i La présente invention concerne des lunettes ou paire de lunettes comprenant une monture et deux verres. La monture comprend deux cadres dans lesquels les deux verres sont respectivement montés. La monture est en outre pourvue de deux plaquettes destinées à reposer chacune sur un côté du nez pour maintenir les lunettes en place, en combinaison avec des branches de lunettes, devant les yeux de l'utilisateur. Les plaquettes sont reliées à la monture par des bras de plaquette qui servent de support. Il s'agit là d'une conception tout à fait classique pour des lunettes de tous type s, comme par exemple les lunettes de vue, de sport, de protection, etc. io En général, on choisit la taille des lunettes en fonction de la taille et de la morphologie de la tête de l'utilisateur. Les branches des lunettes sont plus ou moins longues et l'écartement des plaquettes est adapté, plus particulièrement à la morphologie du nez. En général, les plaquettes sont montées fixement sur la monture de sorte que leur écartement n'est adapté 15 qu'au seul nez de l'utilisateur qui a choisi ses lunettes. De plus, l'écartement des plaquettes détermine un positionnement précis et particulier des lunettes sur le nez de l'utilisateur. Par conséquent, il n'est pas possible pour cet utilisateur régulier de modifier le positionnement des lunettes sur le nez. De surcroît, il n'est pas possible qu'une autre personne porte ces lunettes, car 20 l'écartement des plaquettes n'est pas adapté à son nez. La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient de l'art antérieur en définissant des lunettes dont les plaquettes peuvent s'adapter à n'importe quel utilisateur, et notamment à son nez. L'invention a pour autre but d'améliorer le confort des lunettes en réglant l'écartement des 25 plaquettes selon la volonté et la sensation de l'utilisateur. Un autre but de l'invention est de permettre l'ajustement des plaquettes sans pour autant nuire à l'esthétique des lunettes. Encore un autre but de l'invention est de permettre le réglage des plaquettes sans compliquer la conception des lunettes.
30 Pour atteindre ces buts, la présente invention propose que les bras des plaquettes comprennent chacun un talon de montage qui est monté de manière coulissante dans un rail solidaire de la monture pour faire varier l'écartement des plaquettes. Il est ainsi possible d'adapter l'écartement des plaquettes à n'importe quel nez indépendamment de la taille de la monture. En effet, certaines personnes ont une grosse tête et un petit nez, et d'autres le contraire. Les lunettes de la présente invention permettent une très grande modularité, et ceci sans déformer les bras des plaquettes, comme cela se fait parfois dans l'art antérieur. Selon une forme de réalisation avantageuse, le rail est formé par un insert qui est reçu dans un logement formé par la monture. Ainsi, lors du montage des plaquettes, la première opération consiste io à insérer le talon du bras dans le rail de l'insert. Ensuite, la deuxième opération consiste à insérer l'insert dans le logement spécialement prévu dans la monture de la lunette. Avantageusement, le logement est formé au niveau d'un cadre, le verre du cadre venant en contact de l'insert pour le bloquer dans son logement. Il s'agit là d'une caractéristique particulièrement 15 avantageuse : en effet, il n'y a pas de pièce supplémentaire ou de manipulation additionnelle pour fixer en place l'insert sur la monture de la lunette. C'est le verre lors de son montage dans son cadre respectif qui immobilise l'insert dans son logement. Avantageusement, chaque cadre forme une gorge de réception, chaque verre comprenant un bord 20 périphérique qui vient se loger dans la gorge du cadre respectif, l'insert, une fois inséré dans son logement, complète le cadre et forme une partie de la gorge. Selon un autre aspect intéressant de l'invention, le rail peut s'étendre dans l'insert en définissant au moins une extrémité de rail ouverte, le talon du bras étant engagé dans le rail par cette extrémité ouverte, avant insertion de 25 l'insert dans son logement. Avantageusement, le logement obture ladite au moins une extrémité de rail ouverte, de manière à bloquer le talon dans le rail en lui permettant de coulisser à l'intérieur du rail entre deux butées dont au moins une est définie pour le logement. Ainsi, c'est le verre qui bloque l'insert dans son logement et c'est le 30 logement qui rend le talon du bras prisonnier de son rail. La chaîne de montage est ainsi bouclée. Le talon du bras ne peut plus sortir du rail de l'insert et l'insert ne peut plus sortir de son logement, sauf à retirer le verre, ce qui libère l'insert de son logement et le talon de son rail. Il est à noter que ces blocages successifs sont réalisés sans utiliser de pièce supplémentaire, autre que l'insert. Selon une autre caractéristique intéressante de l'invention, le bras peut former un angle sensiblement droit par rapport à sa plaquette. De ce fait, le coulissement des talons des bras engendre un déplacement relatif des plaquettes, l'une vers l'autre ou l'une en éloignement de l'autre. Selon un autre aspect de l'invention, chaque cadre peut comprendre une partie supérieure, une partie inférieure et une partie nasale, les io plaquettes étant situées sensiblement au niveau des parties nasales, les talons de montage coulissant sur les parties supérieures. Avantageusement, les logements sont formés au niveau des parties supérieures à proximité de leurs jonctions avec les parties nasales. En effet, cet endroit est le plus discret de la monture, car il vient pratiquement en 15 contact du sourcil. Sur autre aspect intéressant de l'invention, le cadre peut comprendre une face arrière tournée vers l'oeil et une face avant tournée vers le champ de vision, l'insert étant invisible de la face avant. Ainsi, l'insert ne peut pas nuire à l'esthétique des lunettes.
20 Le principe de base de l'invention est de faire coulisser les plaquettes sur la monture. Une caractéristique secondaire intéressante est de se servir du verre pour bloquer l'insert dans le cadre de la lunette. Une autre caractéristique secondaire est de rendre prisonnier le talon du bras de la plaquette de son rail à l'aide du logement de l'insert.
25 L'invention sera maintenant plus amplement décrite en référence aux dessins joints donnant titre d'exemple non limitatif à un mode réalisation de l'invention. Sur les figures : - la figure 1 a est une vue en perspective illustrant la première 30 opération de montage consistant à monter le bras de la plaquette sur l'insert, - la figure 1 b est également une vue en perspective illustrant la seconde opération de montage consistant à insérer l'insert dans son logement respectif de la lunette, - la figure 1c est également une vue en perspective illustrant la 5 troisième étape de montage consistant à monter le verre dans son cadre, - la figure 1d montre l'état final de montage de la lunette, - la figure 2a est une vue en perspective agrandie explosée de la plaquette (avec son bras) et de l'insert, - la figure 2b est une vue similaire à celle de la figure 2a à l'état io monté, c'est-à-dire avec le talon du bras engagé dans l'insert, - la figure 3 est une vue en perspective agrandie découpée pour laisser apparaître les différentes imbrications des pièces, - les figures 4a, 4b et 4c sont des vues en perspective de la face arrière de la lunette selon l'invention dans le but d'illustrer la variation de 15 l'écartement des plaquettes. Les lunettes (ou paire de lunettes) utilisées pour illustrer la présente invention sont des lunettes plus particulièrement adaptées à une activité sportive, comme par exemple le cyclisme, la pêche, etc. Cependant, la présente invention peut également être appliquée à des lunettes plus 20 classiques de vue ou de protection. Ces lunettes comprennent, de manière classique, une monture 1 définissant deux cadres 3 reliés par un pont de jonction 30. Chaque cadre 3 est destiné à recevoir un verre 2 qui peut être réalisé en n'importe quel matériau approprié. Chaque cadre 3 comprend également un élément 25 d'articulation 34 destiné au montage articulé de branches de lunettes (non représentées). Cette monture 1 peut être réalisée de manière monobloc, par exemple par injection de moulage de matière plastique appropriée. D'autres techniques et d'autres matériaux peuvent cependant être utilisés pour la réalisation de la monture 1. Les deux cadres 3 sont de préférence identiques 30 par symétrie miroir passant par le pont de jonction 30. Par conséquent, dans la suite de la description, il ne sera fait référence qu'à un cadre 3, l'autre cadre présentant les mêmes caractéristiques par symétrie miroir. C'est pourquoi il n'a été représenté sur les figures 1 b, 1c et 1d qu'un seul cadre 3 dans sa totalité, l'autre cadre étant tronqué. Le cadre 3 comprend une partie supérieure 31, une partie inférieure 32 et une partie nasale 33. La partie supérieure 31 est reliée à la partie inférieure 33 au niveau de l'élément d'articulation 34. De l'autre côté, la partie supérieure 31 est reliée à la partie inférieure 32 par l'intermédiaire de la partie nasale 33. Dans l'exemple de réalisation utilisé pour illustrer la présente invention, le cadre 3 constitue une boucle fermée sur elle-même. Il est cependant également envisageable de réaliser un cadre qui ne soit pas io totalement fermé. Le cadre 3 forme au niveau de son pourtour intérieur une gorge de réception 36 (visible sur la figure 3). Cette gorge 36 sert à la réception du bord périphérique 21 du verre 2. Cette gorge 36 présente ici une section en forme de chevron, mais d'autres formes sont également envisageables. Le but est de maintenir fixement le verre 2 à l'intérieur de son 15 cadre 3. Il s'agit là d'une conception tout à fait classique pour une monture de lunettes. Les lunettes comprennent également deux plaquettes 4 qui sont destinées à venir reposer chacune sur un côté ou flanc du nez de l'utilisateur. Les plaquettes 4 comprennent pour cela une surface sensiblement plane et 20 lisse permettant un appui confortable sur le nez. Les plaquettes 4 sont orientées l'une par rapport à l'autre en faisant un angle qui correspond sensiblement à celui que font les côtés du nez. Ceci est visible sur les figures 4a à 4c. Les plaquettes 4 sont pourvues chacune d'un bras 5 qui sert de support à la plaquette 4 pour sa fixation sur la monture 1. Dans la forme de 25 réalisation non limitative de l'invention, les bras 5 sont réalisés de manière monobloc avec les plaquettes 4 et s'étendent avantageusement en formant un angle sensiblement droit par rapport à la direction générale des plaquettes. Selon l'invention, chaque bras 5 comprend un talon de montage 50, 30 qui se présente ici sous la forme d'une barrette de section constante ayant la forme d'une cornière. Le talon 50 s'étend avec sa direction longitudinale de manière alignée avec le bras 5. Le talon 50 s'étend derrière le bras 5 lorsqu'on le regarde sous l'angle de la figure la. C'est pourquoi, le talon 50 n'est pas visible sur cette figure. D'autre part, les lunettes de la présente invention comprennent également un insert 6 qui se présente ici sous la forme d'une petite brique, qui peut avantageusement être réalisée par injection de moulage de matière plastique appropriée. L'insert 6 forme un rail 60 de section sensiblement constante et de forme sensiblement complémentaire à celle du talon 50 du bras 5. Ceci est clairement visible sur la figure 2a. Le rail 60 traverse l'insert de part en part et définit ainsi deux extrémités ouvertes 61, comme visible io sur la figure 1 a. Le rail 60 est de préférence rectiligne, mais il peut également être légèrement courbé, si nécessaire. Il comprend deux extrémités ouvertes 61, mais il est également envisageable de réaliser le rail 60 avec une seule extrémité ouverte 61. Ainsi, le talon 50 du bras 5 peut être engagé axialement dans le rail 60 par une des ces extrémités ouvertes 61. Ceci est 15 illustré sur la figure 1 a. Lorsque cette opération est terminée, on se retrouve dans la configuration de la figure 1 b ou de la figure 2b. On voit que le talon 50 est engagé à l'intérieur du rail 60 et peut coulisser à l'intérieur du rail, sans possibilité d'extraction latérale. En effet, étant donné que les formes du talon 50 et du rail 60 sont sensiblement complémentaires, le seul degré de 20 liberté du talon 50 à l'intérieur du rail 60 est le coulissement. A ce stade, étant donné qu'au moins une des extrémités 61 du rail 60 est ouverte, il est encore possible de désengager le talon 50 du rail 60. D'autre part, l'insert 6 forme une partie de gorge 62 de forme sensiblement ou parfaitement identique à celle de la gorge de réception 36 du cadre 3.
25 Selon l'invention, chaque cadre 3 forme un logement 35, qui est avantageusement situé au niveau de la partie supérieure 31 du cadre à proximité directe de sa jonction avec la partie nasale 33. Le logement 35 est ouvert sur la face arrière 3b des lunettes. Le logement 35 est également ouvert vers le bas sur l'intérieur du cadre 3, de manière à venir interrompre 30 localement la gorge de réception 36. Le logement 35 présente des dimensions correspondant à celles de l'insert 6 de manière à permettre une réception sensiblement sans jeu de l'insert 6 à l'intérieur du logement 35. On peut ainsi voir sur la figure 1 b que le logement 35 présente une configuration allongée dans le sens de la partie supérieure 31. L'insert 6 peut ainsi être inséré dans le logement 35. L'insert 6 présente des formes complémentaires à celles du cadre 3 pour des raisons esthétiques. De plus, l'insert 6 complète la gorge de réception 36 du cadre 3 avec sa partie de gorge 62. De cette manière, le verre 2 peut venir en contact de l'insert 6, et plus particulièrement à l'intérieur de la partie de gorge 62, de manière à bloquer l'insert 6 à l'intérieur du logement 35. Par conséquent, c'est le montage du verre 2 dans son cadre 3 qui assure le blocage de l'insert 6 à l'intérieur de son logement io 35. D'autre part, en se référant à nouveau aux figures 1a à 1d, il faut remarquer que l'opération de montage des lunettes de la présente invention nécessite une séquence particulière des étapes de montage. En effet, on commence d'abord par insérer le talon 50 du bras 5 à l'intérieur du rail 60 de 15 son insert respectif 6. Ceci est représenté sur la figure 1 a. Une fois cette opération terminée, on engage l'insert 6 à l'intérieur de son logement respectif 35. Ceci est représenté sur la figure 1 b. Le résultat de cette opération est représenté sur la figure 1c. Ensuite, on monte le verre 2 à l'intérieur de son cadre 3. Ceci est également représenté sur la figure 1 c. Le 20 résultat est représenté sur la figure 1d. Il faut remarquer que l'insertion de l'insert 6 dans son logement 35 avec le talon 50 pré engagé, conduit à ce que ce talon 50 soit alors prisonnier du rail 60 dont les deux extrémités ouvertes 61 sont obturées par le logement 35. Bien entendu, pour permettre le coulissement du talon 50 à l'intérieur du rail 60 entre deux butées 25 d'extrémité formées par le logement 35, il est nécessaire que la longueur du talon 50 soit inférieure à la longueur du rail 60. Le talon 50 ne doit toutefois pas être trop court pour permettre un bon guidage axial à l'intérieur du rail 60. En résumé, c'est l'insertion de l'insert 6 à l'intérieur de son logement 30 35 qui bloque le talon 50 dans son rail 60 en lui permettant toutefois de coulisser à l'intérieur, et c'est le montage du verre 2 dans son cadre qui bloque l'insert 6 dans son logement 35. Cette séquence particulière de montage permet de donner toute son intégrité aux lunettes sans nécessiter ni de pièce supplémentaire ni d'opération de montage additionnelle. Les plaquettes 4 peuvent ainsi être déplacées translativement l'une par rapport à l'autre de manière à faire varier leur écartement. Ceci s'effectue en faisant coulisser les talons 50 à l'intérieur de leurs rails respectifs 60. On peut ainsi faire varier l'écartement des plaquettes 4 d'une distance minimale dl à une distance maximale d3 en passant par des distances intermédiaires d2, comme cela est illustré sur les figures 4a à 4c. Etant donné que les bras 5 sont sensiblement perpendiculaires aux plaquettes 4, le déplacement relatif io des plaquettes 4 s'effectue perpendiculairement au côté du nez, sans dérive en hauteur. Dans la configuration des lunettes de l'invention, les plaquettes 4 s'étendent sensiblement parallèlement aux parties nasales 33. Le déplacement coulissant des bras 5 a donc pour effet de déplacer les plaquettes 4 par rapport aux parties nasales 33, tout en restant parallèle à 15 celles-ci. Il est éventuellement possible de prévoir des crans au niveau du talon 5 et du rail 60 pour permettre un déplacement coulissant incrémenté définissant des positions distinctes. Le piégeage du talon 50 à l'intérieur du rail 60, une fois l'insert 6 20 engagé dans le logement 35, garantit que l'ensemble formé par la plaquette 5 et son bras 5 ne peut plus être extrait de l'insert 6 et est de ce fait imperdable puisque définitivement connecté à la monture 1. Il est toutefois possible de démonter cet ensemble plaquette/bras en retirant le verre 2, ce qui permet de libérer l'insert 6 de son logement 35.
25 On peut également remarquer à partir de la figure 3 que l'insert 6 n'est pas visible de la face avant 3a tournée vers le champ de vision, étant donné que le logement 35 est uniquement ouvert sur la face arrière 3b tournée vers l'oeil de l'utilisateur. Ainsi, l'aspect esthétique des lunettes n'est pas affecté par la mise en oeuvre de l'invention.