FR2816199A1 - Procede et chapes pour la fabrication de protheses dentaires - Google Patents
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Abstract
L'invention concerne un procédé de fabrication et des chapes pour la réalisation de prothèses dentaires.Les chapes de l'invention sont caractérisées en ce qu'elles sont constituées d'une bague en un matériau polymérique thermorétractable. L'invention trouve application dans le domaine de la fabrication de prothèses dentaires, notamment.
Description
L'invention concerne un procédé et des chapes pour la fabrication de
prothèses dentaires. Les chapes résolvent les impératifs d'isolement et de protection des modèles de travail, de l'espacement entre le modèle de travail et la restauration prothétique et constituent un support calibré pour la réalisation des maquettes en cire ou en composite. Le procédé est l'élaboration de la restauration
prothétique en utilisant ces chapes.
Actuellement, pour réaliser une prothèse dentaire telle qu'une couronne ou un bridge, le praticien doit tout d'abord préparer en bouche la partie coronaire de la dent devant recevoir la prothèse, en la mettant de dépouille, en forme de tronc de cône, pour permettre l'insertion et la désinsertion de la couronne. Il meule ensuite la face supérieure, dite face occlusale, de la dent pour laisser la place nécessaire au matériau de la restauration prothétique entre la dent taillée et les dents antagonistes afin de permettre une occlusion correcte et confortable des maxillaires. On fabrique ensuite à partir d'empreintes prises en bouche une réplique exacte, généralement en plâtre spécial pour l'art dentaire très dur et très précis, de l'arcade dentaire avec la (ou les) dent taillée, qui est un modèle de travail qui va
servir à façonner la prothèse, ainsi qu'un moulage de l'arcade antagoniste.
Le modèle de travail est préparé de façon à ce que la réplique de la (ou des) dent(s) taillée(s) puisse être retirée et repositionnée exactement sur le moulage de l'arcade dentaire. On appelle cet élément amovible, qui est l'exacte
réplique en plâtre de la dent taillée en bouche, un die.
La prothèse terminée peut être en métal précieux ou non précieux ou peut avoir une infrastructure en métal recouverte de résine ou de céramique. Dans tous ces cas, il faut au préalable réaliser sur le die en plâtre une maquette en cire de cette prothèse qui sera ensuite transformée en l'un ou l'autre de ces matériaux. La prothèse peut aussi être en matériau composite, ou seulement en résine synthétique et, dans ce cas, le composite ou la résine seront appliqués et sculptés
directement sur le die.
La prothèse peut être une prothèse provisoire ou une prothèse définitive.
Ces procédés de fabrication présentent plusieurs inconvénients.
Tout d'abord, lors de la réalisation de la maquette en cire de la prothèse à obtenir ou de la réalisation de cette prothèse en matériau composite, la cire chaude ou le composite peuvent coller au die en platre qui est poreux. Il est donc nécessaire d'isoler le plâtre qui constitue le die avant d'appliquer la cire ou le composite. Ensuite, la dent préparée est striée de microrainures dues au grain des fraises utilisées pour la meuler. Ces microrainures se retrouvent aussi sur l'empreinte et donc sur le die et constituent autant de points de microrétentions qui gênent la désinsertion du composite ou de la cire. Il est donc nécessaire de lisser la
surface du die.
Enfin, il est nécessaire de prévoir un espace entre la dent préparée et la prothèse afin de faciliter l'insertion et la désinsertion de la prothèse et de laisser la place au ciment de scellement ou de collage qui va servir à fixer la prothèse sur la
dent préparée.
A l'heure actuelle, pour résoudre ces problèmes, on applique sur le die en plâtre des couches successives de peinture ou de vernis cellulosique, ce qui isole
et lisse le die et crée l'espacement nécessaire entre la prothèse terminée et la dent.
Les fabricants de ces produits indiquant l'épaisseur déposée pour une couche, on doit donc passer le nombre de couches nécessaires pour obtenir l'épaisseur désirée. Cette méthode présente des inconvénients, le principal étant son manque de précision. En effet, l'épaisseur indiquée par le fabricant s'applique à une couche régulière ce qui n'est pas le cas dans la pratique: les moignons dentaires, et donc les dies, sont petits et lorsqu'on les peint, les couches de peinture se chevauchent, le pinceau dépose une couche mince au centre et plus épaisse sur les côtés. De plus, ces peintures et vernis sont à base de solvants volatils. Or, il règne une température élevée dans le laboratoire de prothèse dentaire, due à la présence de
fours, de becs Bunsen allumés, qui fait évaporer le solvant des peintures et vernis.
Ceux-ci s'épaississent, le pinceau et les bords du flacon, sur lesquels on essuie le pinceau, s'encrassent. Il est prévu, pour pallier ces inconvénients de diluer les peintures et vernis épaissis, mais dans ce cas il n'y a aucun contrôle de la fluidité de la solution et donc l'épaisseur d'une couche indiquée par le fabricant n'est plus la bonne. Avec ce système, on ne peut ni contrôler la dimension de l'espacement
créé, ni la mesurer.
Une fois le die et le modèle de travail préparés, l'élaboration de la maquette en cire commence par le dépôt d'une première couche de cire par la
méthode de dépôt ou par la méthode au trempé.
Dans le cas de la réalisation d'une maquette en cire par dépôt, qui consiste à déposer des couches successives de cire sur le die, il faut désinsérer et réinsérer la chape en cire du die afin de vérifier, après le dépôt des premières couches de cire et avant de poursuivre l'élaboration de la maquette en cire, que celle-ci peut être enlevée du die. Cette opération est délicate et peut échouer soit parce que la cire est collée au die, soit parce que la chape est trop mince et se casse. En effet, il est nécessaire d'examiner, dès le dépôt des premières couches de cire, la surface interne de la maquette en cours de réalisation, pour déceler des manques ou des anomalies qui pourraient ensuite compromettre le travail définitif, c'est-à-dire les
fissures, amorces de rupture, bulles d'air ou inclusions de particules étrangères.
Les mêmes inconvénients se retrouvent avec la méthode de fabrication au trempé, cette méthode consistant à tremper le die dans un bain de cire fondue et à laisser ensuite la cire refroidir, avec de plus un inconvénient supplémentaire dû à la nature de la cire utilisée dans ce cas: c'est une cire spéciale qui est dure, cassante
et dont la découpe est difficile.
Il existe une méthode de fabrication, rarement utilisée d'une chape de support thermoformée, cette technique consistant à remplacer les premières couches de cire précédemment décrites par une chape en matière plastique obtenue par thermoformage sous vide. Cela implique tout d'abord, un inconvénient économique dû à l'achat d'une machine à thermoformer et au temps nécessaire pour réaliser la chape. Egalement, les feuilles de matière plastique utilisées mesurent généralement 13 cm x 13 cm. Or, les chapes nécessitent au maximum une surface de 2 cm x 2 cm et on jette pratiquement toute la matière première à chaque opération. Il y a de plus des inconvénients techniques car
l'épaisseur des chapes n'est pas constante, les parties en relief étant plus minces.
De plus, les chapes sont épaisses et rigides car l'épaisseur minimale des feuilles utilisées est de 0,5 mm. Cette épaisseur et cette rigidité empêchent leur application intime sur le die. Il faut aussi les découper aux limites de la préparation sans
abîmer le die. Toutes ces difficultés en limitent l'usage.
Ensuite, dans ces trois procédés de fabrication, la maquette en cire obtenue est séparée du die. Le die reste recouvert du vernis et/ou de la peinture. La maquette en cire est alors revêtue d'un plâtre spécial et placée dans un four. La cire brûle, est éliminée et est remplacée par le métal, celui dans lequel la prothèse
est à réaliser, en fusion qui prend la place et la forme de la maquette en cire.
L'invention vise à pallier les inconvénients de l'art antérieur en proposant des chapes d'espacement, des chapes d'isolement du modèle de travail et des chapes de soutien, également appelées supports, pour la fabrication de maquettes en cire, ayant une épaisseur choisie et maîtrisée, ainsi qu'un procédé de fabrication de
prothèses dentaires utilisant ces chapes.
À cet effet, l'invention propose un procédé de fabrication de prothèses dentaires caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes: a) fabrication d'une réplique exacte appelée die, de la dent à restaurer préparée, b) pose d'au moins une bague en un matériau polymérique thermorétractable autour du die, la bague ayant une section interne supérieure à la section externe la plus forte du die et une hauteur supérieure à la hauteur du die, la différence de hauteur entre le die et la bague étant proportionnelle à la largeur de la face occlusale du die, et c) chauffage de la bague tout en refermant son extrémité sur
la face occlusale du die pour obtenir une bague thermorétractée enserrant le die.
Selon une première caractéristique, le procédé de l'invention comprend de plus une étape d) consistant à pratiquer au moins une incision verticale sur la périphérie externe de la bague thermorétractée obtenue à l'étape c) , cette incision s'étendant au maximum
jusqu'à la mi-épaisseur de la bague thermorétractée.
Lorsque la prothèse à obtenir est en un matériau composite ou une résine synthétique, le procédé de l'invention comprend de plus après l'étape c) ou après l'étape d) une étape e) de fabrication de la prothèse elle-même, par mise à la forme de la prothèse sur le die recouvert de la bague thermorétractée, d'un matériau composite ou d'une résine synthétique. Lorsque la prothèse à obtenir est en métal, le procédé de fabrication de l'invention comprend de plus, après l'étape c) ou l'étape d), une étape f) de fabrication d'une maquette en cire de la prothèse à obtenir sur le die recouvert de la bague thermorétractée et ensuite
la fabrication de la prothèse à obtenir à partir de la maquette en cire obtenue à l'étape f).
Les matériaux polymériques thermorétractables appropriés pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention sont du polyéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère, un fluorure de polyvinylidène modifié, ou une polyoléfine
irradiée ou modifiée.
Cependant le matériau polymérique thermorétractable préféré dans le procédé
de l'invention est une polyoléfine irradiée ou modifiée du type TUGA .
Le matériau polymérique thermorétractable peut avoir un rapport de rétraction
compris entre 6:1 et 2:1.
De préférence, le matériau polymérique thermorétractable a un rapport de
rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
L'invention propose également une chape d'espacement pour la fabrication de prothèses dentaires, caractérisée en ce qu'elle est constituée d'au moins une bague en un matériau polymérique thermorétractable et destiné à être thermorétracté. De préférence le matériau polymérique thermorétractable constituant cette chape d'espacement est du polyéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère,
un fluorure de polyvinylidène modifié, ou une polyoléfine irradiée ou modifiée.
Le plus préférablement, la chape d'espacement est en polyoléfine irradiée
ou modifiée du type TUGA .
Dans tous les cas, de préférence la chape d'espacement est en un matériau polymérique thermorétractable qui a un rapport de rétraction d'environ 2:1, avant
rétraction.
Selon un mode de réalisation préféré, la chape d'espacement de l'invention est une bague telle que définie ci-dessus qui a une épaisseur avant rétraction de 30 à 100 tm, une épaisseur après rétraction de 60 à 200 [tm, une hauteur avant rétraction de 10 à 20 mm, une section interne avant rétraction de 6 à 13 mm et elle
a une forme cylindrique ou tronconique avec un angle de cône de 4 à 6 .
L'invention propose encore un support calibré ou chape de soutien pour la fabrication de maquettes en cire de prothèses dentaires, caractérisé en ce qu'il est constitué d'au moins une bague en un matériau polymérique thermorétractable et
destiné à être thermorétracté.
De préférence, le support calibré de l'invention est en polyéthylène, en polypropylène, en polychlorure de vinyle (PVC), en polytétrafluoréthylène (PTFE), en silicone, en un fluoropolymère, en un fluorure de polyvinylidène
modifié du type KYNAR , ou en une polyoléfine irradiée ou modifiée.
Cependant, le plus préférablement, le support calibré de l'invention est en
une polyoléfine irradiée ou modifiée du type TUGA .
Dans tous les cas, de préférence le support calibré de l'invention est en un matériau polymérique thermorétractable qui a un rapport de rétraction d'environ
2:1, avant rétraction.
Selon un mode de réalisation préférée, le support calibré de l'invention est constitué d'une bague en un matériau tel que défini ci-dessus et la bague a une épaisseur avant rétraction de 250 à 400 pm, une hauteur avant rétraction de 10 à mm, une section interne avant rétraction de 6 à 18 mm, une forme cylindrique
ou tronconique avec un angle de cône de 4 à 6 .
De préférence le matériau polymérique thermorétractable constituant le support calibré de l'invention est transparent. L'invention propose aussi une chape d'isolement pour la fabrication de prothèses dentaires en matériau composite ou en résine synthétique, caractérisée en ce qu'elle est constituée d'au moins une bague en un matériau polymérique
thermorétractable et destiné à être thermorétracté.
De préférence, la chape d'isolement de l'invention est en polyéthylène, en polypropylène, en polychlorure de vinyle (PVC), en polytétrafluoréthylène (PTFE), en silicone, en un fluoropolymère, en un fluorure de polyvinylidène
modifié, ou en une polyoléfine irradiée ou modifiée.
Le plus préférablement la chape d'isolement de l'invention est en une
polyoléfine irradiée ou modifié du type TUGA .
Dans tous les cas, la chape d'isolement de l'invention est en un matériau
thermorétractable qui a un rapport de rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
Selon un mode de réalisation préféré, la chape d'isolement de l'invention est en un matériau tel que décrit ci-dessus et a une épaisseur avant rétraction de 250 à 800 pm, une hauteur avant rétraction de 10 à 20 mm, une section interne avant rétraction de 6 à 18 mm, et elle a une forme cylindrique ou tronconique avec
un angle de cône de 4 à 6 .
L'invention propose finalement une prothèse provisoire caractérisée en ce qu'elle est constituée d'une partie en résine synthétique, ayant la forme voulue de la dent à reconstituer, comportant dans sa partie interne creuse une bague en un
matériau polymérique thermorétractable et thermorétracté.
De préférence, le matériau polymérique thermorétractable constituant la bague précitée est du polyéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère, un
fluorure de polyvinylidène modifié, ou une polyoléfine irradiée ou modifiée.
Le plus préférablement le matériau polymérique thermorétractable
constituant la bague est en une polyoléfine irradiée ou modifié du type TUGA .
Dans tous les cas, de préférence le matériau polymérique thermorétractable
constituant la bague a un rapport de rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, caractéristiques, détails et
avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description qui va
suivre, qui est faite en référence aux figures annexées dans lesquelles: la figure 1 représente schématiquement une vue en coupe d'une chape selon l'invention, avant rétraction, positionnée autour d'un die, - la figure 2 représente schématiquement une vue en coupe du die recouvert de la chape selon l'invention, rétractée, - la figure 3 représente schématiquement une vue en coupe selon l'axe III-III de la figure 2, du die recouvert de la chape selon l'invention, rétractée, représenté dans la figure 2, et - la figure 4 représente schématiquement une vue en coupe d'un die recouvert de
la chape selon l'invention, rétractée, elle-même recouverte d'une prothèse.
Tout d'abord, le procédé de fabrication de l'invention sera décrit en
référence aux figures 1 à 4.
Le procédé de fabrication d'une prothèse dentaire de l'invention s'applique à la fabrication de prothèses fixées ou conjointes qui désignent les couronnes et
les bridges qui sont scellés sur les dents et sont donc inamovibles.
On appelle couronne un élément prothétique unitaire qui recouvre une dent délabrée, qui a été soignée, pour en restaurer l'anatomie et empêcher son éclatement. Une couronne peut également recouvrir une dent saine en tant que
pilier de bridge.
On appelle un bridge un élément prothétique plural dont le but est de remplacer une ou plusieurs dents absentes. Les éléments de soutien mécanique qui sont appelés piliers de bridge sont solidarisés par la travée du bridge. Ensuite, des éléments sont sculptés sur la travée du bridge à la forme de la prothèse finale. Les éléments sculptés sur la travée remplaçant les dents absentes sont appelés pontiques. Ainsi, comme on l'a déjà dit, pour réaliser la prothèse dentaire voulue, et plus particulièrement pour réaliser une couronne pour restaurer une dent délabrée ou pour recouvrir une dent saine en tant que pilier de bridge, on réalise tout d'abord un die, noté 1 dans les figures, généralement en plâtre, qui est la réplique
exacte de la dent support préparée.
C'est sur ce die 1 que sera réalisée, une maquette en cire de la prothèse elle-même, cette maquette en cire étant ensuite transformée en une couronne terminée. Cette couronne peut être en métal précieux ou non précieux ou peut être constituée d'une infrastructure en métal recouverte de résine synthétique ou de céramique. Alternativement la prothèse peut être formée par sculpture directement sur le die, lorsque la prothèse est en un matériau composite ou seulement en résine synthétique. Comme on l'a déjà également dit, il est nécessaire tout d'abord de prévoir un espace entre la couronne et la dent préparée qu'elle va recouvrir pour laisser la
place au ciment de scellement qui permettra de sceller la prothèse à la dent.
À cet effet, à l'heure actuelle, le die est recouvert d'une peinture ou d'un vernis du type cellulosique. Mais, comme on l'a déjà dit et pour les raisons déjà explicitées ci-dessus cette technique ne permet pas d'obtenir un espacement ayant
une épaisseur non seulement uniforme et précise, mais également mesurable.
D'autre part, lorsque la prothèse à obtenir est une prothèse en métal précieux ou non précieux ou est constituée d'une infrastructure en métal recouverte de résine ou de céramique, la réalisation d'une maquette en cire
directement sur le die en plâtre pose les problèmes déjà évoqués.
Egalement, en particulier lorsque la prothèse à obtenir est à réaliser en un matériau composite ou en une résine synthétique, le matériau composite ou la résine synthétique colle au plâtre et lors de leur retrait du die, le die peut être détruit ou au moins endommagé. Afin, d'éviter ces problèmes, le procédé de l'art antérieur consiste à recouvrir le die en plâtre d'un vernis au silicone, en tant qu'isolant. Cependant, les matériaux composites et les résines synthétiques existant actuellement ne collent pas au silicone et, lorsque l'on fait les essais d'adaptation sur l'empreinte en plâtre, la chape en silicone se détache de la prothèse en matériau composite ou en résine synthétique et de l'empreinte en plâtre, et il est alors impossible de repositionner cette chape en silicone, dans la prothèse en matériau composite ou en résine synthétique et sur le die en plâtre. Il est alors très difficile d'obtenir une prothèse parfaitement adaptée à l'anatomie de la dent à recouvrir par la prothèse en fonction de l'anatomie des dents l'entourant et des
dents présentes sur l'arcade dentaire.
Avec le procédé de fabrication d'une prothèse dentaire selon l'invention, tous les problèmes précédemment décrits sont résolus en permettant la réalisation
rapide, facile et économique de chapes, soit d'espacement, soit d'isolement c'est-à-
dire qui isolent le die 1 en plâtre, de la cire constituant la maquette ou du matériau composite ou de la résine synthétique constituant la prothèse finale, soit d'une infrastructure (chape) de soutien ou support pour la réalisation d'une maquette en cire ou de la prothèse en matériau composite ou de la résine synthétique, soit d'une chape qui sera les trois à la fois, c'est-à-dire qui remplira simultanément les
fonctions de chapes d'espacement, d'isolement et de support.
En effet, l'invention consiste, après avoir fabriqué le die 1 en plâtre, de la dent à recouvrir par la prothèse, à placer au moins une bague 2 en un matériau thermorétractable autour de ce die. Cette bague 2 a, comme représenté en figure 1, une section interne supérieure à la section externe du die en plâtre 1 et une hauteur également supérieure à celle du die 1. La différence de hauteur entre le die 1 et la
bague 2 est proportionnelle à la largeur de la surface occlusale 3 du die 1.
En effet, l'étape suivante du procédé de fabrication d'une prothèse dentaire selon l'invention, consiste à faire se rétracter la bague 2, par application de chaleur, sur le die 1. Pendant cette opération, on rabattra l'extrémité supérieure de la bague 2 sur la table occlusale 3, pour recouvrir totalement ou partiellement
cette table occlusale.
Il est à noter ici que la bague 2 étant en un matériau polymérique, elle ne doit pas être chauffée par une flamme directe et au-dessus de sa température de
rétraction car elle serait détruite par combustion.
Lorsque rétractée et comme représentée en figures 2 et 3, la bague thermorétractée 2' entoure et enserre complètement la périphérie du die 1 et
recouvre totalement ou partiellement la table occlusale 3 de celui-ci.
La bague 2 peut avoir une forme cylindrique ou tronconique, selon la dent que la prothèse doit recouvrir. La bague 2 est en un matériau thermorétractable, de préférence en un matériau rétractable à une température entre 120 C et 175 C. De préférence, le matériau constituant la bague a un rapport de rétraction de 2:1, c'est-à-dire qu'en se rétractant totalement, la bague rétractée 2' a une épaisseur
deux fois supérieure à l'épaisseur de la bague 2 non rétractée.
Cependant, bien évidemment, des matériaux thermorétractables ayant un rapport de rétraction supérieur ou inférieur pourront être utilisés, l'essentiel étant
d'obtenir, après rétraction l'épaisseur désirée.
A titre d'exemple, la bague 2 pourra être en polyéthylène, en polypropylène, en polychlorure de vinyle (PVC), en polytétrafluoréthylène (PTFE), en silicone, en fluoropolymère, en un fluorure de polyvinylidène modifié,
ou en une polyoléfine irradiée ou modifiée.
Comme exemple de fluorure de polyvinylidène modifié utilisé dans l'invention, on citera le fluorure de polyvinylidène modifié commercialisé sous la
marque KYNAR par la société RAYCHEM.
Cependant, on préfère dans l'invention que la bague 2 soit en polyoléfine irradiée ou modifiée du type de celui vendu sous la marque TUGA par la société
RAYCHEM.
En effet, les bagues réalisées en un matériau du type TUGA , sont assez rigides pour être manipulées sans s'écraser et assez souples pour être facilement découpées avec des ciseaux fins et courbes, avant et après rétraction. De plus, elles ne forment pas de résidus lors de leur fusion. Egalement, elles ne collent pas
au plâtre du die.
A cette étape du procédé de l'invention, la bague rétractée 2' enserre le die 1 avec une force de serrage qui dépend tout d'abord du rapport d'une rétraction du
matériau utilisé. En effet, une bague dont le rapport de rétraction est de 2:1, c'est-
à-dire que la bague se resserre de la moitié de son diamètre, exerce une force de serrage moindre qu'une bague dont le rapport de rétraction est de 3:1 ou de 4:1 ou
encore de 6:1 pour un support ayant un diamètre donné.
L'utilisation d'un matériau ayant un rapport de rétraction élevé comme par
exemple de 6:1 est avantageux lorsqu'on veut obtenir une grande force de serrage.
Egalement, une telle utilisation est avantageuse lorsque le moignon à recouvrir à des formes accidentées ou lorsqu'il présente une très grande différence entre son diamètre externe au collet et son diamètre externe à la phase occlusale, c'est-à-dire lorsqu'il est très conique. Toutefois, on préférera, dans les cas habituels, utiliser un
matériau thermorétractable ayant un rapport de rétraction de 2:1.
La force de serrage de la bague 2' dépend également de la différence entre
le diamètre de la bague 2 et le diamètre du die 1 sur laquelle elle est rétractée.
En effet, la force de serrage sera d'autant plus grande que le diamètre du
die est plus grand que le diamètre de la bague quand elle est entièrement rétractée.
La bague rétractée 2' serre d'autant plus qu'elle ne peut atteindre son diamètre
minimal.
Autrement dit, avec le procédé de l'invention comprenant l'utilisation d'une bague en matériau polymérique rétractable, on pourra régler la force de serrage de la bague rétractée 2' sur le die 1 en choisissant un matériau polymérique thermorétractable ayant un rapport de rétraction approprié et/ou en choisissant un
diamètre interne de bague approprié.
l1 Cependant, au cas o le prothésiste ayant choisi une bague en le matériau et du diamètre interne qu'il estime appropriés, pour obtenir la force de serrage voulue, s'aperçoit que la force de serrage de la bague rétractée 2' sur le die 1 est encore trop importante, le procédé de l'invention permet de résoudre simplement ce problème. Ainsi, le procédé de l'invention consiste, dans ce cas, à pratiquer au moins une incision verticale sur la bague thermorétractée 2' en position sur le die 1, incision verticale dont la profondeur ne doit pas dépasser la moitié de l'épaisseur de la bague. Cette incision a pour effet de permettre une relaxation des contraintes
de serrage et donc de diminuer la force de serrage.
De préférence, on pratiquera plusieurs incisions symétriques. De telles incisions symétriques équilibrent la relaxation des contraintes sur la bague rétractée 2', et permettent d'obtenir, selon leur nombre, une amplitude de serrage sur le die 1 et donc, comme on le verra pour la fabrication de prothèses provisoires, sur le moignon de la dent à reconstituer, allant du frottement plus ou moins doux à un serrage inexistant tout en conservant une adaptation de la bague
rétractée 2' à la forme du support sur laquelle elle est à appliquer.
Ceci présente un intérêt particulier, comme on le verra ci-après, en particulier lors de la fabrication d'une prothèse en métal ou lors de la fabrication
d'une prothèse provisoire.
Ensuite, comme représenté en figure 4, le procédé de fabrication de l'invention consiste à former et sculpter sur le die 1 muni de sa baguerétractée 2', soit une maquette en cire de la prothèse à obtenir, auquel cas l'étape suivante du procédé de l'invention consiste à couler la prothèse en le matériau en métal précieux ou non précieux en fusion dans cette maquette en cire pour obtenir la forme voulue, soit à former directement sur l'empreinte ou die 1, muni de sa bague
rétractée 2', la prothèse 4 en matériau composite.
Selon la fonction de la bague 2 de l'invention, on choisira l'épaisseur avant rétraction de la bague 2 en fonction de l'épaisseur voulue après rétraction de la
bague 2' ainsi comme on l'a vu précédemment, la force de serrage voulue.
D'une manière générale, la bague 2 a une forme cylindrique, ou tronconique selon la forme du die 1. Lorsqu'elle est tronconique, de préférence
elle a un angle de cône de 4 à 6 .
Selon la fonction de la bague 2', son épaisseur après rétraction sera choisie dans des intervalles différents. De plus, toujours selon sa fonction, la bague 2' sera préférablement en un matériau transparent ou opaque et même éventuellement de
couleur vive.
Il est à noter ici que lorsque l'épaisseur après rétraction de la bague 2' ne peut être obtenue avec une seule bague 2, on juxtaposera plusieurs bagues 2 selon l'épaisseur à obtenir en final. Ainsi, l'invention concerne également une chape d'espacement, pour la fabrication de prothèses dentaires, cette chape d'espacement permettant de créer, entre le die 1 et la prothèse elle-même, un espace suffisant pour le placement du ciment de scellement une fois la chape d'espacement enlevée. Cette chape d'espacement selon l'invention est constituée d'au moins une bague 2 en un matériau polymérique thermorétractable et est destinée à être thermorétractée sur le die 1. De préférence, comme on l'a dit ci-dessus, cette chape d'espacement sera en polyéthylène, en polypropylène, en polychlorure de vinyle (PVC), en polytétrafluoréthylène (PTFE), en silicone, en un fluoropolymère, en un fluorure
de polyvinylidène modifié, ou en une polyoléfine irradiée ou modifiée.
De manière plus particulièrement préférée, pour les raisons déjà exposées, la chape d'espacement est en une polyoléfine irradiée et/ou modifiée du type TUGA . Généralement, l'épaisseur de la bague après rétraction, qui correspond à l'espace nécessaire pour placer le ciment de scellement est de 60 à 200 Mm. Par conséquent, lorsque le matériau a un rapport de rétraction de 2:1, on choisit une bague ayant une épaisseur avant rétraction de 30 à 100 pm, selon l'épaisseur
désirée après rétraction.
Il est à noter ici qu'utiliser un matériau thermorétractable ayant un rapport de rétraction de 2:1 ne signifie pas forcément que l'épaisseur de la bague sera doublée après rétraction. En effet, lorsque la bague a la possibilité de se rétracter
complètement pour enserrer le die, l'épaisseur de la bague doublera effectivement.
En revanche, si la bague enserre le die avant de s'être complètement rétractée, l'épaisseur finale ne sera pas doublée mais seulement augmentée de moins de deux
fois l'épaisseur initiale.
En particulier, lorsque le die 1 et la bague 2 ont une forme tronconique, l'épaisseur de la chape constituée par la bague rétractée 2' sera plus importante au sommet du die, qui est plus étroit, qu'au collet du die, qui est plus large. Ceci est un avantage car il est souhaitable d'avoir au collet le moins d'espacement possible parce qu'alors, à ce niveau la prothèse s'applique au plus près de la dent, évitant
les infiltrations microbiennes et le délitement du ciment de scellement.
Toutefois, il est possible, pour une sécurité maximale, aussi bien avec les bagues cylindriques que les bagues tronconiques, de ne pas prévoir d'espacement entre la dent et la prothèse sur une zone de 1 à 2 mm audessus du collet, en
découpant la bague de 1 à 2 mm au-dessus des limites de la préparation.
Par conséquent, le choix de la bague se fait bel et bien en fonction de l'épaisseur désirée après rétraction. Cette épaisseur dépend donc de la section interne des bagues avant rétraction, qui est généralement, pour une chape d'espacement, comprise entre 6 et 18 mm et de la section externe la plus forte du die. Les bagues utilisables comme chape d'espacement auront généralement une hauteur comprise entre 10 et 20 mm. Bien évidemment, si le die est plus haut, ou si sa table occlusale est particulièrement large, cette hauteur pourra être augmentée, pour recouvrir complètement le die, ou diminuée pour recouvrir
seulement partiellement le die, au niveau de la table occlusale 3.
D'autre part, selon la forme du moignon, la bague peut avoir une forme
cylindrique ou tronconique avec par exemple un angle de cône de 4 à 6 .
Les bagues servant en tant que chape d'espacement pourront être transparentes ou opaques. Elles seront de préférence de couleur vive afin de bien
les distinguer, lorsqu'en place.
Les bagues seront généralement en un matériau ayant une température de
rétraction comprise entre 120 et 175 C.
L'invention propose également un support ou chape de soutien d'épaisseur calibrée et maîtrisée, pour la réalisation de maquettes en cire pour la fabrication de
prothèses en métal précieux ou non précieux ou en céramique.
Les maquettes en cire préfigurent exactement la prothèse terminée qui sera réalisée par la méthode de la coulée à cire perdue. Leur élaboration commence, dans l'art antérieur, par le dépôt d'une première couche en cire, ou en une matière plastique obtenue par thermoformage sous vide, sur le die en plâtre de la dent préparée. Dans la méthode de réalisation des maquettes en cire par dépôt, le prothésiste dépose à l'aide d'une spatule et par couches successives, de la cire fondue, recouvrant ainsi tout le die et réalisant une chape en cire. Cette partie du travail est délicate car, à chaque nouvel apport de cire, il faut fondre la cire déjà déposée qui a refroidi afin qu'elle se mélange de façon homogène. Cette opération doit se faire sans trop chauffer la cire sinon elle se liquéfie trop et colle au die, ce
qui rend impossible la désinsertion de la maquette en cire en cours de réalisation.
Il faut à la fois garder froide la cire déposée et la fondre lors des ajouts.
Les premières couches de cire étant déposées, il faut désinsérer la maquette en cours de réalisation du die, avant de poursuivre l'élaboration de la maquette: l'opérateur tient le die et tire avec précaution sur la maquette en cours de réalisation. Cette opération est délicate et peut échouer obligeant à refaire le travail, soit parce que la cire est collée au die, soit parce que la chape est trop mince et se casse. Lorsque tout va bien, la maquette en cours de réalisation étant désinsérée, il faut examiner sa surface interne pour déceler les manques de cire ou les anomalies qui pourraient ensuite compromettre le travail définitif, telles que des fissures, des amorces de rupture, des bulles d'air ou des inclusions de
particules étrangères.
Dans la méthode de fabrication des maquettes en cire par la méthode au trempé, le prothésiste utilise un récipient thermostaté contenant de la cire fondue dans lequel le die en plâtre est trempé. A chaque trempage correspond une épaisseur de cire. L'inconvénient de cette technique est que la cire chaude couvre entièrement le die, qu'elle doit être refroidie après chaque trempage puis fondue en surface pour adhérer à la couche suivante. Par réchauffement progressif de la masse, cette cire finit souvent par coller au plâtre. De plus, le trempage se faisant manuellement, la profondeur à laquelle on trempe le die varie et, la cire devant englober largement les limites de la préparation, il faut ensuite découper celle-ci avec un bistouri aux limites de la préparation. Or la cire utilisée dans cette méthode est une cire spéciale pour trempage, elle est dure et cassante et sa
découpe est difficile et hasardeuse.
Quant à la technique actuelle de fabrication de chapes thermoformées, cette technique consiste à former une chape en matière plastique obtenue par thermoformage sous vide. Cependant, il faut avoir une machine à thermoformer, installer le die en plâtre fermement fixé en position verticale puis ramollir la plaque en matière plastique, la faire descendre sur le die, et créer le vide pour l'appliquer. Cette technique présente plusieurs inconvénients: des inconvénients d'ordre économique: il faut acheter la machine à thermoformer sous vide, les différentes opérations de thermoformage sont longues et de plus on utilise des feuilles de matière plastique qui mesurent 13 cm sur 13 cm alors que les chapes ont une surface d'environ de 2 cm x 2 cm: on jette pratiquement toute la matière
première à chaque opération.
Les autres inconvénients sont d'ordre technique: l'épaisseur des chapes obtenues par cette méthode n'est pas constante, les parties en relief étant plus minces. De plus, les chapes sont épaisses et rigides, l'épaisseur minimale des feuilles de matière première étant de 0,5 mm. Cette épaisseur et cette rigidité empêchent leur application intime sur le moignon de plâtre et surtout elles enveloppent entièrement le die. Il faut alors les découper aux limites de la
préparation sans abîmer le die. Toutes ces difficultés en limitent l'usage.
Avec le support calibré pour la réalisation de maquettes en cire selon l'invention, tous les inconvénients décrits ci-dessus pour les chapes en cire ou pour les chapes thermoformées sont supprimés. De plus, le support calibré de l'invention est rapide et facile à exécuter, la chape formée a une précision extrême en termes d'épaisseur et de forme. Cela représente des économies de temps et/ou
d'investissement en matériel.
Selon l'invention, le support calibré ou chape de soutien de l'invention est constitué d'au moins une bague 2 cylindrique ou ayant une forme tronconique, selon la forme du die sur lequel le support calibré est à former. Lorsque la bague a une forme tronconique, l'angle de cône est généralement de 4 à 6 . La bague constituant le support calibré de l'invention est en le matériau polymérique
thermorétractable déjà décrit ci-dessus.
Cependant, l'épaisseur de la bague avant rétraction sera choisie en fonction non seulement de l'épaisseur voulue après rétraction mais également de la section du die par rapport à la section de la bague. Généralement, l'épaisseur de la bague après rétraction, pour un matériau ayant un rapport de rétraction de 2:1 sera de 250 pm, pour les petites dents telles que les incisives, les canines et les prémolaires, à 400 Mm pour les molaires. Evidemment, lorsque le besoin s'en fait
ressentir, cette épaisseur pourra être plus élevée.
La hauteur de la bague utilisée dépendra également ici, de la hauteur de la dent et du recouvrement voulu, c'est-à-dire partiel ou total, de la table occlusale 3 de la dent à recouvrir. Généralement, cette hauteur sera comprise entre 10 et mm. Elle pourra bien évidemment être supérieure si le besoin s'en fait ressentir. La section interne des bagues avant rétraction est généralement comprise entre 6 et 18 mm. De préférence, ces bagues seront transparentes afin de pouvoir lire à travers elles les limites de la préparation marquées préalablement sur le
modèle de travail par le prothésiste.
Par "section interne de la bague" dans ce qui précède et qui suit, on entend
le diamètre interne le plus fort de la bague.
Ces supports calibrés selon l'invention sont en le matériau thermorétractable précédemment décrit mais de préférence en un matériau du type KYNAR . En effet, elles sont assez rigides pour être manipulées sans s'écraser et
assez souples pour être facilement découpées avec des ciseaux fins et courbes.
Elles ne collent pas au plâtre du die. Elles ont pour vocation d'être un soutien pour
la maquette en cire.
Ainsi, outre la suppression des inconvénients déjà décrits, liés à l'usage de la cire ou de la chape thermoformée, le support calibré de l'invention constitué de la bague telle que décrite ci-dessus, peut ensuite être recouvert d'une maquette en cire. Ce support calibré se prête parfaitement à la technique de coulée à cire perdue, car il brûle et est éliminé avec la cire dans le four lors de la fabrication de
la prothèse elle-même.
Ici, l'utilisation d'une bague en une polyoléfine irradiée ou modifiée du type TUGA vendu par la société RAYCHEM présente un avantage supplémentaire. En effet, ce matériau ne laisse aucun résidu lors de sa combustion. De plus, le support calibré de l'invention permet de couler une prothèse ayant une surface interne homogène sans fissures et sans porosité. Le support calibré de l'invention permet de plus un contrôle de l'épaisseur de la maquette en cire en permanence: si en travaillant la cire il atteint le support calibré, le
prothésiste connaît l'épaisseur à cet endroit.
Cela reste vrai même lorsqu'on utilise des bagues tronconiques ayant une
épaisseur, après rétraction, plus forte au sommet qu'au collet.
L'utilisation du support calibré selon l'invention est particulièrement avantageuse dans le cas de la fabrication de prothèses telles que des couronnes
céramo-métalliques et des couronnes à incrustation vestibulaire.
En effet, une couronne céramo-métallique est constituée d'une armature en métal précieux ou non précieux sur laquelle est cuit un revêtement cosmétique en céramique. L'armature doit avoir une épaisseur fine et surtout régulière et la réalisation d'une chape en cire qui répond à ces critères est très difficile. Or, avec le support à épaisseur calibrée et maîtrisée de l'invention, la réalisation de la chape
de support pour la fabrication d'une maquette en cire est très facilitée ici.
Une couronne à incrustation vestibulaire est une couronne métallique dont la face visible est évidée pour laisser place aux matériaux cosmétiques. Plus le métal soutenant le matériau cosmétique sera fin, meilleur sera le résultat esthétique. Or, dans le cadre du procédé de fabrication de maquettes en cire dans l'art antérieur, l'épaisseur de la cire s'évalue au jugé selon la transparence de la cire ou avec un compas d'épaisseur, ce qui contraint l'opérateur à désinsérer et réinsérer la
chape pour en mesurer régulièrement l'épaisseur, en risquant de casser la cire.
Cela ne se produit pas avec le support calibré de l'invention.
L'emploi du support calibré selon l'invention permet de réaliser facilement et sans risque les armatures métalliques délicates et précises, des couronnes
céramo-métalliques et des couronnes à incrustation vestibulaire.
L'invention propose encore une chape d'isolement pour la fabrication de prothèses dentaires en matériau composite. A l'heure actuelle, la fabrication des prothèses en matériau composite est réalisée par application et dépôt du matériau composite directement sur l'empreinte en plâtre. Mais le matériau composite colle au plâtre et de plus se rétracte en durcissant. Lorsque, dans l'art antérieur on recouvre le die d'un vernis au silicone, ce vernis se détache du die et de la prothèse en cours d'élaboration, lors de la désinsertion de cette dernière, du die, et ce vernis n'est pas repositionnable, ni dans la prothèse en cours d'élaboration, ni sur le die. La chape d'isolement selon l'invention permet d'éliminer ces
inconvénients.
En effet, la chape d'isolement selon l'invention est composée d'au moins une bague en matériau thermorétractable, tel que décrit ci-dessus. En effet, en particulier lorsque la bague thermorétractable est en un matériau du type KYNAR , ce matériau n'adhère ni au die en plâtre, ni au matériau composite et est
amovible et repositionnable sur le die et dans la prothèse en cours d'élaboration.
De plus, avec l'utilisation de ces chapes d'isolement, dont l'épaisseur est calibrée et contrôlée, lorsque le matériau composite se rétracte, lors de sa polymérisation, l'épaisseur de la chape d'isolement selon l'invention compensera le retrait du
matériau composite.
L'épaisseur de la chape d'isolement avant rétraction sera choisie généralement entre 250 pm, pour les dies des petites dents telles que les incisives, les canines et les prémolaires, et 800 pm, pour les molaires. Cependant, selon le besoin, cette épaisseur pourra être supérieure. Là encore, la hauteur de cette chape d'isolement sera comprise entre 10 et 20 mm, généralement. Cependant, dans certains cas particuliers, la hauteur de la chape peut être supérieure, selon la hauteur du moignon et le recouvrement total ou partiel voulu de la table occlusale 3. La chape d'isolement selon l'invention pourra être constituée de bagues en matériau thermorétractable, cylindriques ou tronconiques avec dans ce cas un angle de cône de 4 à 6 . La section de la chape avant rétraction sera généralement comprise entre 6 et 18 mm. Elle pourra être transparente ou opaque. De préférence, elle sera transparente pour permettre de lire les limites de la préparation. Dans le cas des chapes d'isolement pour la fabrication des prothèses en matériau composite, l'épaisseur de la bague utilisée pour former la chape sera plus élevée pour tenir compte du retrait du matériau composite lors de sa polymérisation. Une telle chape d'isolement peut également être utilisée pour la fabrication
de prothèses dentaires provisoires faites seulement de résine synthétique.
En effet, s'agissant de prothèses provisoires, une infrastructure métallique
n'est pas utile.
De telles prothèses sont fabriquées de la même manière que les prothèses
dentaires en matériau composite décrites ci-dessus.
Le praticien est souvent amené à réaliser de telles prothèses provisoires, le plus souvent en résine synthétique pour éviter au patient de rester édenté jusqu'à la pose de la prothèse définitive, pour établir un guide esthétique qui sera un modèle pour la prothèse définitive, et pour pouvoir faire les travaux préparatoires à la
prothèse finale et notamment à la chirurgie gingivale si nécessaire.
Ces prothèses provisoires sont scellées avec un ciment également
provisoire qui permet au dentiste de les déposer et de les resceller facilement.
Fréquemment des chirurgies gingivales, notamment autour des dents piliers sont nécessaire. Elles se terminent par des sutures. Dans ce cas il est d'usage de ne pas sceller la prothèse provisoire afin de favoriser l'hygiène et d'éviter des inflammations qui sont des obstacles à la cicatrisation. La prothèse est alors juste emboîtée sur les dents à frottement doux, le patient peut l'ôter la
remettre et ainsi assurer une maintenance correcte de son hygiène dentaire.
Cependant, ce procédé présente un défaut majeur: après un certain temps le frottement de la résine sur les moignons dentaires entraîne une usure de l'intrados de la résine, et la prothèse perd alors sa rétention et devient mobile lors
de la mastication et de la phonation.
Ici, l'utilisation du procédé de l'invention pour fabriquer de telles prothèses provisoires en résine synthétique est particulièrement intéressant. Dans ce cas, contrairement au cas de la prothèse en matériau composite précédemment décrite, on laisse la chape de soutien et/ou d'espacement et/ou d'isolement, dont on a réglé la force de serrage, éventuellement en pratiquant au moins une incision comme indiqué précédemment, dans l'intrados de la prothèse provisoire. En effet, avec le procédé de l'invention et la chape de l'invention, on peut régler le serrage de la prothèse provisoire comme voulu et la prothèse provisoire aura le serrage désiré et une rétention constante non sujette à l'usure. De plus, la chape constituée de la bague rétractée 2' amortira les contraintes lors de la mastication ce qui permettra
*de soulager les racines dentaires.
Bien entendu, les prothèses provisoires pourront être fabriquées en d'autres matériaux. L'essence de l'invention étant que la prothèse comprend, dans sa partie
interne creuse, une chape selon l'invention.
Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention on va en décrire maintenant, à titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs, plusieurs
modes de mise en oeuvre.
EXEMPLE 1: Fabrication de chapes d'espacement On choisit une bague en matériau thermorétractable selon l'invention ayant l'épaisseur désirée, après rétraction. On utilise une bague de forme cylindrique dans le cas d'une empreinte de faible conicité et dans le cas contraire, on choisit
une bague de forme tronconique.
La bague doit avoir une section interne suffisante pour entourer le die, son extrémité supérieure est ouverte et dépasse la hauteur du die d'une longueur proportionnelle au diamètre de la face occlusale du die. En général, la bague dépassera le die, en hauteur, de 1 mm à 4 mm. L'épaisseur de cette chape d'espacement doit permettre de créer au final, un espace vide de 60 à 200 Ptm entre la prothèse terminée et la dent, selon le ciment de scellement choisi. Il faut donc utiliser une chape très fine avant rétraction, c'est-à-dire de 30 à 100 pm d'épaisseur. Dans le cas de ces chapes très fines, après rétraction, la chape est très intimement appliquée sur le die, c'est-à-dire qu'il n'existe pas d'espace vide entre le die et la chape, de sorte que l'espace vide entre la prothèse terminée et la dent correspondra à l'épaisseur de la chape d'espacement de l'invention nécessaire pour
placer le ciment de scellement.
Le prothésiste fait alors tourner le die entouré de la bague devant un générateur de chaleur, tel qu'un générateur de chaleur à air chaud du type utilisé pour ramollir les peintures. La bague ne doit pas être chauffée à la flamme mais
par air chaud ou par chaleur radiante, résistance électrique, infra rouge ou autres.
Le matériau de la bague se contracte alors pour enserrer le die. Pendant que la bague est encore chaude, on tapote son extrémité supérieure pour parfaire l'application de la bague sur la surface occlusale du die. Une fois refroidie, la
chape d'espacement est prête.
Ici, la chape doit englober la gorge creusée dans le die en plâtre qui
matérialise les limites de la préparation.
Cette gorge devient alors une zone de rétention mécanique empêchant la chape d'espacement selon l'invention d'être enlevée lors des effets d'insertion et de
désinsertion des maquettes.
Dans le cas des chapes d'espacement, il n'est pas nécessaire que la chape recouvre la totalité de la face occlusale du die après rétraction. En effet, ce point n'est pas critique et il est surtout important d'avoir un espace, après retrait de la chape d'espacement, entre les parois et l'angle formé par ces parois du die et les parois et l'angle formé par ces parois de la prothèse ou de la maquette en cire,
ainsi que sur une partie de la face occlusale, pour placer le ciment de scellement.
Plus la chape thermorétractable est fine, plus elle est proche après
rétraction du support sur lequel elle est appliquée.
D'autre part, lors de la rétraction, si la bague peut se rétracter dans un rapport de 2 à 1, lorsque le die a une forme tronconique, l'épaisseur de la chape après rétraction sera plus grande au sommet du die qu'au collet plus large: ceci est intéressant car il est souhaitable d'avoir au collet le moins d'espacement possible pour qu'à ce niveau la prothèse s'applique au plus près de la dent, évitant ainsi les
infiltrations microbiennes et le délitement du ciment de scellement.
Il est à noter que, si l'épaisseur de la chape est augmentée ou diminuée à certains endroits, elle reste de toute façon mesurable. La taille d'une bactérie étant s d'environ 3 microns, il est aussi possible pour une sécurité maximale de libérer de tout espacement une zone de 1 à 2 mm de hauteur au dessus du collet en
découpant la bague de I à 2 mm en deçà des limites de la préparation.
Le matériau préféré pour une telle chape d'espacement est un matériau du
type TUGA commercialisé par la société RAYCHEM.
EXEMPLE 2: Fabrication d'un support calibré ou chape de soutien pour la réalisation de maquettes en cire de prothèses
Le die est préparé, les limites de la préparation sont délimitées sur le die.
On utilise une bague de l'épaisseur voulue après rétraction, c'est-à-dire de 250 pm à 400 pm, ou plus si nécessaire. Une bague cylindrique est utilisée si le moignon a
une faible conicité. Dans le cas contraire, une bague tronconique doit être choisie.
La bague doit avoir une section interne suffisante pour enserrer le die légèrement au delà de la limite de la préparation. Son extrémité supérieure est ouverte et dépasse la hauteur du die d'une longueur proportionnelle au diamètre de
la face occlusale du die. En général, elle dépasse le die en hauteur de 1 à 4 mm.
Le prothésiste fait ensuite tourner le die entouré de la bague devant un générateur de chaleur. La bague ne doit pas être chauffée à la flamme mais par air chaud ou par chaleur radiante, résistance électrique, infra rouge ou autres. La bague se contracte, on la tapote à son extrémité supérieure pour parfaire son
application sur l'extrémité occlusale du die.
La bague refroidie peut être désinsérée et réinsérée et avec des ciseaux fins, on ajuste la bague aux limites de la préparation. De préférence, la bague est en un matériau transparent du type TUGA pour visualiser les limites de la
préparation.
Sur ce support calibré, il reste alors à ajouter la cire pour sculpter la
maquette de la future couronne.
La présence de cette chape de soutien ou support outre le fait qu'elle garantit une épaisseur constante à l'infrastructure, permet, par le support qu'elle
apporte à la cire, de terminer le travail avec un maximum de sécurité.
La couronne est ensuite fabriquée par coulée à cire perdue de l'ensemble chape et maquette en cire. Au cours de cette opération la chape, comme la maquette en cire, sont totalement remplacées par le matériau définitif de la couronne. Or, la chape de l'invention apporte ici un avantage supplémentaire. En effet, comme indiqué plus haut, plus la chape thermorétractable est fine, plus elle est proche après rétraction du support sur lequel elle est appliquée; mais si l'on utilise une chape thermorétractable de 400 microns d'épaisseur avant rétraction, c'est-àdire une chape plus épaisse que dans le cas de la chape d'espacement, il existe après rétraction un espace de 60 microns entre la chape thermorétractée et le die: dans ce cas la chape est non seulement un support pour la fabrication d'une maquette en cire mais également crée l'espace vide nécessaire entre la prothèse terminée et la dent préparée: elle est à la fois chape de support et
chape d'espacement.
Généralement, le procédé décrit est utilisé pour la fabrication de prothèses métalliques. Dans ce cas, lors de la coulée à cire perdue de l'ensemble chape et maquette en cire, cette chape comme la maquette en cire sont totalement
remplacées par le métal en fusion.
Cependant, lorsque la bague thermorétractée 2' enserre le die 1, elle possède une légère élasticité qui lui est propre et qui renforce le serrage. Or, la couronne métallique qui résulte de la coulée à cire perdue n'a quant à elle aucune élasticité et la précision de son adaptation peutdévelopper les frottements qui
gênent son insertion parfaite.
Dans ce cas, le prothésiste, avant de former la maquette en cire, pratiquera
au moins une incision verticale sur la bague thermorétractée 2' recouvrant le die 1.
Cette incision ne devra pas s'étendre à plus de la mi-épaisseur de la bague thermorétractée 2'. De préférence, le prothésiste pratiquera une à quatre incisions verticales symétriques sur la bague thermorétractée 2' pour lui donner le jeu qu'il estime nécessaire à la parfaite adaptation de la couronne métallique finalement
obtenue.
EXEMPLE 3: Fabrication de couronnes en matériau composite Le die en plâtre d'une dent préparée à surface occlusale moyenne à large, tel que le die d'une molaire préparée et à faible conicité, est entouré par une bague cylindrique que l'on ajuste au collet par un frottement doux pour la maintenir. La bague dépasse la hauteur du die d'environ 3 mm. L'épaisseur de la bague après rétraction, est, comme dans le cas précédent selon les besoins, généralement comprise entre 250 et 400 pm. On chauffe la bague qui se rétracte et vient épouser la forme du die. Sur la partie occlusale, on applique la bague en collerette, en
laissant une partie circulaire centrale non recouverte.
L'espace non recouvert de la table occlusale est avantageux car il va permettre la réalisation d'une butée d'enfoncement sur l'intrados de la couronne en matériau composite qui limitera l'enfoncement de la couronne et permettra son positionnement en bouche, lors du scellement, exactement comme sur l'empreinte en plâtre. La couronne terminée sera en bouche comme elle est sur le die, en
gardant sur les côtés l'espacement prévu pour l'épaisseur du ciment.
En effet, l'étape de fabrication des couronnes en matériau composite de l'invention consiste à former la couronne directement sur le die 1 recouvert de la bague thermorétractée 2' en sculptant le matériau composite non polymérisé et en polymérisant ensuite ce matériau composite. La bague thermorétractée 2' constitue dans ce cas une chape d'isolement, c'est-à-dire ni au matériau composite
composant la couronne, ni au die au plâtre. Lorsque le travail est terminé, c'est-à-
dire lorsque le matériau composite est polymérisé, on enlève la chape d'isolement en la coupant et à sa place, on mettra le ciment de scellement de la couronne terminée. Ici la chape de l'invention sert de chape de support, d'isolement et d'espacement. En effet, dans ce cas la chape n'est pas détruite au cours de la fabrication de la prothèse finale, comme cela est le cas pour les prothèses métallique. Elle est
en fait désinsérée de la prothèse terminée.
Ici encore un matériau préféré en une polyoléfine irradiée ou modifiée du
type TUGA commercialisé par la société RAYCHEM.
En tant que ciment de scellement dans ce cas, on utilisera une résine de collage qui nécessite un espace minimal de 1/10"m' de mm. L'épaisseur après rétraction, ainsi que la section interne avant rétraction, de la chape seront donc choisies également en fonction du retrait du matériau composite, pour laisser
l'espace voulu.
EXEMPLE 4: Fabrication de prothèses en matériau composite rebasé Certains impératifs cliniques requièrent une technique particulière. C'est le cas des couronnes ou des bridges en matériau composite exécutés sur des dents, soit mobiles à cause d'un état parodontal pathologique, soit parce qu'il s'agit de prothèses temporaires qui sont placées provisoirement en bouche en attendant que
le travail définitif soit prêt.
Un très large espacement est alors nécessaire entre la dent et l'élément I0 prothétique terminé. Ici, donc on devra choisir une bague ayant une épaisseur plus importante que celles définies jusqu'à présent, par exemple une épaisseur de 1 mm. La bague utilisée ici est comme décrit précédemment, en un matériau thermorétractable tel que défini précédemment. Il est particulièrement avantageux
ici d'utiliser plusieurs bagues.
En effet, si l'on rétracte plusieurs bagues les unes sur les autres, elles adhèrent les unes aux autres pour n'en faire qu'une. L'avantage est qu'il n'est nécessaire de disposer que d'un seul modèle de bague c'est-à- dire d'une seule épaisseur de bague pour obtenir, si besoin est, une chape d'épaisseur plus
importante.
Là encore, il est particulièrement avantageux de ne pas recouvrir
complètement la table occlusale du die avec la chape d'isolement de l'invention.
En effet, lorsque la prothèse en matériau composite est terminée et que la chape d'isolement est éliminée, il y a un jeu considérable entre la prothèse et la dent préparée, sauf dans le sens axial grâce à la butée d'enfoncement créée par
l'absence de recouvrement de la chape d'isolement au niveau de la table occlusale.
On procède alors à un rebasage de la prothèse, c'est-à-dire que l'on met dans son intrados une fine couche de composite d'obturation chimiopolymérisable. Après durcissement du composite, l'adaptation de la prothèse sur la dent support est proche de la perfection. Le composite d'obturation chimiopolymérisable ayant la
même nature chimique que la prothèse, il y a adhésion chimique entre les deux.
Par conséquent, dans le cas de dents mobiles ce qui entraîne la réalisation d'une empreinte imprécise, ou dans le cas de prothèses provisoires fabriquées au jugé sur un modèle de travail dont les deux supports en plâtre sont taillés
arbitrairement au laboratoire, on parvient à obtenir au final un travail satisfaisant.
Là encore, un matériau préféré est une polyoléfine irradiée ou modifiée du
type TUGA commercialisé par la société RAYCHEM.
Exemple 5: Fabrication de prothèses en résine synthétique Cette fabrication se fait de la même façon que pour la fabrication de
couronnes en matériau composite décrit à l'exemple 3.
Cependant, lorsqu'il s'agit de prothèses provisoires, le procédé de
l'invention comporte un avantage supplémentaire.
En effet, les prothèses provisoires en résine de l'art antérieur, comme on l'a déjà dit, présentent un inconvénient majeur car après un certain temps le frottement de la résine sur les moignons dentaires entraîne une usure de l'intrados de la prothèse en résine, et la prothèse provisoire perd sa rétention et devient
mobile lors de la mastication et de la phonation.
Or, le procédé de l'invention permet de résoudre ce problème. Dans ce cas, la bague thermorétractée 2' n'est pas retirée de la prothèse terminée. Elle joue alors le rôle d'amortisseur capable de diminuer les charges reçues et par là même de
soulager la racine de la dent, en raison de sa propre élasticité.
De plus, en pratiquant au moins une incision sur la bague thermorétractée 2', avant la fabrication de la prothèse, on peut régler la force de serrage de la
prothèse sur le moignon dentaire.
Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation
décrits et illustrés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemples.
Ainsi, bien que le procédé de fabrication de prothèses dentaires, les chapes d'espacement ou d'isolement, le support calibré et la prothèse provisoire selon l'invention aient été décrits en référence à un matériau thermorétractable ayant un rapport de rétraction de 2:1, on pourra utiliser, selon le besoin, un matériau thermorétractable ayant un rapport de rétraction de 6:1, de 4:1 ou encore de 3:1,
selon la force de serrage et la forme du moignon dentaire à recouvrir.
C'est dire que l'invention comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci sont effectuées suivant
son esprit.
Claims (27)
1. Procédé de fabrication de prothèses dentaires caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes: a) fabrication d'un die (1) de la dent sur laquelle la prothèse est à poser, b) pose d'au moins une bague (2) en un matériau polymérique thermorétractable autour du die (1), la bague (2) ayant une section supérieure à la section externe du die (1) et une hauteur supérieure à la hauteur du die (1), la différence de hauteur entre le die (1) et la bague (2) étant proportionnelle à la largeur à recouvrir de la face occlusale (3) du die (1), c) chauffage de la bague (2) tout en refermant son extrémité sur la face occlusale
(3) du die (1), pour obtenir une bague (2') thermorétractée enserrant le die (1).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend, après l'étape c) une étape d) consistant à pratiquer au moins une incision verticale sur la bague (2') thermorétractable, cette incision s'étendant au maximum jusqu'à
la mi-épaisseur de la bague (2') thermorétractée.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend de plus après l'étape c) ou après l'étape d) une étape e) de fabrication de la prothèse elle-même, par mise à la forme de la prothèse, sur le die recouvert de la bague (2') thermorétractée, d'un matériau composite ou d'une résine synthétique.
4. Procédé de fabrication selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend de plus, après l'étape c) ou l'étape d) les étapes suivantes: f) fabrication d'une maquette en cire de la prothèse à obtenir sur le die (1) recouvert de la bague (2') thermorétractée, g) fabrication de la prothèse à obtenir à partir de la maquette en cire obtenue à
l'étape f).
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est du polyéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère, un fluorure de
polyvinylidène modifié, ou une polyoléfine irradiée ou modifiée.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est une
polyoléfine irradiée ou modifiée du type TUGA .
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable a un rapport de
rétraction compris entre 6:1 et 2:1.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable a un rapport de
rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
9. Chape d'espacement pour la fabrication de prothèses dentaires, caractérisée en ce qu'elle est constituée d'au moins une bague (2,2') en un matériau
polymérique thermorétractable et destiné à être thermorétracté.
10. Chape d'espacement selon la revendication 9, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est du polyéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère, un fluorure de polyvinylidène modifié,
ou une polyoléfine irradiée ou modifiée.
11. Chape d'espacement selon la revendication 9 ou 10, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est une polyoléfine irradiée
ou modifiée du type TUGA .
12. Chape d'espacement selon l'une quelconque des revendications 9 à
1 1, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable a un
rapport de rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
13. Chape d'espacement selon l'une quelconque des revendications 10 à
12, caractérisée en ce que la bague a une épaisseur avant rétraction de 30 à ptm, une épaisseur après rétraction de 60 à 200 J1m, une hauteur avant rétraction de 10 à 20 mm, une section interne avant rétraction de 6 à 13 mm et c'est en ce qu'elle a une forme cylindrique ou tronconique avec un angle de cône
de 4 à 60.
14. Support calibré pour la fabrication de maquettes en cire de prothèses dentaires, caractérisé en ce qu'il est constitué d'au moins une bague (2, 2') en un
matériau polymérique thermorétractable et destiné à être thermorétracté.
15. Support calibré selon la revendication 14, caractérisé en ce que ledit matériau thermorétractable est du polyéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère, ou un fluorure de polyvinylidène modifié ou une polyoléfine
irradiée ou modifiée.
16. Support calibré selon la revendication 14 ou 15, caractérisé en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est une polyoléfine irradiée ou
modifiée du type TUGA .
17. Support calibré selon l'une quelconque des revendications 14 à 16,
caractérisé en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable a un rapport de
rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
18. Support calibré selon l'une quelconque des revendications 14 à 17,
caractérisé en ce que la bague a une épaisseur avant rétraction de 250 à 400 Pm, une hauteur avant rétraction de 10 à 20 mm, une section interne avant rétraction de 6 à 18 mm, une forme cylindrique ou tronconique avec un angle de cône de 4 à
6 et en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est transparent.
19. Chape d'isolement pour la fabrication de prothèses dentaires en matériau composite ou en résine synthétique, caractérisée en ce qu'elle est constituée d'au moins une bague (2,2') en un matériau polymérique
thermorétractable et destiné à être thermorétracté.
20. Chape d'isolement selon la revendication 19, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est du polyéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère, un fluorure de polyvinylidène modifié ou
une polyoléfine irradiée ou modifiée.
21. Chape d'isolement selon la revendication 19 ou 20, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est une polyoléfine irradiée ou
modifiée du type TUGA*.
22. Chape d'isolement selon l'une quelconque des revendications 19 à
21, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable a un
rapport de rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
23. Chape d'isolement selon l'une quelconque des revendications 19 à
22, caractérisée en ce que la bague a une épaisseur avant rétraction de 250 à 800 pm, une hauteur avant rétraction de 10 à 20 mm, une section interne avant rétraction de 6 à 18 mm, et en ce qu'elle a une forme cylindrique ou tronconique
avec un angle de cône de 4 à 6 .
24. Prothèse provisoire, caractérisée en ce qu'elle est constituée d'une partie (4) en résine synthétique ayant la forme voulue de la dent à reconstituer comportant dans sa partie interne creuse une bague (2') en un matériau
polymérique thermorétractable et thermorétracté.
25. Prothèse provisoire selon la revendication 24, caractérisée en ce que ledit polymérique thermorétractable est du po!yéthylène, du polypropylène, du polychlorure de vinyle (PVC), du polytétrafluoréthylène (PTFE), du silicone, un fluoropolymère, un fluorure de polyvinylidène modifié ou une polyoléfine irradiée ou modifiée.
26. Prothèse provisoire selon la revendication 24 ou 25, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable est une polyoléfine irradiée
ou modifiée du type TUGA .
27. Prothèse provisoire selon l'une quelconque des revendications 24 à
26, caractérisée en ce que ledit matériau polymérique thermorétractable a un
rapport de rétraction d'environ 2:1, avant rétraction.
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