FR3005857A1 - Compositions anhydres comprenant une quantite elevee de mono-alcool(s) et des pigments organiques - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une composition anhydre comprenant un milieu physiologiquement acceptable contenant au moins une phase grasse liquide, un ou plusieurs mono-alcool(s) comprenant de 2 à 8 atomes de carbone en une teneur d'au moins 10% en poids par rapport au poids total de ladite composition, et caractérisée en ce qu'elle contient au moins un pigment organique rouge choisi parmi la liste suivante (nomenclature F.D.A.) : DC Red n°6, DC Red n°7, DC Red n°30, DC Red n°34 et DC Red n°36, et leurs mélanges.

Description

COMPOSITIONS ANHYDRES COMPRENANT UNE QUANTITÉ ÉLEVÉE DE MONO-ALCOOL(S) ET DES PIGMENTS ORGANIQUES La présente invention a pour objet des compositions de soin et/ou de maquillage des matières kératiniques, en particulier de la peau ou des lèvres. Plus particulièrement, la présente invention concerne des compositions anhydres fluides ayant une texture légère et fraîche à l'application et un résultat maquillage lumineux et coloré.

Les consommatrices rejettent de plus en plus les produits de maquillage qui, lorsqu'ils sont appliqués sur le visage, conduisent à un résultat terne et fade. Elles souhaitent, au contraire, un maquillage lumineux et coloré qui donne de l'éclat. Ce résultat est particulièrement important pour les produits de maquillage qui mettent en valeur certaines parties du visage comme les rouges à lèvres, les gloss, les blushs ou encore les fards à paupières. Il est connu de l'homme de l'art de favoriser, pour la formulation de ces produits, l'usage de pigments organiques en particulier sous la forme de laques organiques qui sont caractérisés par une luminosité et un pouvoir coloriel plus importants que les oxydes de fer.

Mais ces laques organiques qui contiennent un support minéral comme le sulfate de baryum ou l'alumine, ont le désavantage de « dégorger » dans l'eau, c'est-à-dire qu'une partie plus ou moins importante des colorants organiques qui les composent se solubilisent dans l'eau, pouvant conduire à un aspect inhomogène du produit et des instabilités. On connaît notamment de l'art antérieur des solutions pour diminuer ce dégorgement dans l'eau comme l'utilisation d'un enrobage covalent d'un dérivé organométallique du zirconium (US 5 599 530) ou l'utilisation d'un sel dans la phase aqueuse en particulier un sel de calcium (EP 1 325 728), mais elles ne sont pas optimales (pour des raisons réglementaires ou d'efficacité). En parallèle, l'utilisation de produits anhydres pour véhiculer ces pigments organiques peut conduire à un caractère gras prononcé à l'application, et surtout un manque de fraicheur, propriété particulièrement recherchée lorsque la température est élevée. Il subsiste donc le besoin d'obtenir des compositions de maquillage dont l'application est fraîche et non grasse et qui conduit à un résultat maquillage lumineux et coloré.

La présente invention a pour objet de satisfaire ces besoins. De manière inattendue, les inventeurs ont observé que la présence de certains pigments organiques dans une composition de maquillage anhydre fluide constituée d'un fort taux de phase grasse liquide en association avec un taux élevé de mono-alcool(s) permet d'obtenir une texture légère et fraîche à l'application et un résultat maquillage lumineux et coloré. La composition selon l'invention est anhydre ou comprend moins de 5% en poids d'eau, plus préférentiellement moins de 2% en poids d'eau, encore plus préférentiellement moins de 1% en poids d'eau, par rapport au poids total de ladite composition. On appellera une telle composition selon l'invention une composition « anhydre » dans le reste de la description. Ainsi, la présente invention concerne notamment une composition anhydre comprenant un milieu physiologiquement acceptable contenant au moins une phase grasse liquide, un ou plusieurs mono-alcool(s) comprenant de 2 à 8 atomes de carbone en une teneur d'au moins 10% en poids par rapport au poids total de ladite composition, de préférence comprise de 10% à 40% en poids par rapport au poids total de ladite composition et caractérisée en ce qu'elle contient au moins un pigment organique rouge choisi parmi la liste suivante (nomenclature F.D.A.) : DC Red n°6, DC Red n°7, DC Red n°30, DC Red n°34 et DC Red n°36, et leurs mélanges. Les compositions selon l'invention sont des compositions cosmétiques destinées au maquillage et/ou au soin des matières kératiniques, en particulier au maquillage de la peau (visage, joues, paupières) ou des lèvres. L'invention concerne également un procédé non thérapeutique de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques, en particulier de la peau ou des lèvres comprenant une étape d'application sur la peau ou les lèvres d'au moins une couche d'une composition selon l'invention. PIGMENTS ORGANIQUES Les compositions de l'invention comprennent au moins un pigment organique rouge choisi parmi la liste suivante (nomenclature F.D.A.) : DC Red n°6, DC Red n°7, DC Red n°30, DC Red n'34 et DC Red n°36, et leurs mélanges.

Ces pigments ont en commun le fait qu'ils soient purs contrairement aux laques organiques qui se présentent sous la forme d'un support minéral, comme le sulfaté de baryum ou l'alumine, sur lequel a été précipité un colorant hydrosoluble anionique, que l'on rend insoluble par la présence d'un cation comme l'aluminium ou le calcium. ja Selon un mode particulier préféré, la composition de l'invention comprend comme pigment organique rouge, le DC Red n°7. Le ou lesdits pigment(s) organique(s) rouge sont présents en une teneur allant de 0,001 à 20 % en poids, de préférence allant de 0,05% à 5 % en poids et encore plus 15 préférentiellement allant de 0,1 % à 1 % par rapport au poids total de la composition. PHASE GRASSE Une composition cosmétique conforme à la présente invention comprend au moins une 20 phase grasse liquide et/ou solide. En particulier, une composition de l'invention comprend au moins une phase grasse liquide, notamment comprend au moins une huile comme mentionnée ci-après. On entend par huile, tout corps gras sous forme liquide à température ambiante (20-25°C) et à pression atmosphérique. Ces huiles peuvent être d'origine animale, végétale, 25 minérale ou synthétique. La phase grasse liquide, comprenant notamment des huiles volatiles etiou non volatiles, représente de préférence de 10% à 90%, de préférence de 30% à 85%, et plus particulièrement de 50% à 80%, en poids par rapport au poids total de ladite composition. 30 Selon un mode de réalisation, la phase grasse des compositions de l'invention comprend au moins une huile volatile et éventuellement au moins une huile non volatile. Huiles 35 La phase grasse des compositions de l'invention comprend au moins une huile qui peut être volatile ou non volatile. Lés huiles volatiles sont préférées.

Huiles volatiles Selon un mode de réalisation, la phase grasse des compositions de l'invention comprend au moins une huile volatile. La phase grasse des compositions de l'invention peut comprendre un mélange de plusieurs huiles volatiles. Par « huile volatile », on entend tout milieu non aqueux susceptible de s'évaporer de la peau ou des lèvres, en moins d'une heure, à température ambiante et pression atmosphérique. L'huile volatile est une huile cosmétique volatile, liquide à température io ambiante. Plus précisément, une huile volatile présente une vitesse d'évaporation comprise entre 0.01 et 200 mg/cm2/min, bornes incluses. Pour mesurer cette vitesse d'évaporation on introduit dans un cristallisoir, de diamètre 7 cm, placée sur une balance se trouvant dans une grande enceinte d'environ 0,3 m3 régulée en température, à une température de 25°C, et en hygrométrie, à une humidité 15 relative de 50%, 15 g d'huile ou de mélange d'huile à tester. On laisse le liquide s'évaporer librement, sans l'agiter, en assurant une ventilation par un ventilateur (PAPSTMOTOREN, référence 8550 N, tournant à 2 700 tours par minute) disposé en position verticale au-dessus du cristallisoir contenant ladite huile ou ledit mélange, les pales étant dirigées vers le cristallisoir et à une distance de 20cm par rapport au fond du cristallisoir. 20 On mesure à intervalles réguliers la masse d'huile restant dans le cristallisoir. Les vitesses d'évaporation sont exprimées en mg d'huile évaporée par unité de surface (cm2) et par unité de temps (minute). Les huiles volatiles peuvent être hydrocarbonées, siliconées ou fluorées. 25 Au sens de la présente invention, on entend par « huile siliconée », une huile comprenant au moins un atome de silicium, et notamment au moins un groupe Si-O. On entend par « huile fluorée », une huile comprenant au moins un atome de fluor. On entend par « huile hydrocarbonée », une huile contenant principalement des atomes d'hydrogène et de carbone. 30 Les huiles peuvent éventuellement comprendre des atomes d'oxygène, d'azote, de soufre et/ou de phosphore, par exemple, sous la forme de radicaux hydroxyles ou acide. Comme huile volatile hydrocarbonée, on peut citer les alcanes ramifiés en C8-C16, comme les iso alcanes (appelés aussi isoparaffines) en C8-C16, l'isododécane, l'isohexadécane, et les alcanes linéaires en C9-C17, comme le dodécane (C12) et de 35 tétradécane (C14), commercialisés respectivement sous les références de PARAFOL 12- 97 et PARAFOL 14-97 par la Société Sasol.

Comme huile volatile siliconée, on peut citer les huiles de silicone linéaires ou cycliques ayant de 2 à 7 atomes de silicium, ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyls ou alcoxy ayant de 1 à 10 atomes de carbone.

Comme exemples on peut citer le décaméthyl cyclopentasiloxane, le dodécaméthyl cyclohexasiloxane, et le dodecaméthyl pentasiloxane. Parmi les huiles volatiles siliconées, le dodecaméthyl pentasiloxane est préféré. Selon un mode de réalisation, la phase grasse des compositions de l'invention comprend de 40 % à 100 % en poids, de préférence de 60 % à 98 % en poids, et préférentiellement de 80 % à 95 % en poids d'huile(s) volatile(s) par rapport au poids total de la phase grasse. Selon un mode préféré, les huiles volatiles sont des huiles volatiles siliconées.

Huiles non volatiles Par « huile non volatile », on entend une huile restant sur la peau ou la fibre kératinique à température ambiante et pression atmosphérique. Plus précisément, une huile non volatile présente une vitesse d'évaporation strictement inférieure à 0,01 mg/cm2/min.

Les huiles non volatiles peuvent, notamment, être choisies parmi les huiles hydrocarbonées, fluorées et/ou les huiles siliconées non volatiles. Les huiles non volatiles peuvent aussi être hydrocarbonées, siliconées ou fluorées. Parmi les huiles non volatiles hydrocarbonées, on peut citer des huiles naturelles ou d'origine naturelle comme les huiles de paraffines ou l'huile de vaseline, les huiles végétales, comme l'huile d'amande douce, de jojoba et de macadamia, on peut aussi citer des huiles synthétiques comme les esters de synthèse tel que le néopentanoate d'isodécyle ou l'isononanoate d'isononyle ou encore les ethers de synthèse comme le dicapryl ether. Parmi les huiles non volatiles siliconées, on peut citer les polydimethylsiloxanes, les silicones phénylées tels que la phényltrimethicone ou encore les alkyldimethicones comme la cétyl dimethicone. Parmi les huiles non volatiles fluorées, on peut citer les silicones fluorées et les perfluoropolyethers.

Avantageusement, la phase grasse comprend de 0 à 60 % en poids, de préférence de 1 à 40 % en poids et préférentiellement de 2 à 20 % en poids d'huile(s) non volatile(s) par rapport au poids total de la phase grasse. Selon un mode de réalisation, la phase grasse des compositions de l'invention ne comprend pas d'huile non volatile. PHASE ALCOOLIQUE. La composition de l'invention comprend au moins une phase alcoolique comprenant un ou plusieurs mono-alcool(s). Les mono-alcools de l'invention sont des mono-alcools linéaires ou ramifiés qui comportent de 2 à 8 atomes de carbone, notamment de 2 à 6 atomes de carbone et en particulier de 2 à 4 atomes de carbone comme l'éthanol, l'isopropanol, le propanol, et le butanol.

Selon un mode particulier préféré, le mono-alcool est l'éthanol. Le ou le(s) mono-alcool(s) sont présents en une teneur d'au moins 10% en poids par rapport au poids total de la composition, en particulier de 10 à 40% en poids, de préférence de 10 à 20 % en poids et encore plus préférentiellement de 10 à 15 % en poids par rapport au poids total de la composition. Selon un mode de réalisation, les compositions de l'invention comprennent de 11% à 15%, de préférence de 11,5% à 15%, en poids de mono-alcool(s), de préférence d'éthanol, par rapport au poids total de ladite composition.

Outre le ou les mono-alcool(s) inférieur(s) défini(s) précédemment, la phase alcoolique peut contenir d'autre(s) alcool(s) en particulier les polyéthylènes glycols ayant de 6 à 80 unités oxyde d'éthylène ; les polyols comme les glycols tels que le propylène glycol, le butylène glycol, l'isoprène glycol, le pentylène glycol , le dipropylène glycol, le diéthylène glycol, les éthers de glycol tel que les alkyl(C1-C4)éther de mono, di- ou tripropylène glycol, mono-, di- ou tri-éthylène glycol, ou encore le glycérol, le sorbitol, et leurs mélanges. ADDITIFS Agents épaississants Selon la fluidité de la composition que l'on souhaite obtenir, on peut incorporer dans une composition de l'invention, avantageusement un ou plusieurs agents épaississants ou gélifiants. Selon un mode particulier, la composition comprend un agent épaississant ou gélifiant lipophile. Un agent épaississant ou gélifiant convenant à l'invention peut être lipophile. Il peut être minéral ou organique. Comme agents épaississants lipophiles, on peut citer par exemple les argiles modifiées io telles que le silicate de magnésium modifié (Bentone gel VS38 de RHEOX), les hectorites modifiées telles que l'hectorite modifiée par un chlorure d'ammonium d'acide gras en C10 à C22, comme l'hectorite modifiée par du chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium telle que, par exemple, celle commercialisée sous la dénomination de Bentone 38V® par la société ELEMENTIS ou celle commercialisée sous la dénomination « Bentone 38 CE » 15 par la société RHEOX ou celle commercialisée sous la dénomination Bentone Gel V5 5V par la société ELEMENTIS. Les gélifiants lipophiles organiques polymériques sont par exemple les organopolysiloxanes élastomériques partiellement ou totalement réticulés, de structure tridimensionnelle, comme ceux commercialisés sous les dénominations de KSG6®, 20 KSG16® et de KSG18® par la société SHIN-ETSU, de Trefil E-505C® et Trefil E-506C® par la société DOW-CORNING, de Gransil SR-CYC®, SR DMF10®, SR-DC556®, SR 5CYC gel®, SR DMF 10 gel® et de SR DC 556 gel® par la société GRANT INDUSTRIES, de SF 1204® et de JK 113® par la société GENERAL ELECTRIC ; l'éthylcellulose comme celle vendue sous la dénomination Ethocel® par la société DOW CHEMICAL ; les 25 polycondensats de type polyamide résultant de la condensation entre un acide dicarboxylique comprenant au moins 32 atomes de carbone et un alkylène diamine et en particulier l'éthylène diamine, dans lequel le polymère comprend au moins un groupe acide carboxylique terminal estérifié ou amidifié avec au moins un mono-alcool ou une mono-amine comprenant de 12 à 30 atomes de carbone linéaires et saturés, et en 30 particulier, les copolymères d'éthylène diamine/dilinoléate de stéaryle commo celui commercialisé sous la dénomination Uniclear 100 VG® par la société ARIZONA CHEMICAL ; les galactommananes comportant de un à six, et en particulier de deux à quatre, groupes hydroxyles par ose, substitués par une chaîne alkyle saturée ou non, comme la gomme de guar alkylée par des chaînes alkyles en C1 à C6, et en particulier en 35 C1 à C3 et leurs mélanges. Les copolymères séquences de type « dibloc », « tribloc » ou « radial » du type polystyrène/polyisoprène, polystyrène/polybutadiène tels que ceux commercialisés sous la dénomination Luvitol HSB® par la société BASF, du type polystyrène/copoly(éthylène-propylène) tels que ceux commercialisés sous la dénomination de Kraton® par la société SHELL CHEMICAL CO ou encore du type polystyrène/copoly(éthylène-butylène), les mélanges de copolymères tribloc et radial (en étoile) dans l'isododécane tels que ceux commercialisé par la société PENRECO sous la dénomination Versagel® comme par exemple le mélange de copolymère tribloc butylène/éthylène/styrène et de copolymère étoile éthylène/propylène/styrène dans l'isododécane (Versagel M 5960).

Parmi les gélifiants lipophiles pouvant être utilisés dans une composition cosmétique de l'invention, on peut encore citer les esters de dextrine et d'acide gras, tels que les palmitates de dextrine, notamment tels que ceux commercialisés sous les dénominations Rheopearl TL® ou Rheopearl KL® par la société CHIBA FLOUR, les huiles végétales hydrogénées, telles que l'huile de ricin hydrogénée, les alcools gras, en particulier de Cg à C26, et plus particulièrement de C12 à 022, comme par exemple, l'alcool myristylique, l'alcool cétylique, l'alcool stéarylique ou l'alcool béhénylique. Selon un mode de réalisation, une composition de l'invention peut comprendre des agents épaississants lipophiles en une teneur en matière active de 0,01% à 25% en poids, notamment de 0,1% à 20% en poids, en particulier de 0,5% à 15% en poids par rapport au poids total de la composition. Selon un mode de réalisation préféré, la composition comprend au moins un agent épaississant lipophile, en particulier au moins une hectorite modifiée, telle qu'une hectorite modifiée par un chlorure d'ammonium d'acide gras en Cio à 022, avantageusement en une teneur allant de 0,1% à 5% en poids, en particulier de 0,5% à 2% en poids de matière active par rapport au poids total de ladite composition. Matières colorantes additionnelles La composition peut comprendre en outre au moins une matière colorante additionnelle distincte des pigments organiques rouge précités. La ou les matières colorantes additionnelles peu(ven)t être présente(s) en une teneur allant de 2% à 25% en poids, en particulier de 5% à 20% en poids, de préférence de 8% à 15% en poids par rapport au poids total de ladite composition.

Une composition cosmétique conforme à l'invention peut, avantageusement, incorporer au moins une matière colorante choisie parmi des matières colorantes organiques ou inorganiques, notamment, de type pigments ou nacres classiquement utilisés dans les compositions cosmétiques, des colorants liposolubles ou hydrosolubles, des matériaux à effet optique spécifique et leurs mélanges. Par pigments, il faut comprendre des particules blanches ou colorées, minérales ou organiques, insolubles dans une solution aqueuse, destinées à colorer et/ou opacifier le film résultant. Les pigments peuvent être présents à raison de 0,1% à 40% en poids, notamment, de 1% à 30% en poids, et en particulier, de 5% à 15% en poids, par rapport au poids total de la composition cosmétique. Comme pigments minéraux utilisables dans l'invention, on peut citer les oxydes de titane, de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de zinc, de fer ou de chrome, le bleu ferrique, le violet de manganèse, le bleu outremer et l'hydrate de chrome. De préférence, la composition de l'invention comprend au moins des oxydes de titane et des oxydes de fer. Par « nacres », il faut comprendre des particules colorées de toute forme, irisées ou non, notamment, produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées et qui présentent un effet de couleur par interférence optique.

Les nacres peuvent être choisies parmi les pigments nacrés, tels que le mica titane recouvert avec un oxyde de fer, le mica titane recouvert avec de l'oxychlorure de bismuth, le mica titane recouvert avec de l'oxyde de chrome, le mica titane recouvert avec un colorant organique, ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth. Il peut également s'agir de particules de mica à la surface desquelles sont superposées au moins deux couches successives d'oxydes métalliques et/ou de matières colorantes organiques. On peut également citer, à titre d'exemple de nacres, le mica naturel recouvert d'oxyde de titane, d'oxyde de fer, de pigment naturel ou d'oxychlorure de bismuth. Les nacres peuvent plus particulièrement posséder une couleur ou un reflet jaune, rose, rouge, bronze, orangé, brun, or et/ou cuivré. La composition cosmétique selon l'invention peut comprendre également des colorants liposolubles. Les colorants liposolubles sont, par exemple, le rouge Soudan, le DC Red 17, le DC Green 6, le 3-carotène, l'huile de soja, le brun Soudan, le DC Yellow 11, le DC Violet 2, le DC orange 5 et le jaune quinoléine.

La composition cosmétique selon l'invention peut également contenir au moins un matériau à effet optique spécifique.

Cet effet est différent d'un simple effet de teinte conventionnel, c'est-à-dire unifié et stabilisé tel que produit par les matières colorantes classiques, comme, par exemple, les pigments monochromatiques. Au sens de l'invention, « stabilisé » signifie dénué d'effet de variabilité de la couleur avec l'angle d'observation ou encore en réponse à un changement de température. Par exemple, ce matériau peut être choisi parmi les particules à reflet métallique, les agents de coloration goniochromatiques, les pigments diffractants, les agents thermochromes, les agents azurants optiques, ainsi que les fibres, notamment, interférentielles. Bien entendu, ces différents matériaux peuvent être associés de manière à procurer la manifestation simultanée de deux effets, voire d'un nouvel effet conforme à l'invention. Charges Une composition conforme à l'invention peut également comprendre au moins une charge. Celle-ci peut être de nature organique ou minérale. Ces charges permettent, notamment, de lui conférer des propriétés complémentaires de matité, de couvrance, de tenue et/ou de stabilité améliorée.

La teneur en charge(s) peut aller de 0,1 % à 20% en poids, notamment de 1% à 12% en poids, par rapport au poids total de ladite composition. Par « charge », il faut comprendre les particules incolores ou blanches, solides de toutes formes, qui se présentent sous une forme insoluble et dispersée dans le milieu de la composition. De nature minérale ou organique, elles permettent de conférer du corps ou de la rigidité à la composition et/ou de la douceur, et de l'uniformité au maquillage. Les charges utilisées dans les compositions selon la présente invention peuvent être de formes lamellaires, globulaires, sphériques, de fibres ou de toute autre forme intermédiaire entre ces formes définies.

Les charges selon l'invention peuvent être ou non enrobées superficiellement, et, en particulier, elles peuvent être traitées en surface par des silicones, des acides aminés, des dérivés fluorés ou toute autre substance favorisant la dispersion et la compatibilité de la charge dans la composition. Comme exemples de charges minérales, on peut citer le talc, le mica, la silice, les microsphères de silice creuses, le kaolin, le carbonate de calcium, le carbonate de magnésium, l'hydroxyapatite, le nitrure de bore, les microcapsules de verre ou de céramique, les composites de silice et de dioxyde de titane, comme la série TSG commercialisée par Nippon Sheet Glass. Comme exemples de charges organiques, on peut citer les poudres de polyamide (Nylon® Orgasol de chez Atochem), de polyéthylène, de poly méthacrylate de méthyle, les poudres de polytétrafluoroéthylène (Téflon), de copolymères d'acide acrylique (Polytrap de la société Dow Corning), la lauroyl lysine, les microsphères creuses polymériques telles que celles de chlorure de polyvinylidène/acrylonitrile comme l'Expancel (Nobel Industrie), la poudre de copolymère hexamethylene di isocyanate/Trimethylol hexyllactone (Plastic Powder de Toshiki), les microbilles de résine de silicone (Tospearl de Toshiba par exemple) les cires micronisées synthétiques ou naturelles, les savons métalliques dérivés d'acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, de préférence, de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple, le stéarate de zinc, de magnésium ou de lithium, le laurate de zinc, le myristate de magnésium, le Polypore® L 200 (Chemdal Corporation), les poudres d'organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobées de résine de silicone, notamment de résine silsesquioxane, comme décrit par exemple dans le brevet US 5 538 793, les poudres de polyuréthane, en particulier, les poudres de polyuréthane réticulé comprenant un copolymère, ledit copolymère comprenant du triméthylol hexyllactone. En particulier, il peut s'agir d'un polymère d'hexaméthylène di-isocyanate/triméthylol hexyllactone. De telles particules sont notamment disponibles dans le commerce, par exemple, sous la dénomination de PLASTIC POWDER D-400® ou PLASTIC POWDER D-800® de la société TOSHIKI, et leurs mélanges. Selon un mode particulier, la composition comprend au moins une charge siliconée.

De préférence, la composition comprend au moins une poudre d'organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobée de résine de silicone. La présence de cette charge permet en outre d'épaissir et/ou de gélifier la composition de l'invention. La ou les poudres d'organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobée(s) de résine de silicone peu(ven)t être présente(s) en une teneur allant de 0,5% à 12% en poids, avantageusement de 2% à 10% en poids et de préférence de 5% à 9% en poids par rapport au poids total de ladite composition. On peut citer notamment les poudres d'organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobées de résine de silicone, notamment de résine silsesquioxane, comme décrit par exemple dans le brevet US 5 538 793. De telles poudres d'élastomère sont vendues sous les dénominations KSP-100®, KSP-101®, KSP-102®, KSP-103®, KSP-104® et KSP-105® par la société SHIN ETSU ; on peut également citer des poudres d'organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobées de résine de silicone telles que des poudres de silicone hybride fonctionnalisée par des groupes fluoroalkyle, notamment vendues sous la dénomination "KSP-200" par la société Shin Etsu ; ou des poudres de silicones hybrides fonctionnalisées par des groupes phényl, notamment vendues sous la dénomination "KSP-300" par la société Shin Etsu. Autres additifs cosmétiques Une composition cosmétique selon l'invention peut également comprendre en outre tout additif usuellement utilisé dans le domaine concerné, par exemple choisi parmi des gommes, des agents tensioactifs anioniques, cationiques, amphotères ou non ioniques, des agents tensioacifs silicones, des gommes, des résines, des agents dispersants, des agents structurants lipophiles telles que des cires et composés pâteux, des polymères semi-cristallins, des agent antioxydants, des huiles essentielles, des conservateurs, des parfums, des neutralisants, des agents antiseptiques, des agents protecteurs contre les UV, des actifs cosmétiques, telles que des vitamine, des agents hydratants, émollients ou protecteur de collagène, et leurs mélanges. Il relève des opérations de routine de l'homme de l'art d'ajuster la nature et la quantité des additifs présents dans les compositions conformes à l'invention, de telle sorte que les propriétés cosmétiques et les propriétés de stabilité désirées de celles-ci n'en soient pas affectées. Une composition cosmétique de l'invention peut se présenter sous la forme d'un produit liquide anhydre, d'un gel anhydre, ou sous forme de pâte souple. En particulier, une composition cosmétique de l'invention peut se présenter sous la forme d'un rouge à lèvres, d'un vernis à lèvres, d'un gloss, d'un fond de teint liquide ou fluide, d'un blush, ou d'un fard à paupières. De préférence, la composition selon l'invention est sous la forme d'un blush. La présente invention concerne également un procédé non thérapeutique de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques, en particulier de la peau ou des lèvres comprenant une étape d'application sur la peau d'au moins une couche d'une composition telle que définie ci-dessus. L'invention va être détaillée dans les exemples non limitatifs suivants. Les % sont exprimés en % en poids par rapport au poids total de la composition.

Les compositions sont préparées selon les techniques de formulation classiques dans le domaine cosmétique.

EXEMPLES Les exemples de blushs 1 (invention) et 2 (comparatif) permettent de montrer que le DC Red n°7 est supérieur à la laque de calcium correspondante (DC Red 7 Ca Lake ) et ceci à même taux de matière colorante (0,2%). Exemple 1 (Invention) Exemple 2 (Comparatif) % massique % massique Al Isododecane 3,00 3,00 Disteardimonium hectorite / propylène carbonate / 10,00 10,00 isododécane (10/3/87) vendu sous la référence BENTONE GEL ISD V par la société Elementis Phenyltrimethicone vendu sous la référence DC 556 4,00 4,00 par la société Dow Corning Dimethicone copolyol vendu sous la référence KF 6017 1,50 1,50 par la société Shin Etsu Copolymère d'acrylate de butyle contenant des chaînes 8,00 8,00 latérales silicones dendritiques: Tri((Trimethylsiloxy)siloxyethyldimethylsiloxy)silylpropyl- methacrylate dans l'isododécane (40/60) vendu sous la référence Dow Corning FA 4002 ID par Dow Corning. A2 Dodecamethylpentasiloxane 21,60 21,60 Cyclohexasiloxane 29,70 29,40 Vinyl dimethicone / Methicone Silsesquioxane 8,00 8,00 crosspolymer vendu sous la référence KSP 100 par la société Shin Etsu A3 Cyclohexasiloxane 2,00 2,00 Sel de calcium du rouge lithol B (DC Red 7) vendu 0,20 - sous la référence Unipure Red LC 3079 OR par la société Sensient Laque de calcium du rouge lithol B sur sulfate de baryum et colophane (40/60) (DC Red 7 Ca Lake)vendu sous la référence Suncroma D&C Red 7 Ca Lake C19-011 par la société Sun _ 0,50 (0,2 MA*) B Ethanol à 96 ° dénaturé 11,95 11,95 C Parfum 0,05 0,05 TOTAL 100% 100% MA*= Matière Active Mode opératoire On pèse les constituants de la phase Al dans le bécher principal et l'on agite en io maintenant à température ambiante au Moritz (3000 tr/min.) pendant 10 minutes jusqu'à homogénéisation.

La phase A2 est préparée séparément en dispersant la charge siliconée (KSP 100) dans le mélange des deux huiles en agitant à température ambiante au Rayneri (500 tr/min.) pendant 10 minutes jusqu'à homogénéisation. Cette phase A2 est ajoutée lentement en agitant à température ambiante au Moritz à la vitesse d'agitation de 3000 tr/min. L'agitation est maintenue pendant 20 minutes. La phase A3 est préparée séparément en broyant trois fois à la tricylindre, le mélange du pigment et de la cyclohexasiloxane. Cette phase A3 est ensuite ajoutée en agitant au Moritz (3000 tr/min.) pendant 15 minutes à température ambiante.

Puis on diminue l'agitation au Moritz à 1500 tr/min. et on ajoute les phases B et C en augmentant progressivement la vitesse d'agitation de 1500 à 3250 tr/min. Après incorporation on laisse agiter encore 5 minutes à température ambiante à 3250 tr/min. et on conditionne ensuite rapidement dans un flacon hermétiquement fermé.

Evaluation sensorielle Nous avons demandé à un panel expert de 5 femmes, âgées de 25 à 50 ans, de maquiller par demi-visage les deux blushs. Il ressort de cette évaluation que les deux blushs ont une application fraîche et non grasse, mais le blush de l'exemple 1 (invention) conduit à un résultat maquillage plus couvrant, plus homogène et plus coloré. Au final les femmes du panel apprécient plus le blush de l'exemple 1 (invention).25

Claims (14)

1. REVENDICATIONS1. Composition anhydre comprenant un milieu physiologiquement acceptable contenant au moins une phase grasse liquide, un ou plusieurs mono- alcool(s) comprenant de 2 à 8 atomes de carbone en une teneur d'au moins 10% en poids par rapport au poids total de ladite composition, et caractérisée en ce qu'elle contient au moins un pigment organique rouge choisi parmi la liste suivante (nomenclature F.D.A.) : DC Red n°6, DC Red n°7, DC Red n°30, DC Red n°34 et DC Red n°36, et leurs mélanges.
2. 2. Composition anhydre selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la teneur en monoalcool(s) va de 10% à 40% en poids par rapport au poids total de ladite composition. 13
3. 3. Composition l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le pigment organique rouge est le DC Red n°7.
4. 4. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, 20 dans laquelle le ou lesdits pigment(s) organique) rouge sont présents en une teneur allant de 0,001 à 20 % en poids, de préférence allant de 0,05% à 5 % en poids et encore plus préférentiellement allant de 0,1 % à 1 % par rapport au poids total de la composition. 25
5. 5. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la phase grasse liquide comprend au moins une huile volatile et éventuellement au moins une huile non volatile.
6. 6. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, 30 dans laquelle la phase grasse comprend de 40% à 100%, de préférence de 60% à 98%, et plus particulièrement de 80% à 95% en poids d'huile(s) volatile(s) par rapport au poids total de la phase grasse.
7. 7. Composition selon l'une des revendications 5 ou 6, dans laquelle les 35 huiles volatiles sont des huiles siliconées.
8. 8. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la phase grasse représente de de 10% à 90%, de préférence de 30% à 85%, et plus particulièrement de 50% à 80%, en poids par rapport au poids total de ladite composition.
9. 9. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le mono-alcool est l'éthanol.
10. 10. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une matière colorante additionnelle distincte desdits pigments organiques rouge.
11. 11. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une charge, en particulier une charge siliconée.
12. 12. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant un agent épaississant ou gélifiant lipophile.
13. 13. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, étant sous la forme d'un rouge à lèvres, d'un gloss, d'un blush, ou encore d'un fard à paupières, en particulier d'un blush.
14. 14. Procédé non thérapeutique de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques, en particulier de la peau ou des lèvres, comprenant une étape d'application sur la peau ou les lèvres d'au moins une couche d'une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 13.