DISPOSITIF DE JONCTION ENTRE DEUX ELEMENTS VITRES, NOTAMMENT POUR VEHICULE AUTOMOBILE
La présente invention se rapporte à dispositif de jonction entre deux éléments vitrés, à un ensemble de vitrage comprenant au moins deux éléments vitrés assemblés ensemble par au moins un tel dispositif de jonction, et à un véhicule automobile comportant au moins un tel ensemble de vitrage. Lors de la conception d'un véhicule automobile, un des problèmes les plus importants à résoudre est celui de pouvoir assurer le conducteur du véhicule d'une bonne visibilité et d'assurer en même temps une rigidité suffisante de l'habitacle du véhicule pour ne pas entraver la sécurité du conducteur et des passagers éventuels du véhicule. Comme illustré en figure 1, certains véhicules automobiles comportent un pare-brise 9 du type triptyque comportant trois pièces de vitrage, à savoir une partie frontale 90 et deux retours latéraux 91. Alors que la partie frontale 90 correspond à un pare-brise traditionnel, les deux retours latéraux 91 correspondent à des fenestrons faisant habituellement partie soit de la partie vitrée d'une porte avant ou d'un pare-brise panoramique assemblé avec des moyens traditionnels, soit de la structure du véhicule (vitre fixe sur caisse). Il est connu du document FR 2 881 995 Al de prévoir un dispositif de jonction 8 entre la partie frontale 90 et un fenestron 91, visible en figure 2, du type comprenant : - un organe de jonction 80 réalisé sous la forme d'une encapsulation des bords correspondants en regard de la partie frontale 90 et du fenestron 91 respectifs, cet organe de jonction 80 présentant deux surfaces opposées, respectivement interne 81 et externe 82, situées de part et d'autre du plan de jonction entre la partie frontale 90 et le fenestron 91 ; et - des enjoliveurs, respectivement interne 83 et externe 84, de recouvrement des surfaces respectivement interne 81 et externe 82 de l'organe de jonction 80, chaque enjoliveur 83, 84 étant pourvu de moyens de maintien sur la surface correspondante et présentant deux rebords opposés, respectivement 831, 832 et 841, 842, et une partie centrale, respectivement 830 et 840, reliant les deux rebords correspondants entre eux.
Le ou les enjoliveurs 83, 84 permettent d'assurer une finition esthétique de la jonction entre les éléments vitrés, notamment en termes de couleur, car l'organe de jonction 80, réalisé par injection de polymère, reste brute d'extrusion et présente un aspect souvent inesthétique. Comme visible sur la figure 2, les moyens de maintien des enjoliveurs 83, 84 sont ménagés sur les parties centrales 830, 840 des enjoliveurs 83, 84 correspondants. Ainsi, la partie centrale 830 l'enjoliveur interne 83 est maintenu sur la surface interne 81 de l'organe de jonction 80 par adhésif, tandis que la partie centrale 840 de l'enjoliveur externe 84 est maintenu sur la surface externe 82 de l'organe de jonction 80 par encliquetage, ou clipsage, au moyen d'un crochet 843 saillant de ladite partie centrale 840 de l'enjoliveur externe 84. Ce type de dispositif de jonction présente l'inconvénient que les parties centrales des enjoliveurs sont au contact avec les surfaces de l'organe de jonction, imposant des contraintes de montage des enjoliveurs mal adaptés à des cadencements élevés de montage classiquement observés sur des lignes de montage de véhicules automobiles. La présente invention a notamment pour but de résoudre cet inconvénient et elle propose, à cet effet, un dispositif de jonction entre deux éléments vitrés, comprenant : - un organe de jonction réalisé sous la forme d'une encapsulation des bords correspondants en regard des éléments vitrés respectifs, ledit organe de jonction présentant deux surfaces opposées, respectivement interne et externe, situées de part et d'autre du plan de jonction entre les éléments vitrés ; et - au moins un enjoliveur de recouvrement de l'une desdites surfaces de l'organe de jonction, ledit enjoliveur étant pourvu de moyens de maintien sur la surface correspondante et présentant deux rebords opposés et une partie centrale reliant les deux rebords entre eux, ce dispositif étant remarquable en ce que les moyens de maintien de l'enjoliveur sont ménagés sur les rebords opposés de l'enjoliveur, et en ce que l'enjoliveur et l'organe de jonction sont conformés pour que la partie centrale de l'enjoliveur soit espacée de la surface correspondante de l'organe de jonction d'une distance prédéterminée. Ainsi, la partie centrale de l'enjoliveur ne vient pas en contact avec la surface correspondante de l'organe de jonction, de sorte que le montage de l'enjoliveur est facilité ; le maintien de ce dernier sur l'organe de jonction s'effectuant sur ses deux rebords.
Dans une réalisation particulière, les moyens de maintien comprennent des moyens d'encliquetage conçus pour coopérer avec des moyens d'encliquetage complémentaires ménagés sur les bords opposés de la surface correspondante de l'organe de jonction.
Selon une caractéristique, les moyens d'encliquetage sont réalisés sous la forme de saillies formant crochet sur les rebords opposés respectifs de l'enjoliveur, et dans lequel les moyens d'encliquetage complémentaires sont réalisés sous la forme d'évidements ménagés sur les bords opposés respectifs de la surface correspondante de l'organe de jonction.
Selon une autre caractéristique, l'organe de jonction présente des couches d'interposition entre les moyens d'encliquetage respectifs de l'enjoliveur et les éléments vitrés correspondants, de manière à éviter le contact dudit enjoliveur avec lesdits éléments vitrés. Selon une possibilité de l'invention, l'enjoliveur est réalisé dans un matériau rigide, notamment en métal ou en plastique. Selon une autre possibilité de l'invention, l'enjoliveur est réalisé soit par cintrage ou découpage d'une pièce, soit par extrudage ou moulage de matière plastique. Dans un mode de réalisation particulier, l'organe de jonction est réalisé sous la forme d'un surmoulage en polymère des bords correspondants en regard des éléments vitrés respectifs, obtenu notamment par injection d'un polymère. Avantageusement, le dispositif comprend deux enjoliveurs de recouvrement des respectivement surfaces interne et externe de l'organe de jonction. L'invention se rapporte également à un ensemble de vitrage comprenant au moins deux éléments vitrés assemblés ensemble par au moins un dispositif de jonction conforme à l'invention. L'invention concerne aussi un véhicule automobile comportant au moins un ensemble de vitrage comme décrit ci avant. D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée ci-après, d'un exemple de mise en oeuvre non limitatif, faite en référence aux figures annexées dans lesquelles : - la figure 1, déjà décrite, est une vue en perspective d'un pare-brise du type triptyque pour véhicule automobile ; - la figure 2, déjà décrite, est une vue en coupe transversale de deux éléments vitrés assemblés ensemble par un dispositif de jonction connu de l'art antérieur ; - les figures 3 et 4 sont des vues en coupe transversale de deux éléments vitrés assemblés ensemble par un dispositif de jonction conforme à l'invention, respectivement avant et après la mise en place de l'enjoliveur sur l'organe de jonction. Un dispositif de jonction entre deux éléments vitrés, tel qu'une partie frontale 90 et un fenestron 91 d'un pare-brise du type triptyque pour véhicule automobile, est décrit en référence aux figures 3 et 4 et comprend : - un organe de jonction 1 réalisé sous la forme d'une encapsulation des bords correspondants en regard des éléments vitrés 90, 91 respectifs, cet organe de jonction 1 présentant deux surfaces opposées, respectivement interne 11 et externe 12, situées de part et d'autre du plan de jonction entre les éléments vitrés 90, 91 ; et - au moins un enjoliveur 2 de recouvrement de l'une des surfaces 11, 12 de l'organe de jonction 1. L'organe de jonction 1 est réalisé sous la forme d'un surmoulage en polymère des bords correspondants en regard des éléments vitrés 90, 91 respectifs, obtenu notamment par injection d'un polymère. Le procédé de réalisation de cet organe de jonction 1 a déjà été décrit dans la demande de brevet FR 2 881 995 Al et l'homme du métier s'y référera utilement pour plus de détails. L'organe de jonction 1 peut également être pourvu d'un insert métallique 13, lorsque le galbe d'un élément vitré ou les propriétés mécaniques du polymère le requièrent. Pour la suite de la description, seul un enjoliveur 2 est décrit et illustré, à savoir un enjoliveur 2 de recouvrement de la surface externe 12 de l'organe de jonction 1, mais il est bien entendu que le dispositif de jonction peut comporter enjoliveur de recouvrement de la surface interne 11 de l'organe de jonction 1 ou deux enjoliveurs de recouvrement des surfaces interne 11 et externe 12 de l'organe de jonction 1. Pour maintenir en place l'enjoliveur 2 sur l'organe de jonction 1, l'enjoliveur 2 est pourvu de moyens de maintien 21, 22 sur la surface 12 correspondante. L'enjoliveur 2 est conformé pour recouvrir au moins en partie la surface 12 correspondante de l'organe de jonction 1, et se présente pour cela sous la forme d'un profilé, éventuellement galbé et/ou cintré pour épouser au mieux les éléments vitrés 90, 91, de section transversale sensiblement en « U ». Cet enjoliveur 2 présente deux rebords opposés, à savoir un premier rebord 23 situé du côté de l'un des éléments vitrés 90 et un second rebord 24 situé du côté de l'autre élément vitré 91, et une partie centrale 25 reliant les deux rebords 23, 24 entre eux. Les moyens de maintien 21, 22 de l'enjoliveur 2 sont ménagés sur les rebords 23, 24 de l'enjoliveur 2 et se présentent respectivement sous la forme de saillies formant crochet conçues pour permettre le maintien par encliquetage de l'enjoliveur 2 sur l'organe de jonction 1. Pour ce faire, l'organe de jonction 1 présente des évidements 13, 14 ménagés sur les bords opposés respectifs de la surface 12 correspondante ; lesdits évidements 13, 14 étant conçus pour coopérer par complémentarité de forme avec les saillies formant crochet 21, 22 de manière à permettre l'encliquetage susmentionné.
Comme visible sur la figure 4, l'enjoliveur 2 et l'organe de jonction 1 sont conformés pour que la partie centrale 25 de l'enjoliveur 2 soit espacée de la surface 12 correspondante de l'organe de jonction 1 d'une distance prédéterminée, de sorte que cette partie centrale 25 ne soit pas contact avec la surface 12 quand le maintien de l'enjoliveur 2 est assuré sur ses bords 23, 24 opposés. Pour cela, la partie centrale 25 est incurvée ou galbée dans une direction opposée à la surface 12 en question de l'organe de jonction 1, et la surface 12 présente en son centre une courbure 15 dans une direction opposée à l'enjoliveur 2. Pour éviter que l'enjoliveur 2 ne vienne en contact avec les éléments vitrés 90, 91, l'organe de jonction 1 présente des couches d'interposition 16, 17 entre les saillies formant crochet 21, 22 de l'enjoliveur 2 et les éléments vitrés 90, 91, une fois l'enjoliveur 2 encliqueté sur l'organe de jonction 1 ; ces couches d'interposition 16, 17 s'étendant sous les évidements 13, 14 correspondants et venant en contact avec les éléments vitrés 90, 91 respectifs. L'enjoliveur 2 est réalisé dans un matériau rigide, notamment en métal ou en plastique. Il peut être réalisé d'un seul tenant ou d'assemblage de plusieurs pièces. Par exemple, l'enjoliveur peut être réalisé par cintrage d'une pièce métallique, par découpage d'une pièce métallique ou plastique, par extrudage de matière plastique ou par moulage de matière plastique.
Cet enjoliveur 2 peut être recouvert d'une couche de laquage et/ou de peinture de manière à en améliorer l'aspect esthétique final une fois mis en place, notamment sur un véhicule automobile. Bien entendu l'exemple de mise en oeuvre évoqué ci-dessus ne présente aucun caractère limitatif et d'autres détails et améliorations peuvent être apportés au dispositif de jonction selon l'invention, sans pour autant sortir du cadre de l'invention où d'autres formes de moyens de maintien et/ou de moyens d'encliquetage peuvent être réalisées.10