SIEGE DE VEHICULE AUTOMOBILE La présente invention concerne de manière générale un siège de véhicule automobile comprenant un dossier et une assise définissant la position d'un occupant sur le siège. L'invention concerne plus particulièrement les possibilités de réglage de la position de l'occupant sur le siège par l'intermédiaire de nappes élastiques. Il est déjà connu dans l'art antérieur, en particulier des documents FR 2 562 002 et FR 2 618 658, un siège pour véhicule automobile dont le dossier est pourvu d'une nappe élastique réglable partiellement en tension. L'un et l'autre de ces documents décrivent un dispositif de réglage local, i.e. au niveau des lombaires, de la tension de la nappe élastique du dossier. Il est également connu dans l'art antérieur, en particulier du document EP 1 645 461, un siège pour véhicule automobile dont l'assise est pourvue sur une portion d'une couche de tissu pouvant être tendue élastiquement.
Chacun des documents présentés ci-dessus décrit l'utilisation d'une nappe élastique uniquement sur une portion du dossier ou de l'assise. Ce type de dispositif est prévu essentiellement pour fournir un appui local (par exemple au niveau des lombaires ou des genoux) mais ne permet pas d'améliorer le confort global du siège en fonction de la corpulence de son occupant. En outre, chacun des dispositifs de réglage utilisés s'avère mécaniquement complexe pour justement permettre une déformation locale du dossier ou de l'assise. Le but de la présente invention est de répondre aux différents inconvénients mentionnés ci-dessus et en particulier de fournir un siège pour véhicule automobile capable de s'adapter à la corpulence de l'occupant du siège.
Pour cela un premier aspect de l'invention concerne un siège pour véhicule automobile comprenant un dossier et une assise dont les surfaces de dossier et d'assise définissent la position d'un occupant du siège, caractérisé en ce que sur l'ensemble de leur surface, le dossier et l'assise sont munis chacun d'une nappe élastique réglable en tension pour étendre l'éventail de positions disponibles pour l'occupant du siège suivant les réglages en tension appliqués à l'une et l'autre des nappes élastiques. En effet, un tel siège permet, par l'utilisation de deux nappes élastiques disposées sur l'ensemble des surfaces de dossier et d'assise, de faire varier pas seulement une portion du siège mais la position tout entière de son occupant en réglant plus ou moins la tension de l'une ou l'autre des nappes élastiques. De cette manière, l'occupant du siège peut régler sa position en fonction de sa corpulence. Selon une variante avantageuse, une première position extrémale vers l'avant et vers le haut est définie par une tension maximale appliquée aux deux nappes élastiques, une deuxième position extrémale vers l'arrière et vers le haut est définie par une tension minimale appliquée à la nappe élastique du dossier et une tension maximale appliquée à la nappe élastique de l'assise, une troisième position extrémale vers l'arrière et vers le bas est définie par une tension minimale appliquée aux deux nappes élastiques et une quatrième position extrémale vers l'avant et vers le bas est définie par une tension maximale appliquée à la nappe élastique du dossier et une tension minimale appliquée à la nappe élastique de l'assise. Selon un mode avantageux de réalisation, l'une et/ou l'autre des nappes élastiques est réalisée sous la forme d'un fil parcourant en accordéon l'ensemble de la surface du dossier et/ou de l'assise. L'utilisation d'un fil unique pour réaliser une nappe élastique assure un réglage en tension par une simple traction ou détente exercée sur le fil. De préférence, les deux nappes élastiques sont réalisées sous la forme d'un fil parcourant en accordéon l'ensemble de la surface du dossier et de l'assise.
Selon un autre mode avantageux de réalisation, le fil formant nappe élastique est un fil de caoutchouc. Une nappe réalisée de cette manière permet d'obtenir un grand confort et une grande flexibilité pour l'occupant du siège. De préférence, le fil de caoutchouc est extrudé, un fil de métal étant agencé à l'intérieur. De cette manière, la nappe élastique est plus résistante et permet de supporter des poids ou corpulences plus importants. Cette dernière solution de nappe est un bon compromis entre souplesse et rigidité, c'est-à-dire entre confort et solidité. Selon un autre mode avantageux de réalisation, des moyens de commande actionnables à la main sont prévus pour tendre et détendre les deux nappes élastiques. Ces moyens de commande pourront être soit mécaniques soit électriques. Selon un deuxième aspect, la présente invention concerne un véhicule automobile équipé d'au moins un siège selon le premier aspect de 15 l'invention. D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée qui suit de modes de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples nullement limitatifs et illustrés par le dessin annexé, dans lequel : 20 - les figures 1 a-1 c représentent des schémas de distribution des nappes élastiques sur l'assise et le dossier du siège selon un mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 représente une vue schématique de l'éventail des positions potentielles pour l'occupant d'un siège selon un mode de 25 réalisation de l'invention ; - la figure 3 représente le carré réglementaire des positions extrémales pouvant être prises par l'occupant du siège. L'invention sera décrite ci-après uniquement à titre d'exemple non limitatif en relation avec les figures 1 a à 3.
La figure 1 a représente une vue schématique de dessus d'un siège 1 comprenant un dossier 2 et dont l'assise 3 est équipée d'une nappe élastique 4 réglable en tension et couvrant l'ensemble de la surface d'assise 5. La nappe élastique 4 ou nappe de suspension est préférablement réalisée sous la forme d'un fil de caoutchouc disposé en accordéon de sorte à parcourir l'ensemble de la surface d'assise. Avantageusement ce fil de caoutchouc est creux, l'intérieur du fil étant rempli par un fil métallique fournissant une meilleure résistance de la nappe. On comprendra que l'utilisation d'un fil unique pour couvrir toute la surface d'assise 5 permet de tendre ou de détendre cette dernière en tirant simplement sur le fil, par exemple au moyen d'un organe de commande mécanique ou électrique actionnable à la main. La forme en accordéon est obtenue en reliant le fil d'un bord 6 à un bord opposé 7 du cadre 8 de l'assise, en longeant ensuite ce cadre 8 sur une courte distance puis en reliant de nouveau le bord 7 du cadre au bord opposé 6 et ainsi de suite sur toute la largeur d'assise. De préférence, le fil relie les bords 6 et 7 transversaux à l'assise, i.e. dans le sens de la longueur des jambes d'un occupant assis sur le siège. La figure 1 b représente une vue schématique de face du siège 1 dont le dossier 2 est équipé d'une nappe élastique 9 réglable en tension et couvrant l'ensemble de la surface de dossier 10. La nappe élastique 9 est préférablement réalisée sous la forme d'un fil de caoutchouc disposé en accordéon de sorte à parcourir l'ensemble de la surface de dossier. Avantageusement ce fil de caoutchouc est creux, l'intérieur du fil étant rempli par un fil métallique fournissant une meilleure résistance de la nappe. On comprendra que l'utilisation d'un fil unique pour couvrir toute la surface de dossier 10 permet de tendre ou de détendre cette dernière en tirant simplement sur le fil, par exemple au moyen du même organe de commande 11, que celui utilisé pour la nappe élastique de l'assise 3. La forme en accordéon est obtenue en reliant le fil d'un bord 12 à un bord opposé 13 du cadre 14 du dossier, en longeant ensuite ce cadre 14 sur une courte distance puis en reliant de nouveau le bord 13 du cadre au bord opposé 12 et ainsi de suite sur toute la hauteur du dossier 2. De préférence, le fil relie les bords 12 et 13 transversaux au dossier 2, i.e. dans la direction perpendiculaire au tronc de l'occupant assis sur le siège. La figure 1c représente une vue en perspective d'un siège 1 dont le 5 dossier 2 et l'assise 3 sont équipés chacun de nappe élastique 9, respectivement 4. La figure 2 représente une vue schématique de l'éventail des positions potentielles pour l'occupant d'un siège. Sur cette figure, est représenté un occupant 15 assis dans un siège 1. Le dos 16 l'occupant 10 repose sur la surface du dossier 2 du siège, tandis que les membres inférieurs et le postérieur 17 repose sur la surface de l'assise 3. L'actionnement de l'organe de commande 11 permet à l'utilisateur de faire varier sa position sur le siège sans pour autant bouger ce dernier, mais uniquement en jouant sur les réglages en tension des nappes élastiques 15 dont sont équipés le dossier et l'assise. Selon les réglages en tension appliqués à l'une et à l'autre des nappes élastiques, la position de l'occupant varie dans un carré 18 autour du point médian H correspondant au réglage intermédiaire pour chacune des nappes. Les différentes positions extrémales possibles seront détaillées ci-après en liaison avec la 20 figure 3, sur laquelle a été représenté de manière agrandie le carré de positionnement 18. La figure 3 représente le carré de positionnement de la figure 2, sur lequel sont visibles les positions extrémales pouvant être prises par l'occupant du siège en fonction des réglages en tension de chacune des 25 nappes élastiques du dossier et de l'assise. Les flèches indiquent les mouvements du corps de l'occupant selon le réglage effectué. Une première position extrémale P1 vers l'avant et vers le haut est définie par une tension maximale appliquée aux deux nappes élastiques de l'assise et du dossier. En effet, lorsque la nappe du dossier est tendue au 30 maximum, le dos de l'occupant s'appuyant sur l'ensemble de la surface du dossier est poussé vers l'avant. De même lorsque la nappe de l'assise est
tendue au maximum les membres inférieurs et le postérieur de l'occupant s'appuyant sur l'ensemble de la surface d'assise sont soulevés vers le haut. Une deuxième position extrémale P2 vers l'arrière et vers le haut est définie par une tension minimale appliquée à la nappe élastique du dossier et une tension maximale appliquée à la nappe élastique de l'assise. Dans ce cas la nappe élastique du dossier étant tendue au minimum, le dos de l'occupant s'enfonce dans la surface de dossier faiblement tendue et recule donc vers l'arrière. La nappe élastique de l'assise étant tendue au maximum, le corps de l'occupant est soulevé.
Une troisième position extrémale P3 vers l'arrière et vers le bas est définie par une tension minimale appliquée aux deux nappes élastiques. La nappe élastique du dossier étant tendue au minimum, le dos de l'occupant s'enfonce dans la surface de dossier faiblement tendue et recule donc vers l'arrière. De même, la nappe élastique de l'assise étant tendue au minimum, les membres inférieurs et le postérieur de l'occupant s'enfonce dans la surface d'assise faiblement tendue et descend donc vers le bas. Enfin, une quatrième position extrémale P4 vers l'avant et vers le bas est définie par une tension maximale appliquée à la nappe élastique du dossier et une tension minimale appliquée à la nappe élastique de l'assise.
Ainsi suivant sa corpulence, l'occupant du siège pourra régler en tension chacune des deux nappes élastiques indépendamment l'une de l'autre de sorte à être assis le plus confortablement possible. L'occupant pourra également adapter sa position de conduite par rapport à la distance du trajet qu'il souhaite parcourir. Par exemple, il pourra rendre son siège plus souple pour un trajet court et plus dur pour un trajet plus long. On comprendra que diverses modifications et / ou améliorations évidentes pour l'homme du métier peuvent être apportées aux différents modes de réalisation de l'invention décrits dans la présente description sans sortir du cadre de l'invention défini par les revendications annexées.