FR2886526A1 - Table rotative a surface variable - Google Patents

Abstract

Table à surface géométriquement variable constituée de deux parties indépendantes positionnées à la même hauteur, ne formant qu'un seul plan continu reposant sur trois pieds, solidarisées dans leur surface utile quelle que soit leur position l'une par rapport a l'autre, et horizontalement mobiles entre elles jusqu'à 180 degrés selon un double mouvement de translation-rotation rendu possible par l'emboîtement des formes géométriques des trois niveaux de plans qui constituent le plateau de la table et par un système de roulement a billes interne positionné au niveau d'un axe vertical qui solidarise les parties entre elles.

Description

La présente invention concerne une table dont la surface peut être modulée

par un système de rotation des plateaux coplanaires qui la composent.

L'adaptabilité des tables aux dimensions variables de l'habitat est habituellement obtenue par un système de glissement en parallèle des plateaux ou un basculement vertical d'une ou de plusieurs parties de la table qui permet de modifier la surface utile de la table (agrandir ou réduire la surface initiale).

Un exemple classique est la table a rallonges composée d'une surface statique et de plateaux mobiles susceptibles d'entrer en translation par rapport à l'unité centrale. Un autre exemple est celui des tables abattables ou les extrémités de la surface centrale, souvent carre ou rectangulaire, se replient vers le bas.

Les limites de ces systèmes sont de plusieurs ordres: (1) Il est facile de se pincer les doigts dans les systèmes par glissement.

(2) Le poids des plateaux rend souvent difficile leur mise en mouvement.

(3) Les panneaux abattables limitent l'occupation donc l'utilisation de la table puisqu'ils occupent une surface verticale bouchant ou rendant incommode l'assise (c'est-à-dire: passer les jambes sous le plan horizontal) (4) Ces différents systèmes permettent d'agrandir ou de réduire le plan horizontal, mais ils ne modifient pas véritablement la fonction et l'usage que l'on peut avoir de la table.

Le dispositif selon l'invention permet de remédier aux trois premiers inconvénients cités (1, 2 et 3) et constitue par ailleurs une réponse aux besoins de donner plusieurs fonctions a un seul objet (4), besoin généré en priorité par la réduction historique de la taille moyenne de l'habitat.

Effectivement, en réponse aux inconvénients (1) et (2), la modularité de la surface plane de notre table est obtenue par rotation des plans horizontaux entre eux, ce qui élimine les manipulations où la personne est en position de charge. Il suffit de faire glisser les parties au sol, par un geste qui se réalise debout et ne suppose pas de prise de poids, donc aucun effort significatif.

L'invention proposée élimine les superpositions de parties qu'il s'agirait de déployer entre elles, et ne requière pas qu'elles soient à aucun moment en position verticale, c'est-à-dire limitant ainsi l'accès a la table, ce qui constitue une réponse à l'inconvénient (3) ci-dessus décrit.

Enfin, relativement au point (4), l'invention donne à la table une versatilité dans les usages et services qu'elle peut rendre au sein de l'habitat, car la table décrite adopte, selon l'angle d'ouverture qu'on lui donne, des caractéristiques fonctionnelles différentes et propres à divers modèles de tables (table de cuisine, console, bureau, a titre d'exemples). La présente invention propose une solution nouvelle aux besoins fonctionnels qui caractérisent le mode de vie actuel, orienté vers la recherche de produits aux multiples facettes dans les réponses qu'ils offrent a leurs utilisateurs.

Le problème technique à résoudre, par l'objet de la présente invention, est de proposer une table à surface géométriquement variable constituée de deux parties indépendantes positionnées à la même hauteur, ne formant qu'un seul plan continu, solidarisées dans leur surface utile quelle que soit leur position l'une par rapport a l'autre, et horizontalement mobiles entre elles jusqu'à 180 degrés.

La solution au problème technique posé consiste à créer les possibilités d'un double mouvement des parties l'une par rapport l'autre.

- Le premier est un mouvement de rotation horizontale des parties au niveau de leurs 25 champs.

- Le second est un mouvement de rotation des parties entre elles autour d'un axe commun placé au niveau et au centre de leur intersection interne.

Selon la présente invention, ces deux mouvements qui se déroulent au même 30 moment sont rendus possibles par les procédés suivants: É Chaque partie est composée de trois plaques superposées, solidaires entre elles et fixées à deux piétements indépendants.

É Les plaques qui composent chacune des parties s'emboîtent entre elles sur les trois niveaux décrits, et ceci dans un angle de rotation a 180 degrés. A 180 , les formes se bloquent entre elles.

É Un axe de rotation commun et interne sert de pivot â la structure.

É Le piétement complet est composé de trois pieds de support des plateaux: deux pieds indépendants l'un de l'autre qui chacun supporte l'une des parties du plateau, et un troisième pied commun aux parties qui sera également le support de la rotation des parties l'une par rapport a l'autre.

É Un roulement a billes est placé a l'intérieur du système au niveau de l'axe de rotation et apporte une solution au pivotement horizontal des plaques entre elles.

É L'ensemble de la structure est stabilisé par le fait que l'un des deux pieds qui soutient une des parties est solidarisé avec le pied commun par des barres de horizontales.

La présente invention comporte également les caractéristiques qui ressortiront au cours de la description qui va suivre, et qui devront être considérées isolément ou selon toutes leurs combinaisons techniques possibles.

Cette description, donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment l'invention peut être réalisée en référence aux dessins annexés suivants: La figure 1 constitue une vue en perspective de dessus de la table en position fermée.

La figure 2 constitue une vue en perspective de dessus de la table en position semi ouverte.

La figure 3 représente la table ouverte a 180 .

- La figure 4 représente les trois niveaux de plans en superposition qui permettent le fonctionnement du système de rotation.

La figure 5 représente le détail du système de roulement a billes qui assure le double mouvement de rotation des plans entre eux.

- La figure 6 représente une vue du piétement de la table sans les plateaux.

Pour des raisons de clarté, les mêmes éléments ont été désignés par des références identiques dans les différents schémas proposés. Seuls les éléments essentiels â la compréhension de l'invention sont décrits, ceci de manière schématique et sans respect de l'échelle.

Les figures de 1 à 3 décrivent les possibilités d'ouverture et de rotation de la table. Tous les angles d'ouverture intermédiaires sont possibles, de 0 jusqu'à 180 .

Figure 1: La table est fermée.

Les deux parties (A) et (B) qui composent la surface supérieure de la table s'emboîtent selon un cercle (C) qui est partie intégrante de la partie (A) et indépendant de la partie (B). La découpe en cercle permet aux deux parties (A) et (B) de pivoter l'une par rapport a l'autre, champs contre champs. Les pieds (X) et (Y), sont indépendants l'un de l'autre, et supportent respectivement les parties (A) et (B). Le troisième pied (Z) supporte la découpe en cercle. Les pieds (X) et (Z) sont unis par une barre horizontale (10) au sol.

Figure 2: la table est en position semi-ouverte.

La partie (A), et son pied (X), n'ont pas bougé. Le pied (Z) n'a pas bougé non plus, car il est solidaire du pied (X) par la barre fixe (10) . Le pied (Y) a opéré une translation, déplaçant avec lui la partie (B). Les parties (A) et (B) ont opéré une rotation champs contre champs selon le cercle (C).

Figure 3: La table est ouverte a 180 en console.

Suivant la continuation du mouvement de translation du pied (Y) supportant la partie (B), les deux parties de plateau (A) et (B) sont montrées formant un angle à 180 . Les angles (100) et (101) des parties (A) et (B) se touchent et bloquent ainsi le mouvement de rotation. Le pied (Y) est passé en position en parallèle au pied (X).

Les figures de 4 a 6 illustrent les structures et mécanismes internes qui permettent le mouvement décrit.

Figure 4: Le plateau en coupe et perspective La figure représente les trois niveaux internes prévus pour assurer le fonctionnement du double système de rotation. La surface supérieure est composée des parties (A) et (B). Le niveau intermédiaire est composé des parties (A') et (B'). La surface inférieure est composée des parties (A") et (B").

La surface supérieure est identique à la surface inférieure dans sa découpe. Le niveau intermédiaire est identique dans sa découpe aux deux autres niveaux, mais il est positionné de façon inversée comme le montre la figure 4.

Les parties (A), (A)' et (A") sont solidarisées entre elles. Elles peuvent être, par exemple, clouées selon les points en forme d'étoile (300) indiqués sur le schéma. Les parties (B), (B') et (B") sont également solidarisées entre elles. Les surfaces (C) , (C') et (C") sont en libre rotation entre elles selon un axe (201) suggéré dans ce schéma par une ligne pointillée. C'est donc grâce a la partie (C'), prise en sandwich entre (C) et (C"), que les parties peuvent pivoter entre elles, d'une part champ contre champ - (A) contre (B), (A') contre (B'), et (A") contre (B") - et d'autre part en rotation horizontale des surfaces (C), (C)' et (C')' entre elles.

Figure 5: Détail de l'axe de rotation et du roulement a billes La figure représente l'axe (201) et le roulement a billes (200) intégrés aux trois niveaux de plans et au centre des surfaces (C), (C') et (C"). Le niveau de surface inférieur (C") est fixé sur la barre d'appui supérieure du piètement (Z).

Le roulement a billes (200) est encastré dans la surface intermédiaire (C'). Il gère le frottement entre les parties (C) et (C') d'une part, et entre les parties (C') et (C") d'autre part. Par reduction des frottements, il facilite par ailleurs la rotation entre les pièces (A) et (B), (A)' et (B)', (A") et (C"), telle qu'elle est décrite dans les figures 1, 2 et 3. L'axe (201) ainsi que les pièces de blocage (202) et (203) assure, par pression, l'union des parties (C), (C') et (C"). Dans ce schéma, le pied (Z) comporte une barre d'appui supérieure qui est celle représentée sur le dit schéma, et la pièce (202) est placée sous la barre d'appui horizontale du piétement (Z). L'axe (200) est donc ancré dans le piétement (Z).

Figure 6: Vue en perspective du piétement La figure monte comment les pieds (X) et (Z) sont solidarisés par des barres fixes horizontales (10), (11) et (12). Ces barres, qui ne constituent pas des éléments du système de rotation décrit, ont pour fonction d'assurer la stabilité de l'ensemble de la table, quelle que soit la position des parties (A) et (B) . Le pied (Y) qui soutient les niveaux (B), (B') et (B") est indépendant de la structure (X+Z). Il est maintenu à l'ensemble par un système de fixation sur le plan (B") - lui-même solidaire des plans (B) et (B"). L'axe (201) est placé a l'intersection du milieu de la barre supérieure du pied (Z) et de la ligne formée par contact entre les parties (A) et (B) quand la table est en position fermée. Ce point (1.000) correspond également aux centres des cercles (C), (C') et (C") ou sera par ailleurs placé le roulement a billes (200) comme indiqué en figure 5.

Ainsi constituée, cette table est susceptible d'une production industrielle dans de nombreux matériaux, le bon fonctionnement des mécanismes décrits n'étant pas directement lié à l'utilisation d'un matériau spécifique concernant les plateaux et le piètement. Par ailleurs, les dimensions de piétement et de plateaux peuvent être également modifiées sans affecter les mécanismes décrits.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Table composée d'un plateau divisé en deux parties A et B, et de trois points d'appui au sol (X), (Y) et (Z), dont la surface utile est géométriquement variable sur un plan horizontal toujours identique, selon un mouvement de translation-rotation des parties qui la composent entre elles, de 0 a 180 .

2. Table à surface géométriquement variable selon la revendication (1) caractérisée par le fait que le mouvement décrit est rendu possible par une structure de plateau composée des 3 niveaux (A+B), (A'+B'), (A"+B").

3. Table à surface géométriquement variable caractérisée par le fait que selon les revendications (1) et (2), les trois parties (A), (A') et (A") sont unies entre elles, de même que les trois parties (B), (B') et (B") sont unies entre elles, chacun des ensembles ( A+A'+A") et (B+B'+ B") reposant d'une part et respectivement sur les pieds (X) et (Y,) indépendants l'un de l'autre, et d'autre part sur un pied commun (Z).

4. Table à surface géométriquement variable caractérisée par le fait que, selon l'une des quelconques revendications (1) à (3) une rotation champs contre champs des parties (A+A'+A") et (B+B'+B") entre elles est rendue possible par l'emboîtement des pièces (A) et (B), (A') et (B'), (A") et (B") respectivement, selon les surfaces circulaires (C), (C') et (C"), les parties (A+A'+A") et (B+B'+B") entrant en blocage automatique entre elles selon les angles (100) et (101) dans une ouverture a 180 .

5. Table à surface géométriquement variable caractérisée selon la revendication (4) en ce qu'un roulement a billes (200), et un axe de rotation (201) sont positionnés au centre des surfaces circulaires (C), (C') et (C").

6. Table à surface géométriquement variable caractérisée selon la revendication (4) ou (5) en ce que les surfaces (C), (C') et (C") sont libres d'entrer en rotation parallèle entre elles grâce au roulement a billes interne (200) gérant leur interface, de telle sorte que la partie (B+B'+B"), en appui sur le pied mobile(Y), puisse effectuer un glissement au sol autour de l'axe (201).

7. Table à surface géométriquement variable caractérisée selon les revendications (5) ou (6) par le fait que les surfaces (C), (C') et (C") restent stables et en contact entre elles grâce aux pièces de blocage (202) et (203) placées au extrémités de l'axe (201) qui les traverse, ce dernier étant lui-même ancré dans le pied (Z), solidarisant ainsi les deux parties de plateau au pied (Z).

8. Table à surface géométriquement variable caractérisée selon l'une des quelconques revendications (1) à (7) en ce que la partie de piétement (X + Z) comporte des éléments de liaison entre (X) et (Z) aptes â stabiliser l'assise des moyens de support des plateaux.

9. Table à surface géométriquement variable caractérisée par son double mécanisme de translation- rotation décrit dans les revendications (2) à (8).