FR2953231A1 - Procede de confortement d’un terrain et ouvrage de confortement - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un procédé de confortement d'un terrain et un ouvrage (10) de confortement d'un terrain (11) obtenu par la mise en œuvre du procédé selon l'une des revendications précédentes, comprenant une pluralité de tiges d'ancrage (12) fixées dans des orifices (20) correspondants ménagés dans le terrain (11), chaque orifice (20) ayant une longueur adaptée pour conférer à chaque tige d'ancrage (12) une résistance à l'arrachement supérieure ou égale à 150 kN et comprenant une pluralité d'écailles (13) en béton armé, dimensionnées pour résister à des pressions statiques supérieures ou égales à 50 kPa fixées sur les tiges d'ancrage (12), en regard du terrain (11) à conforter, chaque écaille (13) présentant une ouverture (14) à travers de laquelle une tige d'ancrage (12) traverse l'écaille (13), les écailles (13) et le terrain (11 ) délimitant entre elles un espace de drainage (15) rempli avec un matériau de drainage (17).

Description

La présente invention se rapporte à un procédé de confortement d'un terrain et à un ouvrage de confortement d'un tel terrain. Il arrive fréquemment qu'un terrain naturel ou artificiel existant soit menacé de s'effondrer, par exemple à la suite d'un glissement de terrain ou en raison d'infiltration ou de résurgence d'eau. Pour rétablir la stabilité d'un tel terrain, il est nécessaire de réaliser un ouvrage de confortement. Habituellement, la réalisation d'un ouvrage de confortement consiste à décaisser un terrain à conforter pour dégager une paroi puis à équiper celle-ci d'une pluralité de tiges encore appelées clous avant d'effectuer une projection de béton sur la paroi pour réaliser une peau de béton. Généralement, une nappe métallique peut être incorporée dans la peau de béton pour renforcer l'ouvrage. Les clous sont alors bloqués dans la peau de béton, l'ensemble assurant la stabilité de l'ouvrage. Une t e l l e technique de confortement présente certains inconvénients. En effet, la paroi à conforter présente souvent de nombreuses irrégularités et la nappe métallique ne peut pas épouser convenablement la paroi, ce qui nécessite un apport plus important de béton pour combler les espaces entre la nappe métallique et les irrégularités de la paroi. Un autre inconvénient réside dans la perte d'une quantité importante de béton lors de sa projection, qui peut représenter de l'ordre de 20% à 30% de la quantité totale de béton projeté. Cette quantité de béton s'accumule en bas de la paroi à conforter. Cette technique nécessite une grande quantité d'air comprimé pour projeter le béton et génère de grandes quantités de poussière et/ou de fumées.

De plus, par rapport à un béton présentant une résistance équivalente, le béton projeté doit contenir une quantité plus importante de ciment afin d'assurer un bon collage sur la paroi des granulats contenus dans le béton projeté : cela a pour effet d'augmenter les coûts de revient d'un ouvrage de confortement classique réalisé par cette technique.

Cette technique de confortement est donc particulièrement préjudiciable à l'environnement. Par ailleurs, sur un chantier où cette technique de béton projeté est mise en oeuvre, l'accidentologie est particulièrement élevée, notamment à cause des fortes pressions mises en jeu pour la projection du béton.

La présente invention a pour objet de remédier en tout ou partie aux différents inconvénients cités précédemment.

Dans ce contexte technique, la présente invention a pour objet un procédé de confortement et un ouvrage de confortement d'un terrain garantissant une bonne stabilité du terrain tout en améliorant les techniques connues, en diminuant les coûts et l'impact sur l'environnement. La présente invention a également pour objet de proposer un ouvrage de confortement offrant une bonne tenue dans le temps. A cet effet, la présente invention se rapporte à un procédé de confortement d'un terrain comprenant les étapes suivantes consistant à : - fixer une pluralité de tiges d'ancrage dans des orifices correspondants ménagés dans des emplacements prédéterminés du terrain à conforter, chaque orifice ayant une longueur adaptée pour conférer à chaque tige d'ancrage une résistance à l'arrachement supérieure ou égale à 150 kN, de préférence comprise entre 150 kN et 600 kN ; - fixer sur les tiges d'ancrage une pluralité d'écailles en béton armé, dimensionnées pour présenter une résistance à une pression statique supérieure ou égale à 50 kPa, de préférence comprise entre 50 kPa et 200 kPa, chaque écaille étant traversée par au moins une tige d'ancrage et espacée du terrain pour créer un espace de drainage entre le terrain et les écailles, les emplacements prédéterminés des orifices et les dimensions des écailles étant choisis pour permettre un montage sensiblement jointif des écailles ; - remplir au moins en partie l'espace de drainage avec un 25 matériau de drainage. De façon classique, un terrain à conforter présente une couche de terrain instable susceptible de subir ou d'avoir subi un glissement le long d'une couche de terrain stable. Les tiges d'ancrage sont donc choisies pour présenter une longueur suffisante pour traverser la totalité de la couche de terrain 30 instable et sont fixées dans la couche de terrain stable. La présente invention se rapporte également à un ouvrage de confortement d'un terrain obtenu par la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, comprenant une pluralité de tiges d'ancrage fixées dans des orifices correspondants ménagés dans le terrain, chaque orifice ayant une longueur 35 adaptée pour conférer à chaque tige d'ancrage une résistance à l'arrachement supérieure ou égale à 150 kN, de préférence comprise entre 150 kN et 600 kN, et comprenant en outre une pluralité d'écailles en béton armé, dimensionnées pour résister à des pressions statiques supérieures ou égales à 50 kPa, de préférence comprise entre 50 kPa et 200 kPa, fixées sur les tiges d'ancrage, en regard du terrain à conforter, chaque écaille présentant une ouverture à travers de laquelle au moins une tige d'ancrage traverse l'écaille, les écailles et le terrain délimitant entre eux un espace de drainage rempli au moins en partie avec un matériau de drainage. Ainsi, le procédé selon l'invention permet de réaliser un ouvrage de confortement pour rétablir la stabilité d'un terrain. La mise en oeuvre d'écailles permet de s'affranchir de la technique habituellement utilisée consistant à projeter du béton. La quantité de béton utilisée pour réaliser un ouvrage de confortement selon l'invention est réduite car les écailles étant préfabriquées en usine n'entrainent pas de perte de béton sur le site d'installation. Les nuisances sur l'environnement s'en trouvent donc réduites. Le procédé selon l'invention permet de réduire la durée d'un chantier puisque les écailles étant préfabriquées, il n'y a qu'à procéder à leur assemblage sur le chantier et à leur fixation sur les tiges d'ancrage. Par ailleurs, les dimensionnements des orifices pour les tiges d'ancrage, des tiges d'ancrage elles mêmes et des écailles permettent de garantir à l'ouvrage de confortement selon l'invention une résistance adaptée aux efforts engendrés par le terrain à conforter et permettent de retenir le terrain. En effet, le terrain à conforter n'étant pas stable, elle exerce des efforts sur l'ouvrage de confortement contrairement à un ouvrage construit sur un remblai mis en oeuvre par compactage de couches de sol.

Enfin, le procédé et l'ouvrage de confortement selon l'invention permettent d'obtenir un espace de drainage rempli au moins en partie avec du matériau de drainage. Ce matériau de drainage permet d'assurer la transmission et la répartition des efforts du terrain sur l'ensemble de l'ouvrage de confortement. Le matériau de drainage, en assurant le drainage entre le terrain et les écailles, permet de diminuer ou éliminer les surpressions hydrostatiques habituellement rencontrées dans un ouvrage de confortement classique. Dans un mode de mise en oeuvre de l'invention, le procédé comprend en outre une étape consistant à fixer dans l'espace de drainage entre le terrain et au moins une partie des écailles, une pluralité de jupes de retenue, chaque jupe de retenue formant une poche ouverte vers le haut et étant conçue pour retenir le matériau de drainage. Une telle jupe de retenue permet de faciliter le positionnement des écailles lors de la construction de l'ouvrage de confortement, puisque la jupe de retenue, remplie au moins en partie avec du matériau de drainage, permet d'éviter le basculement d'une écaille spécifique qui vient en appui sur ladite jupe de retenue. Il est alors possible de construire l'ouvrage de confortement suivant une méthode dite «en déblai » qui consiste à construire l'ouvrage de confortement en progressant depuis le haut du terrain vers le bas du terrain. L'utilisation de jupes de retenue offre la possibilité de décaisser au moins en partie le terrain lors de la construction de l'ouvrage par la méthode « en déblai ». Lors du décaissement préalable au positionnement de l'écaille située en dessous de l'écaille spécifique, le matériau de drainage ne peut pas s'écouler par effet « Renard » puisqu'il est retenu par la jupe de retenue. Selon un mode de réalisation de l'invention, l'ouvrage de confortement comprend une pluralité de jupes de retenue, formant chacune une poche ouverte vers le haut, disposées dans l'espace de drainage et contenant le matériau de drainage. Lorsque l'ouvrage de confortement est terminé, la pluralité de jupe de retenue permet de maintenir le matériau de drainage et contribuent donc à l'amélioration de la stabilité de l'ouvrage de confortement. Selon une possibilité, au moins une jupe de retenue est associée à une écaille spécifique et dimensionnée pour permettre de combler sensiblement la partie de l'espace de drainage situé entre ladite écaille et le terrain.

Selon une caractéristique de l'invention, au moins une jupe de retenue est dimensionnée pour s'étendre horizontalement sur une longueur au moins supérieure à la dimension horizontale d'une écaille. Un tel dimensionnement d'une jupe de retenue permet d'assurer une bonne retenue du matériau de drainage dans les zones de jonctions entre deux jupes de retenue adjacentes. Dans une forme de réalisation, l'ouvrage comporte une pluralité de câbles fixés au terrain et/ou à des tiges d'ancrage pour permettre le déploiement de jupes de retenue et la fixation desdites jupes de retenue. Une pluralité de câbles permet d'adapter la fixation d'une jupe de retenue à la géométrie du terrain pour assurer une retenue correcte du matériau de drainage.

Dans un mode de réalisation de cet ouvrage, au moins une jupe de retenue est en matériau textile et comporte des oeillets de fixation pour solidariser la jupe de retenue au terrain et/ou aux tiges d'ancrage. Des oeillets de fixation permettent de simplifier la fixation d'une jupe de retenue lors de la construction de l'ouvrage de confortement. Selon une possibilité, au moins une écaille comporte au moins un orifice de remplissage pour permettre le remplissage d'au moins une jupe de retenue avec le matériau de drainage. Ainsi, il est possible de remplir facilement la partie de l'espace de drainage située entre le terrain et l'écaille, en particulier lorsque cette partie de l'espace de drainage n'est pas accessible depuis un des côtés de l'écaille. Dans un mode de réalisation de l'invention, au moins une écaille comporte sur au moins une de ses faces au moins une nervure formant poutre présentant l'ouverture traversant l'écaille et formant manchon pour le passage d'une tige d'ancrage. La nervure permet d'améliorer le transfert des efforts entre l'écaille et la tige d'ancrage. L'invention sera bien comprise à l'aide de la description détaillée qui est exposée ci-dessous en regard du dessin annexé, représentant à titre d'exemples non limitatifs plusieurs formes de réalisation de l'ouvrage et des éléments qui le constituent, dans lequel : La figure 1 est une vue en perspective d'un ouvrage de confortement ; la figure 2 est une vue en coupe transversale de l'ouvrage de la figure 1 illustrant un mode de construction en remblai ; la figure 3 est une vue en coupe transversale de l'ouvrage illustrant un mode de construction en déblai ; La figure 4 est une vue illustrant l'ouvrage de la figure 3 en construction ; la figure 5 est une vue en perspective d'une première forme de 30 réalisation d'une écaille ; la figure 6 est une vue en perspective d'une deuxième forme de réalisation d'une écaille ; la figure 7 est une vue de détail et en coupe de l'écaille représentée sur la figure 6 ; 35 La figure 8 est une vue de détail de moyens de liaison assurant la liaison entre des écailles adjacentes ; la figure 9 est une vue de dessus de l'ouvrage équipé de jupes de retenue ; la figure 10 est une vue similaire à la figure 9 illustrant un autre mode de fixation des jupes de retenue.

La figure 1 représente un ouvrage 10 de confortement permettant de conforter un terrain 11 menaçant de s'effondrer. Il comporte une pluralité de tiges d'ancrage 12 fixées dans le terrain 11 sur lesquelles une pluralité d'écailles 13 en béton armé, dimensionnées pour résister à des pressions statiques supérieures ou égales à 50 kPa, sont fixées. Les écailles 13 sont jointives entre elles. Chaque écaille 13 présente une ouverture 14 permettant le passage d'une tige d'ancrage 12. Les écailles 13 sont espacées du terrain 11 pour délimiter entre elles et le terrain 11 un espace de drainage 15. Des jupes de retenue 16 sont fixées dans l'espace de drainage 15 et forment chacune une poche ouverte vers le haut. Les jupes de retenue 16 sont remplies au moins en partie avec un matériau de drainage 17. Comme l'illustrent les figures 2 et 3, le terrain 11 présente de façon classique une couche de terrain instable 18 susceptible de subir ou d'avoir subi un glissement le long d'une ligne de glissement entre ladite couche de terrain instable 18 et une couche de terrain stable 19. Les tiges d'ancrage 12 sont fixées dans des orifices 20 correspondants ménagés dans le terrain 11. Chaque orifice 20 présente une longueur adaptée pour conférer à chaque tige d'ancrage 12 une résistance à l'arrachement supérieure ou égale à 150 kN, de préférence comprise entre 150 kN et 600 kN. A cet effet, les orifices 20 présentent une longueur suffisante pour traverser la totalité de la couche de terrain instable 18 et permettre la fixation des tiges d'ancrage 12 dans la couche de terrain stable 19. Les tiges d'ancrage 12 sont insérées dans les orifices 20 correspondants et la fixation est assurée par l'injection d'un ciment dans les orifices 20. Les dimensionnements des orifices 20 et des tiges d'ancrage 12 sont adaptés pour conférer aux tiges d'ancrage 12 une résistance à l'arrachement supérieure à 150 kN. Les tiges d'ancrage 12 sont disposées sensiblement parallèles entres elles. Les figures 2 et 3 illustrent bien l'espace de drainage 15 délimité par les écailles 13 et le terrain 11. Cet espace de drainage 15 est rempli au moins en partie avec un matériau de drainage 17. Dans cet ouvrage 10, à chaque écaille 13 correspond une tige d'ancrage 12 permettant ainsi d'éviter l'interdépendance des écailles 13. Les emplacements des orifices 20 sont donc prédéterminés de manière à permettre un tel assemblage. Il pourrait être néanmoins envisagé d'ancrer plusieurs écailles 13 avec une seule tige d'ancrage 12. L'ouvrage 10 peut être construit selon une méthode dite « en remblai », consistant à faire progresser la construction depuis le bas du terrain 11 vers le haut du terrain 11. La figure 2 illustre un ouvrage 10 construit selon une telle méthode « en remblai ». Un ouvrage construit selon cette méthode présente un espace de drainage 15 dont le volume est important et celui-ci peut alors être rempli en partie avec un matériau moins noble que le matériau de drainage 17. Il convient cependant de s'assurer que le matériau de drainage 17 introduit dans l'espace de drainage 15 se situe à proximité des écailles 13. L'ouvrage 10 peut également être construit selon une méthode dite en « déblai » consistant à faire progresser la construction depuis le haut du terrain 11 vers le bas du terrain 11. Les figures 3 et 4 illustrent une telle méthode. Des écailles 13 sont ancrées sur des tiges d'ancrages 12 correspondantes pour former une rangée horizontale d'écailles puis le terrassement de la partie située en dessous de cette rangée d'écailles est réalisé. Une partie de la couche de terrain instable 18 est alors décaissée comme le montre la ligne en pointillés sur la figure 3 indiquant la forme de la couche de terrain instable 18 avant la construction de l'ouvrage 10. Lors de la construction « en déblai », pour éviter que le matériau de drainage 17 ne s'écoule par effet « Renard » lors du terrassement et que les écailles 13 constitutives de cette rangée d'écailles ne basculent, les jupes de retenue 16 sont fixées aux écailles 13 et au terrain 11. Chaque jupe de retenue 16 forme une poche ouverte vers le haut et est disposée dans l'espace de drainage 15, de façon à ce que chaque jupe de retenue 16 contienne le matériau de drainage 17 qui peut être introduit après l'ancrage des écailles 13. Dans l'ouvrage 10, une jupe de retenue 16 est associée à une écaille 13 spécifique et est dimensionnée pour permettre de combler sensiblement la partie de l'espace de drainage 15 situé entre ladite écaille 13 et le terrain 11 ; à cet effet, les jupes de retenue 16 sont réalisées avec un matériau textile adapté pour permettre aux jupes de retenue 16 d'épouser la forme du terrain 11. La présence d'une jupe de retenue 16 dans l'espace de drainage 15 empêche le matériau de drainage 17 de s'écouler en dessous de la rangée d'écailles 13 installée lorsque le terrain 11 est décaissé, pour permettre l'installation des écailles 13 des rangées d'écailles inférieures.

Bien entendu, les deux méthodes « en remblai » et « en déblai » peuvent être mises en oeuvre conjointement pour la réalisation d'un même ouvrage 10. La figure 5 illustre un premier mode de réalisation d'une écaille 13, qui comporte une dalle 21 de forme sensiblement parallélépipédique et constituée de béton armé. Deux nervures 22 formant poutre et venant de moulage avec la dalle 21 forment une croix sensiblement centrée sur la dalle 21. Les deux nervures 22 présentent l'ouverture 14 traversant l'écaille 13 et formant un manchon adapté au passage d'une tige d'ancrage 12. Dans ce mode de réalisation, l'ouverture 14 comprend deux sections cylindriques 23, 24 de diamètres distincts formant à leur jonction un méplat 25. L'ouverture 14 est ménagée, par exemple, sensiblement au centre de la dalle 21 pour permettre une répartition uniforme sur l'ensemble de l'écaille 13 des efforts transmis par une tige d'ancrage 12. L'écaille 13 présente plusieurs orifices de remplissage 26 pour permettre le passage du matériau de drainage 17. A titre d'exemple, l'écaille 13 peut mesurer environ 2 m de longueur, environ 1,5 m de largeur, environ 0,35 m d'épaisseur, l'ouverture 14 peut présenter une première section 23 présentant un diamètre de l'ordre de 0,16 m et une deuxième section 24 présentant un diamètre de l'ordre de 0,25 m. les nervures 22 peuvent présenter une épaisseur de l'ordre de 0,2 m. l'écaille 13 présentant de telles dimensions, données à titre indicatif, présente alors une masse de l'ordre de 1400 kg. L'écaille 13 représentée sur la figure 6 est une variante d'exécution de l'écaille 13 représentée sur la figure 5, dans laquelle les éléments communs conservent la même numérotation. Cette écaille 13 comporte une dalle 21 constituée de béton armé de forme sensiblement parallélépipédique et comporte une nervure 22 venant de moulage avec la dalle 21. Cette nervure 22 est située sur la partie haute de la dalle 21, lorsque celle-ci est installée sur l'ouvrage 10, et présente l'ouverture 14 traversant l'écaille 13 formant un manchon adapté au passage de la tige d'ancrage 12. L'ouverture 14 est ménagée, par exemple, sensiblement au centre de la nervure 22 pour permettre une répartition uniforme sur l'ensemble de l'écaille 13 des efforts transmis par la tige d'ancrage 12. L'écaille 13 présente, par exemple, trois orifices de remplissage 26. L'écaille 13 présente sur des bords opposés des moyens d'encastrement complémentaires adaptés pour permettre une liaison jointive par encastrement de deux écailles 13 adjacentes ; Par exemple, ainsi qu'illustré sur la figure 6, ces moyens d'encastrement sont réalisés sous la forme d'encoches 27 et de saillies 28 complémentaires adaptées pour coopérer ensemble par complémentarité de forme. A titre d'exemple, l'écaille 13 peut mesurer environ 2 m de longueur, environ 1,5 m de largeur, environ 0,35 m d'épaisseur, l'ouverture 14 peut présenter un diamètre de l'ordre de 0,25 m. la nervure 22 peut présenter une épaisseur de l'ordre de 0,2 m. l'écaille 13 présentant de telles dimensions, données à titre indicatif, présente alors une masse de l'ordre de 1250 kg. Les écailles 13 sont préfabriquées avant d'être acheminées sur le chantier de construction de l'ouvrage 10 et sont réalisées avec un béton présentant un dosage de ciment compris entre 50 Kg/m2 et 66 kg/m2. A titre de comparaison, un ouvrage de confortement classique nécessite un dosage de ciment de l'ordre de 160 kg/m2. Les écailles 13 permettent donc la construction d'un ouvrage 10 avec une quantité de ciment réduite par rapport à un ouvrage de confortement classique. La figure 7, illustre la manière dont la fixation d'une écaille 13 sur une tige d'ancrage 12 est réalisée. L'ouverture 14 est inclinée pour correspondre à l'inclinaison de la tige d'ancrage 12. Une plaque de tolérance 29 est disposée dans la deuxième section 24 de l'ouverture 14 en appui sur le méplat 25. Cette plaque de tolérance 29 présente la forme d'une rondelle présentant un orifice oblong 30 pour le passage de la tige d'ancrage 12 en permettant une tolérance dans l'implantation de la tige d'ancrage 12. A titre d'exemple, la tolérance permise est de l'ordre de +1- 0,05 m. Une plaque biaise 31 est ensuite positionnée en appui sur une face 32 de la plaque de tolérance 29 opposée au terrain 11. La plaque biaise 31 forme une cale présentant deux faces opposées 33, 34 inclinées l'une par rapport à l'autre et est traversée par un orifice 35 permettant le passage de la tige d'ancrage 12. Un écrou 36 assure la fixation de la tige d'ancrage 12 avec l'écaille 13. La plaque biaise 31 permet de transmettre les efforts à l'écaille 13 en éliminant les effets dus à l'inclinaison de la tige d'ancrage 12. La figure 7 montre également que la tige d'ancrage 12 est dans ce mode d'exécution protégée notamment des phénomènes d'érosion en l'entourant d'une gaine lisse 37. Dans une forme d'exécution, des moyens de liaison, illustrés à la figure 8, sont prévus pour assurer la liaison entre deux écailles 13 adjacentes.

Une écaille 13a comporte un orifice de vissage 39 ménagé dans une extrémité d'une nervure 22a selon un axe sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de la nervure 22a. Cet orifice de vissage 39 est prolongé par un évidement 40 pour permettre l'introduction d'un tirant 41 dans l'orifice de vissage 39. Une fois positionné dans l'orifice de vissage 39, le tirant 41 prolonge la nervure 22a sensiblement selon l'axe longitudinal de celle-ci et pénètre dans un orifice complémentaire 42 ménagé dans la nervure 22b d'une écaille 13b adjacente, pour assurer la liaison entre les écailles 13a et 13b adjacentes. Chaque jupe de retenue 16 est dimensionnée pour s'étendre horizontalement sur une longueur au moins supérieure à la dimension horizontale d'une écaille 13, comme illustré sur les figures 9 et 10.

Les figures 9 et 10 illustrent différentes manières de fixer des jupes de retenue 16 au terrain 11 d'une part et au écailles 13 d'autre part. Sur la figure 9, les jupes de retenue 16 sont fixées, selon un premier mode, d'exécution aux tiges d'ancrage 12 dans l'espace de drainage, le long des écailles 13 et sont fixées dans le terrain 11 à l'aide des moyens de fixation tels que des crochets de fixation 43. La figure 9 illustre également la manière dont deux jupes de retenue 16 adjacentes s'étendent sur une longueur au moins supérieure à la dimension horizontale d'une écaille 13 de façon à permettre le recouvrement des deux jupes adjacentes sur au moins une zone de recouvrement 44.

Sur la figure 10, les jupes de retenue 16 peuvent être fixées dans l'espace de drainage 15 sur le terrain 11 à l'aide de moyens de fixation similaires aux crochets de fixation 43 ou de façon alternative à l'aide de câbles, non représentés, s'étendant le long du terrain 11. Un câble de fixation 45 est amarré aux tiges d'ancrage 12 d'une rangée horizontale d'écailles 13. Les jupes de retenue 16 comportent des oeillets de fixation 46 pour permettre aux jupes de retenue 16 de coulisser sur le câble de fixation 45 pour être déployées dans l'espace de drainage 15. Le déploiement des jupes de retenue 16 est, par exemple, facilité grâce à des câbles de déploiement 47 attachés à une de leurs extrémités à un des oeillets de fixation 46 : une traction sur les extrémités libres des câbles de déploiement 47 permet ainsi le déploiement desdites jupes de retenue 16. Eventuellement des poulies non représentées peuvent être installées dans l'espace de drainage 15 lors de l'ancrage des écailles 13 pour faciliter le passage des câbles de déploiement 47. Ainsi, le procédé selon l'invention permet de réaliser un ouvrage 10 de confortement pour rétablir la stabilité d'un terrain 11. La mise en oeuvre d'écailles 13 permet de s'affranchir de la technique habituellement utilisée consistant à projeter du béton et de ses inconvénients. Le procédé et l'ouvrage 10 permettent également d'obtenir un espace de drainage 15 rempli au moins en partie avec du matériau de drainage 17 qui facilite la transmission et la répartition des efforts du terrain 11 sur l'ensemble de l'ouvrage 10. Le matériau de drainage 17 assure le drainage entre le terrain 11 et les écailles 13 et ainsi diminuer ou éliminer les surpressions hydrostatiques habituellement rencontrées avec un ouvrage de confortement classique. Bien entendu, les exemples de réalisations évoqués ci-dessus ne présentent aucun caractère limitatif et d'autres détails et améliorations peuvent être apportés au procédé de confortement selon l'invention ou à un ouvrage de confortement, sans pour autant sortir du cadre de l'invention où d'autres formes de procédé de confortement ou d'ouvrage de confortement peuvent être réalisées.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1 Procédé de confortement d'un terrain (11) comprenant les étapes suivantes consistant à : - fixer une pluralité de tiges d'ancrage (12) dans des orifices (20) correspondants ménagés dans des emplacements prédéterminés du terrain (11) à conforter, chaque orifice (20) ayant une longueur adaptée pour conférer à chaque tige d'ancrage (12) une résistance à l'arrachement supérieure ou égale à 150 kN, de préférence comprise entre 150 kN et 600 kN - fixer sur les tiges d'ancrage (12) une pluralité d'écailles (13) en béton armé, dimensionnées pour présenter une résistance à une pression statique supérieure ou égale à 50 kPa de préférence comprise entre 50 kPa et 200 kPa, chaque écaille (13) étant traversée par au moins une tige d'ancrage (12) et espacée du terrain (11) pour créer un espace de drainage (15) entre le terrain (11) et les écailles (13), les emplacements prédéterminés des orifices (20) et les dimensions des écailles (13) étant choisis pour permettre un montage sensiblement jointif des écailles (13) ; - remplir au moins en partie l'espace de drainage (15) avec un matériau de drainage (17). 25
2. 2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape consistant à fixer dans l'espace de drainage (15) entre le terrain (11) et au moins une partie des écailles (13), une pluralité de jupes de retenue (16), chaque jupe de retenue (40) 30 formant une poche ouverte vers le haut et étant conçue pour retenir le matériau de drainage (17).
3. 3. Ouvrage (10) de confortement d'un terrain (11) obtenu par la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications précédentes, 35 comprenant une pluralité de tiges d'ancrage (12) fixées dans des orifices (20) correspondants ménagés dans le terrain (11), chaque 10 15 20orifice (20) ayant une longueur adaptée pour conférer à chaque tige d'ancrage (12) une résistance à l'arrachement supérieure ou égale à 150 kN, de préférence comprise entre 150 kN et 600 kN, et comprenant en outre une pluralité d'écailles (13) en béton armé, dimensionnées pour résister à des pressions statiques supérieures ou égales à 50 kPa, de préférence comprise entre 50 kPa et 200 kPa, fixées sur les tiges d'ancrage (12), en regard du terrain (11) à conforter, chaque écaille (13) présentant une ouverture (14) à travers de laquelle au moins une tige d'ancrage (12) traverse l'écaille (10), les écailles (13) et le terrain (11) délimitant entre eux un espace de drainage (15) rempli au moins en partie avec un matériau de drainage (17).
4. 4. Ouvrage (10) selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comprend une pluralité de jupes de retenue (16), formant chacune une poche ouverte vers le haut, disposées dans l'espace de drainage (15) et contenant le matériau de drainage (17).
5. 5. Ouvrage (10) selon la revendication 4, caractérisé en ce que au moins une jupe de retenue (40) est associée à une écaille (13) spécifique et dimensionnée pour permettre de combler sensiblement la partie de l'espace de drainage (15) situé entre ladite écaille (13) et le terrain (11).
6. 6. Ouvrage (10) selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce qu'au moins une jupe de retenue (16) est dimensionnée pour s'étendre horizontalement sur une longueur au moins supérieure à la dimension horizontale d'une écaille (13).
7. 7. Ouvrage (10) selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce qu'il comporte une pluralité de câbles fixés au terrain (11) et/ou à des tiges d'ancrage (12) pour permettre le déploiement de jupes de retenue (16) et la fixation desdites jupes de retenue (16).
8. 8. Ouvrage (10) selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que au moins une jupe de retenue (16) est en matériau textile etcomporte des oeillets de fixation (46) pour solidariser la jupe de retenue (16) au terrain (11) et/ou aux tiges d'ancrage (12).
9. 9. Ouvrage (10) selon l'une des revendications 4 à 8, caractérisé en ce qu'au moins une écaille (13) comporte au moins un orifice de remplissage (26) pour permettre le remplissage d'au moins une jupe de retenue (16) avec le matériau de drainage (17).
10. 10. Ouvrage (10) selon l'une des revendications 3 à 9, caractérisé en ce qu'au moins une écaille (13) comporte sur au moins une de ses faces au moins une nervure formant poutre (12, 22) présentant l'ouverture (14) traversant l'écaille (13) et formant manchon pour le passage d'une tige d'ancrage (12).