FR2908079A1 - Roue comprenant une jante, un moyeu, et un dispositif de raccordement de la jante au moyeu - Google Patents

Abstract

Roue (1) comprenant une jante (2), un moyeu (3), et au moins un dispositif de raccordement (4) de la jante (2) au moyeu (3), le dispositif de raccordement (4) comprenant un rayon composite (30), le rayon composite comprenant un corps allongé (33) qui s'étend selon une direction longitudinale (L) entre une première (34) et une deuxième (35) extrémités, le corps (33) et les extrémités (34, 35) comprenant des fibres, la roue (1) comprenant un premier moyen de collage de la première extrémité (34) du rayon (30) à la jante (2).La roue (1) comprend un premier dispositif d'accrochage (51) de la première extrémité (34) du rayon (30) à la jante (2).

Description

1 Roue comprenant une Tante, un moyeu, et un dispositif de raccordement de

la 'ante au moyeu L'invention se rapporte au domaine des roues comprenant une jante, un moyeu, et au moins un dispositif de raccordement de la jante au moyeu, dans le cas où le dispositif de raccordement comprend au moins un rayon et un moyen de liaison du rayon à la jante ou au moyeu. L'invention concerne particulièrement une roue munie de rayons composites, ainsi qu'un procédé de fabrication (les roues. De tels roues et dispositifs de raccordement sont destinés aux bicyclettes, et aussi à d'autres véhicules comme les fauteuils à roues, ou autre. Généralement une jante présente une base, une première et une deuxième parois latérales, ainsi qu'un pont supérieur. Les parois sont réunies par la base et par le pont. Les parois fournissent une première et une deuxième surfaces de freinage, le pont quant à lui étant prévu pour recevoir un pneu.

Lorsque la jante est fabriquée à partir de matériaux composites il est habituel d'utiliser un noyau, puis de le couvrir de renforts pour former les parois, le pont, et la base. Notamment certains renforts s'étendent le long d'une paroi et du pont, plusieurs renforts pouvant se superposer au niveau du pont. La base quant à elle est matérialisée par la jonction des renforts des parois latérales. Un renfort comprend par exemple des fibres imprégnées d'un liant tel qu'une résine, ou tout équivalent. Le moyen de liaison d'un rayon à la jante comprend généralement un moyen de collage, tel que la résine du renfort, une colle, ou tout équivalent. Une extrémité du rayon est collée à plat sur une paroi latérale de la jante. Ainsi la transition des efforts entre le rayon et la jante se fait sensiblement au niveau de l'une des parois. Plus précisément, un effort selon la longueur du rayon passe dans le plan de la paroi concernée. Cela tient au fait que le rayon et la paroi sont sensiblement coplanaires. Cette disposition permet d'obtenir une surface de collage suffisante, entre le rayon et la jante. C'est bien entendu nécessaire pour une bonne longévité de la roue. Dans le cas où la jante et les rayons sont respectivement construits à partir de matériaux composites, la roue obtenue est légère et résistante mécaniquement. Elle est ainsi particulièrement adaptée à une utilisation sportive, laquelle est synonyme notamment de contraintes dynamiques ponctuelles élevées.. De telles contraintes apparaissent par exemple lors d'une ascension où l'utilisateur d'un vélo, muni d'une roue à rayons collés, pédale en danseuse.

Il est apparu que parfois, dans les conditions d'utilisation induisant des contraintes élevées, des amorces de rupture naissent dans la jante au niveau de la liaison avec le rayon. Ces amorces de rupture peuvent nuire à la longévité de la roue, voire éventuellement provoquer un dommage mécanique à la roue.

2908079 2 Par rapport à cela l'invention a notamment pour but d'optimiser les moyens de liaison d'un rayon à un support au sein d'une roue, particulièrement dans le cas où ce support est la jante. L'invention cherche par exemple à éviter les amorces de rupture dans la jante au niveau 5 de la liaison avec un rayon. D'une manière plus générale l'invention cherche à améliorer la résistance mécanique de la roue, notamment sur le plan dynamique, du point de vue de la fatigue. L'invention cherche aussi à réduire la masse de la roue malgré l'amélioration de ses propriétés mécaniques.

10 Pour ce faire l'invention propose une roue comprenant une jante, un moyeu, et au moins un dispositif de raccordement de la jante au moyeu, le dispositif de raccordement comprenant un rayon composite, le rayon composite comprenant un corps allongé qui s'étend selon une direction longitudinale entre une première et une deuxième extrémités, le corps et les extrémités comprenant des fibres, la roue comprenant un premier moyen de collage de la 15 première extrémité du rayon à la jante. La roue selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comprend un premier dispositif d'accrochage de la première extrémité du rayon à la jante. Le premier dispositif d'accrochage est une liaison par obstacle, ou liaison positive, de la première extrémité du rayon à la jante. Il faut comprendre qu'un obstacle est un élément qui 20 s'oppose mécaniquement à un mouvement relatif entre la première extrémité et la jante, dans l'esprit d'une butée, d'un doigt d'arrêt, ou tout équivalent. Ce dispositif d'accrochage s'ajoute au moyen de collage. De ce fait la liaison entre la première extrémité du rayon et la jante est accrue, au sens mécanique du terme. Des efforts plus importants peuvent transiter au niveau de la liaison, une partie des efforts étant absorbée par le moyen de collage, une autre partie des 25 efforts étant absorbée par le dispositif d'accrochage. En d'autres termes les efforts sont répartis entre le moyen de collage et le dispositif d'accrochage. En conséquence l'invention réduit considérablement, voire supprime, le risque d'une amorce de rupture de la jante au niveau de la liaison avec le rayon. Un autre avantage est une amélioration de la résistance à la fatigue de la roue. Encore, le poids de la roue n'est 30 sensiblement pas augmenté par la présence du dispositif d'accrochage. En effet, la répartition des efforts permet de réduire les dimensions des parois de la jante dans le sens de l'épaisseur. Ainsi cette dernière devient plus légère. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, par des formes de réalisation 35 non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lequel : - la figure 1 est une vue en perspective d'une roue, selon une première forme de réalisation de l'invention, - la figure 2 est une coupe transversale, schématique et partielle, de la roue selon la figure 1, 2908079 3 - la figure 3 est une vue à plat d'un rayon de la roue selon la figure 1, - la figure 4 est une vue de côté du rayon de la figure 3, - la figure 5 est une vue à plat d'un rayon de la roue selon la figure 1, similaire à celui de la figure 3, pour une variante de réalisation qui fait partie de la première forme de réalisation, 5 - la figure 6 est une coupe transversale, schématique et partielle, montrant la mise en place d'une extrémité de rayon sur la jante de la roue, - la figure 7 est une vue latérale schématique partielle, montrant un premier dispositif d'accrochage de la première extrémité d'un rayon à la jante, - la figure 8 est une coupe transversale, schématique et partielle, montrant la mise en 10 place du premier dispositif d'accrochage de la première extrémité du rayon à la jante, - la figure 9 est similaire à la figure 8, pour une deuxième forme de réalisation de l'invention, - la figure 10 est similaire à la figure 8, pour une troisième forme de réalisation de l'invention, 15 - la figure 11 est similaire à la figure 8, pour une quatrième forme de réalisation de l'invention. Bien que les formes de réalisation concernent une roue adaptée à une bicyclette, il doit être compris qu'elles ont trait également à des roues adaptées à d'autres véhicules comme évoqué avant.

20 La première forme de réalisation est présentée à l'aide des figures 1 à 8. Comme le montre la figure 1, une roue 1 comprend une jante 2, un moyeu 3, et des dispositifs de raccordement 4 de la jante 2 au moyeu 3. Selon la forme de réalisation, comme on le voit mieux sur la figure 2, la jante 2 présente une base étroite 5, une première 6 et une deuxième 7 parois latérales, ainsi qu'un pont 25 supérieur 8. Les parois 6, 7 sont réunies par la base 5 et par le pont 8. Les parois 6, 7 fournissent aussi une première 9 et une deuxième 10 surfaces de freinage. Si l'on admet que la hauteur est mesurée entre la base 5 et le pont 8, et que la largeur est mesurée entre les parois latérales 6, 7, la jante 2 présente par exemple une section effilée avec une hauteur supérieure à la largeur. Le rapport de la hauteur divisé par la largeur peut être 30 compris entre 1,5 et 4. Il peut alternativement être prévu que la base soit plus large, et présente une structure plate ou incurvée. Dans ce cas la section de la jante peut être arrondie. La jante 2 représentée est prévue pour recevoir un boyau. Cela n'est pas limitatif et la jante pourrait présenter dans sa partie supérieure un canal, pour la réception d'un pneu, formé 35 par le prolongement des parois latérales 6, 7. Bien entendu la jante pourrait présenter une autre section, par exemple rectangulaire. Selon la forme de réalisation décrite la jante est symétrique, dans le sens où la base 5 est centrée axialement par rapport au plan médian situé entre les parois latérales 6, 7. Cette disposition n'est pas limitative. Une section asymétrique peut aussi convenir.

2908079 4 La jante 2 présente une structure composite. Par exemple elle 2 comprend un noyau 15, ainsi que des premier 16, second 17, troisième 18 et quatrième 19 renforts de couverture. De manière non limitative, les premier 16 et troisième 18 renforts s'étendent le long du noyau 15 au niveau de la première paroi latérale 6 et du pont 8. Les second 17 et quatrième 19 renforts 5 s'étendent le long du noyau 18 au niveau de la deuxième paroi latérale 7 et du pont 8. Les premier 16 et deuxième 17 renforts se prolongent l'un l'autre. De même les troisième 18 et quatrième 19 renforts se prolongent l'un l'autre. Les premier 16 et troisième 18 renforts se superposent, ainsi que les second 17 et quatrième 19. Au niveau du pont 8, l'empilement des renforts comprend successivement les premier 16, second 17, troisième 18, et quatrième 19.

10 Le noyau 15 comprend par exemple une mousse d'une matière synthétique, pour être rigide et léger. Les renforts 16 à 19, quant à eux, comprennent des fibres noyées dans une matrice faite par exemple avec de la résine époxy, polyester, ou autre. Les fibres sont de préférence en carbone, pour la résistance mécanique et la légèreté. Mais des fibres en verre, en aramide, ou autre, pourraient convenir.

15 Le moyeu 3, quant à lui, présente également une structure composite. Il 3 comprend par exemple un manchon épaulé 25 et un flasque 26 emboîté sur le manchon. Le manchon 25 et le flasque 26 sont des pièces de révolution réalisées par exemple à l'aide de fibres noyées dans une matrice, comme pour la jante 2. Là encore d'autres matériaux pourraient convenir.

20 Un dispositif de raccordement 4 comprend un rayon composite 30, un premier moyen de liaison 31 du rayon 30 à la jante 2, ainsi qu'un deuxième moyen de liaison 32 du rayon 30 au moyeu 3. Comme on le comprend à l'aide des figures 2 à 5, le rayon composite 30 comprend lui-même un corps allongé 33 qui s'étend selon une direction longitudinale L entre une première 25 extrémité 34 et une deuxième extrémité 35. Le corps allongé 33 s'étend en largeur entre un premier bord 36 et un deuxième bord 37, et en épaisseur entre une première face 38 et une deuxième face 39. Le corps allongé 33 et les extrémités 34, 35 comprennent des fibres, et forment une pièce monobloc. Celle-ci peut être réalisée par tout procédé connu, selon un certain nombre 30 d'étapes. Par exemple il peut être prévu d'utiliser une mèche multifilamentaire de fibres de carbone sèches, puis, de guider la mèche dans un bac pour être imprégnée d'une matière qui permet la cohésion des fibres. Il peut s'agir d'une résine thermodurcissable ou d'un autre matériau, comme une matière synthétique thermoformable. Ensuite un tronçon de mèche est placé dans un moule, lequel va donner sa forme au rayon 30. Bien entendu, les fibres sont 35 orientées sensiblement selon la direction longitudinale L. Une élévation de température permet de polymériser la résine et de figer la forme du rayon 30. A la sortie du moule, le corps allongé 33 et les extrémités 34, 35 forment une pièce monobloc, dont la forme est stable. Cela signifie que la pièce ne se déforme pas sans sollicitation extérieure.

2908079 5 Bien entendu le procédé de fabrication du rayon composite 30 peut comprendre d'autres étapes. Comme on le comprendra mieux par la suite, le premier moyen de liaison 31 comprend un premier moyen de collage de la première extrémité 34 du rayon 30 à la jante. Par analogie 5 le deuxième moyen de liaison 32 comprend un deuxième moyen de collage de la deuxième extrémité 35 du rayon 30 au moyeu 3. Selon la première forme de réalisation,, comme on le voit sur les figures 3 et 4, le corps allongé 33 présente l'aspect général d'une barre, de section sensiblement rectangulaire, dont la largeur 1 et l'épaisseur t varient. Les extrémités 34, 35 du rayon 30 sont élargies pour 10 augmenter les surfaces de collage, ou de solidarisation, avec la jante 2 ou le moyeu 3. Bien entendu la largeur ou l'épaisseur du rayon peuvent varier à d'autres endroits, et pour d'autres raisons, par exemple pour conférer au rayon 30 des propriétés aérodynamiques. Ainsi la section du corps allongé 33 peut présenter toute forme comme celle d'un carré, d'un rectangle, d'un oblong, d'une ellipse, ou autre.

15 Alternativement, comme on le voit sur la figure 5 pour une variante de réalisation qui fait partie de la première forme, la largeur 1 et l'épaisseur t du corps 33 peuvent être sensiblement constantes. Cela simplifie la fabrication. Dans tous les cas le collage d'une extrémité 34, 35 se fait en appliquant celle-ci sur son support, à savoir la jante ou le moyeu, puis en faisant agir un agent de collage. Ce dernier est 20 généralement simplement de la résine exprimée par la matrice qui entre dans la composition des renforts de la jante 2 ou du moyeu 3. L'agent de collage peut aussi, ou alternativement, comprendre une colle ou une résine additive. Selon l'invention, comme on le comprend à l'aide de l'ensemble des figures 1 à 8, la roue 1 comprend un premier dispositif d'accrochage 51 de la première extrémité 34 du rayon 30 à la 25 jante 2. Ce dispositif d'accrochage 51 s'ajoute au moyen de collage. Parce qu'il constitue une liaison par obstacle de la première extrémité 34 à la jante 2, le dispositif d'accrochage 51 s'oppose mécaniquement à un mouvement relatif de l'une 34 par rapport à l'autre 2. C'est pourquoi la liaison entre la première extrémité 34 et la jante est plus forte, par rapport à une 30 roue selon l'art antérieur. Selon la première forme de réalisation, comme on le comprend notamment à l'aide des figures 6 à 8, le premier dispositif d'accrochage 51 comprend un premier élément d'accrochage 52, associé au rayon 30, ainsi qu'un deuxième élément d'accrochage 53, associé quant à lui à la jante 2. Comme on le comprendra mieux par la suite ces éléments d'accrochage 52, 53 sont 35 prévus pour coopérer l'un avec l'autre, assurant ainsi une meilleure liaison entre la jante et le rayon. De manière non limitative, le premier élément d'accrochage 52 est disposé au niveau de la première extrémité 34. Cet élément 52 se présente sous la forme d'un trou 54 ménagé dans l'extrémité 34 du rayon 30. Par exemple, le trou 54 s'étend dans le sens de l'épaisseur t entre 2908079 6 les première 38 et deuxième 39 faces. Le trou 54 est par exemple circulaire, mais pourrait alternativement présenter une géométrie carrée, rectangulaire, oblongue, et même quelconque. Le deuxième élément d'accrochage 53, quant à lui, comprend une ligature 55 destinée à coopérer avec la jante 2 et avec le premier élément 52. La ligature 55 passe autour de la jante 2 5 et dans le trou 54 du rayon 30 pour assurer l'accrochage de l'une 2 à l'autre 30. De manière non limitative, la ligature 55 selon la forme représentée comprend notamment une première portion d'accrochage 61, une première portion de jonction 62, une deuxième portion d'accrochage 63, et une deuxième portion de jonction 64. La première portion d'accrochage 61 s'étend sensiblement au niveau de la première 10 paroi 6 depuis la base 5 du côté du premier bord 36 du rayon 30, jusqu'au pont 8 du côté du deuxième bord 37 du rayon. Autrement dit la première portion 61 est orientée en diagonale par rapport au rayon 30 ou à une paroi latérale 6, 7 de la jante 2. La première portion 61 traverse le trou 54 du rayon 30. Par analogie la deuxième portion d'accrochage 63 s'étend sensiblement au niveau de la 15 première paroi 6 depuis la base 5 du côté du deuxième bord 37 du rayon, jusqu'au pont 8 du côté du premier bord 36. Là aussi la deuxième portion 63 est orientée en diagonale par rapport au rayon 30 ou à une paroi latérale 6, 7 de la jante. La deuxième portion 63 traverse le trou 54 du rayon 30. On remarque que les deux portions d'accrochage 61, 63 se croisent, au niveau du trou 54 20 du rayon 30. Ensuite la première portion de jonction 62 relie l'une à l'autre les portions d'accrochage 61, 63, du côté du deuxième bord 37 du rayon 30. Pour ce faire la première portion de jonction 62 prolonge la première portion d'accrochage 61 en longeant le pont 8, puis la deuxième paroi latérale 7, et enfin la base 5, pour rejoindre la deuxième portion d'accrochage 63. Par analogie 25 la deuxième portion de jonction 64 prolonge la deuxième portion d'accrochage 63 en longeant elle aussi le pont 8, puis la deuxième paroi latérale 7, et enfin la base 5, pour rejoindre la première portion d'accrochage 61. Les portions de jonction 62, 64 contournent la jante 2, du côté opposé à celui où passent les portions d'accrochage 61, 63. Les portions de jonction 62, 64 sont orientées sensiblement parallèlement au rayon 30.

30 Les portions 61 à 64 de la ligature 55 se prolongent les unes les autres, pour former un lien dont la structure est continue. En fait la ligature 55 est un lien enroulé autour de la jante 2 en passant par le trou 54 du rayon 30. Sur la figure 7 par exemple, la ligature 55 est représentée sous la forme d'un lien continu. Cependant il doit être compris qu'il s'agit plutôt d'un tronçon de mèche ou de ruban, dont les 35 deux extrémités libres 65, 66 se superposent pour la jonction. La ligature ou lien 55 selon la première forme de réalisation comprend une mèche multifilamentaire de fibres imprégnées d'une matière qui en assure la cohésion. Par exemple les fibres peuvent être en carbone et la matière peut être une résine. Bien entendu, d'autres 2908079 7 fibres pourraient convenir, comme le verre ou l'aramide. Le carbone présente notamment l'avantage de la légèreté. La mise en place du rayon 30 et de la ligature 55 peut se faire comme suit. Dans un premier temps, comme on peut l'observer notamment sur la figure 8, les premier 16 et 5 deuxième 17 renforts de couverture sont disposés sur le noyau 15 de la jante 2. Ensuite la ligature 55 est passée autour du noyau 15 ainsi couvert et dans le trou 54 du rayon 30, selon le cheminement précédemment décrit. Ce cheminement est représenté de manière schématique sur les figures 6 et 8, pour faciliter la compréhension.

10 Ensuite les troisième 18 et quatrième 19 renforts de couverture sont ajoutés. Là encore la mise en place est schématisée sur la figure 8. L'ensemble, comprenant au moins le noyau 15, les renforts de couverture 16 à 19, les rayons 30 et les ligatures 55 d'une même roue 1, est placé dans un moule. Alors une élévation de température provoque la polymérisation de la résine qui imprègne les renforts 16 à 19 et les 15 ligatures 55. Il s'ensuit que la roue prend sa forme définitive, telle que vue en coupe sur la figure 2. Si avant son placement dans le moule les parois latérales 6, 7 présentaient des reliefs, à cause des ligatures 55 et des rayons 30, ces parois 6, 7 offrent des surfaces régulières 9, 10 en fin de cycle de fabrication. La pression au sein du moule entraîne des pénétrations de matière dans le noyau 15, au niveau de la ligature 55 et des extrémités 34 des rayons 30.

20 Au final les ligatures 55 et les extrémités 34 des rayons sont prises en sandwich entre deux renforts de couverture 19, 19. Ainsi la retenue du rayon 30 à la jante 2 se fait bien sûr par collage grâce à l'action de la résine, mais aussi par accrochage ou liaison positive de par l'action de la ligature. En d'autres termes la retenue, ou la liaison, se fait par un moyen et un dispositif qui cumulent leurs effets.

25 Les autres formes de réalisation de l'invention sont présentées ci-après, à l'aide des figures 9 à 11. Pour des raisons de commodité, seules les différences par rapport à la première forme sont mises en évidence. Par corollaire, les éléments identiques à la première forme sont désignés par les mêmes références. Ainsi pour chacune des figures 9 à 11, une jante 2 comprend une base 5, une première 6 30 et une deuxième 7 parois latérales, et un pont 8. Pour la deuxième forme de réalisation de l'invention, selon la figure 9, on retrouve encore le rayon composite 30 avec une première extrémité 34, un premier 36 et un deuxième 37 bords, ainsi qu'un trou 54. Ce qui est différent pour la deuxième forme, c'est la structure du deuxième élément d'accrochage 53. Ce dernier comprend une ligature 75, avec une première 35 portion d'accrochage 81, une première portion de jonction 82, une deuxième portion d'accrochage 83, et une deuxième portion de jonction 84. La première portion d'accrochage 81, au niveau de la première paroi 6, s'étend depuis la base 5 du côté du premier bord 36 jusqu'à la même base 5 du côté du deuxième bord 37, en faisant un écart vers le pont 8 pour passer à travers le trou 54. Par analogie la deuxième 2908079 8 portion d'accrochage 83, au niveau de la première paroi 6, s'étend depuis le pont 8 du côté du premier bord 36 jusqu'au même pont 8 du côté du deuxième bord 37, en faisant un écart vers la base 5 pour passer à travers le trou 54. Les portions de jonction 82, 84, quant à elles, contournent la jante 2 du côté de la paroi 5 latérale opposée 7 comme pour la première forme. En fait ce qui est spécifique à la deuxième forme de réalisation de l'invention c'est que les portions d'accrochage 81, 83 de la ligature 75 ne se croisent pas, au niveau du trou 54 du rayon 30. Pour la troisième forme de réalisation, selon la figure 10, ce qui est spécifique est la 10 structure du premier élément d'accrochage 52. Ce dernier 52 comprend un crochet 94 ménagé au niveau de l'extrémité 34 du rayon 30. En d'autres termes l'extrémité 34 présente la forme d'un crochet, dont l'oeil 95 forme passage pour les portions d'accrochage 61, 63 de la ligature 55. Pour la quatrième forme de réalisation, ce sont à la fois le premier élément d'accrochage 15 52 et le deuxième élément d'accrochage 53 qui présentent des structures spécifiques. Au niveau de l'extrémité 34 du rayon 30, le premier élément d'accrochage 52 comprend des saillies latérales 101, 102, 103, 104 issues du corps 33, les saillies élargissant ponctuellement le rayon 30 à la hauteur de la jante 2 ou de la première extrémité 34. Ces saillies sont au nombre de quatre, mais un nombre différent pourrait convenir.

20 Le deuxième élément d'accrochage 53 quant à lui comprend plusieurs ligatures 110, 111, en l'occurrence deux. Ces ligatures, dont l'agencement est similaire à celui de la ligature 55 selon la première forme, coopèrent avec les saillies 101 à 104 sur le rayon 30 pour accrocher ce dernier à la jante 2.

25 D'une manière générale, l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques de mise en oeuvre connus de l'homme du métier. Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation décrites, et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui vont suivre.

30 En particulier, il peut être prévu de nombreuses autres structures pour les premier 52 et deuxième 53 éléments d'accrochage du dispositif éponyme. Il peut aussi être prévu un deuxième dispositif d'accrochage du rayon au moyeu, ce moyen étant identique ou similaire à celui utilisé au niveau de la jante.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1- Roue (1) comprenant une jante (2), un moyeu (3), et au moins un dispositif de raccordement (4) de la jante (2) au moyeu (3), le dispositif de raccordement (4) comprenant un rayon composite (30), le rayon composite comprenant un corps allongé (33) qui s'étend selon une direction longitudinale (L) entre une première (34) et une deuxième (35) extrémités, le corps (33) et les extrémités (34, 35) comprenant des fibres, la roue (1) comprenant un premier moyen de collage de la première extrémité (34) du rayon (30) à la jante (2), caractérisée par le fait qu'elle comprend un premier dispositif d'accrochage (51) de la première extrémité (34) du rayon (30) à la jante (2).

2- Roue (1) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le premier dispositif d'accrochage (51) comprend un premier élément d'accrochage (52), associé au rayon (30), ainsi qu'un deuxième élément d'accrochage (53), associé à la jante (2).

3- Roue (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le premier élément d'accrochage (52) se présente sous la forme d'un trou (54) ménagé dans l'extrémité (34) du rayon (30), et par le fait que le deuxième élément d'accrochage (53) comprend une ligature (55, 75) destinée à coopérer avec la jante (2) et avec le premier élément d'accrochage (52).

4- Roue (1) selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la ligature (55, 75) comprend une première portion d'accrochage (61, 81), une première portion de jonction (62, 82), une deuxième portion d'accrochage (63, 83), et une deuxième portion de jonction (64, 84), les portions (61 à 64 et 81 à 84) se prolongeant les unes les autres, les première (61, 81) et deuxième (63, 83) portions d'accrochage traversant le trou (54) du rayon (30).

5- Roue (1) selon la revendication 4, caractérisée par le fait que les deux portions d'accrochage (61, 63) se croisent, au niveau du trou (54) du rayon (30), et par le fait que les portions de jonction (62, 64) sont orientées sensiblement parallèlement au rayon (30).

6- Roue (1) selon la revendication 4, caractérisée par le fait que les deux portions d'accrochage (81, 83) ne se croisent pas, au niveau du trou (54) du rayon (30), et par le fait que les portions de jonction (82, 84) contournent la jante (2).

7- Roue (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le premier élément d'accrochage (52) comprend un crochet (94) ménagé au niveau de l'extrémité (34) du rayon (30), et par le fait que le deuxième élément d'accrochage (53) comprend une ligature (55) destinée à coopérer avec la jante (2) et avec le premier élément d'accrochage (52).

8- Roue (1) selon la revendication 7, caractérisée par le fait que la ligature (55) comprend une première portion d'accrochage (61), une première portion de jonction (62), une deuxième portion d'accrochage (63), et une deuxième portion de jonction (64), les portions (61 à 64) se prolongeant les unes les autres.

9- Roue (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le premier élément d'accrochage (52) comprend des saillies (101 à 104) qui élargissent le rayon (30) à la hauteur de la jante (2) ou de la première extrémité (34), et par le fait que le deuxième élément 2908079 10 d'accrochage (53) comprend plusieurs ligatures (110, 111), qui coopèrent avec les saillies (101 à 104) pour accrocher le rayon (30) à la jante (2).

10- Roue (1) selon l'une des revendications 3 à 9, caractérisée par le fait que les portions (61 à 64, 81 à 84) de la ligature (55, 75, 110, 111) forment un lien dont la structure est 5 continue, la ligature (55, 75, 110, 111) comprenant une mèche de fibres.