DISPOSITIF DE MAINTIEN D'UN NOURRISSON DANS UN LIT
La présente invention concerne un système de maintien d'un nourrisson dans un lit.
Le domaine d'application d'un tel système de maintien est le couchage des bébés en milieu hospitalier ou au domicile des parents. Les sujets concernés sont des nourrissons ou nouveaux nés dormant sur le côté ou sur le dos, dont le poids peut varier typiquement de 2 à 15 kg. Un tel dispositif est en particulier destiné au couchage des nouveaux nés ou nourrissons en position inclinée dite de PROCLIVE . Ce mode de couchage en PROCLIVE est recommandé par les médecins en particulier si le bébé est sujet notamment à des reflux gastro-oesophagiques ou à des bronchiolites, en complément à un éventuel traitement médicamenteux. En effet, une telle position inclinée du matelas permet de dégager les voies respiratoires du bébé en favorisant l'écoulement des reflux dans la bouche et l'oesophage du bébé. Par conséquent, ce mode de couchage améliore la respiration et la digestion du bébé et favorise une bonne qualité de sommeil, ainsi qu'une accélération de la guérison. Toutefois, cette position de proclive comporte le risque que le bébé glisse au fond du lit et soit entièrement recouvert et asphyxié sous ses couvertures. Par ailleurs, les médecins conseillent également de coucher le bébé en position dorsale pour pallier une éventuelle mort subite du nourrisson, ce qui pose le problème de maintenir l'enfant dans une telle position afin d'éviter un éventuel retournement. Enfin, il peut aussi être conseillé de placer l'enfant au centre du lit pour éviter toute blessure ce qui nécessite un dispositif pour contrecarrer toute tentative de déplacement du bébé. De nombreuses solutions ont été proposées dans l'art antérieur afin de maintenir un bébé en position de PROCLIVE. Une première solution assez rudimentaire, utilisée en milieu hospitalier, consiste à rouler un drap de lit pour bébé, à le replier en forme de U puis à le positionner autour du bébé afin de maintenir celui-ci en position sur son lit incliné. Un tel système présente une sécurité faible et nécessite la présence d'un auxiliaire de soins assidu. Une autre solution de l'art antérieur consiste à mettre en place un système de harnais autour de la taille du bébé, pour le maintenir avec des sangles en position souhaitée. Ce système présente l'inconvénient majeur d'être compliqué à mettre en place. En outre un tel dispositif est très contraignant pour le bébé en ce qu'il lui interdit toute liberté de mouvement et provoque donc un sommeil perturbé. Une solution alternative consiste encore à mettre en place un système de culotte, cousue sur le drap, dans lequel le bébé est positionné afin de le maintenir en position dorsale en une place désirée. Cependant, ce système est figé, et n'est donc pas adaptable aux différentes corpulences des bébés. En outre, ce système ne peut convenir aux bébés dormant sur le côté, et n'est pas pratique à mettre en place pour des bébés possédant une perfusion à la jambe. La présente invention a donc pour but de proposer un dispositif de maintien de bébé dans un lit qui surmonte les inconvénients précités dans l'art antérieur. En particulier, l'invention vise à fournir un dispositif visant à s'opposer au glissement ou au retournement du bébé, tout en lui laissant une liberté de mouvements suffisante. Un autre but de la présente invention est de proposer un système adaptable aux différentes corpulences des bébés et utilisable pour des bébés sous perfusion. Un but de la présente invention est encore de fournir un système simple et rapide à mettre en oeuvre, peu coûteux et offrant des possibilités multiples pour son utilisation, telle que la mise du nourrisson dans une turbulette. A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de maintien d'un nourrisson dans un lit, comprenant une partie de solidarisation sur un élément du lit, en particulier une coiffe susceptible d'être solidarisée sur un matelas, ainsi qu'une partie de réception du nourrisson, cette partie de réception comprenant différents éléments constitutifs qui possèdent des moyens de solidarisation mutuelle dans différentes positions, de manière à définir un volume de réception du nourrisson présentant une dimension variable, afin de s'adapter à différentes corpulences du nourrisson, comprises notamment de manière typique entre 2 et 15 kilogrammes. Selon d'autres caractéristiques : - la partie de solidarisation est une coiffe qui comprend un corps, ainsi que deux ailes, ce corps et ces ailes étant susceptibles d'être reliés mutuellement, notamment par couture, afin de former ladite partie de coiffe. Cette coiffe permettant de maintenir le proclive à une hauteur donnée sur le lit peut être remplacée par deux lanières solidarisées sur les barreaux de tête de lit pour obtenir ce maintien. - la partie de réception comprend deux volets latéraux, ainsi qu'une patte d'extrémité, placée à l'opposé de la partie de coiffe, ces volets et cette patte étant susceptibles d'être fixés mutuellement, afin de former le volume de réception. - les éléments de la partie de réception comprennent des moyens de solidarisation amovible. - les volets et la patte d'extrémité sont pourvus de bandes susceptibles de coopérer deux à deux afin d'assurer des liaisons par bouclettes et crochets, de manière à former des volumes différents de réception du nourrisson. Cette coopération peut s'opérer aussi avec des rubans d'attache opposés qui seront noués entre eux. - un premier volet est pourvu d'au moins une première bande longitudinale, susceptible de coopérer avec au moins une bande longitudinale complémentaire du second volet, ce premier volet étant en outre pourvu d'au moins une bande transversale, susceptible de coopérer avec au moins une autre bande transversale dont est équipée la patte. - ce dispositif comprend en outre deux premiers rubans d'attache, fixés au voisinage de la partie de solidarisation ainsi que deux rubans d'attache complémentaires fixés sur la patte d'extrémité. - les deux volets sont séparés de la patte d'extrémité par l'intermédiaire d'une pièce de liaison, destinée à s'étendre contre l'entrejambe du nourrisson. - ce dispositif peut comprendre en outre une sangle destinée à être placée autour du matelas. - ce dispositif est réalisé d'un seul tenant, ou bien comporte plusieurs éléments constitutifs, susceptibles d'être rapportés entre eux au moyen par exemple de coutures. L'invention va être décrite ci-après, en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple non limitatif, dans lesquels : - la figure 1 est une vue de face, illustrant un dispositif de maintien conforme à l'invention, dont les différents éléments constitutifs sont disposés à plat ; - la figure 2 est une vue en perspective, illustrant le dispositif monté autour d'un matelas ; et - la figure 3 est une vue en perspective, illustrant un nourrisson maintenu au moyen de ce dispositif. Comme le montre la figure 1, le dispositif de maintien conforme à l'invention comprend une partie de coiffe 2, ainsi qu'une partie 102 de réception d'un nourrisson, qui sont réalisées d'un seul tenant dans l'exemple illustré. On note tout d'abord X-X l'axe médian de ce dispositif, qui correspond à l'axe principal d'un lit non représenté sur cette figure 1, sur lequel doit être adapté le dispositif de maintien. La coiffe 2 comprend tout d'abord un corps 4 rectangulaire, ainsi que deux ailes latérales 6, qui s'étendent de part et d'autre de l'axe X-X. Le corps 4 est prolongé par une bande de liaison 10, s'étendant selon cet axe X-X, qui assure la liaison de la coiffe 2 avec la partie de réception 102. Dans l'exemple, la coiffe 2 assume la solidarisation du dispositif, sur un élément du lit, en l'occurrence le matelas. A titre de variante non représentée, cette coiffe peut être remplacée par au moins deux lanières, qui sont alors solidarisées sur les barreaux de tête de lit. Cette partie de réception 102 comprend tout d'abord deux volets latéraux respectivement gauche 104 et droit 114, en référence à la figure 1. Un premier volet, en l'occurrence celui 104, est pourvu d'une bande longitudinale 106, propre à coopérer avec une bande complémentaire 116, dont est équipé le volet droit 114. Ces deux bandes 106 et 116 sont respectivement pourvues de bouclettes et de crochets, de manière à pouvoir former, de façon connue en soi, une liaison de type VELCRO. Etant donné leur forme allongée, ces deux bandes peuvent être solidarisées l'une à l'autre selon différentes positions. On notera que la bande 106 est placée sur le dessus du volet 104 sur la figure 1, de sorte qu'elle est représentée en traits pleins. En revanche, sur cette figure, la bande 116 est au dos du volet 114, de sorte qu'elle est représentée en traits pointillés. Le volet gauche 104 possède en outre deux bandes supplémentaires 108, s'étendant transversalement, qui sont propres à coopérer avec une autre bande qui sera décrite dans ce qui suit. Les deux volets 104 et 114 sont prolongés par une pièce intermédiaire 120, destinée à reposer contre l'entrejambe du nourrisson. Cette pièce 120 est terminée par une patte d'extrémité 130, qui est pourvue de deux bandes transversales 132, propres à coopérer avec les deux bandes transversales 108, de manière à former une liaison VELCRO. Les bandes 132 sont placées sur le dessus de la patte 130, sur la figure 1, de sorte qu'elles sont illustrées en traits pleins, alors que les deux bandes 108 sont placées au dos du volet 104, de sorte qu'elles sont représentées en traits pointillés. On retrouve en outre deux rubans 131a et 131b fixés sur les côtés de la patte d'extrémité 130 et disposés symétriquement par rapport à l'axe X-X. Ces deux rubans 131a et 131b sont destinés à être noués à deux rubans complémentaires 11 a et 11 b, dont sont pourvus les côtés de la bande de liaison 10, toujours de manière symétrique par rapport à l'axe X-X. La bande de liaison 10 possède en outre un passant, fixé au dos de cette bande, de sorte qu'il n'est pas représenté. Ce passant est destiné à la réception d'une sangle 13, s'étendant de part et d'autre de l'axe X-X et susceptible d'être fixée au matelas.
L'utilisation du dispositif de maintien, décrit ci-dessus, va maintenant être explicitée. Il s'agit tout d'abord de solidariser mutuellement, notamment par couture, les bords adjacents 4' et 6' du corps 4 et des ailes 6. Cette opération préalable, qui est en général réalisée directement chez le fabricant, permet de former une housse, constituant la coiffe 2. Celle-ci possède alors un volume intérieur V, lui permettant d'être fixée par emboîtement à l'extrémité d'un matelas 20, comme illustré à la figure 2, ceci en milieu hospitalier ou au domicile des parents. Lorsque la coiffe 2 est ainsi placée sur le matelas, la bande 10, les volets 104, ainsi que la pièce de liaison 120 et la patte 130 sont disposés à plat, sur le dessus du matelas. On attache alors dans un premier temps la sangle 13 autour du matelas, puis on dispose le nourrisson, la tête en direction de la coiffe, et l'entrejambe contre la pièce de liaison 120. Il s'agit alors de rabattre tout d'abord le volet droit 114 au-dessus du tronc du nourrisson, de sorte que la bande 116 se trouve désormais sur la face supérieure de ce volet. On rabat ensuite le volet gauche 104, de sorte que la bande 106 peut coopérer avec celle 116, évoquée ci-dessus. Comme cela a été décrit dans ce qui précède, la forme respective de ces deux bandes 106 et 116 leur permet d'être solidarisées mutuellement, en différents emplacements. En d'autres termes, les deux volets 104 et 114 peuvent être plus ou moins resserrés par rapport à l'autre, en fonction de la corpulence du nourrisson. Il s'agit alors de replier la patte 130 vers le haut, de manière que les différentes bandes 108 et 132 coopèrent mutuellement. Là encore, comme vu ci-dessus, ces bandes peuvent assurer une fixation mutuelle en différentes positions, selon la corpulence du nourrisson. Enfin on noue les rubans 11 a et 131a, ainsi que les rubans 11 b et 131b, de manière à assurer un maintien optimal du nourrisson. Encore une fois dans cette opération, les noeuds réalisés permettent d'opérer un réglage de la longueur des attaches, de façon à s'adapter au mieux à la corpulence de l'enfant. Comme cela ressort de ce qui précède, les deux volets 104 et 114, ainsi que la partie de liaison 120 et la patte d'extrémité 130, sont susceptibles de former une partie de réception 102, dont le volume est réglable aisément. De plus, ces différents éléments peuvent être fixés l'un à l'autre dans une première position, puis être désolidarisés de manière simple, avant d'adopter éventuellement une autre position. On notera enfin qu'il est possible de faire pivoter le nourrisson, autour de l'axe principal X-X. A cet effet, on place le nourrisson sur le flanc et on le maintient dans cette position en venant passer la partie de liaison 120, non plus entre ses jambes, mais autour des deux jambes. Alternativement, on peut encore vriller la bande de liaison 10, de sorte que la partie de réception 102, ainsi que le nourrisson qui y est reçu, peuvent être tournés soit vers la droite soit vers la gauche du lit. Dans les deux cas, il convient, pour permettre ce positionnement sur le côté, de conserver un jeu entre la sangle 13 et le matelas. A titre de variante non représentée, les différents éléments VELCRO peuvent être remplacés par des rubans d'attache opposés, noués deux à deux.
Le dispositif conforme à l'invention permet de réaliser les objectifs précédemment mentionnés. Ainsi, il est susceptible d'assurer un maintien fiable d'un nourrisson, quelle que soit sa corpulence. De plus, ce dispositif peut être réglé de manière très simple, de façon à assurer le maintien successif de plusieurs nourrissons. Ce dispositif peut en outre être placé de façon commode sur un élément de literie, tel qu'un matelas. Par ailleurs, le dispositif conforme à l'invention autorise un maintien en toute sécurité du nourrisson, dans la position voulue. A cet égard, le nourrisson peut être maintenu en position dorsale, avec un emploi éventuel de sangles.
Cependant, comme on l'a vu ci-dessus, il peut également être placé sur le côté, indifféremment gauche ou droit. Le dispositif conforme à l'invention peut être réalisé en tout matériau approprié, tel que notamment un non tissé. Il présente alors un coût particulièrement faible, en s'accompagnant d'un procédé de fabrication simple. S'il est utilisé en milieu hospitalier, le dispositif conforme à l'invention peut être soit à usage unique, soit à patient unique. Il peut également s'adresser au grand public. De manière à réduire encore le coût de fabrication, un autre mode de réalisation de l'invention peut être envisagé. Il s'agit, non pas de réaliser le dispositif d'un seul tenant, mais de rapprocher plusieurs éléments constitutifs, au moyen de coutures notamment. Ceci permet d'éviter des pertes de tissus inutiles et donc d'économiser sur le coût de production du dispositif. Enfin, le dispositif conforme à l'invention peut s'adapter à un nourrisson perfusé à la jambe. Il autorise une certaine liberté de mouvements à ce nourrisson, tout en ne présentant pas de partie susceptible de le blesser, telle que par exemple des épingles ou des crochets.