VEHICULE EQUIPE D'UN APPUI CRIC ESCAMOTABLE [0001] Le domaine technique de l'invention concerne le milieu de l'industrie automobile, et, plus particulièrement, les véhicules automobiles dotés d'au moins un appui cric. Les véhicules automobiles, dans leur très grande majorité, sont dotés d'appuis cric, qui sont assimilables à des pièces saillantes sous la structure, et plus particulièrement sous le longeron intérieur et le coté d'habitacle correspondant, ces pièces étant fixes et s'étendant vers le sol, selon une direction verticale du véhicule. Ces pièces sont conçues pour interagir avec un cric, qui est cet outil bien connu, avec lequel une personne peut surélever le véhicule, pour changer une roue, en cas de crevaison. Généralement, un véhicule automobile possède quatre appuis cric, placé chacun au voisinage d'une roue. L'invention se rapporte à un véhicule automobile comportant des appuis cric améliorés, ainsi qu' à un kit de montage d'appui-cric. [0002] Les véhicules automobiles possédant des appuis cric un peu singuliers, existent et ont déjà fait l'objet de brevets. On peut, par exemple, citer le brevet FR2640564, qui se rapporte un véhicule mettant en oeuvre des caches mobiles, permettant, soit de camoufler les appuis cric lors de la vie courante du véhicule, soit de les découvrir dans le cas d'un changement de roue. Pour cette invention, les appuis cric sont fixes sur la structure du véhicule, et ce sont les caches qui se déplacent, suivant les besoins. [0003] Les appuis cric sont généralement constitués de pièces saillantes sous la caisse d'un véhicule, lesdites pièces apparaissant comme des surfaces supplémentaires à la structure du véhicule, susceptibles d'être accrochées par un élément extérieur, dans le cas, par exemple, du parcage d'un véhicule sur un emplacement prévu de la chaussée, ou dans un parking. De même, lors du franchissement d'un relief sur la chaussée, ces pièces, qui ont tendance à rallonger vers le bas, la partie inférieure du véhicule, peuvent venir impacter accidentellement ces reliefs, avec des risques d'endommagement du bas de caisse. Enfin, ces appuis cric qui saillent sous la caisse du véhicule, ont tendance à conférer un caractère disgracieux audit véhicule. Pour ces raisons, les véhicules selon l'invention, mettent en oeuvre des appuis cric escamotables, qui sont cachés dans la structure, durant la vie normale du véhicule, et qui peuvent être déployés lors d'un besoin ponctuel, en cas de crevaison d'une roue, par exemple. [0004] La présente invention a pour objet un véhicule automobile comprenant au moins un appui cric. La principale caractéristique d'un véhicule selon l'invention, est que chaque appui cric est mobile entre une position escamotée dans la structure dudit véhicule, et une position déployée pour laquelle il saille de ladite structure. La position escamotée correspond, d'une part, à une position pour laquelle l'appui cric n'est pas visible de l'extérieur du véhicule, et, d'autre part, à une position pour laquelle il ne présente aucun relief supplémentaire par rapport à la caisse. L'objectif visé est que, en phase normale, l'appui cric est rangé dans la structure, sans offrir de surfaces supplémentaires susceptibles d'accroitre les probabilités d'impact d'un élément extérieur sur la structure du véhicule. Cette contrainte n'exclut pas le fait que chaque appui cric n'est que partiellement escamotée dans la structure du véhicule. Le passage de la position escamotée à la position déployée de chaque appui cric, peut s'effectuer, soit manuellement par une simple manipulation ne réclamant aucun outillage spécifique ni effort particulier, soit en étant commandé automatiquement depuis l'habitacle dudit véhicule. [0005] Selon un premier mode de réalisation préféré d'un véhicule selon l'invention, chaque appui cric est monté pivotant sur la structure du véhicule. De cette manière, chaque appui cric passe de sa position escamotée à sa position déployée, par un simple pivotement de l'appui cric. [0006] Avantageusement, chaque appui cric est monté sur la structure dudit véhicule au moyen d'une pièce d'interface rapportée, supportant un axe de rotation, prévu pour le pivotement de l'appui cric. Ainsi, l'ensemble constitué par la pièce d'interface et l'appui cric est assimilable à une charnière, dont le charnon fixe serait constitué par ladite pièce d'interface fixée à la structure, et dont le charnon mobile serait constitué par l'appui cric rotatif. [0007] De façon préférentielle, la pièce d'interface possède deux pattes parallèles et ajourées, lesdites pattes étant conçues pour être traversées par ledit axe. De façon plus générale, la pièce d'interface présente deux protubérances implantées sur l'une de ses surfaces, lesdites protubérances étant reliées entre elles par un axe pouvant, par exemple, être représenté par une tige de faible diamètre. [0008] Préférentiellement, la pièce d'interface possède un corps de faible épaisseur, dont la géométrie est complémentaire de celle de la partie de la structure contre laquelle il est destiné à être monté. Le fait d'utiliser une pièce d'interface permet d'accroître la souplesse de montage de l'appui cric, en adaptant, pour chaque modèle de véhicule, la forme et la géométrie de cette pièce d'interface, sans avoir à retoucher l'appui cric. Avantageusement, les deux pattes supportant l'axe de rotation, prennent naissance sur ledit corps. [0009] De façon avantageuse, chaque appui cric subit une rotation d'environ 90°, pour 10 passer de sa position escamotée à sa position déployée. Il s'agit d'une amplitude bien adaptée à une manipulation manuelle de l'appui cric. [0010] Préférentiellement, l'axe de rotation de chaque appui cric est parallèle à un axe longitudinal du véhicule. De plus, en position déployée, chaque appui cric saille de la structure selon une direction verticale du véhicule en s'étendant vers le sol, et, en position 15 escamotée, chaque appui cric se retrouve en position horizontale, en s'étendant vers l'axe longitudinal central du véhicule. Autrement dit, de façon classique, en position déployée, chaque appui cric, qui est localisé sous le véhicule, au niveau des bords latéraux et longitudinaux de la structure, s'étend verticalement depuis ladite structure vers le sol, permettant une interaction aisée avec un cric, lesdits appuis cric pouvant se replier vers 20 l'intérieur du véhicule, afin d'éviter qu'ils ne saillent latéralement des cotés d'habitacle. [0011] De façon avantageuse, chaque appui cric est configuré par rapport à la partie de la structure sur laquelle il est monté, de manière à ce que, en position escamotée, chaque appui cric arase la surface horizontale de ladite partie, sans présenter de discontinuité de niveau. Cette configuration résout d'abord un problème d'esthétisme, en réalisant un bas de 25 caisse harmonieux sans cassure apparente, pouvant être liée à une différence de niveau entre la surface horizontale de la structure et l'appui cric escamoté. Elle résout un second problème de sécurité, en évitant à tout objet extérieur, de venir se bloquer contre un épaulement introduit entre l'appui cric escamoté et la surface de la structure sur laquelle il est monté. [0012] Selon un autre mode de réalisation préféré d'un véhicule selon l'invention, chaque appui cric est monté coulissant sur la structure du véhicule. De cette manière, en cas de besoin, une personne peut se saisir de l'appui cric partiellement ou totalement escamoté dans la structure du véhicule, puis exercer un léger effort de traction pour le faire saillir de son logement, afin qu'il puisse interagir avec un cric, manipulé par ladite personne. [0013] L'invention se rapporte également à un kit de montage d'un appui cric pivotant, dont la principale caractéristique est qu'il comprend l'appui cric et une pièce d'interface supportant un axe de rotation et dotée de moyens de fixation à une structure de véhicule automobile. De cette manière, ce kit est adaptable à tout type de véhicule, du fait que la pièce d'interface peut revêtir toute sorte de forme, de taille et de géométrie, alors que l'appui cric demeure identique d'un kit à l'autre. [0014] Avantageusement, l'axe de rotation est une pièce rapportée, apte à venir s'implanter dans la pièce d'interface. [0015] Les véhicules selon l'invention, possède des appuis cric qui permettent de résoudre un double problème lié, d'une part, à la sécurité en évitant de créer des surfaces additionnelles à la structure du véhicule susceptibles de cogner ou d'accrocher un élément extérieur audit véhicule, et, d'autre part, au design du véhicule en évitant de surcharger le dessin de la caisse du véhicule au moyen de protubérances inesthétiques. Ils présentent, en plus, l'avantage de mettre en jeu un nombre réduit de pièces, permettant des mécanismes d'escamotage des appuis cric, qui sont simples et rapides à mettre en oeuvre. [0016] On donne ci-après une description détaillée d'un mode de réalisation préféré d'un véhicule selon l'invention, en se référant aux figures 1 à 4. - La figure 1 est une vue en coupe transversale de la partie basse d'un véhicule de l'état de la technique. - La figure 2 est une vue en éclaté d'un kit de montage d'un appui cric sur un véhicule automobile - La figure 3 est une vue en coupe transversale de la partie basse d'un véhicule selon l'invention, l'appui cric étant en position escamotée.
La figure 4 est une vue en coupe transversale de la partie basse d'un véhicule selon l'invention, l'appui cric étant en position déployée. [0017] Pour bien comprendre les dessins, il est utile de préciser que l'axe X est un axe longitudinal du véhicule, l'axe Y est un axe transversal de ce véhicule, et que l'axe Z est un 5 axe vertical. [0018] En se référant à la figure 1, un véhicule selon l'état de la technique est doté d'appuis cric 1 fixes, constitués chacun par une pièce située sous ledit véhicule, et saillant verticalement vers le sol. Généralement, ces appuis cric 1 sont au nombre de quatre, et sont chacun situé à proximité d'une roue. En partie basse de véhicule, au niveau de chaque bord 10 latéral de la structure, sont positionnés un longeron 2 intérieur, un coté d'habitacle 3, le plancher 6 et une liaison brancard/longeron 4. Le longeron 2 s'étend longitudinalement sur un bord latéral de la structure et forme avec le coté d'habitacle 3 correspondant, une cavité 5 longitudinale, fermée par une soudure entre les parties inférieures dudit longeron 2 et dudit coté d'habitacle 3. Le plan de soudure est vertical et met au contact un bord vertical 15 du longeron 2 avec un bord vertical du coté d'habitacle 3, lesdits bords constituant une extrémité inférieure du longeron 2 et du coté d'habitacle 3. L'appui cric 1 peut être formé, soit par une prolongation de l'un des deux bords verticaux du longeron 2 ou du coté d'habitacle 3, soit par une pièce rapportée allongeant l'un des deux bords. La principale caractéristique de cet appui cric 1 est qu'il est fixé, de façon inamovible, sur la structure du 20 véhicule, et qu'il émerge verticalement sous le véhicule. [0019] En se référant à la figure 2, les véhicules selon l'invention sont dotés de quatre appuis cric 10 mobiles entre une position escamotée pour laquelle ils sont rangés dans la structure et ne sont donc plus visibles de l'extérieur du véhicule, et une position déployée pour laquelle ils constituent des protubérances notables, aptes à servir de point d'appui à un 25 cric, qui serait manipulé par une personne pour soulever le véhicule au niveau de sa zone comportant la roue à changer. Chaque appui cric 10 est placé sous la carrosserie, à proximité chacun d'une roue. Les appuis cric 10 mobiles sont montés pivotant sur la structure du véhicule, au moyen d'une pièce d'interface 11, d'un axe 17 et d'un clip 18 d'arrêt. Globalement, la pièce d'interface 11 comprend un corps principal 12 de faible 30 épaisseur, prévu pour venir au contact d'une surface de la structure du véhicule automobile, ledit corps étant surmonté de deux pattes 13 planes et de faible épaisseur, lesdites pattes 13 étant parallèles, de contour arrondi et dotées chacune d'un orifice 14 traversant. Le corps 12 de la pièce d'interface 11 présente deux segments 15,16 plans, non alignés entre eux, l'un 15 des deux segments plans étant bordé par les deux pattes 13 ajourées. Cette cassure entre les deux segments 15,16 est prévue pout tenir compte du relief de la partie située sous le véhicule et sur laquelle la pièce d'interface va venir se fixer. Cette pièce d'interface 11, est dotée de moyens de fixation sur la structure, non visibles sur les figures. Ces moyens peuvent, par exemple, être constitués d'un système de type vis/écrou. Cette pièce d'interface 11 peut également être soudée sur la structure du véhicule. L'axe de rotation 17 est constitué classiquement d'une tige rigide 19, cylindrique et en métal, destinée à venir traverser chacun des deux orifices 14 des pattes 13. Cette tige 19 possède à l'une de ses deux extrémités une tête élargie 20, assimilable à un disque de faible épaisseur. L'appui cric 10 est une pièce de faible épaisseur, possédant un corps principal 22 plan, de forme carré et percée en son centre d'une ouverture 23 oblongue, prévue pour l'insertion d'un cric. Ce corps 22 principal présente deux bords 24 relevés, parallèles entre eux, et faisant chacun un angle de 90° avec ledit corps 22, les dits bords 24 prenant naissance au niveau de deux cotés opposés du corps principal 22. Chacun des dits bords 24 relevés possède une partie rectangulaire 25 traversée par un orifice 26, ladite partie rectangulaire 25 étant prolongée par une partie sensiblement triangulaire 27. L'écartement entre les deux bords relevés 24 de l'appui cric 10 est supérieur à l'écartement entre les deux pattes 13 de la pièce d'interface 11. Le montage de chaque appui cric 10 sur chaque pièce d'interface 11 s'effectue, comme suit. L'appui-cric 10 est placé sur la pièce d'interface 11 de sorte que les bords relevés 24 viennent encadrer les deux pattes 13, les orifices 14,26 des pattes 13 et des bords relevés 24 étant en concordance. Une fois que l'appui cric 10 vient ainsi coiffer la pièce d'interface 11, l'axe 17 est introduit dans les quatre orifices 14,26, jusqu'à ce que la tête élargie 20 vienne en butée contre le premier bord relevé 24 de l'appui cric 10. L'extrémité 21 libre de la tige 19, c'est-à-dire, celle qui est opposée à celle se terminant par la tête élargie 20, émerge du deuxième bord 24 relevé dudit appui cric 10. L'axe 17 est alors verrouillé dans sa position, au moyen du clip d'arrêt 18 inséré autour de cette extrémité libre 21 émergeante, ou au moyen d'un assemblage de type écrou /tige 19 filetée.
Une fois monté sur la pièce d'interface 11, l'appui cric 10 peut pivoter d'environ 90° par rapport à ladite pièce 11. [0020] En se référant à la figure 3, la pièce d'interface 12 est montée sous le véhicule, son corps principal 12 ayant une forme complémentaire de celle de la zone se trouvant sous ledit véhicule, et contre laquelle il vient se monter, par exemple, par soudage. En position escamotée, le corps principal 22 de l'appui cric 10, qui est plan, se retrouve en position horizontale sous le véhicule, son plan de surface arasant le plan de surface de la zone de la structure sur laquelle il est monté. Autrement dit, l'appui cric 10 est replié dans un évidement de la surface de la structure, en camouflant cet évidement inesthétique, par une mise en continuité des surfaces apparentes de la structure et du corps principal 22 de l'appui cric 10. [0021] En se référant à la figure 4, les rares fois où il doit être fait usage du cric pour soulever le véhicule afin de remplacer une roue, une personne déplie l'appui cric 10 depuis sa position horizontale escamotée sous la structure du véhicule, en lui imprimant un mouvement rotatif d'environ 90° comme l'indique la flèche 28, de manière à placer ledit appui cric 10 en position verticale, et ainsi le faire émerger le plus efficacement possible, sous le véhicule. Une fois l'appui cric 10 en position déployée, le cric peut alors être utilisé efficacement, en coopérant avec ledit appui cric 10. Selon un autre mode de réalisation préféré d'un véhicule selon l'invention, chaque appui cric 10 est motorisé, et peut être manipulé automatiquement depuis une commande placée dans l'habitacle.