FR2950223A1 - Dispositif d'epamprage vertical a brosses multiples - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif d'épamprage (10) comportant un porte-outil (11) suspendu au châssis (2) d'une machine porteuse (1), ledit porte-outil comprenant deux bras (12) s'étendant vers le bas respectivement de part et d'autre d'un rang d'arbustes et dans un plan vertical transversal par rapport à un axe de déplacement de la machine, une tête d'épamprage (20), fixée à l'extrémité de chaque bras du porte-outil et comportant une brosse (30) rotative entrainée autour d'un axe de rotation par un moteur (34), caractérisé en ce que : - les bras (12) du porte-outil (11) sont montés de manière pendulaire sur un pivot (13) solidaire du châssis, d'axe parallèle à l'axe de déplacement de la machine, - chaque bras porte, en regard du bras opposé, une tête d'épamprage (20) comportant une pluralité de brosses (30) rotatives agencées de manière à ce que : . les axes de rotation des brosses (30) d'une même tête (20) d'épamprage sont parallèles entre eux dans un plan parallèle à l'axe de déplacement, et appartiennent à des plans verticaux distincts orthogonaux à l'axe de déplacement, . les axes de rotation des brosses (30) homologues des têtes d'épamprage (20) en vis-à-vis appartiennent à un même plan vertical orthogonal à l'axe de déplacement.

Description

DISPOSITIF D'ÉPAMPRAGE VERTICAL À BROSSES MULTIPLES

L'invention concerne un dispositif d'épamprage, pour le brossage et l'ébourgeonnage de cultures palissées organisées en rangs d'arbustes, 5 comportant de multiples brosses d'épamprage vertical. La culture de la vigne comprend, au printemps, une opération d'enlèvement de bourgeons qui naissent sur les souches ainsi qu'un brossage desdites souches pour enlever les vieilles écorces susceptibles de favoriser certaines maladies. Cette opération, appelée épamprage, est réalisée au moyen d'un brossage 10 mécanique des souches et doit être effectuée dans un temps aussi bref que possible, avant le durcissement des bourgeons et des bois de sarments. Plusieurs dispositifs de brossage mécanique sont connus qui présentent chacun leurs avantages et inconvénients. On connaît par exemple un dispositif d'épamprage dit à rouleaux ou épamprage horizontal, comportant une 15 brosse rotative autour d'un axe horizontal parallèle au sens de déplacement d'une machine porteuse le long des rangs de vigne. Ce type de dispositif présente l'avantage de permettre une vitesse de travail, c'est-à-dire une vitesse de déplacement élevée de la machine porteuse en position de travail le long du rang, de l'ordre de 3,5 km/h. Cependant, le contact tangentiel de la brosse avec la souche ne 20 permet pas un travail efficace au pied des souches : si l'axe de la brosse est placé trop bas, les lanières ou les fils de la brosse soulèvent la terre au pied de la souche et si cet axe est placé plus haut, les lanières ne peuvent plus atteindre le pied de la souche. On connaît également, par exemple du document 25 FR 2 351 586, un dispositif d'épamprage dit à axe vertical, dans lequel un portique réglable en largeur porte de part et d'autre du rang de vigne une brosse d'axe vertical. Chaque brosse, entrainée en rotation par un moteur, est montée sur un bras oscillant adapté pour la presser contre la souche à ébourgeonner. Ce type de dispositif présente l'intérêt de pouvoir travailler sur toute la hauteur de la souche et 30 de réaliser un épamprage de qualité, la hauteur de travail sur la souche ne dépendant que de la hauteur de la brosse. Cependant, la durée de brossage de chaque souche dépend de la vitesse de déplacement de la machine porteuse (vitesse de travail) et de la longueur de la corde du cercle circonscrit à la brosse balayée par la souche lors du déplacement dans l'axe du rang de vigne. Le diamètre de la brosse étant limité pour des considérations d'encombrement et de puissance nécessaire, la vitesse de travail est réduite, de l'ordre de 1,5 à 2,5 km/h. La présente invention vise donc un dispositif d'épamprage permettant un épamprage de qualité, sur toute la hauteur de la souche, sans endommager le haut de la plante, tout en conservant une vitesse de travail performante, au moins équivalente à celle d'un dispositif d'épamprage horizontal.

L'invention vise également un dispositif d'épamprage qui permette l'épamprage en pied de souche, même lorsque la base de celle-ci est dans un sillon en creux. L'invention vise aussi un dispositif d'épamprage permettant une entrée facilitée dans le rang de vigne, ainsi qu'un positionnement par rapport au rang moins contraignant pour le conducteur de la machine sur laquelle le dispositif est monté. L'invention vise encore un dispositif d'épamprage permettant un suivi du niveau du sol amélioré, minimisant les instabilités et les oscillations du système de commande risquant d'endommager les moyens de réglage en hauteur.

L'invention vise en outre un dispositif d'épamprage permettant un brossage régulier sur tout le pourtour de la souche. Pour ce faire, l'invention concerne un dispositif d'épamprage, pour le brossage et l'ébourgeonnage de cultures palissées organisées en rangs d'arbustes, du type comportant : - un porte-outil suspendu au châssis d'une machine porteuse, ledit porte-outil comprenant deux bras adaptés pour s'étendre vers le bas respectivement de part et d'autre d'un rang d'arbustes et dans un plan vertical transversal par rapport à un axe de déplacement de la machine, - une tête d'épamprage, fixée à l'extrémité de chaque bras du 30 porte-outil et comportant une brosse rotative entrainée autour d'un axe de rotation par un moteur, caractérisé en ce que : - les bras du porte-outil sont montés de manière pendulaire sur un pivot solidaire du châssis, d'axe parallèle à l'axe de déplacement de la machine, - chaque bras porte, en regard du bras opposé, une tête d'épamprage comportant une pluralité de brosses rotatives, agencées de manière à ce que : les axes de rotation des brosses d'une même tête sont parallèles entre eux dans un plan parallèle à l'axe de déplacement, et appartiennent à des plans verticaux distincts orthogonaux à l'axe de déplacement, . les axes de rotation des brosses homologues des têtes d'épamprage en vis-à-vis appartiennent à un même plan vertical orthogonal à l'axe de déplacement Ainsi, chaque bras du porte-outil porte en succession le long de l'axe de déplacement une pluralité de brosses de chaque côté de la souche. La longueur de brossage de la souche est donc multipliée par le nombre de brosses par rapport à un dispositif d'épamprage vertical de la technique antérieure. De ce fait, pour un même temps de brossage de la souche, la vitesse de déplacement de la machine porteuse et donc la vitesse de travail est augmentée. Grâce au montage pendulaire des bras du porte-outil, la longueur de brossage augmentée n'entraîne pas une difficulté de conduite accrue pour effectuer le suivi du rang de vigne, chaque bras agissant de par son propre poids pour appliquer les brosses contre la souche. En outre, les brosses homologues étant situées dans un même plan de part et d'autre de la souche attaquent celle-ci en même temps et permettent ainsi la compensation des efforts latéraux appliqués.

Avantageusement, dans un mode de réalisation préférentielle du dispositif selon l'invention, chaque tête d'épamprage comporte deux brosses. En limitant les têtes d'épamprage à deux brosses, la vitesse de travail est sensiblement multipliée par deux sans que le surcoût du dispositif ne soit prohibitif. Avantageusement et selon l'invention, chaque brosse comporte en outre des moyens d'inclinaison de son axe de rotation dans le plan vertical orthogonal à l'axe de déplacement. En inclinant ainsi les axes de rotation d'au moins une brosse de part et d'autre de l'axe de déplacement, de préférence dans un même plan orthogonal à cet axe, celles-ci forment un V dans la zone de travail, et permettent de travailler « en pointe », l'extrémité des brosses la plus proche de l'axe de travail pouvant être ainsi au niveau du sol. Il est alors possible de brosser la base des souches, même si celles-ci sont situées dans un sillon longitudinal courant le long du rang. Avantageusement et selon l'invention, les brosses d'une même tête d'épamprage tournent en sens alterné en fonction de leur position selon l'axe de déplacement et les brosses situées dans un même plan orthogonal à l'axe de déplacement tournent dans le même sens. Dans un mode d'exécution préféré du dispositif selon l'invention, les brosses situées le plus en avant dans le sens de déplacement tournent dans le sens horaire. Grâce au sens de rotation alterné d'une brosse à la suivante le long de l'axe de déplacement de la machine, les lanières des brosses frottent la souche sous tous les angles. De plus, les brosses placées sur un même niveau dans la direction de déplacement tournant dans le même sens, leurs lanières frappent la souche simultanément d'avant en arrière et d'arrière en avant, fournissant ainsi un effort balancé de chaque côté de la souche et évitant de générer une force tendant à coucher la souche le long de l'axe de déplacement.

Avantageusement et selon l'invention, la tête d'épamprage est reliée au bras du porte-outil par un vérin télescopique, dit vérin de hauteur, adapté pour régler la hauteur de travail des brosses. La présence d'un vérin télescopique en bout de chaque bras du porte-outil permet d'ajuster la hauteur de travail de chacune des têtes d'épamprage indépendamment l'une de l'autre, permettant ainsi de travailler sur des terrains en dévers. Avantageusement et selon l'invention, au moins une tête d'épamprage comporte en outre un capteur de hauteur par rapport au sol, solidaire de ladite tête. Grâce à ce capteur, les têtes d'épamprage peuvent être automatiquement réglés en hauteur, permettant ainsi un suivi du profil du sol très précis. Avantageusement et selon l'invention, le capteur est un capteur rotatif sans contact associé à un palpeur. Ce mode de réalisation préférentiel permet d'utiliser un capteur simple et robuste particulièrement adapté au suivi du profil du sol dans le sens d'avancement de la machine. Le palpeur peut être un simple patin ou bien une roulette de suivi du sol.

Avantageusement et selon l'invention, le capteur est adapté pour fournir un signal de commande de réglage de la hauteur comportant une zone neutre. Le capteur définit ainsi deux zones dans lesquelles il commande respectivement une montée ou une descente des têtes d'épamprage, ces deux zones étant séparés par une zone neutre dans laquelle aucune commande n'est générée. La commande de réglage de hauteur comporte ainsi une hystérésis permettant de limiter la mise en oeuvre des moyens de réglage et d'améliorer la fiabilité de l'ensemble du dispositif. Avantageusement et selon l'invention, chaque tête d'épamprage comporte, au dessus des brosses, une rangée d'écailles pivotantes dans un plan horizontal adaptées pour protéger la partie supérieure d'un arbuste en traitement. Ces écailles, dont la hauteur est réglable par rapport à la position des brosses, permettent en s'effaçant autour de la souche lors du passage des têtes d'épamprage, de protéger la partie haute de la plante de l'action des brosses ainsi que d'une éventuelle projection de terre ou de cailloux.

Avantageusement et selon l'invention, chaque tête d'épamprage comporte au moins deux crochets escamotables pivotant selon un axe sensiblement vertical, adaptées pour retenir un fil de palissage au dessus des brosses. Ces crochets permettent, seuls ou en complément des écailles précitées, de soutenir et de guider un fil de palissage de manière à éviter qu'il soit pris dans les brosses. Avantageusement et selon l'invention, les bras du porte-outil sont reliés entre eux par un vérin d'écartement, adapté pour écarter les bras l'un de l'autre afin de faciliter l'engagement du dispositif sur un rang d'arbustes. Ce vérin écartement, lorsqu'il est alimenté, permet d'écarter les deux bras du porte-outil, écartant de ce fait les têtes d'épamprage de l'axe du rang d'arbustes. Il permet ainsi de dégager le dispositif d'épamprage en fin de rang et de faciliter son engagement au début du rang suivant. Avantageusement et selon l'invention, chaque bras du porte-outil est relié au châssis par un amortisseur adapté pour amortir un mouvement pendulaire du bras autour du pivot. De cette manière, des mouvements latéraux de la machine porteuse, liés aux inégalités du sol, ne peuvent pas générer des mouvements oscillatoires qui pourraient être amplifiés par les bras du porte-outil en l'absence de ces amortisseurs. De même, les oscillations des bras du porte-outil générées par des écarts d'alignement des souches dans le rang peuvent être amortis. L'invention concerne également un dispositif d'épamprage caractérisé en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après. D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au vu de la description qui va suivre et des dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'un tracteur équipé d'un dispositif d'épamprage selon l'invention, - la figure 2 représente un schéma en coupe par un plan horizontal du dispositif d'épamprage selon l'invention, - la figure 3 est une vue en perspective de l'une des têtes 20 d'épamprage du dispositif d'épamprage selon l'invention. Le dispositif d'épamprage 10 selon l'invention comporte un porte-outil 11 en forme de U renversé suspendu au châssis 2 d'une machine porteuse 1 dont chaque bras 12 s'étend vers le bas de part et d'autre de l'alignement des souches 3 d'un rang de vigne. Chaque bras 12 porte à son extrémité distale une tête 25 d'épamprage 20. Dans l'exemple représenté à la figure 1, la machine porteuse 1 est un tracteur interligne et le châssis 2 est représenté sous la forme d'une potence solidaire du véhicule. Dans le cas où la machine porteuse 1 est un tracteur enjambeur, le porte-outil 11 est directement fixé au châssis du véhicule. Chaque 30 bras 12 du porte-outil est monté de manière pendulaire autour d'un pivot 13 solidaire du châssis 2. L'axe du pivot 13 est parallèle à un axe de déplacement X de la machine porteuse 1 le long d'un rang d'arbustes. Le pivot 13 peut être commun aux deux bras 12 ou bien, de manière équivalente, chaque bras peut être monté sur un pivot qui lui est propre. Chaque bras 12 est en outre relié au châssis 2 par un amortisseur 14 placé de manière à exercer un couple visant à amortir les oscillations du bras dans un plan orthogonal à l'axe de déplacement. Ainsi, des oscillations du porte-outil 11 ou de l'un de ses bras 12 causées par le tangage de la machine porteuse 1 circulant dans une ornière, ou par un défaut d'alignement des souches 3 par rapport à l'axe de déplacement, peuvent être amorties et la conduite de la machine porteuse 1 facilitée. Un vérin d'écartement 16, par exemple un vérin hydraulique, relie les deux bras 12 du porte-outil 11 de manière à écarter ces bras lorsqu'il est alimenté en fluide pour provoquer son extension. Ainsi, lorsque la machine porteuse arrive au bout d'un rang, la commande du vérin d'écartement 16 permet de dégager plus facilement les têtes d'épamprage 20 du rang de vigne. De même, lors de l'engagement du dispositif d'épamprage 10 sur un nouveau rang de vigne, l'alignement de la machine porteuse avec le rang est plus facile. Chaque bras 12 comporte le long de sa partie verticale un vérin, dit vérin de hauteur 15, de préférence hydraulique, dont le corps est fixé au bras 12, parallèlement à celui-ci. La tige du vérin de hauteur 15 est fixée au bâti 21 de chaque tête d'épamprage 20 de manière à pouvoir régler la hauteur de travail de la tête d'épamprage 20 par rapport au sol en fonction de l'extension de la tige. Chaque bras 12 peut en outre comporter un pivot de sécurité permettant, en cas d'obstacle sur le trajet de la tête d'épamprage 20, d'effectuer un basculement d'au moins une partie du bras vers l'arrière et d'escamoter la tête d'épamprage afin d'éviter sa destruction ainsi que celle de l'ensemble du dispositif d'épamprage 10. Chaque tête d'épamprage 20 comporte un bâti 21 aux extrémités duquel sont fixés deux brosses 30. On a schématiquement représenté à la figure 2 une vue en coupe par un plan parallèle au sol du dispositif d'épamprage 10 selon l'invention. On a représenté par X l'axe et le sens de déplacement du dispositif d'épamprage 10 portées par la machine porteuse 1. Cet axe est confondu avec l'axe d'alignement des souches 3 du rang de vigne. Dans la suite de la description, on désigne, par convention, la position des différents éléments en relation avec un l'orientation de l'axe de déplacement. Ainsi on désigne par « avant » ou « arrière » les parties du dispositif et en particulier les brosses, situées en avant, respectivement en arrière, dans le sens de déplacement. De même, on désigne par « gauche » ou « droite » les parties du dispositif et en particulier les brosses, situé à gauche ou à droite de l'axe de déplacement dans le sens de celui-ci. On a ainsi désigné par 30a et 30c les brosses (ou plus précisément le cercle circonscrit représentant le lieu de l'extrémité des lanières des brosses lorsque celles-ci sont entrainées en rotation) avant gauche (AVG) et arrière gauche (ARG) maintenues par le bâti 21 de la tête d'épamprage 20 située à gauche du rang de vigne. De même, les brosses homologues de la tête d'épamprage située à droite du rang de vigne ont été repérées 30b et 30c. Les axes de rotation des brosses ont été respectivement repérés par la lettre Z assortie de l'indice correspondant à la position de la brosse. On peut ainsi remarquer que les axes Za et Zc des brosses 30a et 30c de la tête d'épamprage de gauche appartiennent à un plan P1 parallèle à l'axe de déplacement X. De même, les axes Za et Zb des brosses avant gauche et avant droit appartiennent à un plan P2 orthogonal à l'axe de déplacement X et les axes Zc et Zd des brosses arrière gauche et arrière droit appartiennent à un plan P3, orthogonal à l'axe de déplacement X, distinct de P2 et décalé vers l'arrière. Dans l'exemple représenté, le plan P1 est orthogonal au plan de coupe, mais il peut également présenter un angle non droit, de préférence aigu en regard de l'axe de déplacement X, lorsque les axes des brosses sont inclinés.

En effet, chaque brosse 30 est constituée d'un moteur 34, hydraulique de préférence, dont le stator est fixé sur une plaque support 35 et dont le rotor entraine en rotation une partie active 31 formée d'un ou plusieurs modules 33 coaxiaux sur lesquels sont fixées radialement des lanières 32. La plaque support 35 est montée pivotante sur le bâti 21 selon un axe (non représenté) parallèle à l'axe de déplacement X. L'inclinaison de l'axe Z de la brosse 30 est réglé au moyen d'une vis de réglage 36 permettant de faire pivoter la plaque support 35 par rapport au bâti 21. Un pion solidaire du bâti circule dans une lumière 37 oblongue semi circulaire ménagée dans la plaque support 35 pour guider et limiter l'inclinaison de la brosse. En inclinant ainsi les brosses 30 de manière à ce que les plans orthogonaux aux axes de rotation de celles-ci forment un V dont la pointe est située dans l'axe du rang de vigne, au niveau du pied des souches 3, l'extrémité des lanières 32 peut atteindre un niveau au dessous du niveau déterminé par le module 33 auquel elles sont fixées et balayer le pied des souches 3 même si celui-ci est placé dans un sillon longitudinal (cavaillon), creusé dans l'axe du rang en contrebas du niveau moyen du sol. Préférentiellement, selon l'invention, toutes les brosses du dispositif d'épamprage 10 sont inclinées de manière coordonnée lorsque le dispositif est amené à travailler « en pointe » en pied de souche. Néanmoins, il est également envisageable d'incliner sélectivement certaines brosses, soit par « train » (train avant ou train arrière) soit de manière alternée (avant droite / arrière gauche) afin de travailler simultanément en pied et sur toute la hauteur de souche. On a également représenté en figure 2 le sens de rotation des brosses 30. Selon l'invention, les brosses d'un même train (c'est-à-dire situées sur un même plan orthogonal à l'axe de déplacement) tournent dans le même sens et les brosses situées d'un même coté de l'axe de déplacement tournent en sens alterné en fonction de leur position selon cet axe. Ainsi, la brosse 30a (AVG) et la brosse 30b (AVD) tournent en sens horaire et les brosses 30c (ARG) et 30d (ARD) tournent en sens anti horaire. On peut alors constater que dans un premier temps au cours de l'engagement du dispositif d'épamprage 10 sur une souche 3, les lanières 32 de la brosse 30a frappent préférentiellement la partie avant gauche de la souche alors que, simultanément, les lanières de la brosse 30b frappent préférentiellement la partie arrière droite de la souche. De même, dans un deuxième temps, au passage du train arrière, les lanières de la brosse 30c frappent préférentiellement la partie arrière gauche de la souche alors que, simultanément, les lanières de la brosse 30d frappent préférentiellement la partie avant droite de la souche. De cette manière, les efforts appliqués sur la souche sont équilibrés entre ceux visant à la coucher vers l'avant et ceux visant à la coucher vers l'arrière, évitant ainsi le risque de déraciner ou de coucher la souche. En outre, la souche est brossée de manière efficace sur tout son pourtour, à l'inverse des dispositifs d'épamprage vertical de la technique antérieure. A noter que les lanières 32 formant les brosses sont formées par des bandes de matière synthétique souple, par exemple de toile enduite de caoutchouc, comportant une face lisse et une face présentant des aspérités. Selon l'invention, les lanières 32 sont montées sur les modules 33 en fonction du sens de rotation et de la position de la brosse afin de frapper la souche avec la face présentant des aspérités. A noter également que les modules 33 comportent une pluralité d'encoches de montage des lanières 32 et sont adaptés pour être montés coaxialement avec un décalage angulaire de telle sorte que la répartition des lanières 32 sur les brosses est hélicoïdale ce qui permet un travail progressif sur la souche. Un déflecteur 25, fixé de manière réglable au bâti 21 s'étend en direction de la tête d'épamprage soutenue par le bras opposé. Le déflecteur 25 est adapté pour prendre appui sur la souche 3 en raison du rappel des bras 12 l'un vers l'autre sous l'effet de leur propre poids. Des moyens de réglage 26 de la position du déflecteur 25 permettent de régler la distance entre l'axe des brosses 30 et la souche 3, ajustant ainsi la longueur des lanières 32 des brosses entrant en contact avec la souche 3. Comme vu précédemment, les têtes d'épamprage 20 sons fixées aux bras 12 du porte-outil 11 par l'intermédiaire de vérins, dits vérins de hauteur 15, adaptés pour permettre un réglage de hauteur des têtes d'épamprage 20 par rapport au sol. L'une au moins des têtes d'épamprage 20 est munie d'un capteur de hauteur adapté pour mesurer la position de la tête par rapport au sol. Préférentiellement, pour des raisons de robustesse, ce capteur est réalisé sous la forme d'un capteur 22 rotatif sans contact associé à un palpeur 24, par exemple un simple tube coudé formant patin ou une roulette de suivi du sol. Le capteur 22 est fixé sur le bâti 21 par l'intermédiaire de moyens de réglage 23 en hauteur tels qu'un coulisseau sur une tige verticale. Le capteur 22 est adapté pour fournir un signal de réglage de la hauteur à un système de commande (non représenté) des vérins de hauteur 15. En fonction de la position angulaire du capteur 22 sous l'effet de la hauteur mesurée par le palpeur, le signal fourni peut prendre une première valeur représentative d'une hauteur insuffisante de la tête d'épamprage 20 par rapport au sol, valeur pour laquelle le système de commande rétracte les vérins de hauteur 15 ou une deuxième valeur représentative d'une hauteur excessive pour laquelle le système de commande étend les vérins de hauteur 15 pour diminuer la hauteur de la tête d'épamprage 20 par rapport au sol. Afin de ne pas solliciter en permanence les moyens de réglage de la hauteur, et d'éviter les instabilités de la régulation, le capteur 22 est adapté pour fournir une troisième valeur du signal correspondant à une zone neutre représentative d'une hauteur comprise entre les deux hauteurs limites précitées. Pour cette valeur du signal du capteur 22, aucune commande des vérins de hauteur n'est générée. En fonction du mode de réalisation du système de commande des vérins de hauteur 15, plusieurs modes de commande peuvent être envisagés : la commande des vérins est exécutée jusqu'à ce que la condition de hauteur excessive ou insuffisante disparaisse, ou bien la commande est exécutée jusqu'à ce que la condition opposée apparaisse, générant ainsi une hystérésis en hauteur, ou encore la commande est exécutée jusqu'à ce qu'une valeur médiane de hauteur soit atteinte. Chaque tête d'épamprage 20 du dispositif d'épamprage 10 de l'invention comprend également une rangée d'écailles 28 en matière synthétique, articulées selon un axe sensiblement vertical, sur des pivots élastiques fixés sur une poutre 27 solidaire du bâti 21 et parallèle à l'axe de déplacement. Les écailles 28 s'étendent dans un plan sensiblement horizontal en direction de la souche 3 et sont adaptées pour s'effacer au moins partiellement au passage de la souche. La poutre 27 est réglable en hauteur par rapport au bâti 21 de manière à positionner le plan des écailles 28 au dessus du niveau de la partie active 31 des brosses 30, de telle sorte que ces écailles protègent le haut de la plante (branches, feuilles et bourgeons) contre d'éventuelles blessures provoquées par les lanières ou contre des projections de terre ou de cailloux occasionnées par le brossage de la souche au dessous du plan des écailles 28.

Chaque tête d'épamprage 20 comprend en outre deux crochets 29 adaptés pour soutenir un fil de palissage des arbustes et éviter qu'il n'interfère avec les brosses 30. De manière analogue aux écailles 28, les crochets 29 sont articulés sur la poutre 27 selon un axe vertical de manière à pouvoir s'escamoter au passage de la plante, tout en maintenant le fil de palissage grâce à leur extrémité coudée.

Bien entendu, cette description est donnée à titre d'exemple illustratif uniquement et l'homme du métier pourra y apporter de nombreuses modifications sans sortir de la portée de l'invention, comme par exemple augmenter le nombre de trains de brosses, faire varier la hauteur et/ou le diamètre des brosses, changer le type de lanières, utiliser d'autres types de moteurs d'entrainement des brosses tels que des moteurs électriques ou à air comprimé, etc.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS1/ - Dispositif d'épamprage (10), pour le brossage et l'ébourgeonnage de cultures palissées organisées en rangs d'arbustes, du type comportant : - un porte-outil (11) suspendu au châssis (2) d'une machine porteuse (1), ledit porte-outil comprenant deux bras (12) adaptés pour s'étendre vers le bas respectivement de part et d'autre d'un rang d'arbustes et dans un plan vertical transversal par rapport à un axe de déplacement (X) de la machine, - une tête d'épamprage (20), fixée à l'extrémité de chaque bras du 10 porte-outil et comportant une brosse (30) rotative entrainée autour d'un axe de rotation (Z) par un moteur (34), caractérisé en ce que : - les bras (12) du porte-outil (11) sont montés de manière pendulaire sur un pivot (13) solidaire du châssis, d'axe parallèle à l'axe de 15 déplacement (X) de la machine, - chaque bras porte, en regard du bras opposé, une tête d'épamprage (20) comportant une pluralité de brosses (30) rotatives agencées de manière à ce que : . les axes de rotation (Za, Zc ; Zb, Zd) des brosses (30) d'une même 20 tête (20) d'épamprage sont parallèles entre eux dans un plan (Pl) parallèle à l'axe de déplacement, et appartiennent à des plans (P2, P3) verticaux distincts orthogonaux à l'axe de déplacement, les axes de rotation (ZaJZb ; Zc /Zd) des brosses (30) homologues des têtes d'épamprage (20) en vis-à-vis appartiennent à un même plan 25 (P2, P3) vertical orthogonal à l'axe de déplacement. 2/ - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque tête d'épamprage (20) comporte deux brosses (30). 3/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque brosse (30) comporte en outre des moyens (35, 36, 37) 30 d'inclinaison de son axe de rotation dans le plan vertical orthogonal à l'axe de déplacement.4/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les brosses (30a, 30c / 30b, 30d) d'une même tête d'épamprage (20) tournent en sens alterné en fonction de leur position selon l'axe de déplacement et les brosses (30a, 30b / 30c, 30d) situées dans un même plan orthogonal à l'axe de déplacement tournent dans le même sens. 5/ - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les brosses (30a, 30b) situées le plus en avant dans le sens de déplacement tournent dans le sens horaire. 6/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la tête d'épamprage (20) est reliée au bras (12) du porte-outil par un vérin télescopique, dit vérin de hauteur (15), adapté pour régler la hauteur de travail des brosses (30). 7/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'au moins une tête d'épamprage (20) comporte en outre un 15 capteur (22, 24) de hauteur par rapport au sol, solidaire de ladite tête. 8/ - Dispositif selon la revendication 7 caractérisé en ce que le capteur est un capteur (22) rotatif sans contact associé à un palpeur (24). 9/ - Dispositif selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que le capteur (22) est adapté pour fournir un signal de commande 20 de réglage de la hauteur comportant une zone neutre. 10/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que chaque tête d'épamprage (20) comporte, au dessus des brosses (30), une rangée d'écailles (28) pivotantes dans un plan horizontal adaptées pour protéger la partie supérieure d'un arbuste en traitement. 25 11/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que chaque tête d'épamprage (20) comporte au moins deux crochets (29) escamotables, pivotant selon un axe sensiblement vertical, adaptées pour retenir un fil de palissage au dessus des brosses (30). 12/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 11, 30 caractérisé en ce que les bras (12) du porte-outil (11) sont reliés entre eux par un vérin d'écartement (16), adapté pour écarter les bras (12) l'un de l'autre afin defaciliter l'engagement du dispositif sur un rang d'arbustes. 13/ - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que chaque bras (12) du porte-outil (11) est relié au châssis (2) par un amortisseur (14) adapté pour amortir un mouvement pendulaire du bras autour 5 du pivot (13).