FR2922978A1

FR2922978A1 - Serre cable anti-torsion

Info

Publication number: FR2922978A1
Application number: FR0758662A
Authority: FR
Inventors: Jean Michel Albert Edouard Despres
Original assignee: FABRICATION D ACCASTILLAGE NOR
Current assignee: FABRICATION D ACCASTILLAGE NOR
Priority date: 2007-10-29
Filing date: 2007-10-29
Publication date: 2009-05-01

Abstract

Dispositif (1) serre câble comprenant un noyau (2) et un corps (4), ledit noyau comprenant un alésage intérieur (8) selon un axe (X1) du dispositif, adapté pour y recevoir let câble (10) et une surface extérieure (6) conique, le corps formant un logement intérieur (17) dont une surface (18) est complémentaire à la surface extérieure (6) du noyau.Pour monter un tel dispositif sur le câble (10) introduit le câble dans l'alésage du noyau (4) et en ce que l'on maintient des fibres détressées d'une extrémité dudit câble rabattues et comprimées entre la surface extérieure (6) du noyau et la surface intérieure (18) du corps (4).

Description

Serre câble anti-torsion

La présente invention se rapporte à un dispositif serre câble, en parti-5 culier à un dispositif adapté pour relier un câble ou un cordage avec une autre pièce. Il existe plusieurs sortes de câbles. Les câbles métalliques, et depuis peu, les câbles textiles , au cordages. Ces derniers présentent l'avantage d'un poids très réduit pour une solidité équivalente à l'acier, si 10 le matériau est bien choisi. Les fibres composant ces câbles sont souvent sensibles aux agressions extérieures, et on cherche à les protéger. L'âme du câble, qui supporte l'effort de traction, est donc généralement gainée pour assurer cette protection. Cette gaine peut être, soi extrudée ou sur-moulée sur les fibres, soit tissée. Dans ce dernier cas, on peut attribuer à 15 cette gaine tissée des vertus particulières, par exemple être anti-torsion. Ainsi, cette gaine va s'opposer au, ou plutôt retarder et limiter le, vrillage du câble. Cette propriété peut être intéressante si le câble est utilisé pour transmettre un mouvement de rotation. Les extrémités des câbles sont généralement épissées pour former 20 une boucle et permettre ainsi de relier le câble à une pièce connexe. Ce-pendant, une épissure implique une opération manuelle de re-tressage. En particulier dans le cas de câbles tressés, un re-tressage de la gaine induit inévitablement une perte de tension pour des éléments qui la compose. Par conséquent, une telle connexion aura une résistance moindre que la 25 résistance nominale du câble. En particulier, la résistance à la torsion sera réduite, et en cas de sollicitations alternées, il se produira un relâchement et une fatigue des fibres du câble dans cette zone. De plus, cette opération d'épissage requiert une compétence rare, et tous les câbles ne peuvent pas être épissés. 30 II est aussi possible de faire un noeud pour relier le câble à une pièce. Cependant, dans un noeud comme dans une épissure, les fibres résistantes sont courbées. Certaines le sont plus que d'autres, de sorte que les unes sont faiblement sollicités et participent peu à la reprise des efforts dans le -2- câble, alors que d'autres sont excessivement sollicitées et risquent d'atteindre leur limite de rupture. Le but de l'invention est de proposer un système mécanique qui per- met d'assurer à la fois la transmission d'un couple selon l'axe du câble et la 5 reprise d'une charge de traction axiale, sensiblement sans abaisser nota- blement des limites de rupture du câble. Selon l'invention, un tel dispositif serre câble comprend un noyau et un corps, ledit noyau comprenant un alésage selon un axe du dispositif, adapté pour y recevoir ledit câble et une surface extérieure de diamètre 10 réduit à une extrémité proximale du noyau et de diamètre augmenté à une extrémité distale dudit noyau, ledit corps formant un logement intérieur dont une surface est complémentaire à la surface extérieure du noyau. De préférence la surface extérieure du noyau et la surface intérieure du corps, sont des surfaces coniques autour de l'axe du dispositif. Le fait que le câble 15 soit entièrement reçu dans l'alésage permet d'assurer une meilleure prise du dispositif sur le câble. De préférence, dans une position d'usage, une section, transversale à l'axe du dispositif, disponible entre la surface extérieure et la surface complémentaire, est sensiblement constante le long de la surface extérieure, 20 et cette section disponible est sensiblement égale à une section de l'alésage. Le noyau est avantageusement fendu longitudinalement. Ainsi, il peut être ajusté élastiquement sur le câble. Dans un mode de réalisation préféré, le noyau est réalisé à partir de quartiers d'une pièce unique découpée 25 longitudinalement en plusieurs quartiers, donc l'un n'est pas utilisé pour former le noyau. Par exemple, le noyau est réalisé à partir de sept quartiers d'une pièce unique découpée longitudinalement en huit quartiers. Une gorge peut être prévue dans la surface extérieure du noyau, et un anneau élastique être logé dans la gorge pour maintenir ensemble les 30 quartiers, et assurer un maintien élastique du noyau sur le câble qui y est introduit. En outre, le corps comprend avantageusement des moyens de fixation, par exemple pour fixer indirectement le câble sur une pièce connexe. -3- Ces moyens de fixation peuvent comprendre comprennent une surface taraudée à une extrémité distale du corps. Le dispositif peut avantageusement comprendre un ancrage compre- nant des moyens pour venir en prise avec les moyens de fixation du corps, 5 cette ancrage permettant ['ancrage indirect du câble sur une pièce connexe. Selon un autre objet de l'invention, un procédé de serre câble utilisant un tel dispositif est caractérisé en ce que l'on introduit un câble dans l'alésage du noyau et en ce que l'on maintient des fibres détressées d'une 10 extrémité dudit câble rabattues et comprimées entre la surface extérieure du noyau et la surface intérieure du corps. Avantageusement, le procédé est un procédé de serre câble pour un câble textile. D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après, relative à des exemples non limitatifs. 15 Aux dessins annexés - la figure 1 est une vue en perspective éclatée d'un mode de réalisation d'un serre câble selon l'invention ; - la figure 2 est une vue schématique en coupe axiale éclatée du serre câble de la figure 1 ; et, 20 - les figures 3 à 5 sont des vues similaires à celle de la figure 2, illustrant trois étapes du montage du serre câble sur un câble textile. La figure 1 illustre un système 1 serre câble selon l'invention. Le système comprend un noyau, formé d'un cône fendu 2 et un corps 4. Le 25 noyau comprend une surface extérieure tronconique d'axe de révolution X1 et un alésage 8 de forme générale cylindrique, sensiblement autour du même axe de révolution X1. L'alésage 8 débouche axialement, à chacune des extrémités axiales du noyau 2. Le diamètre D8 de l'alésage 8 est choisi pour s'adapter à un diamètre 30 correspondant d'un cordage 10 (voir figure 3-5), à l'extrémité duquel le système est prévu d'être monté. L'alésage 8 est taraudé afin de lui donner du grip, c'est-à-dire une prise améliorée sur le câble. Le noyau 2 est réalisé en sept pièces 12 sensiblement identiques entre elles. Le noyau 2 comprend une gorge périphérique 14, réalisée de ré- -4- volution autour de l'axe dans sa surface extérieur conique 6, plus proche du plus fort diamètre D6 de la surface extérieure 6 que de son plus petit diamètre. Un anneau élastique 16 et monté dans la gorge 14, de sorte qu'il maintient la cohésion du noyau, c'est-à-dire le maintien des pièces 12 en-tre elles. Le noyau 2 est fabriqué à partir d'une pièce conique unique, laquelle est découpée axialement en huit quartiers sensiblement égaux dont seuls sept sont conservés pour former le noyau 2. Grâce aux épaisseurs des traits de coupe et au retrait d'un des quartiers, on obtient un jeu entre les pièces 12 qui permet un rapprochement radial des pièces afin d'assurer leur prise sur le câble. Le corps 4 forme un logement intérieur 17 pour le noyau 2 le loge-ment est débouchant aux deux extrémités axiales du corps. Le logement 17 comprend une surface intérieure 18 complémentaire à la surface exté- rieure 6 du noyau. La surface intérieure conique 18 est prolongée, au- delà de son plus fort diamètre D18, par une surface intérieure sensiblement cylindrique 20, de diamètre D20 > D18. La surface 20 est taraudée. Le diamètre de la surface 20 est supérieur au plus grand diamètre D6 de la surface extérieure conique 6 du noyau 2, de sorte que le noyau peut pénétrer entièrement à l'intérieur du logement 17 du corps 4. La surface 20 débouche à une extrémité 22 la plus large du corps 4. L'extrémité large 22 comprend une surface extérieure formée de quatre méplats, régulièrement répartis autour de l'axe X4 du corps 4 de sorte qu'ils forment ensemble une tête d'écrou.

Comme illustré à la figure 3, pour mettre en place le système 1 sur le câble 10, on introduit une extrémité 25 du câble par la plus petite extrémité 26, proximale, du corps, à l'intérieur du logement 17, puis par la plus petite extrémité 28, proximale, du noyau 2, à l'intérieur dans l'alésage 8. L'extrémité 25 est ensuite extraite, par delà l'autre extrémité 30, distale, du noyau, jusqu'à ce qu'une longueur suffisante du câble dépasse du noyau. Pour faire pénétrer le câble dans l'alésage 8, il est possible d'écarter élastiquement les quartiers 12, grâce à l'élasticité de l'anneau 16. Un adhésif 32 est ensuite avantageusement disposé autour du câble, en deçà de l'extrémité 25. Les fibres 34 de la gaine (représentées par des -5- traits simples, et les fibres 36 de l'âme (représentés par des traits doubles) de l'extrémité 25 du câble 10 sont en suite détressés, comme particulière-ment illustré à la figure 3. L'adhésif permet de limiter le détressage, et de conserver intact le câble, en deçà de l'extrémité 25.

Comme illustré à la figure 4, le noyau 2 est positionné sur le câble, de sorte que seule son extrémité détressée s'étende au-delà de l'extrémité distale 30 du noyau. Les fibres 34 ,36 sont ensuite rabattues longitudinalement et régulièrement réparties sur la surface extérieure 6 du noyau, de sorte qu'elles forment une épaisseur sensiblement uniforme autour du noyau. Les extrémités des fibres rabattues sont ensuite avantageusement maintenues autour de la partie intacte du câble 10, au-delà de l'extrémité proximale 28 du noyau, par un ruban adhésif 38. Comme illustré à la figure 5, le corps 4 est ensuite déplacé le long du câble jusqu'à ce qu'il vienne envelopper le noyau et les fibres rabattues, c'est-à-dire jusqu'à faire pénétrer le noyau dans le logement 17. Le corps 4 est positionné de sorte qu'il comprime les fibres rabattues sur le noyau, et que les pièces 12 du noyau, et donc la surface taraudée 8, soit comprimées sur le câble 10. De préférence, les conicités respectives de la surface extérieure 6 du noyau et la surface intérieure 18 du corps sont avantageusement configurée de sorte que, dans la position d'usage illustrée à la figure 5, la section disponible entre ces deux surfaces est sensiblement constante, et, en outre, sensiblement égale à la section de l'alésage 8 du noyau. Cette section disponible est alors sensiblement égale à la section du câble 10 sur lequel le dispositif est prévu pour être adapté. Ainsi, lorsque les fibres 34,36 de l'extrémité 25 sont réparties entre noyau et corps, elles sont sensiblement uniformément comprimées entre noyau et corps, tout au long de leurs sur-faces coniques respectives. Dans l'exemple illustré, les extrémités 35 des fibres rabattues 34,36 s'étendent en remontant le long du câble 10 au-delà de l'extrémité proxi- male 26 du corps 4. Une gaine thermorétractable 39 est disposée à la fois sur ces extrémités 25 des fibres et, de part et d'autre, sur la partie voisine du câble 10 et l'extrémité proximale 26, respectivement. Une telle gaine est une protection étanche simple et avantageuse pour les fibres rabattues -6- et l'intérieur du dispositif. Avantageusement, la gaine 39 est une gaine thermorétractable adhésivée. Ainsi, lors du chauffage pour la rétraction de la gaine, la fusion de l'adhésif assure le collage des fibres 34,36 sur le câble. Lors de la première traction sur le câble, le déplacement des fibres entre noyau et corps est limité. Le dispositif 1 est alors maintenu, à la fois par les fibres collées dans la gaine sur le câble, passant à l'extérieur du noyau et par le câble lui-même, passant à l'intérieur du noyau. Dans l'exemple illustré à la figure 5, le système comprend en outre une pièce d'ancrage 40, montée vissée sur la surface taraudée 20 du corps 4. l'ancrage 40 s'étend axialement au-delà de la grande extrémité du corps 4, et comprend orifice 42 pour l'ancrage du câble, par exemple sur le pont d'un bateau, à l'aide d'une manille (non représentée) passant par l'orifice 42. L'ancrage est prévu pour exercer, une traction T40 sur le corps, anta- gonique à une traction T10 exercée par le câble sur le noyau. L'ancrage peut avantageusement être prévu pour exercer une pression sur l'extrémité distale 30 du noyau, en même temps que la traction sur le corps, de sorte que lorsque le dispositif 1 n'est pas en charge, les fibres 34,36 sont maintenues comprimées entre le corps et le noyau, et de sorte que le noyau est maintenu comprimé sur le câble 10. Dans l'exemple illustré, le corps, le noyau et l'ancrage sont réalisés en métal, de préférence en acier inoxydable ou en titane, ce qui les destine plus particulièrement à un usage dans le nautisme. Dans un dispositif selon l'invention, les efforts sont repris chacun dif- féremment. Ainsi, les efforts de traction sont principalement repris par la compression des fibres entre les surfaces coniques respectives du noyau et du corps. Pour leur part, les efforts de torsion sont principalement repris par la compression de la partie intacte du câble dans l'alésage. Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent 30 d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention. Ainsi, bien que la description ait été faite en référence à un câble textile, un tel dispositif est néanmoins adapté à être utilisé avec un câble métallique. -7- Aussi, le grip de l'alésage, peut être un crantage, obtenu par un autre procédé que le taraudage, par exemple par moulage. Aussi, au lieu d'être formé de plusieurs pièces distinctes, le noyau peut être d'une seule pièce, fendue d'une seule fente longitudinale.

Notamment lorsque le corps est maintenu en pression sur le noyau, par exemple par l'ancrage, le noyau peut ne pas être fendu, et le câble être simplement maintenu par le pincement des fibres entre corps et noyau. Au lieu d'être réalisé en métal, certaines parties du dispositif peuvent être réalisées en un autre matériau, par exemple en une matière plastique, ou un matériau composite. Le système peut ne pas comprendre d'ancrage, mais être prévu pour être fixé directement sur une pièce connexe. En outre, le corps peut comprendre d'autres moyens de fixation que des moyens de fixation par vis- sage. Ainsi, le corps peut comprendre des moyens de fixation par baïonnette ou du type raccord pompier. Les quartiers du noyau, au lieu d'être obtenus par usinage d'une pièce conique peuvent, par exemple, être obtenues par moulage.

Claims

REVENDICATIONS

1. Dispositif (1) serre câble comprenant un noyau (2) et un corps (4), ledit noyau comprenant un alésage (8) s'étendant selon un axe (X1) du dispo- sitif, adapté pour y recevoir ledit câble (10) et une surface extérieure (6), ladite surface extérieure ayant un diamètre réduit à une extrémité proximale (28) dudit noyau et un diamètre augmenté (D6) à une extrémité dis-tale (30) dudit noyau, ledit corps formant un logement intérieur (17) dont une surface (18) est complémentaire à la surface extérieure (6) dudit noyau.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que, dans une position d'usage, une section transversale à l'axe (X1), disponible entre la surface extérieure (6) et la surface complémentaire (18), est sensible-ment constante le long de ladite surface extérieure (6), et en ce que ladite section disponible est sensiblement égale à une section de l'alésage (8).

3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la surface extérieure (6) du noyau et la surface intérieure (18) du corps, sont des surfaces coniques.

4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le noyau est fendu longitudinalement.

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le noyau est réalisé à partir de quartiers (12) d'une pièce unique découpée longitudinalement en plusieurs quartiers, donc l'un n'est pas utilisé pour former le noyau.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le noyau est réalisé à partir de sept quartiers (12) d'une pièce unique découpée longitudinalement en huit quartiers. 30 9

7. Dispositif selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que le noyau comprend une gorge périphérique (14) réalisée dans sa surface extérieure (6), et un anneau élastique (16) logée dans ladite gorge.

8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le corps comprend des moyens de fixation (20).

9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que les moyens de 10 fixation comprennent une surface taraudée (20) à une extrémité distale (22) du corps.

10. Dispositif selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un ancrage (40) ledit ancrage comprenant des moyens pour ve- 15 nir en prise avec les moyens de fixation (20).

11. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'alésage (8) comprend une surface crantée. 20

12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que la surface crantée est un taraudage.

13. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une gaine thermorétractable (39) prévue pour 25 être disposée autour de l'extrémité proximale (26) et de la partie du câble (10) voisine de ladite extrémité proximale (26).

14. Procédé de serre câble utilisant un dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on introduit un câble dans 30 l'alésage du noyau (4) et en ce que l'on maintient des fibres détressées d'une extrémité dudit câble rabattues et comprimées entre la surface extérieure (6) du noyau et la surface intérieure (18) du corps (4).5-10-

15. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le câble est un câble textile.