L'invention concerne un équipement adaptable à un lit de malade, pour permettre au personnel soignant d'effectuer la toilette d'un patient alité sans avoir à le transporter hors de son lit. Dans un hôpital ou un centre de gériatrie, la toilette d'un patient grabataire ou trop faible pour se lever est souvent source de souffrance, pour le patient et de nombreuses difficultés pénibles, pour le personnel soignant. Il est connu d'utiliser un dispositif dit "lève malade" compliqué et contraignant. Ces systèmes offrent rarement une mise à niveau optimal du patient, ce qui rend la tâche du soignant assez fatigante. L'invention permet de résoudre ces problèmes dans la mesure où le patient ne quitte pas son lit pendant sa toilette. Plus particulièrement, l'invention concerne un équipement pour faciliter la toilette d'une personne alitée, adaptable à un lit à barrières latérales et transversales, caractérisé en ce qu'il comporte une bâche conformée en baignoire souple, munie de parois latérales et transversales aptes à recouvrir au moins en partie lesdites barrières latérales et transversales. Ainsi, lesdites barrières latérales et transversales qui font classiquement partie intégrante d'un lit de malade, constituent une sorte d'ossature pour la bâche, permettant de stabiliser sa forme de baignoire. D'autre part, si le lit est un lit de malade un tant soit peu performant, il possède naturellement des moyens permettant d'ajuster la hauteur du plan de couchage. Le patient peut donc être placé au mieux pour que sa toilette soit effectuée avec une fatigue musculaire minimum pour le soignant. Selon un mode de réalisation, la baignoire souple est munie d'un conduit d'évacuation. Ce conduit d'évacuation peut avantageusement être matérialisé par des extensions soudées de deux parois adjacentes, définissant une goulotte à un angle inférieur de ladite baignoire souple. Ainsi, les mêmes moyens de réglage du plan de couchage permettent de définir une légère déclivité orientée vers l'orifice de ce conduit d'évacuation pour permettre l'écoulement naturel de l'eau usée vers celui-ci. Ainsi, cette évacuation permanente d'eau usagée permet au soignant de mettre en place une toilette efficace du patient grâce à l'évacuation d'eau sale et une eau propre en contact avec le corps du patient. Cette eau usée est récupérée dans un sceau placé au pied du lit. Avantageusement, ladite bâche est du type à usage unique, par exemple en matière plastique biodégradable. Ainsi, après usage, cette bâche est détruite par biodégradation, évitant de longues opérations de nettoyage et stérilisation des douches entre les patients, comme c'est le cas actuellement où le temps de nettoyage est de l'ordre de 30 minutes pour une toilette de 15 minutes environ. Avantageusement, les parois latérales sont prolongées par des rabats venant respectivement recouvrir extérieurement les barrières latérales et transversales. De cette façon, l'ensemble du lit est protégé de toute contamination. Selon un exemple le poids de ces rabats est suffisant pour qu'il ne soit pas nécessaire de prévoir des moyens de fixation entre la bâche et lesdites barrières.
Pour être en mesure d'effectuer la toilette dans la chambre même du patient, l'installation est avantageusement complétée par un réservoir d'eau installé à un niveau supérieur à celui du fond de ladite baignoire souple. Un conduit est raccordé à ce réservoir pour faire couler l'eau dans la baignoire, un robinet commandant l'écoulement dans ce conduit. Avantageusement, ledit réservoir d'eau est une poche en matière plastique souple accrochée à un support, par exemple une sorte de mât. Cette poche souple est avantageusement du type à usage unique, de préférence en matière plastique biodégradable. Le support peut être fixé au lit mais il est avantageux que l'équipement soit complété par une table mobile, par exemple une table munie de roulettes. Dans ce cas, le support peut avantageusement être fixé à cette table mobile. La table mobile peut porter une vasque, pour les ablutions ordinaires. Avantageusement, le réservoir d'eau en matière plastique souple et le conduit forment un même ensemble à usage unique. Le robinet peut être solidaire d'un bracelet ou analogue venant se fixer sur le bras du soignant. Ce robinet peut être constitué par un simple mécanisme de pincement du conduit souple raccordé au réservoir d'eau.
Avantageusement, l'eau est appliquée au patient au travers d'un gant de toilette. Ce dernier peut être à usage unique. Par exemple, une extrémité libre du conduit, en aval du robinet est engagée dans ce gant de toilette. Ainsi, le soignant peut engager sa main portant le bracelet dans le gant. L'eau traverse le gant de toilette, ce qui évite les projections. De plus, un patient sénile, comme par exemple une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, risque moins d'être surpris ou effrayé par ce type de toilette au travers d'un gant. Le soignant accompagne alors du contact physique le patient dans ce soin de toilette et rassure ce dernier. Le soignant contrôle alors le débit d'eau.
L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle- ci apparaîtront mieux à la lumière de la description qui va suivre d'un équipement conforme à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple et faites en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue générale en perspective, schématique, de l'équipement installé sur un lit de malade à barrières, pendant la toilette du patient ; et - la figure 2 illustre un rouleau de bâches à usage unique. L'équipement 11 pour faciliter la toilette d'une personne alitée, tel que représenté, est conçu pour être adapté à un lit de malade 12, d'hôpital ou de centre gériatrique, du type comportant deux barrières latérales 14 et deux barrières transversales 16 (ces dernières formant la tête et le pied du lit) s'élevant d'une certaine hauteur tout autour du plan de couchage 17 d'un patient. L'équipement comporte principalement une bâche conformée en baignoire souple 19, c'est-à-dire comportant un fond 20 et quatre parois. Le fond 20, rectangulaire approximativement les mêmes dimensions que le plan de couchage en sorte que les parois latérales 22 et transversales 23 de la baignoire sont aptes à recouvrir au moins en partie lesdites barrières latérales et transversales du lit. De préférence, ces barrières latérales 14 et transversales 16 sont entièrement recouvertes du côté intérieur. Avantageusement, elles sont prolongées par des rabats 22a, 23a venant respectivement recouvrir extérieurement lesdites barrières latérales et transversales. La baignoire souple est simplement définie dans une seule pièce de matière plastique souple dans laquelle on a pratiqué les échancrures et soudures nécessaires à la matérialisation des parois latérales 22 et transversales 23 ainsi que des rabats 22a, 23a. A l'un des angles de la baignoire souple, on a aussi prévu un conduit d'évacuation 25. Ce conduit peut être rapporté mais il est avantageux qu'il soit matérialisé, comme représenté, par des extensions soudées de deux parois adjacentes (une paroi longitudinale 22 et une paroi transversale 23) de ladite baignoire souple. Cette soudure définit ainsi une goulotte d'évacuation 29 à un angle de la baignoire souple. Les eaux usées sont évacuées par ce conduit d'évacuation et recueillies dans un seau 30 placé à côté du lit. La matière plastique constituant la baignoire souple 19 et le conduit d'évacuation 25 est de préférence du type biodégradable. Cette baignoire est en effet à usage unique et destinée à être jetée et détruite après le bain pour éviter au personnel soignant tout nettoyage et/ou désinfection. Avantageusement, comme le montre la figure 2, de telles baignoires souples 19 peuvent être distribuées conditionnées à l'état replié et distribuées en rouleau 29, les baignoires étant réunies les unes aux autres par des jonctions sécables 31.
Pour permettre de réaliser la toilette dans la chambre même du malade, l'équipement est avantageusement complété par une table mobile 32, montée sur roulettes, 34 et munie d'un support 36 permettant de maintenir un réservoir d'eau 34 à un niveau supérieur à celui du fond 20 de la baignoire souple. Ce réservoir se prolonge par un conduit 40 suffisamment long pour pouvoir diriger l'eau sur le patient installé dans sa baignoire provisoire. Avantageusement, le réservoir 39 est une poche en matière plastique souple accrochée au support 36. Le conduit peut être un prolongement inférieur de cette poche, l'ensemble peut être obtenu par extrusion/soufflage. L'ensemble de la bâche formant baignoire et du réservoir peut être associé et présenté en rouleau comme sur la figure 2. Dans le cas d'un réservoir en matière plastique souple, le support 36 peut être constitué d'un montant vertical fixé à la table et de deux bras horizontaux 43 munis de moyens d'accrochage permettant de maintenir le réservoir 39 déployé, comme représenté sur la figure 1. La capacité d'un tel réservoir est de l'ordre de 6 litres.
Un bracelet 45 ou analogue porte un robinet 47 permettant de contrôler l'écoulement de l'eau. Ce robinet est ici constitué d'un simple dispositif permettant de pincer ou non le conduit souple 40. Il comporte donc une bague à l'intérieur de laquelle on engage le conduit et une vis munie d'un bouton, traversant cette bague pour agir sur le conduit. Lorsque le soignant engage le bracelet 45 sur son poignet, le robinet 47 de commande d'écoulement de l'eau se trouve à la portée de son autre main. L'équipement comporte aussi avantageusement un gant de toilette 49, de préférence à usage unique, et l'extrémité libre du conduit 40, en aval du robinet, est engagée dans ce gant de toilette. La baignoire est complétée par une poche de récupération 50 constituée par un empiècement soudé à la paroi interne de ladite bâche formant baignoire souple. Cette poche de récupération est de préférence placée au voisinage de la goulotte d'évacuation 29. Cette poche permet de recevoir les défécations éventuelles provoquées par la relaxation du patient grabataire, lors de sa toilette. Dans le mode de réalisation décrit, la table mobile porte une vasque 56 formant une réserve d'eau supplémentaire. Pour son remplissage, on peut avantageusement accrocher le pommeau de douche de la salle de bain attenante au support 36. Ceci permet de régler la température de l'eau en la laissant s'écouler un certain temps dans la vasque ou le réservoir 39, l'évacuation étant laissée ouverte. Puis, une fois la température stabilisée, on peut remplir la vasque 56 et/ou le réservoir 39 pour une utilisation à proximité du lit, en déplaçant la table mobile 32. Il est à noter que la table mobile peut aussi être utilisée de façon autonome pour d'autres soins donnés, lorsque le patient peut se lever. Dans ce cas le pommeau de douche est accroché au support 36 pour remplir la vasque. Le soignant peut porter ses soins au patient en laissant l'eau s'écouler dans la vasque 56. Celle-ci comporte une bonde d'évacuation permettant de contrôler l'écoulement de l'eau usée selon que l'on désire avoir une vasque pleine ou une évacuation continue. La table est munie de plusieurs tiroirs 59, 60, 61 permettant de stocker les produits et accessoires de toilette. Par exemple le seau 30 peut être rangé dans le tiroir inférieur 61. Il est à noter que, comme représenté, les trois tiroirs s'ouvrent alternativement sur deux parois adjacentes de la table roulante. Ils peuvent donc être ouverts et accessibles en même temps. Chaque tiroir peut être ouvert par un mécanisme, connu en soi, comprenant un déverrouillage armé par un ressort, le dispositif de relâchement est actionné en exerçant une pression sur la façade du tiroir. Celui-ci ne comporte donc pas de poignée. Cette absence de poignée est aussi avantageuse, car elle permet d'éviter qu'un patient atteint de la maladie d'Alzheimer ait accès aux produits rangés dans ces tiroirs. Avantageusement, le soignant ne quitte pas le patient et reste à son contact puisque chaque tiroir peut être manoeuvré du pied (tiroir 61), du genou 60 ou d'une main (tiroir 59). Au moment de la toilette, le patient est soulevé et la bâche formant baignoire souple est déployée sur le plan de couchage 17 et sur les barrières 14, 16 du lit, comme représenté. Le seau est mis en place pour recevoir les eaux usées s'écoulant par le conduit d'évacuation. La hauteur du plan de réglage et son inclinaison sont réglés. Par ailleurs, dans la salle de bain attenante, le réservoir est mis en place sur son support et rempli d'eau ainsi que la vasque. La table roulante est ensuite amenée à proximité du lit et le soigneur peut procéder à la toilette après avoir installé le bracelet formant robinet sur son poignet et engagé l'extrémité du conduit dans le gant de toilette. Après la toilette, la baignoire souple, le réservoir et son conduit ainsi que le gant de toilette sont jetés.