FR2786509A1 - Appareil et procede pour essorer une nappe de papier - Google Patents

Abstract

Le procédé consiste à prendre en sandwich la nappe de papier humide (14) entre une toile de formation (16) et une touile de transfert (28), à faire passer le sandwich entre au moins une caisse à vapeur (38) et au moins une caisse aspirante (40), ce qui le débarrasse d'une partie de l'eau contenue dans la nappe, puis à la faire passer dans une presse à air, ce qui l'en débarrasse davantage, après quoi la nappe (14) est séparée de la toile de formation (16) et acheminée par la nappe de transfert (28) vers un dispositif de séchage.

Description

Cette invention concerne un appareil et un procédé pour l'essorage d'une

nappe de papier. Plus spécifiquement, cette invention concerne un appareil et un procédé pour l'essorage d'une nappe de papier utilisant une combinaison d'un premier mécanisme d'essorage et d'une presse à air pour essorer simultanément une nappe de papier, une toile

de formation et une toile de transfert.

De nombreuses caractéristiques des produits en papier absorbant mince, tels que du papier hygiénique et des mouchoirs, doivent être prises en compte dans la production d'un produit fini ayant les attributs voulus qui le rendent adapté et préféré pour l'usage prévu. La souplesse améliorée d'un produit a été longtemps un objectif majeur tendant à distinguer les produits de première qualité des produits ordinaires. En général, la souplesse est faite de deux composants majeurs, à savoir un "fort bouffant", qui

correspond à une faible densité, et un "manque de raideur".

Au fur et à mesure que le bouffant augmente et que la raideur diminue, le produit est perçu par le consommateur

comme ayant une souplesse améliorée.

Dans la technologie classique de fabrication du papier, une nappe de papier sortant d'une caisse d'arrivée est généralement supportée et transportée par une toile de formation, puis est transférée vers un feutre mobile attirant l'eau. Le feutre est capable de recevoir l'eau de la nappe de papier humide tandis que la nappe et le feutre sont acheminés au travers d'un espace formé entre un rouleau de pression et une sécherie monocylindrique. Au niveau de cet espace, une quantité substantielle d'eau présente dans la nappe de papier humide est essorée et transférée au feutre. Un inconvénient de ce procédé est que la nappe de papier est comprimée au niveau de l'espace et perd une certaine partie de son bouffant. Pour conserver le bouffant, on peut remplacer le feutre par une toile de transfert. La toile de transfert ne prélèvera pas autant d'eau depuis la nappe de papier que le feutre, et par

conséquent la nappe de papier ne sera pas autant comprimée.

Cependant, la toile de transfert sera mouillée et elle aura

à être essorée en un certain point du procédé.

Il a maintenant été inventé un appareil et un procédé qui permettent à une nappe de papier humide, une toile de formation et une toile de transfert d'être essorées

simultanément et de manière économique.

En bref, cette invention concerne un appareil et un procédé pour essorer une nappe de papier. L'appareil comprend une caisse d'arrivée capable d'émettre une nappe de papier continue et humide. La nappe de papier humide a une surface supérieure et une surface inférieure. Une toile de formation mobile, en boucle fermée, vient en contact avec la surface inférieure de la nappe de papier humide et transporte la nappe de papier humide à l'écart de la caisse d'arrivée. Une toile de transfert mobile, en boucle fermée, vient en contact avec la surface supérieure de la nappe de papier humide et coopère avec la toile de formation pour prendre en sandwich, entre elles, la nappe de papier humide. La nappe de papier humide, la toile de formation et la toile de transfert sont passées au travers d'un premier mécanisme d'essorage pour en extraire de l'eau. La nappe de papier humide, la toile de formation et la toile de transfert sont ensuite acheminées au travers d'une presse à air pour en éliminer de l'eau supplémentaire. La presse à air est positionnée en amont d'un emplacement o la nappe

de papier est transférée vers la toile de transfert.

Le procédé d'essorage de la nappe de papier humide comprend l'étape d'émission d'une nappe de papier continue humide depuis la caisse d'arrivée; la prise en sandwich de la nappe de papier humide entre la toile de formation mobile, en boucle fermée, appliquée contre la surface inférieure de la nappe, et la toile de transfert mobile, en boucle fermée, appliquée sur la surface supérieure de la nappe; le passage de l'ensemble formé par la nappe de papier humide, la toile de formation et la toile de transfert au travers du premier mécanisme d'essorage pour en éliminer de l'eau, puis au travers de la presse à air pour en éliminer encore en amont de l'emplacement o la

nappe de papier est transférée sur la nappe de transfert.

Le but principal de l'invention est d'apporter un appareil et un procédé pour essorer une nappe de papier. Un but plus spécifique de l'invention est d'apporter un appareil et un procédé pour essorer une nappe de papier en utilisant un premier mécanisme d'essorage et une presse à air et pour acheminer une nappe de papier humide, une toile de formation et une toile de transfert successivement au travers dudit premier mécanisme d'essorage et de ladite

presse à air.

Un autre but de l'invention est d'apporter un appareil et un procédé pour essorer une nappe de papier, la nappe de papier, la toile de formation et la toile de

transfert étant essorées simultanément.

Un autre but encore de l'invention est d'apporter un moyen efficace et économique pour essorer simultanément une nappe de papier, une toile de formation et une toile de transfert. Un autre but encore de l'invention est d'apporter un appareil et un procédé pour essorer une nappe de papier qui utilise une presse à air et qui substitue une toile de

transfert à un feutre.

Un autre but de la présente invention est d'apporter un appareil et un procédé pour essorer ensemble une nappe de papier et une toile de transfert, procédé qui peut être mis en oeuvre au moyen d'un équipement existant avec des

modifications minimales.

D'autres buts et avantages de la présente invention apparaîtront à l'homme du métier à la lecture de la

description suivante faite en référence à la figure unique

du dessin annexé qui illustre schématiquement l'appareil et

le procédé de fabrication de papier selon l'invention.

Si l'on se réfère à la figure, on voit en 10 une représentation schématique d'une fabrication de papier,

illustrant l'appareil et le procédé selon l'invention.

L'appareil comprend une caisse d'arrivée 12 qui délivre ou émet une bouillie diluée de fibres sous la forme d'une nappe de papier continue humide 14 sur une toile de formation 16. La nappe de papier humide 14 est faite de fibres de cellulose et d'eau et elle a un rapport pondéral eau:fibres d'environ 100:1 lorsqu'elle sort de la caisse d'arrivée 12. La nappe de papier 14 a une surface supérieure 18 et une surface inférieure 20. Une zone de formation 22 est située immédiatement en aval de la caisse d'arrivée 12 et son rôle est de réduire la teneur en eau de la nappe de papier humide 14. La teneur en eau de la nappe de papier 14 est réduite à moins d'environ 15 litres d'eau par kilogramme de fibres, et de préférence à

approximativement 10 litres d'eau par kilogramme de fibres.

A la figure 1, la zone de formation est illustrée comme

comprenant un rouleau de tête d'aspiration 24.

La toile de formation 16 est mobile et configurée sous la forme d'une boucle fermée qui se déplace autour du rouleau de tête 24 ainsi qu'autour d'une série de rouleaux de guidage 26, dont deux sont représentés. L'homme du métier sait que de nombreux rouleaux de guidage 26 sont normalement utilisés dans la boucle de la toile de formation 16. La toile de formation 16 est positionnée adjacente à la caisse d'arrivée 12 et elle est conçue pour venir en contact avec la surface inférieure 20 de la nappe de papier humide 14 et la supporter. La toile de formation 16 sert également à convoyer la nappe de papier humide 14 à l'écart de la caisse d'arrivée 12. L'appareil comprend en outre une toile de transfert 28 qui vient en contact avec la surface supérieure 18 de la nappe de papier humide 14 et coopère avec la toile de formation 16 pour prendre en sandwich, entre elles, la nappe de papier humide 14. La toile de transfert 28 est également mobile et configurée sous la forme d'une boucle fermée qui se déplace autour d'un rouleau de pression 30 et d'une série de rouleaux de guidage 32, dont six sont représentés. Là encore l'homme du métier utilisera normalement plus de six rouleaux de guidage 32 dans la boucle de la toile de transfert 28. La toile de transfert 28 peut être faite d'un matériau synthétique tel que d'un matériau thermoplastique. Un matériau thermoplastique préféré est un polyester résistant à l'hydrolyse. Pour une durée de vie allongée de la toile, on peut incorporer dans la toile des matériaux résistant à l'usure, tels que du nylon. D'autres matériaux peuvent également être utilisés, tels que du poly(sulfure de phénylène) et de la poly(étheréthercétone), en particulier lorsque des conditions de fonctionnement extrêmes (par

exemple, des températures élevées) sont rencontrées.

Divers types de toiles de transfert ayant chacune des structures, des tracés de tissage et de maille, des géométries de trous, etc., différents sont aujourd'hui disponibles dans le commerce. Une société qui vend des toiles de transfert convenant à la mise en oeuvre de l'invention est Albany International Corporation, P.O. Box 1907, Albany, New York 12201, USA. La toile Albany

International 94 M convient comme toile de formation.

L'appareil 10 comprend également un premier mécanisme d'essorage 34 et un second mécanisme d'essorage 36. Le premier mécanisme d'essorage 34 est un moyen d'essorage non compressif et qui peut être constitué d'une ou plusieurs caisses à vapeur, d'une ou plusieurs caisses aspirantes, ou d'une combinaison d'au moins une caisse à vapeur et d'au moins une caisse aspirante. En outre, le premier mécanisme d'essorage 34 peut être une lame d'air ou un dispositif thermique. Les dispositifs thermiques comprennent un séchoir classique, un séchoir par infrarouges, un ou plusieurs séchoirs par soufflage transversal, un séchoir par ultrasons, un four à micro-ondes, un dispositif à vapeur surchauffée, un dispositif d'essorage à vapeur saturée, un dispositif d'essorage à fluide supercritique, un dispositif d'essorage par déplacement, etc. L'invention envisage également l'utilisation de la combinaison de deux dispositifs de types différents ou davantage, par exemple un dispositif thermique et un dispositif mécanique, ainsi que la combinaison de deux dispositifs thermiques

différents ou davantage.

On a constaté qu'une caisse à vapeur 38 alignée au-

dessus d'une ou plusieurs, de préférence de deux, caisses aspirantes 40, fonctionne bien. A la figure, il est représenté une unique caisse à vapeur 38 disposée verticalement au-dessus de deux caisses aspirantes 40 et légèrement décalées latéralement. La caisse à vapeur 38 et les deux caisses aspirantes 40 coopèrent pour former un passage 42 au travers duquel passent la nappe de papier humide 14, la toile de formation 16 et la toile de transfert 28. Le premier mécanisme d'essorage 34 est conçu pour réduire la quantité d'eau contenue dans la nappe de papier humide 16 pour l'amener d'environ 10 à environ 15 litres d'eau par kilogramme de fibres à une valeur approximativement comprise entre 2 et 5 litres d'eau par kilogramme de fibres. Cela correspond à une gamme de concentration en fibres passant approximativement de 9-6% à une gamme de concentration en fibres comprise approximativement entre 33% et 16%. La concentration en fibres est définie comme étant égale à "100 fois le poids de fibres divisé par la somme du poids de fibres et du poids de l'eau)". On doit noter que la valeur de la concentration en fibres (le pourcentage) s'abaisse lorsque

le rapport pondéral eau:fibres augmente.

De préférence, le premier mécanisme d'essorage 34 réduit la quantité d'eau dans la nappe de papier humide 14 à une gamme comprise entre environ 3 et environ 4 litres d'eau par kilogramme de fibres. Cela correspond à une gamme de concentration en fibres comprise entre environ 25% et environ 20%. Mieux, le premier mécanisme d'essorage 34 réduira la quantité d'eau présente dans la nappe de papier humide 14 à un rapport pondéral eau:fibres d'approximativement 3, 5:1. Cela correspond à une valeur de concentration en fibres d'environ 22%. On doit noter que, dans le premier mécanisme d'essorage 34, la nappe de papier humide 14, la toile de formation 16 et la toile de transfert 28 sont essorées simultanément. L'action de la caisse à vapeur 38 fait que l'eau présente dans la toile de transfert 28 et dans la nappe de papier humide 14 est plus facilement éliminée par suite de son élévation de température. L'action de la caisse à vapeur 38, coopérant avec la force de succion des caisses aspirantes 40, provoque le déplacement ou l'extraction de l'eau contenue dans la nappe de papier humide 14 et son passage dans, et au travers de, la toile de formation 16. La toile de formation 16 est une toile fine comparée à la toile de transfert 28 et elle est faite d'un matériau qui convient mieux à la réception de l'eau depuis la nappe de papier

humide 14 que la toile de transfert 28.

Une caractéristique unique en son genre de la présente invention est que les trois couches, c'est-à-dire la nappe de papier humide 14, la toile de formation 16 et la toile de transfert 28, sont essorées simultanément d'une manière très efficace et économique. Cette caractéristique d'essorage simultané élimine la nécessité d'essorer séparément la toile de transfert 28 en amont du premier mécanisme d'essorage 34. Cependant, si l'on veut utiliser un mécanisme d'essorage préliminaire, on peut certainement le faire mais cela n'est pas nécessaire pour mettre en

oeuvre l'invention.

Le second mécanisme d'essorage 36 se trouve

immédiatement en aval du premier mécanisme d'essorage 34.

Le second mécanisme d'essorage 36 est un moyen d'essorage non compressif, par exemple, une presse à air 44 dans laquelle est formé un passage 46. La structure et la fonction d'une presse à air sont enseignées dans la demande de brevet WO 99 23301 déposée le 31 Octobre 1997. Cette demande de brevet est intitulée "AIR PRESS FOR DEWATERING A WET WEB". Une seconde demande de brevet des Etats-Unis qui décrit également une presse à air est la demande nO 08/647.508 déposée le 14 Mai 1998. Cette seconde demande de brevet est intitulée "METHOD AND APPARATUS FOR MAKING SOFT

TISSUE".

Une presse à air 44 comprend généralement un dispositif de circulation d'air supérieur en combinaison avec un dispositif de collecte inférieur se présentant sous la forme d'une ou plusieurs chambres à vide ou d'aspiration. La nappe de papier humide 14, la toile de formation 16 et la toile de transfert 28 forment un sandwich qui passe entre le dispositif de circulation d'air et la caisse aspirante. De l'air comprimé est fourni au dispositif de circulation d'air au travers de répartiteurs connectés opérationnellement à une source de fluide comprimé, tel qu'un compresseur ou une soufflante. Le dispositif de circulation d'air est muni d'un couvercle qui a une surface inférieure située, en cours d'utilisation, à proximité immédiate de la caisse aspirante et à proximité encore plus immédiate, ou en contact, avec la toile de formation 16. Le couvercle du dispositif de circulation présente des fentes s'étendant perpendiculairement au sens machine, sensiblement sur toute la largeur de la nappe de papier humide 14, mais de préférence sur une distance légèrement inférieure à la largeur des toiles de formation et de transfert, respectivement 16 et 28, pour permettre le passage du fluide comprimé depuis le dispositif de circulation d'air au travers des deux toiles 16 et 28 et au

travers de la nappe de papier humide 14.

La caisse aspirante de la presse à air 44 est connectée opérationnellement à une source de vide et montée fixe sur une structure support. La caisse aspirante comporte un couvercle qui a une surface supérieure sur laquelle se déplace la toile de formation 16. Le couvercle de la caisse aspirante comporte une paire de fentes dont l'emplacement correspond à celui des fentes ménagées dans le couvercle du dispositif de circulation. Le fluide comprimé essore la nappe de papier humide 14 tandis qu'il est aspiré depuis le dispositif de circulation d'air jusque

dans, et au travers de, la caisse aspirante.

Le fluide sous pression au sein du dispositif de circulation d'air est de préférence maintenu à environ 0,35 bar ou davantage, de préférence dans la gamme allant d'environ 0,35 bar à environ 2,07 bars, et mieux d'environ 1,03 bar. La pression du fluide au sein du dispositif de circulation d'air est de préférence contrôlée et commandée à un niveau prédéterminé. La température de l'air est comprise entre environ 21 C et environ 93 C, de préférence entre environ 38 C et environ 93 C et, mieux, entre environ C et environ 93 C. En fonction de l'équipement utilisé pour comprimer l'air, la température élevée peut être causée par la chaleur de compression ou, en variante, l'air peut être chauffé comme on le désire. Cependant, il n'est pas nécessaire que l'air chauffé soit chauffé à une température élevée comme c'est le cas dans un séchoir thermique, tel qu'une sécherie monocylindrique ou un séchoir par soufflage transversal, dans lesquels la température excède normalement 150 C. Au lieu de cela, la presse à air 44 peut utiliser de l'air à la température ambiante d'environ 21 C ou, en variante, on peut utiliser de l'air plus chaud qui a tout d'abord été refroidi pour

être approximativement à la température ambiante.

La surface inférieure du couvercle du dispositif de circulation est de préférence doucement courbé pour faciliter la maîtrise de la nappe de papier humide 14. La surface est courbée en direction de la caisse aspirante et courbée autour d'un axe disposé sur le côté caisse aspirante de la nappe de papier humide 14. La courbure de la surface inférieure permet de faire changer l'angle de la combinaison formée par la toile de formation 16, la nappe de papier humide 14 et la toile de transfert 28, ce qui débouche sur une nette force descendante qui assure l'étanchéité de la caisse aspirante vis-à-vis de la pénétration d'air extérieur et supporte la nappe de papier humide 14 au cours du procédé d'essorage. L'angle de courbure permet le chargement et le déchargement de la presse à air selon les besoins de temps à autre, en

fonction des conditions du procédé.

Le changement d'angle nécessaire dépend de la différence de pression entre les côtés pression et vide et il est de préférence supérieur à environ 5 , plus particulièrement compris dans la gamme allant d'environ 5 à environ 30 , et habituellement d'environ 7,5 . Les surfaces supérieure et inférieure de la presse à

air 44 ont de préférence des rayons de courbure différents.

En particulier, le rayon de courbure de la surface inférieure est de préférence plus grand que le rayon de courbure de la surface supérieure, de façon à former des lignes de contact entre le dispositif de circulation d'air et la caisse aspirante aux bords d'attaque et de fuite de la presse à air 44. En prenant convenablement en compte la position du sandwich formé par la toile de formation 16 et la toile de transfert 28 et des mécanismes de chargement et de déchargement, les rayons de courbure de ces surfaces

peuvent être inversés.

Les bords d'attaque et de fuite de la presse à air 44 peuvent également être pourvus de joints d'extrémité qui sont maintenus à proximité très étroite, ou en contact, avec la toile de transfert 28 à tout moment. Les joints d'extrémité réduisent au minimum les fuites de fluide comprimé entre le dispositif de circulation d'air et la caisse aspirante dans le sens machine. Des joints d'extrémité convenables peuvent être fabriqués à partir de matériaux de faible friction, tels que des composés plastiques résilients. Les matériaux formant les joints d'extrémité portent de préférence contre les deux toiles 16 et 28. Les joints d'extrémité ont de préférence des bords

courbes pour éviter d'accrocher les toiles.

La presse à air 44 est de préférence pourvue de joints latéraux pour empêcher la perte de fluide comprimé le long de ses bords latéraux. Les joints latéraux peuvent comprendre un matériau semi-rigide qui est adapté à se déformer ou à fléchir légèrement lorsqu'il est exposé au fluide comprimé du dispositif de circulation d'air. Les joints latéraux peuvent définir une fente pour la fixation au couvercle de la caisse aspirante en utilisant une barre

de serrage et une attache ou d'autres moyens convenables.

En coupe transversale, chaque joint latéral peut avoir une forme en L avec une patte se projetant vers le haut depuis le couvercle de la caisse aspirante dans une fente pour joint latéral formée dans le couvercle du dispositif de circulation. Le fluide comprimé provenant du dispositif de circulation d'air contraint les pattes à fléchir vers l'extérieur en contact d'étanchéité avec la surface extérieure de la fente pour joint latéral du couvercle du dispositif de circulation d'air. En variante, la position des joints latéraux pourrait être inversée de telle sorte qu'ils soient montés fixes sur le couvercle du dispositif de circulation et qu'ils viennent en contact hermétique avec des surfaces de contact définies par le couvercle de la caisse aspirante. Dans une telle variante, il est souhaitable que les joints latéraux soient contraints à venir en prise avec la surface de contact hermétique par le

fluide comprimé.

Le terme "hermétique", tel qu'utilisé ici, se réfère à la relation entre le dispositif de circulation d'air et la nappe humide. Le dispositif de circulation d'air est associé opérationnellement avec la nappe, et en contact indirect avec celle-ci, de telle sorte qu'au moins environ 85 %, ou plus, de l'air fourni au dispositif de circulation d'air s'écoule au travers de la nappe lorsque le dispositif de circulation d'air est mis en oeuvre avec une différence de pression d'un côté à l'autre de la nappe d'environ

76,2 cm de mercure ou plus.

Les dispositifs d'essorage antérieurs qui positionnent simplement un tube soufflant de la vapeur, une buse soufflante ou analogue, à l'opposé d'une caisse aspirante ou de succion, ne sont pas totalement hermétiques et sont soit incapables d'atteindre des concentrations en fibres comparables par essorage lorsqu'ils sont mis en oeuvre avec la même fourniture d'énergie, soit nécessitent une énergie significativement supérieure pour obtenir la

même concentration en fibres par essorage.

La presse à air est capable d'essorer des nappes cellulosiques jusqu'à des concentrations en fibres très élevées en raison, en grande partie, de la forte différence de pression établie d'un côté à l'autre de la nappe et du flux d'air résultant au travers de la nappe. Dans des formes d'exécution particulières, par exemple, la presse à air peut augmenter la concentration en fibres de la nappe humide d'environ 3 % ou plus, en particulier d'environ 5 % ou plus, comme entre environ 5 et environ 20 %, plus particulièrement d'environ 7 % ou plus, et plus particulièrement d'environ 7 à environ 20 %. Ainsi, la concentration en fibres de la nappe humide, lorsqu'elle sort de la presse à air, est d'au moins 33 %, de préférence

d'environ 37 % et, mieux, d'au moins environ 40 %.

La différence de pression d'un côté à l'autre de la nappe humide réalisée par la presse à air peut être d'environ 63,5 cm de mercure ou plus, telle que comprise entre environ 63,5 cm et environ 304,8 cm de mercure, en particulier d'environ 88,9 cm de mercure ou plus, telle que comprise entre environ 88,9 cm et environ 152,4 cm de mercure, et plus particulièrement entre environ 101,6 cm et environ 127 cm de mercure. Cela peut être obtenu en partie au moyen d'un dispositif de circulation d'air de la presse à air maintenant une pression de fluide d'un côté de la nappe humide approximativement supérieure à 0-4,14 bars, en particulier approximativement supérieure à 0-4,07 bars, plus particulièrement d'environ 0,345 bar ou plus, telle que comprise entre environ 0,345 et environ 2,07 bars, et plus particulièrement encore entre environ 0,345 et environ 1,38 bar. Le dispositif de collecte de la presse à air fonctionne de préférence sous la forme d'une caisse aspirante tirant un vide d'approximativement 0-73,7 cm de mercure, en particulier d'approximativement 0-63,5 cm de

mercure, en particulier supérieur à approximativement 0-

63,5 cm de mercure et plus particulièrement compris entre environ 25,4 et à environ 50,8 cm de mercure, tel qu'environ 38,1 cm de mercure. Le dispositif de collecte forme de préférence, mais non nécessairement, un joint d'un seul tenant avec le dispositif de circulation d'air et tire un vide pour faciliter son rôle de dispositif de collecte d'air et de liquide. Les niveaux de pression, tant dans le dispositif de circulation d'air que dans le dispositif de collecte, sont de préférence contrôlés et commandés à des

niveaux prédéterminés.

Il est significatif que l'air comprimé utilisé dans la presse à air soit hermétiquement séparé de l'air ambiant pour créer un flux d'air substantiel au travers de la nappe, ce qui débouche sur une capacité énorme d'essorage de la presse à air. L'écoulement de fluide comprimé au travers de la presse à air est à une pression convenablement comprise entre 141,6 et environ 14 150 dm3/minute/6,45 cm2 de surface ouverte, en particulier d'environ 283,2 dm3 de surface ouverte ou plus, telle qu'entre environ 283,2 à environ 5 663,4 dm3/6,45 cm2 de surface ouverte, et plus particulièrement d'environ 1 132,7 dm3/6,45 cm2 de surface ouverte ou plus, telle que comprise entre environ 1 132,7 et environ 3 398 dm3/6, 45 cm2 de surface ouverte. De préférence, environ 95 % ou plus du fluide comprimé fourni au dispositif de circulation d'air sont aspirés au travers de la nappe humide jusque dans la caisse aspirante. Dans le cadre de la présente invention, l'expression "dm3/minute" signifie "dm3/minute mesuré sous

une pression de 1 bar à 16 C.

Une caractéristique clé de la presse à air 44, telle que définie ici, est que sensiblement tout l'air pénétrant dans le dispositif de circulation s'écoule au travers de la nappe 14. Les joints précités servent à empêcher les fuites à un degré tel qu'au moins environ 85 % de l'air s'écoulant dans la presse à air 44 s'écoulent réellement au travers de la nappe 14. C'est cette interdiction des fuites d'air qui distingue la presse à air 44 des dispositifs de l'art antérieur et qui permet au procédé de fonctionner économiquement, tout en maintenant une vitesse adéquate de

fonctionnement de la machine.

Un mécanisme de commande de position maintient le dispositif de circulation d'air à proximité très étroite de la caisse aspirante et en contact avec la toile de transfert 28. Le dispositif de commande de position peut comprendre une paire de leviers connectés à des traverses et montés fixes sur le dispositif de circulation d'air par des attaches convenables. Les extrémités des leviers opposées au dispositif de circulation d'air sont montées rotatives sur un arbre. Le mécanisme de commande de position comprend également un vérin de compensation connectant opérationnellement un support structural fixe et l'une des traverses. Le vérin de compensation est adapté à se dilater ou à se rétracter et ainsi à contraindre les leviers à tourner autour de l'arbre, ce qui rapproche ou éloigne le dispositif de circulation d'air de la caisse aspirante. En cours d'utilisation, un système de commande contraint le vérin de compensation à se dilater suffisamment pour que les joints d'extrémité soient au contact de la toile de transfert 28 et que lesjoints latéraux soient positionnés dans les fentes pour joints latéraux. La presse à air 44 est actionnée de telle sorte que du fluide comprimé remplit le dispositif de circulation d'air et les joints latéraux semi-rigides sont contraints à venir en contact hermétique avec le couvercle du dispositif de circulation. Le fluide comprimé crée également une force ascendante tendant à déplacer le dispositif de circulation d'air à l'écart de la toile de transfert 28. Le système de commande dirige le fonctionnement du vérin de compensation pour contrebalancer cette force ascendante sur la base de mesures continues de la pression du fluide au sein du dispositif de circulation d'air par le système de commande de pression. Les joints d'extrémité sont ainsi maintenus à proximité très étroite, ou en contact, avec la toile de transfert 28 à tout moment. Le système de commande compte les chutes ou pics de pression aléatoires au sein du dispositif de circulation d'air en réduisant ou augmentant proportionnellement la force appliquée par le vérin de compensation. Le flux d'air au sein de la presse à air 44 peut également être contrôlé. En conséquence, les joints d'extrémité ne pincent pas les toiles de formation et de transfert, respectivement, 16 et 28, ce qui autrement

conduirait à une usure excessive desdites toiles.

Le dispositif de circulation d'air et la caisse aspirante identifiés ci-dessus peuvent être montés au sein d'une structure convenable formant bâti. La structure formant bâti peut comprendre des plateaux support supérieur et inférieur séparés par une série de barres de support orientées verticalement. Le dispositif de circulation d'air définit une chambre qui est adaptée à recevoir une alimentation en fluide comprimé, via un ou plusieurs conduits d'air convenables connectés opérationnellement à une source de fluide comprimé. De même, la caisse aspirante définit une série de chambres à vide qui sont de préférence opérationnellement connectées à des sources de vides faible et poussé par des conduits de fluide convenables. L'eau extraite de la nappe de papier humide 14 est ensuite

séparée des courants d'air et éliminée.

On doit noter que le courant d'air comprimé dans la presse à air 44 contraint l'eau contenue dans la toile de transfert 28 à un mouvement descendant jusque dans la nappe de papier humide 14. Cette eau est ensuite extraite ou enlevée de la nappe de papier humide 14 et elle pénètre dans la toile de formation 16 sous l'effet combiné de l'air comprimé et du vide. Depuis la toile de formation 16, l'eau est éliminée et extraite par la presse à air 44. L'essorage ou le séchage de la toile de transfert 28, de la nappe de papier 14 et de la toile de formation 16 se fait simultanément. Comme mentionné plus haut, la nappe de papier humide 14 pénétrera dans le second mécanisme d'essorage 36 avec un rapport pondéral eau:fibres d'approximativement 2-5:1. Cela correspond à une concentration en fibres comprise entre environ 33 % et environ 16 %. Lorsqu'elle quitte le second mécanisme d'essorage 36, la nappe de papier humide 14 aura un rapport pondéral eau:fibres d'environ 1,5-2:1.. Cela correspond à une concentration en fibres comprise entre environ 40 % et environ 33 %. De préférence, la nappe de papier humide 14 aura un rapport pondérai eau:fibres d'environ 1,8:1 ou une concentration en fibres d'environ 36 %. Mieux, la nappe de papier humide 14 aura un rapport pondérai eau:fibres d'environ 1,7:1 ou une concentration en fibres d'environ 37 %. Encore mieux, la nappe de papier humide 14 aura un rapport pondéral eau:fibres d'environ

1,5:1 ou une concentration en fibres d'environ 40 %.

Comme mentionné précédemment, c'est l'étanchéité intégrale de la presse à air 44, grâce à laquelle sensiblement tout l'air fourni au dispositif de circulation d'air sous pression s'écoule au travers de la nappe 14, qui permet à la concentration en fibres de la nappe 14, quittant la presse à air 44, d'avoir une valeur comprise entre environ 33 % et environ 40 % lorsque l'équipement est mis en oeuvre à une vitesse commerciale avec une consommation d'énergie acceptable. Les vitesses commerciales sont normalement comprises dans la gamme allant d'environ 610 à environ 3 048m/minute, de préférence entre environ 914 et environ 2 134 m/minute, et mieux

supérieures à environ 1 067 m/minute.

Le maintien de cette concentration en fibres permet le fonctionnement commercial de la machine de fabrication de papier absorbant mince car il est bien connu qu'il existe une relation forte entre la concentration en fibres de la nappe, tandis qu'elle est transférée vers le sécherie monocylindrique, et la vitesse de la machine qui peut être maintenue. De nombreuses machines de fabrication de papier absorbant mince sont "limitées par le séchoir" en ce sens que la capacité à sécher la nappe 14 à la sécheresse voulue, au niveau du docteur crêpeur, détermine la vitesse de la machine. Lorsque l'on utilise des technologies d'essorage non thermiques et non compressives, il est très difficile de maintenir la vitesse de la machine tout en maîtrisant les coûts en énergie. La presse à air 44 hermétiquement fermée, telle que décrite ici, permet essentiellement la même vitesse de machine que celle qui peut être obtenue avec une machine standard de pressage à l'état humide (avec un système de sécherie monocylindrique donné), tout en fonctionnant à un coût qui est compensé par la réduction de poids de base qui peut être obtenue par utilisation d'un essorage non compressif plutôt que d'un

rouleau de pression classique.

Une contrainte majeure pour augmenter au maximum la concentration en fibres après le second mécanisme d'essorage 36 (c'est-à-dire la presse à air 44) est l'eau ramenée par la toile de transfert 28. La toile de transfert 28 transporte la nappe 14 vers la sécherie monocylindrique 52 et passe au travers de l'espace 50 des rouleaux de pression. Par suite, la toile de transfert 28 se trouve contaminée par des fibres et par tout produit chimique ajouté aux fibres, tels que des produits chimiques tendant à renforcer la résistance à l'état humide et à l'état sec,

et elle doit être nettoyée, généralement en continu.

Pour nettoyer la toile de transfert 28, on utilise des douches, y compris un espace de pression noyé, un

grattage et/ou des douches de nettoyage haute pression.

Cette technique de douche, bien connue dans l'industrie, est efficace quant à l'élimination des fibres et des produits chimiques de la toile de transfert 28, mais elle laisse dans la toile de transfert 28 des quantités significatives d'eau au sein des interstices de ladite toile. La quantité d'eau transportée par la toile de transfert 28 varie énormément selon le type de toile, mais

elle peut facilement excéder 100 g/m2 de surface de toile.

Si elle n'est pas enlevée, l'eau est de nouveau transférée dans la nappe humide 14 par des forces capillaires lorsque la toile de transfert 28 et la nappe humide 14 viennent en

contact au niveau du sabot (ou rouleau) de prélèvement.

Pour résoudre ce problème, un système d'essorage de la toile de transfert peut être installé (un moyen de soufflage d'air au travers de la toile, tel qu'une lame d'air, comme il est décrit dans US-A-5 230 776 intitulé

"PAPER MACHINE FOR MANUFACTURING A SOFT CREPE PAPER WEB"

délivré le 27 juillet 1993 et cédé à Valmet Paper Machinery, et dans EPB1-0 526 592 intitulé "PAPER MACHINE FOR THE MANUFACTURE OF HIGH BULK SOFT CREPE PAPER" publié le 5 avril 1995 et cédé à Valmet-Karlstad AB). Ces systèmes peuvent être utilisés pour éliminer une certaine quantité d'eau de la toile de transfert 28 avant qu'elle vienne en contact avec la nappe humide 14. En général, en dépit de la consommation considérable d'énergie pour essorer la toile de transfert 28, il peut rester 10 g/m2 d'eau ou plus dans la toile de transfert 28. Il est hautement improbable que l'un des deux systèmes brevetés indiqués ci-dessus puissent fonctionner à des vitesses supérieures à 914 m/minute et à

une concentration en fibres supérieure à environ 30 %.

Cependant, en faisant que la toile de transfert 28 passe au travers du premier moyen d'essorage 34 et de la presse à air 44, le premier moyen d'essorage 34 et la presse à air 44 peuvent simultanément essorer la toile de transfert 28 ainsi que la nappe humide 14. Cela économise de l'énergie et/ou augmente la vitesse de la machine si elle est limitée par le séchoir. De cette manière, le système d'essorage de la toile de transfert peut être réduit au minimum ou éliminé, de telle sorte que l'énergie utilisée pour essorer la toile de transfert 28 peut être économisée. Si l'on se réfère à la figure 1, l'appareil 10 comprend un sabot de transfert 48 disposé en aval du second mécanisme d'essorage 36. Le sabot de transfert 48 agit pour

séparer la nappe de papier 14 de la toile de formation 16.

En d'autres termes, le sabot de transfert 48 transfère la nappe de papier 14 sur la toile de transfert 28 de telle sorte qu'elle est libérée de la toile de formation 16. La structure et le fonctionnement du sabot de transfert 48 sont connus de l'homme de l'art dans le domaine de la

fabrication du papier.

Après avoir quitté le sabot de transfert 48, la nappe de papier 14 et la toile de transfert 28 sont guidées autour du rouleau de pression rotatif 30 et au travers d'un espace 50 formé par le contact du rouleau de pression 30 contre une sécherie cylindrique 52. Du fait que la nappe de papier 14 contient de préférence moins d'environ 2 litres d'eau par kilogramme de fibres et du fait que la nappe de papier 14 a une faible densité et un faible poids de base, un essorage supplémentaire est inutile au niveau de l'espace 50. Cela signifie que la nappe de papier 14 aura un bouffant suffisant pour offrir une souplesse supérieure et qu'elle peut être vendue comme produit préféré qu'il s'agisse de papier hygiénique, de mouchoirs, etc. La nappe de papier 14 passera autour de la circonférence extérieure de la sécherie monocylindrique 52 après avoir quitté l'espace 50 et sera séchée de manière classique en

utilisant de l'énergie thermique.

Si l'on se réfère de nouveau à la figure 1, on peut noter qu'un mécanisme de nettoyage 54 est présent dans la boucle fermée de la toile de transfert 28. Le mécanisme de nettoyage 54 est conçu pour être positionné adjacent à la toile de transfert 28 en mouvement et il agit pour en éliminer les contaminants. Une douche d'eau haute pression peut être dirigée pour venir heurter la toile de transfert 28 pour en libérer et éliminer les contaminants. De préférence, de l'eau sous pression est pulvérisée sur la toile de transfert 28, et au travers de celle-ci, pour chasser toute fibre ou particule de cellulose qui peut être présente. Le type de buse de pulvérisation, pointe de buse, niveau de pression, etc., ainsi que l'utilisation de douches à aiguilles haute pression ayant des tracés de pulvérisation oscillants sont bien connus dans la technique de la fabrication du papier. Après l'utilisation d'eau pressurisée pour éliminer les contaminants, une lame d'air ou un autre type d'équipement peut être utilisé pour essorer partiellement ou sécher partiellement la toile de transfert 28. Comme indiqué plus haut, cela n'est pas nécessaire mais peut néanmoins être employé en fonction du type de toile utilisée et de l'efficacité des premier et second mécanismes d'essorage, respectivement, 34 et 36. On doit également mentionner que les multiples rouleaux de guidage 32 présents dans la boucle fermée de la toile de transfert 28 contribuent à acheminer la toile de transfert 28 au-delà du mécanisme de nettoyage 54 et au travers des premier et second mécanismes d'essorage,

respectivement, 34 et 36.

La mise en place et le positionnement des divers rouleaux de guidage 32 sera déterminée par la longueur de la boucle de la toile de transfert 28, de la quantité d'équipements coopérant avec la boucle de la toile de transfert 28, de la vitesse de la machine de fabrication de papier considérée dans son ensemble, ainsi que d'autres paramètres connus de l'homme de l'art dans le domaine de la

fabrication du papier.

PROCEDE

Si l'on se réfère de nouveau à la figure 1, le procédé d'essorage de la nappe de papier humide 14 est facilement compris en suivant la progression de la nappe de papier humide 14 au travers de l'appareil 10 de fabrication du papier. Si l'on part de la gauche du schéma, on note qu'une nappe de papier humide continue 14 est émise depuis la caisse d'arrivée 12. La nappe de papier humide 14 a une

surface supérieure 18 et une surface inférieure 20.

Immédiatement en aval de la caisse d'arrivée 12 se trouve un rouleau de tête d'aspiration 24 qui sert à éliminer une

grande quantité d'eau depuis la nappe de papier humide 14.

L'élimination de l'eau se fait lorsque la surface inférieure 20 de la nappe de papier humide 14 vient en contact avec la toile de formation 16 mobile, en boucle fermée. La toile de formation 16 agit également pour convoyer la nappe de papier humide 14 à l'écart de la caisse d'arrivée 12. Au sein d'une courte distance depuis la sortie de la caisse d'arrivée 12, la surface supérieure 18 de la nappe de papier humide 14 est contactée par la toile de transfert 28 mobile, en boucle fermée. La toile de transfert 28 coopère avec la toile de formation 16 pour prendre en sandwich, entre elles, la nappe de papier humide 14. Le sandwich à trois couches consistant, de haut en bas, en la toile de transfert 28, la nappe de papier humide 14 et la toile de formation 16 est acheminé au travers du premier mécanisme d'essorage 34. Le premier mécanisme d'essorage 34 peut être formé d'une caisse à vapeur 38 disposée verticalement au-dessus d'une ou plusieurs caisses aspirantes 40. Un passage 42 est ménagé entre la caisse à vapeur 38 et la caisse aspirante 40 et il offre l'ouverture au travers de laquelle le sandwich à trois couches peut être acheminé. Dans le premier mécanisme d'essorage 34, de l'eau est simultanément enlevée ou extraite de la toile de transfert 28 et elle passe dans la nappe de papier humide 14. De même, l'eau se trouvant dans la nappe de papier humide 14 est enlevée ou extraite et elle passe dans la toile de formation 16, puis hors de la toile de formation 16. La gravité, additionnée aux effets de l'air sous pression et de l'aspiration, contraint l'eau à s'écouler vers le bas et hors des trois couches. La nappe de papier humide 14 et les deux toiles 16 et 28 passent ensuite immédiatement dans un second mécanisme d'essorage 36. Le second mécanisme d'essorage 36 est de préférence une presse à air 44 qui agit pour éliminer ou extraire de l'eau supplémentaire depuis la nappe de papier humide 14 ainsi que depuis les deux toiles 16 et 28. Dans la presse à air 44, l'eau est de nouveau simultanément éliminée ou extraite de la toile de transfert 28 et elle passe dans la nappe de papier humide 14. De même, l'eau se trouvant dans la nappe de papier humide 14 est éliminée ou extraite et elle passe dans la toile de formation 16, puis hors de la toile de

formation 16.

Après être sortie de la presse à air 44, la nappe de papier 14 et les deux toiles 16 et 28 sont dirigées au-delà du sabot de transfert 48 o la nappe de papier 14 est séparée de la toile de formation 16. La nappe de papier 14 et la toile de transfert 28 sont ensuite guidées autour du rouleau de pression rotatif 30 qui est positionné en aval du sabot de transfert 48. La nappe de papier et la toile de transfert 28 sont ensuite acheminées au travers de l'espace formé par la sécherie monocylindrique rotative 52 et le rouleau de pression 30. A ce stade, la nappe de papier 14 est transférée sur la sécherie monocylindrique 52 et séchée thermiquement tandis que la nappe de transfert 28 est acheminée vers un mécanisme de nettoyage 54 o les contaminants sont éliminés. Du fait qu'il ne se produit pas de compression appréciable au niveau de l'espace compris entre le rouleau de pression 30 et la sécherie monocylindrique 52, la nappe de papier 14 ne perd pas son bouffant. Ce bouffant accru donne au produit fini une plus grande souplesse que celle qui peut être obtenue en utilisant un procédé classique dans lequel une nappe de papier serait comprimée entre le rouleau de pression 30 et la sécherie monocylindrique 52 en utilisant un feutre

plutôt qu'une toile de transfert.

Bien que l'invention ait été décrite en relation avec une forme d'exécution spécifique, on doit comprendre que de nombreuses alternatives, modifications et variantes apparaîtront à l'homme du métier à la lumière de la

description qui précède. En conséquence, l'invention entend

couvrir toutes ces alternatives, modifications et variantes

qui entrent dans l'esprit et la portée des revendications

annexées.

Claims (20)

REVENDICATIONS

1. Appareil d'essorage d'une nappe de papier (14) comprenant: a) une caisse d'arrivée (12) capable d'émettre une nappe de papier (14) continue, ladite nappe de papier (14) ayant une surface supérieure (18) et une surface inférieure (20); b) une toile de formation (16) mobile, en boucle fermée, venant en contact avec ladite surface inférieure (20) de ladite nappe de papier (14) et transportant ladite nappe de papier (14) à l'écart de ladite caisse d'arrivée (12); c) une toile de transfert (28) mobile, en boucle fermée, venant en contact avec ladite surface supérieure (18) de ladite nappe de papier (14) et coopérant avec ladite toile de formation (16) pour prendre en sandwich, entre elles, ladite nappe de papier (14); d) un premier moyen d'essorage (34) pour éliminer de l'eau depuis ladite nappe de papier (14), de ladite toile de formation (16) et de ladite toile de transfert (28); et e) une presse à air (44) capable d'éliminer de l'eau de ladite nappe de papier (14), de ladite toile de formation (16) et de ladite toile de transfert (28), ladite presse à air (44) étant positionnée en amont d'un emplacement o ladite nappe de papier (14) est transférée

sur ladite toile de transfert (28).

2. Appareil selon la revendication 1, dans lequel ladite presse à air (44) est hermétiquement fermée de telle sorte qu'au moins environ 85 % de l'air s'écoulant dans ladite presse à air (44) s'écoulent au travers de ladite

nappe (14).

3. Appareil selon la revendication 1, dans lequel ladite nappe (14), à sa sortie de ladite presse à air (44),

a une concentration en fibres d'au moins environ 33 %.

4. Appareil selon la revendication 3, dans lequel ladite nappe (14), à sa sortie de ladite presse à air (44),

a une concentration en fibres d'au moins environ 37 %.

5. Appareil selon la revendication 4, dans lequel ladite nappe (14), à sa sortie de ladite presse à air (44),

a une concentration en fibres d'au moins environ 40 %.

6. Appareil selon la revendication 1, dans lequel ledit premier moyen d'essorage (34) et ladite presse à air (44) agissent pour déplacer l'eau depuis ladite toile de transfert (28) vers ladite nappe de papier (14), de ladite nappe de papier (14) vers ladite toile de formation (16),

puis hors de ladite toile de formation (16).

7. Appareil selon la revendication 1, dans lequel le rapport pondéral eau:fibres dans ladite nappe (14), à la sortie de ladite presse à air (44), est compris entre

environ 1,5:1 et environ 2:1.

8. Appareil selon la revendication 7, dans lequel ladite nappe (14), à sa sortie de ladite presse à air (44),

a un rapport pondéral eau:fibres d'environ 1,7:1.

9. Appareil selon la revendication 8, dans lequel ladite nappe (14), à sa sortie de ladite presse à air (44),

a un rapport pondéral eau:fibres d'environ 1,5:1.

10. Appareil d'essorage d'une nappe de papier (14) comprenant: a) une caisse d'arrivée (12) capable d'émettre une nappe de papier (14) continue, ladite nappe de papier (14) ayant une surface supérieure (18) et une surface inférieure (20); b) une toile de formation (16) mobile, en boucle fermée, positionnée adjacente à ladite caisse d'arrivée (12), ladite toile de formation (16) venant en contact avec, et supportant, ladite surface inférieure (20) de ladite nappe de papier (14) et transportant ladite nappe de papier (14) à l'écart de ladite caisse d'arrivée (12); c) une toile de transfert (28) en polyester, mobile, en boucle fermée venant en contact avec ladite surface supérieure (18) de ladite nappe de papier (14) et coopérant avec ladite toile de formation (16) pour prendre en sandwich, entre elles, ladite nappe de papier (14); d) un premier moyen d'essorage (34) pour éliminer de l'eau depuis ladite nappe de papier (14), de ladite toile de formation (16) et de ladite toile de transfert (28); et e) une presse à air (44) capable d'éliminer de l'eau de ladite nappe de papier (14), de ladite toile de formation (16) et de ladite toile de transfert (28), ladite presse à air (44) étant positionnée en amont d'un emplacement o ladite nappe de papier (14) est transférée sur ladite toile de transfert (28), et ladite presse à air (44) étant hermétiquement fermée de telle sorte qu'au moins % de l'air s'écoulant dans ladite presse à air (44)

s'écoulent au travers de ladite nappe (14).

11. Appareil selon la revendication 10, dans lequel ladite presse à air (44) est traversée par un flux d'air qui est à une température comprise entre environ 21 C et

environ 93 C.

12. Appareil selon la revendication 11, dans lequel ladite presse à air (44) est traversée par un flux d'air qui est à une température comprise entre environ 38 C et

environ 93 C.

13. Appareil selon la revendication 12, dans lequel ladite presse à air (44) est traversée par un flux d'air qui est à une température comprise entre environ 60 C et

environ 93 C.

14. Appareil selon la revendication 10, dans lequel ladite toile de formation (16), ladite toile de transfert (28) et ladite nappe (14) sont toutes acheminées au travers dudit premier moyen d'essorage (34), puis au travers de ladite presse à air (44) pour être simultanément essorées

tout en utilisant une quantité minimale d'énergie.

15. Appareil d'essorage d'une nappe de papier (14) comprenant: a) une caisse d'arrivée (12) capable d'émettre une nappe de papier (14) continue, ladite nappe de papier (14) ayant une surface supérieure (18) et une surface inférieure (20); b) une toile de formation (16) mobile, en boucle fermée, venant en contact avec ladite surface inférieure (20) de ladite nappe de papier (14) et transportant ladite nappe de papier (14) à l'écart de ladite caisse d'arrivée (12); c) une toile de transfert (28) mobile, en boucle fermée, venant en contact avec ladite surface supérieure (18) de ladite nappe de papier (14) et coopérant avec ladite toile de formation (16) pour prendre en sandwich, entre elles, ladite nappe de papier (14); d) une caisse à vapeur (38) et au moins une caisse aspirante (40) coopérant pour former un passage (42) au travers duquel passent lesdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28), ladite caisse à vapeur (38) et ladite au moins une caisse aspirante (40) extrayant de l'eau desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28); e) une presse à air (44) positionnée en aval de ladite caisse à vapeur (38) et de ladite au moins une caisse aspirante (40) et ménageant un passage (42) au travers duquel passent lesdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28), ladite presse à air (44) extrayant de l'eau additionnelle depuis lesdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28); f) un sabot de transfert (48) positionné en aval de ladite presse à air (44) et qui transfère ladite nappe de papier (14) sur ladite toile de transfert (28); g) un rouleau de pression rotatif (30) positionné en aval de ladite presse à air (44) et autour duquel sont guidées lesdites toile de transfert (28) et nappe de papier (14); et h) une sécherie monocylindrique rotative (52) coopérant avec ledit rouleau de pression (30) pour former un espace (50) entre eux au travers duquel passent ladite

toile de transfert (28) et ladite nappe de papier (14).

16. Procédé d'essorage d'une nappe de papier (14), qui comprend les étapes suivantes: a) l'émission d'une nappe de papier (14) continue depuis une caisse d'arrivée (12), ladite nappe de papier (14) ayant une surface supérieure (18) et une surface inférieure (20); b) la mise en contact de ladite surface inférieure (20) de ladite nappe de papier (14) avec une toile de formation (16) mobile, en boucle fermée, et le transport de ladite nappe de papier (14) à l'écart de ladite caisse d'arrivée (12); c) la mise en contact de ladite surface supérieure (18) de ladite nappe de papier (14) avec une toile de transfert (28) mobile, en boucle fermée, qui coopère avec ladite toile de formation (16) pour prendre en sandwich entre elles, ladite nappe de papier (14); d) le passage desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28) au travers d'un premier moyen d'essorage (34) pour en éliminer de l'eau; et e) l'acheminement desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28) au travers d'une presse à air (44) pour en éliminer de l'eau supplémentaire, ladite presse à air (44) étant positionnée en amont d'un emplacement o ladite nappe de papier (14)

est transférée sur ladite toile de transfert (28).

17. Procédé selon la revendication 16, dans lequel ladite eau est simultanément éliminée desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert

(28) au niveau dudit premier moyen d'essorage (34).

18. Procédé selon la revendication 16, dans lequel ladite eau est simultanément éliminée desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert

(28) au niveau de ladite presse à air (44).

19. Procédé d'essorage d'une nappe de papier (14), qui comprend les étapes suivantes: a) l'émission d'une nappe de papier (14) continue depuis une caisse d'arrivée (12), ladite nappe de papier (14) ayant une surface supérieure (18) et une surface inférieure (20); b) la mise en contact de ladite surface inférieure (20) de ladite nappe de papier (14) avec une toile de formation (16) mobile, en boucle fermée, et le transport de ladite nappe de papier (14) à l'écart de ladite caisse d'arrivée (12); c) la mise en contact de ladite surface supérieure (18) de ladite nappe de papier (14) avec une toile de transfert en polyester (28) mobile, en boucle fermée, qui coopère avec ladite toile de formation (16) pour prendre en sandwich, entre elles, ladite nappe de papier (14); d) le passage desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28) au travers d'un premier moyen d'essorage (34) pour en éliminer de l'eau; et e) l'acheminement desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28) au travers d'une presse à air (44) pour en éliminer de l'eau supplémentaire, ladite presse à air (44) étant positionnée en amont d'un emplacement o ladite nappe de papier (14) est transférée sur ladite toile de transfert (28), et ladite presse à air (44) étant hermétiquement fermée de telle sorte qu'au moins 85 % de l'air s'écoulant dans ladite presse à air (44) s'écoulent au travers de ladite

nappe (14).

20. Procédé d'essorage d'une nappe de papier (14), qui comprend les étapes suivantes: a) l'émission d'une nappe de papier (14) continue depuis une caisse d'arrivée (12), ladite nappe de papier (14) ayant une surface supérieure (18) et une surface inférieure (20); b) la mise en contact de ladite surface inférieure (20) de ladite nappe de papier (14) avec une toile de formation (16) mobile, en boucle fermée, et le transport de ladite nappe de papier (14) à l'écart de ladite caisse d'arrivée (12); c) la mise en contact de ladite surface supérieure (18) de ladite nappe de papier (14) avec une toile de transfert (28) mobile, en boucle fermée, qui coopère avec ladite toile de formation (16) pour prendre en sandwich entre elles, ladite nappe de papier (14); d) l'acheminement desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28) entre une caisse à vapeur (38) et au moins une caisse aspirante (40) pour extraire de l'eau desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28); e) le passage desdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28) au travers d'une presse à air (44) pour extraire de l'eau additionnelle depuis lesdites nappe de papier (14), toile de formation (16) et toile de transfert (28); f) l'utilisation d'un sabot de transfert (48) positionné en aval de ladite presse à air (44) pour transférer ladite nappe de papier (14) sur ladite toile de transfert (28); g) le guidage desdites toile de transfert (28) et nappe de papier (14) autour d'un rouleau de pression rotatif (30) positionné en aval dudit sabot de transfert (48); et h) le passage de ladite toile de transfert (28) et de ladite nappe de papier (14) au travers d'un espace (50) formé par une sécherie monocylindrique (52) rotative et

ledit rouleau de pression (30).