FR2865550A1 - Lunettes pre-montees pour porteur emmetrope presbyte d'un type morphologique donne - Google Patents

Abstract

Les lunettes comprennent :- une paire de branches et un pont (1') sans plaquettes solidarisés aux verres (6') par perçage et vissage et/ou collage, la géométrie du pont étant telle que, d'une part, il est adapté à reposer sur la zone de rupture entre le front et le nez du porteur et, d'autre part, le plan des verres (w-w') est situé à une distance comprise entre 13 et 15 mm de l'oeil du porteur ; et- des verres de compensation à puissance variable (6') fabriqués à partir d'une matière plastique ayant une résistance aux chocs inférieure à 10, telle que mesurée par le test de la bille de 90 g tombant de 1,27 m, et montés de telle sorte que la distance entre les centres optiques des verres est égale à l'écart pupillaire moyen d'une femme ou d'un homme appartenant à un modèle morphologique donné,lesdites branches et ledit pont étant en matière plastique souple.

Description

La présente invention concerne des lunettes pré-montées, convenant, sans

ajustage, au porteur emmétrope presbyte.

Il existe actuellement, sur le marché, des lunettes pré-montées de vision de près (en abrégé VP), également appelées loupes. Ces lunettes sont prévues pour reposer sur une zone intermédiaire de l'arête du nez et la hauteur des verres est faible, ce qui permet au porteur de voir au travers de verres lorsqu'il est en vision de près et par-dessus la monture, lorsqu'il est en vision de loin (en abrégé VL).

Ce type de produit ne résout pas le problème de la vision dite "intermédiaire" (en abrégé VI), c'est-à-dire grosso modo une vision nette à "distance de bras tendu", par exemple vision nette d'un écran d'ordinateur.

Pour résoudre ce problème, sans avoir recours à un équipement sur mesure, il a été proposé, selon FR-A-2 808 338, un face additionnel clipable en position haute sur les lunettes de vue habituelles du porteur.

La présente invention a pour objectif de proposer un produit se suffisant à lui-même et d'aspect élégant, à savoir des lunettes percées dont la monture et le montage des verres sont tels que les lunettes conviennent à la plupart des porteurs appartenant à un modèle morphologique donné.

Par type morphologique donné, on entend, par exemple, le type caucasien, le type asiatique, etc. Pour ce faire, le défi à relever était de mettre en adéquation les contraintes de centrage latéral et de centrage en hauteur des verres ainsi que celles du respect de la distance verre/oeil, faisant ainsi en sorte que les lunettes se présentent toujours dans une bonne position sur le visage des porteurs, sans nécessité d'ajustage et de réglage. Il fallait, en outre, sélectionner des verres dont les caractéristiques permettent d'absorber les différences d'écart pupillaire d'un porteur à l'autre appartenant à un type morphologique donné et à un genre (femme ou homme) donné.

A cette fin, les lunettes selon l'invention sont du type comprenant une monture trois pièces auxquelles des verres sont solidarisés par perçage et vissage et/ou collage, lesdites lunettes étant caractérisées en ce qu'elles comprennent: - une paire de branches solidarisées chacune, directement ou indirectement, à l'un desdits verres; - un pont sans plaquettes solidarisé à chacun desdits verres et dont la géométrie est telle que, d'une part, il est adapté à reposer sur la zone de rupture entre le front et le nez du porteur et, d'autre part, le plan des verres est situé à une distance comprise entre 13 et 15 mm de l'oeil du porteur; - des verres de compensation à puissance variable fabriqués à partir d'une matière plastique ayant une résistance aux chocs inférieure à 10, telle que mesurée par le test de la bille de 90 g tombant de 1,27 m, et montés de telle sorte que la distance entre les centres optiques des verres est égale à l'écart pupillaire moyen soit d'une femme, soit d'un homme, appartenant audit modèle morphologique donné, lesdites branches et ledit pont étant en matière 25 plastique souple.

S'agissant du modèle morphologique caucasien, l'écart pupillaire moyen est de 60 mm pour une femme et de 64 mm pour un homme et la construction technique des verres utilisés selon l'invention permet d'absorber les différences individuelles d'écart pupillaire par rapport à cette moyenne par une localisation appropriée des aberrations optiques dont on sait qu'elles sont engendrées par tout verre à puissance variable. Un verre convenant à cet effet est, par exemple, le verre V@rio disponible auprès de la société Olma/Delta Vision (Ile Maurice).

La souplesse de la matière plastique de la monture est telle qu'elle n'entraîne aucune tension significative dans les verres lorsqu'ils sont observés au polariscope. Elle est éventuellement également telle qu'elle permet de solidariser les branches directement aux verres, sans charnière intermédiaire.

Dans une forme d'exécution préférée, la matière plastique à partir de laquelle est fabriquée la monture est du Nylon 12, par exemple, le produit Grilamid TR90.

La quasi-totalité des lunettes percées utilise des verres en polycarbonate qui est un matériau ayant une dureté de 15, telle que mesurée par le test de la bille de 90 g tombant de 1,27 m.

Dans le cadre de la présente invention, on utilise de préférence des verres fabriqués à partir de carbonate de diallylglycol, par exemple en CR 39, matériau qui, jusqu'ici n'était pas utilisé pour les montages percés au motif qu'il ne résiste pas aux tensions imposées par les montures classiques. De façon tout à fait inattendue, ce type de matériau se prête au montage percé lorsque la monture répond aux caractéristiques de souplesse énoncées ici.

Dans une première forme d'exécution qui correspond au but initial poursuivi, les verres sont des verres multifocaux dégressifs qui comportent une partie basse réservée à la vision de près, évoluant avec une variation continue de puissances, vers une partie haute réservée à la vision intermédiaire.

Les puissances s'étagent de façon continue dégressivement entre les puissances extrêmes prédéterminées: VP +1,00 VI + 0,25 (dégression -0,75) VP +1,50 VI +0,75 (dégression -0,75) VP +2,00 VI + 1,00 (dégression -1,00) VP +2,50 VI +1,25 (dégression -1,25) VP +3,00 VI + 1,50 (dégression -1,50) Cependant, rien n'empêche d'utiliser le système selon l'invention pour réaliser des lunettes pré-montées progressives. Dans ce cas, les verres sont des verres multifocaux progressifs qui comportent une partie haute afocale réservée à la vision de loin évoluant, avec une variation continue de puissances, vers une partie basse réservée à la vision de près.

Les puissances s'étagent de façon continue progressivement entre les puissances extrêmes prédéterminées.

VL Plan VP addition +1,00 (progression +1,00) VL Plan VP addition +1,50 (progression +1,50) VL Plan VP addition +2,00 (progression +2,00) VL Plan VP addition +2,50 (progression +2,50) VL Plan VP addition +3,00 (progression +3,00) L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels: - la figure la représente une vue arrière d'un pont dépourvu de plaquettes, selon l'art antérieur, c'est-à-dire tel qu'il est observable par le porteur tandis que ce porteur pose les lunettes sur son visage, ; représente, en vue du dessus, le pont assemblé à des verres; représente une vue arrière d'un pont représente, en vue du dessus, le pont représente, en vue du dessus, le pont assemblé à des verres.

Si l'on se réfère aux figures la et lb, on voit un pont 1 qui définit une zone arquée 2 intermédiaire entre deux zones sensiblement rectilignes 3 ou pattes de fixation. Les deux pattes de fixation 3 présentent, chacune, sur leur face tournée vers le porteur une paire de projections 4. Les deux paires de projections 4 sont alignées selon un axe x-y qui est sécant à la zone en creux 5 définie par la zone arquée 2. Les paires de projections 4 - la figure lb représente, en vue du dessus, le pont de la figure la; - la figure le des figures la et lb - la figure 2a selon l'invention; - la figure 2b de la figure 2a; et - la figure 2c des figures 2a et 2b sont adaptées à être enfilées dans des manchons appariés, non représentés, eux-mêmes enfilés, depuis la face opposée des verres 6, dans des perçages prévus à cet effet, les projections et les manchons ayant été préalablement coupés à une longueur correspondant à l'épaisseur des verres au niveau des perçages. La pénétration à force des projections 4 dans les manchons immobilise les verres 6 en place.

Comme il ressort de la figure 1c, lorsque des verres 6 sont montés sur un pont 1 de l'art antérieur, leur face extérieure est tangente à l'axe x-y et, si la ligne z-z' représente la position des yeux du porteur, la face, côté porteur, des verres est à une distance A des yeux.

Des lunettes incorporant un tel pont place spontanément les verres trop près des yeux et une distance correcte doit être rétablie par un ajustage, ce que, précisément, on veut éviter.

Le problème est résolu selon l'invention en déportant le pont par rapport à sa position classique.

Ainsi, si l'on se réfère aux figures 2a-2c, où l'on a utilisé les mêmes références qu'à la figure 1 pour désigner les mêmes éléments ou des éléments similaires, suivies du signe "prime", on voit que, tel qu'observé de l'arrière (figure 2a), le pont 1' selon l'invention est tout à fait semblable, sinon identique, au pont 1 de l'art antérieur (figure la). Par contre, observé du dessus, on voit que la zone arquée 2' est nettement plus épaisse que la zone correspondante 2 du pont 1 de sorte que l'axe x'-y' ne traverse pas la zone en creux 5'. La face extérieure des verres 6' est toujours tangente à l'axe x'-y' mais, par rapport à la position qu'il occupe dans le montage de l'art antérieur et qui est reportée en w-w' à la figure 2c, cet axe x'-y' est reculé, par rapport à la ligne des yeux, d'une distance d. La face intérieure des verres 6' est à une distance B de la ligne des yeux z-z', et la différence entre les distances A et B correspond à cette distance d.

La nouvelle configuration du pont 1' a donc pour résultat que les verres se placent spontanément à une plus grande distance des yeux des porteurs.

Cette nouvelle géométrie, en combinaison avec les autres caractéristiques indiquées plus haut, permet l'obtention de lunettes pré-montées convenant, sans ajustage, au porteur emmétrope presbyte du type morphologique prévu.

Il est bien entendu que la présente invention n'est pas limitée à la forme d'exécution décrite et représentée à titre d'exemple. Ainsi, au lieu de simplement tenir par emmanchement à force dans les manchons, les projections 4' pourraient être enfilées et collées dans les manchons. En variante, le pont 1' pourrait être réuni aux verres 6' par vissage, comme cela est bien connu dans la technique.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Lunettes pré-montées, convenant, sans ajustage, au porteur emmétrope presbyte, appartenant à un modèle morphologique donné, lesdites lunettes étant du type comprenant une monture trois pièces auxquelles des verres (6') sont solidarisés par perçage et vissage et/ou collage, lesdites lunettes étant caractérisées en ce qu'elles comprennent.

- une paire de branches solidarisées chacune, directement ou indirectement, à l'un desdits verres (6') ; - un pont sans plaquettes (1') solidarisé à chacun desdits verres (6') et dont la géométrie est telle que, d'une part, il est adapté à reposer sur la zone de rupture entre le front et le nez du porteur et, d'autre part, le plan (w-w') des verres est situé à une distance (B) comprise entre 13 et 15 mm de l'oeil du porteur; - des verres de compensation à puissance variable (6') fabriqués à partir d'une matière plastique ayant une résistance aux chocs inférieure à 10, telle que mesurée par le test de la bille de 90 g tombant de 1,27 m, et montés de telle sorte que la distance entre les centres optiques des verres est égale à l'écart pupillaire moyen soit d'une femme, soit d'un homme, appartenant audit modèle morphologique donné, lesdites branches et ledit pont (1') étant en matière plastique souple.

2. Lunettes selon la revendication 1, caractérisées en ce que la souplesse de ladite matière plastique est telle qu'elle n'entraîne aucune tension significative dans les verres (6') lorsqu'ils sont observés au polariscope.

3. Lunettes selon la revendication 1 ou 2, caractérisées en ce que la souplesse de ladite matière plastique est telle qu'elle permet de solidariser les branches directement aux verres (6'), sans charnière intermédiaire.

4. Lunettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisées en ce que ladite matière plastique est du Nylon 12.

5. Lunettes selon l'une quelconque des revendications 5 1 à 4, caractérisées en ce que lesdits verres (6') sont fabriqués à partir de carbonate de diallylglycol.

6. Lunettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisées en ce que lesdits verres (6') sont en CR 39.

7. Lunettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisées en ce que lesdits verres (6') sont des verres multifocaux dégressifs qui comportent une partie basse réservée à la vision de près évoluant, avec une variation continue de puissances, vers une partie haute réservée à la vision intermédiaire.

8. Lunettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisées en ce que lesdits verres sont des verres multifocaux progressifs qui comportent une partie haute afocale réservée à la vision de loin, évoluant avec une variation continue de puissances, vers une partie basse réservée à la vision de près.

9. Lunettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisées en ce que ledit écart pupillaire moyen est de 60 mm pour une femme et de 64 mm pour un homme appartenant au modèle morphologique caucasien.

10. Lunettes selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisées en ce que lesdits verres (6') de compensation à puissance variable sont des verres dont les caractéristiques permettent d'absorber les différences individuelles d'écart pupillaire par rapport audit écart pupillaire moyen par une localisation appropriée des aberrations optiques.