L'invention concerne le domaine de la sécurité des personnes lors de manutention de charges vers une plateforme. Elle concerne plus particulièrement une barrière-écluse destinée en particulier à assurer la sécurité des personnes dans 5 une zone d'accès d'une charge. Dans l'industrie viticole, le moût doit être versé dans un pressoir. En venant de la récolte, il est déposé par un chariot élévateur sur une passerelle. De là, des opérateurs le reprennent pour le verser dans le pressoir. Il est nécessaire 10 d'assurer la sécurité de ces opérateurs, notamment de garantir qu'ils ne puissent pas tomber par l'endroit de l'accès du chariot élévateur. Il existe bien des barrières-écluse, encore appelés sas de sécurité, délimitant une zone de charge ou de décharge n'est 15 accessible que d'un seul côté. En permanence l'un des deux côtés est fermé, de sorte que quand l'ouverture d'accès du chariot élévateur est ouverte, ladite zone est inaccessible par les opérateurs, qui ne peuvent donc pas y tomber, et cette zone ne devient accessible que quand ladite ouverture est fermée. 20 Le document FR2 495 683 présente une barrière mobile en rotation autour d'un axe horizontal, de sorte que par un basculement on peut fermer un côté ou l'autre d'un sas. Les deux autre côtés du sas sont fermés en permanence. Cette solution présente l'inconvénient d'un grand encombrement en hauteur, et 25 elle ne propose aucune solution pour équiper une passerelle, puisqu'une telle solution implantée sur une passerelle bloquerait le passage en permancence. Le document FR2 639 062 présente une solution d'un sas en forme de paralléllépipède, les deux ouvertures opposées étant 30 fermées par un rideau qu'on peut tirer d'un côté ou de l'autre selon le côté qu'on veut ouvrir. Là l'encombrement vertical est moindre, mais toute la surface de la zone délimitée encombre le sol en permanence devant l'ouverture d'accès. Par ailleurs le glissement d'un rideau dans une glissière avec des angles 35 présente des risques de blocage, et sa fabrication est complexe.
De plus, aucune solution n'est proposée pour équiper une passerelle. L'objet de la présente invention est de résoudre au moins en partie les inconvénients précités, et de proposer une 5 barrière-écluse peu encombrante, simple de fabrication et fiable en utilisation, notamment sur une passerelle. A cet effet la présente invention propose une barrière-écluse destinée à équiper une passerelle de manutention de charges et de circulation pour opérateurs, comprenant un 10 portique définissant une ouverture d'accès, un garde-corps apte à se déployer vers une position fermée devant ladite ouverture d'accès de sorte à empêcher la chute d'opérateurs par ladite ouverture d'accès et apte à se replier vers une position ouverte de sorte à permettre l'arrivée d'une charge, et au moins une 15 barrière de circulation apte à se déployer sur la largeur de ladite passerelle de sorte à empêcher des opérateurs d'accéder à une zone de danger prédéfinie, correspondant à une zone à risques pendant les périodes d'ouverture dudit garde-corps et apte à se replier de sorte à libérer la circulation sur ladite 20 passerelle dans ladite zone de danger. Cette barrière-écluse est particulière en ce qu'elle comprend un moyen de traction souple, de type câble ou chaîne et un moyen de renvoi dudit moyen de traction souple, de type poulie ou pignon de renvoi, configurés de sorte à lier un repli de la barrière de circulation à un 25 déploiement du garde-corps et un repli du garde-corps à un déploiement de la barrière de circulation et en ce que ladite barrière de circulation comporte un pied et deux lisses articulés entre eux de sorte qu'en position de repli de la barrière de circulation ladite barrière de circulation est 30 disposée substantiellement dans le plan dudit portique. Ainsi la zone de danger est complètement sécurisée quand les barrières de circulation sont déployées, et la passerelle est complètement libérée et accessible quand les barrières de circulation sont repliées. 35 Selon d'autres caractéristiques : - ledit garde-corps est fixé par son extrémité inférieure de manière coulissante audit portique, et par son extrémité supérieure de manière articulée par une articulation à des biellettes, elles-mêmes fixées de manière articulée à l'extrémité haute du portique, de sorte qu'un coulissement de l'extrémité basse dudit garde-corps vers le haut du portique produit un repli en position haute de ladite barrière, ladite articulation se trouvant positionnée en position de repli au moins au niveau haut du portique, vers l'extérieur par rapport à la zone de circulation pour opérateurs ; de cette façon, le garde-corps replié n'occupe aucun espace utile au niveau de la passerelle, et libère complètement le passage d'une charge par le portique, - ladite barrière-écluse peut être configurée de sorte qu'en position de repli du garde-corps ladite articulation est disposée sensiblement au niveau du haut du portique, de sorte que le garde-corps est, en position de repli, sensiblement horizontal ; de cette façon, le garde-corps replié n'occupe aucun espace au-dessus du portique, ce qui permet de disposer la barrière-écluse selon l'invention dans un espace de faible hauteur, - ledit moyen de traction souple peut être attaché par une de ses extrémités au pied de ladite barrière de circulation, et par l'autre de ses extrémités au garde-corps en un point proche de son extrémité basse, et ledit moyen de renvoi au niveau du sommet dudit portique ; cela constitue une disposition simple et efficace, facile à fabriquer et à maintenir en état, - ladite barrière-écluse peut comprendre un moyen de verrouillage de ladite barrière-écluse en position fermée dudit garde-corps ; cela permet de garantir que celui-ci ne se replie pas pendant que des opérateurs se trouvent dans la zone de danger, - ledit moyen de verrouillage peut être un pêne de verrouillage destiné à s'engager dans un montant dudit portique, - ladite barrière-écluse peut comprendre un moyen de rappel de ladite barrière-écluse vers la position fermée de ladite barrière de circulation, en particulier un ressort d'écartement de la barrière de circulation par rapport audit portique ; une telle disposition permet de rendre évident un verrouillage défectueux, en empêchant que les barrières de circulation restent en position repliée si le verrou n'est pas correctement en place, - ladite barrière-écluse peut comprendre deux barrières de circulation, chacune étant reliée audit garde-coprs par un moyen de traction souple distinct, lesdites barrières de circulation et ledit garde-corps étant configurés de sorte qu'en position déployée le poids cumulé des deux barrières de circulation suffise à maintenir en position haute ledit garde-corps ; les deux barrières de circulation sont alors disposées de part et d'autre de ladite zone de danger, et en interdisent l'accès ; leur poids suffit à les maintenir en position déployée, ce qui garantit l'ouverture du portique pour l'arrivée de la charge, ainsi que la protection des opérateurs par rapport à la zone de danger, - lesdites barrières de circulation et ledit garde- corps peuvent être configurés de sorte qu'en soulevant une des deux barrières de circulation le garde-corps se déploie, et entraîne le repli de la deuxième barrière de circulation ; de cette façon, l'opérateur peut replier les deux barrières de circulation en agissant sur la seule barrière de circulation se trouvant du même côté de la zone de danger que lui L'avantage découlant de la présente invention consiste en ce que la passerelle est complètement libérée quand le garde-corps est déployé, et ceci avec des moyens simples et efficaces, 35 sans moteur ni transmission autre qu'un câble et une poulie (ou deux le cas échéant). L'encombrement de la barrière-écluse est très limité, en particulier dans certains modes de réalisation, permettant de l'implanter dans des situations où très peu de place est disponible. Elle est particulièrement adaptée à des passerelles disposées pour recevoir des barriques de moût par un chariot élévateur, en vue de les verser dans le pressoir situé de l'autre côté de la passerelle. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui va suivre se 10 rapportant à un exemple de réalisation donné à titre indicatif et non limitatif. La compréhension de cette description sera facilitée en se référant aux dessins joints, dans lesquels : - la figure 1 représente une vue avant en perspective 15 d'une barrière-écluse selon l'invention en position barrière de circulation déployée; - la figure 2 représente une vue avant en perspective de la barrière-écluse de la fig. 1 en position intermédiaire ; - la figure 3 représente une vue avant en perspective 20 de la barrière-écluse de la fig. 1 en position garde-corps déployé ; - la figure 4 représente en vue arrière un détail du dispositif de verrouillage de la barrière écluse de la fig. 1, foncet démonté pour faire apparaître la serrurerie ; 25 - la figure 5 représente en vue de côté le détail de la fig. 4 ; - la figure 6 représente en vue arrière une vue d'ensemble du dispositif de verrouillage de la barrière écluse de la fig. 1, foncet démonté. 30 Tel que représenté dans les figures 1 à 6 du dessin ci- joint, la présente invention concerne une barrière-écluse 1, comprenant un portique 2, deux barrières de circulation 3, et un garde-corps 4. Les deux barrières de circulation 3 comportent chacune un pied 5, et deux lisses 6 attachées de manière 35 articulée, à la fois au pied 5 et au portique 2, de sorte que lesdites barrières de circulation 3 peuvent se replier dans le plan du portique 2 par un simple levage des pieds 5. Pour effectuer un tel levage, l'opérateur saisit un des pieds 5, et le soulève jusqu'à le plaquer contre le portique 2 (voir fig. 3). Le point bas du garde-corps 4 est fixé au portique 2 par deux attaches glissantes 7, une de chaque côté du portique 2, permettant à l'extrémité basse du garde-corps 4 de pouvoir glisser le long du portique 2, jusqu'à son sommet. L'extrémité haute du garde-corps 4 est fixée à des biellettes 8 par une articulation 9, ces biellettes 8 étant fixées au sommet du portique 2 de façon articulée. Deux câbles 10 sont fixés au bas du garde-corps 4 près de chacune des attaches glissantes 7, de sorte qu'en tirant sur au moins l'un de ces câbles 10, on peut relever le garde-corps 4, qui se replie en position horizontale au niveau du haut du portique 2, l'articulation 9 étant projetée vers l'extérieur. L'articulation 9 peut aussi être disposée plus haut que le niveau haut du portique 2, en vue de faciliter l'approche des charges hautes, par une disposition inclinée du garde-corps 4 replié. Chaque câble 10 est fixé par son autre extrémité au pied 5 d'une des barrières de circulation 3, et renvoyé par une poulie 11. Ainsi, quand on abaisse les barrières de circulation 3, le câble 10 accompagne les pieds 5 en tirant sur les attaches glissantes 7, et relève le garde-corps 4. On obtient ainsi une barrière-écluse 1 dans laquelle les câbles 10 font en sorte que quand les barrières de circulation 3 sont déployées (abaissées), le garde-corps 4 est replié (relevé), et inversement. L'actionnement de la barrière-écluse 1 s'effectue alors de la manière suivante : - le portique 2 étant ouvert (garde-corps 4 relevé) la charge peut être déposée sur la passerelle 15 par un chariot élévateur (voir flèche A fig. 1). - L'opérateur relève alors une barrière de circulation 3, en en soulevant le pied 5 ou la lisse 6, par exemple par une poignée 14, ce qui a pour effet complémentaire d'abaisser le garde-corps 4, et de relever la deuxième barrière de circulation 3 (voir fig. 2). - Arrivé en position complètement repliée de la barrière de circulation 3, il doit s'assurer que celle-ci reste bien dans cette position. Dans ce but deux pênes demi-tour 12 ont été disposés au niveau du garde-corps 4, se prenant dans les montants 15 du portique 2, pour verrouiller le garde-corps 4 dans sa position fermée (voir fig. 3). Un seul pêne 12 est suffisant pour verrouiller le garde-corps 4. - Pour le chargement suivant, il suffit de déverrouiller le ou les pênes 12 verrouillés, et les deux barrières de circulation 3 se déploient par l'effet de leur poids, entraînant l'ouverture du garde-corps 4. Les deux biellettes 8 sont soudées à leur extrémité à un profilé qui les relie. Ainsi le mouvement de l'une se transmet directement à l'autre, ce qui permet d'assurer un glissement sans encombre au niveau des attaches glissantes 7. Ledit profilé contient un dispositif de fermeture 16, avec deux pênes 12, chacun d'eux apte à s'engager derrière un montant du portique 2, ou dans une ouverture prévue à cet effet dans ce montant, ce qui assure le verrouillage du garde-corps 4. Une plaque de manoeuvre permet d'effectuer le déverrouillage. Les barrières de circulation 3 et le garde-corps 4 sont conçus de sorte que l'effet du poids des barrières de circulation 3 sur les câbles 10 est supérieur à celui du poids du garde-corps 4. Par ailleurs, selon une disposition avantageuse de l'invention, l'effet du poids d'une seule barrière de circulation 3 sur un câble 10 est inférieur à celui du poids du garde-corps 4. Ainsi quand l'opérateur soulève une barrière de circulation 3, cela suffit à faire descendre le garde-corps 4, et de ce fait à soulever l'autre barrière de circulation 3.
En outre, un moyen de rappel 13, en particulier une lame ressort 13, est disposé dans chaque montant du portique 2, ce montant étant creux du côté barrières de circulation 3, au niveau où les barrières de circulation 3 viennent s'appliquer en 5 position repliée. Ce moyen de rappel 13 exerce un effort d'écartement de la barrière de circulation 3 par rapport au portique 2. De cette manière, dès que les pênes 12 sont déverrouillés, les barrières de circulation 3 commencent à se déployer. En effet dans leur position repliée, l'effet de leur 10 poids est très faible du fait de l'articulation, qui impose un mouvement sensiblement horizontal en début de mouvement. Le moyen de rappel 13 est donc là pour initier le mouvement, et « lancer » les barrières de circulation 3 suffisamment pour que l'effet de leur poids puisse prendre efficacement le relai.
15 Ce moyen de rappel 13 confère en outre une fonction de sécurité supplémentaire. En l'absence d'un tel moyen de rappel 13, il se pourrait en effet que l'opérateur relève la barrière de circulation 3, sans que le pêne 12 s'enclenche correctement. Néanmoins l'effet du poids des barrières de circulation 3 n'est 20 pas suffisant dans cette position pour relever le garde-corps 4. L'opérateur vide alors le chargement dans le pressoir, puis peut accéder librement dans la zone située devant le portique 2. Si à ce moment, pour une raison quelconque, une impulsion est donnée aux barrières de circulation 3, elles se déploient, et relèvent 25 le garde-corps 4. L'opérateur est alors en danger de tomber. Le moyen de rappel 13 empêche une telle situation de se produire. En effet, si le pêne 12 est mal ou pas du tout enclenché, le moyen de rappel 13 fait en sorte que les barrières de circulation 3 retombent immédiatement, de sorte que 30 l'opérateur ne peut pas vider le chargement ni pénétrer dans la zone dangereuse. Il est donc contraint de s'assurer du bon enclenchement du pêne 12, ce qui sécurise complètement la zone. En outre on peut prévoir qu'en cas de non utilisation prolongée de la barrière-écluse 1, le responsable sécurité de 35 l'installation a la possibilité de condamner la manoeuvre de celle-ci en mettant en place un cadenas (non représenté) sur le dispositif de manoeuvre des pênes demi-tour 12. On peut bien entendu prévoir, sans sortir du cadre de la présente invention, que le poids des barrières de circulation 3 n'est pas suffisant pour relever le garde-corps 4. Il est alors intéressant de prévoir un moyen de maintien de ces barrières de circulation 3 au sol. On peut prévoir par ailleurs qu'une seule barrière de circulation 3 suffit à relever le garde-corps 4, mais il est alors intéressant de prévoir une autre disposition permettant à l'opérateur de soulever les deux barrières depuis un seul côté de la zone, par exemple en solidarisant le mouvement des deux barrières de circulation 3 par des câbles complémentaires. On peut aussi concevoir une barrière-écluse 1 selon 15 l'invention avec une seule barrière de circulation 3, la zone située devant le portique 2 sur la passerelle 15 étant limitée de l'autre côté par un mur. On peut bien entendu prévoir une motorisation pour une manoeuvre commandée par un boîtier électrique. Dans ce cas, des 20 contacteurs contrôlent le verrouillage du garde-corps 4. L'avantage de la présente invention réside en particulier en ce que la passerelle 15 est complètement libérée quand le garde-corps 4 est déployé, et ceci avec des moyens simples et efficaces, sans moteur ni transmission autre qu'un câble 10 et 25 une poulie 11 (ou deux le cas échéant). L'encombrement de la barrière-écluse 1 est très limité, en particulier dans certains modes de réalisation, permettant de l'implanter dans des situations où très peu de place est disponible. Elle est particulièrement adaptée à des passerelles 15 disposées pour 30 recevoir des barriques de moût par un chariot élévateur, en vue de les verser dans le pressoir situé de l'autre côté de la passerelle 15. Bien que l'invention ait été décrite à propos d'une forme de réalisation particulière, il est bien entendu qu'elle n'y est 35 nullement limitée et qu'on peut y apporter diverses modifications de formes, de matériaux et de combinaisons de ces divers éléments sans pour cela s'éloigner du cadre et de l'esprit de l'invention.