FR3011220A1

FR3011220A1 - Stabilisateur pour bateau de plaisance au mouillage

Info

Publication number: FR3011220A1
Application number: FR1302284A
Authority: FR
Inventors: Michel Pillet
Original assignee: AMC SARL
Current assignee: AMC SARL
Priority date: 2013-10-02
Filing date: 2013-10-02
Publication date: 2015-04-03
Anticipated expiration: 2033-10-02
Also published as: FR3011220B1

Abstract

L'invention concerne un dispositif de stabilisation d'un engin flottant au mouillage comprenant au moins un bras rigide (14, 16) situé au-dessus de l'eau, dirigé vers l'extérieur de l'engin flottant dans une direction perpendiculaire à un des bords de l'engin flottant. Selon la caractéristique principale de l'invention, la première extrémité du bras est fixée à l'engin flottant par une liaison pivot (44, 46), la seconde extrémité du bras est munie d'un flotteur (24, 26) posé sur l'eau, le bras venant en appui contre une butée (34, 36) fixée à l'engin flottant, de façon à ce que le dispositif empêche la rotation de l'engin flottant dans la direction vers laquelle le bras est dirigé.

Description

Stabilisateur pour bateau de plaisance au mouillage La présente invention concerne le domaine technique des 5 dispositifs de stabilisation pour bateaux permettant de réduire les effets de la houle et concerne en particulier un stabilisateur pour bateau de plaisance au mouillage. Il existe de nombreux dispositifs de stabilisation pour bateaux de fort tonnage. On s'intéresse ici aux bateaux de 10 plaisance tels que voiliers et bateaux à moteur. Lorsqu'ils sont au mouillage en dehors d'un port, les bateaux subissent la houle en particulier les effets du roulis. Les bateaux sont pour la plupart munis d'une quille dont une des fonctions est de réduire l'amplitude du roulis. Cependant, 15 l'efficacité de la quille est faible pour des angles d'inclinaison du bateau inférieurs à 15°. Les effets du roulis entraînent de forts mouvements indésirables qui nuisent au confort de vie, en particulier la nuit pour les passagers du bateau. Ces désagréments désavantagent les 20 monocoques par rapport aux catamarans. Le problème est encore plus important pour les vedettes à moteur de 20 30 m de long car elles n'ont pas de quille. Des dispositifs ont été développés afin de remédier à cet inconvénient. L'augmentation de la profondeur de quille, 25 de son poids et la modification de sa répartition de poids contribuent à améliorer la situation mais au détriment des performances et de l'accès à la côte. Des systèmes hydrodynamiques avec ailerons motorisés existent avec des consommations énergétiques incompatibles avec l'autonomie 30 des voiliers en mer. Le document WO 98/06623 décrit un dispositif comprenant de chaque côté de la coque, une première barre prolongée par une seconde barre immergée dans l'eau à angle droit par rapport à la surface. L'extrémité immergée de la seconde barre comprend un élément de stabilisation dont la base plane est parallèle à la surface de l'eau de façon à exercer une pression sur l'eau lorsque le bateau et les barres subissent un mouvement de roulis et ainsi réduire les mouvements indésirables du bateau. Ce dispositif présente l'inconvénient de subir beaucoup de contraintes lors des mouvements de roulis du bateau. En effet, l'élément de stabilisation complètement immergé dans l'eau et dont la surface est plate subi des contraintes à chaque mouvement du bateau. Ainsi, lorsque la seconde barre a un mouvement qui l'enfonce dans l'eau, des contraintes sont exercées sur la face inférieure de l'élément de stabilisation tandis que lorsque la seconde barre a un mouvement qui a tendance à la sortir de l'eau des contraintes de pression sont exercées sur la face supérieure de l'élément de stabilisation. Donc à chaque mouvement du bateau, c'est l'ensemble du dispositif qui subit des contraintes. Sachant que le dispositif comprend au moins un jeu de deux barres fixées de façon rigide l'une à l'autre, la première barre étant fixée au bateau, c'est l'ensemble des moyens de fixation qui est sollicité mécaniquement lorsque le bateau subit le roulis. C'est pourquoi le but de l'invention est de fournir un dispositif palliant les inconvénients précités tout en 25 garantissant la réduction des mouvements de roulis du bateau au mouillage. L'objet de l'invention est donc un dispositif de stabilisation d'un engin flottant au mouillage comprenant au moins un bras rigide situé au-dessus de l'eau, dirigé vers 30 l'extérieur de l'engin flottant dans une direction perpendiculaire à un des bords de l'engin flottant. Selon la caractéristique principale de l'invention, la première extrémité du bras est fixée à l'engin flottant par une liaison pivot, la seconde extrémité du bras est munie d'un flotteur posé sur l'eau, le bras venant en appui contre une butée fixée à l'engin flottant, de façon à ce que le dispositif empêche la rotation de l'engin flottant dans la direction vers laquelle le bras est dirigé.

Les buts, objets et caractéristiques de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit faite en référence aux dessins dans lesquels : La figure 1 représente une vue de l'arrière d'un bateau muni du dispositif selon l'invention, La figure 2 représente une vue de l'arrière d'un bateau muni du dispositif selon l'invention en cas de mouvement de roulis vers tribord. Selon le mode de réalisation préféré le dispositif selon l'invention s'applique à un bateau de plaisance tel qu'un voilier ou une vedette, mais pourrait également s'appliquer à un engin flottant tel que par exemple une plate-forme flottante. Selon la figure 1, l'engin flottant est un bateau 10 au mouillage et est représenté schématiquement selon une vue de la poupe. Le bateau 10 est muni d'au moins un bras rigide 14 à l'extrémité duquel est fixé un flotteur gonflable 24. De préférence, le bateau est muni d'un autre bras rigide 16 à l'extrémité duquel est fixé un flotteur gonflable 26. Chaque bras est dirigé vers l'extérieur du bateau dans une direction perpendiculaire à un des bords du bateau. Lorsqu'ils existent par paire, les bras sont toujours dirigés dans des directions opposées l'une de l'autre. Ainsi, le bras 14 est dirigé vers tribord tandis que le bras 16 est dirigé vers bâbord. Les deux bras sont situés au- dessus de l'eau tandis que les flotteurs 24 et 26 sont posés à la surface de l'eau 13. Le bras 14 est fixé au bateau grâce à une liaison pivot 44 située sur la poupe 15 du bateau et dont l'axe est parallèle à l'axe longitudinal du bateau et perpendiculaire à l'axe longitudinal du bras 14.

De même, le bras 16 est fixé au bateau grâce à une liaison pivot 46 située sur la poupe 15 du bateau et dont l'axe est parallèle à l'axe longitudinal du bateau et perpendiculaire à l'axe longitudinal du bras 16. Les liaisons pivot 44 et 46 5 sont situées au-dessus de la ligne de flottaison du bateau. S'il s'agit d'un engin flottant autre qu'un bateau, les liaisons pivots sont situées sur un des côté de l'engin flottant. Chaque bras 14 et 16 peut tourner librement autour de sa liaison pivot respective 44 et 46 de façon à pouvoir 10 être relevé à la verticale vers le ciel pendant la navigation. Un système de blocage des bras dans cette position peut être prévu. En position fonctionnelle au mouillage, le bras 14 situé à tribord vient en appui sous une butée 34 fixée à la poupe 15 du bateau de façon à 15 empêcher la rotation du bras 14 dans le sens direct donc en direction verticale vers le ciel. De même, le bras 16 situé à bâbord vient en appui sous une butée 36 fixée à la poupe 15 du bateau de façon à empêcher la rotation du bras 16 dans le sens indirect donc en direction verticale vers le ciel. 20 Les liaisons pivot 44 et 46 et les butées 34 et 36 sont placées de préférence de façon à ce que les bras 14 et 16 soient sensiblement horizontaux mais ils pourraient être situés plus haut sur la poupe de façon à ce que les bras 14 et 16 forment un angle par rapport à la surface de l'eau, 25 tel un V à l'envers sans que cela sorte du cadre de l'invention. Chaque bras muni de son flotteur exerce une action de stabilisation du bateau au mouillage. L'action de stabilisation du dispositif selon l'invention est illustrée 30 plus en détail sur la figure 2, sur laquelle est représentée la coque 11 du bateau 10 qui subit un mouvement de roulis vers tribord. Lorsque le bateau subit les mouvements de la houle, il a tendance à rentrer en rotation autour de son axe longitudinal, c'est le mouvement du roulis. Lorsque le roulis est vers tribord, le bras 14 muni de son flotteur 24 s'oppose au mouvement du bateau vers tribord. En effet, le mouvement du bateau vers tribord induit une force sur le bras 14 exercée par la butée 34 qui est compensée par la force 25 due à la flottabilité du flotteur 24 qui maintient le bras 14 à l'horizontale. Aucune contrainte ne s'exerce alors sur le bras 16 situé à bâbord. Ainsi, le mouvement du bateau de roulis vers tribord est atténué voir annulé. Inversement, un mouvement de roulis du bateau vers bâbord sera atténué voir annulé par l'action similaire du bras 16 muni de son flotteur 26 situé à bâbord. Le dispositif selon l'invention muni d'au moins un bras et d'un flotteur exerce un couple de force sur le bateau qui est maximal dés les premiers degrés d'inclinaison du bateau dans la direction vers laquelle l'extrémité du bras munie de son flotteur est dirigée empêchant ainsi toute mouvement de rotation dans la direction vers laquelle le bras est dirigé. La distance entre la butée 34 et la liaison pivot 44 est suffisante pour que la force exercée par la butée sur le bras 14 compense la force appliquée sur le flotteur selon le principe du bras de levier. De même pour la distance entre la butée 36 et la liaison pivot 46. Pour faciliter son rangement, les flotteurs 24 et 26 sont dégonflables et amovibles de leur bras respectif 14 et 25 16. De même, les bras 14 et 16 peuvent se détacher de leurs liaisons pivot respectives 44 et 46. Les bras 14 et 16 peuvent être télescopiques. De préférence, ils sont fabriqués à base d'un matériau léger afin d'être stockés sur le bateau sans rajouter un poids trop important. Les 30 flotteurs 24 et 26 sont de forme quelconque et ont de préférence une forme cylindrique. Lorsqu'ils sont mis en place sur leur bras respectif, l'axe longitudinal du flotteur est parallèle à l'axe longitudinal du bateau.

Selon une variante, les bras 14 et 16 peuvent être intégrés à la coque. Dans ce cas, chaque bras s'escamote dans une glissière prévue à cet effet dans un logement creux de la coque prévue au moment de la fabrication du bateau, de 5 façon à ce qu'en position escamotée dedans, le bras ne se voit plus, le bateau peut naviguer. Lorsque le dispositif de stabilisation doit être mis en place, il suffit alors de commencer à sortir le bras par son extrémité, d'y fixer le flotteur gonflé et de sortir complètement le bras jusqu'à sa 10 position d'utilisation lorsque le bateau est au mouillage. Un autre mode de réalisation de cette variante est illustré sur les figure 3 et 4 dans lequel les bras et les flotteurs sont intégrés à la coque. Lorsque le dispositif de stabilisation n'est pas nécessaire, les bras 14 et 16 sont 15 escamotés et donc dissimulés dans un logement creux de la coque. Les flotteurs 24 et 26 sont fixés aux extrémités respectives des bras 14 et 16 et sont en partie dissimulés dans un logement creux de la coque. Une partie des flotteurs 24 et 26 dépassent de la coque du bateau de façon à la 20 protéger des chocs lors des manoeuvres d'accostage et ainsi faire office de pare battage ainsi qu'on peut le voir sur la figure 3. Selon le type de bateau les bras peuvent être courbes de façon à suivre la tonture du bateau. Lorsque le bateau 10 est au mouillage et lorsque le dispositif de 25 stabilisation est nécessaire, les deux bras 14 et 26 sont sortis de leur logement de façon à atténuer les mouvements de roulis du bateau comme il est décrit dans le mode de réalisation préféré de l'invention. Les bras 14 et 16 sont donc fixés et retenus au bateau par respectivement une 30 liaison 44 et 46. Les liaisons 44 et 46 étant de préférence des liaisons pivot. La force qu'exerce le flotteur sur l'eau empêche la rotation des bras vers le bas tandis qu'une butée 34 et 36 empêche la rotation respectivement des bras 14 et 16 vers le haut.

Selon une autre variante, le dispositif selon l'invention comprend un caisson sur lequel les deux bras sont solidaires, le caisson venant se fixer à la poupe du bateau. Les liaisons pivots et les butées sont intégrées 5 dans le caisson. Les bras peuvent être positionnés selon deux positions, une première position où ils sont verticaux et dirigés vers le ciel lorsque le bateau navigue et une autre position ou ils sont horizontaux et dirigés vers bâbord et tribord du bateau pour remplir leur fonction de 10 stabilisateur. Les flotteurs sont enlevés et peuvent être dégonflés lorsque le bateau navigue. Le dispositif selon l'invention a l'avantage de pouvoir s'adapter facilement à un ensemble de bateaux de tailles différentes et comportant des bras de même longueur. Le 15 flotteur peut par contre être de taille différente. Dans ce cas, pour un même bras, plus le flotteur sera gros et plus la butée sera éloignée de la liaison pivot.

Claims

REVENDICATIONS1. Dispositif de stabilisation pour engin flottant au mouillage comprenant au moins un bras rigide (14, 16) situé au-dessus de l'eau, dirigé vers l'extérieur de l'engin flottant dans une direction perpendiculaire à un des bords de l'engin flottant, Caractérisé en ce que la première extrémité du bras est fixée à l'engin flottant par une liaison pivot (44, 46) et la seconde extrémité du bras est munie d'un flotteur (24, 26) posé sur l'eau, ledit bras venant en appui contre une butée (34, 36) fixée à l'engin flottant, de façon à ce que le dispositif empêche la rotation de l'engin flottant dans la direction vers laquelle ledit bras est dirigé.
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel ledit engin flottant est un bateau (10), ledit bras (14) étant dirigé vers tribord, ledit bras (16) étant dirigé vers bâbord de façon à ce que les mouvements de roulis dudit bateau soient atténués voir annulés.
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, dans lequel ledit flotteur (24, 26) est gonflable et amovible.
4. Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, dans lequel lesdits bras (14, 16) peuvent s'escamoter dans un 25 logement creux de la coque du bateau prévu à cet effet.
5. Dispositif selon la revendication 4, dans lequel lesdits flotteurs (24, 26) sont en partie logés dans un logement creux du bateau de sorte que la partie des 30 flotteurs qui dépassent de la coque du bateau la protége des chocs pendant les manoeuvres d'accostage à la manière d'un pare battage.
6. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 4 35 solidaire d'un caisson qui vient se fixer à la poupe (15) du bateau.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdits bras (14, 16) sont télescopiques. 40
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit flotteur (24, 26) est de forme cylindrique. 45
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdits bras (14, 16) sont droits.
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel lesdits bras (14, 16) sont courbes de façon à suivre 50 la tonture du bateau.