1 Support de porte et procédé de production utilisant un tel support.
L'invention concerne un support de porte pour effectuer des opérations sur une porte, particulièrement sur une porte de véhicule, notamment de véhicule automobile. L'invention concerne aussi un procédé de production de véhicule dans lequel on effectue des opérations sur une porte pour la gréer ou l'habiller.
On connaît déjà des dispositifs qui supportent une porte sur les lignes de montage de véhicules automobiles. Le document DE19605070 divulgue un dispositif de montage et de démontage d'une porte sur un véhicule automobile qui comprend un robot pour déplacer la porte par rapport aux gonds du véhicule, un mécanisme d'ouverture de porte à ventouse et des éléments de soutien de la porte en position ouverte. Le document FR2705605 divulgue un dispositif de démontage d'une porte de véhicule automobile, par soulèvement axial à l'aide d'un robot. Quatre ventouses en contact avec la porte sont alimentées en dépression. Ensuite un préhenseur est soulevé jusqu'à mettre des diabolos en contact avec le bord inférieur de la porte de façon à soutenir la porte et à arrimer solidement la porte au préhenseur en coopération avec les ventouses. Cependant les dispositifs connus pour supporter une porte sont adaptés pour la monter et la démonter mais ne sont pas adaptés pour effectuer des opérations sur la porte telles que particulièrement, celles qui consistent à gréer ou à habiller la porte. En effet la présence d'un robot ou d'un mécanisme à ventouses nécessaire au maintien de la porte, est gênante pour un opérateur qui intervient sur la porte. De tels dispositifs peuvent être éloignés lorsque les charnières de la porte sont en prise avec les gonds du véhicule mais alors c'est le véhicule lui-même qui est gênant pour effectuer les opérations sur la porte. D'autre part, à supposer qu'il soit possible 2 d'effectuer l'ensemble des opérations sur la porte en la tenant ouverte lorsqu'elle est montée sur le véhicule, les interventions sur la porte, conjuguées au porte-à-faux provoqué par le poids de la porte, engendrent sur les gonds et les charnières, des contraintes qui risquent de nuire à l'atteinte d'une mise en jeu irréprochable des portes sur la caisse. Pour remédier aux problèmes posés par l'état connu de la technique, l'invention a pour but de permettre d'effectuer des opérations sur une porte, particulièrement une porte de véhicule, sur une ligne spécifique, indépendante de la ligne de montage proprement dite sur le véhicule. Il est ainsi possible de faire d'autres opérations sur d'autres parties du véhicule, en parallèle sur la ligne de montage proprement dite pendant qu'on effectue, sur la ligne spécifique, des opérations telles que celles qui consistent à gréer ou à habiller la porte. L'invention a aussi pour but de faciliter les opérations sur la porte de véhicule avec des moyens simples et peu encombrants et de minimiser les contraintes appliquées à la porte pendant les opérations de façon à préserver la meilleure mise en jeu ultérieure de la porte sur la caisse du véhicule.
Un objet de l'invention est un support de porte pour effectuer des opérations sur une porte. De façon remarquable, le support comprend : - un gond agencé pour recevoir une charnière de la porte ; - un moyen de soutien agencé pour mettre un élément en contact avec un dessous de la porte, à proximité d'un montant de la porte opposé au gond, de façon à exercer contre la porte, une force qui compense une partie du poids de la porte lorsque la charnière s'enfonce sur le gond. Particulièrement, ledit élément est un diabolo. 3 Avantageusement, le moyen de soutien comprend un levier mobile en rotation entre une première position et une deuxième position, la première position libérant ledit élément pour être mis en contact avec le dessous de la porte, la deuxième position verrouillant ledit élément hors de contact avec le dessous de la porte. Particulièrement, le moyen de soutien comprend : - une colonne qui comporte un pivot en partie haute et une base en partie basse; - un fléau articulé sur le pivot et qui comporte ledit élément à une première extrémité ; et - un organe de rappel d'une deuxième extrémité du fléau vers la base de la colonne. Plus particulièrement, le moyen de soutien comprend de plus: - un axe disposé sur le levier ; et - une came disposée sur le fléau entre le pivot et la deuxième extrémité, et comprenant un profil agencé pour retenir ledit axe lorsque le levier est dans la deuxième position de façon à verrouiller ledit élément. Parmi différentes alternatives possibles de mise en oeuvre, l'organe de rappel est un ressort ou un contre poids. Avantageusement, le gond et le moyen de soutien sont 25 montés sur une potence mobile en rotation autour d'un axe. Un autre objet de l'invention est un procédé de fabrication d'un véhicule, notamment d'un véhicule automobile. De façon remarquable, le procédé comprend au 30 moins une étape dans laquelle, pour gréer ou habiller une porte destinée au véhicule, on utilise un support conforme à l'invention, de façon à : - placer au moins une charnière de ladite porte sur un gond dudit support ; 35 - soutenir la porte en mettant un élément dudit support en contact avec un dessous de la porte, à proximité d'un montant de la porte opposé au gond, de 4 façon à exercer contre la porte, une force qui compense une partie du poids de la porte lorsque la charnière s'enfonce sur le gond. Avantageusement, dans la dite étape, on intervient 5 sur le dessous de la porte en verrouillant ledit élément hors de contact avec le dessous de la porte. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent. Ces figures ne sont données qu'à titre 10 illustratif et nullement limitatif de l'invention. Elles montrent . - Figure 1 : une représentation schématique d'un support vide de porte, avec mécanisme de soutien à contre poids; 15 - Figure 2 : une représentation schématique du support de la figure 1, avec une porte en appui sur le mécanisme de soutien; - Figure 3 : une représentation schématique d'un support vide de porte, avec mécanisme de soutien à 20 ressort; - Figure 4 : un détail de mécanisme de soutien selon l'une des figures précédentes ; - Figure 5 : une représentation schématique du support de la figure 3, avec le mécanisme de soutien hors 25 de contact d'une porte; - Figure 6 : une représentation schématique du support de la figure 3, avec le mécanisme de soutien en contact d'une porte. Les éléments identiques conservent la même référence 30 d'une figure à l'autre. En préliminaire, on rappelle qu'en termes de mise en jeu des portes sur la caisse, le jeu entre deux pièces, désigne une distance minimale à parcourir sur une perpendiculaire à la surface d'une première pièce pour 35 rencontrer un point de la surface en vis-à-vis de la deuxième pièce. L'affleurement entre deux pièces, désigne une distance minimale à parcourir sur une perpendiculaire à la surface d'une première pièce pour arriver au niveau de la surface voisine et non superposée de la deuxième pièce. En référence à la figure 1, un support de porte est 5 constitué sur une potence ou un portoir 2 qui fait partie d'un poste de travail, sur une ligne spécifique de production de véhicule, pour effectuer des opérations sur une porte. Un axe ou gond 3 et un axe ou gond 4 sont montés sur 10 une branche verticale du portoir 2, de façon adaptée à recevoir des charnières de la porte. Un moyen de soutien, comprend une colonne 8 qui comporte un pivot 20 en partie haute et une base en partie basse. La base de la colonne 8, est fixée sur la 15 face supérieure d'une branche horizontale du portoir 2. Un fléau 9 est articulé sur le pivot 20 et comporte un élément 5 à une première extrémité. Un organe de rappel d'une deuxième extrémité du fléau vers la base de la colonne, est ici constitué par un contre poids 6, fixé à 20 la deuxième extrémité. Le portoir ou la potence 2, est mobile en rotation autour d'un axe 1 de rotation qui passe sensiblement au centre de la branche verticale. Le support qui vient d'être décrit, est utilisé dans 25 un procédé de fabrication d'un véhicule, notamment d'un véhicule automobile, pour gréer ou habiller une porte destinée au véhicule. Dans un tel procédé, les portes sont d'abord montées sur une caisse de véhicule de façon à être peinte simultanément avec la caisse pour obtenir 30 une nuance de teinte uniforme. Les portes peintes sont dégondées en entrée de ligne de montage pour être envoyées sur une ligne spécifique d'habillage. Sur la ligne spécifique, chaque porte du véhicule est positionnée sur un portoir 2 qui est relié à la ligne 35 principale de façon à ce que la porte suive le véhicule auquel elle est dédiée. 6 La porte est démontée du véhicule, par exemple au moyen d'un dispositif de l'état de la technique tel que mentionné ci-dessus. C'est par exemple le dispositif de démontage qui place la porte sur le support décrit à présent en référence à la figure 2. Chaque gond 3, 4 du support, est agencé pour recevoir respectivement une charnière 13, 14 de la porte 7. Lorsque la charnière s'enfonce sur le gond, le dessous 17 de la porte entre contact avec l'élément 5, à proximité d'un montant de la porte 7 opposé au gond 3 ou 4, de façon à exercer contre la porte, une force qui compense une partie du poids de la porte. De façon à éviter que l'élément 5 frotte contre le bas de la porte au fur et à mesure qu'elle descend sur les gonds 3 et 4, l'élément 5 est mobile en rotation autour d'un axe Y centré à la première extrémité du fléau 9. Plus particulièrement, l'élément 5 est un diabolo. Ainsi, comme représenté en figure 4, le bas de la porte 7 s'encastre dans la vallée centrale du diabolo et reste solidaire du portoir lorsqu'on lui fait subir une rotation autour d'un axe vertical Z. Lors de l'habillage ou du gréage de la porte, la rotation du portoir, permet d'intervenir plus aisément de 25 chaque côté de la porte. Le degré de liberté en rotation du fléau autour de l'axe horizontal Y, permet d'assurer un contact selon l'axe vertical Z, entre le bas de la porte et le diabolo, grâce au couple exercé par le contrepoids. Le poids de la 30 porte étant de l'ordre de 40 kg, un contrepoids de quelques centaines de grammes ne suffit qu'à assurer un contact suffisant entre le bas de la porte et le diabolo pour que le bas de la porte suive la branche horizontale du portoir 2 dans son mouvement de rotation autour de 35 l'axe Z de la branche verticale. Pour aller jusqu'à soulager les contraintes de porte-à-faux sur les charnières 13, 14, de la porte, il 7 est nécessaire de réduire la distance entre le pivot 20 et l'élément 5 et d'augmenter la distance entre le pivot 20 et le contrepoids, ou d'augmenter la masse du contrepoids, de façon à augmenter le couple exercé par le contrepoids sur le fléau. L'une ou l'autre solution, augmente considérablement l'encombrement du moyen de soutien. D'autre part, le moyen de soutien ne peut être maintenu en contrainte permanente avec le dessous de la 10 porte, car certaines opérations telles que le montage d'un joint en bas de porte ou de baguettes de protection, nécessite l'accès au champ inférieur de porte. De ce fait toute sollicitation verticale, par exemple lors du montage des lécheurs au marteau, de 15 l'insertion du panneau de garnissage dans le puits de vitre, du chaussage de coulisses, ou autre, sollicite alors la zone charnière avec risque de déformation irréversible pouvant générer des défauts de jeux lorsque la porte est remontée sur la caisse. 20 Il convient donc d'agencer le moyen de maintien de façon à ce qu'il soit débrayable pour accéder ponctuellement au champ de porte et qu'il assure un soulagement de la zone charnière de porte. En référence à la figure 3, le moyen de soutien 25 comprend un levier 10 mobile en rotation entre deux positions. La première position, expliquée en référence à la figure 6, libère l'élément 5 pour être mis en contact avec le dessous de la porte. La deuxième position, expliquée en référence à la figure 6, verrouille 30 l'élément 5 hors de contact avec le dessous de la porte. Le moyen de soutien illustré sur les figures 3 à 6, comprend la colonne 8 qui comporte le pivot 20 en partie haute et une base en partie basse, le fléau 9 articulé sur le pivot 20 et qui comporte l'élément 5 à une 35 première extrémité. Le moyen de soutien comprend un ressort 16 pour exercer la fonction de l'organe de rappel 8 de la deuxième extrémité du fléau vers la base de la colonne. La base de la colonne 8, est par exemple soudée ou vissée sur le portoir. L'élément 5 est ici aussi, de préférence un diabolo, réalisé par exemple en élastomère, pour bloquer la porte selon Z et Y en extrémité du fléau et par conséquent sur la branche horizontale du portoir. Le ressort 16 est taré en traction pour permettre de compenser 40 kg en appui sur le diabolo selon Z. De plus, le moyen de soutien illustré sur les figures 3 à 6, comprend un axe 12 disposé sur le levier 10 et une came 11 disposée sur le fléau entre le pivot et la deuxième extrémité. La came 11 comprend un profil agencé pour retenir l'axe 12 lorsque le levier est dans la deuxième position de façon à verrouiller l'élément 5.
Par exemple la came 11 comprend une échancrure 19 dans laquelle l'axe 12 s'ancre lorsque le levier 10, mobile autour d'un axe pivot 18, est relevé comme représenté en figure 5 pour verrouiller l'élément 5 hors de contact avec le bas 17 de la porte.
Le moyen de soutien illustré sur la figure 3, comprend une butée 15 de fin de course contre laquelle vient buter le levier 10 lorsqu'il est baissé comme représenté en figure 6 pour mettre en contact l'élément 5 avec le dessous 17 de la porte.
Dans une étape de procédé de fabrication d'un véhicule, notamment d'un véhicule automobile, on utilise le support de façon à placer au moins une charnière de la porte sur un gond du support puis de façon à soutenir la porte en mettant un élément du support en contact avec le dessous de la porte, à proximité du montant de la porte opposé au gond, de façon à exercer contre la porte, une force qui compense une partie du poids de la porte lorsque la charnière s'enfonce sur le gond. Dans la même étape, on intervient sur le dessous de 35 la porte en verrouillant l'élément hors de contact avec le dessous de la porte.
9 Grâce au support de porte qui comprend un moyen de soutien amovible agencé pour mettre l'élément 5 en contact avec le dessous de la porte, de façon à exercer contre la porte, une force qui compense une partie du poids de la porte comme décrit ci-dessus, il est possible de limiter les déformations des zones charnières des armatures de porte en ligne d'habillage, en soulageant ces zones par un ressort de compensation. Le fait que le moyen de soutien est amovible, permet un accès au champ de porte par débrayage sur le poste concerné et réarmement manuel par le jeu des bras de levier, après avoir terminé l'intervention en bas de porte. Ce type d'outil processus montage permet d'améliorer le taux de bon direct sortie montage en terme de jeux et affleurements. Les portes non déformées permettent de contribuer à la répétabilité de repositionnement des portes par rapport à la caisse.