La présente invention concerne un lit médicalisé. Les lits de ce genre comportent un châssis sur roulettes portant un sommier réglable en hauteur grâce à un dispositif de levage à vérin électrique généralement constitué par un mécanisme à croisillons comprenant un croisillon intérieur et un croisillon extérieur dont les extrémités sont reliées d'une part au châssis et d'autre part à un cadre de sommier définissant le contour du sommier. En outre, les lits de ce genre comportent en général des équipements auxiliaires tels que par exemple des dispositifs permettant d'incliner le dossier du lit, de soulever les jambes de l'utilisateur, des barrières qui peuvent être abaissées, et une potence qui aide l'utilisateur à se redresser. Le dispositif de levage à croisillons doit ainsi être capable de soulever un poids d'environ 170 kg à partir d'une position basse repliée vers une position haute déployée. La plage de hauteur réglable correspond en général à environ 50 cm. Selon les normes actuellement en vigueur et compté sans matelas, la hauteur maximale doit correspondre à au moins 80 cm pour soulager la tâche au personnel soignant lorsqu'il est obligé de soulever un patient. La plage de déplacement vertical est alors pour ce genre de lit équipé d'un dispositif de levage à croisillons limitée à environ 50 cm. Cela est conditionné par la structure même de ce dispositif de levage qui ne permet pas de replier les croisillons trop près d'un plan horizontal puisque le vérin électrique utilisé ne serait pas en mesure d'amorcer le déploiement des croisillons. Par conséquent, les croisillons forment toujours un angle non négligeable lorsqu'ils sont entièrement repliés, ce qui entraîne une perte correspondante du déplacement possible du sommier vers le bas. Pour cette raison, la hauteur minimale des lits médicalisés avec un tel dispositif de levage est en général limitée à 30 cm. Or, il est souvent souhaitable de pouvoir abaisser le lit encore plus afin de limiter le risque de chutes pour des personnes qui s'orientent mal 5 dans l'espace, comme par exemple les patients souffrant de la maladie d' Alzheimer. Le but de l'invention est de proposer un lit médicalisé du type pourvu d'un dispositif de levage à croisillons qui permet d'abaisser la hauteur minimale du lit d'environ 10 cm supplémentaires, tout en 10 gardant une hauteur maximale selon les normes en vigueur. L'objet de l'invention est un lit médicalisé comportant un châssis globalement rectangulaire composé de deux longerons et de deux traverses reliant les longerons l'un à l'autre, et un sommier porté par le châssis par l'intermédiaire d'un dispositif de levage à croisillons 15 comportant un croisillon intérieur disposé à l'intérieur d'un croisillon extérieur, le croisillon intérieur étant latéralement des deux côtés relié au croisillon extérieur par une articulation centrale respective, ledit dispositif de levage comprenant en outre un vérin dont l'une des extrémités est articulée sur une desdites traverses du châssis, l'extrémité 20 opposée de poussée du vérin étant reliée à une traverse d'actionnement fixée sur le croisillon extérieur, caractérisé en ce qu'un mécanisme de transmission à rampe courbe et à galet est disposé entre ladite extrémité de poussée du vérin et ladite traverse d'actionnement. Selon d'autres caractéristiques de l'invention : 25 - ladite rampe courbe est à une partie avant reliée à ladite extrémité de poussée du vérin par une articulation et est à une extrémité arrière fixée à un axe horizontal monté rotatif sur le croisillon intérieur, ledit galet étant porté par ladite traverse d' actionnement ; - ledit axe rotatif est relié au croisillon intérieur par l'intermédiaire de pattes fixées à celui-ci et dirigées vers le bas, et ledit galet est porté par ladite traverse d'actionnement par l'intermédiaire de pattes fixées sous celle-ci et dirigées vers le bas ; - lorsque les croisillons intérieur et extérieur sont dans une position entièrement repliée vers le bas, le galet repose sur une partie initiale de la rampe courbe, ladite partie initiale s'étendant dans cette position sensiblement horizontalement, et la rampe courbe forme ensuite une courbure dirigée vers le haut ; - le rayon de courbure de la rampe courbe est d'environ 140 mm ; - ladite articulation entre la rampe courbe et l'extrémité de poussée du vérin est placée plus haut que ledit axe rotatif lorsque les croisillons intérieur et extérieur sont dans une position entièrement repliée vers le bas ; et - ladite rampe courbe est formée sur deux éléments identiques s'étendant parallèlement et reliés l'un à l'autre par une tige de liaison, un galet respectif étant disposé en contact avec la rampe courbe de chaque élément.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre d'un mode de réalisation non limitatif de l'invention, en référence aux figures annexées dans lesquelles : - la figure 1 est une vue en perspective d'un lit médicalisé dans sa position extrême haute (H''x) et qui comporte un mécanisme de 25 transmission à rampe courbe et à galet selon l'invention; - la figure 2 est une vue en perspective du lit médicalisé de la figure 1 dans sa position extrême basse (H.;.), - la figure 3 est une vue en perspective du châssis du lit médicalisé des figures 1 et 2 montrant plus en détail le mécanisme de transmission à rampe courbe et à galet selon l'invention dans sa position initiale, avant 5 déploiement des croisillons ; - la figure 4 est une vue en perspective montrant le mécanisme de transmission à rampe courbe et à galet selon l'invention dans sa position finale, après déploiement des croisillons ; - la figure 5 est une vue latérale montrant l'élément formant rampe 10 courbe selon l'invention ; et - la figure 6A est une vue partielle en perspective montrant la position relative de la rampe courbe et du galet selon l'invention dans leur position initiale, avant déploiement des croisillons ; - la figure 6B est une vue partielle en perspective montrant la 15 position relative de la rampe courbe et du galet selon l'invention dans une position intermédiaire, pendant le déploiement des croisillons ; et - la figure 6C est une vue partielle en perspective montrant la position relative de la rampe courbe et du galet selon l'invention dans leur position finale, après déploiement complet des croisillons. 20 Dans les figures, les éléments identiques ou équivalents porteront les mêmes signes de référence. La figure 1 est une vue générale d'un lit médicalisé 1 dans sa position la plus haute. Ce lit comporte un châssis 2 portant un sommier 3 dont la hauteur est rendue réglable entre une hauteur minimale (1-1',i,i) et 25 une hauteur maximale (H''x) grâce à un dispositif de levage à croisillons 4 reliant le châssis 2 à un cadre de sommier 5.
Le lit comporte en outre un pied de lit 6 et une tête de lit 7 constitués par des panneaux accrochés aux extrémités opposés du cadre de sommier 5. La figure 1 illustre un lit pourvu de barrières latérales 8, 9, et d'une potence 10 qui constituent des dispositifs auxiliaires couramment utilisés sur les lits médicalisés. Le châssis 2 est sous forme d'un rectangle fermé composé d'un premier longeron 11 et d'un deuxième longeron 12, et d'une première traverse 13 et d'une deuxième traverse 14 reliant les premier et deuxième longerons 11, 12 l'un à l'autre à proximité de leurs extrémités respectives. Des roulettes 2' orientables et verrouillables sont disposées à proximité de chaque angle du rectangle formé par le châssis 2. Le dispositif de levage 4 comporte deux croisillons, un croisillon intérieur Cl et un croisillon extérieur C2, formés par deux paires de barres longitudinales croisées 15 disposées à l'intérieur du rectangle du châssis, près des longerons respectifs 11, 12. De chaque côté, deux barres 15 des croisillons intérieur et extérieur Cl, C2 sont reliées l'une à l'autre dans une zone centrale par une articulation 16. Les barres 15 du croisillon intérieur Cl sont à l'une de leurs extrémités reliées l'une à l'autre par une tige transversale 18a faisant saillie des deux côtés et portant des axes 18' pour être articulée sur le cadre de sommier 5. Les barres 15 du croisillon intérieur Cl sont à leur extrémité opposée reliées l'une à l'autre par une tige transversale 18b faisant saillie des deux côtés pour coopérer avec des organes de guidage 19 prévus sur la face intérieure du châssis 2. Les barres 15 du croisillon extérieur C2 sont à l'une de leurs extrémités reliées l'une à l'autre par une tige transversale 19a faisant saillie des deux côtés pour coopérer avec des organes de guidage 20 prévus sur la face inférieure du cadre de sommier. Les barres 15 du croisillon extérieur C2 sont à leur extrémité opposée reliées l'une à l'autre par une tige transversale 19b et sont à leur face extérieure articulées sur le châssis 2 par des axes 19'. Une traverse d'actionnement 22 est fixée sur la face supérieure du croisillon extérieur C2, au-dessus de l'articulation 16, pour coopérer avec un vérin électrique 23 utilisé de manière classique pour ouvrir les deux croisillons afin de déplacer le sommier 3 de la position la plus basse illustrée à la figure 2 jusqu'à la position la plus haute illustrée à la figure 1. Dans ce but, l'extrémité de poussée du vérin 23 agit sur la traverse d'actionnement 22, alors que l'extrémité opposée du vérin 23 est articulée sur la deuxième traverse 14 du châssis. Le réglage de la hauteur du lit est effectué en appuyant sur les 15 boutons d'un clavier de commande 24 accessible à l'utilisateur. Selon l'invention, le lit médicalisé comporte en outre un dispositif qui permet d'abaisser davantage le niveau du sommier lorsqu'il se trouve dans sa position basse. Ce dispositif est constitué par un mécanisme de transmission 25 à 20 rampe courbe 26 et à galet 27. Ce mécanisme 25 est disposé entre une extrémité de poussée du vérin électrique 23 et la traverse d'actionnement 22. Le galet 27 est porté par la traverse d'actionnement 22 et prend appui contre la rampe courbe 26 pour la suivre pendant le réglage de la hauteur du lit. 25 La rampe courbe 26 est à une partie avant reliée à l'extrémité de poussée du vérin 23 par une articulation 28. A son extrémité arrière, la rampe courbe est fixée à un axe horizontal 29 monté rotatif entre les barres 15 du croisillon intérieur Cl. Plus précisément, l'axe rotatif 29 est relié au croisillon intérieur Cl par l'intermédiaire de pattes 30 fixées sur le côté intérieur du croisillon intérieur Cl et dirigées vers le bas. Le galet 27 est porté par la traverse d'actionnement 22 par 5 l'intermédiaire de pattes 31 fixées sous la traverse et dirigées vers le bas. Lorsque les croisillons intérieur Cl et extérieur C2 sont dans une position entièrement repliée, le galet 27 repose sur une partie initiale de la rampe courbe 26 qui dans cette position s'étend sensiblement horizontalement, et la rampe courbe 26 forme ensuite une courbure 10 dirigée vers le haut. Le rayon de cette courbure est de préférence d'environ 140 mm. L'articulation 28 entre l'extrémité de poussée du vérin 23 et la rampe courbe 26 est placé plus haut que l'axe rotatif 29 (voir figure 5) de sorte qu'au début de la poussée du vérin (voir figure 6A) pour déployer 15 les croisillons Cl et C2, le galet 27 sera repoussé pratiquement verticalement vers le haut par la rampe courbe 26 pour ensuite suivre la rampe courbe 26 jusqu'à la position extrême en haut de la rampe courbe (voir figure 6C). De cette manière, la même poussée peut être exercée du début 20 (figure 6A) jusqu'à la fin (figure 6C) du déplacement du galet 27 le long de la rampe courbe 26. Dans le mode de réalisation montré sur les figures, la rampe courbe 26 est formée par deux éléments identiques s'étendant parallèlement l'un à l'autre et relié l'un à l'autre par une tige de liaison 25 32. La rampe courbe 26 sur chaque élément est disposée en regard d'un galet respectif 27. De cette manière, les forces sont mieux réparties en largeur et l'équilibre du mécanisme est amélioré.