FR2910426A1 - Chariot du type monotrace comprenant deux essieux pivotants - Google Patents

Abstract

Chariot du type comprenant un châssis (3) supporté par un premier essieu (2) monté pivotant autour d'un axe vertical (10) et un deuxième essieu, et comprenant un timon (7) monté pivotant autour d'un axe vertical (10), coopérant avec le premier essieu (2) et pouvant l'orienter, et comprenant en outre un moyen de verrouillage réversible (13) de la position du premier essieu (2) par rapport au châssis (3), le moyen de verrouillage pouvant coopérer avec le timon (7) de telle sorte que, lorsque le timon est soumis à un effort latéral suffisant, le moyen de verrouillage est déverrouillé, et lorsque le timon n'est pas soumis un effort latéral, le moyen de verrouillage peut être verrouillé.

Description

1 Chariot du type monotrace comprenant deux essieux pivotants. La présente

invention est relative à un chariot pour train de chariots, du type monotrace à deux essieux directeurs. Dans diverses applications, et notamment pour livrer des pièces sur des lignes de fabrication, de véhicules automobiles, on utilise des trains de chariots tirés par des tracteurs. Les chariots sont conçus de telle sorte que, notamment dans les virages, les différents chariots suivent la même trace. De tels chariots sont dits monotraces.

Ces chariots sont par exemple de type comprenant deux essieux di-recteurs montés pivotant autour d'axes verticaux, l'un des essieux étant relié à un timon qui l'oriente directement. De préférence, cet essieu est l'essieu avant. En outre, les deux essieux sont reliés par l'intermédiaire d'une barre de liaison de telle sorte que l'orientation de l'essieu arrière est commandé par l'orientation de l'essieu avant. Lorsqu'un effort latéral est exercé sur le timon, celui-ci fait pivoter les deux essieux et ainsi orientent les quatre roues du chariot. De tels chariots ont l'avantage de permettre de constituer des trains dont tous les chariots suivent la même trace. Ils présentent cependant l'inconvénient de ne pouvoir être utilisés qu'à des vitesses limitées à 10km maximum avec un nombre de chariot, d'au plus cinq chariots par train. En effet, lorsque le nombre de chariot augmente trop ou lorsque la vitesse de déplacement augmente trop, la force centrifuge ou les obstacles situés sur le sol peuvent provoquer des variations intempestives d'orientation des essieux qui entraînent des phénomènes de louvoiement incontrôlés. Cette limitation de la vitesse et du nombre du chariot par train à l'inconvénient de limiter la productivité de ce moyen de distribution de pièces. Le but de la présente invention est de remédier à cet inconvénient en proposant des chariots monotraces pouvant être utilisés à des vitesses supérieures à 10km ou dans des trains de chariot importants, sans être gênés par des phénomènes de louvoiement intempestif.

2910426 2 A cet effet, l'invention a pour objet un chariot du type comprenant un châssis supporté par un premier essieu monté pivotant autour d'un axe ver-tical et un deuxième essieu, et comprenant un timon monté pivotant autour d'un axe vertical, coopérant avec le premier essieu et pouvant l'orienter. Il 5 comprend en outre un moyen de verrouillage réversible de la position du premier essieu par rapport au châssis, le moyen de verrouillage pouvant coopérer avec le timon de telle sorte que, lorsque le timon est soumis à un effort latéral suffisant, le moyen de verrouillage est déverrouillé, et lorsque le timon n'est pas soumis un effort latéral, le moyen de verrouillage peut être 10 verrouillé. Le moyen de verrouillage comprend par exemple un doigt de verrouillage monté coulissant entre une position verrouillée et une position déverrouillée, dans un guide prévu dans le premier essieu, l'une des extrémités du doigt de verrouillage pouvant coopérer avec un moyen de blocage trans- 15 versa) solidaire du châssis du chariot, l'autre extrémité comportant une tête de commande de déverrouillage pouvant coopérer avec un moyen de commande de déverrouillage prévu sur le timon. De préférence, le moyen de verrouillage comprend un ressort de rappel du doigt de verrouillage en position verrouillée.

20 La tête de commande déverrouillage est par exemple une tête conique et le moyen de commande de déverrouillage prévu sur le timon est constitué de deux cales inclinées disposées de part et d'autre de la tête de commande de déverrouillage et pouvant coopérer avec la tête conique pour amener le doigt de verrouillage en position déverrouillée, lorsque le timon 25 est soumis à un effort latéral suffisant. Le timon peut comporter un ergot pouvant coulisser latéralement dans une lumière oblongue prévue dans l'essieu, la lumière oblongue étant adaptée d'une part pour permettre un mouvement latéral du timon par rapport à l'essieu suffisant pour déverrouiller le moyen de verrouillage et d'autre 30 part pour permettre au timon d'entraîner en rotation l'essieu lorsque le moyen de verrouillage est déverrouillé.

2910426 De préférence, le moyen de blocage transversal comprend au moins une position de blocage dans laquelle le timon est confondu avec l'axe du chariot. Le moyen de blocage peut comprendre une pluralité de positions de 5 blocage correspondant à une pluralité d'orientation du timon par rapport à l'axe du chariot. Le deuxième essieu peut être monté pivotant autour d'un axe vertical et les deux essieux sont reliés par une barre de liaison. De préférence, le premier essieu est situé à l'avant du chariot.

10 L'invention va maintenant être décrite de façon plus précise mais non limitative en regard des figures annexées dans lesquelles : - la figure 1 est une représentation schématique de deux chariots monotrace accouplés ; - la figure 2 est une vue de dessus d'un dispositif de liaison du timon 15 et de l'essieu d'un chariot monotrace comprenant un moyen de verrouillage en position de l'essieu par rapport au châssis du chariot ; - la figure 3 est une vue en coupe du moyen de verrouillage de la position de l'essieu par rapport au châssis du chariot ; - la figure 4 est une vue de face avec arrachement partiel du timon de 20 l'essieu et des moyens de verrouillage de l'essieu par rapport au châssis d'un chariot. Le train de chariot, représenté schématiquement à la figure 1, comprend deux chariots 1, 1' accouplés. Le premier chariot 1 tirant le deuxième chariot 1'. Les deux chariots sont identiques et comprennent chacun un es- 25 sieu avant 2, 2' monté pivotant autour d'un axe vertical par rapport au châssis 3, 3' du chariot, et un essieu arrière 4, 4' monté pivotant autour d'un axe vertical par rapport au châssis du chariot. Chacun des essieux comporte à ses extrémités des roues 5, 5' sur lesquels repose le chariot. Les deux essieux pivotants, avant et arrière, sont reliés par une barre de liaison 6, 6' qui 30 est adaptée pour que, lorsque des chariots sont amenés à effectuer un virage, l'essieu avant et arrière s'orientent de façon telle que les axes des roues passent par un centre le rotation commun O.

2910426 4 Deux chariots successifs sont reliés par l'intermédiaire d'un timon 7, 7' dont l'extrémité est accrochée à un crochet 8. Sur la figure, on ne voit que le timon 7' du deuxième chariot accroché au crochet 8 du premier chariot. Mais, le premier chariot comporte un timon 7 qui est accroché à un crochet, 5 non représenté sur la figure, appartenant à un véhicule qui le précède ; ce véhicule pouvant être soit un chariot, soit un tracteur. Les timons 7, 7' sont solidaires des essieux avant 2, 2' respective-ment, de telle sorte que lorsque le train de chariot effectue un virage, les timons 7 et 7' orientent les essieux 2, 2'. Avec cette disposition, les essieux 10 avant et arrière du premier et du deuxième chariot sont orientés de telle sorte que les axes des roues des deux chariots passent par le même centre de rotation O. Les chariots sont ainsi monotrace. Afin d'assurer la stabilité du train de chariot, et en particulier de limiter le louvoiement sous l'effet soit d'irrégularités du sol, soit de la force centri- 15 fuge, les inventeurs ont constaté qu'il est nécessaire que les mouvements du timon puissent orienter les essieux, mais que inversement, des efforts exercés sur les roues ou sur les essieux ne puissent pas modifier l'orientation de l'essieu et du timon. Pour cela, l'essieu et le timon coopèrent entre eux par l'intermédiaire d'un moyen de verrouillage réversible qui va 20 maintenant être décrit, en faisant référence uniquement au premier chariot. Comme représenté à la figure 4, le chariot 1 comprend un châssis 3 qui repose sur l'essieu avant 2 par l'intermédiaire d'une butée à bille 9 d'axe vertical. La butée à bille permet à l'essieu 2 de pivoter autour de l'axe vertical 10 pour modifier son orientation par rapport au châssis 3. L'essieu 2 25 s'étend latéralement par rapport au châssis et comporte à ses extrémités des roues 5. Le timon 7 est monté pivotant autour du même axe 10 que l'essieu 2. L'ensemble est maintenu en position par un écrou 11. L'essieu 2 comporte une platine 12 visible sur les figures 2 et 3, qui sert à supporter un moyen, repéré généralement par 13, de verrouillage de 30 façon réversible de la position de l'essieu 2 par rapport au châssis 3. Le moyen de verrouillage réversible 13 est constitué d'un doigt de verrouillage 14 dont une extrémité 15 peut coopérer avec un moyen de blocage transversal de la position de l'essieu par rapport au châssis, solidaire du châssis.

2910426 5 Ce moyen de blocage transversal est constitué par exemple par un patin de blocage 16 de forme en arc de cercle ayant pour centre l'axe de rotation 10 de l'essieu par rapport au châssis. Ce patin de blocage 16 qui est solidaire du châssis 3 comporte une pluralité de trous 17 dans lesquels l'extrémité du 5 doigt de verrouillage 14 peut s'insérer. Le doigt de verrouillage 14 coulisse à l'intérieur d'un guide vertical 18 prévu dans la platine 12 du timon 2. Le doigt de verrouillage 14 comporte également à sa partie supérieure une bague 19 qui coopère avec un ressort 20 enserré entre la bague 19 et la platine 12 de l'essieu 2, de façon à exercer un effort de rappel qui tend à repousser le 10 doigt de verrouillage vers le haut. A sa partie inférieure, le doigt de verrouillage 14 comporte une tête de déverrouillage 21 de forme conique. Le timon 7 comporte deux cales inclinées 22 de déverrouillage s'étendant de part et d'autre de la tête de déverrouillage 21 (par cale inclinée, on entend une cale comportant une face inclinée pouvant coopérer avec la tête conique de déverrouillage). Ces cales sont suffisamment écartées pour permettre un mouvement vertical du doigt de verrouillage. Elles sont adaptées pour que leurs plans inclinés puissent coopérer avec la partie conique de la tête de déverrouillage, lorsque le timon est soumis à un effort 20 latéral le faisant pivoter par rapport à l'essieu. Le timon 7 comporte un ergot 23 s'étendant à travers une lumière oblongue 24 prévue dans la platine 12 de l'essieu 2. La lumière oblongue 24 est disposée de façon telle que lorsque le timon est soumis à un effort transversal, il peut se déplacer suffisamment pour que les cales inclinées 22 25 viennent coopérer avec la tête de verrouillage 21 du doigt de verrouillage 14. Ce mouvement doit être suffisant pour permettre un déverrouillage du doigt de verrouillage. Mais, les lumières ont des dimensions suffisamment limitées pour que, lorsque le doigt de verrouillage est déverrouillé, le timon puisse coopérer avec l'essieu de façon à l'entraîner en rotation pour modifier 30 l'orientation de l'essieu par rapport au châssis. On va décrire maintenant succinctement le mode de fonctionnement de ce dispositif.

2910426 6 Lorsque le train de chariot circule en ligne droite, le timon est orienté dans l'axe du châssis du chariot et l'essieu est perpendiculaire à cet axe. L'ergot 23 du timon 7 est situé dans l'axe de la lumière oblongue 24 de la platine 12 de l'essieu. Les cales inclinées 22 sont disposées de part et 5 d'autre de la tête de déverrouillage 21 du doigt de verrouillage 14 si bien que le doigt de verrouillage est repoussé vers le haut par le ressort de rappel 20. Dans cette disposition, la tête 15 du doigt de verrouillage 14 vient s'insérer dans un trou 17 du patin de blocage 16. Ainsi, l'essieu du chariot est verrouillé dans une position perpendiculaire à l'axe longitudinal du cha- 10 riot. Lorsque le tracteur qui entraîne le train de chariot, tourne à droite ou à gauche, le timon 7 est soumis à un effort transversal qui tente à le faire pivoter. Lorsque le timon est soumis à un tel mouvement, il pivote autour de 15 l'axe 10 jusqu'à ce qu'une cale inclinée 22 vienne en contact la tête de dé-verrouillage 21 du doigt de verrouillage 14. Lorsque la cale inclinée arrive au contact de la tête de déverrouillage conique, si l'effort transversal est suffisamment important, la cale inclinée exerce un effort sur la tête de déverrouillage conique qui tend à faire descendre le doigt de verrouillage en compri- 20 tuant le ressort 20 jusqu'à ce que le dispositif de verrouillage soit déverrouillé. Le mouvement latéral du timon se poursuit alors jusqu'à ce que l'ergot 23 vienne en contact d'un bord de la lumière oblongue 24. Le timon peut alors entraîner l'essieu en rotation pour l'amener dans une position qui 25 correspond au virage que le chariot est entrain d'effectuer. Lorsque le chariot est dans une position stable, les efforts exercés par le timon sur l'essieu se réduisent, si bien que la position de l'essieu peut se stabiliser. Par un léger mouvement latéral éventuel, l'essieu peut se remettre dans une position dans laquelle les cales pentées 22 ne sont plus en contact avec la tête de 30 déverrouillage 21. Le doigt de verrouillage 14 est alors repoussé vers le haut par le ressort 20 et peut s'enclencher dans un trou 17 prévu dans le patin de blocage. Ainsi, l'essieu peut être verrouillé dans une position de virage.

2910426 7 Lorsque l'essieu est dans une position telle que du doigt de verrouillage est enclenché dans le patin de blocage, des mouvements ou des efforts intempestifs exercés sur l'essieu par l'intermédiaire des roues ne peut pas modifier l'orientation de l'essieu et n'a pas d'incidence sur l'orientation du 5 timon. Dans ce dispositif, on peut prévoir sur le patin de blocage une pluralité de trous, nombre de trous ou de positions possibles de verrouillage pouvant être choisis de façon à obtenir une plus ou moins grande de précision de fonctionnement de l'ensemble de chariots.

10 Avec ce dispositif de verrouillage réversible de la position de l'essieu par rapport au châssis du chariot, il est possible de faire circuler des trains de chariot comprenant plus cinq chariots à des vitesses sensiblement supérieures à 10km.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1.- Chariot du type comprenant un châssis (3) supporté par un premier essieu (2) monté pivotant autour d'un axe vertical (10) et un deuxième essieu (4), et comprenant un timon (7) monté pivotant autour d'un axe verti- cal (10), coopérant avec le premier essieu et pouvant l'orienter, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un moyen de verrouillage réversible (13) de la position du premier essieu par rapport au châssis (3), le moyen de verrouillage (13) pouvant coopérer avec le timon de telle sorte que, lorsque le timon (7) est soumis à un effort latéral suffisant, le moyen de verrouillage est dé- verrouillé, et lorsque le timon n'est pas soumis un effort latéral, le moyen de verrouillage peut être verrouillé.

2. Chariot selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (13) comprend un doigt de verrouillage (14) monté coulissant entre une position verrouillée et une position déverrouillée, dans un guide (18) prévu dans le premier essieu (2), l'une des extrémités (15) du doigt de verrouillage pouvant coopérer avec un moyen de blocage transversal (16) solidaire du châssis (3) du chariot, l'autre extrémité comportant une tête (21) de commande de déverrouillage pouvant coopérer avec un moyen de corn- mande de déverrouillage (22) prévu sur le timon.

3. Chariot selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (13) comprend un ressort de rappel (20) du doigt de verrouillage (14) en position verrouillée.

4. Chariot selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé en ce que la tête de commande déverrouillage (21) est une tête conique et en ce que le moyen de commande de déverrouillage prévu sur le timon est constitué de deux cales inclinées (22) disposées de part et d'autre de la tête de commande de déverrouillage et pouvant coopérer avec la tête conique pour amener le doigt de verrouillage (14) en position déverrouillée, lorsque le timon est soumis à un effort latéral suffisant. 2910426 9

5. Chariot selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que le timon (7) comporte un ergot (23) pouvant coulisser latérale-ment dans une lumière oblongue (24) prévue dans l'essieu, la lumière oblongue étant adaptée d'une part pour permettre un mouvement latéral du timon 5 par rapport à l'essieu suffisant pour déverrouiller le moyen de verrouillage et d'autre part pour permettre au timon d'entraîner en rotation l'essieu (2) lorsque le moyen de verrouillage est déverrouillé.

6. Chariot selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que le moyen de blocage transversal (16) comprend au moins une position de blocage dans laquelle le timon est confondu avec l'axe du chariot.

7. Chariot selon la revendication 6, caractérisé en ce que le moyen de 15 blocage (16) comprend une pluralité de positions de blocage correspondant à une pluralité d'orientation du timon par rapport à l'axe du chariot.

8. Chariot selon l'une quelconque des revendication 1 à 7, caractérisé en ce que le deuxième essieu (4) est monté pivotant autour d'un axe vertical 20 et en ce que les deux essieux sont reliés par une barre de liaison (6).

9. Chariot selon la revendication 8, caractérisé en ce que le premier essieu (2) est situé à l'avant du chariot.