L'invention porte sur un dispositif de blocage en position d'un appui-tête pour siège de véhicule automobile. Elle concerne plus particulièrement les moyens permettant le réglage en hauteur de cet appui-tête et le mécanisme de blocage à la hauteur souhaitée.
On connaît déjà, notamment par la demande de brevet FR2792891, un appui-tête apte à s'insérer dans un fourreau qui est implanté dans le dossier d'un siège pour le conducteur ou un passager d'un véhicule automobile et dans lequel peut coulisser une tige qui porte l'appui-tête proprement dit. Cette tige porte des encoches régulièrement disposées le long de son axe longitudinal, qui sont aptes à recevoir une dent portée par le fourreau dans lequel coulisse la tige d'appui-tête. Cette dent est repoussée par un moyen élastique vers l'intérieur du fourreau de façon à ce qu'elle entre dans une des encoches auxquelles elle fait face et forme ainsi, avec cette encoche, un verrou en translation pour la tige. Le verrou ainsi formé empêche le mouvement de l'appui-tête que ce soit vers le bas en direction de la position mini, ou vers le haut avec le risque d'une possible extraction de l'appui-tête. Grâce à la multiplicité des encoches il est possible de régler la hauteur de la tige, et donc de l'appui-tête, pour que celui-ci se trouve en face de la tête du conducteur ou du passager et ainsi assure la fonction de protection contre le coup du lapin en cas de choc. En général la dent, qui est rappelée par un moyen élastique en direction de l'intérieur du fourreau, peut être neutralisée par une action de l'opérateur dans le but de la libérer temporairement de l'encoche et ainsi de permettre le déplacement longitudinal de la tige qui est nécessaire au réglage de l'appui-tête. Cette neutralisation s'effectue classiquement par un appui sur un bouton-poussoir, qui repousse la dent vers l'extérieur. Celui-ci est généralement positionné à la partie supérieure du fourreau, au dessus du dossier du siège correspondant. L'invention vise à améliorer la sécurité offerte par les dispositifs de blocage d'appui-tête. A cet effet l'invention propose un fourreau pour appui-tête d'un siège de véhicule, comportant un corps creux, destiné à être fixé au dossier dudit siège, qui comporte une première cavité de forme cylindrique pour recevoir ledit appui-tête, et qui est surmonté à son extrémité supérieure par une partie haute, dans laquelle est ménagée une seconde cavité ; un organe de verrouillage, inséré dans ladite seconde cavité, apte à se déplacer entre une position de verrouillage dans laquelle il fait saillie à l'intérieur de la première cavité du corps creux et une position de déverrouillage dans laquelle il ne fait pas saillie dans ladite première cavité, ledit organe étant rappelé vers la position de verrouillage par un moyen de rappel élastique ; un poussoir de déverrouillage positionné, au moins partiellement, à l'intérieur de ladite seconde cavité et apte à se déplacer pour repousser ledit organe vers sa position de déverrouillage ; caractérisé en ce que la seconde cavité débouche sur l'extérieur de la partie haute par une ouverture dont la taille ne permet pas l'introduction d'un doigt humain et en ce que, sur au moins une portion de la course nécessaire pour déplacer ledit organe depuis sa position de verrouillage jusqu'à sa position de déverrouillage, le poussoir est entièrement positionné à l'intérieur de la ladite ouverture. Ainsi, y compris dans le cas où une certaine longueur du poussoir fait saillie hors de la partie haute, il est nécessaire, pour amener le poussoir jusqu'à la position de déverrouillage, d'agir sur ce poussoir à l'intérieur de ladite ouverture.
Par rapport aux dispositifs de l'art antérieur susmentionnés, le poussoir du dispositif selon l'invention présente l'avantage de ne pas pouvoir être manoeuvré avec l'aide simplement des doigts d'un utilisateur. Il est alors nécessaire de disposer d'un organe complémentaire apte à pénétrer dans l'ouverture, tel qu'une pièce de monnaie, pour actionner le poussoir jusqu'à l'obtention du déverrouillage de la tige de l'appui-tête. Cela évite en particulier que n'importe qui, et en particulier des enfants assis à l'arrière du véhicule, puisse manoeuvrer ce dispositif et donc dérégler la hauteur de l'appui-tête sans que la personne assise sur le siège concerné s'en rende compte. En cas de choc la tête du conducteur ou du passager avant ne serait plus protégée efficacement et des lésions graves pourraient survenir. Selon des caractéristiques préférentielles : - ledit poussoir est, dans la position de verrouillage, entièrement positionné à l'intérieur de ladite ouverture et ne fait pas saillie hors de la partie haute ; - l'ouverture pratiquée dans la dite partie haute a la forme d'une fente qui est apte à laisser passer un objet plat de la taille d'une pièce de monnaie ; - ledit organe de verrouillage est une dent apte à coopérer avec des organes femelles de verrouillage du type encoches pratiquées dans la partie de l'appui-tête qui pénètre dans la première cavité ; - le moyen de rappel élastique a la forme d'un bilame dont une des lames est insérée dans le corps de l'organe de verrouillage ; - ladite partie haute présente un insert en forme de bouton fixe, dans lequel est pratiquée l'ouverture ; - la partie haute présente une découpe destinée à recevoir le bouton fixe, ayant une forme en dépouille ; - ladite découpe est apte à recevoir le bouton fixe lorsqu'il est mû dans un mouvement de translation selon la direction de l'axe du corps creux ; - ladite découpe est apte à recevoir le bouton fixe lorsqu'il est mû dans un mouvement de translation selon un axe perpendiculaire à l'axe du fourreau, et de glissement sur le socle de la partie haute. L'exposé de l'invention sera maintenant poursuivi par la description d'un exemple préféré de réalisation, donnée ci-après à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés. Sur ceux-ci : - la figure 1 est une vue en perspective d'un fourreau d'appui-tête selon un premier mode de réalisation de l'invention, - la figure 2 est une vue en coupe de ce fourreau, traversé par une tige d'appui-tête dans une position d'utilisation, et - la figure 3 est une vue en coupe d'un détail de la partie haute d'un fourreau selon un second mode de réalisation de l'invention.
En se référant aux figures 1 et 2 on voit un fourreau 1 de guidage pour la tige 2 d'un appui-tête. Le fourreau comporte un corps creux 3, de forme allongée, destiné à être implanté de façon permanente dans le dossier 4 d'un siège pour automobile. Ce corps creux a sensiblement la forme d'un tube avec en son centre une première cavité 12, de forme cylindrique, dans laquelle pourra se loger la tige de l'appui-tête. La fixation du fourreau dans le siège est assurée par des moyens connus de l'homme du métier, qui empêchent son déplacement dans le sens longitudinal. Le fourreau dépasse du haut du dossier de façon que sa partie haute 5 soit accessible à un opérateur. Cette partie haute s'étend latéralement en forme de coupelle ou de chapeau de champignon et est percée en son centre pour laisser passer la tige 2 de l'appui-tête, dans la continuité de la première cavité 12 du corps creux 3.
Sur un des côtés de la partie haute 5 du fourreau se trouve un insert en forme de bouton fixe 6, analogue aux boutons-poussoir de l'art antérieur qui permettent de déverrouiller la tige lors de son réglage en hauteur. La présence de ce bouton fixe permet à l'opérateur de repérer l'endroit sur lequel il doit agir pour ajuster la hauteur de l'appui-tête. Ce bouton fixe 6 présente une ouverture 7 en forme de fente qui s'étend dans un plan perpendiculaire à l'axe du corps creux 3 et qui est apte à laisser passer un objet plat tel qu'une pièce de monnaie ou un jeton de supermarché. Tel qu'il est représenté sur la figure 1, le bouton fixe 6 a la forme d'un morceau de coupelle, qui est limité latéralement par deux plans 14 et 15 parallèles à l'axe du fourreau et qui est limité en direction de l'axe du corps creux 3 par un troisième plan 16, lui aussi parallèle à cet axe, et orthogonal aux deux plans précédents. La partie haute 5 est découpée selon des plans identiques de façon à constituer un réceptacle femelle apte à recevoir, de façon ajustée, la partie constituée par le bouton fixe 6. Elle présente également une surface plane 17, faisant socle, s'étendant radialement par rapport à l'axe du fourreau et sur laquelle repose le bouton fixe 6. Cette découpe de la partie haute 5 a une forme en dépouille afin de permettre d'y introduire, lors du montage, le bouton fixe 6 ; il est ensuite solidarisé avec la partie haute 5 à l'aide de moyens connus de l'homme du métier, tel que par clipsage ou par collage.
De façon préférentielle la découpe est telle que le bouton fixe 6 peut s'y insérer par une translation selon la direction de l'axe du corps creux 3. La forme de la découpe permet également l'insertion du bouton fixe 6 par une translation effectuée selon un axe perpendiculaire à l'axe du fourreau, en le faisant glisser le long du socle 17 de la partie haute 5. La découpe pratiquée dans la partie haute 5 telle qu'elle est décrite ci-dessus est également apte à recevoir des boutons-poussoirs de l'art antérieur, pour lesquels le bouton 6 est lié rigidement au poussoir 8 et est mobile avec lui. Il est ainsi possible de conserver la même gamme de fabrication que pour la réalisation des corps creux 3 des fourreaux de l'art antérieur. Un rattrapage de ces fourreaux en remplaçant les boutons-poussoirs de l'art antérieur par des poussoirs 8 et des boutons fixes 6 selon l'invention est également possible afin d'améliorer la sécurité des sièges des véhicules en service. En se référant plus particulièrement à la figure 2, on voit l'intérieur de la partie haute 5 du fourreau et la fente 7 par laquelle peut passer l'objet plat de déverrouillage. La partie haute 5 présente une seconde cavité 13 positionnée dans le prolongement de la fente 7 et dans laquelle est positionné un poussoir 8 susceptible de se déplacer perpendiculairement par rapport à l'axe du fourreau. Ce poussoir 8 est relié de façon rigide à une dent 9, faisant organe de verrouillage, qui est située du côté opposé au poussoir et qui est apte à s'insérer, dans sa position de verrouillage, dans une des encoches 10, faisant organes de verrouillage femelles, de la tige d'appui-tête 2. Un ressort de rappel 11, faisant fonction de moyen de rappel élastique, est positionné entre la dent 9 et le fond de la seconde cavité 13 de façon à exercer une force qui tende à pousser la dent 9 en direction de sa position de verrouillage, c'est-à-dire contre la tige 2, et ainsi à la faire entrer dans une des encoches 10. Dans la version représentée sur les figures 1 à 3 le ressort de rappel a la forme d'un bilame dont une des lames est insérée à l'intérieur du corps de la dent 9, l'autre étant libre et apte à prendre appui contre le fond de la seconde cavité 13. Cette conformation permet une mise en place plus aisée et un positionnement plus précis de ce ressort de rappel au fond de la seconde cavité.
Dans la version représentée sur la figure 2 le poussoir 8 est, au repos, entièrement positionné à l'intérieur de la fente 7, sans que cette configuration soit impérative ; dans un second mode de réalisation, représenté sur la figure 3, le poussoir 8 fait, au repos, c'est-à-dire dans la position de verrouillage, légèrement saillie de la fente 7 et de la partie haute 5. Il convient de remarquer que le poussoir 8, qu'il soit entièrement placé dans l'ouverture 7 ou qu'il en fasse saillie légèrement, ne peut déverrouiller la tige 2 qu'après avoir subi un déplacement qui correspond à la course de sortie de la dent 9 de l'encoche 10, c'est-à-dire au moins à l'écart existant entre la position de verrouillage et la sortie de la dent hors de la première cavité 12. Il importe donc dans le second mode de réalisation que la partie saillante soit d'une longueur inférieure à ladite course de sortie de la dent 9, autrement dit que, sur au moins une portion de la course nécessaire pour déplacer la dent 9, le poussoir 8 soit entièrement positionné à l'intérieur de l'ouverture 7. A défaut il serait possible à un utilisateur de déverrouiller la tige par une simple pression sur le poussoir. Quelle que soit la version considérée, l'opérateur doit être obligé d'utiliser un objet susceptible de s'insérer dans la fente 7 pour prolonger la course du poussoir au delà de la première position où celui-ci est entièrement positionné à l'intérieur de l'ouverture, et ceci jusqu'à l'obtention du déverrouillage de la dent 9. Il faut ainsi qu'il effectue une action consciente pour enfoncer ce poussoir et déverrouiller la tige 2, en faisant sortir la dent 9 de l'encoche 10 dans laquelle elle est enclenchée. On va maintenant décrire la mise en place d'un appui-tête dans un fourreau selon l'invention. L'appui-tête muni de sa tige 2 est approché du fourreau 1, qui est fixé dans le dossier du siège concerné, et sa tige 2 alignée avec la première cavité 12 du corps creux 3. L'opérateur glisse verticalement la tige 2 dans le fourreau 1 et l'enfonce jusqu'à ce que la dent 9 de la partie haute 5 du fourreau s'enclenche dans l'encoche 10 située la plus basse sur la tige 2, sous l'action du ressort de rappel 11. Dans cette position la tige 2 est verrouillée et ne peut pas poursuivre son mouvement vers le bas. Pour permettre la poursuite de ce mouvement et positionner la tige à la hauteur voulue, l'opérateur glisse un objet plat tel qu'une pièce de monnaie dans la fente 7 et exerce dessus une pression jusqu'à ce que la dent 9 ressorte de l'encoche dans laquelle elle était entrée et ne fasse plus saillie dans la première cavité 12. Ce faisant, la tige 2 est libérée et l'opérateur peut poursuivre le mouvement de descente, tout en gardant son appui sur l'objet plat, jusqu'à ce que la tige se trouve approximativement à la hauteur qu'il souhaite. Il relâche alors sa pression sur l'objet plat, ce qui libère la dent 9 qui revient en pression contre la tige 2. L'opérateur fait ensuite effectuer de petits mouvement verticaux à la tige 2 jusqu'à ce qu'une des encoches 10 se trouve en face de la dent 9. La dent, poussée par le ressort de rappel s'engage alors dans l'encoche correspondante et verrouille la tige en hauteur. Pour terminer, l'opérateur retire l'objet plat, ce qui interdit désormais à toute personne non munie d'un tel objet de manoeuvrer ladite tige 2. L'ouverture 7 pratiquée dans le bouton fixe 6 a été décrite comme une fente. Il est bien évident qu'elle peut prendre toute autre forme, comme une lunule ou un simple évidement pratiqué dans la face inférieure du bouton fixe 6, pour autant que l'ouverture obtenue ne permette pas I"introduction d'un doigt humain, fut-il celui d'un enfant. De nombreuses autres variantes sont possibles en fonction des circonstances, et l'on rappelle à cet égard que l'invention ne se limite pas aux exemples décrits et représentés.