BANDAGE PNEUMATIQUE COMPORTANT UN CORDON COMPOSITE DE RECREUSAGE Domaine de l'invention [0001] La présente invention est relative aux bandages pneumatiques, et plus particulièrement à un cordon composite caoutchouteux de recreusage pour bande de roulement d'un bandage pneumatique et à un bandage pneumatique dont la bande de roulement incorpore un tel cordon composite caoutchouteux de recreusage. Etat de la technique [0002] La demande de brevet WO 02/090094 des Demanderesses divulgue un bandage pneumatique à armature de carcasse surmontée d'une armature de sommet, avec une bande de roulement, cette bande étant pourvue sur sa surface extérieure d'une pluralité de rainures, dont au moins des rainures circonférentielles séparées axialement par des nervures, cette bande comprenant au moins un cordon de recreusage, interne, avec : - des moyens de signalement de ce que ledit cordon de recreusage débouche sur la surface de roulement de la bande de roulement après usure partielle, et - à la périphérie dudit cordon de recreusage des moyens de liaison à son environnement caoutchouteux, lesdits moyens de liaison empêchant l'éjection dudit cordon de recreusage pendant le roulage lorsque ledit cordon de recreusage débouche sur la surface de roulement après usure tout en permettant l'enlèvement dudit cordon de recreusage par un opérateur par rupture desdits moyens de liaison. [0003] Ce bandage pneumatique est tel que les moyens de liaison sont des intercalaires anti-collants dont la paroi extérieure vue en section méridienne a en partie un contour identique au contour de la paroi d'une rainure de recreusage à créer et tel qu'une matière ayant une couleur distincte de la couleur de la bande de roulement signale que les moyens de liaison débouchent sur la surface de roulement de la bande de roulement partiellement usée. [0004] On constate cependant que l'apparition de la matière de couleur différente de celle de la bande de roulement ne se fait pas de manière uniforme sur toute la circonférence du pneumatique et qu'il est alors difficile voire impossible de réaliser l'extraction complète 30 du cordon de recreusage. -2 [0005] Dans ce qui suit, on entend par « cordon » ou « jonc » un profilé caoutchouteux de section droite sensiblement constante et dont la longueur est très supérieure à toute autre dimension, et par « cordon de recreusage » un profilé caoutchouteux destiné à être inséré dans une cavité interne d'une bande de roulement d'un bandage en cours de fabrication, puis à être retirée après usure de la bande de roulement en service pour créer une rainure de recreusage circonférentielle. Le cordon de recreusage après insertion dans la bande de roulement forme un anneau circonférentiel continu. Cet anneau peut être rectiligne, en zigzag ou ondulé selon les cas. Description brève de l'invention [0006] L'invention a pour objet un bandage pneumatique à armature de carcasse surmontée d'une armature de sommet, avec une bande de roulement, cette bande étant pourvue sur sa surface extérieure d'une pluralité de rainures, dont au moins des rainures circonférentielles séparées axialement par des nervures, cette bande comprenant au moins un cordon de recreusage, interne, avec : - des moyens de signalement de ce que ledit cordon de recreusage débouche sur la surface de roulement de la bande de roulement après usure partielle, et - à la périphérie dudit cordon de recreusage des moyens de liaison à son environnement caoutchouteux, lesdits moyens de liaison empêchant l'éjection dudit cordon de recreusage pendant le roulage lorsque ledit cordon de recreusage débouche sur la surface de roulement après usure tout en permettant l'enlèvement dudit cordon de recreusage par un opérateur par rupture desdits moyens de liaison. Ce bandage pneumatique est caractérisé en ce que la partie des moyens de liaison la plus éloignée de l'axe de rotation du bandage pneumatique est décalée radialement extérieurement relativement à la partie des moyens de signalement la plus éloignée dudit 25 axe de rotation. [0007] Le décalage radial entre l'apparition des moyens de liaison et les moyens de signalement a l'avantage de permettre l'extraction complète du cordon de recreusage dès la première apparition des moyens de signalement sur un azimut. Il permet d'absorber les défauts de non-uniformité initiaux ou qui apparaissent avec l'usure de la bande de 30 roulement du bandage pneumatique. [0008] Préférentiellement le décalage radial est compris entre 0,3 et 3 mm et très préférentiellement entre 1 et 2 mm. - 3 - [0009] Les moyens de signalement peuvent comprendre une partie du cordon de recreusage de couleur non noire. Avantageusement, l'épaisseur radiale de la partie de couleur non noire est supérieure à 1,5 mm et de préférence supérieure à 3 mm. [0010] Selon un premier mode de réalisation, les moyens de liaison comportent une pluralité de ponts de gomme séparés par des découpes ou incisions dont les parois sont distantes d'une épaisseur comprise entre 0,2 et 2 mm et séparées par l'atmosphère. [0011] Selon un autre mode de réalisation, les moyens de liaison comportent une pluralité de ponts de gomme séparés par des espaces de largeur e ou intercalaires, remplis d'une matière solide ayant la propriété d'être un anti-collant entre gommes et de ne pas 10 coller lui-même sur des gommes, la largeur e pouvant être quasi-nulle. [0012] Selon un autre mode de réalisation, les moyens de liaisons comportent une gaine caoutchouteuse entourant, au moins en partie, le cordon de recreusage et à base d'au moins : - un élastomère diénique ; 15 - de 0 à moins de 30 pce d'une charge notée A dont les particules sont des nanoparticules dont la taille moyenne en masse est inférieure à 500 nm ; et - plus de 70 pce d'une charge notée B dont les particules sont des microparticules dont la taille médiane en masse est supérieure à liam. [0013] La gaine caoutchouteuse permet d'assurer un ancrage mécanique suffisant du 20 cordon de recreusage pour qu'il ne soit pas éjecté en cours de roulage et pour éviter tout mouvement relatif de ce cordon de recreusage vis-à-vis du reste de la bande de roulement, mouvement source de frottements et donc de dissipation thermique à l'interface. [0014] La gaine caoutchouteuse présente aussi l'avantage de pouvoir se déchirer manuellement sans outillage spécifique une fois que le cordon est visible par usure de la 25 bande de roulement du bandage pneumatique et ainsi de permettre une extraction aisée et précise du cordon de recreusage. [0015] Préférentiellement, la quantité de charge A dans la gaine caoutchouteuse est inférieure à 10 pce et très préférentiellement comprise entre 2 et 5 pce. [0016] Préférentiellement, la quantité de charge B dans la gaine caoutchouteuse est 30 supérieure à 100 pce et très préférentiellement comprise entre 200 et 600 pce. [0017] La charge B présente avantageusement une taille médiane de particules comprise entre 1 et 200 i.tm et très avantageusement une taille médiane de particules comprise entre 5 et 1001.1.m. -4 [0018] La charge B peut être est choisie dans le groupe constitué par la craie, les carbonates de calcium synthétiques, le kaolin et les mélanges de ces composés. [0019] Selon un mode de réalisation préférentiel, le cordon de recreusage est un mélange caoutchouteux à base d'au moins : - un élastomère diénique ; et - plus de 30 pce d'une charge notée A' dont les particules sont des nanoparticules dont la taille moyenne en masse est inférieure à 500 nm. [0020] Lors de son extraction, un tel cordon de recreusage a l'avantage de rester intact parce qu'il est notablement plus résistant aux fissures que la gaine caoutchouteuse qui 10 l' entoure. [0021] Avantageusement le cordon de recreusage comporte comme moyen de signalement une partie non-noire qui est un mélange caoutchouteux dans lequel la charge A' est une charge blanche telle de la silice à l'exclusion de tout noir de carbone et qui comporte un pigment de coloration. 15 [0022] Cette partie colorée sert de moyen de signalement de l'usure. [0023] Chaque élastomère diénique peut être choisi dans le groupe constitué par les polybutadiènes, le caoutchouc naturel, les polyisoprènes de synthèse, les copolymères de butadiène, les copolymères d'isoprène et les mélanges de ces élastomères. [0024] Avantageusement, la charge A ou la charge A' comportent du noir de carbone.
20 La charge A ou la charge A' peuvent aussi comporter une charge inorganique telle de la silice. [0025] Avantageusement, la plus grande dimension du cordon de recreusage dans toute section droite est comprise entre 3 et 20 mm et très avantageusement entre 5 et 15 mm. [0026] Ces dimensions de cordons permettent de créer après leur enlèvement de la 25 bande de roulement des rainures ou sillons de largeur axiale comprise entre 3 et 15 mm, ce qui redonne à la sculpture du bandage une excellente capacité d'évacuation de l'eau en roulage sur sol mouillé. [0027] En deçà de 3 mm, l'efficacité des cordons n'est plus suffisante et au-delà de 15 mm, le gain apporté n'est plus sensible. 30 [0028] Selon un mode de réalisation, l'épaisseur de la gaine caoutchouteuse est comprise entre 0,3 et 1,5 mm et de préférence entre 0,5 et 1,0 mm. -5 [0029] Préférentiellement, la gaine caoutchouteuse entoure plus de 50 % de la surface extérieure du cordon de recreusage. La gaine peut aussi entourer l'ensemble du cordon de recreusage. [0030] La gaine caoutchouteuse peut avoir une forme de tore ouvert. La gaine est alors en une seule partie mais n'entoure pas complètement le cordon de recreusagepour laisser une zone de contact direct entre le cordon de recreusage et le matériau adjacent de la bande de roulement. Cette zone de contact s'étend axialement et favorise une bonne liaison mécanique entre le cordon composite et le mélange adjacent de la bande de roulement et ainsi renforce la tenue mécanique de l'ensemble gaine caoutchouteuse et cordon de recreusage pendant toute l'utilisation du bandage pneumatique avant l'extraction du cordon de recreusage. [0031] A titre d'exemple, le cordon de recreusage peut avoir un contour de section droite carrée, rectangulaire ou en forme de U, et la gaine caoutchouteuse peut être disposée le long de trois côtés du carré ou du rectangle ou des deux branches et du fond du U. [0032] Le contour peut aussi avoir un contour de section droite sensiblement circulaire. [0033] Selon un autre mode de réalisation, la gaine caoutchouteuse comporte deux parties disjointes. La gaine est ainsi en deux parties et laisse deux zones de contact direct entre le cordon de recreusageet le mélange adjacent de la bande de roulement. Ce mode de réalisation renforce la tenue mécanique du cordon de recreusage pendant toute l'utilisation 20 du bandage pneumatique avant l'extraction du cordon. [0034] Lorsque le cordon composite a un contour de section droite carrée, ou rectangulaire, ou en forme de U, la gaine caoutchouteuse est alors de préférence disposée le long de deux côtés opposés du carré ou du rectangle, ou le long des deux branches du U seulement. Cela laisse deux zones de contact direct, s'étendant axialement, entre le coeur et 25 le mélange de la bande de roulement. [0035] La section droite du cordon de recreusage peut être de toute forme, notamment sensiblement circulaire. [0036] La gaine caoutchouteuse peut aussi comporter des discontinuités axiales. Cela permet de renforcer localement la liaison mécanique du cordon de recreusage avec le 30 matériau adjacent de la bande de roulement. [0037] L'invention concerne particulièrement les bandages pneumatiques destinés à équiper des véhicules industriels choisis parmi camionnettes, « poids lourd » - c'est-à-dire métro, bus, engins de transport routier (camions, tracteurs, remorques), véhicules hors la -6 route tels qu'engins agricoles ou de génie civil -, autres véhicules de transport ou de manutention. L'invention peut aussi s'appliquer aux bandages de véhicules à moteur de type tourisme, SUV ("Sport Utility Vehicles"), deux roues (notamment motos), avions... Description détaillée de l'invention [0038] Dans la présente description, sauf indication expresse différente, tous les pourcentages (%) indiqués sont des % en masse. [0039] D'autre part, tout intervalle de valeurs désigné par l'expression « entre a et b » représente le domaine de valeurs allant de plus de a à moins de b (c'est-à-dire bornes a et b exclues) tandis que tout intervalle de valeurs désigné par l'expression « de a à b » signifie 10 le domaine de valeurs allant de a jusqu'à b (c'est-à-dire incluant les bornes strictes a et b). [0040] Par « pce », on entend : partie en poids pour cent parties d'élastomère. [0041] On entend par l'expression composition « à base de », une composition comportant le mélange et/ou le produit de réaction des différents constituants utilisés, certains de ces constituants de base étant susceptibles de, ou destinés à, réagir entre eux, au 15 moins en partie, lors des différentes phases de fabrication de la composition, en particulier au cours de sa fabrication et de sa réticulation ou vulcanisation. Mesures et tests utilisés Caractérisation des charges [0042] La taille moyenne (en masse) des nanoparticules, notée dom,, est mesurée de 20 manière classique après dispersion, par désagglomération aux ultrasons, de la charge à analyser dans l'eau ou une solution aqueuse contenant un agent tensioactif [0043] Pour une charge inorganique telle que silice, la mesure est réalisée au moyen d'un sédimentomètre centrifuge à détection rayons X type « XDC » (X-rays Disk Centrifuge), commercialisé par la société Brookhaven Instruments, selon le mode 25 opératoire qui suit. On réalise une suspension de 3,2 g d'échantillon de charge inorganique à analyser dans 40 ml d'eau, par action durant 8 minutes, à 60% de puissance (60% de la position maxi du "output control"), d'une sonde ultrasons de 1500 W (sonificateur Vibracell 3/4 pouce commercialisé par la société Bioblock); après sonification, on introduit 15 ml de la suspension dans le disque en rotation ; après sédimentation pendant 30 120 minutes, la distribution en masse des tailles de particules et la taille moyenne en masse -7 des particules dom, sont calculées par le logiciel du sédimentomètre XDC ( =1(n, xd,5) dw avec n nombre d'objets de la classe de taille ou diamètre di). 1(n, x d ,4 ) [0044] Pour du noir de carbone, on opère avec une solution aqueuse à 15% d'éthanol et 0,05% d'un agent tensioactif non ionique (% en volume). La détermination a lieu au moyen d'un photosédimentomètre centrifuge type « DCP » (Disk Centrifuge Photosedimentometer commercialisé par la société Brookhaven Instruments). Une suspension de 10 mg de noir de carbone est préalablement réalisée dans 40 ml d'une solution aqueuse à 15% d'éthanol et 0,05% d'un agent tensioactif non ionique (% en volume), par action durant 10 minutes à 60% de puissance (soit 60 % de la position maxi du "tip amplitude") d'une sonde ultrasons de 600 W (Sonificateur Vibracell 1/2 pouce commercialisé par la société Bioblock). Pendant la sonification, un gradient composé de 15 ml d'eau (à 0,05% d'un tensioactif non ionique) et de 1 ml d'éthanol est injecté dans le disque du sédimentomètre en rotation à 8000 tours/min afin de constituer un "step gradient". Ensuite, 0,3 ml de la suspension de noir de carbone est injecté à la surface du gradient ; après sédimentation durant 120 min, la distribution en masse des tailles de particule et la taille moyenne en masse dom, sont calculées par le logiciel du sédimentomètre, comme indiqué ci-dessus. [0045] Quant à la mesure de la taille des microparticules (particules non renforçantes), on peut utiliser de manière simple une analyse de la granulométrie par un tamisage mécanique. L'opération consiste à tamiser une quantité définie d'échantillon (par exemple 200 g) sur une table vibrante pendant 30 min avec des diamètres de tamis différents (par exemple, avec une série de 10 à 15 mailles variant progressivement de 5 à 300 i.tm) ; les refus récoltés sur chaque tamis sont pesés sur une balance de précision ; on en déduit le % de refus pour chaque diamètre de maille par rapport au poids total de produit, la taille médiane en poids (ou diamètre médian apparent) est finalement calculée de manière connue à partir de l'histogramme de la distribution granulométrique. Essais de traction [0046] Ces essais permettent de déterminer les contraintes d'élasticité et les propriétés à la rupture des mélanges caoutchouteux. Sauf indication différente, ils sont effectués conformément à la norme française NF T 46-002 de septembre 1988. On mesure en seconde élongation (i.e. après un cycle d'accommodation au taux d'extension prévu pour la mesure elle-même) les modules sécants nominaux (ou contraintes apparentes, en MPa) à 10% d'allongement (noté MA10). On mesure également les contraintes nominales (en MPA) et les allongements à la rupture (AR en %). Toutes ces mesures de traction sont -8 effectuées dans les conditions normales de température (23 ± 2°C) et d'hygrométrie (50 ± 5% d'humidité relative), selon la norme française NF T 40-101 (décembre 1979). Conditions de réalisation de l'invention [0047] Selon un mode de réalisation préférentiel d'un objet de l'invention, le bandage pneumatique comporte inséré dans la bande de roulement un cordon de recreusage en deux parties, une partie dite noire, de couleur proche de celle de la bande de roulement et une partie non noire, dont la fonction est de signaler l'atteinte d'un niveau d'usure propice à l'extraction immédiate du cordon de recreusage. Le cordon de recreusage est aussi entouré d'une gaine caoutchouteuse destinée à permettre l'extraction aisée du cordon de recreusage. Les parties noire et non noire du cordon de recreusage sont à base d'au moins un élastomère diénique et de plus de 30 pce d'une charge A dont les particules sont des nanoparticules dont la taille moyenne en masse est inférieure à 500 nm et la gaine caoutchouteuse est à base d'au moins un élastomère diénique identique ou différent du premier, de 0 à moins de 30 pce de charge A' et plus de 70 pce d'une charge B dont les particules sont des microparticules dont la taille médiane en masse est supérieure à liam. Elastomère diénique [0048] Par élastomère ou caoutchouc « diénique », doit être compris de manière connue un (on entend un ou plusieurs) élastomère issu au moins en partie (i.e., un homopolymère ou un copolymère) de monomères diènes (monomères porteurs de deux doubles liaisons 20 carbone-carbone, conjuguées ou non). [0049] Chaque élastomère diénique du coeur caoutchouteux et de la gaine caoutchouteuse est choisi préférentiellement dans le groupe des élastomères diéniques fortement insaturés constitué par les polybutadiènes (BR), les polyisoprènes (IR) de synthèse, le caoutchouc naturel (NR), les copolymères de butadiène, les copolymères 25 d'isoprène et les mélanges de ces élastomères. De tels copolymères sont plus préférentiellement choisis dans le groupe constitué par les copolymères de butadiène-styrène (SBR), les copolymères d'isoprène-butadiène (BIR), les copolymères d'isoprène-styrène (SIR) et les copolymères d'isoprène-butadiène-styrène (SBIR). [0050] Conviennent notamment les polybutadiènes ayant une teneur (% molaire) en 30 unités -1,2 comprise entre 4% et 80% ou ceux ayant une teneur (% molaire) en cis-1,4 supérieure à 80%, les polyisoprènes, les copolymères de butadiène-styrène et en particulier ceux ayant une Tg (température de transition vitreuse, mesurée selon ASTM D3418) entre 0°C et -70°C et plus particulièrement entre -10°C et -60°C, une teneur en styrène comprise entre 5% et 60% en poids et plus particulièrement entre 20% et 50%, une teneur (% -9 molaire) en liaisons -1,2 de la partie butadiénique comprise entre 4% et 75%, une teneur (% molaire) en liaisons trans-1,4 comprise entre 10% et 80%, les copolymères de butadiène-isoprène et notamment ceux ayant une teneur en isoprène comprise entre 5% et 90% en poids et une Tg de - 40°C à - 80°C, les copolymères isoprène-styrène et notamment ceux ayant une teneur en styrène comprise entre 5% et 50% en poids et une Tg comprise entre - 25°C et - 50°C. [0051] Dans le cas des copolymères de butadiène-styrène-isoprène conviennent notamment ceux ayant une teneur en styrène comprise entre 5% et 50% en poids et plus particulièrement comprise entre 10% et 40%, une teneur en isoprène comprise entre 15% et 60% en poids et plus particulièrement entre 20% et 50%, une teneur en butadiène comprise entre 5% et 50% en poids et plus particulièrement comprise entre 20% et 40%, une teneur (% molaire) en unités -1,2 de la partie butadiénique comprise entre 4% et 85%, une teneur (% molaire) en unités trans -1,4 de la partie butadiénique comprise entre 6% et 80%, une teneur (% molaire) en unités -1,2 plus -3,4 de la partie isoprénique comprise entre 5% et 70% et une teneur (% molaire) en unités trans -1,4 de la partie isoprénique comprise entre 10% et 50%, et plus généralement tout copolymère butadiène-styrène-isoprène ayant une Tg comprise entre - 20°C et - 70°C. [0052] Selon un mode de réalisation particulier, l'élastomère diénique est majoritairement (i.e., pour plus de 50 pce) un SBR, qu'il s'agisse d'un SBR préparé en émulsion ("ESBR") ou d'un SBR préparé en solution ("SSBR"), ou un coupage (mélange) SBR/BR, SBR/NR (ou SBR/IR), BR/NR (ou BR/IR), ou encore SBR/BR/NR (ou SBR/BR/IR). Dans le cas d'un élastomère SBR (ESBR ou SSBR), on utilise notamment un SBR ayant une teneur en styrène moyenne, par exemple comprise entre 20% et 35% en poids, ou une teneur en styrène élevée, par exemple de 35 à 45%, une teneur en liaisons vinyliques de la partie butadiénique comprise entre 15% et 70%, une teneur (% molaire) en liaisons trans-1,4 comprise entre 15% et 75% et une Tg comprise entre - 10°C et - 55°C ; un tel SBR peut être avantageusement utilisé en mélange avec un BR possédant de préférence plus de 90% (% molaire) de liaisons cis-1,4. [0053] Selon un autre mode de réalisation particulier, l'élastomère diénique est majoritairement (préférentiellement pour plus de 50 pce) un élastomère isoprénique. Par « élastomère isoprénique », on entend de manière connue un homopolymère ou un copolymère d'isoprène, en d'autres termes un élastomère diénique choisi dans le groupe constitué par le caoutchouc naturel (NR), les polyisoprènes de synthèse (IR), les différents copolymères d'isoprène et les mélanges de ces élastomères. Parmi les copolymères d'isoprène, on citera en particulier les copolymères d'isobutène-isoprène (caoutchouc - 10 - butyle - IIR), d'isoprène-styrène (SIR), d'isoprène-butadiène (BIR) ou d'isoprènebutadiène-styrène (SBIR). Cet élastomère isoprénique est de préférence du caoutchouc naturel ou un polyisoprène cis-1,4 de synthèse; parmi ces polyisoprènes de synthèse, sont utilisés de préférence des polyisoprènes ayant un taux (% molaire) de liaisons cis-1,4 supérieur à 90%, plus préférentiellement encore supérieur à 98%. [0054] Selon un autre mode préférentiel de réalisation de l'invention, le cordon de recreusage et/ou la gaine caoutchouteuse comprennent un coupage d'un (un ou plusieurs) élastomère diénique dit « à haute Tg » présentant une Tg comprise entre - 70°C et 0°C et d'un (un ou plusieurs) élastomère diénique dit « à basse Tg » comprise entre -110°C et - 80°C, plus préférentiellement entre -105°C et -90°C. L'élastomère à haute Tg est choisi de préférence dans le groupe constitué par les S-SBR, les E-SBR, le caoutchouc naturel, les polyisoprènes de synthèse (présentant un taux (% molaire) d'enchaînements cis-1,4 de préférence supérieur à 95%), les BIR, les SIR, les SBIR, et les mélanges de ces élastomères. L'élastomère à basse Tg comprend de préférence des unités butadiène selon un taux (% molaire) au moins égal à 70% ; il consiste de préférence en un polybutadiène (BR) présentant un taux (% molaire) d'enchaînements cis-1,4 supérieur à 90%. [0055] Selon un autre mode particulier de réalisation de l'invention, la composition du cordon de recreusage et/ou de la gaine caoutchouteuse comprend par exemple de 30 à 100 pce, en particulier de 50 à 100 pce, d'un élastomère à haute Tg en coupage avec 0 à 70 pce, en particulier de 0 à 50 pce, d'un élastomère à basse Tg ; selon un autre exemple, elle comporte pour la totalité des 100 pce un ou plusieurs SBR préparé(s) en solution ou en émulsion. [0056] Selon un autre mode particulier de réalisation de l'invention, l'élastomère diénique des compositions du cordonet/ou de la gaine comprend un coupage d'un BR (à 25 titre d'élastomère basse Tg) présentant un taux (% molaire) d'enchaînements cis-1,4 supérieur à 90%, avec un ou plusieurs S-SBR ou E-SBR (à titre d'élastomère(s) haute Tg). [0057] Les compositions formulées selon l'invention peuvent contenir un seul élastomère diénique ou un mélange de plusieurs élastomères diéniques, le ou les élastomères diéniques pouvant être utilisés en association avec tout type d'élastomère 30 synthétique autre que diénique, voire avec des polymères autres que des élastomères, par exemple des polymères thermoplastiques. [0058] Les élastomères peuvent avoir toute microstructure qui est fonction des conditions de polymérisation utilisées, notamment de la présence ou non d'un agent modifiant et/ou randomisant et des quantités d'agent modifiant et/ou randomisant employées. Les élastomères peuvent être par exemple à blocs, statistiques, séquences, microséquencés, et être préparés en dispersion ou en solution ; ils peuvent être couplés et/ou étoilés ou encore fonctionnalisés avec un agent de couplage et/ou d'étoilage ou de fonctionnalisation. Pour un couplage à du noir de carbone, on peut citer par exemple des groupes fonctionnels comprenant une liaison C-Sn ou des groupes fonctionnels aminés tels que benzophénone par exemple ; pour un couplage à une charge inorganique renforçante telle que silice, on peut citer par exemple des groupes fonctionnels silanol ou polysiloxane ayant une extrémité silanol (tels que décrits par exemple dans FR 2 740 778 ou US 6 013 718), des groupes alkoxysilanes (tels que décrits par exemple dans FR 2 765 882 ou US 5 977 238), des groupes alkoxysilane portant un groupement amine (tels que décrits par exemples dans US 2005/0203251, JP 2001158834, JP 2005232367, EP 1 457 501 Al, WO 09/133068), des groupes carboxyliques (tels que décrits par exemple dans WO 01/92402 ou US 6 815 473, WO 2004/096865 ou US 2006/0089445) ou encore des groupes polyéthers (tels que décrits par exemple dans EP 1 127 909 ou US 6 503 973). Comme autres exemples d'élastomères fonctionnalisés, on peut citer également des élastomères (tels que SBR, BR, NR ou IR) du type époxydés. [0059] Lorsque l'élastomère diénique est du caoutchouc naturel, celui-ci peut avoir subi un traitement ou une modification physique ou chimique directement sur son site de production ou encore ultérieurement avant ou pendant la préparation de la composition de caoutchouc. Ces opérations sont bien connues de l'homme de l'art et peuvent à titre d'exemple consister en un traitement enzymatique, modification chimique par adjonction de composés spécifiques. Charge A [0060] Pour la partie noire du cordon et la gaine caoutchouteuse, on peut utiliser tout type de charge renforçante connue pour ses capacités à renforcer une composition de caoutchouc utilisable pour la fabrication de bandes de roulement de pneumatiques, par exemple une charge organique tel que du noir de carbone, une charge inorganique renforçante telle que de la silice, ou encore un coupage de ces deux types de charge, notamment un coupage de noir de carbone et de silice. [0061] Comme noirs de carbone conviennent tous les noirs de carbone, notamment les noirs conventionnellement utilisés dans les bandes de roulement des pneumatiques (noirs dits de grade pneumatique). Parmi ces derniers, on citera plus particulièrement les noirs de carbone renforçants des séries 100, 200 ou 300 (grades ASTM), comme par exemple les noirs N115, N134, N234, N326, N330, N339, N347, N375, ou encore, selon les applications visées, les noirs de séries plus élevées (par exemple N660, N683, N772). Les - 12 - noirs de carbone pourraient être par exemple déjà incorporés à l'élastomère sous la forme d'un masterbatch (voir par exemple demandes WO 97/36724 ou WO 99/16600). [0062] Comme exemples de charges organiques autres que des noirs de carbone, on peut citer les charges organiques de polyvinylaromatique fonctionnalisé telles que décrites 5 dans les demandes WO-A-2006/069792 et WO-A-2006/069793. [0063] Par « charge inorganique renforçante », doit être entendu dans la présente demande, par définition, toute charge inorganique ou minérale (quelles que soient sa couleur et son origine (naturelle ou de synthèse), encore appelée charge « blanche », charge « claire » voire « charge non noire » ("non-black filler") par opposition au noir de 10 carbone, capable de renforcer à elle seule, sans autre moyen qu'un agent de couplage intermédiaire, une composition de caoutchouc destinée à la fabrication de pneumatiques, en d'autres termes apte à remplacer, dans sa fonction de renforcement, un noir de carbone conventionnel de grade pneumatique ; une telle charge se caractérise généralement, de manière connue, par la présence de groupes hydroxyle (-OH) à sa surface. 15 [0064] L'état physique sous lequel se présente la charge inorganique renforçante est indifférent, que ce soit sous forme de poudre, de microperles, de granulés, de billes ou toute autre forme densifiée appropriée. Bien entendu on entend également par charge inorganique renforçante des mélanges de différentes charges inorganiques renforçantes, en particulier de charges siliceuses et/ou alumineuses hautement dispersibles telles que 20 décrites ci-après. [0065] Comme charges inorganiques renforçantes conviennent notamment des charges minérales du type siliceuse, en particulier de la silice (SiO2), ou du type alumineuse, en particulier de l'alumine (A1203). La silice utilisée peut être toute silice renforçante connue de l'homme du métier, notamment toute silice précipitée ou pyrogénée présentant une 25 surface BET ainsi qu'une surface spécifique CTAB toutes deux inférieures à 450 m2/g, de préférence de 30 à 400 m2/g. A titres de silices précipitées hautement dispersibles (dites « HDS »), on citera par exemple les silices « Ultrasil » 7000 et « Ultrasil » 7005 de la société Degussa, les silices « Zeosil » 1165MP, 1135MP et 1115MP de la société Rhodia, la silice « Hi-Sil » EZ150G de la société PPG, les silices « Zeopol » 8715, 8745 et 8755 de 30 la Société Huber, les silices à haute surface spécifique telles que décrites dans la demande WO 03/16837. [0066] La charge inorganique renforçante utilisée, en particulier s'il s'agit de silice, a de préférence une surface BET comprise entre 45 et 400 m2/g, plus préférentiellement comprise entre 60 et 300 m2/g. - 13 - [0067] De manière préférentielle, pour la partie noire du cordon de recreusage, le taux de charge renforçante A total (noir de carbone et/ou charge inorganique renforçante telle que silice) est supérieur à 30 pce et préférentiellement compris entre 40 et 100 pce ; cela permet d'assurer au cordon une bonne résistance à la fissuration tout en conservant une 5 faible hystérèse. [0068] Pour la partie non noire du cordon, la charge A doit être une charge blanche à l'exclusion de tout noir de carbone. [0069] De façon préférentielle, pour la gaine caoutchouteuse, le taux de charge renforçante A' totale est inférieur à 10 pce, plus préférentiellement compris entre 2 et 5 10 pce. Cela permet d'assurer un bon comportement à cru de la gaine caoutchouteuse, sans conférer de résistance à la rupture notable. [0070] De manière préférentielle, la taille moyenne (en masse) des nanoparticules est comprise entre 20 et 200 nm, plus préférentiellement entre 20 et 150 nm. [0071] Pour coupler la charge inorganique renforçante à l'élastomère diénique, on utilise 15 de manière connue un agent de couplage (ou agent de liaison) au moins bifonctionnel destiné à assurer une connexion suffisante, de nature chimique et/ou physique, entre la charge inorganique (surface de ses particules) et l'élastomère diénique, en particulier des organosilanes ou des polyorganosiloxanes bifonctionnels. [0072] On utilise notamment des silanes polysulfurés, dits « symétriques » ou 20 « asymétriques » selon leur structure particulière, tels que décrits par exemple dans les demandes W003/002648 (ou US 2005/016651) et W003/002649 (ou US 2005/016650). [0073] Conviennent en particulier, sans que la définition ci-après soit limitative, des silanes polysulfurés dits « symétriques » répondant à la formule générale (I) suivante: (I) Z A Sx - A - Z , dans laquelle : 25 - x est un entier de 2 à 8 (de préférence de 2 à 5) ; - A est un radical hydrocarboné divalent (de préférence des groupements alkylène en Ci-C18 ou des groupements arylène en C6-C12, plus particulièrement des alkylènes en C1-C10, notamment en C1-C4, en particulier le propylène) ; - Z répond à l'une des formules ci-après : Ri Ri R2 -S i-R1 -S i-R2 -S R2 R2 R2 R2 30 dans lesquelles: - 14 - - les radicaux Rl, substitués ou non substitués, identiques ou différents entre eux, représentent un groupe alkyle en C1-C18, cycloalkyle en C5-C18 ou aryle en C6-C18 (de préférence des groupes alkyle en Ci-C6, cyclohexyle ou phényle, notamment des groupes alkyle en C1-C4, plus particulièrement le méthyle et/ou l'éthyle) ; - les radicaux R2, substitués ou non substitués, identiques ou différents entre eux, représentent un groupe alkoxyle en Ci-C18 ou cycloalkoxyle en C5-C18 (de préférence un groupe choisi parmi alkoxyles en C1-C8 et cycloalkoxyles en C5-C8, plus préférentiellement encore un groupe choisi parmi alkoxyles en C1-C4, en particulier méthoxyle et éthoxyle). [0074] A titre d'exemples de silanes polysulfurés, on citera plus particulièrement les polysulfures de bis(3-triméthoxysilylpropyl) ou de bis(3-triéthoxysilylpropyl). Parmi ces composés, on utilise en particulier le tétrasulfure de bis(3-triéthoxysilylpropyl), en abrégé TESPT, ou le disulfure de bis-(triéthoxysilylpropyle), en abrégé TESPD. On citera également à titre d'exemples préférentiels les polysulfures (notamment disulfures, trisulfures ou tétrasulfures) de bis-(monoalkoxyl(Ci-C4)-dialkyl(Ci-C4)silylpropyl), plus particulièrement le tétrasulfure de bis-monoéthoxydiméthylsilylpropyl tel que décrit dans la demande de brevet WO 02/083782 (ou US 2004/132880). [0075] A titre d'agent de couplage autre qu'alkoxy silane polysulfuré, on citera notamment des POS (polyorganosiloxanes) bifonctionnels ou encore des polysulfures d'hydroxysilane (R2 = OH dans la formule I ci-dessus) tels que décrits dans les demandes de brevet WO 02/30939 (ou US 6,774,255) et WO 02/31041 (ou US 2004/051210), ou encore des silanes ou POS porteurs de groupements fonctionnels azo-dicarbonyle, tels que décrits par exemple dans les demandes de brevet WO 2006/125532, WO 2006/125533, WO 2006/125534. [0076] Dans les compositions de cordon de recreusage selon un objet de l'invention, la teneur en agent de couplage est préférentiellement comprise entre 4 et 12 pce, plus préférentiellement entre 3 et 8 pce. [0077] L'homme du métier comprendra qu'à titre de charge équivalente de la charge inorganique renforçante décrite dans le présent paragraphe, pourrait être utilisée une charge renforçante d'une autre nature, notamment organique, dès lors que cette charge renforçante serait recouverte d'une couche inorganique telle que silice, ou bien comporterait à sa surface des sites fonctionnels, notamment hydroxyles, nécessitant l'utilisation d'un agent de couplage pour établir la liaison entre la charge et l'élastomère. Charge B - 15 - [0078] La gaine caoutchouteuse entourant le cordon de recreusage a pour seconde caractéristique de comporter, à titre de charge non renforçante (notée charge B), plus de 70 pce de microparticules dont la taille moyenne (en masse) est supérieure à 1 1.1.m. [0079] En dessous des minima ci-dessus, tant pour le taux que pour la taille des microparticules, l'effet technique visé n'est pas obtenu ; on observe alors une résistance à la fissuration trop forte de la gaine caoutchouteuse du cordon composite et un opérateur ne peut plus retirer sans outil particulier le cordon de recreusage de sa cavité. [0080] Le taux de microparticules est préférentiellement supérieur à 100 pce, plus préférentiellement compris entre 200 et 600 pce et leur taille médiane est de préférence comprise entre 1 et 200 i_tm, plus particulièrement entre 5 et 100 i_tm. Au-delà des maxima indiqués, tant pour le taux que pour la taille des microparticules, on s'expose à un risque de cohésion insuffisante en service de la gaine caoutchouteuse qui ne peut plus alors garantir en service un bon ancrage continu et homogène du cordon de recreusage dans la cavité de la bande de roulement. [0081] Pour toutes les raisons indiquées précédemment, le taux des microparticules est plus préférentiellement compris entre 300 et 500 pce, leur taille médiane est plus préférentiellement comprise entre 10 et 50 i_tm. [0082] Les charges non renforçantes utilisables comme charge B sont connues de l'homme du métier, on citera notamment : - carbonates de calcium naturels (craie) ou synthétiques, silicates naturels (kaolin, talc, mica), silices broyées, alumines, silicates, aluminosilicates ; - des composés biodégradables tels que polyester-amide, amidon, acide polylactique, des dérivés de la cellulose (par exemple acétate de cellulose, lignine). [0083] Plus préférentiellement, on utilise des microparticules de charge B choisies dans le groupe constitué par la craie, les carbonates de calcium synthétiques, le kaolin et les mélanges de tels composés. [0084] A titre d'exemples de telles charges B préférentielles et disponibles commercialement, on peut citer par exemple la craie vendue sous la dénomination « Omya BLS » par la société Omya, les kaolins vendus sous la dénomination « Polwhite KL » par 30 la société Imerys. Agent colorant [0085] Pour la mise en oeuvre de la partie non noire du cordon de recreusage, on peut utiliser tout type d'agent colorant connu de l'homme du métier, cet agent colorant pouvant - 16 - être organique ou inorganique, soluble ou non dans les compositions du cordon de recreusage. A titre d'exemple, on peut citer des colorants minéraux tels que par exemple des métaux en poudre, notamment du cuivre ou de l'aluminium en poudre, ou divers oxydes métalliques, notamment des silicates, des aluminates, des titanates, des oxydes ou hydroxydes de fer, des oxydes mixtes d'éléments métalliques différents tels que Co, Ni, AI, Zn. On peut citer également des pigments organiques tels que des indanthrones, des dikétopyrrolo-pyrroles ou des condensés diazo, des pigments organométalliques tels que des phtalocyanines. [0086] A titre d'exemple de pigment, on peut citer le MB50 Yellow 93 (société BASF) qui est un condensé diazo ou cromophtal avec une teneur en pigment jaune de l'ordre de 50% sur un substrat constitué d'une cire de polyéthylène ou d'un copolymère d'éthylène vinyl acétate. La granulométrie est inférieure à 3 mm. [0087] La couleur des compositions de la partie non noire peut ainsi varier dans une très large gamme, a titre d'exemple dans différentes teintes de rouge, orange, vert, jaune, bleu 15 ou encore de marron ou de gris. On peut également ne pas utiliser d'agent colorant, et choisir de garder la couleur d'origine de la charge renforçante, que cette dernière soit blanche ou colorée. Additifs divers [0088] Les compositions du cordon de recreusage et de la gaine caoutchouteuse peuvent 20 comporter également tout ou partie des additifs usuels habituellement utilisés dans les compositions d'élastomères destinées à la fabrication de pneumatiques, comme par exemple des pigments, des agents de protection tels que cires anti-ozone, anti-ozonants chimiques, anti-oxydants, des agents anti-fatigue, des résines renforçantes, des accepteurs (par exemple résine phénolique novolaque) ou des donneurs de méthylène (par exemple 25 HMT ou H3M) tels que décrits par exemple dans la demande WO 02/10269, un système de réticulation à base soit de soufre, soit de donneurs de soufre et/ou de peroxyde et/ou de bismaléimides, des accélérateurs de vulcanisation, des activateurs de vulcanisation. [0089] Le cordon de recreusage peut également contenir, en complément des agents de couplage, des activateurs de couplage, des agents de recouvrement des charges 30 inorganiques ou plus généralement des agents d'aide à la mise en oeuvre susceptibles de manière connue, grâce à une amélioration de la dispersion de la charge dans la matrice de caoutchouc et à un abaissement de la viscosité des compositions, d'améliorer leur faculté de mise en oeuvre à l'état cru, ces agents étant par exemple des silanes hydrolysables tels - 17 - que des alkylalkoxysilanes, des polyols, des polyéthers, des amines primaires, secondaires ou tertiaires, des polyorganosiloxanes hydroxyles ou hydrolysables. [0090] Le cordon de recreusage peut également comporter, à titre d'agent plastifiant préférentiel non aromatique ou très faiblement aromatique, au moins un composé choisi 5 dans le groupe constitué par les huiles naphténiques, paraffiniques, huiles MES, huiles TDAE, les plastifiants esters (par exemple les trioléates de glycérol), les résines hydrocarbonées présentant une haute Tg, de préférence supérieure à 30 °C, telles que décrites par exemple dans les demandes WO 2005/087859, WO 2006/061064 et WO 2007/017060, et les mélanges de tels composés. Le taux global d'un tel agent plastifiant 10 préférentiel est de préférence compris entre 10 et 100 pce, plus préférentiellement compris entre 20 et 80 pce, notamment dans un domaine de 10 à 50 pce. [0091] Parmi les résines plastifiantes hydrocarbonées ci-dessus (on rappelle que l'appellation « résine » est réservée par définition à un composé solide), on citera notamment les résines d'homo- ou copolymères d'alphapinène, betapinène, dipentène ou 15 polylimonène, coupe C5, par exemple de copolymère coupe C5/styrène ou de copolymère coupe C5/coupe C9, utilisables seules ou en combinaison avec des huiles plastifiantes comme par exemple des huiles MES ou TDAE. Description des Figures [0092] Les figures annexées illustrent des bandes de roulement comportant des cordons 20 de recreusage ainsi que plusieurs modes de réalisation de ceux-ci : - la figure 1 illustre la section d'une bande de roulement comportant des cordons de recreusage ; - la figure 2 présente une coupe d'un bloc de sculpture comportant un cordon composite à section droite en forme de U avec des moyens de signalement et des moyens de liaison ; 25 - les figures 3, 4, et 5 présentent des modes de réalisation de cordons composites à sections droites circulaires avec des moyens de signalement et des moyens de liaison. Exemples de réalisation de l'invention Fabrication des compositions du cordon de recreusage et de la gaine caoutchouteuse [0093] Les compositions du cordon de recreusage et de la gaine caoutchouteuse sont 30 fabriquées dans des mélangeurs appropriés, en utilisant deux phases de préparation successives bien connues de l'homme du métier : une première phase de travail ou malaxage thermomécanique (phase dite « non-productive ») à haute température, jusqu'à - 18 - une température maximale comprise entre 110°C et 190°C, de préférence entre 130°C et 180°C, suivie d'une seconde phase de travail mécanique (phase dite « productive ») jusqu'à une plus basse température, typiquement inférieure à 110°C, par exemple entre 40°C et 100°C, phase de finition au cours de laquelle est incorporé le système de réticulation. [0094] Le procédé pour préparer les compositions du cordon de recreusage et/ou de la gaine caoutchouteuse comporte par exemple au moins les étapes suivantes : - incorporer à un élastomère diénique, au cours d'une première étape (dite « non-productive »), le ou les charges, en malaxant thermomécaniquement le tout, en une ou plusieurs fois, jusqu'à atteindre une température maximale comprise entre 110°C et 190°C ; - refroidir l'ensemble à une température inférieure à 100°C ; - incorporer ensuite, au cours d'une seconde étape (dite « productive »), le système de réticulation ; - malaxer le tout jusqu'à une température maximale inférieure à 110°C. [0095] A titre d'exemple, la phase non-productive est conduite en une seule étape thermomécanique au cours de laquelle on introduit, dans un mélangeur approprié tel qu'un mélangeur interne usuel, dans un premier temps tous les constituants de base nécessaires (élastomère diénique, charges et agent de couplage si nécessaire, système de plastification), puis dans un deuxième temps, par exemple après une à deux minutes de malaxage, les autres additifs, éventuels agents de recouvrement ou de mise en oeuvre complémentaires, à l'exception du système de réticulation. La durée totale du malaxage, dans cette phase non-productive, est de préférence comprise entre 1 et 15 min. [0096] Après refroidissement du mélange ainsi obtenu, on incorpore alors dans un mélangeur externe tel qu'un mélangeur à cylindres, maintenu à basse température (par 25 exemple entre 40°C et 100°C), le système de réticulation. L'ensemble est alors mélangé (phase productive) pendant quelques minutes, par exemple entre 2 et 15 min. [0097] Le système de réticulation est préférentiellement un système de vulcanisation à base de soufre et d'un accélérateur. On peut utiliser tout composé susceptible d'agir comme accélérateur de vulcanisation des élastomères diéniques en présence de soufre, en 30 particulier ceux choisis dans le groupe constitué par disulfure de 2-mercaptobenzothiazyle (en abrégé "MBTS"), N-cyclohexyl-2-benzothiazyle sulfénamide (en abrégé "CBS"), N,Ndicyclohexyl-2-benzothiazyle sulfénamide (en abrégé "DCBS"), N-ter-buty1-2- benzothiazyle sulfénamide (en abrégé "TBBS"), N-ter-butyl-2-benzothiazyle sulfénimide - 19 - (en abrégé "TBSI") et les mélanges de ces composés. De préférence, on utilise un accélérateur primaire du type sulfénamide. [0098] A ce système de vulcanisation peuvent venir s'ajouter, incorporés au cours de la première phase non-productive et/ou au cours de la phase productive, divers accélérateurs 5 secondaires ou activateurs de vulcanisation connus tels que oxyde de zinc, acide stéarique, dérivés guanidiques (en particulier diphénylguanidine), etc.. Le taux de soufre est par exemple compris entre 0,5 et 3,0 pce, celui de l'accélérateur primaire entre 0,5 et 5,0 pce. [0099] Les compositions finales des deux parties noire et non noire du cordon de recreusage et de la gaine caoutchouteuse peuvent ensuite être calandrées, par exemple sous 10 la forme de feuilles ou de plaques. Ces produits intermédiaires sont ensuite extrudés en une ou plusieurs opérations et de préférence co-extrudées en une opération, pour donner la géométrie finale du cordon composite, adaptée à son incorporation dans une cavité d'une bande de roulement de bandage pneumatique. Les cordons composites peuvent alors être enroulés autour de bobines. 15 [00100] Les cordons composites précédemment décrits sont utilisables pour être disposés dans toute cavité interne de bande de roulement de bandages pneumatiques pour véhicule automobile tel qu'un véhicule de type deux roues, tourisme ou industriel. Cordons composites de recreusage [00101] Sur les figures, on a représenté des axes X, Y, Z orthogonaux entre eux 20 correspondant aux orientations habituelles circonférentielle (X), axiale (Y) et radiale (Z) d'un pneumatique. [00102] La figure 1 illuste, vue en coupe, une bande de roulement 4 avec un surface de contact avec le sol 6 et qui comprend en outre plusieurs joncs ou cordons 8 qui sont en l'espèce au nombre de cinq, ce nombre n'étant pas limitatif. Les joncs ont chacun une 25 forme filaire, à section transversale circulaire comme c'est le cas aux figures 1 et 3-5. La section peut aussi être carrée ou en forme de U comme à la figure 2. Les joncs sont noyés dans la bande de roulement et s'étendent à distance des deux faces principales externe et interne de la bande. Chaque jonc forme un cercle coaxial au pneumatique et s'étend dans un plan perpendiculaire à l'axe de rotation du bandage pneumatique. Les joncs sont réalisés 30 individuellement, préalablement et séparément du la bande de roulement 4, puis enroulés sur des bobines qui sont ensuite amenées sur une machine d'insertion des joncs dans la bande de roulement crue. Une telle machine est décrite dans la demande WO 2011/141699 Al. - 20 - [00103] La figure 2 présente une vue en coupe d'un élément de sculpture 7 d'une bande de roulement avec un mode de réalisation préférentiel d'un cordon composite de recreusage. [00104] Ce cordon composite de recreusage est disposé dans la bande de roulement 4 à 5 une hauteur radiale appropriée pour pouvoir lors de l'extraction du cordon composite créer une rainure de recreusage usuelle. [00105] Le cordon composite de recreusage est en forme générale de U. Il comporte trois parties, des moyens de liaison 85, constitués par une gaine caoutchouteuse telle que précédemment décrite, dont la section droite est en forme de U, une partie noire 87 du 10 cordon de recreusage et une partie non noire 83 du cordon de recreusage. La partie noire 87 est disposée radialement extérieurement relativement à la partie non noire 83. La gaine caoutchouteuse 85 constitue les moyens de liaison du cordon composite de recreusage et la partie non noire 83 constitue les moyens de signalement. [00106] L'extrémité radialement extérieure des moyens de liaison, la gaine 15 caoutchouteuse, est décalée radialement extérieurement relativement à l'extrémite radialement extérieure de la partie non noire, les moyens de signalement, du cordon composite. Le décalage d est indiqué sur la figure ce décalage est de préférence de l'ordre de 1 à 2 mm. Ce décalage permet de garantir que, lorsque les moyens de signalement apparaîterront lors de l'usure de la bande de roulement, l'ensemble du cordon de 20 recreusage pourra être extrait sans difficulté par un opérateur. Tous les éventuels non-uniformités initiales ou acquises lors de l'usure pourront ainsi être absorbés. La hauteur des deux branches du U est de l'ordre de 5 à 12 mm et la distance entre le haut des deux branches du U est aussi de l'ordre de 5 à 12 mm. L'épaisseur de la gaine 85 est de l'ordre de 0,3 à 1,5 mm et de préférence comprise entre 0, 5 et 1,0 mm. 25 [00107] La figure 3 présente une vue en coupe d'un premier mode de réalisation d'un cordon composite de recreusage 80 à section circulaire. Ce cordon composite comporte une partie non noire 83 , une partie noire 84 disposée radialement extérieurement relativement à la partie noire et une gaine 84. La gaine 84 entoure complètement le cordon de recreusage 83. Le diamètre du cordon de recreusage 83 et 87 est de l'ordre de 3 à 10 30 mm et l'épaisseur de la gaine 84 est comprise entre 0,3 et 1,5 mm, de préférence entre 0,5 et 1,0 mm. [00108] La figure 4 présente un deuxième mode de réalisation d'un cordon composite 81 à section sensiblement circulaire. Dans ce mode de réalisation, la gaine 85, en une seule partie, n'entoure pas complètement le cordon de recreusage 83 et 87 mais laisse libre une - 21 - zone 88 de la périphérie de la partie noire 87. La zone 88 s'étend axialement sur tout ou partie de la longueur du cordon composite 81. En conséquence, après insertion du cordon composite dans une cavité de bande de roulement, cette partie 87 sera en contact direct avec le mélange adjacent de la bande de roulement et pourra être fortement lié à ce mélange par interdiffusion et covulcanisation. Cela renforce l'endurance de la liaison entre le cordon composite et le mélange de la bande de roulement en service. [00109] La figure 5 présente un cordon composite 82 à section sensiblement circulaire. La gaine 86 de ce cordon de recreusage 83 et 87 est en deux parties qui n'entourent pas complètement le cordon de recreusage et laissent libres deux zones 89 et 90. Les deux zones 89 et 90 s'étendent axialement sur tout ou partie du cordon composite 82. Comme dans le cas du cordon composite 81, les deux zones libres renforcent l'endurance en service de la liaison entre le cordon composite et le mélange de la bande de roulement. Les deux zones 89 et 90 sont de préférence axialement opposées. [00110] Aux figures 3 à 5, le décalage d entre l'es extrémités radiales des gaines 15 caoutchouteuses et des parties noires des cordons de recreusage sont indiquées. [00111] Toute combinaison axiale et circulaire des zones libres 88, 89 et 90 est bien entendu possible. D'autres formes de section droites des cordons sont aussi possibles. Fabrication d'une bande de roulement avec cordon composite [00112] Selon un premier mode de réalisation connu en soi, on réalise une bande de 20 roulement avec cordon composite incorporé dans une ou plusieurs cavités par co-extrusion. On extrude donc conjointement les cordons et la bande de roulement dans laquelle ils sont noyés. [00113] Selon un second mode de réalisation tel que décrit dans le document WO 2011/141669 Al : 25 - on extrude une bande de gomme ; - on forme au moins un sillon dans la bande ; - on fournit au moins un cordon composite à partir d'une bobine ; et - on insère le cordon composite dans le ou chaque sillon. [00114] Les cordons sont réalisés comme précédemment indiqué en préalable à la 30 formation de la bande de gomme et séparément de cette dernière. Il suffit alors de les disposer dans le sillon et de refermer ce dernier. On enfouit donc les cordons dans la gomme suite à sa mise en forme. Ce procédé limite la quantité de rebuts pour défaut de - 22 - fabrication en raison du fait qu'il permet de s'affranchir des étapes de stabilisation du procédé au lancement de chaque série de fabrication. Essais [00115] Des cordons composites de recreusage ont été réalisés et incorporés dans des bandes de roulement de bandages pneumatiques comme décrit ci-dessus. Les formulations des deux parties noire et non noir du cordon de recreusage et de la gaine caoutchouteuse sont données dans le tableau 1. Les quantités sont exprimées en parties pour 100 parties en poids d'élastomère (pce). Tableau 1 Partie noire Partie non noire Gaine C1 C2 G1 NR (1) 100 100 100 Charge A (2) 50 50 Agent de couplage (3) 5 5 Charge B (4) 400 Charge A' (5) 3 huile plastifiante (6) 50 Colorant (7) 2 antioxydant (8) 2 2 2 acide stéarique (9) 2,5 2,5 2 oxyde de zinc (10) 2,7 2,7 3 accélérateur (11) 1,8 1,8 0,9 Soufre 1,8 1,8 1,5 (1) Caoutchouc naturel ; (2) Charge A : silice « Zeosil 1165MP » de la société Rhodia, type « HD » ; (3) Agent de couplage TESPT (« Si69 » de la société Degussa) ; (4) Charge B : craie, marque « Omya BLS » de la société Omya ; (5) Charge A : noir de carbone N330 (grade ASTM - société Degussa) ; (6) huile TDAE (« Vivatec 500 » de la société Hansen & Rosenthal) ; (7) pigment cromophtal MB50 Yellow 93 (société BASF) (8) N-1,3-diméthylbutyl-N-phénylparaphénylène diamine (Santoflex 6- PPD de la société Flexsys) ; (9) Oxyde de zinc (grade industriel - société Umicore) ; - 23 - (10) diphénylguanidine (« Perkacit DPG » de la société Flexsys) ; (11) N-cyclohexyl-2-benzothiazyl-sulfénamide (« Santocure CBS » de la société Flexsys). [00116] La partie non noire du cordon de recreusage présente, compte tenu 5 du fait que la composition sans noir de carbone de la partie noire était légèrement bleutée, avec ce pigment jaune un couleur verte. Tableau 2 C1/C2 G1 MA10 (MPa) 4 7 4 1 Contrainte rupture (MPa) 25,6 4 0 Déformation rupture (%) 650 680 [00117] Les matériaux de gaine G1 et de cordon de recreusage Cl et C2 présentent des 10 rigidités à faible déformation (10%) comparables ainsi que des allongement ruptures aussi comparables. En revanche le matériau de la gaine G1 a une contrainte rupture très nettement plus faible que celle du matériau du coeur Cl. C'est ce qui permet au cordon de recreusage d'être extrait manuellement sans outillage particulier. [00118] Des bandages pneumatiques pour véhicule poids lourd de dimension 315/70 R 15 22.5 ont été réalisés comportant dans des cavités circonférentielles de leur bande de roulement des cordons composites de géométrie en forme de U similaire au cordon de la figure 2 de hauteur et de largeur de l'ordre de 8 mm avec une gaine d'épaisseur environ 0,8 mm, correspondant aux compositions C1-C2 et Gl. Les cavités ont été formées dans la bande de roulement et les cordons ont été introduits dans celles-ci à cru selon le procédé 20 précédemment décrit. Les cordons étaient disposés au même niveau de la bande de roulement que les zones destinées à être recreusées de façon usuelle avec la partie non noire du cordon composite disposée radialement le plus intérieurement. [00119] Les mêmes bandages pneumatiques comportaient aussi dans d'autres cavités similaires de la bande de roulement un cordon composé seulement d'un mélange 25 caoutchouteux similaire à celui de la gaine du cordon composite selon l'invention. [00120] Ces bandages pneumatiques ont subi tout d'abord pendant 2 000 km un test sur volant sollicitant pour la bande de roulement où l'on alterne des roulages à fortes charge et dérive avec des roulages ligne droite à forte charge. Les bandages pneumatiques et leurs bandes de roulement ont bien résisté. - 24 - [00121] Les bandes de roulement des bandages pneumatiques ont ensuite été rabotées, c'est-à-dire que la bande de roulement a été usinée pour faire diminuer son épaisseur jusqu'à faire apparaître les gaines des cordons de recreusage. Les bandages pneumatiques ont ensuite subi des tests de comportement sur des pistes à l'état sec ainsi que sur des pistes revêtues d'une épaisseur d'eau. [00122] Ces tests ont consisté en des roulages de quelques dizaines de km à vitesse normale de 90 km/h puis à vitesse limite de 125 km/h sur un circuit à l'état sec. Ensuite, les bandages pneumatiques ont été testés sur un circuit comportant de nombreux virages et revêtu d'eau pour vérifier si l'eau ne vient pas altérer la tenue du cordon dans la cavité. [00123] Lors de tous ces essais, les cordons composites caoutchouteux selon l'invention sont restés en place dans leurs cavités. Leur ancrage a été suffisant pour éviter tout mouvement relatif entre les cordons et le matériau adjacent de la bande de roulement avant et après rabotage des bandes de roulement. Dès l'apparition de la partie non noire des cordons de recreusage, les cordons ont pu être enlevés manuellement sans outillage spécifique et en une seule fois. Les rainures ainsi créées dans la bande de roulement ont été propres. [00124] En revanche, les cordons caoutchouteux constitués seulement d'un mélange similaire à celui de la gaine du cordon composite selon l'invention n'ont pas supporté les tests effectués après le rabotage de la bande de roulement. Des morceaux de tailles variées 20 ont progressivement été arrachés et d'autres sont restés accrochés dans leurs cavités. [00125] Les cordons composites de recreusage selon l'invention ont ainsi l'avantage de permettre une bonne maîtrise de leur géométrie avant et après la confection du bandage pneumatique, de redonner une apparence propre de la sculpture après leur extraction, d'avoir une grande facilité de réalisation industrielle et de permettre l'absorption de toutes 25 non-uniformités initiales ou acquises des bandes de roulement.