FR3005834A1 - Element composite de soutien, de contention ou de correction, pour la lingerie, le balneaire, ou l’orthopedie - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un élément composite (1) de soutien, de contention ou de correction, pour la lingerie, le balnéaire, ou l'orthopédie, dans lequel une armature est susceptible d'être incorporée, comprenant une gaine interne (4) en un matériau non extensible, capable de recevoir ladite armature, et une gaine externe (5) enduite enveloppant complètement la gaine interne (4), ladite gaine interne (4) comportant une surface proximale (2) orientée vers la partie du corps à soutenir, contenir ou corriger, et une surface distale (3), opposée, une épaisseur de silicone (6) séparant la surface proximale (5) de la gaine interne (4), de la gaine externe (5) enduite. Elle concerne aussi un procédé de fabrication d'un tel élément (1) et les utilisations de celui-ci.

Description

La présente invention concerne un élément de soutien, de contention ou de correction, destiné à incorporer une pièce de lingerie, de balnéaire, ou un matériel orthopédique, ledit élément ayant une structure 5 composite. L'objectif de l'invention est de rendre acceptable, supportable ou plus confortable, le port d'article de maintien, qu'il appartienne à la catégorie de la lingerie, du balnéaire ou de l'orthopédie, sans pour autant que l'invention soit limitée à ces domaines. Plus particulièrement, cet élément peut être utilisé 10 dans la fabrication d'un soutien-gorge, d'un corset, d'un bustier, en lingerie ou en balnéaire, ou d'une ceinture, d'un corset, en orthopédie. L'intérêt de l'invention sera ci-après exposé et illustré dans le cadre de la confection d'un soutien-gorge, mais bien entendu, il s'étend à tout article de maintien, de soutien, d'immobilisation et/ou de traitement dans lequel il peut 15 être incorporé. Les armatures de soutien-gorge sont en métal, et notamment en titane, en matière plastique, en acier, en acier plastifié. Elles sont glissées dans une gaine textile interne, qui est ensuite habillée d'une gaine externe qui est fixée sur la bande inférieure du soutien-gorge et sur le bonnet. 20 Porter un soutien-gorge à armatures peut être désagréable, en raison d'un inconfort lié à l'appui des armatures, voire leur compression, sur le tissu mammaire. Le port d'un soutien-gorge à armatures peut aussi être déconseillé, voire proscrit, notamment dans le cadre d'un traitement thérapeutique, par exemple lors ou à l'issue d'un traitement d'un cancer du sein 25 ou d'une opération du thorax (coeur, poumon), ou dans le cadre d'une chirurgie esthétique des seins. Ainsi, après une mammectomie, ou mammectomie puis reconstruction, ou une tumorectomie d'un sein, ou bien une chirurgie plastique des seins, les incisions chirurgicales doivent cicatriser, et, jusqu'à la guérison du tissu cutané, la cicatrice reste le siège de lésions inflammatoires ou 30 d'allergies, et donc d'irritations, d'hématomes, d'écoulements, de saignements, de nécroses et/ou de douleurs. De même, en cas de traitement radiothérapique, post-opératoire ou non, la peau est très sensibilisée et irritée par les rayons, et la contrainte des armatures du soutien-gorge peut être inacceptable, voire interdite, pour éviter toute source supplémentaire d'irritation 35 de la peau.

L'invention apporte une solution aux problèmes rencontrés avec le port d'articles pourvus d'armatures ou de baleines. Selon l'invention, ce but est atteint grâce à un élément composite, de soutien, de contention ou de correction, associé ou non à une armature. Cet 5 élément comprend une gaine interne en un matériau non extensible, capable de recevoir ladite armature, et une gaine externe enduite enveloppant complètement la gaine interne, élément selon lequel ladite gaine interne comporte une surface proximale orientée vers la partie du corps à soutenir, contenir ou corriger, et une surface distale, opposée, et une épaisseur de 10 silicone sépare la surface proximale de la gaine interne, de la gaine externe enduite. Dans la présente description, et compte tenu des différents domaines d'application de l'invention, on emploie indifféremment les termes « armature » et « baleine ». 15 L'épaisseur de silicone présente diverses formes. De manière avantageuse, elle est en forme de dôme, dont la partie arrondie est orientée vers la partie du corps à soutenir, contenir ou corriger. Cette épaisseur est obtenue par polymérisation d'un gel de silicone, elle possède des propriétés de souplesse, de résistance notamment à 20 la rupture, au déchirement, ainsi qu'aux températures de lavage (environ 10 à 50°C) et ne provoque pas d'allergie. Elle constitue une protection souple entre l'armature et la peau, et lors du port de l'article équipé d'un élément de l'invention, elle amortit l'armature, cette dernière dans sa gaine interne n'entrant pas au contact de la gaine externe et devenant imperceptible, sans 25 que le soutien, la contention ou la correction apportés par l'armature n'en soient affectés. Dans une variante de l'invention, l'élément est dépourvu d'armature, la gaine interne restant vide, l'épaisseur de silicone pouvant à elle seule constituer un soutien, une contention, voire une correction. 30 Lorsqu'une armature est placée dans l'élément, elle est en un matériau choisi parmi les métaux, les matières plastiques, l'acier, l'acier plastifié, des alliages métalliques. Un matériau préféré est un titane à mémoire de forme. La gaine interne est en un matériau non extensible, car il est 35 essentiel qu'à l'issue de sa fabrication, l'élément de l'invention possède les dimensions précisément attendues. Elle doit être résistante au déchirement pour éviter tout phénomène de perforation par l'armature. De préférence, le matériau de la gaine interne est un textile tel qu'un polyamide, un polyester ou un mélange de ces textiles, tissé ou non ; avantageusement il est tissé. Le matériau de la gaine interne peut aussi être en matériau polymère, non textile, comme un silicone, un polyuréthane, un polypropylène, un polyéthylène ; la gaine interne se présentera alors sous la forme d'un tube souple, par exemple un tube de silicone. Dans l'élément de l'invention, lorsqu'elle est en textile, la gaine interne est aplatie, à l'état relâché, et possède une largeur suffisante pour y insérer aisément une armature. A titre d'exemple, sa largeur varie de 3 à 6 mm pour un soutien-gorge ou un maillot de bain, de 5 à 15 mm pour un corset. Lorsqu'elle est en matériau polymère non textile, elle est sous forme d'un tube souple, d'un diamètre suffisant pour l'introduction d'une armature. La gaine externe est en un textile extensible tel qu'un polyamide, un polyester, un textile obtenu à partir de fibres cellulosiques, ces textiles étant utilisés seuls ou en mélanges et étant éventuellement associés à un élasthanne. Ce textile est enduit, au moins sur sa face interne, c'est-à-dire celle en contact avec le silicone. Avantageusement, il est enduit d'un matériau choisi parmi les polyuréthanes, les mousses et les silicones. D'autres polymères du même type peuvent être utilisés. De préférence, le textile est enduit d'un silicone. Dans une variante de l'invention, la gaine externe peut, sur sa face destinée à être en contact avec la peau, c'est-à-dire sur sa face externe, être imprégnée d'un silicone. Ce dernier y aura un rôle de protection, voire d'aide à la cicatrisation. Ce silicone peut en outre comprendre un principe actif, notamment cosmétique ou dermatologique, comme l'aloe vera. L'invention concerne diverses applications d'un élément tel que décrit précédemment. Ainsi, un objet de l'invention est un cache-armature pour soutien-gorge ou maillot de bain, un autre objet est un cache-baleine pour corset, ledit cache-armature et ledit cache-baleine répondant aux caractéristiques d'un élément de l'invention. A cet effet, l'élément est assemblé sur l'article, par tout moyen de fixation, généralement par couture, en suivant les courbes définies par chaque modèle. C'est encore un avantage d'un élément de l'invention de pouvoir être cousu, malgré la présence de l'épaisseur de silicone. L'invention concerne aussi tout article de lingerie ou de balnéaire, 35 ou tout matériel d'orthopédie comprenant au moins un élément de soutien, de maintien ou de correction tel que défini précédemment. Un objet de l'invention est donc un soutien-gorge ou une pièce de maillot de bain comprenant au moins un bonnet équipé d'un cache-armature ci-dessus. Dans le cadre de la présente invention, un procédé de fabrication d'un élément précité a été mis au point. Ce procédé comprend les étapes 5 suivantes : - On dispose d'une gaine interne en un matériau non extensible, capable de recevoir ladite armature, et comportant une surface proximale destinée à être orientée vers la partie du corps à soutenir, contenir ou corriger, et une surface distale, opposée, une épaisseur de silicone étant fixée sur la 10 surface proximale de la gaine interne par polymérisation préalable d'un gel silicone, et on dispose d'une bande d'un textile enduit d'un matériau polymérisable, dont la largeur est supérieure au diamètre de ladite gaine interne, - On place la gaine interne portant l'épaisseur de silicone, sur la 15 bande de textile enduit, - On rabat les bords de la bande de textile enduit sur la gaine interne portant l'épaisseur de silicone, de manière à former la gaine externe, et - On réalise la polymérisation du matériau polymérisable. Pour la première étape du procédé, la gaine interne et la bande de 20 textile enduit destinée à former la gaine externe sont dans les matériaux décrits précédemment relativement à l'élément de soutien, de maintien ou de correction de l'invention. Comme indiqué ci-dessus, préalablement à cette étape, on revêt la gaine interne d'un gel de silicone, sur la surface destinée à être orientée du côté du corps, essentiellement sur une largeur si elle est textile 25 et sur une demi-coquille si elle est sous forme de tube, puis le gel de silicone est polymérisé, pour obtenir une gaine interne sur une surface de laquelle le silicone est fixé, et qui sera la surface proximale. Les conditions de polymérisation du silicone sont bien connues de l'homme du métier. Pour la seconde étape, la gaine interne est placée sur la bande de 30 textile enduit ; de préférence, c'est par sa surface distale qu'elle est mise en contact avec la bande. Le textile est enduit d'un matériau polymérisable pour obtenir un matériau polymère de préférence choisi parmi les polyuréthanes, les mousses et les silicones. Pour la troisième étape, les bords sont rabattus l'un après l'autre de 35 façon à sceller la gaine externe par superposition des bords.

La polymérisation est ensuite réalisée dans des conditions classiques, bien connues de l'homme du métier, afin d'obtenir un élément composite, homogène. Avantageusement, elle est réalisée à la chaleur. Un élément de l'invention destiné à être inséré dans un soutien- gorge, son procédé de fabrication et leurs avantages sont illustrés dans les exemples suivants, à l'appui des figures 1 et 2, représentant respectivement une vue en coupe d'un élément de l'invention et une vue en perspective de dessus d'un élément de l'invention en cours de fabrication.

Exemple 1 : Procédé de fabrication d'un élément de l'invention, consistant en un cache-armature On dispose d'une gaine interne 4 de largeur 5 mm tissée d'un seul tenant, non élastique. On dépose une épaisseur de gel de silicone sur une largeur de la gaine interne 4. L'épaisseur d'enduction sur la gaine interne est au maximum de 2 mm. Elle est réalisée avec un silicone RTV de dureté entre 10 et 20 shore A avec un allongement % de 400 à 800. On réalise la polymérisation du silicone pour obtenir une gaine interne 4, présentant une épaisseur de silicone 6 ayant, dans cette variante préférentielle, une forme convexe.

On dispose d'une bande 7 textile de largeur 20 mm, enduite de silicone de fine épaisseur (environ 0,2 mm) destinée à assurer le collage de la bande autour de la gaine interne 4. La gaine interne 4 est alors positionnée, au centre de la bande 7, du côté enduit, puis les deux bords latéraux 8,9 de la bande sont repliés sur l'épaisseur 25 de silicone 6 pour former la gaine externe 5, un bord 9 venant se superposer à l'autre bord 8. On effectue la polymérisation du silicone dont est enduit le textile de la gaine externe 5 pour assurer la réticulation du silicone et la fixation des éléments entre eux.

30 On obtient un élément 1 tel que représenté à la figure 1, comprenant une gaine interne 4, présentant une surface proximale 2 et une surface distale 3, entourée d'une gaine externe 5, une épaisseur de silicone 6 séparant la surface proximale 2 de la gaine interne 4, de la gaine externe 5 enduite.

35 Exemple 2 : Procédé de fixation du cache-armature obtenu à l'exemple 1 sur un soutien-gorge Le cache-armature est assemblé par piqûre de chaque côté sur la base de chaque bonnet du soutien gorge, tel qu'il est d'usage dans le procédé de fabrication traditionnel.

Claims (19)

1. REVENDICATIONS1. Elément composite (1) de soutien, de contention ou de correction, pour la lingerie, le balnéaire ou l'orthopédie, dans lequel une armature est susceptible d'être incorporée, comprenant une gaine interne (4) 5 en un matériau non extensible, capable de recevoir ladite armature, et une gaine externe (5) enduite enveloppant complètement la gaine interne (4), caractérisé en ce que, ladite gaine interne (4) comporte une surface proximale (2) orientée vers la partie du corps à soutenir, contenir ou corriger, et une surface distale (3), opposée, et une épaisseur de silicone (6) sépare la 10 surface proximale (2) de la gaine interne (4), de la gaine externe (5) enduite.
2. 2. Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'épaisseur de silicone (6) est en forme de dôme, dont la partie arrondie est orientée vers la partie du corps à soutenir, contenir ou corriger.
3. 3. Elément selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la 15 gaine interne (4) est en un matériau non extensible choisi parmi les textiles et le silicone.
4. 4. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que la gaine externe (5) est en un textile extensible tel qu'un polyamide, un polyester, un textile obtenu à partir de fibres cellulosiques, et leurs mélanges, associés à un 20 élasthanne ou non.
5. 5. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'armature est en un matériau choisi parmi les métaux, les matières plastiques, l'acier, l'acier plastifié, des alliages métalliques, notamment ceux à mémoire de forme comme le titane. 25
6. 6. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il est dépourvu d'armature.
7. 7. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la gaine externe (5) est, sur sa face destinée à être en contact avec la peau, imprégnée d'un silicone, ce dernier pouvant comprendre 30 un principe actif, notamment cosmétique ou dermatologique.
8. 8. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il consiste en un cache-armature pour soutien-gorge ou maillot de bain.
9. 9. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, 35 caractérisé en ce qu'il consiste en un cache-baleine pour corset.
10. 10. Article de lingerie ou de balnéaire comprenant au moins un élément de soutien, de contention ou de correction selon l'une quelconque des revendications 1 à 9.
11. 11. Matériel d'orthopédie comprenant au moins un élément de 5 soutien, de contention ou de correction selon l'une quelconque des revendications 1 à 9.
12. 12. Soutien-gorge ou maillot de bain comprenant au moins un bonnet équipé d'un cache-armature selon la revendication 8.
13. 13. Procédé de fabrication d'un élément de soutien, de contention 10 ou de correction, pour la lingerie, le balnéaire ou l'orthopédie, dans lequel une armature est susceptible d'être incorporée, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : - On dispose d'une gaine interne (4) en un matériau non extensible, capable de recevoir ladite armature, et comportant une surface 15 proximale (2) destinée à être orientée vers la partie du corps à soutenir, contenir ou corriger, et une surface distale (3), opposée, une épaisseur de silicone (6) étant fixée sur la surface proximale (2) de la gaine interné (4) par polymérisation préalable d'un gel de silicone, et on dispose d'une bande (7) d'un textile enduit en un matériau polymérisable, dont la largeur est supérieure 20 au diamètre de ladite gaine interne (4), - On place la gaine interne (4) portant l'épaisseur de silicone (6) , sur la bande (7) de textile enduit, - On rabat les bords (8,9) de la bande (7) de textile enduit sur la gaine interne (4) portant l'épaisseur de silicone (6), de manière à former la 25 gaine externe (5), et - On réalise la polymérisation dudit matériau polymérisable.
14. 14. Procédé selon la revendication 13, caractérisé en ce que la gaine interne (4) est en un matériau non extensible choisi parmi les textiles et les polymères non textiles. 30
15. 15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce que la gaine interne (4) est en textile choisi parmi les polyamides et les polyesters et est tissée.
16. 16. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce que la gaine interne (4) est en polymère non textile choisi parmi les silicones, les 35 polyuréthanes, les polypropylènes et les polyéthylènes et se présente sous la forme d'un tube souple.
17. 17. Procédé selon l'une quelconque des revendications 13 à 16, caractérisé en ce que la bande (7) de textile enduit est en textile choisi parmi les polyamides, les polyesters, les textiles obtenus à partir de fibres cellulosiques, et leurs mélanges, associés à un élasthanne ou non.
18. 18. Procédé selon la revendication 17, caractérisé en ce que le textile est enduit d'un matériau polymérisable choisi parmi les polyuréthanes, les mousses et les silicones.
19. 19. Procédé selon la revendication 18, caractérisé en ce que le textile est enduit d'un silicone.10