FR2891847A1 - Installation pour la preparation d'une composition de couchage - Google Patents

Abstract

Installation (1) pour la préparation d'une composition de couchage, et l'alimentation en ladite composition d'une tête de couchage de machine à papier (34) ou analogue, comprenant :▪ une pluralité de trémies (2, 3) aptes à délivrer chacune un ingrédient de ladite composition;▪ un bac pré-mélangeur (4), alimenté par lesdites trémies;▪ un bac mélangeur (5) alimenté par le bac pré-mélangeur (4), et incluantdes moyens d'agitation (27, 29, 30) de la composition en préparation; caractérisée en ce que le bac mélangeur (5) comporte des cloisons (20, 21) délimitant au moins deux chambres (22-24) communiquant et disposées en série, chaque chambre (22-24) incluant des moyens d'agitation spécifique (27, 39, 30), l'alimentation de la tête de couchage (31) se faisant à partir de la chambre aval du bac mélangeur (5).

Description

-1- INSTALLATION POUR LA PREPARATION D'UNE COMPOSITION DE COUCHAGE Domaine

technique L'invention concerne une installation de préparation d'une composition de couchage, destinée à délivrer une sauce de couchage à une tête de couchage de machine à papier. Elle vise plus précisément une architecture d'une telle installation, destinée à améliorer sa réactivité vis-à-vis de l'évolution souhaitée de la composition de la sauce de couchage.

Techniques antérieures De manière générale, les têtes de couchage sont alimentées par une composition qui inclut différents ingrédients de natures très variées. Ces différents ingrédients peuvent être des pigments, des charges, des liants ou des produits chimiques, destinés à conférer au papier des qualités mécaniques, visuelles et tactiles particulières.

Les installations permettant de réaliser cette composition sont généralement appelées "cuisine de couchage" et permettent d'assurer le mélange des différents ingrédients en vue de délivrer à la tête de couchage une composition homogène pour conférer au papier couché les propriétés souhaitées.

En pratique, on connaît deux modes principaux de fonctionnement des cuisines de couchage, qui induisent deux types d'architecture différentes.

Ainsi, une première famille correspond aux cuisines de couchage dites "batch" dans lesquelles les différents ingrédients sont dosés dans une première étape, puis mélangés pendant une durée suffisante pour assurer l'homogénéité de la sauce de couchage. Cette sauce est ensuite stockée dans un bac de stockage de capacité suffisante pour pouvoir alimenter de manière continue l'installation de couchage proprement dite. -2- En revanche, l'inconvénient majeur de cette technique "batch" réside dans le temps relativement important nécessaire à la réalisation de la sauce de couchage, et les importantes capacités de stockage intermédiaire nécessaires, ce qui ne permet donc pas à un tel système de changer rapidement en ligne de formules. En outre, les équipements utilisés sont de taille assez importante, de sorte que le coût d'une telle installation est relativement élevé.

Ce type d'installation présente l'avantage de pouvoir s'adapter à des 10 compositions et des modes d'élaboration extrêmement variés de sauce de couchage. En outre, le dosage s'effectue avec une bonne précision, dans la mesure où le mélange est effectué sur un volume relativement élevé.

L'autre technique principale utilisée pour la préparation de cette sauce de 15 couchage est une technique de fonctionnement en "continu". Plus précisément, dans cette technique, un mélangeur est utilisé pour recevoir les différents composants et ingrédients de la sauce de couchage. Ces différents composants sont dosés en ligne dans le mélangeur à l'aide de débitmètres et de pompes à débit variable. Ce mélangeur travaille en débordement, et assure un temps de mélange 20 suffisant pour délivrer à l'installation de couchage la sauce ainsi préparée.

Cette technique présente l'avantage principal de limiter l'infrastructure nécessaire, et donc le coût d'installation. En outre, elle est relativement réactive, dans la mesure où elle ne nécessite pas de bac de stockage intermédiaire, et permet 25 donc la réaction très rapide à des changements de formules.

En revanche, l'inconvénient principal de cette technique "continue" réside dans sa difficulté à s'adapter à des évolutions radicales de formules en particulier des changements trop importants de quantités à doser. De même, la technique dite 30 "continue" n'est pas adaptée lorsque la réalisation de la sauce de couchage nécessite l'introduction séquentielle des différents ingrédients pour des raisons chimiques.5 -3- En outre, les précisions atteintes avec le matériel de dosage existant sont généralement insuffisantes pour pouvoir prendre en compte des variations importantes des proportions des différents d'ingrédients.

Une solution a déjà été proposée par le Demandeur pour combiner les techniques dites "batch" et "continue" et ainsi bénéficier de leurs avantages respectifs. Ainsi, une installation hybride est décrite dans le document FR 2 745 828 qui comporte une pluralité de trémies contenant les différents ingrédients de la composition. Ces différents ingrédients sont mixés à l'intérieur d'un premier bac pré-mélangeur, destiné à mélanger et homogénéiser l'ensemble de ces ingrédients. Ce bac pré-mélangeur alimente ensuite un réacteur à l'intérieur duquel des moyens d'agitation assurent un cisaillement de la composition en préparation. Ce cisaillement est nécessaire pour donner à la sauce de couchage son homogénéité, et permettre l'établissement d'un équilibre physico-chimique. Ce réacteur alimente par déversement une capacité tampon qui délivre de façon continue la sauce de couchage à l'installation de couchage à proprement parler.

Cette installation ne donne pas entière satisfaction notamment parce que le déversement de la sauce de couchage dans la capacité tampon provoque inévitablement l'introduction d'air dans la sauce de couchage.. Les trémies sont assez peu adaptées aux petits volumes et le fonctionnement du réacteur n'est pas satisfaisant. En outre et surtout, une telle installation présente une réactivité relativement limitée pour adapter rapidement la composition de la sauce de couchage pour notamment les changements de produits sur les machines à papier..

Un des objectifs de l'invention, est donc de permettre la fabrication d'une sauce de couchage qui se fasse avec une très grande précision, comme c'est le cas avec la technique dite "batch".

Un autre objectif de l'invention est d'assurer une très grande réactivité au changement de composition, avec un temps de réaction du même ordre que celui observé pour les installations dites "continues". -4- Un autre objectif de l'invention est de fournir une installation qui présente un nombre d'équipements limité.

Exposé de l'invention L'invention concerne donc une installation pour la préparation d'une composition de couchage, en vue de l'alimentation d'une tête de couchage de machine à papier ou analogue. De façon classique, cette installation comporte une pluralité de trémies destinées à délivrer chacun des ingrédients de la composition de couchage. Ces trémies alimentent un bac pré-mélangeur, lui permettant de mélanger ces différents ingrédients.

Ce bac pré-mélangeur alimente un second bac mélangeur, qui inclut des moyens d'agitation et de composition en préparation, afin d'assurer notamment son cisaillement.

Conformément à l'invention, le bac mélangeur comporte des cloisons, qui délimitent au moins deux chambres communiquant l'une avec l'autre, et disposées en série. Chacune de ces chambres comporte des moyens d'agitation spécifique, c'est-à-dire avec des propriétés et des caractéristiques qui peuvent être optimisées pour chacune de ces chambres. L'alimentation de la tête de couchage se fait donc à partir de la chambre aval du bac mélangeur.

En d'autres termes, l'invention consiste donc à utiliser un bac mélangeur qui permette d'assurer le rôle de maturateur, puisque la sauce de couchage y demeure pendant un temps de séjour beaucoup plus important, pour que l'ensemble des réactions physico-chimiques résultant de l'agitation ait lieu.

La chambre amont du mélangeur caractéristique joue également le rôle d'une capacité tampon, et reçoit donc la sauce de couchage préalablement homogénéisée, 30 qui est dans l'état intermédiaire précédant la phase de maturation. -5- Cette configuration permet avantageusement d'introduire un certain nombre d'ingrédients complémentaires, et notamment des colorants au niveau de la chambre aval caractéristique, c'est-à-dire dont celle où a lieu le sous tirage pour l'alimentation de la tête de couchage. Ceci permet donc de bénéficier d'une grande réactivité, dans la mesure où les ingrédients complémentaires sont introduits dans la partie terminale du bac mélangeur maturateur, et sont donc très rapidement disponibles au niveau de la sauce de couchage consommable, en comparaison avec les ingrédients introduits au niveau du premier bac pré-mélangeur.

Les moyens d'introduction de ces ingrédients complémentaires peuvent donc avantageusement être pilotés en fonction d'informations élaborées par des dispositifs de contrôle et de mesure de la qualité du papier produit. Ainsi, les moyens de pilotage des moyens d'introduction des ingrédients supplémentaires peuvent être commandés en fonction d'informations mesurées sur la machine à papier. Autrement dit, l'invention permet d'adapter la composition de la sauce de couchage, ainsi que ses propriétés, directement en fonctions de contrôles effectués sur le papier en cours de production. Il est ainsi possible de corriger un défaut en cours d'apparition, en modifiant quasiment en temps réel la composition de la sauce de couchage. On notera par contraste que dans l'Art Antérieur, ces défauts sont corrigés en jouant directement sur la composition de la pâte à papier, ou manuellement sur la composition de la sauce de couchage, avec donc une mise en oeuvre beaucoup plus lente et lourde.

Dans une forme particulière de réalisation, le bac mélangeur caractéristique peut comporter trois chambres distinctes disposées en série. La chambre intermédiaire comporte préférentiellement des moyens d'agitation qui présentent un taux de cisaillement supérieur au taux de cisaillement des moyens d'agitation de la chambre aval et de la chambre amont, au niveau de laquelle se fait avantageusement l'alimentation depuis le bac pré-mélangeur.

De la sorte, à l'intérieur de la chambre amont, on entretient le mélange réalisé dans le bac pré-mélangeur. A l'intérieur de la chambre intermédiaire a lieu la -6- maturation grâce à une agitation axiale plus importante, et dans la chambre aval, on entretient cette maturation, en additionnant éventuellement les colorants complémentaires. Cette addition peut nécessiter une capacité de brassage spécifique supérieure dans la chambre aval. Selon un autre aspect de l'invention, les cloisons caractéristiques présentes à l'intérieur du bac mélangeur, et qui définissent les différentes chambres, peuvent avantageusement être mobiles, avec une capacité de réglage de leur inclinaison par rapport à l'axe du bac mélangeur. 10 Il est ainsi possible de régler la géométrie des chambres caractéristiques, afin de modifier les propriétés de l'agitation qui a lieu au niveau de la chambre considérée. Cette capacité de réglage peut être dynamique, c'est-à-dire être disponible au cours d'un cycle de fonctionnement, de manière à faire évoluer 15 dynamiquement les paramètres de fonctionnement.

Dans un cas particulier, il est ainsi possible d'augmenter la communication entre les différentes chambres, en diminuant très fortement les ouvertures de passage d'une chambre à l'autre, afin de créer une chambre quasi unique permettant 20 d'homogénéiser l'intégralité du contenu du bac mélangeur. Cette capacité de réglage peut éventuellement être également ponctuelle, notamment pour des opérations de lavage, dans lesquelles il peut être utile de n'obtenir qu'une seule chambre unique à l'intérieur duquel les moyens d'aspersion peuvent agir uniformément. 25 Avantageusement en pratique, ces cloisons peuvent également comporter des éléments proéminents, jouant le rôle de contre pale vis-à-vis des moyens de mélange.

30 En pratique, le bac maturateur peut éventuellement inclure une entrée complémentaire, permettant le recyclage de la sauce de couchage qui n'est pas5 -7- consommée, et qui est stockée dans un bac de sécurité en amont du bac final de l'installation de couchage.

De multiples variantes peuvent être envisagées en ce qui concerne l'architecture globale de la cuisine de couchage, dans la mesure où elle respecte les principes de l'invention. Ainsi, il est possible que d'utiliser deux bacs maturateurs, alimentés par un seul bac pré-mélangeur, dans le cas où la machine de couchage assure un couchage recto-verso du papier.

Description sommaire des figures La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront bien de la description du mode de réalisation qui suit, à l'appui des figures annexées, dans lesquelles : La figure 1 est une représentation schématique de l'installation conforme à 15 l'invention. La figure 2 est une vue en coupe longitudinale simplifiée du bac mélangeur illustré à la figure 1. La figure 3 est une vue en coupe transversale du bac mélangeur au-dessus des cloisons de séparation entre chambres. 20 La figure 4 est une vue de côté schématique illustrant un mécanisme possible de réglage de l'orientation des volets formant des cloisons.

Manière de réaliser l'invention L'installation (1) illustrée à la figure 1 comporte principalement un ensemble 25 de trémies (2, 3) contenant les différents ingrédients de la future sauce de couchage, ainsi qu'un premier bac pré-mélangeur (4) et un second bac mélangeur (5). Plus précisément, une partie des trémies (2, 3) contenant des ingrédients est reliée par un ensemble de canalisations appropriées (7-9) au bac pré-mélangeur (4). 30 Ces trémies (2, 3) peuvent délivrer différents types d'ingrédients, notamment des pigments, qui sont généralement les premiers ingrédients introduits dans le -8- pré-mélangeur. En pratique, ces pigments peuvent être à base d'argile, de carbonate, kaolin, talc et autres charges minérales. Il peut être utile d'utiliser plusieurs trémies (2, 3), notamment pour assurer l'introduction de pigments auxiliaires, et éviter de provoquer certains mélanges qui pourraient avoir tendance à précipiter.

Ces différentes trémies (2, 3) sont alimentées à partir des différents réservoirs avec des débitmètres et des pompes volumétriques couramment employés dans les installations dites "batch". Les différentes trémies (2, 3) sont reliées au bac pré- mélangeur (4) par l'intermédiaire de canalisations appropriées (7, 9), équipées de vannes (10, 11) permettant l'écoulement gravitaire du contenu de la trémie dans le pré-mélangeur.

Dans certaines applications, il peut être nécessaire de réaliser l'introduction d'additifs se présentant sous une forme solide, généralement pulvérulent, qu'il est nécessaire de dissoudre avant leur introduction à l'intérieur du pré-mélangeur, afin d'éviter la formation d'agglomérats.

Un système de mouillage spécifique (13), par exemple du type système rotor- stator, permet d'assurer cette fonction, notamment dans le cas de l'emploi de carbométhyle cellulose (CMC). Ce système peut être placé directement sur le pré-mélangeur ou sur une boucle de re- circulation aménagée sur le circuit de vidange du pré-mélangeur.

Le bac pré-mélangeur (4) est équipé de moyens d'agitation (14) telle qu'une turbine à fort taux de cisaillement, typiquement d'une vitesse périphérique supérieure à 20 mètres par seconde. Ce pré-mélangeur (4) permet de disperser les agrégats de pigments qui se sont éventuellement formés, afin de bien homogénéiser le mélange des différents ingrédients introduits en séquence.

Il est également possible d'introduire un certain nombre d'ingrédients tels que des agents de dispersion, des biocides, des anti-mousses, des lubrifiants et des -9- insolubilisants, qui peuvent être dosés directement dans le bac pré-mélangeur (4), dans la mesure où ils sont introduits en faible proportion, et ainsi dosés par des pompes doseuses (16), des débitmètres appropriés ou tout autre moyen de dosage adapté. Certains ingrédients peuvent être introduits par le bas du bac pré-mélangeur, de manière à éviter la formation de mousse et l'introduction d'air. Ces différents produits peuvent notamment être des liants à base de latex, de polyvynilacrylate et ainsi que le carbométhyl cellulose (CMC). 10 Le bac pré-mélangeur (4) est relié au second bac mélangeur (5), également appelé "maturateur", par l'intermédiaire d'une canalisation (18) et d'un mécanisme de pompe (19) permettant le transfert de la sauce de couchage en préparation, lorsque le mélange des ingrédients est achevé, typiquement après quelques minutes 15 d'agitation. On notera que la pompe (19) permettant le transfert depuis le bac pré-mélangeur (4) vers le maturateur (5) fonctionne hors vidange en re-circulation pour éviter les fonctionnements intermittents et que cette re-circulation peut être utilisée avec un système de mouillage de poudres. Une mère reste en permanence dans le pré-mélangeur (4) pour éviter que cette pompe (19) ne tourne à vide. 20 Le second bac mélangeur ou maturateur (5) présente une architecture caractéristique, qui confère à l'invention de nombreux avantages. Ainsi, le bac maturateur comprend différentes cloisons sensiblement horizontales permettant de délimiter différentes chambres, communiquant entre elles par des ouvertures 25 limitées.

Dans la forme illustrée à la figure 1, le bac maturateur (5) comporte deux cloisons (21, 22) définissant trois chambres distinctes (22-24). La chambre amont ou supérieure (22) reçoit l'alimentation de la sauce en préparation issue du bac pré- 30 mélangeur (4). Cette première chambre présente un volume supérieur à la chambre du bac pré-mélangeur, de manière à accepter la sauce de couchage en préparation, même en cas de faible consommation au niveau de la tête de couchage.5 -10- Typiquement, la chambre amont (22) présente une capacité de l'ordre d'une fois et demi celle du bac pré-mélangeur (4). Cette chambre amont (22) comporte des moyens d'agitation (27), qui sont montés sur un axe (28) commun à l'ensemble des chambres du maturateur (5).

L'agitation effectuée au niveau de cette chambre supérieure a pour objectif d'homogénéiser le mélange, c'est-à-dire d'éviter des phénomènes de décantation, tout en empêchant la formation de vortex susceptible d'engendrer la formation de mousse.

La quantité de sauce en préparation dans la chambre supérieure peut être donc variable en fonction d'une part, de la consommation au niveau de la tête de couchage (31), et des cycles de préparation au niveau du bac pré-mélangeur (4).

15 La cloison supérieure (20) sépare donc la chambre amont (22) de la chambre intermédiaire (23) à l'intérieur de laquelle s'effectue la maturation de la sauce de couchage. Typiquement, le volume de la chambre intermédiaire (23) est typiquement de l'ordre des trois quarts de la capacité du bac pré-mélangeur (4), de manière à garantir un temps de séjour dans cette chambre intermédiaire égal au 20 temps de cycle, c'est-à-dire le temps de réalisation de la sauce de couchage au niveau du bac pré-mélangeur.

Les moyens agitateurs de la chambre intermédiaire agissent de manière plus intense que dans la chambre amont, typiquement avec des forts taux de 25 cisaillement de l'ordre de 20 mètres par seconde en vitesse périphérique, de manière à faciliter l'enrobage des pigments par les liants notamment. Le temps de résidence à l'intérieur de la chambre intermédiaire (23) est donc de l'ordre de quelques dizaines de minutes au maximum, ce qui permet de stabiliser la viscosité et le pH de la sauce en préparation, et d'obtenir un équilibre des différentes 30 réactions physico-chimiques susceptibles d'intervenir entre les différents constituants. 10 -11- La cloison inférieure (21) du bac maturateur permet de séparer la chambre intermédiaire (23) de la chambre aval (24). Au niveau de piquages (32) débouchants à l'intérieur de la chambre aval (24), sont introduits des ingrédients complémentaires, tels que des colorants, caractérisés par une très faible granulométrie, au regard des pigments notamment. Certains autres agents, tels que des agents de blanchiment optique, ou OBA (Optical Brightening Agent) peuvent être introduits au niveau de la chambre aval. Il est également possible pour certaines applications, où les colorants présentent une haute viscosité, d'introduire ces colorants dans la chambre intermédiaire, voire encore en amont si nécessaire, afin de bénéficier d'un temps de mélange plus important.

Certains épaississants et d'autres composants tels que la soude peuvent également être dosés au niveau de cette chambre aval pour corriger les viscosités finales ou le pH. La capacité de la chambre aval (24) est choisie pour assurer un temps de transit suffisamment important, combiné à une agitation (30) suffisante pour faciliter l'enrobage des colorants par les liants. Le bac maturateur (5) est équipé d'une sortie de soutirage (31), de manière à alimenter en continu le bac final (34) de la machine de couchage, avec le même débit que la consommation de la machine à papier.

L'introduction des colorants et autres ingrédients supplémentaires au niveau de la chambre aval (24) du bac maturateur (5) procure un gain très important en termes de réactivité vis-à-vis des corrections à apporter à la composition de la sauce de couchage. Ces corrections peuvent résulter de l'analyse effectuée par un dispositif (33) évaluant la qualité ou toute autre propriété du papier couché. A titre d'exemple, il est possible d'ajouter des ingrédients particuliers, comme des agents de blanchiment, si l'analyse du papier en cours de fabrication fait apparaître un manque à ce niveau.

Ce dispositif (33) peut ainsi agir quasi directement sur l'alimentation du bac maturateur (5) en ingrédients complémentaires correctifs. Ces ingrédients complémentaires étant introduits au niveau de la fin du circuit de préparation de la -12- sauce de couchage, ils sont plus rapidement présents au niveau de la sauce de couchage délivrée à la tête de couchage.

Dans une forme particulière de réalisation illustrée à la figure 3, les cloisons délimitant les différentes chambres du bac maturateur sont constituées de volets articulés (35-37), qui sont jointifs dans leur position extrême correspondant à l'illustration de la figure 3. Dans ce cas, les trois volets (35-37) épousent sensiblement une forme de tiers de disque, et sont jointifs au niveau de leurs côtés rectilignes (38, 39). La partie centrale (40) est évidée afin de laisser passer l'axe d'entraînement (28) des moyens d'agitation, et ainsi que pour définir une ouverture de passage entre les deux chambres successives. Bien entendu, de multiples formes peuvent être envisagées pour réaliser ces volets, et l'invention n'est pas limitée à la seule forme illustrée.

Dans la forme illustrée, ces volets (35-37) présentent une capacité de pivotement par rapport à un axe (42) défini par rapport à des points fixes (43-44) à l'intérieur du bac maturateur. Un pivotement autour de cet axe (42) permet d'une part, de modifier la géométrie de la chambre délimitée par les cloisons (20), ainsi que l'augmentation de la surface de l'ouverture (40) d'échange entre chambres successives;

Un mécanisme permettant d'assurer la variation d'inclinaison de ces volets est illustré à la figure 4. Un tel mécanisme inclut une tringle (51) reliant les deux volets (37, 47) superposés appartenant aux deux cloisons. Un mécanisme de bielles (52-56) disposées dans la chambre supérieure du bac maturateur (5) permet de faire pivoter les volets (37, 47) autour de leur axe de pivotement (36) pour leur donner l'inclinaison illustrée en traits pointillés à la figure 4. Une inclinaison de l'ordre d'une dizaine de degrés par rapport à l'horizontale peut être utile pour éviter des phénomènes de décantation en régime normal d'agitation, et faciliter l'évacuation en phase de vidange. Lorsque les volets sont positionnés dans leur inclinaison la plus verticale, le nettoyage de l'intérieur du bac maturateur (5) peut -13- être assuré par la présence de buses de lavage (58) disposées à des endroits appropriés.

De même, lorsque les volets (35-37) ont cette position la plus verticale, la communication se fait entre les différentes chambres du bac maturateur (5), lorsqu'il est nécessaire d'assurer une homogénéité complète de la sauce de couchage au niveau du bac maturateur (5).

Il ressort de ce qui précède que l'installation conforme à l'invention présente de multiples avantages, notamment celui d'assurer une grande réactivité en matière d'ajustement de la sauce de couchage. Cette réactivité est obtenue avec une capacité de dosage de petite taille, des points d'introduction adaptés, et une quantité de matériel relativement limitée en ce qui concerne les bacs de mélange. En outre et surtout, une telle installation peut être interfacée avec des moyens d'analyse présents sur la machine à papier, de façon à agir dynamiquement et dans un temps très réduit, directement sur la sauce de couchage, en complément ou en remplacement de l'action sur la pâte à papier.

Claims (3)

REVENDICATIONS

1/ Installation (1) pour la préparation d'une composition de couchage, et l'alimentation en ladite composition d'une tête de couchage de machine à papier 5 (34) ou analogue, comprenant : ^ une pluralité de trémies (2, 3) aptes à délivrer chacune un ingrédient de ladite composition; ^ un bac pré-mélangeur (4), alimenté par lesdites trémies; ^ un bac mélangeur (5) alimenté par le bac pré-mélangeur (4), et incluant 10 des moyens d'agitation (27, 29, 30) de la composition en préparation; caractérisée en ce que le bac mélangeur (5) comporte des cloisons (20, 21) délimitant au moins deux chambres (22-24) communiquant et disposées en série, chaque chambre (22-24) incluant des moyens d'agitation spécifique (27, 39, 30), l'alimentation de la tête de couchage (31) se faisant à partir de la chambre aval du 15 bac mélangeur (5).

2/ Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la chambre aval (24) comporte des moyens d'introduction (32) d'ingrédients complémentaires de la composition de couchage.

3/ Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens (2) d'agitation (22, 29, 30) des deux chambres en série présentent des propriétés d'agitation différentes, telles que des taux de cisaillement différents. 25 4/ Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bac mélangeur comporte trois chambres (22, 23, 24) en série, la chambre intermédiaire (23) comportant des moyens de mélange (29) présentant un taux de cisaillement supérieur aux taux des moyens de mélange (27, 30) des deux autres chambres (22, 24). 20 30-155/ Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que la chambre intermédiaire (23) comporte des moyens d'introduction (32) d'ingrédients complémentaires de la composition de couchage. 6/ Installation selon la revendication 2 ou 5, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de pilotage des moyens d'introduction des ingrédients supplémentaires, qui sont commandés en fonction d'informations mesurées sur la machine à papier. 7/ Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bac mélangeur (5) est alimenté par le bac pré-mélangeur (4) au niveau de sa chambre amont (22). 8/ Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les cloisons (20, 21) du bac mélangeur (5) sont mobiles, avec capacité de réglage de leur inclinaison par rapport à l'axe du bac mélangeur (5). 9/ Installation selon la revendication 6, caractérisée en ce que les cloisons (20, 21) du bac mélangeur présentent une capacité de réglage dynamique de leur inclinaison. 20 10/ Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les cloisons (20, 21) comportent des éléments proéminents formant contre pale vis-à-vis des moyens de mélange.15