FR2893332A1 - Perfectionnement aux ponts metalliques - Google Patents

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Abstract

Pont modulaire à tablier métallique réalisé par l'assemblage d'au moins deux séries d'éléments préfabriqués, respectivement :- des d'éléments de poutre comportant chacun des semelles inférieure et supérieure, sensiblement horizontales, écartés verticalement et reliées par une âme sensiblement verticale, les éléments de poutre étant assemblés bout à bout pour former des poutres longitudinales parallèles écartées les unes des autres et reposant au moins au niveau de leurs extrémités longitudinales respectives sur des appuis ;- des entretoises transversales écartées longitudinalement les unes des autres, chaque extrémité d'une entretoise étant munie d'une chape associée à la partie tubulaire d'un organe de fixation conjugué dont sont munis les éléments de poutre, un axe inséré sensiblement verticalement assurant la liaison de la chape et de la partie tubulaire associée.

Description

L'invention a pour domaine celui des ponts modulaires réalisés à partir
d'éléments préfabriqués et possédant un tablier métallique. L'invention a également pour domaine les procédés de construction de tels ponts.
L'invention permet la construction de ponts provisoires mais peut également s'appliquer à la réalisation rapide et économique de ponts définitifs. La société déposante a mis au point des ponts modulaires à tablier métallique. Par exemple, dans la demande internationale PCT/FR2004/050365, il est décrit un pont dont le tablier est réalisé par l'assemblage sur le site d'au moins deux séries d'éléments préfabriqués respectivement : une série d'éléments de poutre assemblés bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales parallèles et écartées l'une de l'autre et reposant, au niveau de leurs extrémités longitudinales respectives, sur des premier et deuxième appuis, par exemple des culées disposées sur les rives de la dépression à franchir ; et, une série d'entretoises transversales écartées les unes des autres, chaque entretoise étant fixée par ses extrémités à deux poutres longitudinales placées en vis-à-vis. Les figures 1 et 2, annexées à la présente demande, représentent un mode de réalisation selon cette technique de l'art antérieur. Les éléments de poutre sont avantageusement des caissons à section rectangulaire dont les parois latérales sensiblement verticales portent des platines de fixation qui constituent des goussets percés d'orifices dont les axes sont parallèles à la direction longitudinale des poutres. Une entretoise de liaison entre éléments de poutre est réalisée par l'assemblage de deux profilés en U qui, placés sur chant, prennent en sandwich la platine de fixation. Les extrémités latérales de la paroi intermédiaire d'un profilé en U sont percées d'alésages traversants perpendiculairement au plan de ladite paroi intermédiaire qui, en position finale, est disposée sensiblement verticalement. La liaison entre un élément de poutre et une entretoise se fait par simple boulonnage à travers les orifices de la platine et les alésages des deux profilés en U. Le problème lié à la liaison par boulonnage est la difficulté de montage. Il est toujours délicat de réaliser l'alignement parfait entre les orifices des platines et les alésages de l'entretoise à fixer pour insérer la vis d'un boulon. En effet, la liaison par boulonnage nécessite des tolérances réduites afin de minimiser les jeux entre les pièces dans un plan perpendiculaire à l'axe du boulon.
L'alignement des axes des alésages et des orifices doit être réalisé en trois dimensions. En particulier, l'angle que forme ces axes dans un plan horizontal doit être nul. Or, l'avantage de ce type de pont consiste à réduire les coûts de fabrication en standardisant au maximum la production des séries d'éléments constitutifs. Par conséquent les platines équipant un élément de poutre sont situées à des positions prédéterminées. Lors de l'assemblage, la platine de fixation d'un élément de poutre n'est pas, du fait des tolérances de pose, exactement en face de la platine de l'élément de poutre situé en vis-à-vis, i.e. la platine de la deuxième poutre ne se trouve pas sur une droite perpendiculaire à la direction longitudinale de la première poutre issue de la platine de la première poutre. En conséquence, il existe un angle entre les axes à aligner, rendant délicat le boulonnage de l'entretoise sur la platine.
Il faut également que l'écartement entre les poutres longitudinales corresponde à la dimension de l'entretoise que l'on vient fixer. Or, ceci n'est pas forcément le cas car les poutres subissent des déformations telles que flambement, voilement, etc. Ainsi, en un point donné de la longueur du tablier en construction, l'écartement entre deux éléments de poutre situés en vis-à-vis l'un de l'autre peut ne pas être égal exactement à la dimension de l'entretoise. D'un point de vue pratique, il est d'ailleurs impossible d'utiliser en tant qu'éléments de poutre des profilés en I qui subissent de trop grandes déformations interdisant la fixation des entretoises par boulonnage. C'est la raison pour laquelle on utilise en tant qu'élément de poutre des caissons qui sont moins sujet aux déformations. Les problèmes liés au montage sont encore plus aigus lorsque le pont est réalisé par grutage. Ce procédé consiste d'abord à assembler un certain nombre d'éléments de poutre pour former les poutres longitudinales, puis à disposer entre les première et deuxième culées chacune des poutres longitudinales au moyen d'un engin de levage. Les poutres doivent être disposées parallèlement et à la bonne distance d'écartement les unes des autres. Il est à noter que dans cet état intermédiaire, les poutres ne reposant que sur leurs extrémités longitudinales, elles peuvent subir des déformations importantes. Il s'agit ensuite de venir placer les entretoises et d'aligner les orifices des platines avec les alésages des extrémités de l'entretoise. Or, cette opération est complexe puisqu'il faut à la fois soutenir l'entretoise dans sa position finale et la déplacer avec précision pour réaliser l'alignement nécessaire à l'insertion des boulons. De plus, l'ouvrier réalisant cette opération se place sur l'une des poutres longitudinales et se penche au-dessus du vide pour atteindre latéralement les pièces à relier. Pour construire un tel pont d'autres techniques sont connues. Le tablier du pont peut d'abord être construit sur la berge. Bien qu'ainsi les problèmes liés au montage du tablier métallique 25 soient réduits, ils existent encore. Une fois assemblée, le tablier est mis en position entre les culées par grutage. Mais cette technique nécessite de disposer sur le site d'un engin de grutage assez puissant pour soulever une telle masse. Outre que les engins de levage puissants qui 30 peuvent soulever une charge importante sont rares et donc que leur mise à disposition est onéreuse, il est souvent difficile d'apporter un tel engin sur le site de construction. Selon une autre technique, le tablier du pont assemblé est lancé depuis la première culée vers la deuxième culée. Mais cette 35 technique est complexe à mettre en oeuvre.
Il y a donc un besoin pour un pont à tablier métallique amélioré dont la construction soit plus simple et qui autorise la mise en oeuvre de différents procédés de constructions, tout en conservant un caractère modulaire. Il faut également que les éléments constitutifs du pont puissent être préfabriqués industriellement. Pour cela l'invention a pour objet un pont modulaire à tablier métallique, le tablier étant réalisé par l'assemblage sur le site d'au moins deux séries d'éléments préfabriqués, respectivement : une série d'éléments de poutre comportant chacun deux semelles respectivement inférieure et supérieure, sensiblement horizontales, écartées verticalement et reliées par au moins une âme sensiblement verticale, lesdits éléments de poutre étant assemblés bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales parallèles écartées l'une de l'autre et reposant au moins au niveau de leurs extrémités longitudinales respectives sur des premier et deuxième appuis ; et une série d'entretoises transversales écartées longitudinalement les unes des autres ; des moyens de fixation permettant de relier chaque extrémité d'entretoise à un élément de poutre correspondant, caractérisé en ce que les moyens de fixation comportent une partie tubulaire, par exemple cylindrique, d'axe sensiblement vertical ; une chape, de forme adaptée à ladite partie tubulaire, comportant des oreilles supérieure et inférieure venant de part et d'autre des extrémités axiales de ladite partie tubulaire, lesdites oreilles étant respectivement munies d'un alésage traversant, lesdits alésages étant coaxiaux l'un de l'autre ; et, un axe de solidarisation inséré dans lesdits alésages et ladite partie tubulaire pour relier ladite chape et ladite partie tubulaire, et en ce que ladite partie de chape est assemblée à ladite extrémité d'entretoise, et ladite partie tubulaire est assemblée audit élément de poutre correspondant, ou l'inverse. De préférence, la partie tubulaire et la partie de chape forment, une fois reliées par ledit axe de solidarisation, une liaison pivot selon ledit axe sensiblement vertical de ladite partie tubulaire, de sorte que l'angle, dans un plan sensiblement horizontal, que forme l'entretoise relativement à la direction des poutres longitudinales peut être modifié et sélectionné de manière continue.
De préférence, le tablier comporte des moyens de blocage permettant, une fois que l'angle entre l'entretoise et la direction des poutres longitudinales a été sélectionné, de bloquer l'entretoise en position. Dans un mode de réalisation, les éléments de poutre sont 10 des profilés en I ne possédant qu'une unique âme sensiblement verticale. Dans un autre mode de réalisation, les éléments de poutre sont des caissons comportant deux âmes sensiblement verticales. De préférence, un organe de fixation comporte une partie de 15 jonction soudée à l'âme verticale desdits éléments de poutre, ladite partie de jonction portant ladite chape ou ladite partie tubulaire. Dans une variante de réalisation, les entretoises sont des profilés en I comportant une semelle supérieure, une semelle 20 inférieure et une âme qui, une fois en position, est sensiblement verticale. De préférence, la chape étant située sur l'extrémité de l'entretoise, les oreilles supérieure et inférieure sensiblement verticales sont respectivement dans le prolongement des semelles 25 supérieure et inférieure de ladite entretoise et font saillie selon la direction longitudinale de l'entretoise relativement à son âme. De préférence, l'axe comporte une tête et des moyens de maintien en position. Dans une variante de réalisation de l'axe, celui-ci est 30 constitué de trois sections cylindriques coaxiales : une section d'extrémité ayant un diamètre réduit située au voisinage de l'extrémité opposée à la tête de l'axe ; une section intermédiaire de diamètre intermédiaire ; et, une section ayant un diamètre plus important située au voisinage de la tête de l'axe.
Les moyens de maintien en position peuvent être constitués par une clavette disposée dans un orifice radial traversant l'extrémité de ledit axe opposée à l'extrémité munie de la tête. De préférence encore, le tablier comporte également une troisième série d'éléments préfabriqués consistant en une série d'éléments de calage, chaque élément de calage étant constitué d'un profilé en I positionné longitudinalement et reposant sur plusieurs desdites entretoises par sa semelle inférieure, les entretoises étant couplées aux éléments de calage pour être bloquées en position. Les entretoises peuvent alors être soudées audits éléments de calage. De préférence, la semelle inférieure dudit organe de calage comporte, d'un côté de son âme verticale, une pluralité d'échancrures destinées à recevoir la tête d'un axe de liaison correspondante. De préférence encore, la tête de l'axe étant logée dans les échancrures, une plaquette est soudée sur la semelle inférieure de l'élément de calage de manière à recouvrir la tête, la plaquette 20 jouant le rôle de moyen de maintien de l'axe. En variante, la partie de jonction desdits organes de fixation fait saillie transversalement au-delà de la semelle supérieure dudit élément de poutre, pour permettre l'insertion de l'axe. Dans un mode de réalisation, les entretoises sont des 25 entretoises télescopiques. Le pont peut être un pont suspendu. De préférence, les câbles de suspension dudit pont sont fixés sur lesdits organes de fixation libres disposés du côté extérieur des éléments de poutre formant les poutres 30 longitudinales situées les plus à extérieur du pont. Le pont peut également être un pont biais. De préférence, l'angle formé par la direction des entretoises et une perpendiculaire à la direction longitudinale des poutres correspond au biais du pont.
L'invention a également pour objet un procédé de construction d'un pont modulaire à tablier métallique comportant une étape de fixation des extrémités d'une entretoise à un élément de poutre correspondant, lesdits éléments de poutre comportant chacun deux semelles respectivement inférieure et supérieure, sensiblement horizontales et reliées par au moins une âme sensiblement verticale, les éléments de poutre étant destinés à être assemblés bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales parallèles écartées l'une de l'autre et reposant au moins au niveau de leurs extrémités longitudinales respectives sur des premier et deuxièmes appuis, lesdites entretoises étant destinées à être disposées transversalement entre les poutres et écartées longitudinalement les unes des autres. Selon l'invention cette étape de fixation consiste à approcher d'une partie tubulaire d'axe sensiblement vertical une chape conjuguée de sorte que des oreilles supérieure et inférieure de ladite chape soient disposées de part et d'autre des extrémités axiales de ladite partie tubulaire, lesdites oreilles étant respectivement munies d'un alésage traversant ; lesdits alésages étant coaxiaux, puis à aligner les axes de ladite partie tubulaire et des alésages de ladite chape ; et enfin insérer un axe de solidarisation par approche verticale. De préférence, on modifie la distance séparant deux éléments de poutre reliés l'un à l'autre par des entretoises en faisant pivoter lesdites entretoises par rapport auxdits éléments de poutres autour des axes sensiblement verticaux des différents moyens de fixation. De préférence, les éléments de poutres reliés par des entretoises ayant été mis bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales reposant au moins au niveau de leurs extrémités longitudinales sur des premier et deuxième appuis, les poutres longitudinales sont écartées les unes des autres pour conférer au tablier du pont sa largeur finale.
De préférence, la modification de la distance entre deux éléments de poutre reliés par des entretoises consiste à réduire ladite distance. Dans une variante du procédé, les éléments de poutres ont 5 été reliés par des entretoises puis rapprochés en usine, ils sont transportés sur le site de construction. De préférence, les éléments de poutres ayant été mis bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales, après réduction de la distance les séparant, les poutres longitudinales 10 forment un fagot. Le fagot peut alors être disposé par grutage ou lancement de sorte qu'il repose au niveau de ses extrémités longitudinales sur des premier et deuxième appuis. En variante, le pont étant un pont suspendu, le fagot est 15 disposé par lancement entre les pylônes destinés à supporter les câbles de suspension qui ont été construits auparavant. Dans un autre mode de réalisation du procédé, les éléments de poutre sont d'abord mis bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales, les poutres sont ensuite placées 20 successivement entre des premier et deuxième appuis de sorte qu'elles soient parallèles l'une part rapport à l'autre, et enfin les entretoises soient fixées audits éléments de poutre correspondant. Une fois que l'angle des entretoises et des éléments de 25 poutre a été obtenu, on peut bloquer en position l'entretoise par rapport à l'élément de poutre correspondant. De préférence, l'étape de blocage est obtenue en positionnant des éléments de blocage longitudinalement sur plusieurs entretoises et en fixant ces dernière par soudage ou 30 boulonnage audit élément de calage. Le premier avantage que présente l'invention est une grande facilité de montage, la liaison charnière étant beaucoup plus simple à réaliser. Avantageusement, après insertion de l'axe et tant que 35 l'entretoise n'est pas bloquée en position, la liaison entretoise/élément de poutre est une articulation pivot permettant de modifier l'angle entre entretoise et élément de poutre. Ceci est particulièrement avantageux pour la réalisation de pont biais. En effet, la direction de la travée du pont n'est pas toujours perpendiculaire aux culées, et forme, vue de dessus, un angle ou biais par rapport à celles-ci. On parlera alors de pont biais. Or, selon la technique de l'art antérieur présentée en introduction, d'une part la direction des entretoises forme un angle droit avec la direction des poutres longitudinales, et d'autre part, les platines sont positionnées à des endroits prédéterminés le long d'un élément de poutre. En conséquence, lorsqu'on cherche à réaliser un pont biais au moyen de la technique de l'art antérieur, il est géométriquement nécessaire que la première poutre longitudinale comporte, par exemple au niveau de la deuxième culée, un élément de poutre supplémentaire d'une longueur réduite, et de manière symétrique que la deuxième poutre comporte, au niveau de la première culée, un élément de poutre supplémentaire de longueur réduite. Or, cette dimension réduite de l'élément de poutre supplémentaire dépend du biais. Il serait donc nécessaire de fabriquer à l'avance des éléments de poutre ayant des longueurs différentes en fonction des biais à réaliser. Ceci va à l'encontre de l'idée de réaliser des pièces standard pour industrialiser la production des éléments constitutifs de tels ponts.
De plus, les ponts modulaires sont souvent des ponts de secours qui ont pour vocation d'être déployés rapidement en fonction des besoins, par exemple lors de la mise hors service momentanée d'un pont existant. En prévision d'un besoin à venir inconnu, les services de l'équipement d'une région ou d'un pays doivent donc stocker les différentes séries d'éléments préfabriqués pour la réalisation d'un tel pont modulaire. Selon la technique antérieure, il est alors nécessaire de stocker des éléments de poutres de longueurs variées pour pouvoir réaliser le moment venu le pont biais souhaité.
Une autre manière de réaliser un pont biais au moyen de la technique de l'art antérieur serait de connecter l'entretoise du nème élément de poutre de la première poutre longitudinale avec le n+lème ou n-1 ème élément de poutre de la deuxième poutre longitudinale. Mais, les platines étant disposées à des endroits prédéterminés le long des éléments de poutre, le pont biais ainsi réalisé ne peut avoir qu'un biais choisi parmi un petit nombre de valeurs discrètes. L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description de deux modes de réalisation particuliers de l'invention donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif en référence aux dessins annexés. Sur ces dessins : la figure 1 est une coupe transversale d'un pont modulaire selon l'art antérieur ; la figure 2 est une vue en perspective du pont modulaire selon l'art antérieur de la figure 1 ; la figure 3A est une vue partielle en coupe transversale de 20 l'articulation entre une entretoise et un élément de poutre du pont selon l'invention ; la figure 3B est un agrandissement de la zone entourée III de la figure 3A ; la figure 4 est une vue en perspective d'une entretoise 25 utilisée dans la construction du pont modulaire selon l'invention ; la figure 5 est une vue en perspective de l'organe de fixation utilisé pour réaliser l'articulation de la figure 3 ; la figure 6 est une vue en perspective de la partie inférieure d'un montant d'un garde-corps utilisé dans le pont modulaire 30 selon l'invention ; la figure 7 représente en vue de dessus un pont biais selon l'invention ; les figures 8A à 8C représentent en vue de dessus différentes étapes du procédé de construction par lancement du 35 pont modulaire selon l'invention ; et la figure 9 est une entretoise télescopique. Le pont modulaire selon l'invention constitue une amélioration des ponts modulaires, antérieurement réalisés par la demanderesse, qui font l'objet de plusieurs demandes de brevet et en particulier de la demande de brevet internationale ci-dessus référencée. C'est la raison pour laquelle la description d'un mode de réalisation du pont modulaire selon l'invention débute par la description des figures 1 et 2 qui, bien que se rapportant explicitement à l'art antérieur, permettent de décrire les éléments de structure qui sont repris et que l'on retrouve dans le pont selon la présente invention. Sur les figures 1 et 2, un pont modulaire 1, symétrique par rapport à un plan longitudinal médian P, est réalisé par l'assemblage d'un petit nombre de séries d'éléments préfabriqués.
Il est à noter que le pont est symétrique par rapport à un plan P longitudinal et sensiblement vertical. Un élément du pont identique par symétrie par rapport au plan P à un autre élément du pont porte le même chiffre de référence que cet autre élément mais primé. Ainsi, le tablier du pont 1 est réalisé par l'assemblage d'éléments de poutre 10 et d'entretoises 20. Les éléments de poutre et les entretoises sont en métal. Les éléments de poutre 10, identiques les uns aux autres, sont de forme allongée. Avantageusement, ils peuvent avoir une longueur de 11,6 m pour pouvoir être transportés dans des conteneurs standard.
Selon le mode de réalisation représenté sur la figure 1, l'élément de poutre 10 est un caisson, qui, bien que pouvant être de forme polygonale, est de préférence à section rectangulaire. Ainsi, l'élément de poutre 10 comporte des semelles inférieure 11 et supérieure 12 sensiblement horizontales et deux parois latérales 13 sensiblement verticales. Pour distinguer les parois latérales l'une de l'autre, la paroi du caisson orientée vers l'extérieur du pont est référencée par le chiffre 13e et la paroi du caisson orientée vers l'intérieur du pont est référencée par le chiffre 13i.
Les différents éléments de poutre 10 et 10' sont assemblés bout à bout pour former une première poutre 9 et une deuxième poutre 9'. Dans le mode de réalisation représenté, le pont 1 comporte deux poutres longitudinales, mais il serait également possible d'utiliser un plus grand nombre de poutres longitudinales en fonction de la largeur que l'on souhaite conférer au pont modulaire. A cet égard, comme on le verra plus loin, l'invention permet assez facilement la réalisation d'un pont plus ou moins large Pour assembler bout à bout deux éléments de poutre 10, il a été proposé que les éléments de poutre 10 soient liés de la manière suivante. La semelle inférieure 110 d'un élément de poutre 10 est munie, à l'une de ses extrémités, d'un moyen d'assemblage 19 (représenté sur la figure 2) et à l'autre de ses extrémités d'un moyen d'assemblage conjugué (non représenté). Lors de l'assemblage bout à bout de deux éléments de poutre 10, le moyen d'assemblage d'un élément de poutre et le moyen d'assemblage conjugué de l'élément de poutre voisin sont associés de manière à former un pivot permettant le mouvement relatif des éléments de poutre autour d'un axe horizontal B (B'). Le tablier métallique comporte également des entretoises 20 disposées transversalement par rapport à la direction longitudinale des poutres 9 et 9'. L'entretoise 20 permet d'associer un élément de poutre 10 de la première poutre 9 à un deuxième élément de poutre 10' de la deuxième poutre 9' placé en vis-à-vis du premier. Selon le mode de réalisation connu représenté sur la figure 1, l'entretoise 20 est un profilé en I qui comporte des semelles inférieure 21 et supérieure 22 sensiblement horizontales et une âme 23 sensiblement verticale. En variante, l'entretoise 20 pourrait être un tube, éventuellement de section rectangulaire, une barre ou l'équivalent, ayant essentiellement une fonction de maintien des poutres dans une position relative. Comme cela a été décrit en introduction en relation avec 35 l'art antérieur, chacune des extrémités de l'entretoise 20 comporte des alésages traversant l'âme 23 permettant la liaison par boulonnage à une platine 14 disposée sur la paroi 13 de l'élément de poutre 10. Pour des raisons de standardisation de l'élément de poutre 10, des platines 14i et 14e sont disposées en usines de manière symétrique sur chacune des parois 13i et 13e du caisson. Puis, la construction du pont se poursuit en disposant longitudinalement des éléments de calage 40 destinés à supporter un platelage 50 par exemple constitué d'une série de caillebotis disposés entre les semelles supérieures 12 et 12' des première et deuxième poutres 9 et 9'. Les éléments de calage 40 ont pour fonction d'aligner au même niveau horizontal les faces supérieures des semelles 12 et 12' et les faces supérieures des caillebotis 50. Dans ce mode de réalisation particulièrement simple, les semelles supérieures 12 des éléments de poutre 10 forment des surfaces de roulement pour les véhicules utilisant le pont 1 Il est à noter que les éléments de calage 40 sont des profilés en I dont la semelle inférieure 41 repose sur la semelle supérieure 22 de l'entretoise 20, et dont la semelle supérieure 42 supporte le platelage 50. En se référant maintenant aux figures 3A, 3B, 4 et 5, le mode de liaison d'une entretoise 120 à un élément de poutre 110 du pont selon l'invention va être décrit en détail. Sur la figure 4, une entretoise 120 selon l'invention a été représentée. Elle comporte une semelle inférieure 121, une semelle supérieure 122 et une âme 123 qui, en position, est destinée à être sensiblement verticale. La semelle inférieure 121 est munie, à chacune de ses extrémités, selon la direction de la longueur de l'entretoise 120, d'une première oreille inférieure 125 et d'une deuxième oreille inférieure 127. Les première et deuxième oreilles inférieures 125, 127 sont sensiblement horizontales et font saillie longitudinalement vers l'extérieur par rapport à l'âme 123 de l'entretoise 120. De manière similaire, les extrémités de la semelle supérieure 122 sont respectivement munies d'une première oreille supérieure 124 et d'une deuxième oreille supérieure 126. Les première et deuxième oreilles supérieures 124, 126 sont sensiblement horizontales et font saillie longitudinalement vers l'extérieur relativement à l'âme 123 de l'entretoise 120. Chacune des oreilles 124-127 comporte un alésage traversant dont l'axe est sensiblement vertical et repose dans le plan défini par l'âme 123 de l'entretoise 120. Les alésages des premières oreilles inférieures 125 et supérieure 124 disposées à la même extrémité de l'entretoise 120 sont coaxiaux d'axe C. Les alésages des deuxièmes oreilles inférieures 127 et supérieure 126, disposé à l'autre extrémité de l'entretoise 120, sont coaxiaux d'axe C'. Ainsi les premières (respectivement deuxièmes) oreilles inférieures 125 (127) et supérieure 124 (126) forment une première (deuxième) chape constituant des moyens de fixation de l'entretoise 120. Sur la figure 5, on a représenté un organe de fixation 140 conjugué des moyens de fixation de l'entretoise 120. L'organe de fixation 140 comporte une partie tubulaire 145 d'axe A et une partie de jonction. La partie de jonction est constituée d'un méplat inférieur 141, disposé radialement au niveau de l'extrémité inférieure de la partie tubulaire 145, d'un méplat supérieur 142, disposé radialement au niveau de l'extrémité supérieure de la partie tubulaire 145, et d'un méplat intermédiaire 143 disposé axialement le long d'une génératrice de la partie tubulaire 145 et réunissant les méplats inférieur 141 et supérieur 142. Comme cela est représenté sur les figures 3A, 3B, des organes de fixation 140e et 140i sont respectivement fixés, par exemple par soudage, sur les faces externesdes parois sensiblement verticales 13e et 13i de l'élément de poutre 110 à des emplacements prédéfinis pour réaliser une pièce standard. L'organe de fixation 140 est monté sur l'élément de poutre 110 de façon à ce que l'axe A de la partie tubulaire 145 soit perpendiculaire à la direction longitudinale des poutres.
La réalisation de la liaison entre une entretoise 120 et un élément de poutre 110 va maintenant être décrite. L'entretoise 120 est approchée de l'organe de liaison 140i munissant une paroi intérieure 13i de l'élément de poutre 110. Les oreilles inférieure et supérieure 125 et 124 viennent de part et d'autre de la partie tubulaire 145 de l'organe de fixation 140i. Et l'on cherche la position relative dans laquelle l'axe C des alésages des oreilles 125 et 123 est aligné avec l'axe A de la partie tubulaire 145 de l'organe de fixation 140i.
Lorsque cette position relative est atteinte, un axe 150 est insérée d'abord à travers l'alésage de l'oreille supérieure 124, puis à travers la partie tubulaire 145 et enfin à travers l'alésage de l'oreille inférieure 125. L'axe 150 est munie à son extrémité supérieure d'une tête 151 dont le diamètre est supérieur au diamètre de l'alésage de l'oreille supérieure 124, de sorte que, par gravité, l'axe 150 reste en position insérée. Afin que l'axe 150 ne se déloge pas, son extrémité opposée à l'extrémité portant la tête 151 peut être munie d'un orifice radial traversant destiné à recevoir une goupille ou une clavette. Mais, dans un autre mode de réalisation des moyens de maintien de l'axe 150 en position, une plaquette de blocage 152 peut être disposée sur la tête 151 comme ceci sera décrit ci-dessous. Il est à noter que les oreilles d'une même chape sont espacées l'une de l'autre d'une distance D correspondant, au jeu près, à la hauteur H de la partie tubulaire 145 de l'organe de fixation 140. Ainsi, dans le pont selon l'invention, la liaison entre une entretoise et un élément de poutre est une liaison facilement réalisable par un ouvrier.
En particulier, alors que la liaison par boulonnage nécessite des tolérances de réalisation très élevées pour minimiser les jeux entre les pièces, ce qui rend l'opération de boulonnage proprement dite délicate puisque l'alignement à réaliser doit être précis, la liaison selon l'invention ne nécessite pas de tolérances de réalisation aussi sévères. En conséquence, l'alignement entre les alésages de la chape de l'entretoise et la partie tubulaire de l'organe de fixation peut être réalisés approximativement avant d'insérer l'axe. Avantageusement, l'extrémité de l'axe 150 opposée à l'extrémité portant la tête 151 peut être conique. La réalisation de la liaison peut être encore facilitée en conférant à l'axe une forme particulière consistant en une succession, le long de l'axe A, de trois sections cylindriques de diamètre différent : la section d'extrémité opposée à la tête 151 est de diamètre réduit adapté à celui de l'oreille inférieure 125, la section intermédiaire est de diamètre intermédiaire adapté à celui de la partie tubulaire 145, et la section de tête à proximité de la tête 151 est de diamètre plus important adapté à celui de l'oreille supérieure 124. De sorte que, l'insertion de l'axe par au-dessus est extrêmement simple puisque la section de diamètre réduit est d'abord insérée dans un orifice de plus grand diamètre. Ceci autorise un alignement imparfait des différentes pièces à relier, l'insertion à force de l'axe permettant d'obtenir l'alignement final recherché. Après insertion de l'axe, il subsiste un degré de liberté de pivotement dans un plan perpendiculaire à l'axe A de l'entretoise relativement à l'élément de poutre. Ceci est particulièrement avantageux lorsqu'une des extrémités de l'entretoise est fixée à un élément de poutre et qu'il s'agit de relier l'autre extrémité à l'autre élément de poutre dont l'organe de fixation peut ne pas être exactement en vis-à-vis du premier organe de fixation.
Par ailleurs, d'un point de vue pratique, la réalisation de l'articulation se fait par l'insertion de l'axe par-dessus les pièces à relier dont une seule est éventuellement à approcher et à maintenir en position durant l'opération de fixation, contrairement à l'art antérieur où les vis des boulons doivent être présentées latéralement par rapport aux trois pièces à relier, les deux profilés en U devant être simultanément approchés et maintenus en position. En conséquence, la réalisation de l'articulation selon l'invention est facilitée pour un ouvrier qui peut voir l'état d'alignement entre les pièces à fixer.
Du coup, la réalisation d'un pont modulaire selon l'invention par grutage des poutres, puis par assemblage des entretoises est particulièrement simple. D'autre part, la tolérance qui peut exister dans la superposition des axes des chapes et des parties tubulaires lors de la réalisation de la liaison compense les déformations de la poutre longitudinale et, par conséquent, autorise l'utilisation d'éléments de poutre en I n'ayant qu'une unique paroi sensiblement verticale formant âme sur laquelle sont fixés les organes de fixation 140. De tels éléments de poutre présentent l'avantage d'être plus légers et donc plus faciles à mettre en place en utilisant des engins de levage moins puissants. Par ailleurs, comme indiqué ci-dessus, la liaison entre entretoise et organe de fixation est du type à pivot. Une fois que cette liaison à pivot ou articulation est réalisée, l'angle a que fait la direction de l'entretoise avec une perpendiculaire à la direction longitudinale de l'élément de poutre 10 peut être sélectionné de manière continue quasiment entre -90 et +90 . La position angulaire relative entre une entretoise 120 et un élément de poutre 110 peut être modifiée tant qu'un moyen de blocage dans une position angulaire relative souhaitée n'est pas utilisé. Dans le mode de réalisation actuellement préféré et représenté sur la figure 3, les éléments de calage 400 ont également pour fonction de bloquer en position relative l'entretoise 120 et l'élément de poutre 110. L'élément de calage 400 est un profilé en I ayant une semelle inférieure 401, une semelle supérieure 402 et une âme 403 qui, en position, est sensiblement verticale et parallèle à la direction longitudinale des poutres. La semelle inférieure 401 comporte, de part et d'autre de l'âme 403, une partie extérieure 401e s'étendant depuis l'âme 403 en direction de l'élément de poutre 10 et une partie 401i s'étendant depuis l'âme 403 en direction du plan P de symétrie du pont. La partie extérieure 401e de la semelle inférieure 401 est munie d'une série d'échancrures 405 destinées à recevoir la tête 151 de l'axe 150 de l'articulation entretoise/élément de poutre.
Les d'échancrures 405 dont est muni l'élément de calage 400 sont espacées les unes des autres de manière à pouvoir recevoir les têtes successives des axes espacés transversalement. Les échancrures 405 sont donc positionnées les unes par rapport aux autres comme le sont les organes de fixation 140, puisque à chaque échancrure 405 correspond un organe de fixation 140. Lorsque la position angulaire de l'entretoise 120 a été déterminée puis obtenue effectivement, les éléments de calage 400 sont mis en position en translatant sensiblement horizontalement l'élément de calage 400 de sorte que les différentes têtes des axes 150 entrent à force dans l'évidement 405 correspondant. Puis pour, que le blocage des entretoises 120 soit effectif, la semelle inférieure 401 de l'élément de blocage 400 est soudée ou boulonnée sur la semelle supérieure 122 de l'entretoise 120. Incidemment, le fait de munir l'élément de calage 40c d'échancrures 405 permettant d'insérer les têtes 151 permet de positionner l'élément de calage 400 le plus près possible de la semelle supérieure 112 de l'élément de poutre 110. Ainsi, la tôle de platelage 50 repose sur la semelle supérieure 402 de l'élément de calage 400, au niveau de son bord transversal, qui par conséquent ne porte pas à faux. Finalement une plaquette 152, par exemple en tôle, est positionnée sur la face supérieure de la partie 401e de la semelle inférieure 401 de manière à recouvrir la tête 151 de l'axe 150 pour maintenir en position cette dernière. La plaquette 152 est par exemple soudée en position. On notera que l'épaisseur de la tête 151 est adaptée à l'épaisseur de la semelle inférieure 401 de l'élément de blocage 400.
Sur la figure 6, on a représenté la partie inférieure du montant 131 d'une glissière ou d'un garde-corps équipant le pont modulaire. Une fois que le tablier métallique a été construit, les organes de fixation 140e, sur la paroi extérieure 13e, ne servent pas à fixer des entretoises 120 et sont donc libres.
Avantageusement, ils sont utilisés pour y fixer un montant 131 de garde-corps. En conséquence, selon l'invention, pour pouvoir être fixé sur l'organe de fixation conjugué 140, le montant 131 comporte des moyens de fixation similaires à ceux équipant l'une des extrémités d'une entretoise 120. Pour cela, une des semelles 131 et 132 du montant 130, qui peut être un profilé en I, comporte une chape montée perpendiculairement et faisant saillie transversalement par rapport au montant 130. La chape du montant 130 comporte une oreille inférieure 135 et une oreille supérieure 134 espacées l'une de l'autre de la distance H. Elles sont respectivement munies d'alésages coaxiaux d'axe C". Comme cela a été décrit pour la réalisation de l'articulation entre une entretoise 120 et un élément de poutre 110, l'articulation entre un montant 130 et un élément de poutre 110 est réalisée en approchant le montant 130 de sorte que l'axe C" de la chape soit aligné avec l'axe A de la partie tubulaire 145. Un axe 150 est insérée pour former une articulation pivot entre un montant 130 de garde-corps et un élément de poutre 110, ce qui permet d'orienter le garde-corps relativement à l'élément de poutre avant de le bloquer dans la position relative souhaitée.
Le fait qu'il subsiste un degré de liberté angulaire après que l'entretoise 120 a été reliée à un élément de poutre 110 permet de résoudre d'autres problèmes inhérents aux techniques selon l'art antérieur. Le pont selon l'invention présente de nombreux autres avantages dont certains vont maintenant être décrits.
Avantageusement, l'articulation pivot entre entretoises et éléments de poutre selon l'invention permet la réalisation d'un pont ayant un biais quelconque de manière extrêmement simple. Comme ceci est représenté sur la figure 7, si l'on souhaite réaliser un pont ayant un biais b, il suffit de réaliser par assemblage des éléments de poutres 110a, b, c une première poutre longitudinale 9, des éléments de poutre 110'a, b, c une deuxième poutre 9', et des 110"a, b, c pour réaliser une troisième poutre 9", les poutres étant de même longueur L. Puis on positionne les poutres longitudinales parallèlement à une distance d les unes des autres, de sorte que l'extrémité de la deuxième poutre longitudinale 9", au niveau de la première culée 91, est en retrait d'une longueur t par rapport à une droite perpendiculaire issue de l'extrémité de la première poutre longitudinale 9 au niveau de la première culée. De manière similaire, la poutre 9" est reculée de t par rapport à la poutre 9'. Cette distance de recul t est donnée par la formule t=d/tg(b). Et l'on voit que les entretoises 120, articulées à chacune de leurs extrémités, permettent de compenser ce recul t au niveau de chacun des organes de liaison 140 des poutres reliées par une même entretoise. Etant donné que l'on souhaite réaliser des ponts de largeur D quelconque et/ou de biais b quelconque, toujours dans l'idée de standardiser les éléments constitutifs du pont pour en industrialiser la production, l'entretoise joignant deux organes de fixation peut être télescopique ou tout au moins réglable pour tenir compte de l'augmentation de la distance entre les deux organes de fixation qu'elle relie. Une telle entretoise télescopique est par exemple représentée sur la figure 9. L'entretoise de la figure 9 est la réunion de deux profilés en U 220a et 220b. Ils comportent respectivement : une semelle inférieure 221a (221b) ; une semelle supérieure 222a (222b) ; et, une paroi intermédiaire 223a (223b) reliant les semelles supérieure et inférieure. La paroi intermédiaire est munie d'une série de trous 250a (250b).
Eventuellement, une paroi transversale 229a (229b) servant de raidisseur peut être disposée entre les semelles supérieure et inférieure au niveau d'une des extrémités du profilé en U qui, par ailleurs, est munie d'une oreilles supérieure226 (224) et d'une oreille inférieure 227 (225) formant chape.
Les deux profilés en U sont disposés sur chant et assemblés l'un à l'autre en choisissant la distance devant séparer les axes C et C' des chapes. Les parois intermédiaires 223a et 223b étant placées l'une contre l'autre sensiblement verticalement, des boulons sont insérés à travers les trous 250a et 250b correspondant. Une fois solidarisées, l'entretoise 220 ainsi formée est installée comme ceci a été décrit plus haut. En variante les trous 250a et 250b peuvent être oblongs de manière à autoriser un réglage plus fin de la distance entre les chapes. Ainsi, l'utilisation d'une articulation pivot présente l'avantage de permettre la réalisation d'un pont biais de manière simple à partir d'un petit nombre d'éléments préfabriqués et en particulier d'éléments de poutre de longueur donnée. Ceci résout le problème des éléments de poutre de différentes longueurs qu'il fallait auparavant produire et stocker.
L'articulation pivot entre entretoise et élément de poutre est particulièrement avantageuse pour le procédé dit de lancement du tablier d'un pont, que l'on souhaite réaliser un pont droit ou un pont biais. Sur les figures 8 A à c, on a représenté trois étapes successives de ce procédé de lancement pour un pont droit.
Ce procédé débute par une étape initiale consistant à assembler sur l'une des berges le tablier du pont au moyen des éléments préfabriqués. Les éléments de poutre 110a-c (110'a-c, 110"a-c) sont mis bout à bout pour former la poutre longitudinale 9 (9', 9"). Les poutres longitudinales 9, 9' et 9" sont ensuite associées entre elles au moyen des entretoises 120. A l'issue de cette étape initiale, les entretoises 120 ne sont pas bloquées en position et l'angle a qu'elles forment avec les poutres longitudinales peut être modifié. Il est à noter que le pont représenté sur les figures 8 comporte trois poutres longitudinales, une poutre centrale 9' et deux poutres extérieures 9 et 9" situées de part et d'autre de la poutre centrale 9'. Le procédé resterait analogue pour N poutres longitudinales. Puis, à l'étape suivante, la poutre centrale 9' est reculée relativement aux poutres extérieures 9 et 9". En conséquence, l'angle a entre la direction des entretoises et la direction perpendiculaire à la direction longitudinale des poutres est augmenté. Les entretoises 120 étant de longueur fixe, la distance entre les poutres d est réduite, de sorte que le tablier du pont présente, à l'issue de cette étape, une largeur D' inférieure à la largeur de la travée D du pont final que l'on souhaite réaliser.
Puis, les différentes poutres 9-9" sont réunies entre elles, de façon à former une sorte de fagot. En reculant l'une des poutres longitudinales par rapport aux autres poutres longitudinales du tablier du pont, les axes B des liaisons entre éléments de poutre sont désalignés. Ainsi, le fagot réalisé présente une certaine rigidité mise à profit pour l'opération de lancement proprement dite. Selon l'art antérieur l'alignement des axes B entre la première et la deuxième poutre longitudinales fait qu'une section de tablier du pont, correspondant à deux éléments de poutres reliés par des entretoises, bascule en avant lorsqu'elle est lancée au-dessus de la dénivellation 93 à franchir. Pour cette opération de lancement, un avant-bec 80 (représenté sur la figure 8A) destiné à l'accostage sur la deuxième culée 92 est par exemple soudé aux extrémités avant des poutres longitudinales extérieures 9 et 9". Un arrière-bec (non représenté) destiné à porter un contrepoids pour éviter le basculement de l'ensemble du tablier du pont, peut également être fixé sur les extrémités arrière des poutres extérieures 9 et 9". Ile est à noter que, puisque la poutre intermédiaire 9' est reculée par rapport aux autres poutres, l'avant-bec 80 ainsi que l'arrière-bec peuvent être légèrement plus courts que dans la technique selon l'art antérieur. Puisque, certaines des poutres longitudinales sont reculées lors de la formation du fagot, le centre de gravité du tablier du pont est décalé vers l'arrière. En conséquence, le contrepoids à disposer sur l'arrière-bec peut être réduit par rapport à ce qu'il était dans l'art antérieur. Puis, à partir de la première culée 91, le tablier du pont est progressivement avancé au-dessus de la dénivellation 93 à franchir. La rigidité du fagot formé par les poutres longitudinales interdit que la première section d'éléments de poutre ne bascule sous l'effet de son propre poids. Le tablier du pont est avancé jusqu'à ce que l'avant-bec atteigne la deuxième culée 92. Sur la figure 8B, les extrémités avant des poutres extérieures 9 et 9" viennent en appui sur la deuxième culée 92, et les extrémités arrière des poutres extérieures 9 et 9" viennent en appui sur la première culée 91. Le procédé de lancement selon l'invention présente l'avantage particulier qu'en réduisant la largeur du tablier du pont, l'accostage se fait d'un seul bloc. Puis l'avant-bec et l'arrière-bec sont retirés.
Vient ensuite une étape dite de "ripage" au cours de laquelle les poutres sont écartées les unes des autres de manière à conférer au pont sa largeur finale D. Ceci se fait par exemple au moyen d'un treuil 70 actionnant un câble 71 circulant le long du tablier du pont par des poulies de renvoi et dont les extrémités 71a et b sont ancrées. Sur la figure 8B, la poutre longitudinale extérieure 9 étant maintenue en position, l'autre poutre longitudinale extérieure 9" subit une translation parallèlement à la direction des culées 91 et 92. En même temps, la poutre intermédiaire 9' subit à la fois un mouvement de translation parallèlement aux culées en s'écartant de la poutre longitudinale extérieure 9, et un mouvement de translation par rapport à la direction longitudinale des poutres pour que ses extrémités viennent en appui respectivement sur les première et deuxième culées 91, 92. Ce faisant, l'angle a que font les entretoises avec la direction perpendiculaire avec la direction longitudinale des poutres est réduit. Sur les figures 8, le pont que l'on cherche à construire n'a pas de biais (a=0). En conséquence, en position finale, les entretoises 120 font un angle droit avec la direction des poutres longitudinales. C'est ce qui a été représenté sur la figure 8C. Puis, les entretoises sont bloquées en position, par exemple au moyen d'éléments de calage 400. Enfin, le platelage et le revêtement routier sont réalisés ainsi que la mise en position d'éventuels garde-corps sur les côtés du pont. En variante et avantageusement, les garde-corps peuvent être mis en place avant lançage de sorte que les ouvriers peuvent marcher sur les poutres longitudinales du tablier du pont sécurisé par la présence des garde-corps. Encore un autre avantage de l'articulation pivot selon 35 l'invention est la possibilité de lancer le tablier d'un pont modulaire suspendu ou à haubans, ces deux dénominations étant synonymes dans ce document. En effet, la construction de tels ponts débute par la réalisation des pylônes en béton permettant de suspendre les câbles. Par exemple, les pylônes destinés à être de part et d'autre du pont final sont espacés de la distance correspondant à la largeur totale du tablier du pont à construire. En conséquence, la possibilité de pouvoir lancer le pont selon l'invention avec une largeur réduite permet de passer entre les pylônes. Le lancement d'un pont suspendu est impossible selon l'art antérieur puisque la largeur du tablier est égale à la distance séparant les pylônes et que la construction des pylônes empêche le passage du tablier. Les organes de fixation 140e déposés sur la paroi 13e extérieure des éléments de poutre 110 des poutres les plus à l'extérieur du pont sont libres. Elles peuvent être utilisées pour fixer l'une des extrémités des câbles de suspension du pont. Le fait que le tablier du pont soit pliable présente un avantage quant à la facilité d'approvisionnement. En effet, le tablier du pont peut être monté en usine puis transporté sur un semi-remorque jusqu'au chantier. Un tablier de 3,5 m pourrait ainsi être replié en un fagot ayant une largeur de l'ordre de 2,5 m, compatible avec les gabarits routiers standard. Pour des raisons de simplicité de la description, il a été envisagé que les deux appuis étaient dans un même plan horizontale et que par conséquent les âmes des entretoises, les parois latérales des éléments de poutre, l'axe de l'axe, etc. étaient disposés verticalement, ou tout au moins sensiblement verticalement. Il est bien évident que les appuis pourraient être à des niveaux différents, et qu'en conséquence la disposition des éléments constitutifs de l'invention pourraient être dans des positions différentes par rapport à une direction verticale. L'invention offre la possibilité d'élargir la travée d'un pont existant. Pour cela une poutre longitudinale additionnelle est posée parallèlement à l'une des poutres les plus à l'extérieur du tablier du pont existant. Puis, après démontage des garde-corps, des entretoises sont posées entre les organes de liaison de la poutre additionnelle est les organes de liaison libres de la poutre la plus à l'extérieure. Finalement la travée est achevée en positionnant des éléments de platelage adaptés.
Il est à noter que l'invention porte sur le tablier métallique et peut donc être appliquée à tout type de pont ayant un tel tablier métallique. En particulier, l'invention ne se limite pas aux pont comportant des éléments de platelage mis à niveau au moyen d'éléments de calage, et couvre en particulier les ponts dans lesquels la voie de circulation est réalisée au moyen de plaques de béton préfabriquées. Incidemment, selon la technique de l'art antérieur représenté sur les figures 1 et 2, au voisinage de l'extrémité de la semelle supérieure 12, l'élément de poutre 10 est renforcé par des blocs métalliques (non représentés) percés d'alésages et permettant l'insertion provisoire, parallèlement à la direction longitudinale de la poutre, de tiges filetées pour maintenir les deux éléments de poutre dans une position relative. Cette association des éléments de poutre permet de bloquer les articulations entre élément de pont pour maintenir les poutres en profil rectiligne lors des opérations de grutage ou de lançage. Avantageusement, selon l'invention, les entretoises permettant de rigidifier la structure lors du grutage ou du lançage, ces blocs métalliques peuvent avoir des dimensions réduites ou même peuvent être supprimés. Bien que l'invention ait été décrite en référence à deux modes de réalisation particuliers, elle n'est nullement limitée à ces modes de réalisation. Elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons qui entrent dans le cadre de l'invention.

Claims (32)

REVENDICATIONS
1. Pont modulaire à tablier métallique, ledit tablier étant réalisé par l'assemblage sur le site d'au moins deux séries d'éléments préfabriqués, respectivement : une série d'éléments de poutre (110, 110', 110") comportant chacun deux semelles respectivement inférieure et supérieure, sensiblement horizontales, écartées verticalement et reliées par au moins une âme sensiblement verticale (13e, 13i), lesdits éléments de poutre étant assemblés bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales (9, 9', 9") parallèles écartées l'une de l'autre et reposant, au moins au niveau de leurs extrémités longitudinales respectives, sur des premier et deuxième appuis (91, 92), et une série d'entretoises transversales (120) écartées longitudinalement les unes des autres, des moyens de fixation permettant de relier chaque extrémité d'entretoise à un élément de poutre correspondant, caractérisé en ce que lesdits moyens de fixation comportent : une partie tubulaire (145) d'axe (A) sensiblement vertical ; une chape, de forme adaptée à ladite partie tubulaire, comportant des oreilles supérieure et inférieure (124, 125) venant de part et d'autre des extrémités axiales de ladite partie tubulaire, lesdites oreilles étant respectivement munies d'un alésage traversant, lesdits alésages étant coaxiaux (C) l'un de l'autre ; et, un axe de solidarisation (150) passant dans lesdits alésages et ladite partie tubulaire pour relier ladite chape et ladite partie tubulaire, et en ce que ladite chape est assemblée à ladite extrémité 30 d'entretoise, et ladite partie tubulaire est assemblée audit élément de poutre correspondant, ou l'inverse.
2. Pont selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite partie tubulaire (145) et ladite partie de chape forment, une fois reliées par ledit axe de solidarisation (150), une liaison pivot 35 selon ledit axe (A) sensiblement vertical de ladite partie tubulaire, de sorte que l'angle (a), dans un plan sensiblement horizontal, que forme l'entretoise (120) relativement à la direction des poutres longitudinales (9, 9', 9") peut être modifié et sélectionné de manière continue.
3. Pont selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de blocage permettant, une fois que l'angle entre l'entretoise et la direction des poutres longitudinales a été sélectionné, de bloquer l'entretoise en position.
4. Pont selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce 10 que lesdits éléments de poutre sont des profilés en I ne possédant qu'une unique âme sensiblement verticale.
5. Pont selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits éléments de poutre (110) sont des caissons comportant deux âmes sensiblement verticales (13i, 12e). 15
6. Pont selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un organe de fixation comporte une partie de jonction (141, 142, 143) soudée à l'âme verticale desdits éléments de poutre, ladite partie de jonction portant ladite chape ou ladite partie tubulaire. 20
7. Pont selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites entretoises (120) sont des profilés en I comportant une semelle supérieure (122), une semelle inférieure (121) et une âme (123) qui, une fois en position, est sensiblement verticale. 25
8. Pont selon la revendication 7, caractérisé en ce que, ladite chape étant située sur l'extrémité de ladite entretoise (120), les oreilles supérieure (124) et inférieure (125) sensiblement horizontales sont respectivement dans le prolongement des semelles supérieure et inférieure de ladite entretoise et font saillie 30 selon la direction longitudinale de ladite entretoise relativement à l'âme (123) de ladite entretoise.
9. Pont selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit axe (150) comporte une tête (151) et des moyens de maintien en position (152).
10. Pont selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'un corps dudit axe est constitué de trois sections cylindriques coaxiales : - une section d'extrémité ayant un diamètre réduit située au voisinage de l'extrémité opposée à la tête de l'axe ; une section intermédiaire de diamètre intermédiaire ; et, - une section ayant un diamètre plus important située au voisinage de la tête de l'axe.
11. Pont selon la revendication 9 ou la revendication 10, caractérisé en ce que lesdits moyens de maintien en position sont constitués par une clavette disposée dans un orifice radial traversant l'extrémité dudit axe opposé à l'extrémité munie de la tête.
12. Pont selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte une troisième série d'éléments préfabriqués consistant en une série d'éléments de calage, chaque élément de calage (400) étant constitué d'un profilé positionné longitudinalement et reposant sur plusieurs desdites entretoises (120) par une semelle inférieure (400i, 400e), lesdites entretoises étant couplées audit élément de calage pour être bloquées en position.
13. Pont selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdites entretoises (120) sont soudées audits éléments de calage (400).
14. Pont selon la revendication 12 ou la revendication 13, caractérisé en ce que la semelle inférieure (400c) dudit organe de calage comporte, d'un côté de son âme verticale (403), une pluralité d'échancrures (405) destinées à recevoir la tête (151) d'un axe (150) de liaison correspondante.
15. Pont selon la revendication 14, caractérisé en ce que ladite tête (151) dudit axe (150) étant logée dans lesdites échancrures (405), une plaquette (152) est soudée sur ladite semelle inférieure (400c) dudit élément de calage (400) de manière à recouvrir la tête dudit axe, ladite plaquette jouant le rôle de moyen de maintien de l'axe.
16. Pont selon l'une des revendications 6 à 15, caractérisé en ce que ladite partie de jonction desdits organes de fixation fait saillie transversalement au-delà de la semelle supérieure dudit élément de poutre, pour permettre l'insertion de l'axe.
17. Pont selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites entretoises sont des entretoises télescopiques (220).
18. Pont selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il est suspendu.
19. Pont selon la revendication 18, caractérisé en ce que les câbles de suspension dudit pont sont fixés sur lesdits organes de fixation libres disposés du côté extérieur des éléments de poutre formant les poutres longitudinales situées les plus à extérieur du pont.
20. Pont selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit pont est un pont biais.
21. Pont selon la revendication 20, caractérisé en ce que l'angle (a) formé par la direction des entretoises (120) et une perpendiculaire à la direction longitudinale des poutres (9, 9', 9") correspond au biais dudit pont.
22. Procédé de construction d'un pont modulaire à tablier métallique comportant une étape de fixation des extrémités d'une entretoise (120) à un élément de poutre (110, 110', 110") correspondant, lesdits éléments de poutre comportant chacun deux semelles respectivement inférieure et supérieure, sensiblement horizontales et reliées par au moins une âme (13e, 13i) sensiblement verticale, les éléments de poutre étant destinés à être assemblés bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales (9, 9', 9") parallèles écartées l'une de l'autre et reposant au moins au niveau de leurs extrémités longitudinales respectives sur des premier et deuxièmes appuis (91, 92), lesdites entretoises étant destinées à être disposées transversalement entre lesdites poutres et écartées longitudinalement les unes des autres, caractérisé en ce que ladite étape de fixation consiste à approcher d'une partie tubulaire (145) d'axe (A) sensiblement vertical une chape conjuguée de sorte que des oreilles supérieure (124) et inférieure (125) de ladite chape soient disposées de part et d'autre des extrémités axiales de ladite partie tubulaire, lesdites oreilles étant respectivement munies d'un alésage traversant ; lesdits alésages étant coaxiaux (C), puis à aligner les axes de ladite partie tubulaire et des alésages de ladite chape ; et enfin insérer un axe (150) de solidarisation par approche verticale.
23. Procédé selon la revendication 22, caractérisé en ce que l'on modifie la distance séparant deux éléments de poutre (110, 110', 110") reliés l'un à l'autre par des entretoises en faisant pivoter lesdites entretoises (120) par rapport auxdits éléments de poutres autour des axes sensiblement verticaux des différents moyens de fixation.
24. Procédé selon la revendication 23, caractérisé en ce que, lesdits éléments de poutres reliés par des entretoises ayant été mis bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales reposant au moins au niveau de leurs extrémités longitudinales sur des premier et deuxième appuis (91, 92), les poutres longitudinales sont écartées les unes des autres pour conférer au tablier du pont sa largeur finale.
25. Procédé selon la revendication 23 ou la revendication 24, caractérisé en ce que la modification de la distance entre deux éléments de poutre reliés par des entretoises consiste à réduire ladite distance.
26. Procédé selon la revendication 23, caractérisé en ce que, après que les éléments de poutres ont été reliés par des entretoises puis rapprochés en usine, ils sont transportés sur le site de construction.
27. Procédé selon la revendication 25 ou la revendication 26, caractérisé en ce que lesdits éléments de poutres ayant été mis bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales (9, 9', 9"), celles-ci sont réunies entre elles de façon à former une sorte de fagot ayant une certaine rigidité.
28. Procédé selon la revendication 27, caractérisé en ce que ledit fagot est disposé par grutage ou lancement de sorte qu'il repose au niveau de ses extrémités longitudinales sur des premier et deuxième appuis (91, 92).
29. Procédé selon la revendication 27, caractérisé en ce que ledit pont étant un pont suspendu, ledit fagot de largeur réduite est lancé en passant entre les pylônes destinés à supporter les câbles de suspension qui ont été construits auparavant.
30. Procédé selon la revendication 23 ou la revendication 24, caractérisé en ce que lesdits éléments de poutre (110a, 110b, 110c) sont d'abord mis bout à bout pour former au moins deux poutres longitudinales (9), que lesdites poutres sont ensuite placées successivement entre des premier et deuxième appuis (91, 92) de sorte qu'elles soient parallèles l'une part rapport à l'autre, et qu'enfin les entretoises sont fixées auxdits éléments de poutre correspondants.
31. Procédé selon l'une quelconque des revendications 23 à 30, caractérisé en ce que, une fois que l'angle des entretoises et des éléments de poutre a été obtenu, on bloque en position chaque entretoise par rapport à l'élément de poutre correspondant.
32. Procédé selon la revendication 31, caractérisé en ce que l'étape de blocage est obtenue en positionnant des éléments de blocage longitudinalement sur plusieurs entretoises et en fixant ces dernières par soudage ou boulonnage audit élément de calage.
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