Siège de véhicule déplaçable vers l'avant
L'invention concerne un siège de véhicule automobile déplaçable vers l'avant et est notamment destinée à des véhicules dans lesquels on accède aux sièges arrières par une porte latérale affectée au siège de véhicule, c'est-à-dire pour des véhicules automobile à deux portes. L'invention est relative à un siège automobile de ce type comportant un dossier, un support de siège, une articulation pour le dossier disposée entre le dossier et le support de siège, un dispositif de verrouillage qui est affecté à l'articulation du dossier et qui, dans une première position de verrouillage adoptée en position d'utilisation normale du siège de véhicule, verrouille l'articulation du dossier, un dispositif de réglage longitudinal comportant un premier rail et un deuxième rail réglable par rapport au premier et ayant une unité d'arrêt, un déclencheur - disposé de préférence sur le dossier - qui est relié à, et coopère avec, le dispositif de verrouillage et au moyen duquel il est possible de déclencher le déplacement vers l'avant du siège de véhicule d'une position d'utilisation normale vers une position avancée, un déplacement vers l'avant étant constitué par les actions consistant à rabattre le dossier, puis à avancer le siège de véhicule dans son dispositif de réglage longitudinal, ce déplacement vers l'avant étant rendu possible par le rabattement du dossier, et un premier moyen de transmission qui est disposé entre le dossier et le dispositif de réglage longitudinal et qui libère l'unité d'arrêt lorsque le dossier est rabattu.
En outre, le dispositif de réglage longitudinal comporte de préférence une unité mémoire dans laquelle est mise en mémoire la position relative entre le premier rail et le deuxième rail en position d'utilisation normale dès que le dispositif d'arrêt est libéré ou dès que le siège de véhicule amorce son déplacement vers l'avant.
Des sièges de véhicule de ce genre appartiennent à l'état de la technique connu et on peut citer, à titre d'exemple, les documents U.S. 5,352,019; US 4,666,208 et US 2003/0080598.
Dans le cas des sièges de véhicule antérieurs, le siège n'est ni fixé ni retenu lors de son déplacement vers l'avant vers sa position avancée. Le siège de véhicule a tendance à reculer, tendance notamment encouragée par des moyens élastiques qui lui sont affectés. Et même si le siège reste dans sa position avancée et ne recule pas de lui-même en temps normal, il le fera sous l'effet d'une force d'accélération suffisante telle qu'elle est générée pendant le roulage. Beaucoup d'utilisateurs cependant souhaitent pouvoir déposer un objet derrière le siège et aimeraient donc que le siège de véhicule reste dans sa position avancée pendant le roulage.
C'est sur ce point que porte l'invention. Elle a pour objectif de perfectionner le siège de véhicule déplaçable vers l'avant du genre tel que mentionné en préambule de telle sorte qu'il soit suffisamment fixé dans la position avancée, de préférence dans la position extrême avancée, et qu'il ne puisse en aucun cas reculer de lui-même tout en pouvant à tout moment être reculé vers l'arrière par l'utilisateur. Ce but doit être atteint avec des moyens aussi simples que possible.
Partant du siège de véhicule déplaçable vers l'avant du genre tel que mentionné en préambule, cet objectif est atteint par le fait qu'un système de verrouillage à ressort est relié au premier rail du dispositif de réglage longitudinal, qu'une pièce antagoniste, une saillie par exemple, qui coopère avec ce système de verrouillage à ressort;, est disposée sur le deuxième rail du dispositif de réglage longitudinal, que le système de verrouillage à ressort se met en prise automatiquement lorsque le siège de véhicule est coulissé vers l'avant dans le dispositif de réglage longitudinal et arrive au bout de sa course à proximité d'une extrémité avant du trajet de déplacement, que le système de verrouillage à ressort retient le siège de véhicule dans la position avancée et que le système de verrouillage à ressort peut être franchi et libéré lorsqu'une force de réglage vers l'arrière du siège suffisamment élevée est appliquée à celui-ci, notamment une force d'au moins 30 N. Le siège peut être retenu de manière réversible dans sa position extrême avancée grâce à un système de verrouillage à ressort très simple qui peut par exemple être conformé en forme de ressort à lame coudée. Le verrouillage du siège est fonction du point de poussée. Lorsqu'on avance le siège, celui-ci écarte le système de verrouillage; il ne nécessite pour ce faire qu'une faible force qui est à peine perceptible lors de son déplacement vers l'avant. Une fois avancé, le système de verrouillage à ressort se situe derrière la saillie. Le système de verrouillage à ressort peut être franchi si la force de traction appliquée au dossier est suffisante pour tirer celui- ci vers l'arrière dans la direction de déplacement du dispositif de réglage longitudinal. La force devrait être supérieure à 30 N et être comprise entre 70 et 80 Newton environ, valeur à laquelle elle peut être exercée facilement par un utilisateur, constitue un point de poussée perceptible et indique à l'utilisateur qu'il a franchi le système de verrouillage à ressort.
Préférablement la pièce antagoniste est une saillie. Préférablement la pièce antagoniste est formée par une pièce structurelle déjà existante qui est reliée au deuxième rail, notamment par une traverse. Préférablement le système de verrouillage à ressort comporte un ressort à lame ayant une première branche inclinée et une deuxième branche inclinée. Préférablement la première branche offre dans la direction de déplacement une résistance supérieure à celle offerte par la deuxième branche. Préférablement le système de verrouillage à ressort comporte une première branche et une deuxième branche, que les deux branches sont reliées par une zone de jonction commune, que cette zone de j onct_Lon se situe sur le trajet de la pièce antagoniste et que cette zone de jonction est arrondie ou pointue. Préférablement normalement le système de verrouillage à ressort n'est pas en contact avec le deuxième rail ou avec une pièce qui lui est associée et: le système de verrouillage à ressort n'est en contact avec le deuxième rail ou avec une pièce reliée à ce dernier que sur un court tronçon de la totalité du trajet dans la direction de déplacement, notamment ce tronçon constitue moins de 10 % de la totalité du trajet de déplacement. Préférablement une butée d'extrémité est formée sur le système de verrouillage à ressort, cette butée limitant le mouvement d'avance maximum des deux rails l'un par rapport à l'autre dans un sens de la direction de déplacement. Préférablement la force qu'il faut exercer sur le dossier pour pouvoir reculer le siège depuis une position avancée à l'encontre de la force de retenue du ressort du système de verrouillage à ressort est de l'ordre de 70 à 80 N. D'autres avantages et caractéristiques de l'invention se dégageront des autres revendications et de la description qui va suivre d'un mode de réalisation de l'invention qui n'est donné qu'à titre d'exemple non limitatif en regard des dessins.
Les figures montrent: La figure 1 une vue latérale d'un siège de véhicule qui est relié par une console au dessous de caisse d'un véhicule, le siège de véhicule se trouve en position d'utilisation normale.
la figure 2 une vue latérale similaire à la figure 1, sauf que cette fois, le siège de véhicule se trouve en position extrême avancée, le système de verrouillage est en prise et retient le siège de véhicule dans sa position avancée, 35 la figure 3 une vue en perspective d'une paire de rails d'un dispositif de réglage longitudinal avec système de verrouillage à ressort affecté, et la figure 4 une vue latérale d'un système de verrouillage à ressort et des pièces situées dans son voisinage immédiat.
Sur la figure 1, le siège de véhicule est montré dans sa position d'utilisation normale, sur la figure 2, dans sa position extrême avancée. Le siège de véhicule a un dossier 20, un support de siège 22 et une articulation 24 du dossier qui est disposée entre le dossier 20 et le support de siège 22 et qui permet au dossier de se déplacer de la position illustrée sur la fig. 1 à la position montrée à la fig. 2. Normalement, l'articulation 24 du dossier est verrouillée. Un dispositif de verrouillage 25, qui, dans une première position de verrouillage telle qu'elle est illustrée à la fig. 1, verrouille l'articulation 24 du dossier est affecté à celle-ci.
Le siège de véhicule a par ailleurs un dispositif de réglage longitudinal comportant un premier rail 26 et un deuxième rail 28, réglable par rapport au premier. Le réglage des rails 26, 28 l'un par rapport à l'autre se fait dans un sens de réglage 30.
Un déclencheur 32 est prévu; il est disposé dans la partie supérieure du dossier 20 et est relié à, et coopère avec, le dispositif de verrouillage 25 auquel il est par exemple relié par un câble Bowden. Cette liaison est indiquée par un trait discontinu sur la fig. 1. On libère 1e dispositif de verrouillage 25 en actionnant le déclencheur 32. On peut alors rabattre le dossier vers l'avant.
Dans le mode de réalisation illustré, le premier rail 26 est réalisé sous forme de rail au sol et est relié à un dessous de caisse 36 par l'intermédiaire d'appuis 34. Le deuxième rail 28 est un rail au siège qui est relié au support de siège 22 par l'intermédiaire de bras avant et arrière d'un parallélogramme. Le dispositif de réglage longitudinal a une unité d'arrêt 38 qui interdit normalement le déplacement des rails 26, 28 l'un par rapport à l'autre. Libéré, il autorise le déplacement dans le sens de réglage 30. Cette unité d'arrêt 38 est reliée directement ou indirectement au déclencheur 32. Par l'actionnement du déclencheur 32, l'unité d'arrêt 38 est amenée dans la position de libération soit directement, soit par le fait que le dossier 20 est du moins légèrement basculé vers l'avant. Dans le dernier des cas, un moyen de transmission, qui est représenté par des traits mixtes à la figure 1, est relié au dossier de manière à ce que le basculement du dossier 20 vers l'avant provoque la libération de l'unité d'arrêt 38. Le moyen de transmission représenté en traits mixtes est réalisé sous forme de câble Bowden par exemple. Le basculement du dossier vers l'avant provoque la mise en tension de l'âme du câble Bowden et par conséquent la libération de l'unité d'arrêt 38.
Pour faire passer le siège de véhicule de la position d'utilisation normale illustrée à la figure 1 à la position extrême avancée montrée à la figure 2, on procède comme suit: On actionne le déclencheur 32. Le dossier 20 n'est donc plus arrêté et peut être rabattu vers l'avant. En rabattant le dossier vers l'avant, on libère l'unité d'arrêt 38 par le biais du mécanisme représenté par des traits mixtes de sorte que le siège peut être avancé dans son guide longitudinal. Ceci a sensiblement lieu dans le sens x positif.
Un système de verrouillage à ressort 40 est disposé sur le premier rail 26 réalisé sous forme de rail au sol. Il se situe sur le côté de ce premier rail 26, sur la face interne de celui-ci. Le système de verrouillage à ressort 40 est solidarisé à la face inférieure de ce rail. Habituellement, le dispositif de réglage longitudinal a deux paires de rails pourvue chacune d'un premier et d'un deuxième rail, le système de verrouillage à ressort 40 se situant entre ces deux paires de rail. Il suffit d'équiper une seule paire de rails d'un système de verrouillage à ressort 40. On peut toutefois également prévoir un système de verrouillage à ressort 40 de ce type sur les deux paires de rails.
Le système de verrouillage à ressort 40 est un ressort à lame présentant deux coudes, comme cela apparaît plus particulièrement aux figures 3 et 4. La lame a une longueur comprise entre environ 3 et 12 cm et une largeur comprise entre 5 et 10 mm, l'épaisseur du matériau étant adaptée pour atteindre la force de ressort requise. Le système de verrouillage à ressort 40 en forme de ressort à lame a une zone en V, cette zone peut aussi être arrondie. La pointe de la zone en V est tournée vers le haut. C'est à cet endroit qu'a lieu la transition entre la première branche 42 et la deuxième branche 44. Une extrémité libre se situe sur la deuxième branche 44. En d'autres termes, le ressort à lame n'est assujetti que par une extrémité. Le ressort à lame comporte de préférence une extension 46 qui le prolonge en ligne droite au-delà de la deuxième branche 44, tel qu'illustré figure 4. Dans ce cas, l'extrémité libre se trouve sur l'extension 46.
Avec le système de verrouillage à ressort 40 coopère une pièce antagoniste qui, dans l'exemp=le de réalisation illustré, est formée par une traverse tubulaire 48 disposée entre les rails au siège des deux paires de rails du dispositif de réglage longitudinal. Cette traverse 48 transmet, de manière connue, le mouvement d'une manette d'arrêt 50 affectée à l'unité d'arrêt 38 de l'une des paires de rails à l'autre. De ce fait, cette pièce antagoniste est une pièce structurelle déjà existante. Si on avance le siège depuis sa position illustrée à la figure 1, la traverse 48 vient heurter contre la première branche 42. Comme le mouvement d'avance est induit par la force qu'exerce un utilisateur sur le dossier et. comme la masse en mouvement a une certaine inertie, un utilisateur ne sent: pratiquement pas que la traverse 48 heurte la première branche 42 qu'elle pousse vers le bas, continuant donc sa course au-delà du système de verrouillage à ressort 40. Dès que le siège adopte, au sein de son dispositif de réglage longitudinal, la position montrée à la figure 2, la traverse 48 se trouve devant la deuxième branche 44 dans le sens x. Dans la position selon la figure 2, la deuxième branche 44 empêche le siège de reculer. Du fait que les rails sont disposés en oblique, cela serait possible en principe. De plus, le siège pourrait quitter de lui-même la position illustrée à la figure 2 lors d'une accélération, du fait d'une manoeuvre du véhicule auquel il est affecté. La deuxième branche 44, qui est en appui contre la traverse 48 et qui veille à ce que, dans des conditions normales d'utilisation, le siège reste dans la position illustrée à la figure 2 une fois qu'il l'a atteinte, empêche cette situation de se produire.
Cependant, la deuxième branche 44 ne bloque pas le siège. Le système de verrouillage à ressort 40 dépend d'un point de poussée, il est franchissable. Si une force de traction suffisante est appliquée sur le dossier 20 dans le sens inverse, c'est-à-dire dans le sens x négatif, pour retourner à la position illustrée à la figure 1, on franchit le système de verrouillage à ressort 40. La force qu'il faut appliquer à cet effet sur le dossier 20 est d'au moins 30 N, de préférence environ 50 N (Newton). La traverse 48 glisse jusque dans la zone de transition entre la deuxième branche 44 et la première branche 42, le système de verrouillage à ressort 40 étant progressivement poussé vers le bas. Il est possible que l'utilisateur sente une certaine résistance:Lorsqu'il franchit le système de verrouillage à ressort 40. Puis, le siège peut continuer sa course jusqu'à atteindre la position qu'il occupe à la fig. 1.
Dans le mode de réalisation selon la fig. 4, le ressort à lame a une extension 46. Elle prolonge la deuxième branche 44, de préférence dans la direction de la région occupée par le ressort à lame, dans laquelle s'effectue la fixation unilatérale. L'extension 46 empêche le système de verrouillage à ressort 40 de trop dévier vers le haut et de perdre le contact avec la traverse 48. L'extension 46 limite la course du ressort à lame vers le haut. Ainsi, l'extension 46 assure l'association entre la deuxième branche 44 et la traverse 48 dans la position extrême avancée du siège illustrée à la fig. 2. Par ailleurs, un corps amortisseur 52 est relié au système de verrouillage à ressort 40, ce corps amortisseur 52 étant disposé sur la figure 4 entre l'extension 46 et le premier rail 26. Le corps amortisseur 52 empêche l'extrémité du système de verrouillage à ressort 40 en forme de ressort à lame, qui est libre d'autre part, de vibrer, par exemple dans certaines conditions de roulage du véhicule auquel il est affecté.
On a finalement constaté qu'il était particulièrement avantageux de prévoir sur le système de verrouillage à ressort 40 une butée d'extrémité qui limite de manière positive le mouvement d'avance entre les deux rails 26, 28. Une butée d'extrémité 54 de ce type est illustrée à la fig. 4. Sur cette figure, elle s'étend en saillie vers le haut dans la direction z à partir de l'extension 40. Dans la position extrême avancée du siège, la traverse 48, qui forme en l'occurrence la pièce antagoniste, est en appui contre la butée d'extrémité 54. La butée d'extrémité 54 peut ainsi remplacer ou rendre superflue une autre butée prévue entre les deux rails 26, 28 pour limiter la course dans les rails. La butée d'extrémité 54 peut aussi être rapportée directement sur la deuxième branche 44. On peut aussi prévoir la butée d'extrémité 54 sans la combiner avec l'extension 46.
Le système de verrouillage à ressort 40 en forme de ressort à lame coudée tel qu'il est illustré dans les exemples de réalisation et qui est fixé par serrage d'un seul côté, présente l'avantage de n'être en prise ou de n'être en contact avec l'autre rail que sur ur.L court tronçon du trajet de déplacement du dispositif de réglage longitudinal. Normalement, le système de verrouillage à ressort 40 n'est pas en contact avec le deuxième rail 28. Cela revient à dire qu'en temps normal, le système de verrouillage à ressort 40 n'a aucune influence sur le mouvement et la force de déplacement requis pour effectuer le déplacement dans le sens du réglage 30. Il n'agit que sur une petite partie de la totalité du trajet de déplacement.
D'autres modes de réalisation du système de verrouillage à ressort 40 sont possibles; on peut par exemple prévoir sur le premier rail 26 une bille qui est sollicitée par un ressort et qui est en appui contre le deuxième rail 28 le long duquel elle glisse élastiquement. Dans le deuxième rail 28 est ménagé en guise de pièce antagoniste un évidement, un trou ou similaire dans lequel la bille peut venir se mettre en prise.
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