PROCEDE DE NETTOYAGE D'UN FOUR MIXTE
La présente invention concerne un procédé de nettoyage d'un four mixte destiné à la cuisson de produits alimentaires en proposant des modes de cuisson « sèche et/ou vapeur ». D'une façon générale, un tel four de cuisson mixte comporte principalement un moufle définissant l'enceinte à l'intérieur de laquelle les produits alimentaires sont cuits par une source de chaleur (gaz, électricité), et une chaudière contenant de l'eau et entraînant celle-ci, sous forme de vapeur, dans le moufle.
Après l'utilisation du four, il convient de procéder à son nettoyage. Pour cela, plusieurs sortes de nettoyage sont associées au four et comprennent notamment différents niveaux de programmes consommant, en fonction de celui qui est choisi, plus ou moins d'eau, avec des températures et durées de traitement plus ou moins variables en fonction du degré d'encrassement du four.
Le produit de nettoyage, par exemple, de lavage-dégraissage/rinçage pour l'enceinte de cuisson du moufle peut être introduit sous forme de tablettes, de dosettes à poudre dégradables ou sous forme de produit liquide. Après le lavage-dégraissage du moufle, pour traiter les dépôts graisseux et autres, on procède au détartrage de celui-ci et de la chaudière pour traiter les dépôts de calcaire et autres par l'introduction de tablettes ou de produits liquides spécifiques pour dissoudre les dépôts de calcaire et autres résidus analogues. On comprend donc que la procédure de nettoyage d'un tel four mixte mettant en oeuvre successivement le lavage du moufle, puis le détartrage de la chaudière et du moufle entraîne une immobilisation du four d'une durée importante à laquelle peuvent également s'ajouter le lavage et le rinçage de la chaudière. La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. A cet effet, le procédé de l'invention pour nettoyer un four à cuisson mixte, comportant au moins un moufle formant l'enceinte de cuisson du four et une 3o chaudière d'envoi de l'eau, sous forme de vapeur, à l'intérieur de l'enceinte du moufle, est remarquable par le fait qu'on effectue en parallèle, de façon concomitante, l'étape de lavage du moufle et l'étape de détartrage de la chaudière. On sait qu'un tel four mixte comporte un moufle et une chaudière et donc quatre étapes (lavage et détartrage) doivent pouvoir s'appliquer à ces deux organes pour un nettoyage intégral. On aurait donc pu vouloir procéder à l'intégration selon une combinaison importante de solutions de six ou huit étapes. Une première élimination pouvait consister à ne garder que deux étapes maximum concomitantes, de sorte qu'il ne serait resté que deux solutions. i o Celle de l'invention est d'autant plus originale qu'elle s'appuie sur une situation qui prévaudrait si l'invention n'avait pas été proposée. En effet, le choix d'effectuer en parallèle le lavage du moufle et le détartrage de la chaudière est particulièrement intéressant lorsque l'on n'a pas à détartrer le moufle car, dans ce cas, le nettoyage de l'ensemble s'effectue en une seule "étape temporelle". C'est 15 cet aspect quelque peu contradictoire qui procure au procédé de l'invention son activité inventive, telle que requise par la loi. Ainsi, grâce à l'invention, par la simultanéité des étapes de lavage du moufle et du détartrage de la chaudière, et si en plus l'étape de lavage et de détartrage est automatisée, un gain de temps appréciable est réalisé conduisant 20 à une immobilisation réduite du four. En effet, après expérience, il s'avère à l'usage que le détartrage du moufle n'est pas aussi souvent nécessaire que celui de la chaudière qui s'entartre beaucoup plus rapidement du fait qu'elle est constamment remplie d'eau (stockage) et produit la vapeur (chauffage) engendrant la formation de dépôt calcaire plus ou moins rapidement, selon 25 notamment la dureté de l'eau. D'autres caractéristiques et avantages du procédé de nettoyage apparaîtront ci-après en regard des figures du dessin annexé et de la description suivante qui feront bien comprendre comment l'invention peut être réalisée. La figure 1 est une schématique synoptique d'un four mixte et des 30 équipements de nettoyage associés. La figure 2 est un exemple d'organigramme pour la réalisation des étapes du procédé de nettoyage conforme à l'invention.
Le four mixte 1, représenté de façon schématique et symbolique, sur la figure 1, est destiné à cuire des produits alimentaires en modes de cuisson sèche, vapeur ou combinée (sèche + vapeur) et, pour cela, il comporte un moufle 2 définissant l'enceinte de cuisson des produits alimentaires et une chaudière 3 contenant de l'eau et apte à être mise en communication, par une liaison 4, avec l'enceinte du moufle lors d'une cuisson en mode vapeur ou mixte. Pour effectuer le nettoyage du four selon le procédé de l'invention, différents équipements sont prévus à cet effet. Une pompe 5 est reliée par une liaison 6 au moufle 2 pour amener, depuis un réservoir de stockage amont, non i o représenté, un produit de lavage-dégraissage dans l'enceinte du moufle 2. Une pompe 7 est reliée, par une liaison 8, à la chaudière 3 pour amener, depuis un réservoir de stockage amont, non représenté, un produit de détartrage dans la chaudière 3, et une pompe 9 est reliée, par une liaison 10, au moufle 2 pour amener, depuis un réservoir de stockage amont, non représenté, un produit de 15 détartrage dans l'enceinte du moufle 2. Le réservoir de stockage pour le détartrage du moufle peut être le même que celui nécessaire à la chaudière. Une unité centrale programmable 11 associée au four 1 gère, en plus des différents modes de cuisson, températures, temps, etc ..., les cycles de nettoyage du moufle et de la chaudière en fonction de divers paramètres ou consignes liés 20 au temps d'utilisation de ceux-ci, à la taille du four, au débit d'eau, à la consommation, à la dureté de l'eau, etc ... et elle détermine, en conséquence, le fonctionnement des pompes et autres organes associés (électrovannes, ...) par une liaison 12 symbolisant les différentes informations échangées (entrées-sorties) entre l'unité et les pompes, le moufle et la chaudière.
25 Lorsque l'on détermine que le moufle 2 et la chaudière 3 sont à nettoyer à partir de l'unité 11 (ou par un choix volontaire), le procédé de nettoyage est mis en oeuvre de la manière représentée sur la figure 2. Conformément à l'invention, le procédé consiste à effectuer en parallèle le lavage du moufle 2 et le détartrage de la chaudière 3. 3o Pour cela, par l'intermédiaire de l'unité 11, les pompes 5 et 7 sont commandées et envoient les produits de lavage et de détartrage, selon les quantités souhaitées prédéterminées, en fonction de l'état d'encrassement et de détartrage relevé, dans l'enceinte du moufle et dans la chaudière, respectivement. Comme ces opérations ont des durées importantes, le fait de les effectuer simultanément et séparément l'une de l'autre, réduit fortement la durée du cycle de nettoyage du four 1 et, donc, limite son "inactivité". Préalablement au lavage, une porte logique 13 confirme que le moufle est à bonne température pour lancer le cycle. Le lavage du moufle LM se compose, en réalité, en plus de l'étape de lavage 14 proprement dite, d'une étape de prélavage 15 suivie d'une étape de i o chauffage de l'eau avec introduction du produit de lavage 16 par la pompe 5. Puis, après l'étape de lavage 14, une étape de prérinçage 17 est prévue pour finir le lavage du moufle LM et évacuer au mieux les dépôts et les produits et eau de lavage utilisés contenus dans l'enceinte du moufle 2. Simultanément, mais séparément du lavage LM de ce dernier se déroule le 15 détartrage de la chaudière DC, par une étape de détartrage 18 déclenchée par le fonctionnement de la pompe 7 amenant le produit concerné. Préalablement à cette étape de détartrage, une porte logique 19 a validé par l'unité 11, le détartrage DC. En amont de cette porte, on peut noter un rinçage de la chaudière RC par une étape spécifique 20 permettant d'éliminer des dépôts et boues 20 présents dans la chaudière. A la suite de l'étape de détartrage 18 est prévue une étape 21 composée successivement d'une neutralisation, d'une vidange et d'un rinçage de la chaudière détartrée 3. Le lavage du moufle LM et le détartrage de la chaudière DC sont alors 25 réalisés avec les avantages précités. A ce moment, se trouve l'alternative suivante donnée par une porte logique 22 : soit l'on effectue le détartrage du moufle DM, soit l'on procède au rinçage du moufle RM. Cette alternative est levée en fonction de l'entartrage du moufle 2 qui, comme on l'a précisé précédemment, est moins fréquent que celui de la 30 chaudière. Si, après la porte logique oui-non 22, le détartrage du moufle DM est validé et, donc, à réaliser, le procédé de l'invention prévoit successivement une étape de chauffage de l'eau 23 admis alors dans le moufle 2, suivie d'une étape de détartrage proprement dite 24 déclenchée par la pompe 9, puis d'une étape de neutralisation - vidange - rinçage 25. Les étapes, comme les autres d'ailleurs, sont gérées automatiquement par l'unité, mais peuvent être déclenchés manuellement, si nécessaire. Puis, le cycle de nettoyage se poursuit par le rinçage du moufle détartré RM. Si, en sortie de la porte 22, le détartrage du moufle DM n'est pas validé, alors on passe directement au rinçage du moufle RM par une étape de chauffage de l'eau 26 suivie d'une étape de rinçage 27. 1 o Après le rinçage du moufle RM, on procède au séchage SM de ce dernier par une étape finale de séchage 28, si cela s'avère nécessaire par l'intermédiaire d'une porte logique oui-non 29. Le cycle de nettoyage du four 1 est alors terminé et symbolisé sur la figure 2 par le rectangle 30 s'affichant, par exemple, sur le four 1.
15 Ainsi, par le procédé de l'invention, on réduit la durée de nettoyage du four et, donc, son immobilisation, en intégrant en parallèle le détartrage de la chaudière et le lavage du moufle, en les traitant en même temps, mais séparément et de façon automatique par l'unité, selon le degré d'entartrage du four déterminé par les paramètres précités. Et seulement si cela est nécessaire, 20 on réalise le détartrage du moufle. Le degré d'entartrage est effectué séparément (chaudière et enceinte) pour juger de la pertinence de ne rien détartrer, de ne détartrer que la chaudière (ou que le moufle) ou de détartrer les deux. L'utilisateur a donc une connaissance réelle de la situation en présence, le procédé permettant une réduction des temps d'intervention et, par ailleurs, une 25 consommation d'eau optimisée par les détartrages et rinçage associés.