- 1 - ETAI DE SOUTENEMENT, DISPOSITIF ET PROCEDE POUR DEPLACER UNE PLATEFORME DE COFFRAGE DE DALLE ET/OU DE BALCON Description Domaine technique de l'invention. L'invention a pour objet un étai de soutènement et son procédé de déploiement. Elle a également pour objet un dispositif et un procédé pour déplacer une plateforme de coffrage de dalle et/ou de balcon.
L'invention concerne le domaine technique général des étais utilisables dans le domaine du bâtiment et des travaux publics. Elle concerne également la construction de dalle ou de balcon en béton coulé sur place. Elle concerne plus spécifiquement le domaine technique des dispositifs permettant d'assembler un coffrage de dalle ou de balcon en béton coulé sur place à proximité du plancher inférieur et de l'amener à la hauteur définitive correspondant à la hauteur de la dalle ou du balcon à réaliser. État de la technique. Les coffrages se composent habituellement d'une structure support sur laquelle repose une peau coffrante destinée à recevoir le béton. La structure support est généralement constituée de poutrelles primaires reposant sur des étais de soutènement et supportant l'ensemble de la charge, et de poutrelles - 2 - secondaires reposant sur lesdites poutrelles primaires. Des contreplaqués formant la peau coffrante sont positionnés sur les poutrelles secondaires. D'autres types de coffrage plus ou moins spécifiques peuvent toutefois être utilisés sur les chantiers.
Il est particulièrement avantageux de prévoir des coffrages pouvant être assemblés près du plancher inférieur, à hauteur d'homme, et pouvant être amenés automatiquement et/ou de manière mécanisée à la hauteur définitive alors que les ouvriers restent sur le plancher inférieur. Ce type de dispositif de levage est par exemple décrit dans les documents brevets suivants : DE 2657111 (ENOR NOMINEES) ; DE 1559049 PLUECKEBAUM); DE 1759423 (KISTLER) ; FR 2.723.758 (DINGLER) ; FR 2.597.534 (LETRICHEZ) ; FR 2.742.787 (VIANDON) ; FR 2.760.A.82 (RICARD) ; US 5.616.349 (SASAKI) ; US 4.148.852 (DASHEW) ; US 3.700.070 (CALABY) ; JP 7293002 (SASAKI). Les solutions techniques présentées dans ces documents ont comme principal inconvénient de nécessiter une structure de coffrage spécifique nécessairement adaptée au dispositif de levage. Le document brevet FR 2.823.521 (BOUYGUES), un dispositif pour déplacer une plateforme de coffrage comportant des étals télescopiques sur lesquels est destinée à reposer ladite plateforme. Ces étais permettent de déplacer la plateforme, sans la traverser, entre une position repliée d'installation et une position déployée où la plateforme atteint une hauteur de service. Chaque étai comprend des éléments coulissants s'emboîtant les uns dans les autres, le coulissement desdits éléments étant assuré par un moyen de motorisation propre à chaque étai. Ce moyen de motorisation est intégré à l'intérieur même des éléments coulissants. Ce dispositif étant composé d'un fût et d'un seul coulisseau, il n'est pas possible de pouvoir installer la plateforme de coffrage à une hauteur ergonomique de 1 m environ, et de l'élever à une hauteur de service courante se situant aux environs de 2.5 m. Ce type de dispositif contraint donc les ouvriers à travailler en hauteur, ou à mouvoir manuellement des charges jusqu'à des hauteurs ou depuis des hauteurs importantes, dans des positions de travail fatiguantes et risquées. Un problème identique se pose avec le dispositif décrit dans le document US 3.632.075 (NUNOZ).
Le document brevet EP 2.450.501 (BNOVA) remédie à ce problème en proposant un dispositif pour déplacer une plateforme de coffrage de dalle et/ou de balcon, ledit dispositif comportant des étais télescopiques formés chacun d'au moins deux paires d'éléments coulissants, chaque dite paire d'éléments coulissants disposant de son propre moyen de motorisation. En étant formé d'au moins deux paires d'éléments coulissants, chaque étai peut se replier davantage de sorte qu'il est possible d'installer la plateforme de coffrage à une hauteur ergonomique qui est bien inférieure à celle obtenue avec le dispositif FR 2.823.521 (BOUYGUES). En outre, l'amplitude de déploiement de l'étai est telle que la plateforme peut être élevée à une hauteur de service qui est au moins deux fois supérieure à la hauteur d'installation. L'utilisation d'au moins deux motorisations, notamment lorsqu'il s'agit de vérins, permet de réduire l'encombrement de chacune desdites motorisations, et donc de diminuer la hauteur d'installation de la plateforme, le travail des ouvriers s'en trouvant facilité. Mais l'utilisation d'au moins deux motorisations complexifie la structure de l'étai et multiplie le poids et les coûts de fabrication. En outre, dans ce dispositif, l'axe d'application des efforts liés à la charge levée varie suivant les phases de fonctionnement. Cela implique de concevoir et dimensionner la structure de l'étai de manière à résister à des moments de flexion importants.
Face à cet état des choses, un objectif de l'invention est de proposer un étai de soutènement du type décrit dans le document brevet EP 2.450.501 précité, mais dont le poids et les coûts de fabrication sont réduits. Un autre objectif de l'invention est de proposer un étai pouvant atteindre des hauteurs plus élevées, tout en conservant les avantages mécaniques et économiques précités. - 4 - Encore un autre objectif de l'invention est de simplifier la structure de l'étai tout en diminuant les contraintes mécaniques qui s'y appliquent. L'invention a également pour objectif de proposer un étai dont la conception lui permet de ne pas, ou peu, reprendre de moments de flexion.
L'invention a en outre pour objectif de proposer une méthode permettant de déployer simplement un étai dans le but de déplacer une plateforme de coffrage. Divulgation de l'invention.
La solution proposée par l'invention est un étai de soutènement comprenant une embase fixe et au moins un élément coulissant supérieur et un élément coulissant intermédiaire s'emboîtant les uns dans, ou sur, les autres de façon télescopique selon une direction axiale, entre une position repliée et une position déployée, lesdits éléments coulissants comprenant des moyens de blocage permettant de les liaisonner entre eux pour bloquer leur position de déploiement, le coulissement desdits éléments étant assuré par un vérin relié à ladite embase. Ce dispositif est remarquable en ce que : - l'élément coulissant supérieur et l'élément coulissant intermédiaire sont chacun pourvu d'un organe de liaison, - la tige du vérin est pourvue d'un moyen de liaison configuré pour coopérer avec lesdits organes de liaison, - ledit moyen de liaison et lesdits organes de liaison sont agencés de sorte que ledit moyen de liaison coopère successivement avec chacun desdits organes de liaison et que ledit vérin assure le mouvement coulissant de chaque dit élément coulissant. Chaque étai est donc maintenant pourvu d'un seul vérin qui est utilisé successivement pour chaque segment de course. Ce seul vérin permet de faire coulisser l'ensemble des éléments coulissants. Cela permet de réduire le poids de l'étai ainsi que ses coûts de fabrication.
D'autres caractéristiques avantageuses de l'étai objet de l'invention sont listées ci-dessous, chacune de ces caractéristiques pouvant être considérée seule ou en combinaison avec les caractéristiques remarquables définies ci-dessus : - L'embase et les éléments coulissants sont chacun formés d'au moins deux tubes parallèles, le vérin étant centré par rapport à ces tubes de manière à ce que son axe de poussée soit coaxial à la direction axiale de déplacement desdits éléments coulissants. - Les éléments coulissants sont chacun formés d'au moins deux tubes parallèles, les moyens de blocage permettant de liaisonner lesdits éléments coulissants entre eux consistant en des goupilles comprenant une branche centrale et deux branches latérales agencées de manière à former un U, lesdites branches latérales s'insérant de manière amovible dans des logements aménagés dans chacun desdits tubes. - Ces logements se prolongent à l'extérieur des tubes par des fourreaux de guidage dans lesquels sont montées coulissantes les branches latérales des goupilles. - Ces fourreaux de guidage sont pourvus de moyens d'arrêt agencés pour empêcher les branches latérales des goupilles de sortir desdits fourreaux. - Dans une variante de réalisation, l'embase et les éléments coulissants sont chacun formés d'un seul tube, le vérin étant décalé par rapport à ces tubes. - Dans cette variante de réalisation, les moyens de blocage permettant de liaisonner les éléments coulissants entre eux consistant en des goupilles s'insérant dans des logements aménagés dans chacun des tubes, chacune desdites goupilles ayant, dans sa position active de blocage, une portion en saillie par rapport à la surface extérieure desdits tubes, laquelle portion forme l'organe de liaison qui coopère avec le moyen de liaison dont est pourvu la tige du vérin. - L'étai comporte une embase, un élément coulissant supérieur, un élément coulissant intermédiaire et un élément coulissant inférieur, ladite embase et lesdits éléments coulissants ayant chacun une longueur inférieure à 1,2 m.
Un autre aspect de l'invention concerne un dispositif pour déplacer une plateforme de coffrage de dalle et/ou de balcon, ledit dispositif comportant des étais télescopiques sur lesquels repose ladite plateforme, lesdits étais étant configurés pour déplacer ladite plateforme, sans la traverser, entre une position repliée d'installation et une position déployée où la plateforme atteint une hauteur de service, les étais étant conformes à l'une des caractéristiques précédentes. Selon une caractéristique avantageuse de ce dispositif, les vérins sont commandés de manière synchronisée par l'intermédiaire d'une unité de gestion commune. Encore un autre aspect de l'invention concerne un procédé pour déployer un étai tel que défini précédemment, ledit procédé comportant les étapes consistant à : a) lorsque l'étai est en position repliée et que la tige du vérin est rentrée, liaisonner ladite tige avec l'élément coulissant supérieur, b) faire sortir la tige du vérin de manière à déployer l'élément coulissant supérieur, c) bloquer en position déployée, l'élément coulissant supérieur par rapport à l'élément coulissant intermédiaire, d) dissocier la tige du vérin de l'élément coulissant supérieur, et faire redescendre ladite tige, e) liaisonner la tige du vérin avec l'élément coulissant intermédiaire, f) faire sortir la tige du vérin de manière à déployer ensemble l'élément coulissant intermédiaire et l'élément coulissant supérieur. Une étape avantageuse consiste à bloquer en position sortie la tige du vérin ou bloquer en position déployée l'élément coulissant intermédiaire par rapport à l'embase, cette étape étant réalisée après l'étape f).30 Dans le cas où l'étai comporte successivement : un élément coulissant supérieur, un élément coulissant intermédiaire et un ou plusieurs éléments coulissants inférieurs, les étapes c) à f) sont réitérées avec chaque dit élément coulissant inférieur.
Un aspect supplémentaire de l'invention concerne un procédé pour déplacer une plateforme de coffrage au moyen du dispositif tel que défini précédemment, ledit procédé consistant à : a) installer les étais sous la plateforme, lesdits étais étant en position repliée et les tiges des vérins rentrées, b) liaisonner les tiges des vérins avec les éléments coulissants supérieurs qui sont destinés à être positionnés à l'extrémité supérieure desdits étais lorsque ces derniers sont en position déployée, c) faire sortir les tiges des vérins de manière à déployer les éléments coulissants supérieurs, a) bloquer en position déployée, les éléments coulissants supérieurs par rapport aux éléments coulissants intermédiaires, d) dissocier les tiges des vérins des éléments coulissants supérieurs, et faire redescendre lesdites tiges, e) liaisonner les tiges des vérins avec les éléments coulissants intermédiaires, f) faire sortir les tiges des vérins de manière à déployer ensemble les éléments coulissants intermédiaires et les éléments coulissants supérieurs.
Description des figures. D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux à la lecture de la description d'un mode de réalisation préféré qui va suivre, en référence aux dessins annexés, réalisés à titre d'exemples indicatifs et non limitatifs et sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'un étai conforme à l'invention en position repliée ; - les figures 2a et 2b montrent l'étai de la figure 1, respectivement vue de face et vue de profil ; - la figure 3 montre l'étai de la figure 1 avec l'élément coulissant supérieur déployé par le vérin ; - la figure 4 montre l'étai des figures 1 et 3 avec l'élément coulissant supérieur bloqué en position sur l'élément coulissant intermédiaire, ce dernier étant lui-même déployé par le vérin ; - la figure 5 montre l'étai des figures 1, 3 et 4 avec l'élément coulissant supérieur bloqué en position sur l'élément coulissant intermédiaire, lequel élément intermédiaire est bloqué en position sur un élément coulissant inférieur, ce dernier étant lui-même déployé par le vérin ; - la figure 6 est une vue en perspective d'une pièce permettant de liaisonner la tige du vérin sur un élément coulissant, - la figure 7 est une vue en perspective montrant en détail l'agencement de la pièce de la figure 6 au niveau des éléments coulissants.
Modes préféré de réalisation de l'invention. En se rapportant aux figures 1 à 5, l'étai de soutènement 1 objet de l'invention comprend une embase fixe 10 destinée à prendre appui sur le sol, et au moins un élément coulissant supérieur 11 et un élément coulissant intermédiaire 12. L'embase 10 peut être équipée d'un socle et/ou d'un support à plusieurs pieds 100 pour améliorer sa stabilité au sol. L'embase 10 peut également intégrer des roues escamotables pour que l'étai 1 puisse être facilement déplacé d'une cellule de coffrage à l'autre, sans moyen de levage.
Dans le but d'optimiser l'encombrement et permettre de diminuer la hauteur de l'étai (et donc la hauteur d'installation de la plateforme de coffrage), il est 30012 4 5 9 préférable que l'étai 1 comprenne un autre élément coulissant inférieur 13. Toutefois, un nombre supérieur ou inférieur d'éléments coulissants peut être prévu selon les hauteurs souhaitées en position déployée et en position repliée de l'étai 1, étant entendu qu'au plus il y a d'éléments coulissants, au plus la hauteur 5 atteinte en position repliée est faible pour une même hauteur maximale. Les éléments coulissants 11, 12, 13 sont avantageusement dimensionnés de manière à ce qu'en position repliée, la plateforme de coffrage puisse être installée à une hauteur inférieure à 1,80 m par rapport au sol, préférentiellement une hauteur comprise entre 1 m et 1,7 m. Pour cela, chaque élément coulissant 11, 12, 13 a 10 une longueur comprise entre 1 m et 1,7 m, avantageusement entre 1 m et 1,5 m, et préférentiellement inférieure à 1,2 m. Dans ce cas, avec des étais 1 comprenant trois éléments coulissants 11, 12, 13, la plateforme de coffrage peut se situer à une hauteur de service pouvant aller au delà de 2.40 m, typiquement entre 3 m et 5,1 m (hauteur sous plafond de la dalle terminée). Il est aussi possible de faire 15 redescendre l'ensemble de la plateforme de coffrage, lors des opérations de décoffrage, en utilisant les séquences inverses à celles du déploiement de l'étai 1, et de la ramener à hauteur ergonomique pour un homme (inférieure à 1,80 m) afin de la démonter en toute sécurité et en optimisant le confort de travail. 20 L'embase 10 et les différents éléments coulissants 11, 12, 13 sont préférentiellement réalisés en acier, mais d'autres matériaux tels que l'aluminium ou des plastiques présentant de bonnes résistances mécaniques, notamment à la compression, peuvent être envisagés. Sur les figures annexées, ces éléments 10, 11, 12, 13 sont illustrés avec une section circulaire, mais une section carrée, 25 rectangulaire, polygonale, ovale, oblongue, en U, ou autre, pourrait également être prévue de manière équivalente. Une section non circulaire des éléments 10, 11, 12, 13 peut permettre de bloquer leur rotation, selon leur axe de déplacement et durant leurs phases de coulissement. 30 De façon classique, l'embase 10 et les différents éléments coulissants 10, 11, 12, 13 s'emboîtent les uns dans, ou sur, les autres de façon télescopique -10- selon une direction axiale X, entre une position repliée (figure 1) et une position déployée (figure 5). Un vérin 20 relié à l'embase 10 assure le mouvement coulissant des éléments 10, 11, 12. Ce vérin 20 est unique pour chaque étai 1. Le vérin 20 est par exemple du type électrique, mécanique, ou hydraulique, à crémaillère, etc. On préfère utiliser un vérin électrique à vis sans fin qui est soit branché sur une source de courant disponible sur le chantier, soit équipé de sa propre alimentation électrique (batterie, ...). Le corps du vérin 20 est fixé à l'embase 10 tandis que sa tige 21 coopère (par assemblage mécanique ou par simple contact) successivement avec chaque élément coulissant 10, 11, 12 comme cela est expliqué plus après dans la description. Le vérin 20 peut être associé à un système de vis sans fin ou de vis/écrou, par exemple du type qui est habituellement utilisé dans les vérins à vis sans fin. Ce système est configuré de manière à former un frein autobloquant empêchant l'étai 1 de se replier (et la plateforme de tomber) si le vérin 20 est défaillant ou en cas de panne de courant.
Pour ce faire, la vis sans fin peut avoir un filetage conique formant un frein autobloquant et/ou un pas faible (inférieur au coefficient de frottement vis/écrou) et/ou des filets inclinés de 2° à 5°, etc. Le vérin 20 peut également comporter tout organe ou élément de sécurité complémentaire (par exemple un écrou de sécurité).
Sur les figures annexées, l'embase 10 et les éléments coulissants 11, 12, 13 sont chacun formés de deux tubes parallèles. Un nombre supérieur de tubes parallèles, et plus particulièrement trois tubes parallèles arrangés en triangle, peut bien évidemment être employé. Du fait des efforts de poussée, cette configuration à au moins deux tubes parallèles permet de bloquer la rotation des éléments coulissants 11, 12, 13, selon leur axe de déplacement X et durant leurs phases de coulissement. Le vérin 20 est centré par rapport à ces tubes parallèles de manière à ce que son axe de poussée soit coaxial à la direction axiale X de déplacement des éléments coulissants 11, 12, 13. L'axe d'application de la charge est ainsi 30012 4 5 identique quelles que soient les phases de fonctionnement et l'étai 1 n'a pas à reprendre de moments de flexion importants liés à la charge de la plateforme qu'il supporte. Cette simplification mécanique permet de diminuer les risques de rupture d'éléments, par exemple des soudures d'éléments de renvoi d'efforts 5 mécaniques décrits dans le document brevet EP 2.450.501 précité. De ce fait, ces tubes télescopiques constituants l'étai 1 n'ont pour fonction que d'assurer la stabilité et le guidage de la plateforme de coffrage, tout en soutenant en compression pure la charge de ladite plateforme (pas ou peu de reprise de moments de flexion). L'étai 1 objet de l'invention est donc moins contraint 10 mécaniquement que celui décrit dans le document brevet EP 2.450.501. Cela permet de simplifier et d'alléger la structure de l'étai 1 puisque les tubes constituant les éléments coulissants 11, 12, 13 sont dimensionnés pour ne prendre en compte principalement que les contraintes mécaniques de compression et éventuellement de flambage. En outre, dans cette configuration à 15 deux tubes parallèles, la tige 21 du vérin 20 est libre de se déployer entre lesdits tubes. Les éléments coulissants 11, 12, 13 comprennent des moyens de blocage permettant de les liaisonner entre eux pour bloquer leur position de déploiement : 20 l'élément supérieur 11 se liaisonne à l'élément intermédiaire 12, lequel ce liaisonne à l'élément inférieur 13, ce dernier pouvant se liaisonner à l'embase 10 sans que cela soit nécessaire. En se rapportant aux figures annexées et plus particulièrement aux figures 2a, 2b et 7, les moyens de blocage consistent en des goupilles 30 comprenant une branche centrale 31 et deux branches latérales 32 25 agencées de manière à former un U. Les branches latérales 32 s'insèrent de manière amovible dans des logements (ou perçages) aménagés dans chacun des tubes formant les éléments coulissants 11, 12, 13 et éventuellement ceux formant l'embase 10. Plus particulièrement, les branches latérales 32 traversent radialement, et simultanément, deux éléments coulissants successifs pour bloquer 30 leur mouvement respectif. Il suffit donc à l'installateur d'actionner manuellement les goupilles 30 pour bloquer ou libérer les éléments coulissants 11, 12, 13. Les 30012 4 5 -12- goupilles 30 peuvent également être combinées à des électro-aimants et des ressorts de manière à ce que lesdites goupilles puissent être actionnées automatiquement. En pratique, une série de logements est réalisée dans chaque élément coulissant 11, 12, 13. 5 Un exemple de support de goupille 40 est illustré sur les figures 6 et 7. Ce support 40 est préférentiellement composé de pièces mécano-soudées et comporte notamment deux barres transversales 41 parallèles fixées par soudage ou boulonnage sur les tubes formant les éléments coulissants 12 et 13. Plus 10 particulièrement, et comme cela apparait clairement sur la figure 5, un support 40 est fixé à l'extrémité supérieure de l'élément intermédiaire 11 pour se liaisonner avec l'élément supérieur 10, et un autre support 40 est fixé à l'extrémité supérieure de l'élément inférieur 12 pour se liaisonner avec l'élément intermédiaire 11. 15 Le support 40 comporte en outre avantageusement des fourreaux de guidage 42 dans lesquels sont montées coulissantes les branches latérales 32 des goupilles en U 30. Ces fourreaux 32 sont fixés sur les barres transversales 41 et permettent de faciliter la mise en place des goupilles 30. Lorsque le support 40 20 est installé, ces fourreaux 42 sont situés à l'extérieur des tubes formant les éléments coulissants 11, 12, 13, dans le prolongement des logements dans lesquels s'insèrent les branches latérales 32, de part et d'autre desdits logements. En d'autres termes, les fourreaux 42 sont disposés radialement à l'extérieur des tubes formant les éléments coulissants 11, 12, 13, et ne gêne pas la passage de 25 la tige 21 du vérin 20, laquelle tige se déplace entre les fourreaux 42 et entre les branches latérales 32. Les fourreaux 42 peuvent être pourvus de moyens d'arrêt agencés pour empêcher les branches latérales 32 de sortir desdits fourreaux. Ainsi, l'installateur 30 ne risque pas de faire tomber ou de perdre une goupille 30 lorsqu'il les manipule. Ces moyens d'arrêt peuvent par exemple consister en des chaînes dont une -13- extrémité est fixée sur la branche centrale 31 et l'autre extrémité sur le fourreau 42, la longueur de ladite chaine étant définie de sorte les branches latérales 32 puissent sortir ou rentrer dans les logements réalisés dans les tubes, mais ne puissent pas sortir intégralement des fourreaux 42. Les moyens d'arrêt peuvent également consister en des butées réalisées sur les branches latérales 32, lesquelles butées coopèrent avec des butées complémentaires réalisées dans les fourreaux 42. Conformément à l'invention, les éléments coulissants 11, 12, 13 sont chacun pourvus d'un organe de liaison 51, 52, 53 coopérant avec un moyen de liaison complémentaire 211 dont est pourvue la tige 21 du vérin 20. Par « liaison » ou « liaisonné(e) », on entend un assemblage mécanique solidarisant les pièces entres elles, ou un simple contact, dès lors que la tige 21 du vérin 20 déplace vers le haut ou vers le bas les différents éléments coulissants 11, 12, 13. De fait, l'invention doit être comprise comme couvrant des organes de liaison 51, 52, 53 et des moyens de liaison complémentaires 211 se présentant sous la forme de surfaces d'appui qui viennent au contact l'une de l'autre. En se rapportant à l'exemple illustré sur les figures annexées, et plus particulièrement à la figure 7, l'extrémité 210 de la tige 21 du vérin 20 est pourvue d'une tête support 211, en forme de U ou de H, les branches latérales de cette tête étant parallèles et verticales, servant ainsi de guide ou de centreur. La tête support 211 est fixée de manière permanente (par exemple par soudage) ou de manière amovible (par exemple par vissage), sur l'extrémité 210.
L'organe de liaison 51 associé à l'élément coulissant supérieur 11 consiste en une pièce d'appui située à l'extrémité supérieure dudit élément, au milieu des tubes parallèles formant ledit élément. La pièce d'appui 51 est agencée de manière à venir se loger entre les branches latérales de la tête support 211 du vérin 20. Ainsi, lorsque la tige 21 se déploie, la tête support 211 vient en contact avec la pièce d'appui 51 et entraine l'élément coulissant supérieur 11 vers le haut. -14- On peut envisager d'utiliser d'autre type d'organe de liaison, notamment permettant un assemblage mécanique, et par exemple une goupille traversant radialement, et simultanément, l'élément coulissant supérieur 11 et l'extrémité 210 de la tige 21 du vérin 20.
Les organes de liaison 52, 53 associés aux éléments coulissants intermédiaire 12 et inférieur 13 sont similaires. Seul l'organe de liaison 52 va être décrit en référence aux figures 6 et 7, étant entendu que cette description s'applique mutatis mutandis à l'organe de liaison 53 de l'élément coulissant inférieur 13. L'organe de liaison 52 est formé par une goupille amovible 520 se logeant dans un fourreau 521, lequel est avantageusement solidaire du support 40, et plus particulièrement fixé au milieu des barres transversales 41. La goupille 520 peut être actionnée manuellement ou combinée à un électro-aimant et un ressort de manière à ce qu'elle puisse être actionnée automatiquement. En se référant à la figure 6, on constate que le fourreau 521 est interrompu au niveau de l'espace 410 séparant les barres transversales 41. Ainsi, lorsque la goupille 520 n'est pas insérée dans le fourreau 521, l'espace 410 est libéré. La tige 21 du vérin 20 peut alors traverser la pièce 40 au milieu de cet espace 410, sans rencontrer d'obstacle. Par contre, lorsque la goupille 521 est insérée dans le fourreau 521, l'espace 410 est obstrué par une portion de ladite goupille. La tête support 211 de la tige 21 du vérin 20 vient alors en prise avec la portion de la goupille 521 située dans l'espace 410, et entraine l'élément coulissant intermédiaire 12 vers le haut. On peut envisager d'utiliser d'autres types d'organes de liaison, notamment permettant un assemblage mécanique, et par exemple une goupille traversant radialement, et simultanément, l'élément coulissant intermédiaire 12 et l'extrémité 210 de la tige 21 du vérin 20. Dans une variante de réalisation, l'embase 10 et les éléments coulissants 11, 12, 13 sont chacun formés d'un seul tube. Le vérin 20 est alors décalé (ou excentré) par rapport à ces tubes. Les moyens de blocage permettant de liaisonner les éléments coulissants 11, 12, 13 entre eux peuvent consister en des -15- goupilles s'insérant dans des logements aménagés dans chacun des tubes. Chacune de ces goupilles a, dans sa position active de blocage, une portion en saillie par rapport à la surface extérieure des tubes. En d'autres termes, une portion des goupilles dépasse radialement les tubes formant les éléments coulissants 11, 12, 13. Cette portion en saillie sert alors à former l'organe de liaison qui coopère avec le moyen de liaison dont est pourvue la tige 21 du vérin 20. Par exemple, la tête support 211 de la tige 21 du vérin 20 vient successivement en prise avec chaque portion en saillie des goupilles pour entrainer les éléments coulissants 11, 12, 13 vers le haut.
Quelle que soit la conception, le moyen de liaison 211 dont est pourvue la tige 21 du vérin 20 et les organes de liaison 51, 52, 53 dont sont pourvus les éléments coulissants 11, 12, 13 sont agencés de sorte que ledit moyen de liaison coopère successivement avec chacun desdits organes de liaison et que ledit vérin assure le mouvement coulissant de chaque dit élément coulissant. Plus particulièrement, lorsque l'étai 1 est en position repliée et que la tige 21 du vérin 20 est rentrée (figure 1), ladite tige est liaisonnée avec l'élément coulissant supérieur 11. Selon l'exemple illustré, la tête support 211 vient en prise avec la pièce d'appui 51.
La tige 21 du vérin 20 est alors sortie de manière à déployer l'élément coulissant supérieur 11 (figure 3). Ce dernier est bloqué en position déployée par rapport à l'élément coulissant intermédiaire 12, par exemple en mettant la goupille en U 30 correspondante, dans sa position active de blocage. Les éléments coulissants 11 et 12 étant ainsi solidarisés, on dissocie la tige 21 du vérin 21 de l'élément coulissant supérieur 11 et on fait redescendre ladite tige. Selon l'exemple illustré, la simple redescente de la tige 21 suffit à désolidariser la tête support 211 de la pièce d'appui 51. La tige 21 étant de nouveau en position rentrée, elle est cette fois liaisonnée avec l'élément coulissant intermédiaire 12. Selon l'exemple illustré, la goupille 520 formant organe de liaison 52 est insérée dans le fourreau 521, la tête support 211 venant en prise avec la portion de ladite goupille qui est située dans -16- l'espace 410. La tige 21 du vérin 20 est alors sortie de manière à déployer ensemble l'élément coulissant intermédiaire 12 et l'élément coulissant supérieur 11 (figure 4). Dans cette position, et lorsque l'étai 1 ne comporte que deux éléments coulissants 11, 12, la tige 21 du vérin 20, est maintenue bloquée dans sa position sortie de façon à ce que l'étai 1 soit maintenu en position déployée. Il est important, en fonction de la configuration du plancher sur lequel repose l'étai 1 et/ou en fonction de la configuration de la dalle ou du balcon à réaliser, de pouvoir régler avec précision la hauteur de déploiement de l'étai 1, cette hauteur pouvant varier d'un étai à l'autre. La position de sortie de la tige 21 du vérin 20 permet ce réglage. On peut également bloquer en position déployée l'élément coulissant intermédiaire 12 par rapport à l'embase 10. Cette dernière solution permet éventuellement de récupérer le vérin 20 pour l'installer sur un autre étai. Lorsque l'étai 1 comporte un élément coulissant inférieur 13, l'élément coulissant intermédiaire 12 est bloqué en position déployée par rapport audit élément coulissant inférieur 13, par exemple en mettant la goupille en U 30 correspondante, dans sa position active de blocage. Les éléments coulissants 12 et 13 étant ainsi solidarisés, on dissocie la tige 21 de l'élément coulissant intermédiaire 12 et on fait redescendre ladite tige. Selon l'exemple illustré, la simple redescente de la tige 21 suffit à dissocier la tête support 211 de la goupille 520. En position rentrée, la tige 21 est liaisonnée avec l'élément coulissant inférieur 13. Selon l'exemple illustré, la goupille formant organe de liaison 53 est insérée dans le fourreau correspondant, la tête support 211 venant en prise avec la portion de ladite goupille qui est située dans l'espace 410. La tige 21 est alors sortie de manière à déployer ensemble l'élément coulissant inférieur 13, l'élément coulissant intermédiaire 12 et l'élément coulissant supérieur 11 (figure 5). Dans cette position, soit la tige 21 est maintenue bloquée dans sa position sortie, soit l'élément coulissant inférieur 13 est liaisonné à l'embase 10.30 -17- Cette succession d'étapes est réitérée dès lors que l'étai 1 comporte un élément coulissant supérieur 11, un élément coulissant intermédiaire 12 et plusieurs éléments coulissants inférieurs 13. En outre, pour ramener l'étai 1 en position repliée, il suffit de mettre en oeuvre ces étapes dans un ordre inverse, ou, en d'autres termes, d'inverser la séquence du déploiement dudit étai. Les étais 1 objet de l'invention sont utilisés pour déplacer une plateforme de coffrage de dalle et/ou de balcon, sans la traverser, entre une position repliée d'installation et une position déployée où ladite plateforme atteint une hauteur de service, de façon très simple et parfaitement sécurisée pour les ouvriers. La plateforme de coffrage est standard, du type habituellement utilisée sur les chantiers. Elle est par exemple décrite en détail dans le document brevet EP 2.450.501 précité auquel l'homme du métier pourra se référer. La plateforme repose sur les étais 1. Elle est notamment constituée de poutrelles primaires destinées à supporter l'ensemble de la charge et de poutrelles secondaires reposant sur lesdites poutrelles primaires. L'extrémité supérieure des étais 1 (et plus particulièrement l'extrémité supérieure de l'élément coulissant supérieur 11) est pourvue d'une tête de support 110 sur laquelle repose les poutrelles primaires sans liaison mécanique. Les étais 1 objet de l'invention peuvent toutefois être utilisés pour déplacer d'autres types de plateformes plus ou moins spécifiques, par exemple constituée d'éléments pré-assemblés. Cette mise en place de la plateforme va maintenant être décrite plus en détail. Préalablement, on dispose une série d'étais 1 dans la cellule où doit être réalisée la dalle, ou à l'extérieur pour la réalisation d'un balcon. Le nombre et la répartition des étais 1 respectent les règles usuelles de coffrage, selon le poids propre du béton de la dalle ou du balcon, la résistance à la flexion de la plateforme de coffrage et la flèche maximale admise au marché de construction.
Les étais 1 sont installés sous la plateforme (ladite plateforme étant déjà construite ou en construction), en position repliée, les tiges 21 des vérins 20 étant -18- rentrées. Les étais 1 sont ainsi repliés de façon à ce que la plateforme de coffrage puisse être installée à une hauteur ergonomique pour l'homme, avantageusement à une hauteur inférieure à 1,8 m par rapport au sol, préférentiellement à une hauteur comprise entre environ 80 cm et environ 1,5 m, préférentiellement une hauteur d'environ 1 m. Les ouvriers peuvent alors facilement construire l'intégralité de la plateforme de coffrage (éventuellement hors quelques opérations de finition comme les découpes latérales de la peau coffrante et le calage), en adaptant parfaitement la structure de cette dernière à la configuration de la dalle ou du balcon à coffrer. Les poutrelles primaires sont d'abord posées sur les têtes de supports 110, puis les poutrelles secondaires sont posées sur lesdites poutrelles primaires, et éventuellement liaisonnées par les organes de contreventement 300. Les contreplaqués formant la peau coffrante peuvent alors être positionnés sur les poutrelles secondaires sans laisser aucune trémie linéaire libre au droit des étais 1, ces derniers ne traversant pas la plateforme de coffrage en position repliée. Une fois que la plateforme de coffrage est assemblée, les tiges 21 des vérins 20 sont liaisonnées avec les éléments coulissants supérieurs 11, lesquels sont positionnés à l'extrémité supérieure des étais 1 lorsque ces derniers sont en position déployée. Les étapes décrites précédemment sont alors mises en oeuvre : sortie des tiges des vérins de manière à déployer les éléments coulissants supérieurs 11, - blocage en position déployée des éléments coulissants supérieurs 11 par rapport aux éléments coulissants intermédiaires 12, - dissociation des tiges des vérins des éléments coulissants supérieurs, 11 et redescente desdites tiges, - mise en liaison des tiges des vérins avec les éléments coulissants intermédiaires 12, - sortie des tiges du vérin de manière à déployer ensemble les éléments coulissants intermédiaires 12 et les éléments coulissants supérieurs 11, - puis réitération de ces étapes pour les éléments coulissants inférieurs 13. Les étais 1 sont ainsi déployés en une ou plusieurs étapes pour hisser ladite plateforme jusqu' à atteindre la hauteur de service, c'est-à-dire à la hauteur de la dalle ou du balcon à réaliser. Les vérins 20 peuvent être commandés de -19- manière synchronisée par l'intermédiaire d'une unité de gestion commune. Dans ce cas, un seul ouvrier est nécessaire pour cette opération de déploiement. Pour s'assurer que tous les étais 1 montent et descendent en même temps, il est possible prévoir des capteurs de position linéaire capables de donner à chaque instant la position verticale de chacun desdits étais et/ou de chacun de leurs éléments coulissants. Tous les capteurs sont reliés à un automate programmable, ou une unité centrale électronique, permettant d'analyser la position de chaque élément coulissant et de commander les vérins 20 en conséquence. Cette unité centrale de commande permet d'asservir tout le réseau d'étais télescopiques 1 et de les faire évoluer de manière synchronisée, avec le même déplacement et la même vitesse, avec le minimum d'écart, quelle que soit la charge appliquée. De cette manière, la montée et la descente de la plateforme de coffrage peuvent être commandées automatiquement par un seul opérateur, via un boîtier de commande unique relié à l'unité centrale de commande. Il peut être avantageux de prévoir des détecteurs de fin de course haut/bas de manière à s'assurer que les vérins 20 s'arrêtent automatiquement et/ou se mettent en position de débrayage lorsque les étais 1 sont totalement déployés ou repliés. Ces détecteurs de fin de course sont avantageusement associés à chaque élément coulissant 11, 12, 13.
Lorsque la plateforme atteint la hauteur de service, il suffit de couler le béton sur ladite plateforme de façon à réaliser la dalle et/ou le balcon. Avant le coulage, on pourra préalablement réaliser des opérations de finition périphériques de la plateforme de coffrage, telles que le ferraillage et la pose d'accessoires de la dalle ou du balcon.
Avant le hissage de la plateforme de coffrage et/ou avant qu'elle n'atteigne la hauteur de service, on peut placer, depuis ladite plateforme, des protections de sécurité sur les parois verticales de la construction jouxtant ladite plateforme. Cette étape intermédiaire permet aux ouvriers de venir placer des protections de sécurité ou garde-corps en têtes des parois verticales et/ou poteaux jouxtant la plateforme de coffrage. La pose se déroule en totale sécurité, car la plateforme est non seulement recouverte en totalité de contreplaqué, sans aucune trémie -20- ouverte, mais elle est encore emprise à ce stade non élevé, ou partiellement élevé, entre les parois et/ou poteaux verticaux formant un muret de sécurité en béton. Les vérins 20 sont dans ce cas dimensionnés de façon à supporter la charge complémentaire occasionnée par le portage des ouvriers et des barrières de sécurité. Il est également envisageable de liaisonner les différents éléments coulissants 11, 12, 13 et les embases 10 entre eux, de sorte que ce soit eux qui supportent la charge, les vérins 20 étant déchargés. Préférentiellement, pendant la phase de coulage et de séchage du béton, soit les ouvriers laissent en place les étais 1 pour une reprise de charge statique de soutènement, les vérins étant ou non récupérés pour être utilisés sur d'autres étais, soit ils démontent lesdits étais et les remplacent par d'autres moyens d'étaiement classiques. Après séchage du béton, on peut replier les étais 1 de façon à ce que la plateforme de coffrage puisse être démontée à une hauteur inférieure à 1.8 m par rapport au sol. En pratique, l'ouvrier va pouvoir abaisser la plateforme en une ou plusieurs étapes jusqu'à la position repliée initiale d'installation, à hauteur ergonomique pour un homme, afin de pouvoir démonter ladite plateforme en toute sécurité et confort. Une étape intermédiaire d'arrêt de la descente, permet de pouvoir décoller, par une intervention manuelle, les contreplaqués de la peau coffrante qui seraient restés collés au béton et de les faire tomber en appui sur les poutrelles secondaires ou les panneaux coffrants. Le dispositif objet de l'invention apporte une triple fonction : - une fonction de mouvement ascendant et descendant de la plateforme de coffrage avec une capacité de déplacement importante puisqu'elle autorise de construire ou démonter ladite plateforme à une hauteur ergonomique pour un homme et permet de la positionner à la hauteur désirée de construction de la dalle ou du balcon, une fonction de plateforme de travail conforme en tous points à la réglementation sécurité passive des ouvriers, complètement fermée, sans trémie ouverte, pour la mise en place des barrières ou garde-corps de sécurité en tête des murs et - 21 - poteaux périphériques, - et une fonction statique de reprise de charge du poids propre de la dalle ou du balcon, comme un étai classique.