Dispositif de sécurité destiné à sécuriser une ligne de traction d'un véhicule de transport et véhicule équipé dudit dispositif. L'invention concerne un dispositif de sécurité destiné à sécuriser une ligne de traction d'un véhicule de transport. Elle concerne également un véhicule muni d'un tel dispositif de sécurité, et en particulier un véhicule à traction animale. Lorsqu'un véhicule est tracté par un animal, par exemple par un cheval ou un âne, il peut advenir que l'animal panique et ne soit plus contrôlable. La situation peut alors devenir dangereuse pour d'éventuels passagers du véhicule. Il est alors utile de pouvoir détacher rapidement l'animal du véhicule. Le document FR 561 037 propose par exemple un système permettant de séparer rapidement des chaînes reliant un palonnier à un animal. Une clavette retient en position normale un anneau en deux parties. La clavette peut être retirée, ce qui libère l'anneau et permet la libération de l'animal et de l'attelage. Un occupant du véhicule doit alors manoeuvrer un frein du véhicule afin de l'immobiliser.
Si la manoeuvre du frein est délicate ou si l'occupant panique également, l'immobilisation du véhicule risque de ne pas intervenir ou d'intervenir trop tardivement, ce qui ne garantit pas la sécurité des occupants du véhicule ou de son environnement.
Par ailleurs, lorsqu'un véhicule tracte une remorque, il peut se produire un incident dans lequel la remorque se détache du véhicule tracteur. La remorque risque de continuer longtemps sa course avant d'être immobilisée. C'est donc un objectif de l'invention de proposer un dispositif de sécurité permettant d'augmenter la sécurité des personnes et des biens lorsqu'un véhicule est remorqué par un animal ou un véhicule tracteur. Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet un dispositif de sécurité comportant de premiers moyens d'accrochage et de seconds moyens d'accrochage pour sécuriser une ligne de traction d'un véhicule de transport. Le dispositif de sécurité comporte en outre un cadre auquel les premiers moyens d'accrochage sont fixés, des moyens de tension pour maintenir les seconds moyens d'accrochage en appui et en tension contre le cadre, des moyens de rupture pour séparer les moyens de tension des seconds moyens d'accrochage, et des moyens de détection mécaniques pour provoquer une mise en sécurité du véhicule lorsque les moyens de rupture ont séparé les moyens de tension et les seconds moyens d'accrochage. La ligne de traction est l'ensemble des pièces qui transmettent une force de traction vers le véhicule à tracter. Lorsque les moyens de rupture libèrent le lien entre les deux éléments, les moyens de détection mécaniques permettent de commander par exemple les freins du véhicule portant les premiers moyens d'accrochage. Personne n'a besoin d'intervenir et, même si l'occupant panique, le véhicule est mis en sécurité par la commande de son immobilisation.
Dans un mode de réalisation, le dispositif de sécurité est destiné à établir un lien sur la ligne de traction et les moyens de rupture sont un dispositif de largage sur commande. Ce mode de réalisation est particulièrement adapté à la transmission d'une traction animale. Si l'animal s'emballe ou s'engage sur un terrain inadéquat, l'occupant du véhicule peut commander le largage, provoquant l'ouverture des moyens de rupture. Les seconds moyens d'accrochage sont alors détachés du dispositif de sécurité et sont entraînés avec l'animal. Le véhicule n'est plus entraîné par l'animal et, simultanément, les moyens de détection commandent la mise en sécurité du véhicule. Des dispositifs de largage sont déjà connus, en particulier pour une utilisation sur des voiliers, ou dans les activités équestres. Une boucle est formée en deux parties articulées entre elles de manière à ouvrir la boucle. Une bague coulissante maintient la boucle fermée en position d'utilisation, et libère la boucle après avoir coulissé. D'autres systèmes de largage peuvent être utilisés. Dans un autre mode de réalisation, le dispositif de sécurité est monté en parallèle d'une ligne de traction et les moyens de rupture comportent une pièce à rupture calibrée. Ainsi, si la ligne de traction se rompt ou se détache, une traction est transmise à la pièce à rupture calibrée qui rompt et libère les moyens de tension. Les moyens de détection actionnent alors la mise en sécurité du véhicule. De manière particulière, les moyens de détection actionnent des freins du véhicule pour arrêter le véhicule lorsque les moyens de rupture ont séparé les moyens de tension et les seconds moyens d'accrochage. La mise en sécurité du véhicule est réalisée par l'arrêt du véhicule, sans que personne n'ait à intervenir. Selon une disposition de réalisation, les moyens de détection actionnent les freins du véhicule par l'intermédiaire d'un câble sous gaine. Par cet intermédiaire, les moyens de détection transmettent directement la commande des freins, sans moyens actifs complexes. La réalisation et la maintenance de ces moyens sont très simples. Selon une autre disposition, les moyens de tension sont un ridoir à vis. Un ridoir comporte typiquement un corps central recevant deux tiges filetées en pas opposés et coaxiales. La rotation du corps central par rapport aux tiges permet le rapprochement ou l'éloignement des tiges, selon le sens de rotation. Le ridoir permet de mettre progressivement sous tension les seconds moyens d'accrochage en appui contre le cadre, en manipulant simplement le corps central du ridoir. Cette manipulation est aisée et permet d'obtenir une bonne mise sous tension.
De manière particulière, les moyens de rupture et les moyens de tension forment une ligne de tension interne, les moyens de détection comportant un poussoir fixé sur le cadre et agissant transversalement sur la ligne de tension interne. Le poussoir emmagasine l'énergie apte à actionner une commande de mise en sécurité. Les moyens de tension mis sous tension s'opposent au déploiement du poussoir et forment une butée à l'encontre de celui-ci. Lorsque les moyens de rupture relâchent la tension sur les moyens de tension, ces derniers ne s'opposent plus au déploiement du poussoir, et celui- ci actionne la mise en sécurité du véhicule. Selon une autre disposition, le poussoir agit sur un levier d'actionnement du câble. L'invention a aussi pour objet un véhicule à traction animale, comportant un dispositif de sécurité tel que décrit précédemment, les premiers moyens d'accrochage étant liés au véhicule, les seconds moyens d'accrochage étant liés à un attelage. L'attelage est attaché à un ou plusieurs animaux. Lorsque le dispositif de sécurité est actionné, les seconds moyens d'accrochage sont libérés et entraînés avec l'attelage. De manière particulière, lorsque le dispositif de sécurité comporte un dispositif de largage sur commande, le véhicule comporte en outre une poignée de commande accessible à un occupant du véhicule et reliée au dispositif de largage pour actionner ledit dispositif de largage. Selon un perfectionnement, le véhicule comporte au moins une roue directrice orientée par l'intermédiaire d'une potence montée pivotante, les premiers moyens d'accrochage étant fixés sur la potence de telle sorte que les seconds moyens d'accrochage sont déportés de l'axe de pivotement de la potence. Le dispositif de sécurité sert alors également à diriger le véhicule en suivant l'animal. 30 Selon une disposition complémentaire, le dispositif de sécurité est monté pivotant sur la potence autour d'un axe sensiblement horizontal, le dispositif comportant une butée limitant le pivotement du dispositif de sécurité vers le bas en venant en appui contre une armature du véhicule. Ainsi, lorsque l'animal ne tracte plus le véhicule, le dispositif repose sur la butée et le pivotement d'un système de direction du véhicule est freiné. La direction du véhicule est alors moins sujette à des dérives aléatoires, en particulier après le largage commandé de l'attelage. L'invention sera mieux comprise et d'autres particularités et avantages apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, la description faisant référence aux dessins annexés parmi lesquels - la figure 1 est une vue schématique d'un véhicule tracté par un animal et équipé d'un dispositif conforme à un premier mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 est une vue schématique du dispositif de sécurité de la figure 1 ; - la figure 3 est une vue du dispositif de sécurité de la figure 1 dans un état armé ; - la figure 4 est une vue similaire à la figure 3, dans un état détendu - la figure 5 est une vue schématique d'un deuxième mode de réalisation de l'invention. Un véhicule 1 à traction animale, montré sur la figure 1, est relié à un animal A par un attelage 3 et par l'intermédiaire d'un dispositif de sécurité 2 conforme à l'invention. Le véhicule 1 comporte deux roues arrière 10 et une roue avant 11. La roue avant 11 est montée pivotante par l'intermédiaire d'une fourche 110 autour d'un axe sensiblement vertical. La fourche est prolongée par une potence 111 sur laquelle un cadre 20 du dispositif de sécurité 2 est monté pivotant autour d'un axe de potence B horizontal. L'animal A est harnaché avec un brancard 30 dont la partie arrière est reliée au dispositif de sécurité 2 par l'intermédiaire d'un crochet 221. Le principe du dispositif de sécurité 2 est montré sur la figure 2. Le dispositif comporte le cadre 20, destiné à être fixé sur la potence 111 par l'intermédiaire de premiers moyens d'accrochage 21. A l'intérieur du cadre 20 se trouve des moyens de tension 23 monté en série avec des moyens de rupture 24 et de seconds moyens d'accrochage 22. Les moyens de tension 23 et les moyens de rupture 24 forment une ligne de tension interne. Des moyens de détection 25 sont fixés sur le cadre 20 et viennent en contact avec la ligne de tension interne, par exemple sur les moyens de tension 23.
Dans un état initial, ou armé, les moyens de rupture 24 sont aptes à transmettre des efforts. Les moyens de tension 23 exercent une tension sur les seconds moyens d'accrochage 22 par l'intermédiaire des moyens de rupture 24 et les mettent en appui contre le cadre 20. Les moyens de détection 25 sont dans un premier état indiquant que le dispositif de sécurité 2 est dans un état normal d'utilisation. Si les moyens de rupture 24 relâchent la tension, par exemple à la suite d'une commande de relâchement 15 ou à la suite d'une rupture par dépassement d'une tension calibrée, les seconds moyens d'accrochage 22 ne sont plus retenus et peuvent s'extraire du cadre 20 sans transmettre un effort quelconque. De plus, sous l'action des moyens de détection 25, les moyens de tension 23 pivotent et permettent ainsi le passage des moyens de détection 25 vers un état détendu. En se référant aux figures 3 et 4, le dispositif de sécurité 2 est détaillé. Il comporte un cadre 20 de forme sensiblement rectangulaire. Un premier des petits côtés 21 du cadre 20 est fixé sur la potence 111 de la roue avant 11 et forme les moyens premiers d'accrochage. L'autre extrémité du cadre 20 comporte un tube 201 dont l'axe est dans la direction longitudinale du cadre 20, et en regard du premier petit côté 21. Les moyens de tension sont formés par un ridoir 23 comportant une chape 231, 232 à chacune de ses extrémités. Un arc 210 est fixé sur le premier petit côté 21 et sur lequel l'une des chapes 231 du ridoir 23 est montée. On obtient ainsi une articulation du ridoir 23 par rapport au cadre. L'autre chape 232 du ridoir 23 reçoit un mousqueton 24 à largage rapide qui forme les moyens de rupture. Les deuxièmes moyens d'accrochage 22 comportent une barre 220 traversant le tube 201 en position armée, l'extrémité de la barre 220 comportant un trou par lequel un doigt 240 mobile du mousqueton 24 de largage est passé. L'autre extrémité de la barre 220 comporte un épaulement 222 venant en appui contre l'extrémité du tube 201. Un crochet 221 est fixé sur la barre 220 et est accroché au brancard 30. Le véhicule comporte une poignée 14 pour actionner le dispositif de sécurité. La poignée 14 est montée pivotante sur le cadre du véhicule et entraîne un câble de largage 15 coulissant dans une gaine 16, de la même manière qu'un câble de vélo. Le câble de largage 15 est relié à un levier de commande 241 du mousqueton 24, de manière à libérer le doigt 240 lorsque la poignée 14 est actionnée. Le dispositif de sécurité 2 comporte une butée 26 à proximité de l'axe de potence B. La butée est destinée à venir en appui contre l'armature 18 du véhicule.
Les moyens de détection 25 comportent un poussoir 251 fixé sur le cadre 20 et dont l'axe de poussée est sensiblement perpendiculaire au ridoir 23. Le poussoir 251 comporte un ergot 252 sur sa partie mobile, l'ergot 252 coopérant avec un levier 253 en forme d'équerre. Le levier 253 est monté pivotant sur un support 254. Une des branches du levier 253 reçoit l'extrémité d'un câble de frein 12 coulissant dans une gaine 13 dont l'extrémité est en appui contre le support 254. Le câble de frein 12 est relié à des freins du véhicule 1, non représentés. Lors de l'utilisation du véhicule 1 dans lequel un occupant est placé, un animal A tel qu'un cheval ou un âne est harnaché avec le brancard 30. Le brancard 30 est accroché au crochet 221 des seconds moyens d'accrochage 22. Le mousqueton 24 est fermé sur la barre 220, le ridoir 23 exerce une tension sur les seconds moyens d'accrochage 22 par l'intermédiaire du mousqueton 24 de sorte à plaquer l'épaulement 222 de la barre 220 contre le tube 201 du cadre 20. Ainsi les efforts de traction de l'animal A sont transmis au véhicule 1 par le dispositif de sécurité 2. De plus, du fait de son élasticité intrinsèque, le cadre 20 est légèrement déformé par la tension appliquée par les moyens de tension, de sorte que le tube 201 se déplace en direction des moyens de tension. Si l'animal A s'emballe, l'occupant du véhicule 1 peut actionner la poignée 14, ce qui tire le câble de commande 15 qui agit sur le mousqueton 24 et libère ainsi le doigt 240 mobile. Le doigt 240 se dégage du trou de la barre 220 et les seconds moyens d'accrochage 22 peuvent s'échapper hors du tube 201 du cadre 20, en restant accrochés au brancard 30. Le cadre 20 n'étant plus sous tension, il se détend instantanément et communique son énergie accumulée par son élasticité aux seconds moyens d'accrochage 22, de telle sorte les seconds moyens d'accrochage 22 sont éjectés hors du tube 201. De plus, dès que la tension sur le ridoir 23 est relâchée, celui-ci s'escamote sous la pression du poussoir 251 en pivotant au niveau de la chape 231. L'ergot 252 du poussoir 251 fait alors pivoter le levier 253 qui exerce une traction sur le câble de commande 12 des freins, et provoque ainsi l'immobilisation du véhicule 1. La mise en sécurité du véhicule 1 est alors assurée par la libération de l'animal A et par l'arrêt du véhicule 1. Par ailleurs, sous l'effet de son poids propre, le dispositif de sécurité 2 pivote vers le bas autour de l'axe de potence B jusqu'à ce que la butée 26 vienne en appui contre le cadre 18. Ceci a pour effet de freiner le pivotement de la roue avant 11. Dans un deuxième mode de réalisation de l'invention, représenté de manière schématique sur la figure 5, le véhicule à tracter 1' équipé du dispositif de sécurité 2' selon l'invention est destiné à être attelé à un véhicule tracteur A'. Le véhicule tracteur A' peut être motorisé ou à traction humaine tel qu'un vélo ou un quadricycle, et est équipé d'un attelage 3'. Le véhicule à tracter comporte un timon 17 qui est relié à l'attelage 3' de manière classique. Le cadre 20' du dispositif de sécurité est fixé sur le timon 17. Les seconds moyens d'accrochage 22 sont reliés de manière lâche à l'attelage 3'. Dans ce mode de réalisation les moyens de rupture du dispositif de sécurité sont une pièce à rupture calibrée 24'. Le dispositif de sécurité ne comporte pas de câble de commande. Dans le cas où le timon 17 se détache de l'attelage 3' pour une raison accidentelle, la force de traction ne passe plus par le timon, mais par le dispositif de sécurité 2'. Lorsque cette force dépasse le calibre de la pièce à rupture 24', les moyens de rupture se rompent et les moyens de tension 23 se détendent. Le poussoir 25 actionne la mise en sécurité du véhicule, par exemple en actionnant les freins du véhicule à tracter 1'.
L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit uniquement à titre d'exemple. Le cadre du dispositif peut être de forme quelconque, pour autant qu'il soit suffisamment résistant. Le véhicule peut comporter quatre roues, avec un mécanisme d'orientation des roues avant commandé par l'intermédiaire du dispositif de sécurité. Les moyens de tension ne sont pas limités à un ridoir, mais peuvent être un dispositif tendeur quelconque. La barre 220 peut être remplacée par des moyens flexibles tels qu'une chaîne ou un câble. Le poussoir peut aussi être en appui en n'importe quel point de la ligne de tension interne au cadre.