FR2991347A1 - Procede et dispositif d'habillage d'un talus - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif de paremant de talus (2) comprenant une pluralité de tiges d'ancrage (4) destinée à être insérée dans le talus (2), caractérisé en ce que le dispositif comprend au moins une platine de jonction (5) engagée sur une tige d'ancrage (4) présentant une extrémité émergente du talus (2) sur laquelle au moins une lisse (6) étant fixée verticalement selon la pente du talus (2) sur la platine de jonction (5), et une pluralité de cages (7) remplie d'un matériau de stabilisation (10) étant empilée contre chacune des lisses (6) de sorte à recouvrir la surface du talus (2). L'invention concerne également un procédé d'habillage de talus mettant en oeuvre ce dispositif.

Description

La présente invention concerne un procédé d'habillage de talus préalablement conforté ainsi qu'un dispositif de parement pour la mise en oeuvre de ce procédé. La stabilisation de talus est une opération complexe du fait de la paroi irrégulière du talus et de la raideur de la pente. L'absence de substrat de culture ou la forte inclinaison du talus peut interdire la végétalisation qui assure la stabilisation du talus. Il convient alors de mettre en oeuvre d'autres techniques notamment minérales pour contenir l'érosion. Ces techniques ne s'avèrent cependant pas totalement satisfaisantes. Parmi les méthodes les plus couramment utilisées, la disposition de clous ou d'ancrages dans le matériau formant le talus permettent de le conforter et de diminuer l'érosion de la surface. Mais selon la nature du talus, plus ou moins meuble ou sableux, celui-ci finit par se déliter et s'éroder au cours du temps, de sorte que des glissements ou éboulements peuvent avoir lieu et mettent en danger les infrastructures situées en aval, telles que des routes, des batiments ou des habitations. On connait également des méthodes de stabilisation utilisant un grillage plaqué au talus, un béton projeté ou un empilement de cages de matériaux de stabilisation, fixé par des ancrages à la surface d'un talus incliné mais ces dispositifs ne sont pas stables dans le temps. En effet, le matériau de stablisation remplissant les cages se réarrange progressivement sous l'effet du poids de l'empilement et de l'érosion. Le volume de remplissage de la cage est alors réduit. Ainsi, lorsque les talus sont sensiblement verticaux, les cages se tassent les unes dans les autres et l'empilement de cage à l'origine vertical se tasse en accordéon, fragilisant la stabilisation du talus et laissant plus d'emprise à l'érosion. Lorsque les talus sont plus inclinés, le poids des cages se répercutent sur le plan incliné engendrant une déformation des cages et provoquant également un tassement de l'empilement.

II existe ainsi un réel besoin d'améliorer les méthodes de réalisation de dispositif de confortement de talus pour réduire le temps d'installation, et rendre le dispositif plus efficace dans la durée. Un des buts de l'invention est de pallier à un au moins de ces inconvénients et de fournir une solution efficace d'habillage des talus plus ou moins inclinés. A cet effet, l'invention propose un procédé de stabilisation d'un talus pourvu d'une pluralité de tiges d'ancrage dépassant de la surface du talus, le procédé comprenant les étapes consistant à : - engager une platine de jonction sur l'extrémité emergeante d'au moins une tige d'angrage, - ajuster l'orientation de chaque platine de jonction, - fixer verticalement au moins une lisse sur chacune des platines de jonction, - réaliser une fondation de pied en béton, - superposer sur la fondation des cages contenant un matériau de stabilisation et fixer les cages sur les lisses de sorte à recouvrir la surface du talus, - à introduire un matériau de comblement entre la surface du talus et les cages. Ainsi, le procédé selon l'invention permet de limiter le terrassement nécessaire par rapport aux méthodes traditionnelles de soutènement qui nécessitent des emprises importantes dans le talus. La quantité de matériau à décaisser est réduite, ce qui limite les délais d'intervention. Ensuite, le volume de remblai nécessaire est également limité de sorte que l'utilisation de matériaux de stabilisation provenant des carrières est réduite. Le procédé selon l'invention permet ainsi de limiter la quantité de matière à décaisser lors du profilage du talus ainsi que la quantité de matière à rapporter lors de la réalisation de l'opération de soutènement et stabilisation du talus pour un résultat comparable à celui d'un mur gabion de type mur poids dont la masse s'oppose à la poussée.

Un autre avantage du procédé selon l'invention tient à la phase d'ajustement des platines de jonction. Cette disposition de l'invention permet de conserver une distance sensiblement constante entre les cages de stabilisation et la surface du talus qui est, par nature, irrégulière. Par ailleurs, l'invention permet de mettre facilement en place un dispositif de grande stabilité, de part l'utilisation de lisses fixées et réparties verticalement à la surface du talus sur des platines de jonction et sur lesquelles un empilement de cages peut être maintenu. En outre, la fondation permet ainsi de fournir une assise au dispositif et de répartir le poids de l'assise. De la sorte, le tassement résiduel sous le poids du dispositif est évité. Par ailleurs, il est possible de régler l'inclinaison de la fondation en béton de sorte à fournir un socle d'une pente adaptée au positionnement des cages contre les lisses sur les pentes des parois du talus. Les lisses et la fondation en béton ont des effets combinés permettant de limiter des efforts en cisaillement sur les tiges d'ancrage. Selon une configuration particulière, le procédé comprend en outre une étape consistant à fixer au talus une pluralité d'organes de soutien intermédiaire assurant une reprise des efforts mécanique subi par un empilement de cage. Ces organes de soutien intermédiaire permettent de répartir et d'uniformiser les efforts liés aux poids des cages sur l'ensemble de l'ouvrage.

Les risques de foisonnement et tassement de l'empilement des cages sont ainsi limités, notamment pour des dispositifs de grande hauteur, et la base de l'empilement est aussi moins sollicitée. Selon une possibilité, le procédé comprend, en outre, une étape consistant à attacher au moins une cage à au moins une lisse par l'intermédiaire d'un crochet de fixation de sorte à renforcer le maintien de la au moins une cage de stabilisation tout en permettant un jeu entre la cage et la lisse pour favoriser le positionnement si nécessaire. Selon un deuxième aspect, l'invention a pour objet un dispositif de parement de talus comprenant une pluralité de tiges d'ancrage destinée à être insérée dans le talus, chaque tige d'ancrage présentant une extrémité émergente du talus dans laquelle est engagée une platine de jonction, au moins une lisse étant fixée verticalement selon la pente du talus sur la platine de jonction, et une pluralité de cages remplies d'un matériau de stabilisation étant empilée et fixée contre chacune des lisses de sorte à recouvrir la surface du talus. Cette disposition permet ainsi d'assurer une grande stabilité au talus du fait du poids propre des matériaux maintenus contre la paroi du talus. Corollairement, le matériau de remplissage qui est contenu dans les cages de stabilisation assure une protection efficace contre l'érosion et le lessivage du talus. Le risque de tassement de l'empilement est très limité, ce qui réduit le risque d'érosion du talus au cours du temps. Par ailleurs, la platine de jonction permet de régler la distance entre la surface du talus et les cages de sorte à absorber les variations de surface du talus, homogénéiser la direction d'empilement des cages et conforter la stabilité du dispositif au cours du temps.

Le bridage des cages sur les lisses permet de descendre la charge verticale du dispositif.

Par ailleurs, ce dispositif permet de réduire efficacement les nuisances sonores auprès des routes et de recréer la faune et la flore sur une grande hauteur, notamment plus de 10 mètres. De préférence, le dispositif de retenue comprend une rotule engagée dans la tige de fixation et dans laquelle est positionné un boulon rotule présentant une surface complémentaire à celle de la rotule, la platine de jonction étant placée entre la rotule et le boulon rotule de sorte que la au moins une lisse fixée à la platine de jonction puisse épouser les variations de surface du talus. La fixation des platines de jonction par le biais d'une liaison rotule permet en effet de régler à loisir l'orientation des platines dans les trois dimensions. Selon un mode de réalisation particulier, la platine de jonction comporte une plaque métallique de forme polygonale dotée d'un orifice central pour l'engagement sur la tige de fixation.

Selon une variante de réalisation, chaque platine de jonction comprend au moins un bras dont une première extrémité est fixée à une tige de fixation et dont une deuxième extrémité opposée comprend une lumière dans laquelle une lisse est insérée. Dans cette configuration, le montage et la fixation des lisses sur les tiges de fixation sont grandement facilités.

Selon une possibilité, le bras comprend deux parties allongées présentant une conformation identique de sorte que lorsque les deux parties sont assemblées en regard l'une de l'autre, les deux parties forment la lumière dans laquelle la lisse est insérée. Avantageusement, le dispositif comprend un élément de connexion s'emboitant à l'extrémité d'une première lisse et à l'extrémité d'une deuxième lisse de sorte que la première lisse et la deuxième lisse sont reliées entre elles. Cet élément de connexion facilite le positionnement des lisses et leur fixation sur les platines de jonction. Selon une conformation particulière, le dispositif comprend au moins deux manchons insérés à une extrémité de deux lisses, chaque manchon présentant un organe de fixation sur une platine de jonction de sorte que les deux lisses sont fixées dans le prolongement l'une de l'autre sur la même platine de jonction. En alternative, chacune des lisses présente un embout émergent à la surface de la lisse, l'embout étant orienté perpendiculairement à la direction longitudinale de la lisse pour une fixation dans un orifice de la platine de jonction. La lisse présente, par exemple, une section choisie parmi une section annulaire, en forme de I de type IPN ou de forme rectangulaire creuse ou massive pour résister au poids des matériaux utilisés. Avantageusement, le dispositif comprend au moins un élément de reprise de charge de type corbeau en béton ou linteau métallique destiné à être fixé à la surface du talus de sorte à maintenir une cage à une hauteur intermédaire du talus. Cette disposition de l'invention permet d'alléger la force qui s'applique sur les cages inférieures du dispositif. Selon une configuration particulière, le dispositif comprend au moins un pied de lisse disposé sur la fondation en béton et dans lequel est insérée une lisse inférieure de sorte à stabiliser son positionnement. De préférence, deux parois latérales opposées d'au moins une cage sont maintenues entre elles par une pièce de liaison de sorte à conserver un écart constant entre les deux parois malgré le poids élevés des matériaux de stabilisation. D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés. Les figures ne respectent pas nécessairement l'échelle de tous les éléments représentés de sorte à améliorer leur lisibilité. La figure 1 est une vue en section illustrant un dispositif de retenue selon un mode de réalisation de l'invention.

La figure 2 est une vue illustrant une platine de jonction fixée par une liaison rotule à une tige de fixation selon un mode de réalisation de l'invention. La figure 3 est une vue schématique illustrant deux configurations de fixation de lisses à une platine de jonction selon un mode de réalisation de l'invention. La figure 4 est une vue en section illustrant une platine de jonction selon une variante de réalisation l'invention. La figure 5 est une vue schématique illustrant un élément de connection de deux lisses selon un mode de réalisation de l'invention.

La figure 6 est une vue schématique de face illustrant de façon simplifiée des lisses fixées à des tiges de fixation selon un mode de réalisation de l'invention. La figure 7 est une vue en coupe de manchons de fixation de lisses fixés à une platine de jonction selon une alternative de réalisation de l'invention. La figure 8 est une vue en perspective d'une fixation de lisse à une platine de jonction selon une autre alternative de réalisation de l'invention. La figure 9 est une vue en section illustrant un crochet de fixation pour une fixation d'une cage à une lisse selon un mode de réalisation de l'invention. La figure 10 montre à une échelle agrandie un organe de reprise de charge intermédiaire. La figure 11 illustre les étapes d'un procédé de réalisation d'un dispositif de retenue de talus selon un mode de réalisation de l'invention. De façon connue en soi, des tiges d'ancrage 4 sont insérées dans le matériau constituant le talus 2 pour en assurer la consolidation. Les opérations de mise en place des tiges d'ancrages sont bien connues et ne seront décrites plus avant.

La figure 1 représente un dispositif de retenue 1 agencé sur un talus 2. Le dispositif 1 est disposé sur une fondation 3 pouvant être réalisée de manière classique en béton. La fondation 3 est ainsi réalisée au pied du talus 2. Le dispositif 1 comprend des platines de jonction 5 qui sont engagées aux extrémités émergentes des tiges d'ancrage 4. De plus le dispositif comprend un réseau de lisses 6 fixées aux tiges d'ancrage 4 par l'intermédiaire des platines de jonction 5 et un empilement de cages 7 contenant un matériau de stabilisation maintenu en appui et bridé contre les lisses 6.

En fonction de la nature du terrain, un matériau de remblai 8 ayant une fonction de rétention de fines et/ou de d'isolant thermique et/ou acoustique est disposé entre la surface du talus 2 et les lisses 6. Le matériau de remblai a comme action principale d'éviter que les eaux de ruissellements ne percolent entre la surface du talus et les cages 7 ainsi entrainent les composants du talus 2 les plus fins, tels que du sable, de l'argile ou des graviers.

Comme illustré à la figure 1, la fondation 3 en béton est avantageusement inclinée d'un angle déterminé par rapport à l'horizontale de sorte à former une butée sur laquelle les cages 7 inférieures sont positionnées et maintenues contre les lisses 6. L'angle d'inclinaison de la butée 3 est avantageusement choisi pour être similaire à l'angle d'inclinaison par rapport à la verticale des lisses 6 de sorte à assurer un bon placage des cages 7 sur les lisses 6. Une bonne assise de l'empilement des cages 7 est ainsi assurée ce qui permet la répartition du poids du dispositif de retenue 1 sur la surface de la fondation 3 et éviter le tassement résiduel qui provoquerait le cisaillement des tiges d'ancrage 4. Selon une possibilité non illustrée, les parois des cages 7 comprennent un premier treillis de fils métalliques galvanisés et soudés de sorte à former des grosses mailles, dont les dimensions sont typiquement comprises entre 150 et 300 mm. Ce premier treillis est conforté par la présence d'un deuxième treillis intérieur, constitué de fils métalliques ondulés plus minces et formant des mailles dont les dimensions sont typiquement comprises entre 30 et 50 mm. Ces treillis permettent le remplissage des cages 7 par un matériau de stabilisation 10 dont la granulométrie est adaptée à la taille de la maille du deuxième treillis. Le deuxième treillis ondulé permet une petite déformation de la paroi de la cage 7 sous l'effet du poids du matériau de stabilisation 10. Le deuxième treillis soudé assure la conservation d'une surface globale de cages 7 présentant une bonne planeité. La souplesse des treillis qui est donnée par les ondulations permet d'éviter la rupture des soudures en partie basse des cages 7. Le matériau de stabilisation 10 reste ainsi bien compacté et ne vient pas fragiliser les cages 7 dans le temps. Les fils formant le treillis peuvent présenter une résistance mécanique de l'ordre de 400 N/mm2 à 1990 N/mm2 tandis que le treillis peut présenter des mailles hexagonales, carrés, rectangulaires ou en losange. On peut également envisager des grillages à double ou simple torsion ou ondulés.

En référence à la figure 10, un organe de soutien intermédaire 9 tel qu'un linteau métallique comprenant une aile de fixation 11 qui est arrimée au talus 2 tandis qu'une aile de maintien 12 sensiblement perpendiculaire à l'aile de fixation 11 permet le maintien d'une cage 7 à mi- hauteur du talus 2 tout en permettant un jeu de positionnement nécessaire à la stalilité du dispositif 1.

Comme cela est représenté à la figure 10, l'organe de soutien 9 intermedaire peut comprendre un ou plusieurs percage qui permette de se fixer sur des tiges d'ancrages prexistantes ou insérées pour les besoins de la fixation de l'organe de soutien 9 intermedaire. Dans l'exemple représenté sur la figure 10, l'organe de soutien (9 intermédiaire comprend un retour 20 dans lequel s'engage une tige d'ancrage orienté sensible selon la direction de la solliciation mécanique exercée par la cage 7. Selon une disposition alternative non représentée, il est envisagé qu'un corbeau 9 de béton soit solidarisé au talus 2 de sorte à ce que le fond d'au moins une cage 7 puisse y prendre appui. Ces differents type de d'organe de retenue 9 permettent de réduire la charge de l'empilement sur la base du dispositif 1 de sorte à réduire les risques de tassement et de fragilisation. La présence d'un ou plusieurs corbeaux 9 permet ainsi de créer des points de reprise de charge intermédiaires. Les tiges d'ancrage 4 sont insérées dans le talus 2 de sorte à laisser une extrémité de tige émergée, dont une portion comprend avantageusement un filetage 13 pour la fixation de platines de jonction 5. La figure 2 illustre la fixation par liaison rotule 14 d'une platine de jonction 5 à une tige d'ancrage 4. La fixation comprend un écrou 15 engagé dans le filetage 13 de la tige d'ancrage 4. Un écrou présentant une surface hémishérique 17 de forme complémentaire à une entretoise 16 forme une liaison rotule 14 avec la platine de jonction 5. Cette dernière est en effet intercalée entre l'entretoise 16 et le boulon rotule 17 et possède une zone formant une portion de sphère. Cette liaison rotule 14 permet d'orienter la platine de jonction 5 selon trois rotations de sorte que la lisse 6 fixée à la platine 5 peut prendre des orientations variées et notamment s'adapter aux variations locales de la pente du talus 2. Il s'agit là d'un point important de l'invention car le dispositif peut ainsi suivre au plus près les évolutions de terrains. Cela permet également de piloter la distance entre les cages de reception 7 et la surface du talus. La figure 3 illustre deux configurations de fixation de quatre lisses 6 à une platine de jonction 5. Selon une première configuration les lisses 6 sont fixées selon la même orientation, dans la même direction ou dans des directions opposées alors que selon la deuxième configuration, les lisses 6 sont fixées selon des orientations très variées. Ces possibilités de fixation permettent d'ancrer au moins deux extrémités de chaque lisse 6, malgré une répartition parfois non homogène des platines de jonction 5 et des tiges d'ancrage 4 du fait des variations de la planéité du talus 2 et de la présence de matériaux plus ou moins durs à percer. Par ailleurs, les platines de jonction 5 permettent d'espacer à loisir la distance entre le talus 2 et la lisse 6 de sorte que la surface de l'ensemble formé par les lisses 6 présente une bonne planéité.

Une variante de réalisation des platines de jonction 5 est illustrée à la figure 4. Ces platines 5 comportent un bras 18 dont une première extrémité est fixée à une tige d'ancrage 4 et dont une deuxième extrémité opposée présente une lumière 19 dans laquelle une lisse 6 est fixée. Comme illustré à la figure 4, deux lisses 6 peuvent être fixées sur la même tige d'ancrage 4 par l'intermediaire de deux platines de jonction 5. Bien que la fixation entre les platines de jonction 5 et les tiges d'ancrage 4 soit représentées avec des écrous plats, il est tout à fait possible d'utiliser une liaison rotule 14 comme dans le précédent mode de réalisation. La figure 5 illustre un élément de connexion 21 utilisé pour relier les extrémités de deux lisses 6. L'élément de connexion 21 présente une forme tubulaire dont la section présente une dimension inférieure à celle de la section des deux lisses 6. Il est ainsi possible d'engager l'élément de connection 21 dans des extrémités creuses des deux lisses 6 de sorte à les relier dans le prolongement l'une de l'autre ou avec deux orientations différentes selon la configuration du talus 2 et la répartition des tiges d'ancrage 4. La figure 6 représente une vue de face simplifiée du dispositif de retenue 1 comprenant des lisses 6 fixées sur des platines 5, elles mêmes fixées sur des tiges d'ancrage 4. Les lisses 6 sont majoritairement orientées à la verticale tout en suivant la pente du talus 2. Au pied du dispositif 1 des pieds 22 de lisses sont positionnés sur la fondation 3 en béton (non visible) de sorte à maintenir les lisses 6 inférieures en place et augmenter la stabilité de l'ensemble. Les lisses 6 inférieures sont par ailleurs fixées à proximité de leur extrémité par des platines de jonction 5. A l'extrémité haute de chacune des lisses 6, une autre lisse 6 est fixée par l'intermédiaire d'une même platine 5.

Cette architecture se répète jusqu'à atteindre le sommet du talus 2. Lorsque la configuration le permet, un élément de connection 21 est inséré à l'extrémité de deux lisses 6 pour les relier entre elles et stabiliser l'ensemble. Grace à ce dispositif, les lisses 6 peuvent également suivre un changement d'inclinaison du talus 2.

Selon une variante de réalisation illustrée à la figure 7, un manchon 23 est engagé à l'extrémité de deux lisses 6, les manchons 23 comprenant deux organes de fixation 24 destinés à être fixés sur une platine de jonction 5. Ainsi, les deux lisses 6 sont fixées dans le prolongement l'une de l'autre sur la même platine de jonction 5. Selon une autre variante de réalisation illustrée à la figure 8, la lisse 6 peut être insérée dans un fourreau 27 qui peut être de section quadrangulaire ou ouverte en U. Le fourreau 27 est muni d'un embout 25 perpendiculaire à la direction de la lisse 6 tandis que la platine 25 possède également un embout complémentaire ce qui permet un engagement du fourreau 27 dans la platine de jonction 5.

Comme illustré à la figure 9, un crochet de fixation 26, de la forme d'un cavalier en U, maintient une paroi latérale d'une cage 7 à une lisse 6 de sorte à renforcer la stabilité du dispositif de retenue 1. Par ailleurs, des pièces de liaison 27 rejoignent deux parois latérales opposées de la cage 7 de sorte à maintenir un écart constant entre les deux parois malgré le poids élevé des matériaux de stabilisation et de l'empilement des cages 7. Le procédé de réalisation du dispositif de retenue 1 de talus 2 est maintenant décrit conformément aux illustrations de la figure 11. De façon connue en soi, un talus 2 est tout d'abord profilé par déblaiement. Une couche de recouvrement 28 est déroulée au fur et à mesure du déblaiement de sorte à éviter le délitement des parois du talus 2. Des tiges d'ancrage 4 sont insérées dans le talus 2 de la façon la plus régulière possible pour une répartition relativement homogène à la surface du talus 2. Selon l'invention, une fois le talus 2 achevé, une fondation 3 en béton est réalisée au pied de celui-ci pour former une assise au dispositif.

L'angle de la fondation 3 est choisi pour former sensiblement un angle droit avec la paroi du talus 2 de sorte que le futur empilement de cages 7 soit bien maintenu au contact des lisses 6. Des platines de jonction 5 sont ensuite fixées selon une liaison rotule 14 à chacune des tiges d'ancrage 4. Les lisses 6 sont alors fixées aux platines de jonction 5 de sorte à suivre la pente du talus 2 tout en formant une surface d'ensemble d'une bonne planéité qui est traditionnellement vérifiée par laser ou au cordeau selon la méthode des nivelettes. Des cages 7 sont enfin placées sur la fondation 3 en béton contre les lisses 6 qui servent de guide à l'empilement. Des matériaux de stabilisation sont introduits jusqu'à remplir les cages 7 inférieures. Un deuxième niveau de cages 7 est ensuite formé par empilement à joints croisés de nouvelles cages 7 de sorte à conforter l'empilement. Les matériaux de stabilisation sont alors introduits dans les cages 7 de ce deuxième niveau. L'empilement des cages 7 et le remplissage par des matériaux de stabilisation est poursuivi jusqu'à atteindre le sommet du talus 2. Selon une possibilité non illustrée, des crochets de fixation 26 peuvent être fixés entre les lisses 6 et les parois de cages en contact avec les lisses 6. De même, des entretoises 27 peuvent être utilisées pour stabiliser l'écart entre deux parois latérales opposées d'une cage 7. Ainsi, le procédé de réalisation d'un dispositif de retenue 1 et le dispositif 1 de l'invention permet de rapidement et durablement conforter un talus 2 tout en permettant la reconstruction d'un habitat favorable pour la faune et la flore. Le talus est ainsi protégé des altérations causées par les agressions climatiques (pluie, gel, soleil, vent etc.). Il va de soi que l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemple mais qu'elle comprend tous les équivalents techniques et les variantes des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons.15

Claims (9)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif de parement (1) de talus (2) comprenant une pluralité de tiges d'ancrage (4) destinée à être insérée dans le talus (2), caractérisé en ce que le dispositif comprend au moins une platine de jonction (5) engagée sur une tige d'ancrage (4) présentant une extrémité émergente du talus (2) sur laquelle au moins une lisse (6) étant fixée verticalement selon la pente du talus (2) sur la platine de jonction (5), et une pluralité de cages (7) remplie d'un matériau de stabilisation (10) étant empilée et fixée contre chacune des lisses (6) de sorte à recouvrir la surface du talus (2).
2. 2. Dispositif (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une entretoise concave (16) engagée dans la tige d'ancrage (4) et dans laquelle est positionné un boulon rotule (17) présentant une surface complémentaire à celle l'entretoise concave (16), la platine de jonction (5) étant interposée entre l'entretoise concave (16) et le boulon rotule (17) de sorte que la au moins une lisse (6) fixée à la platine de jonction (5) puisse épouser les variations de surface du talus (2).
3. 3. Dispositif (1) selon l'une des revendications 1 à 2, caractérisé en ce que chaque platine de jonction (5) comprend au moins un bras (18) dont une première extrémité est fixée à une tige d'ancrage (4) et dont une deuxième extrémité opposée comprend une lumière (19) dans laquelle une lisse (6) est insérée.
4. 4. Dispositif (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le dispositif comprend un élément de connexion (21) s'emboitant à l'extrémité d'une première lisse (6) et à l'extrémité d'une deuxième lisse (6) de sorte que la première lisse (6) et la deuxième lisse (6) sont reliées entre elles.
5. 5. Dispositif (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la lisse (6) présente une section choisie parmi une section annulaire, en forme de I de type IPN ou de forme rectangulaire creuse ou massive.
6. 6. Dispositif (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le dispositif comprend au moins un organe de soutien intermediaire (9)destiné à être fixé à la surface du talus (2) de sorte reprendre les efforts qui s'exercent sur les cages (7) à une hauteur intermédaire du talus (2).
7. 7. Procédé d'habillage utilisant le dispositif de parement d'un talus (2) selon l'une des revendications 1 à 6, le talus étant pourvu d'une pluralité de tiges d'ancrage dépassant de la surface du talus assurant le confortement du talus (2), le procédé comprenant les étapes consistant à : engager une platine de jonction (5) sur l'extrémité emergeante d'au moins une tige d'angrage (4), ajuster l'orientation de chaque platine de jonction (5), fixer verticalement au moins une lisse (6) sur chacune des platines de jonction (5), réaliser une fondation (3) de pied en béton, superposer sur la fondation (3) des cages (7) contenant un matériau de stabilisation et fixer les cages (7) sur les lisses (6) de sorte à recouvrir la surface du talus (2), à introduire un matériau de comblement entre la surface du talus (2) et les cages (7).
8. 8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce en ce que le procédé comprend, en outre, une étape consistant à fixer au talus (2) une pluralité d'organes de soutien (9) intermédiaire assurant une reprise des efforts mécanique subi par un empilement de cage (7).
9. 9. Procédé selon l'une des revendications 7 à 8, caractérisé en ce que le procédé comprend, en outre, une étape consistant à fixer au moins une cage (7) à au moins une lisse (6) par l'intermédiaire d'un crochet de fixation (26).30