La présente invention entre dans le domaine de la construction de chaussée et voirie, en particulier dans l'aménagement d'éléments de voirie. L'invention concerne un dispositif d'interdiction de 5 circulation dans un sens d'une chaussée, ledit dispositif étant intégré dans l'épaisseur de la bande de roulement de cette dernière. Un tel dispositif trouvera son application préférentielle dans l'arrêt forcé de véhicule automobile circulant en sens 10 inverse sur une chaussée. Pour ce faire, le dispositif selon l'invention s'apparente à une herse, qui est prévue articulée de manière à passer d'une position en saillie à une position escamotée en affleurement de la chaussée, et inversement, le passage en position escamotée 15 s'effectuant dans le sens autorisé de circulation par basculement sous l'action du poids du véhicule lors de son passage. En position de saillie, lors d'une circulation en sens inverse, ladite herse perfore alors les pneumatiques dudit véhicule, entraînant son arrêt forcé. 20 De manière connue, il existe de nombreux dispositifs de herse en vue d'arrêter tout véhicule circulant à contre-sens. Une première solution est décrite dans le document US 4 097 170 et consiste en un profilé longitudinal positionné selon la largeur de la chaussée. Sa section trapézoïdale 25 autorise un véhicule à passer outre cet obstacle, à la manière d'un ralentisseur ou « dos d'âne ». La face supérieure présente des fentes destinées à être traversées par des éléments articulés en pivotement et se présentant sous forme de lames pointues vers leur extrémité libre. En position normale ou 30 commandée, les lames sont saillantes vers un côté de la route, vers le sens inverse au sens de circulation. Lors du passage d'un véhicule dans ledit sens de circulation, l'articulation des lames autorise leur basculement pour s'escamoter en rentrant à l'intérieur du dispositif, autorisant le passage du 35 véhicule. Si un tel dispositif offre une implantation rapide, directement sur la chaussée, il pose aussi l'inconvénient d'être un obstacle surélevé, de type « dos d'âne », limitant la vitesse de passage du véhicule. Une solution alternative a été imaginée au travers du 5 document US 3 783 558 décrivant un dispositif similaire, mais constitué d'un caisson destiné à être implanté dans l'épaisseur de la chaussée, de sorte que seules les lames sont en saillie. Des exemples de tels dispositifs intégrés à la chaussée sont décrits au travers des autres documents EP 0 816 567, 10 EP 1 728 926 ou EP 2 319 986. Toutefois, la conception des dispositifs existants présentent un point commun gênant. En effet, l'articulation des lames s'opère toujours selon un axe autour duquel elles sont montées en rotation, présentant un inconvénient lié à la 15 répartition des forces lors de la rotation. En effet, le poids d'un véhicule, pouvant aller jusqu'à plusieurs tonnes par essieu pour un camion, transmet une contrainte verticale du haut vers le bas qui est répartie horizontalement selon la longueur de l'axe, provoquant une usure prématurée et un 20 entretien coûteux, notamment en raison de l'arrêt de la circulation lors d'une telle intervention de maintenance. La présente invention a pour but de pallier les inconvénients de l'état de la technique, en proposant un dispositif d'interdiction de circulation dans un sens d'une 25 chaussée, de type herse escamotable, dont l'élément mobile est articulé de manière à répartir uniformément le poids vertical des véhicule lors de leur passage. Pour ce faire, une telle articulation est prévue multiaxes, de type rotule. Tout d'abord, cette dernière 30 répartit uniformément la force verticale du poids lors du passage d'un véhicule. De plus, elle est supportée par le dessous selon un axe vertical, qui reprend cette force verticalement. Ainsi, un tel dispositif comprend au moins un élément 35 mobile monté sur des moyens d'articulation, de manière à passer d'une position initiale en saillie au dessus ladite chaussée à une position escamotée, le passage vers la position escamotée s'effectuant par appui d'un véhicule lors de son passage selon le sens autorisé de circulation, et inversement le passage de la position escamotée vers la position initiale s'effectuant automatiquement par des moyens de rappel. Il se caractérise par le fait que lesdits moyens d'articulations sont constitués d'une articulation multiaxes de type rotule. De plus, selon d'autres caractéristiques additionnelles, ladite articulation de type rotule comprend un berceau semisphérique concave recevant en pivotement une boule et que ledit élément mobile se présente sous la forme d'une plaque longitudinale équipée en face inférieure dudit berceau. Avantageusement, le dispositif selon l'invention présente des dimensions, en particulier une hauteur, qui lui permet d'être intégré dans l'épaisseur de la bande de roulement de la chaussée, limitant l'étendu des travaux nécessaires pour son implantation. De manière préférentielle, le dispositif comprend un 20 unique élément articulé, facilitant son implantation et, le cas échéant, le remplacement en tout ou partie. De plus, plusieurs dispositifs peuvent être agencés de manière adjacente, selon la largeur de la chaussée, s'adaptant à toute configuration de cette dernière, en particulier dans un 25 virage ou une courbe. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui va suivre des modes de réalisation non limitatifs de l'invention, en référence aux figures annexées, dans lesquelles : 30 - la figure 1 représente une vue schématisée en perspective d'un mode de réalisation du dispositif selon l'invention ; - la figure 2 représente une vue schématisée d'un mode de réalisation préférentiel en coupe verticale longitudinale du 35 dispositif en position initiale en saillie ; - la figure 3 représente une vue similaire à la figure 2 en position escamotée ; et - la figure 4 représente une vue schématisée de dessus d'une implantation adjacente de plusieurs dispositifs au niveau d'une chaussée.
La présente invention concerne un dispositif 1 d'interdiction de circulation dans un sens le long d'une chaussée 2. En d'autres termes, un tel dispositif 1 se veut à même d'autoriser le passage dans le sens de circulation, comme visible sur la figure 3, mais de stopper ou freiner tout véhicule qui circulerait en contre-sens, comme visible sur la figure 2. Pour ce faire le dispositif 1 est de type herse escamotable. En somme, lorsqu'un véhicule circule dans le bon sens, la herse s'abaisse, tandis qu'en contre-sens, elle va à l'encontre du mouvement dudit véhicule, perforant ses pneumatiques 3. Avantageusement, le dispositif 1 selon l'invention comprend au moins un élément mobile 4 monté sur des moyens 4 d'articulation, de manière à passer d'une position initiale en 20 saillie au dessus ladite chaussée 2 à une position escamotée, en affleurement. De plus, le passage vers la position escamotée s'effectue par appui d'un véhicule lors de son passage selon le sens autorisé de circulation. Inversement, le passage de la position escamotée vers la position initiale s'effectue 25 automatiquement par des moyens de rappel 6. En somme, l'élément 4 est monté articulé de sorte qu'en temps normal, il dépasse de la route et qu'un véhicule qui viendrait en contre-sens percute cet obstacle, en particulier au niveau de ses pneumatiques 3. Dans le sens de circulation 30 normale et autorisée, le véhicule vient appuyer sur l'élément 4 par l'intermédiaire de ses pneus 3, la mobilité dudit élément 4 lui permettant de s'effacer, venant en affleurement au niveau de la bande de roulement de la chaussée 2, autorisant le passage sans obstacle. 35 Selon une caractéristique essentielle de la présente invention, le dispositif 1 est articulé de manière spécifique, afin de reprendre et répartir uniformément les forces générées par l'appui lors du passage du véhicule. Pour ce faire, lesdits moyens d'articulations 5 sont constitués d'une articulation multiaxes de type rotule 6.
Plus particulièrement, selon le mode de réalisation préférentiel, ladite articulation de type rotule 6 comprend un berceau 7 semi-sphérique concave recevant en pivotement une boule 8. Cette configuration spécifique en rotule de l'articulation offre une résistance à l'usure et une répartition améliorée des forces, en un point central plutôt que, dans le cas d'un axe de rotation, tout le long de ce dernier, ainsi qu'à ses extrémités, entrainant une possible déformation au fil du temps ou nécessitant un matériau plus résistant et par conséquent plus coûteux. Selon le mode de réalisation représenté sur les figures 2 et 3, ledit élément mobile se présente sous la forme d'une plaque longitudinale 40 équipée en face inférieure dudit berceau 7.
En particulier, ladite plaque 40 et le berceau 7 peuvent être réalisés en une seule et même pièce, lors du moulage ou en fonderie, ou bien par assemblage, notamment soudage. On notera que le berceau 7 est situé au niveau de la plaque 40 en dehors des extrémités, sur une zone centrale, de sorte que l'élément mobile 4 est en équilibre. Plus précisément, ledit berceau 7 est déporté du côté opposé à l'extrémité destinée à être saillante, imposant un déséquilibre audit élément mobile 4. En vis-à-vis du berceau 7, se situe la boule 8 sur 30 laquelle il vient s'emboîter et coopérer en contact et en glissement multiaxial. De plus, au niveau d'un côté, la plaque 40 comprend une extrémité acérée 41. Cette dernière sera saillante en position initiale.
35 Selon les différents modes de réalisation, cette extrémité 41, qui joue le rôle de herse, peut être constituée d'un unique biseau, avec un fil de coupe le long du chant latéral le rendant tranchant, ou bien d'une ou plusieurs pointes 45. De plus, afin de maintenir une position initiale sans 5 contrainte en saillie de cette extrémité pointue 41, la plaque 40 présente une extrémité opposée 42 équipée d'un contrepoids 43. Ce dernier constitue alors lesdits moyens de rappel vers la position initiale en saillie, du fait de l'articulation de l'élément mobile 4, qui sous l'effet du poids 10 dudit contrepoids 43, vient le basculer, remontant l'extrémité acérée 41 en saillie au dessus de la chaussée 2. D'autres moyens de rappel peuvent être envisagés, notamment sous forme de rappel élastique au travers d'un ressort de compression.
15 On notera que le dispositif 1 peut présenter des dimensions autorisant un débattement de l'ordre de quelques millimètres, en particulier de l'ordre d'une ou plusieurs dizaines de millimètres, notamment 30 mm, de manière à avoir une position en saillie suffisante pour perforer un pneu 3, 20 sans pour autant entrer en contact avec la jante du véhicule, le préservant de tels dégâts. Pour limiter un tel débattement de la course de retour depuis la position escamotée jusqu'à la position en saillie, le dispositif 1 peut comprendre une butée 9, contre laquelle vient 25 s'arrêter l'élément 4 lors de son déplacement. En particulier, le contrepoids 43 vient reposer sur cette butée 9, stoppant la course de relevage de l'extrémité acérée 41. En sens inverse, le dispositif 1 peut comprendre des moyens de blocage 10 en position escamotée lors de la course 30 dudit élément mobile 4, depuis la position initiale vers la position escamotée. En somme, les moyens de blocage 10 limitent le débattement lors du passage d'un véhicule, pour bloquer l'élément 4 en position escamotée en affleurement avec la bande de roulement de la chaussée 2, sans que ledit élément 4 puisse 35 continuer sa course. Selon le mode de réalisation préférentiel, ces moyens de blocage 10 peuvent se présenter sous la forme de tiges ou barres venant sous l'extrémité acérée 41, pour la maintenir par le dessous. Comme visible sur les figures 2 et 3, de tels moyens de 5 blocage peuvent aussi comprendre une aile 100 en saillie, situé au niveau de l'extrémité opposée 42 et destiné à coopérer avec un chanfrein 44 complémentaire ménagée à ce niveau. Selon le mode de réalisation préférentiel, représenté sur les figures, le dispositif 1 comprend une enceinte sous la 10 forme d'un caisson 11. Ce dernier peut présenter toute forme, mais préférentiellement parallélépipédique rectangle. Il est ouvert en face supérieure obturée au moins partiellement par ledit élément mobile 4, affleurant avec les chants supérieurs dudit 15 caisson 11 en position escamotée. En somme, les dimensions dudit élément 4, en particulier de sa plaque 40, sont équivalentes aux dimensions intérieures dudit caisson 11, avec un jeu autorisant son déplacement à l'intérieur. De plus, selon une caractéristique additionnelle, ladite 20 boule 8 comprend un axe support 12 monté verticalement et reposant sur le fond 13 dudit caisson 11. On notera que la butée 9 peut aussi être constituée par un rehaussement à partir du fond 13 dudit caisson 11. Par ailleurs, selon le mode de réalisation préférentiel, 25 ledit caisson 11 présentent des dimensions de l'ordre de l'ordre d'une ou plusieurs dizaine de centimètres, en particulier d'une dizaine à une vingtaine de centimètres de haut, notamment 10 cm, de manière à autoriser son implantation dans la couche de roulement de la chaussée 2, sans autre 30 travaux de soubassement. De plus, selon une caractéristique supplémentaire, afin de permettre l'écoulement des eaux de pluie et de ruissellement, ledit caisson 11 présente des faces latérales 14 ouvertes. Dès lors, il est possible de juxtaposer plusieurs dispositifs 1, à 35 la manière d'un clavier de piano, les caissons 11 de chacun étant relié et formant un réseau d'écoulement, suivant le sens d'écoulement de la chaussée 2. Pour ce faire, les caissons 11 des dispositifs adjacents sont solidarisés entre eux, notamment par maçonnage. De plus, dans le cas de faces latérales 14 ouvertes, il 5 est aussi possible de renforcer un dispositif 1, en particulier l'axe support 12 de la boule 8. Pour ce faire, chaque dispositif 1 peut comprendre au moins un axe transversal 15, reliant ledit axe support 8 jusqu'à au moins une desdites ouvertures. En particulier, l'extrémité d'un axe transversal 15 10 d'un premier caisson 110 peut être reliée à l'extrémité de l'axe transversal 15 d'un second caisson 111 contigu, comme visible sur la figure 4. Ainsi, le dispositif 1 d'interdiction de circulation dans un sens le long d'une chaussée 2 offre l'avantage d'une 15 implantation rapide, dans la couche de roulement, avec un système simple et efficace, assurant une résistance et une longévité accrue du fait de son articulation en un seul point par rotule. 20