L'invention concerne un râtelier pour équidés. Il existe de nombreux modèles de râteliers pour équidés laissés en liberté à l'extérieur. Ils comprennent en général des moyens retenant la botte ou le rouleau de fourrage déposé tout en laissant des ouvertures pour que l'animal puisse venir en tirer une pincée avec le museau. Bien souvent ces moyens sont constitués par des berceaux serai circulaires formés par des barreaux métalliques espacés et disposés pratiquement à proximité du sol Quand l'équidé s'est nourri suffisamment, il est fréquent qu'il se roule sur le dos à côté du râtelier en dressant les pattes vers le haut. Il arrive ainsi que l'un de ses sabots venant violement en appui contre deux barreaux du berceau passe à travers ces barreaux et y reste emprisonné. Pour se libérer de cette position désagréable, l'équidé se débat par des mouvements désordonnés qui provoquent parfois la rupture de la jambe retenue. Cet accident est d'autant plus ennuyeux qu'il ne peut être constaté que tardivement par le soigneur, et oblige à faire abattre l'équidé. Un premier objet de l'invention est de fournir un râtelier dont la structure soit sans danger pour les équidés l'utilisant et circulant autour de lui. Les râteliers actuels sont aussi une source importante de gaspillage de fourrage en raison du mode de consommation des équidés. En effet, ces derniers prélèvent le fourrage en botte ou rouleau en en tirant une poignée comprimée avec les incisives. Pour manger cette poignée, l'équidé en assure la décompression en la secouant et en ouvrant les mâchoires, ce qui amène à en laisser tomber au sol une partie, allant de 15% à 50% selon le serrage du fourrage. Le fourrage tombé au sol est en général perdu, car il est piétiné par l'équidé et souillé par la boue et les excréments. L'invention a donc pour second objet de fournir un râtelier qui limite les pertes de fourrage. Elle concerne plus particulièrement un râtelier ayant une section horizontale de forme circulaire ou polygonale, entourant une surface de réception du 30 fourrage et présentant au moins une zone d'accès au fourrage. Selon l'invention, chaque zone d'accès au fourrage est délimitée par un bat-flanc de retenue du fourrage, plein ou grillagé, ne pouvant pas être traversé par le sabot d'un équidé et bordant une ouverture verticale, de largeur apte à laisser passer la tête de l'équidé, la dite ouverture n'étant accessible que par un couloir, de largeur adaptée à la taille de l'équidé, couloir délimité entre le bat-flanc de retenue et un bat-flanc extérieur et fermé transversalement par une paroi de tête, les bat-flanc et la paroi de tête s'étendant verticalement jusqu'à un niveau supérieur à la bouche de l'équidé pour obliger l'équidé à tourner la tête pour accéder au fourrage à travers l'ouverture juxtaposée. Grâce à l'utilisation de bat-flanc, pleins ou grillagés et à la grande largeur de l'ouverture, il est impossible qu'un équidé coince l'un de ses sabots dans le râtelier et se casse une jambe, même en effectuant des cabrioles. En outre avec cette construction, l'équidé est obligé de pénétrer dans le 10 couloir jusqu'à la paroi de tête, donc de prendre une position parallèle à la face d'accès, avant de tourner la tête en direction du fourrage. Il est ainsi canalisé et s'il agite la tête pour décomprimer le fourrage, l'aire de dispersion est limitée. Avantageusement, le râtelier comporte, près de la paroi de tête et à côté de chaque ouverture d'accès au fourrage, une mangeoire de récupération du 15 fourrage sorti par l'animal, cette mangeoire étant disposée verticalement en surélévation du sol mais à un niveau inférieur à celui de la bouche de l'équidé. Avec cet aménagement, la partie du fourrage qui est extraite par l'équidé, décompressée mais non consommée immédiatement par lui, tombe sur la mangeoire sous-jacente, mais non sur le sol. N'étant ni sali par la boue ou les 20 excréments, ni piétiné, ni gratté, ce fourrage reste parfaitement consommable et est donc consommé par l'équidé qui l'a sorti, ou par son successeur. Dans une forme de réalisation, la surface de réception du fourrage est constituée par un plateau qui, horizontal ou en berceau, est supporté par des poteaux verticaux l'éloignant du sol d'une valeur comprise 0,5 et 1,5 mètre, selon 25 la taille des équidés D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, dans lequel. Figure 1 est une vue en perspective d'une forme d'exécution d'un râtelier anti emprisonnement des sabots avec distribution radiale sectorisée; 30 Figure 2 est une vue en coupe horizontale et en plan par-dessus montrant, à échelle réduite, l'articulation des bâts flancs, pour la mise en place d'une botte ou d'un rouleau de foin dans le râtelier et pour le sectionnement des cordes contraignant le fourrage du rouleau après mise en place de ce rouleau ; Figure 3 est une vue en perspective mais vu par-dessus du râtelier de figure 1 ; Figures 4 à 7 sont des vues schématiques en plan par-dessus montrant différentes formes d'exécution de la structure du râtelier; Figure 8 et 9 sont des vues, respectivement en perspective et coupe horizontale, montrant une forme d'exécution conforme au schéma de figure 7. Dans la forme d'exécution montrée aux figures 1 à 3, le râtelier est de forme générale polygonale et en particulier présente une structure horizontale ayant en vue de dessus une forme carrée, dont chacune des faces périphériques 10 verticales permet l'accès au fourrage. La structure horizontale 2 est recouverte par un plateau 3 et est supportée par des poteaux d'angle 4 en surélévation du sol, par exemple à une hauteur H comprise entre 0,5 et 1,5 mètre, selon la taille des équidés. Dans cette configuration carrée le râtelier est entouré par quatre faces 15 verticales s'étendant au dessus du plateau 3 et composées chacune d'une paroi verticale 6 de retenue et de protection du fourrage, formant bat-flanc intérieur, bordée par une ouverture verticale 7 d'accès au fourrage, ayant une largeur supérieure à 40 cm. Le bat-flanc intérieur 6 est grillagé et s'étend verticalement jusqu'à une hauteur empêchant un équidé de prélever le fourrage en passant 20 l'encolure au dessus d'elle. Le bat-flanc intérieur 6 est associé à un bat-flanc extérieur 8, parallèle à lui, et avec lequel il forme un couloir 9. Celui ci est fermé par une paroi de tête 10, disposée transversalement pour obliger l'équidé à s'arrêter et à tourner la tête vers l'ouverture 7. 25 Cette construction évite que les équidés, consommant le fourrage et ciculant autour du râtelier, puissent coincer leurs sabots entre les barreaux de la structure et offre l'avantage de répartir les ouvertures d'accès au fourrage autour d'elle et d'obliger les équidés à adopter une distribution sectorisée, montrée figure 2. 30 Ainsi, chaque équidé qui vient prélever le fourrage se place parallèlement à la face d'accès comportant l'ouverture 7, comme le montre la figure 2 et, compte tenu de la largeur limitée des couloirs, accède seul à une ouverture d'accès lui permettant de consommer. Cette séparation et éloignement des équidés disposés autour du râtelier pour consommer évite qu'un équidé dominant chasse, par coup de dents ou coup de sabot, les équidés proches de lui et assure l'harmonie entre consommateurs. Il en résulte que la structure de ce râtelier est sans danger pour les équidés l'utilisant et circulant autour de lui.
Les figures 1 et 3 montrent bien que le bat-flanc extérieur 8 se compose d'une partie grillagée, parallèle au bat-flanc grillagé intérieur 6, et d'une partie d'entrée 18, allant en s'écartant pour faciliter l'accueil de l'équidé. La paroi de tête 10 est dans le prolongement du bat-flanc intérieur 6 suivant et est surélevée par un panneau grillagé 12 s'étendant vers le haut pour empêcher l'équidé d'attraper le fourrage, éventuellement accessible par le haut de la botte ou du rouleau contenu dans le râtelier. Dans cette réalisation, les équidés ont moins tendance à disperser le fourrage, mais en l'agitant pour le décompresser ils tendent à le disperser dans l'espace entre l'ouverture 7 et le bat-flanc extérieur 8, à le faire tomber sur le sol puis à le piétiner après avoir gratté le sol avec leurs pieds antérieurs, rendant ainsi le fourrage impropre à la consommation. C'est pour remédier à cela qu'une mangeoire 13 de récupération du fourrage est mise en place. Elle est disposée dans chacun des espaces entre ouverture 7 et bat-flanc 8. Chaque mangeoire est disposée à un niveau vertical inférieur à celui de la bouche de l'équidé et s'étend longitudinalement parallèlement à l'ouverture 7 en allant du poteau 4 bordant cette ouverture jusqu'au-delà de cette ouverture. Grâce à cela, les parties de fourrage non consommées immédiatement par l'équidé ne sont pas perdues par piétinement ou pollutions diverses, mais sont 25 récupérées par la mangeoire 13 et peuvent être consommées immédiatement après ou ultérieurement. Cet agencement permet de supprimer la presque totalité des pertes de fourrage. Les extrémités supérieures des poteaux 4 supportent un toit 11 qui déborde 30 du plancher 3 pour recouvrir les couloirs 9, au moins partiellement. Cet aménagement protège le fourrage stocké dans le râtelier et, surtout, celui restant dans les mangeoires 13, en évitant sa détérioration et sa perte. Le débordement du toit 11 empêche aussi que le sol soit trop arrosé et devienne trop boueux dans les zones qu'il recouvre et qui constituent non seulement les zones d'accès, mais aussi des zones de repos, dans lesquelles les équidés aiment s'arrêter. La figure 2 montre que pour faciliter l'introduction d'une botte ou d'un rouleau de fourrage 14 sur le plateau 3, au moins l'une des zones d'accès au râtelier est munie d'éléments articulés, à savoir, d'une part, le bat-flanc intérieur 6a et, d'autre part, la structure en L formée par le bat-flanc extérieur 8-18 et la paroi de tête 10. Ces deux éléments sont montés pivotant sur des articulations verticales, respectivement 15 et 16, portées par les poteaux 4. Pour permettre, après mise en place du rouleau 14, le sectionnement des 10 lien contraignant le fourrage de ce rouleau, au moins un autre bat-flanc 6b est articulé pour faciliter le passage du personnel. Il ressort de la description qui précède que le râtelier selon l'invention permet non seulement de réduire la consommation de fourrage mais aussi d'améliorer la salubrité de l'environnement et des zones d'accès en permettant 15 d'éradiquer les maladies affectant les pieds des équidés, dont les éleveurs connaissent l'incidence financière. Les schémas des figures 4 à 7 montrent que ce râtelier avec couloir d'accès individuel 9 peut présenter diverses configurations. A la figure 4, le râtelier de section carrée n'est bordée que sur deux côtés 20 opposés par un couloir individuel d'accès 9, en dégageant ainsi les deux autres côtés qui sont munis de portes grillagées 20, facilitant l'introduction du fourrage, par la fourche d'un tracteur ou manuellement. A la figure 5, le plateau central 3 du râtelier est carré et est entourée sur trois côtés par des couloirs 9, le quatrième côté étant muni d'une porte 21, 25 grillagée et articulée. Dans la forme d'exécution de figure 6, le râtelier présente une forme générale circulaire. Sa paroi grillagée est en arc de cercle et forme des bat-flanc 6d, 6e et 6f bordant, respectivement, une ouverture 7d pour un couloir 9d et deux ouvertures 7e et 7f pour deux couloirs 9e et 9f disposés dos à dos et dont la 30 séparation est constituée par une paroi de tête 10 commune. L'un des bat-flanc, par exemple celui 6f, comporte une porte articulée 22, en arc de cercle, servant à la mise en place du fourrage. Dans le schéma de figure 7, le râtelier a une forme générale rectangulaire et n'est bordé que sur deux côtés opposés par deux couloirs 9g-9h et 9i-9j, les deux autres côtés étant munis de portes 20. Les couloirs d'un même côté sont séparés par une paroi de tête commune 10 qui oblige les équidés à consommer le fourrage par des ouvertures 7g-7h ou 7i-7j. Les deux autres côtés sont munies de portes 20 d'alimentation du plateau 3 en fourrage 14.
Les figures 8 et 9 montrent la réalisation du râtelier selon le schéma de figure 7. Pour bien canaliser les équidés chacun des bat-flanc intérieur 6g à 6j, comporte un prolongement grillagé 25 qui s'étend à l'opposé de l'ouverture 7g à 7j. Dans toutes ces réalisations, le plateau 3 est en surélévation du sol, les parois et bat-fianc sont grillagés ou à barreaux serrés, les couloirs sont munis de mangeoires 13 et les équidés sont canalisés pour les obliger à consommer en passant la tête par l'ouverture 7 du bat-flanc 6 et à secouer le fourrage au dessus de la mangeoire 13 de réception.