FR2859564A1 - Dispositif d'identification d'un produit contenu dans un emballage par son odeur et emballage portant un tel dispositif - Google Patents

Abstract

Le dispositif selon l'invention est constitué par une pièce (3) exhalant l'odeur dudit produit, réalisée en un polymère imprégné de principes actifs odorants reproduisant l'odeur du produit contenu dans l'emballage.

Description

La présente invention concerne d'une manière générale le domaine de

l'emballage, et plus particulièrement un dispositif permettant d'identifier par son odeur un produit enfermé dans un emballage.

Un tel dispositif permet au consommateur de connaître l'odeur dégagée par un produit avant de l'acheter et de le libérer de son emballage.

En raison de l'augmentation accrue de la concurrence, le consommateur se voit proposer une multitude de produits destinés à la même utilisation, ces produits rivalisant entre eux non seulement sur les qualités nécessaires à l'utilisation à laquelle ils sont destinés mais également sur des aspects secondaires comme leur odeur. C'est ainsi que l'on n'achète plus une lessive ou un produit d'entretien en considérant uniquement son pouvoir détergent, mais de plus en plus fréquemment en fonction de l'odeur qu'il dégage dans la maison.

Il en découle que le consommateur demande à pouvoir distinguer les produits non plus par leur nom ou par le caractère attractif de leur emballage, mais également par leur parfum. L'incivilité grandissante, l'on remarque que les consommateurs n'hésitent plus à dégrader les emballages pour pouvoir sentir le produit avant son achat ce qui conduit à une augmentation des produits devenus invendables de ce fait. On peut également noter que ces actions peuvent de plus nuire à la sécurité lorsque l'emballage est mal refermé et que le produit contenu peut être dangereux.

On a déjà proposé divers moyens pour rendre odorant l'emballage d'un produit dans ce but. Il est ainsi connu de fixer sur l'emballage une étiquette revêtue de microcapsules qu'il faut faire éclater par frottement pour permettre la libération des principes odorants contenus dans ces microcapsules.

L'inconvénient de ce procédé est qu'il n'a pas une durée de vie suffisante car l'odeur est épuisée rapidement, lorsque toutes les microcapsules présentes sur l'étiquette ont été éclatées. De plus, il n'y a pas diffusion spontanée de l'arôme, mais nécessité d'une manipulation (frottage ou grattage destiné à faire éclater les microcapsules pour libérer l'arôme) par l'acheteur potentiel ou par le vendeur.

La présente invention a donc pour but de procurer un moyen pour intégrer 30 aux conditionnements de produits de consommation courante, des arômes représentatifs des produits contenus dans lesdits conditionnements ne présentant pas cet inconvénient.

L'invention ne s'applique pas aux seuls produits d'entretien mais à tout produit pour lequel l'odeur est un critère de choix important: parfums et autres produits de parfumerie, produits alimentaires tels que café, thé, biscuits, boissons alcoolisées ou non, etc. A cet effet, l'invention concerne un dispositif d'identification d'un produit contenu dans un emballage par son odeur, caractérisé en ce qu'il est constitué par une pièce exhalant l'odeur dudit produit, réalisée en un polymère imprégné de principes actifs odorants reproduisant l'odeur du produit contenu dans l'emballage.

Les arômes d'une telle pièce sont libérés spontanément sans aucune 10 manipulation et pendant une durée pouvant aller jusqu'à plusieurs mois.

Le dispositif selon l'invention est encore remarquable en ce que: - la pièce exhalant l'odeur du produit peut constituer au moins une partie de l'emballage, - la pièce exhalant l'odeur du produit peut être fixée sur l'emballage, - la pièce exhalant l'odeur du produit est une collerette enfilée sur le col d'un flacon, - la pièce exhalant l'odeur du produit constitue le bouchon d'un flacon, - la pièce exhalant l'odeur du produit constitue le flacon, - la pièce exhalant l'odeur du produit constitue au moins en partie un dispositif d'inviolabilité de l'emballage, - la pièce exhalant l'odeur du produit est une plaquette fixée sur l'emballage. L'invention concerne également un emballage portant un dispositif selon l'invention.

L'invention sera mieux comprise grâce à la description qui va suivre donnée à titre d'exemple non limitatif en référence aux figures la et lb annexées représentant un mode de réalisation de l'invention.

L'exemple représenté au dessin concerne un flacon destiné à contenir des pastilles effervescentes d'un produit de nettoyage aromatisé telles que des pastilles de Javel parfumées au pin ou au citron. On insère comme illustré sur les figures 1 a et lb, entre le bouchon 2 et le corps du flacon 1, une collerette ou rondelle 3 qui reste emprisonnée sous le dispositif d'inviolabilité 4 porté par le flacon.

Cette rondelle 3 est par exemple en polychlorure de vinyle (PVC) imprégné d'arôme de pin ou de citron.

La rondelle 3 constitue la pièce exhalant l'odeur du produit selon l'invention. Elle est enfilée sur le col du flacon et bloquée par le bouchon à vis fermant le flacon.

Pour réaliser une telle pièce en polychlorure de vinyle, le matériau destiné à fabriquer ladite pièce est obtenu par un procédé de mélange à sec usuellement connu sous le nom anglais de "Dry Blending".

A titre d'exemple, pour proposer un polychlorure de vinyle exhalant l'odeur 10 de citron, on constitue un mélange comportant, en pourcentage massique: - stéarate de calcium: 2,266 - dioctyladipate: 22,77 - huile de soja époxydée: 3,628 - parfum de citron: 25,00 - colorant: 0,50 polychlorure de vinyle: quantité suffisante pour 100 %.

Le stéarate de calcium et le dioctyladipate sont destinés à assurer respectivement les fonctions de lubrifiant au cours du procédé d'injection et de plastifiant.

Les poudres (PVC, stéarate de calcium, colorant) sont introduites dans une cuve dite chaude ou haute d'un mélangeur de type GRAEWE de capacité 100 Kg, par exemple, et chauffées sous agitation mécanique jusqu'à atteindre la température de gélification du PVC (80 C), température à partir de laquelle le PVC présente de très fortes propriétés d'absorption et d'imprégnation. Les liquides (dioctyladipate, huile de soja époxydée, parfum) préalablement mélangés dans un fût métallique doté d'un système d'injection à électrovannes sont ensuite introduits à un débit de l'ordre de 4 litres/minute dans le mélange de poudres. L'agitation mécanique est maintenue jusqu'à une température de 110 C. Le mélange obtenu est ensuite déversé dans une cuve dite froide ou basse pour obtenir une poudre sèche dite "Dry Blend". Ce mélange est laissé sous agitation dans la cuve froide hermétiquement fermée jusqu'à ce qu'il atteigne une température minimale de 35 C avant l'étape d'injection.

La poudre sèche subit ensuite une étape de transformation plastique sur une presse du type ARBURG 35 Tonnes modèle 21M350-75 par exemple. La poudre sèche alimente via une trémie d'une capacité de 50 litres une vis à gradient de température (5 zones: 110-120-130-145-155-170) dans laquelle la matière fond et est acheminée vers un moule réfrigéré à 7 C où la matière se fige pour former une collerette 3.

On constate que dans la collerette parfumée obtenue, la note dominante est quasi totalement maintenue, la note et l'intensité olfactive étant très proches de celles observées avant le chauffage de la poudre en vue du moulage.

La stabilité de l'odeur exhalée par ladite collerette est de l'ordre de deux ans.

Des essais ont montré qu'une partie seulement du parfum a tendance à s'évaporer du fait de sa volatilité, et que les pièces en matériau polymère imprégné de parfum exhalent encore le parfum après de longues périodes de stockage.

D'autres matériaux polymères tels que des résines dérivées du polyéthylène ou du polypropylène usuellement mis en oeuvre dans la fabrication des emballages peuvent également être utilisés pour la fabrication de la pièce exhalant l'odeur du produit selon l'invention.

Ces derniers matériaux sont capables d'absorber des liquides. En conséquence, l'imprégnation est réalisée de manière simple, en mettant lesdits matériaux au contact des solutions odorantes.

A cet effet, on utilise de 10 à 25 % (% massique) de parfum ou mélange d'arôme ajoutés à la quantité suffisante de polymère pour 100%.

A titre d'exemple, pour fabriquer une pièce exhalant un parfum de rose on constitue un mélange comportant, en pourcentage massique: - polymère "EVA PA 461" (dérivé du Polyéthylène) : 79 % - parfum de rose (référence 7491) : 20 % - colorant paillette rouge (référence M99213) : 1 % A titre d'exemples non limitatifs, il est possible d'utiliser des compositions jasmin - fruits jaunes musc ou vanille note boisée musc pour certains parfums féminins, des arômes primaires de fruits rouges pour une bouteille de vin nouveau ou encore des arômes tertiaires boisés pour définir l'arôme qu'aura le vin contenu dans une bouteille après conservation durant un nombre d'années déterminé avant sa consommation.

La composition destinée à la fabrication d'une pièce en polychlorure de vinyle exposée plus haut peut par exemple être utilisée en remplaçant le parfum de citron par un arôme de vin rouge (référence 42.2250) pour constituer un dispositif d'identification selon l'invention destiné à équiper un emballage de vin.

De nombreuses formes de réalisation de la pièce exhalant l'odeur du produit selon l'invention peuvent être mises en oeuvre.

Le bouchon pourrait par exemple être équipé d'une pièce exhalant l'odeur du produit sous forme d'une capsule surmoulée ou d'une collerette surmoulée détachable du type de celle que l'on utilise fréquemment pour assurer à l'acheteur que le flacon n'a pas été ouvert par des tiers avant l'achat.

En variante, c'est le bouchon à vis lui-même qui peut être réalisé dans un matériau polymère chargé en principes actifs odorants, ou bien le flacon proprement dit, ou les deux.

Selon une autre variante de réalisation, c'est le dispositif d'inviolabilité 4 solidaire du bouchon du flacon qui est réalisé dans un polymère odorant.

Selon encore une autre variante de réalisation, la pièce diffuseuse est constituée par une plaquette fixée par tout moyen approprié (encliquetage, collage, agrafage, soudage etc...) sur l'extérieur de l'emballage du produit qu'elle est destinée à caractériser par l'exhalaison des arômes qui y auront été incorporés.

Grâce à l'invention, le produit contenu dans l'emballage peut être identifié olfactivement, ce qui peut également être utile pour faciliter les achats de personnes malvoyantes, sans nécessiter du consommateur une action autre que de sentir la pièce selon l'invention.

L'invention s'applique à un grand nombre de produits de toute nature pour lesquels l'arôme est un critère de choix important.

Par exemple pour les flacons de parfums et eaux de toilette, l'invention constitue un moyen intéressant pour lutter contre la tendance des acheteurs à ouvrir les flacons lorsqu'ils ne disposent pas de testeurs.

De même, pour les produits alimentaires emballés tels que le café, les biscuits, les boissons, l'invention apporte au consommateur une aide dans la sélection des produits qu'il recherche en supprimant la tentation d'ouverture de l'emballage.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Dispositif d'identification d'un produit contenu dans un emballage par son odeur, caractérisé en ce qu'il est constitué par une pièce (3) exhalant l'odeur dudit produit, réalisée en un polymère imprégné de principes actifs odorants reproduisant l'odeur du produit contenu dans l'emballage.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce exhalant l'odeur du produit constitue au moins une partie de l'emballage.

3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce exhalant 10 l'odeur du produit est fixée sur l'emballage.

4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce exhalant l'odeur du produit est une collerette (3) enfilée sur le col d'un flacon.

5. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce exhalant l'odeur du produit constitue le bouchon d'un flacon.

6. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce exhalant l'odeur du produit constitue le flacon.

7. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce exhalant l'odeur du produit constitue au moins en partie un dispositif d'inviolabilité de l'emballage.

8. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la pièce exhalant l'odeur du produit est une plaquette fixée sur l'emballage.

9. Emballage portant un dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8.