FR3017640A1

FR3017640A1 - Dispositif antieffraction

Info

Publication number: FR3017640A1
Application number: FR1451373A
Authority: FR
Inventors: Patrick Freyermuth
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2014-02-20
Filing date: 2014-02-20
Publication date: 2015-08-21
Anticipated expiration: 2034-02-20
Also published as: FR3017640B1; EP2910714A1

Description

Description L'invention concerne un dispositif antieffraction pour une serrure munie d'un barillet placé dans un logement prévu à cet effet dans la serrure, la serrure étant fixée à un élément de construction présentant une première face, dite face extérieure, et une deuxième face opposée à la première, dite face intérieure, le barillet étant placé dans son logement de sorte qu'une clé puisse l'actionner depuis au moins la face extérieure de l'élément de construction.

Une grande majorité des cambriolages se font par effraction de la porte d'entrée. On a beau équiper la porte de différentes sécurités, telles que des serrures multipoints ou des portes blindées, le point faible reste le cylindre ou barillet.

Une technique couramment utilisée par les cambrioleurs consiste à fracasser le barillet en son point faible, c'est-à-dire au niveau de l'évidement prévu pour la rotation du panneton. Cette partie assez étroite du barillet est fragilisée encore plus par la présence d'un trou taraudé destinée à recevoir la vis servant à fixer le barillet dans la serrure.

Si la face extérieure du barillet dépasse de plus de 5 mm de la porte, il offre une bonne prise et la partie extérieure du barillet peut être facilement arrachée. Une forte traction suffit déjà à arracher le barillet de son logement, laissant ainsi accès au pêne de la porte. Pour rendre l'arrachage plus difficile, on peut protéger la face extérieure du barillet par une rosace ou une garniture. Un autre mode opératoire consiste à frapper d'un coup sec sur la face extérieure du barillet, ce qui provoque sa rupture au niveau de l'évidement du panneton. Une fois le barillet cassé en deux, il suffit de sortir sa partie extérieure pour avoir accès au dispositif d'actionnement du pêne. Différentes solutions ont été proposées par les fabricants pour rendre le barillet moins fragile. Par exemple, un fabricant renforce le barillet sur toute sa longueur par un coeur en acier traité. Cependant, ces solutions ne permettent que de retarder le travail du cambrioleur. Si ce dernier est bien équipé et bien décidé, il finira tout de même par arriver à ses fins.

Une autre solution consiste à placer des détecteurs de présence qui déclenchent une alarme lorsqu'une personne passe devant. Cela suppose cependant que l'alarme soit enclenchée, ce qui n'est en général pas le cas lorsque des personnes se trouvent dans le logement. Ainsi, un détecteur d'ouverture de porte ne sonnera pas si quelqu'un ouvre la porte alors que l'alarme est éteinte. Après avoir fracassé le barillet, ce qui ne fait pas beaucoup de bruit, un cambrioleur peut donc facilement s'introduire dans le logement sans éveiller l'attention de ses habitants occupés par ailleurs. L'objectif de l'invention est donc d'informer les occupants d'une tentative d'effraction sur le barillet.

Cet objectif est atteint en prévoyant des moyens de détection pour détecter la présence d'une partie au moins du barillet dans son logement, dite partie extérieure qui inclue la partie actionnable par la clé depuis la face extérieure. Un circuit électronique est muni de moyens pour traiter l'information transmise par les moyens de détection et de moyens pour émettre un signal d'alarme lorsque la partie extérieure n'est pas présente dans son logement. Ainsi, lorsque le cambrioleur a réussi à extraire au moins la partie extérieure du barillet, soit suite à l'arrachage de l'ensemble du barillet, soit suite à l'extraction de sa partie extérieure, le dispositif antieffraction de l'invention émet un signal informant les occupants ou un agent de surveillance de l'extraction partielle du barillet avant que le cambrioleur n'ait eu le temps de pénétrer dans le logement.

Plusieurs modes de réalisation sont possibles. Dans le premier mode de réalisation, les moyens de détection sont placés sur la partie extérieure du barillet et sont reliés au circuit électronique.

Ceci peut être facilement réalisé en concevant les moyens de détection sous la forme d'un fil électrique isolé dont les deux extrémités sont reliées au circuit électronique et dont la boucle située entre ses deux extrémités est accrochée par des moyens appropriés à la partie extérieure du barillet. L'accroche du fil peut être réalisée par exemple en le passant à travers un trou de fil réalisé dans la partie extérieure du barillet. Plutôt qu'un trou, on peut prévoir une encoche réalisée dans la partie extérieure du barillet et formant une sorte de crochet dans lequel la boucle du fil électrique peut être retenue. La longueur du fil électrique est choisie de telle sorte que celui-ci s'arrache lorsque la partie extérieure du barillet est extraite de son logement. Si la partie extérieure du barillet est arrachée, le fil se rompt coupant le circuit électrique. Afin que les brins du fil ne gênent pas lors du montage du barillet dans la serrure, il est préférable que des rainures soient réalisées sur le barillet pour guider les brins de la boucle du fil électrique depuis les moyens d'accroche jusqu'à la face du barillet opposée à la partie extérieure (I a) et à la face extérieure de l'élément de construction, les brins de la boucle du fil électrique étant de préférence collés au moins partiellement dans l'une ou les deux rainures. Ainsi, le circuit électronique peut être placé par exemple sur la face intérieure de la porte en étant inaccessible au cambrioleur depuis l'extérieur. Dans un deuxième mode de réalisation de l'invention, les moyens de détection sont placés dans la serrure, dans l'élément de construction ou dans une garniture qui est fixée sur la face extérieure de l'élément de construction, devant la serrure. La garniture est munie d'une ouverture à travers laquelle la partie extérieure du barillet passe ou à travers laquelle la clé doit passer pour actionner le barillet depuis la face extérieure de l'élément de construction. Les moyens de détection sont reliés au circuit électronique. Ce mode de réalisation peut être réalisé par exemple à l'aide d'une barrière lumineuse. Dans ce cas, l'émetteur est placé d'un côté de la partie extérieure du barillet et le récepteur est placé de l'autre côté de la partie extérieure du barillet de sorte que lorsque la partie extérieure du barillet est présente dans son logement, le rayon lumineux est interrompu par ladite partie extérieure, tandis qu'en l'absence de ladite partie extérieure, le rayon lumineux de l'émetteur peut être détecté par le détecteur.

Dans un troisième mode de réalisation de l'invention, une partie des moyens de détection est placée sur le barillet et une autre partie est placée dans la serrure, sur l'élément de construction ou dans une garniture qui est fixée sur la face extérieure de l'élément de construction. Un exemple de réalisation fonctionne sur la base d'un dispositif de radio identification (RFID). Il est prévu de placer un marqueur (par exemple une radio-étiquette) sur la partie extérieure du barillet et un lecteur dans la serrure, sur l'élément de construction ou dans une garniture qui est fixée sur la face extérieure de l'élément de construction, devant la serrure. La garniture est munie d'une ouverture à travers laquelle la partie extérieure du barillet passe ou à travers laquelle la clé doit passer pour actionner le barillet depuis la face extérieure de l'élément de construction. Le marqueur et le lecteur sont placés à proximité l'un de l'autre lorsque la partie extérieure du barillet est à sa place. Si la partie extérieure du barillet est arrachée, le marqueur est trop éloigné pour pouvoir répondre au lecteur. La technique de communication en champ proche (NFC) notamment est particulièrement bien adaptée pour cette application.35 Quel que soit le mode de réalisation de l'invention, le signal d'alarme peut être traité de différentes manières. La plus simple consiste à munir le circuit électronique d'une sirène et/ou d'une 5 alarme visuelle et de moyens pour déclencher la sirène et/ou l'alarme visuelle lorsque la partie extérieure du barillet n'est pas dans son logement. Il peut être cependant préférable de placer la sirène et/ou l'alarme visuelle ailleurs qu'au niveau de la porte. Dans ce cas, le circuit électronique est muni d'un émetteur radio. Le dispositif antieffraction comprend en outre un récepteur radio muni d'une sirène et/ou d'une alarme visuelle et de moyens pour 10 déclencher la sirène et/ou de l'alarme visuelle lorsque la partie extérieure du barillet n'est pas dans son logement. Le récepteur radio avec la sirène et l'alarme visuelle peut être placé en un endroit plus stratégique du logement, voire même être conçu pour être emporté par l'occupant durant ses déplacements dans son logement, son jardin, sa cave ou son grenier. 15 Pour arrêter la sirène et/ou l'alarme visuelle, on peut prévoir un simple interrupteur sur lequel appuie l'occupant. Cependant, pour éviter que le cambrioleur coupe lui-même l'alarme, il est préférable de prévoir un digicode pour arrêter la sirène et/ou l'alarme visuelle à l'aide d'un code. 20 Il peut être également utile de transmettre l'alarme sous la forme d'un minimessage, d'un appel téléphonique ou d'un courriel. Pour cela, le circuit électronique pourra être muni d'un émetteur GSM apte à envoyer des appels téléphoniques et/ou des minimessages. Il pourra également être muni d'un émetteur WIFI apte à générer des 25 courriels et à les transmettre à une borne WIFI reliée à internet. L'invention est décrite plus en détail ci-dessous à l'aide d'un exemple de réalisation. Les figures montrent : 30 Figure 1 : une vue de côté d'un barillet à deux entrées selon un premier mode de réalisation de l'invention ; Figure 2 : une vue de face du barillet de la figure 1 ; Figure 3 : une vue de côté d'un barillet à une entrée selon l'invention ; Figure 4 : une représentation schématique du dispositif complet avec un barillet selon la 35 figure 1 ; Figure 5 : une représentation schématique d'un deuxième mode de réalisation de l'invention. La majorité des barillets utilisés aujourd'hui sont des barillets à goupilles. Il en existe de différentes formes, notamment pour des clés plates ou pour des clés cylindriques, mais leur fonctionnement est sensiblement le même : un rotor logé pivotant dans un stator est bloqué en rotation par des goupilles qui peuvent être déplacées par une clé adéquate en libérant la rotation du rotor. Prenons pour exemple un barillet à clé plate tel qu'il est représenté à titre d'exemple sur les figures 1 à 4. Un tel barillet est constitué d'un stator (10) fixé à la serrure (30) et d'un rotor (20) qui, lorsqu'il tourne, entraîne en rotation un panneton (21) qui lui-même actionne le pêne de la serrure. Le rotor comporte une fente appelée chemin de clé (22) dans laquelle est introduite la clé. Il est percé d'une série de logements perpendiculaires au chemin de clé dans lesquels prennent place des goupilles. Ces goupilles sont placées au niveau des crans de la clé. Le stator est également muni d'une série de logements qui, lorsque le barillet est en position fermée, sont alignés avec les logements du rotor. Les logements du rotor et ceux du stator sont représentés schématiquement en pointillés sur la figure 3. Des contre-goupilles sont placées dans les logements du stator. Des ressorts repoussent les contre-goupilles contre les goupilles qui sont ainsi repoussées vers l'intérieur du chemin de clé. En l'absence de clé, les contre- goupilles dépassent de leurs logements et pénètrent dans ceux du rotor : elles bloquent la rotation du rotor dans le stator. Les goupilles ont des hauteurs différentes. Lorsqu'une clé est introduite dans le barillet, les crans de la clé repoussent plus ou moins selon leur profondeur les goupilles en direction du stator, repoussant ainsi les contre-goupilles contre l'effet des ressorts. Si les crans de la clé ont la bonne profondeur, la ligne de séparation entre les paires goupille/contre-goupille s'aligne sur la ligne de césure entre le rotor et le stator : il est possible de faire tourner le rotor et le panneton et d'ainsi actionner le pêne de la serrure. Par contre, si l'un des crans n'a pas la profondeur voulue, la goupille ne repousse pas assez la contre-goupille dans le stator et cette dernière reste à cheval entre le stator et le rotor. Il est également possible que la goupille soit poussée trop en avant et que ce soit elle qui se trouve à cheval entre le rotor et le stator. Dans les deux cas, la rotation du rotor est bloquée par la présence de la goupille ou de la contre-goupille située à cheval entre les deux pièces. L'invention est particulièrement bien adaptée aux barillets dits européens. Un barillet 35 européen se caractérise par son stator (10). Le stator se divise en trois parties principales : un manchon cylindrique (11) situé dans la partie supérieure du stator et dans lequel est logé le rotor (20), un corps (12) situé en dessous du manchon cylindrique (11) dans lequel sont réalisés les logements pour les contre-goupilles et une âme (13) située en dessous du corps (12). Pour loger le panneton, un évidement (14) est réalisé dans le corps du stator à l'extrémité du manchon cylindrique (11). Par ailleurs, un trou de fixation taraudé (15) est réalisé dans l'âme (13) à l'aplomb de l'évidement (14) pour loger le panneton. Ce trou 10 taraudé sert à fixer le barillet dans la serrure à l'aide d'une vis. L'homme du métier comprendra que l'invention peut être appliquée aux autres types de barillets. 15 Il existe des barillets à une entrée (cf. figure 3), des barillets à bouton et des barillets à deux entrées (cf. figures 1 et 4). Dans les deux premiers cas, il n'y a qu'un rotor et le barillet ne peut être actionné avec la clé que d'un côté. Dans le troisième cas représenté aux figures 1 et 4, le barillet a deux rotors situés de part et d'autre de l'emplacement du panneton de sorte qu'il est possible d'actionner le barillet avec la clé par les deux côtés. 20 Dans les trois cas, la partie du barillet plus étroite dans le prolongement de l'évidement (14) pour le panneton (21) constitue un point faible, d'autant plus qu'il est encore affaibli par la présence du trou de fixation (15). En cas de choc dans le sens de la flèche blanche de la figure 4 ou de traction excessive dans le sens de la flèche noire de la figure 4, le barillet se rompt en deux au niveau du plan axial (P) perpendiculaire à l'axe de rotation du 25 rotor (20) et passant par le trou de fixation (15). Ce plan, appelé par la suite plan de fracture, est marqué sur les figures 1 et 4. L'invention a pour objectif de déclencher une alarme lorsqu'une partie du barillet est sortie par effraction de son logement dans la serrure. Dans la pratique, il s'agira de la 30 partie (1a) du barillet située, par rapport au plan de fracture (P), du côté de la face extérieure (41) de la porte (40), c'est-à-dire la face de la porte accessible aux cambrioleurs. Cette partie (1a) sera appelée partie extérieure dans la suite de la description. Cet objectif est atteint par un dispositif d'alarme muni de moyens de détection qui détectent lorsque la partie (1a) du barillet située du côté extérieur est extraite de son 35 logement dans la serrure.

Plusieurs modes de réalisation sont possibles. Les uns prévoient des moyens de détection fixés sur le barillet et nécessitant donc des barillets particuliers, d'autres prévoient des moyens de détection placés dans la serrure permettant l'utilisation de barillets du commerce, enfin d'autres combinent ces deux solutions.

Dans un premier mode de réalisation simple de l'invention représenté aux figures 1 à 4, il est prévu de percer le barillet par au moins un trou (16) de préférence perpendiculaire à l'axe de rotation du rotor (20). Ce trou de fil (16) est situé entre le plan de fracture (P) et l'une des faces frontales du barillet. Pour des raisons de simplicité, il est préférable, au moins dans le cas des barillets à deux entrées, de réaliser deux trous de fil (16) symétriques par rapport au plan de fracture (P). Les trous de fil sont de préférence réalisés dans l'âme du stator, par exemple plus bas que le trou de fixation (15). Ces trous sont destinés à recevoir un fil électrique (51) comme cela sera expliqué plus bas. Afin que le fil électrique (51) ne gêne pas la mise en place du barillet, il est prévu de réaliser une rainure (17) sur chacune des faces latérales du barillet pour guider le fil électrique depuis les extrémités du trou de fil (16) jusqu'à la face frontale du barillet située de l'autre côté du plan de facture (P). Si le barillet est muni de deux trous de fil, les rainures s'étendent de préférence sur toute la longueur du barillet d'une face frontale à l'autre comme cela est représenté sur la figure 1.

Le dispositif de détection (50) est constitué d'un fil électrique (51) et d'un circuit électronique (52) auquel sont raccordées les deux extrémités du fil électrique (51) en formant une boucle. Lorsque le barillet n'est muni que d'un trou de fil (16), il doit être monté dans la serrure (30) de telle sorte que ce trou de fil (16) se trouve du côté de la face extérieure (41) de la porte par rapport au plan de rupture (P). Le fil électrique (51) est passé dans le trou de fil (16) situé du côté de la face extérieure (41) de la porte puis les deux brins sont ramenés du côté de la face intérieure (42) de la porte en longeant les rainures. Les deux extrémités sont raccordées au circuit électronique (52). Ce dernier peut être caché dans la garniture de la poignée ou être placé dans un boîtier fixé à la face intérieure (42) de la porte. Le fil électrique est dimensionné de telle sorte qu'il n'y ait pratiquement pas de jeu. Sa longueur doit corresponde sensiblement au chemin le plus court nécessaire pour le faire passer du circuit électronique (52) au trou de fil (16) et retour. Pour faciliter le montage, il est préférable de coller dans les rainures l'un ou les deux brins de la boucle formée par le fil électrique.35 Lorsqu'un cambrioleur situé du côté de la face extérieure (41) de la porte fracture le barillet et tente de sortir la partie (1a) située de son côté, il arrache le fil électrique (51). Le circuit électronique (52) détecte la rupture du fil électrique (51) et déclenche une alarme. La longueur du fil (51) étant choisie aussi courte que possible, la rupture du fil se fait dès le début du mouvement d'extraction du barillet. L'avantage de ce premier mode de réalisation réside dans le fait que seul le barillet doit être modifié, la serrure restant inchangée. De plus, les modifications apportées sur le barillet (trous de fil et rainures) sont simples à réaliser et peu coûteuses.

Il n'est pas nécessaire que le trou traverse le barillet, il peut être réalisé sur un côté, ou il peut être remplacé par une encoche servant à retenir la bouche du fil électrique. D'autres solutions sont envisageables, telles que la présence d'un accéléromètre 15 sur la partie extérieure (1a) du barillet dont le signal n'est exploité que lorsque la serrure est en position fermée. Le trou de fil ou l'encoche pourrait être réalisé au niveau du manchon cylindrique (11). Ce mode de réalisation peut donc être appliqué à tous les barillets, quelle que soit 20 leur forme. Dans un deuxième mode de réalisation de l'invention, les moyens de détection sont placés dans la serrure ou dans la garniture de la serrure. La figure 5 montre un exemple de réalisation de ce deuxième mode de réalisation. Cette figure montre schématiquement 25 la face interne d'une garniture (60) destinée à être placée sur la face extérieure (41) de la porte. De façon classique, cette garniture est munie d'une plaque (61) aux bords relevés, d'un axe (62) relié à la poignée (63) et d'un trou (64) pour le passage du barillet (1). Une barrière lumineuse, constituée d'un émetteur (65a) et d'un récepteur (65b), est placée de part et d'autre du barillet (1). Cette barrière lumineuse est raccordée à un circuit 30 électronique (66) alimenté par une pile (67). La profondeur de la garniture est en général suffisante pour placer dedans ces constituants. Une autre variante prévoit de placer la barrière lumineuse directement dans la serrure (30), voire dans la porte, au niveau de la partie extérieure (1a) du barillet, les autres composants étant placés soit à l'intérieur de la serrure, soit rapportés sur la face intérieure (41) de la porte. 35 Tant que le barillet est en place, il interrompt le rayon lumineux de la barrière lumineuse et le détecteur ne reçoit pas de lumière. Dès que la partie extérieure (1a) du barillet est extraite de son logement, il n'y a plus d'obstacle entre l'émetteur et le récepteur. Le circuit électronique reçoit un signal correspondant et déclenche une alarme.

Dans le cas présent, l'alarme n'est déclenchée que lorsque la partie extérieure (1a) du barillet est suffisamment écartée pour laisser le champ libre au rayon lumineux. Plus la barrière sera placée près du plan de rupture, plus le signal d'alarme sera émis rapidement.

D'autres solutions sont envisageables ici aussi, telles que par exemple un interrupteur de position placé dans la serrure en contact avec la partie extérieure (1a) du barillet. Lorsque la partie extérieure (1a) du barillet est en place, elle appuie sur l'interrupteur laissant le circuit ouvert (ou fermé selon le type d'interrupteur). Si cette partie extérieure (1a) est supprimée, plus rien n'appuie sur l'interrupteur qui se ferme (ou s'ouvre) en provoquant l'émission d'un signal d'alarme. Dans un troisième mode de réalisation de l'invention, il est prévu de munir le barillet d'un premier composant et la serrure d'un deuxième composant coopérant avec le premier. Un circuit électronique détecte la coopération des deux composants et déclenche une alarme lorsque celle-ci disparaît suite à l'extraction de la partie extérieure (1a) du barillet. On pourra par exemple munir la partie extérieure (1a) du barillet d'un ou plusieurs aimants coopérant avec des lames d'un ou plusieurs interrupteurs à lames souples de type Reed placés dans la serrure. On peut également utiliser un dispositif de radio identification (RFID) et notamment la technique de communication en champ proche (NFC). Un marqueur, par exemple une radio-étiquette, est placé sur la partie extérieure (1a) du barillet tandis qu'un lecteur est placé dans la serrure, sur la porte ou dans la garniture (60). Les deux composants sont placés à proximité l'un de l'autre de sorte que le marqueur peut répondre à un signal du lecteur. Si par contre la partie extérieure du barillet (1a) est arrachée, le marqueur est trop éloigné du lecteur pour lui répondre.

L'absence de réponse du marqueur déclenche l'alarme. D'autres capteurs connus de l'homme du métier peuvent être envisagés. Quel que soit le mode de réalisation envisagé, un signal d'alarme doit être généré dès que la partie extérieure (1a) du barillet a quitté sa position normale.35 Le circuit électronique peut être muni d'une sirène et/ou d'une alarme visuelle. Dans ce cas, il sera de préférence placé à l'intérieur d'un boîtier fixé sur la face intérieure de la porte afin que la sirène soit bien audible et/ou l'alarme visuelle bien visible.

Il peut cependant être plus intéressant que la sirène et/ou l'alarme visuelle soient déclenchées en un endroit plus centré du logement. Dans ce cas, le circuit est muni d'un émetteur radio (53) dont le signal est détecté par un récepteur radio (54) placé dans un endroit mieux adapté. Ce récepteur radio est alors muni d'une sirène et/ou d'une alarme visuelle. Il peut être conçu nomade de sorte qu'il peut être emmené par l'occupant durant ses déplacements dans son domicile, notamment dans son jardin, sa cave ou son grenier. Il est également possible que l'alarme soit transmise à un agent de contrôle sous la forme d'un message par le biais du réseau téléphonique filaire ou portable ou encore par internet. Le circuit électronique (52, 66) sera alors muni d'un émetteur GSM ou d'un 15 composant WIFI. On peut prévoir que le déclenchement d'une alarme provoque non seulement la mise en marche de la sirène et/ou de l'alarme visuelle, mais également l'envoi d'un message à un agent de contrôle sous la forme d'un SMS ou d'un courriel. 20 Lorsque les composants électroniques utilisés sont suffisamment petits, le circuit électronique (52, 66) sera placé de préférence dans la garniture intérieure de la serrure. Pour arrêter la sirène ou l'alarme visuelle, on peut prévoir un simple bouton ou un 25 élément de temporisation qui coupera l'alarme après un certain laps de temps. On peut également prévoir un digicode de sorte que seules les personnes connaissant le code pourront couper l'alarme. On pourra également prévoir que l'alarme soit coupée à distance, à savoir par le 30 biais du réseau téléphonique ou d'internet. Quel que soit le mode de réalisation retenu, l'alarme est déclenchée dès que la partie extérieure du barillet quitte son emplacement, avant même que la porte ne soit ouverte. De plus, le dispositif antieffraction de l'invention peut s'adapter à tous les types 35 de barillet.

Liste des références : 1 Barillet 1 a Partie extérieure du barillet 1 b Partie arrière du barillet P Plan de rupture Stator 11 Manchon cylindrique 12 Corps 10 13 Âme 14 Évidement pour le panneton Trou de fixation 16 Trous de fil 17 Rainures 15 20 Rotor 21 Panneton 22 Chemin de clé 30 Serrure 40 Porte 41 Face extérieure de la porte 42 Face intérieure de la porte 50 Dispositif antieffraction 51 Fil électrique 52 Circuit électronique 53 Émetteur radio 54 Récepteur radio 60 Garniture 61 Plaque 62 Axe 63 Poignée 64 Trou 65a Émetteur de la barrière lumineuse 65b Récepteur de la barrière lumineuse 66 Circuit électronique 67 Pile

Claims

REVENDICATIONS1. Dispositif antieffraction pour une serrure (30) munie d'un barillet (1) placé dans un logement prévu à cet effet dans la serrure, la serrure étant fixée à un élément de construction (40) présentant une première face, dite face extérieure (41), et une deuxième face opposée à la première, dite face intérieure (42), le barillet (1) étant placé dans son logement de sorte qu'une clé puisse l'actionner depuis au moins la face extérieure (41) de l'élément de construction, caractérisé en ce que des moyens de détection (51, 65a/b) 10 sont prévus pour détecter la présence d'une partie (1a) au moins du barillet dans son logement, dite partie extérieure et incluant la partie actionnable par la clé depuis la face extérieure, un circuit électronique (52, 66) est muni de moyens pour traiter l'information transmise par les moyens de détection (51, 65a/b) et de moyens pour émettre un signal d'alarme lorsque la partie extérieure (1a) n'est pas présente dans son logement. 15
2. Dispositif antieffraction selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les moyens de détection (51) sont placés sur la partie extérieure (1a) du barillet et sont reliés au circuit électronique (52). 20
3. Dispositif antieffraction selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de détection sont constitués par un fil électrique isolé (51) dont les deux extrémités sont reliées au circuit électronique (52) et dont la boucle située entre ses deux extrémités est accrochée par des moyens d'accroche (16) à la partie extérieure (1a) du barillet, la longueur du fil électrique (51) étant choisie de telle sorte que celui-ci s'arrache 25 au moment où la partie extérieure (1a) du barillet est extraite de son logement.
4. Dispositif antieffraction selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens d'accroche sont constitués par un trou de fil (16) réalisé dans la partie extérieure (1a) du barillet et dans lequel peut passer la boucle du fil et/ou par une encoche réalisée 30 dans la partie extérieure du barillet et dans laquelle peut se crocheter la boucle du fil.
5. Dispositif antieffraction selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que des rainures (17) sont réalisées sur le barillet pour guider les brins de la boucle du fil électrique (51) depuis les moyens d'accroche (16) jusqu'à la face du barillet (1) opposée à 35 la partie extérieure (1a), les brins de la boucle du fil électrique (51) étant de préférence collés au moins partiellement dans l'une ou les deux rainures (17).
6. Dispositif antieffraction selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de détection (65a, 65b) sont placés dans la serrure, sur l'élément de construction ou dans une garniture qui est fixée sur la face extérieure de l'élément de construction devant la serrure et qui est munie d'une ouverture à travers laquelle la partie extérieure (1a) du barillet passe ou à travers laquelle la clé doit passer pour actionner le barillet depuis la face extérieure de l'élément de construction, les moyens de détection (65a, 65b) étant reliés au circuit électronique (66).
7. Dispositif antieffraction selon la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de détection sont constitués par une barrière lumineuse dont l'émetteur (65a) est placé d'un côté de la partie extérieure (1a) du barillet et le récepteur (65b) est placé de l'autre côté de la partie extérieure (1a) du barillet de sorte que lorsque la partie extérieure du barillet est présente dans son logement, le rayon lumineux est interrompu par ladite partie extérieure (1a) tandis qu'en l'absence de ladite partie extérieure (1a) le rayon lumineux de l'émetteur (65a) peut être détecté par le détecteur (65b).
8. Dispositif antieffraction selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une partie des moyens de détection est placée sur le barillet (1) et une autre partie des 20 moyens de détection est placée dans la serrure (30), sur l'élément de construction ou dans une garniture qui est fixée sur la face extérieure de l'élément de construction.
9. Dispositif antieffraction selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'un marqueur est fixé sur la partie extérieure (1a) du barillet et un lecteur est fixé dans la 25 serrure, sur l'élément d'ouverture ou dans une garniture qui est fixée sur la face extérieure (41) de l'élément de construction devant la serrure et qui est munie d'une ouverture à travers laquelle la partie extérieure (1a) du barillet passe ou à travers laquelle la clé doit passer pour actionner le barillet depuis la face extérieure de l'élément de construction, le marqueur et le lecteur étant placés à proximité l'un de l'autre lorsque la partie extérieure 30 (1a) du barillet est à sa place.
10. Dispositif antieffraction selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le circuit électronique (52, 66) est muni d'une sirène et/ou d'une alarme visuelle et de moyens pour déclencher la sirène et/ou l'alarme visuelle lorsque la 35 partie extérieure (1a) du barillet n'est pas dans son logement.
11. Dispositif antieffraction selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le circuit électronique (52, 66) est muni d'un émetteur radio et en ce que le dispositif antieffraction comprend en outre un récepteur (54) radio muni d'une sirène et/ou d'une alarme visuelle et de moyens pour déclencher la sirène et/ou de l'alarme visuelle lorsque la partie extérieure (1a) du barillet n'est pas dans son logement.
12. Dispositif anti effraction selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que le dispositif est en outre muni d'un interrupteur pour arrêter la sirène et/ou l'alarme visuelle d'une simple pression sur l'interrupteur.
13. Dispositif selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que le dispositif est en outre muni d'un digicode pour arrêter la sirène et/ou l'alarme visuelle à l'aide d'un code.
14. Dispositif antieffraction selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le circuit électronique (52, 66) est muni d'un émetteur GSM apte à envoyer des appels téléphoniques et/ou des minimessages.
15. Dispositif antieffraction selon l'une des revendications précédentes, 20 caractérisé en ce que le circuit électronique (52, 66) est muni d'un émetteur WIFI apte à générer des courriels et à les transmettre à une borne WIFI reliée à internet.