40, des câbles métalliques transversaux (non représentés). Ces câbles sont typiquement réalisés en acier. Ils s’étendent typiquement sur la plus grande partie du périmètre de la bande. Par exemple, une première extrémité de chaque câble est située à proximité du premier bord 26 et une extrémité opposée est située à proximité du second bord 27. Les câbles longitudinaux et transversaux sont par exemple entrelacés les uns avec les autres selon une trame prédéterminée.

En variante, l’armature 39 comporte à la place des câbles transversaux un tissu en matière plastique, par exemple un tissu de fibres de matière plastique à haute ténacité, tel que des fibres de polyamide.

Comme visible sur la figure 2, la partie inférieure de la bande, c’est-à-dire la partie centrale constituant le fond de la bande transporteuse, située à équidistance des bords 26 et 27, est renforcée avec une densité plus importante de câbles de renfort longitudinaux 40. Cette partie supporte le poids des matériaux transportés et est donc soumise à des contraintes plus élevées que le reste de la bande.

Les propriétés mécaniques de la matrice 37 sont modifiées par le traitement de vulcanisation. Alors que la matrice 37 crue est molle, la matrice 37 cuite, issue de la vulcanisation est rigide et élastique, et est apte à retrouver sa forme lorsque des contraintes de déformation cessent des lui être appliquées. En d’autres termes, la matrice 37 une fois cuite est autoportante.

En variante, la bande 20 ne comporte pas d’armature noyée dans la matrice 37.

Comme visible sur la figure 2, dans le premier mode de réalisation de l’invention, chaque station de support 24 comporte un ou plusieurs organes de support 41, sur lesquels repose la bande transporteuse 20. Ces organes sont prévus uniquement pour reprendre le poids de la bande et des matériaux transportés, et éventuellement pour guider la bande dans les courbes. Les organes de support 41 ne sont pas prévus et agencés pour conférer à la bande transporteuse 20 une section en auge profonde.

Chaque station de support 24 comporte typiquement un châssis 43 sur lequel sont montés les organes de support 41. Le châssis 43 est fixé au sol, ou est flottant, selon les cas.

Les organes de support 41 sont des rouleaux montés rotatifs sur le châssis 43, ou des patins de glissement, typiquement en polyéthylène.

Du fait que la bande transporteuse 20 en auge profonde est autoportante, le nombre d’organes de support 41 prévu sur chaque station de support est réduit. Il est plus faible que pour un convoyeur équipé d’une bande transporteuse 20 contrainte en forme d’auge profonde par les organes de support.

Le nombre d’organes de support 41 varie en fonction de la taille et de la charge de la bande transporteuse 20. Dans l’exemple représenté, trois organes de support 41 sont prévus pour le brin de transport 20A de la bande transporteuse. Deux organes de support 41 sont suffisants pour le brin de retour 20B, quand celui-ci n’est pas chargé.

De manière avantageuse, on voit qu’il n’est pas nécessaire de prévoir des organes de support 41 au niveau des premier et second bords 26, 27, du fait que la bande est autoportante.

La résistance à l’avancement de la bande transporteuse, causée par le roulement ou le frottement des organes de support 41 contre la bande, est réduite, du fait que le nombre d’organes de support est réduit.

Comme indiqué plus haut, la bande transporteuse 20 bénéficie d’un effet de poutre, du fait qu’elle est autoportante et en forme d’auge profonde. Il devient ainsi possible d’écarter de manière significative les stations de support 24 les unes des autres, le long de la bande transporteuse. Le coût du convoyeur est réduit. La résistance à l’avancement de la bande est encore diminuée de ce fait.

Dans le premier mode de réalisation, la bande transporteuse circule à proximité du sol. Les stations de support présentent entre elles un écartement compris entre quatre et douze mètres, de préférence entre douze et vingt mètres, et valant typiquement quinze mètres.

Le convoyeur à bandes du premier mode de réalisation présente un excellent comportement au niveau des courbes 25. La bande a tendance à se déporter du côté extérieur dans les courbes quand elle est chargée, du fait de son inertie. Avec une bande transporteuse de type classique, c’est-à-dire contrainte en forme d’auge profonde par les organes de support, il se produit fréquemment des déversements de matériau quand le rayon de la courbe est trop faible, du fait de la déformation de la bande transporteuse au niveau de ces courbes.

La bande transporteuse de l’invention permet d’améliorer considérablement cette situation. La bande transporteuse, dans les courbes, se déporte elle aussi du côté extérieur quand elle est chargée. Toutefois, elle ne se déforme que de manière très limitée. Il ne se produit pas de déversement de matériau, car la bande conserve sa forme.

Il est à noter que, en certains points du convoyeur 10, il est parfois nécessaire de conformer la bande de telle sorte qu’elle offre une section fermée. Dans ce cas, on fait passer la bande transporteuse sur des stations de support comportant des organes de support 41 agencés en cercle, les organes de support 41 forçant la bande transporteuse à adopter une section fermée.

Cette opération est facilitée avec le convoyeur à bande de l’invention, car la bande transporteuse présente au repos une forme d’auge profonde. Les efforts à appliquer pour lui conférer une section fermée sont limités. Au contraire, avec une bande transporteuse de l’état de la technique, les efforts à appliquer sont considérables, de telle sorte que les frottements de la bande sur les organes de support sont très élevés.

Un second mode de réalisation de l’invention est représenté sur la figure 9.

Seuls les points par lesquels le second mode de réalisation diffère du premier seront détaillés ci-dessous. Les éléments identiques ou assurant la même fonction seront désignés par les mêmes références dans les deux modes de réalisation.

Comme visible sur la figure 9, les organes de support 41 dans le second mode de réalisation sont placés à une hauteur par rapport au sol supérieure à deux mètres, de préférence supérieure à cinq mètres, et valant par exemple dix mètres. Les stations de support 24 présentent entre elles, le long de la bande transporteuse 20, un écartement compris entre douze et cinq cent mètres, de préférence compris entre soixante-dix et deux-cent mètres, et valant typiquement cent mètres. Elles ont par exemple une forme de pylône, pouvant accueillir plus d’une station.

Il n’y a aucun élément de support ou structure de support entre deux stations de support 24.

Dans ce second mode de réalisation, l’effet de poutre limite grandement la flèche de la bande transporteuse 20 entre les stations de support 24. Ainsi, les stations de support 24 peuvent être considérablement écartées les unes des autres.

Ceci permet notamment de franchir des cours d’eau 45 ou des lacs, comme représenté sur la figure 9.

Un troisième mode de réalisation de l’invention va maintenant être décrit, en référence à la figure 10. Seuls les points par lesquels ce troisième mode de réalisation diffère du premier seront détaillés ci-dessous. Les éléments identiques ou assurant la même fonction dans les deux modes de réalisation seront désignés par les mêmes références.

Dans le troisième mode de réalisation, le convoyeur à bande est de type flottant. En d’autres termes, la bande transporteuse 20 flotte sur une étendue d’eau 47 sur au moins une partie de sa longueur.

Cette étendue d’eau est par exemple un lac ou une rivière. En variante, la bande 20 circule à l’intérieur d’un tube comme décrit dans FR 2 871 452. Ainsi, aucune station de support n’est prévue le long de la partie flottante de la bande transporteuse 20.

Comme visible sur la figure 10, le fond de la bande transporteuse 20 est plongé dans l’eau, alors que les premier et second bords 26, 27 sont situés au-dessus de la surface 49 de l’eau.

Ce mode de réalisation est particulièrement avantageux comparé au convoyeur flottant décrit dans FR 2 834 502. Dans ce document, il est prévu une pluralité de châssis flottants, la bande transporteuse étant supportée par les châssis flottants. Dans l’invention, aucun châssis n’est nécessaire pour supporter la partie de la bande transporteuse qui flotte sur l’étendue d’eau 47. Le coût du convoyeur est ainsi considérablement réduit. La consommation énergétique du convoyeur est également considérablement réduite, du fait qu’il n’y a pas de frottement entre la bande et des organes de support tels que des patins ou des rouleaux.

Le document FR 2 871 452 décrit quant à lui une bande transporteuse à section fermée, flottant sur une étendue d’eau. Par rapport à ce document, l’invention présente également de multiples avantages. La capacité de transport de la bande transporteuse de l’invention est considérablement plus élevée, pour une largeur de bande donnée.

Par ailleurs, la bande de l’invention est considérablement plus stable que la bande à section fermée cylindrique décrite dans FR 2 871 452. En effet, la bande décrite dans ce document est susceptible de rouler. Si ce roulement est trop important, la bande peut s’ouvrir en laissant échapper une partie des matériaux transportés. Ce risque est pratiquement éliminé dans l’invention. Ceci est dû à la fois à la forme d’auge profonde de la bande, et au fait qu’elle est autoportante, c’est-à-dire qu’elle conserve sa forme d’auge profonde au repos. Dans l’invention, plus la bande est chargée et plus elle est stable. Elle peut adopter une position très penchée, sans se retourner. De plus, même si un peu d’eau pénètre à l’intérieur de la bande, celle-ci ne coule pas. La stabilité de la bande provient notamment du fait que le centre de gravité de la bande de l’invention est beaucoup plus bas que le centre de gravité de la bande à section fermée de FR 2 871 452.

Claims

REVENDICATIONS

1, - Convoyeur à bande (10) comprenant - une bande transporteuse (20) longitudinale, la bande transporteuse (20) ayant, considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, une forme d’auge profonde ; caractérisé en ce que - la bande transporteuse (20) est autoportante et conserve sa forme d’auge profonde au repos en l’absence de contrainte extérieure visant à la mettre en forme ; - considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, la bande transporteuse (20) présente des premier et second bords (26, 27) opposés l’un à l’autre, et un centre (28) situé sensiblement à équidistance des premier et second bords (26, 27) en suivant ladite section de ladite bande transporteuse (20), des première et seconde droites (D1, D2) passant par le centre (28) et respectivement par les premier et second bords (26, 27), les première et seconde droites (D1, D2) formant entre elles un angle compris entre 40° et 160°.
2, - Convoyeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la section transversale de la bande transporteuse (20) est une portion de cercle, ou une portion d’ellipse, ou une portion d’ovale.
3. - Convoyeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la section transversale de la bande transporteuse (20) comprend un tronçon central (31) plat, et deux tronçons latéraux (33 ; 35) s’étendant à partir du tronçon central (31) jusqu’aux premier et second bords (26, 27).
4, - Convoyeur selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la bande transporteuse (20) est vulcanisée et comprend une matrice en un matériau élastique tel que du caoutchouc.
5. - Convoyeur selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le convoyeur (10) comprend une pluralité de stations de support (24) ayant chacune au moins un organe de support (41) sur lequel repose la bande transporteuse (20), les stations de support (24) présentant entre elles le long de la bande transporteuse (20) un écartement compris entre 4 m et 12 m.
6. - Convoyeur selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le convoyeur (10) comprend une pluralité de stations de support (24) ayant chacune au moins un organe de support (41) sur lequel repose la bande transporteuse (20), les organes de support (41) étant placés à une hauteur supérieure à 2 m par rapport au sol, les stations de support (24) présentant entre elles le long de la bande transporteuse (20) un écartement compris entre 12 m et 500 m.
7. - Utilisation, dans un convoyeur à bande (10), d’une bande transporteuse (20) longitudinale ayant, considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, une forme d’auge profonde; ladite bande transporteuse (20) étant autoportante et conservant sa forme d’auge profonde au repos en l’absence de contrainte extérieure visant à la mettre en forme ; ladite bande transporteuse (20), considérée en section transversale dans un plan perpendiculaire à la direction longitudinale, présentant des premier et second bords (26, 27) opposés l’un à l’autre, et un centre (28) situé sensiblement à équidistance des premier et second bords (26, 27) en suivant ladite section de ladite bande transporteuse (20), des première et seconde droites (D1, D2) passant par le centre (28) et respectivement par les premier et second bords (26, 27), les première et seconde droites (D1, D2) formant entre elles un angle compris entre 40° et 160°.
8. - Utilisation selon la revendication 7, caractérisé en ce que le convoyeur (10) comprend une pluralité de stations de support (24) ayant chacun au moins un organe de support (41) sur lequel repose la bande transporteuse (20), les stations de support (24) présentant entre elles le long de la bande transporteuse (20) un écartement compris entre 4 m et 12 m.
9. - Utilisation selon la revendication 7, caractérisé en ce que le convoyeur (10) comprend une pluralité de stations de support (24) ayant chacun au moins un organe de support (41) sur lequel repose la bande transporteuse (20), les organes de support (41) étant placés à une hauteur supérieure à 2 m par rapport au sol, les stations de support (24) présentant entre elles le long de la bande transporteuse (20) un écartement compris entre 12 m et 500 m.
10. - Utilisation selon la revendication 7, caractérisé en ce que la bande transporteuse (20) flotte sur une étendue d’eau (47) sur au moins une partie de sa longueur.