FR2785195A1 - Installation pour l'entrainement des chevaux de course - Google Patents

Abstract

Dans cette installation, le couloir est délimité par un bassin annulaire (7) présentant une section transversale en " U ", et dont les parois de fond (8) et latérales (9a, 9b) sont étanches aux liquides, ledit bassin étant garni par de l'eau ou par un mélange aqueux, jusqu'à une hauteur réglable inférieure à la hauteur du poitrail de l'animal, et communiquant, par une ouverture (10) ménagée dans sa paroi extérieure et équipée d'une porte (12), avec un couloir d'accès (13), ledit couloir (13) étant cloisonné latéralement et pourvu d'un plan de circulation (15) s'étendant du haut vers le bas en allant du niveau de circulation (N) extérieur au manège jusqu'au fond (8) du bassin annulaire (7).

Description

L'invention concerne une installation pour l'entraînement des chevaux de course.

Pour mettre les chevaux de course dans une condition physique leur permettant de gagner les courses, il est connu de les entraîner pour développer leurs fonctions musculaires, cardiaques et pulmonaires.

Cet entraînement s'effectue couramment sur piste avec une fréquence journalière. Si le déplacement sur la piste est favorable à l'amélioration des fonctions essentielles, il présente, par contre, l'inconvénient, par la répétition des chocs des sabots sur la piste, de générer une pathologie aux articulations des membres, pathologie amenant à retirer prématurément le cheval de toute compétition.

Cet inconvénient est d'autant plus fréquent que les chevaux sont entraînés de plus en plus jeunes, par exemple dès l'âge de dix huit mois, et alors que la formation de leurs articulations n'est pas terminée.

L'entraînement au moyen de manèges dans lesquels les chevaux, non montés, sont forcés au pas à avancer dans un couloir circulaire par des panneaux poussoirs portés par des bras radiaux, rotatifs et espacés angulairement, développe peu les fonctions musculaires. Un avancement au trot, s'il est réalisable avec un manège de grande dimension diamétrale, conduit à la mme pathologie articulaire que l'entraînement sur piste et ajoute une dégradation supplémentaire en raison de la dissymétrie de mouvements entre les membres situés vers l'intérieur par rapport à ceux situés vers l'extérieur du couloir.

Sur le littoral, il est connu de pratiquer l'entraînement des chevaux de course en les faisant courir dans 1'eau, sur le bord du rivage.

Lorsqu'un jeune cheval est monté fréquemment, la charge du cavalier sur le dos de l'animal pèse sur la colonne vertébrale de celui-ci et peut générer, par la répétition de l'entraînement, un autre type de pathologie s'ajoutant à celle articulaire, elle-mme aggravée par le poids du cavalier. De plus, lorsque le cheval est attelé, à un sulky ou équivalent, pour ne pas avoir à porter directement le cavalier, la présence de ce sulky limite la hauteur d'eau de la zone d'entraînement et empche de bénéficier pleinement de la résistance hydraulique procurée par 1'eau. Ce mode d'entraînement, qui est limité aux zones littorales comportant des plages en pente douce et ne peut pas tre pratiqué à l'intérieur des terres, impose également de prévoir un homme par cheval entraîné, ce qui conduit à un entraînement onéreux.

La présente invention a pour objet de remédier à ces inconvénients en fournissant une installation permettant, sans aucune intervention humaine, d'entraîner des chevaux de course non montés, et sans risque de créer sur leurs articulations des pathologies révélables ultérieurement.

A cet effet, dans l'installation selon l'invention, comprenant un couloir de circulation sans fin, ce dernier est délimité par un bassin annulaire présentant une section transversale en"U", et dont les parois de fond et latérales sont étanches aux liquides, ledit bassin étant garni par de l'eau ou par un mélange aqueux, jusqu'à une hauteur réglable inférieure à la hauteur du poitrail de I'animal, et communiquant, par une ouverture ménagée dans sa paroi extérieure et équipée d'une porte, avec un couloir d'accès, ledit couloir étant cloisonné latéralement et pourvu d'un plan de circulation s'étendant du haut vers le bas en allant du niveau de circulation extérieur au manège jusqu'au fond du bassin annulaire.

Ainsi, lorsqu'un cheval est introduit dans le manège et que celuici est en fonctionnement, le déplacement du cheval dans le bassin annulaire garni d'eau, s'effectue avec une résistance hydraulique qui favorise la musculation, mais aussi contribue au développement des muscles cardiaques et de la capacité pulmonaire, et de manière générale, améliore la résistance à 1'effort.

II est à préciser que les mouvements du cheval dans le bassin annulaire ne sont pas comparables à ceux exercés dans une piscine de rééducation où le cheval nage sous la conduite d'un soigneur et subit une thérapie faisant travailler des muscles différents.

Dans une forme préférée d'exécution de l'invention, le bassin annulaire communique avec un puits d'évacuation avec interposition de moyens de réglage de son niveau.

Cet agencement permet d'adapter le niveau de l'eau dans le bassin annulaire en fonction de la taille des chevaux et de l'effort résistant que l'entraîneur souhaite leur imposer.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit en référence au dessin schématique représentant, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'installation selon l'invention dans le cas de son application à un manège à couloir circulaire.

Figure 1 est une vue en plan par dessus de l'installation,
Figure 2 en est une vue en coupe suivant II-II de figure 1,
Figure 3 est une vue partielle en coupe longitudinale et à échelle agrandie d'une forme d'exécution du déversoir à niveau réglable.

Aux figures 1 et 2, la référence numérique 2 désigne le socle central d'un manège supportant le mât central 3 d'une superstructure composée d'un pivot motorisé 4 duquel partent des bras radiaux 5, espacés angulairement et portant, chacun, et à leur extrémité libre, un panneau vertical 6 pouvant circuler dans un couloir circulaire.

Selon l'invention, le couloir circulaire est délimité par des parois étanches aux fluides et formant un bassin annulaire 7, de section en"U", à savoir un fond 8, une paroi verticale intérieure 9a et une paroi verticale extérieure 9b. Les figures 2 et 3 montrent que le niveau du fond du bassin annulaire 7 est au-dessous du niveau N du sol et que les parois 9a, 9b s'étendent depuis le fond 8 jusqu'au-dessus du niveau du sol. En pratique, leur hauteur totale est comprise entre un et deux mètres. Le fond 8 est recouvert, ou non, par un revtement tel que nappe en caoutchouc ou élastomère.

L'accès au bassin annulaire est assuré par une ouverture 10, ménagée dans la paroi extérieure 9b du bassin pouvant tre obturée par une porte coulissante 12 disposée tangentiellement au bassin. Cette ouverture communique avec un couloir d'accès 13 qui, comme le montre plus en détails la figure 2, est muni de cloisons latérales 14 et pourvu d'un fond pentu 15 formant un plan de circulation s'étendant du haut vers le bas en allant du niveau de circulation N, autour du manège, jusqu'au fond 8 du bassin annulaire 7.

Le bassin annulaire est alimenté en eau ou autre mélange aqueux par une conduite 16. Le niveau H de l'eau dans le bassin peut tre régie pour tre adapté à la taille du cheval ou tre adapté à l'effort hydraulique résistant qu'il faut lui opposer sans pour autant dépasser la hauteur de son poitrail.

Dans la forme d'exécution représentée, ce réglage est effectué par un déversoir 17 séparant un puits 18, communiquant avec le bassin annulaire par une ouverture 19 ménagée dans la paroi 9b, d'un puits d'évacuation 20 relié à t'égout par une conduite 22. Le déversoir, proprement dit, est composé d'un volet, réglable en hauteur, et par exemple de lamelles superposées 23 dont les bords longitudinaux viennent en contact d'étanchéité et dont les extrémités sont guidées dans des glissières verticales.

On conçoit aisément que, un ou plusieurs chevaux, peuvent tre introduits dans le manège en empruntant le couloir d'accès 13 pour venir prendre place entre les différents espaces fournis entre les bras radiaux 5.

Après fermeture de la porte 12, et mise en marche de la superstructure rotative, chaque cheval circule dans le bassin annulaire dont le niveau d'eau a préalablement été ajusté en fonction de la taille des chevaux et de l'effort résistant que l'entraîneur souhaite leur imposer, sur une plage de valeurs allant de 0,1 mètre à 1 mètre.

Durant la rotation du manège, chaque cheval est poussé par les panneaux 6 et forcé à se déplacer dans le bassin annulaire. Durant ce déplacement, qui s'effectue à une vitesse pouvant tre réglée, le cheval rencontre une résistance hydraulique sur toute sa partie immergée et doit donc, pour avancer, fournir des efforts plus importants que dans un manège classique, sans pour autant que cela conduise à une pathologie articulaire. Cela améliore ses diverses fonctions musculaires, pulmonaires et cardiaques.

On notera que l'eau peut tre remplacée par un fluide aqueux plus visqueux augmentant la résistance hydraulique ou contenir des additifs, par exemple de traitement cutané.

Comme dans un manège traditionnel, I'entrainement s'effectue cheval non monté, et sans qu'aucune intervention humaine soit nécessaire, excepté pour le lancement et l'interruption de t'entraînement.

Par hygiène, I'eau ou le mélange acqueux du bassin est renouvelé régulièrement, cycliquement ou en continu, avec recyclage ou rejet à l'égoût. L'amenée de l'eau dans le bassin est assurée par au moins une pompe 23 débitant dans le bassin 7 par des buses 24.

Dans une variante, visant à utiliser l'effet hydrodynamique de 1'eau, la pompe fournit un débit élevé et les buses sont disposées tangentiellement aux parois latérales 9a et 9b du couloir, et orientées pour débiter à contresens du mouvement circulaire des panneaux pousseurs 6, de manière à générer dans le bassin 7 un courant de fluide tendant à s'opposer à l'avancement des chevaux.

Une telle installation permet d'améliorer le développement musculaire des chevaux et leur résistance à l'effort sans induire les pathologies articulaires habituelles, et cela avec une intervention humaine très limitée, donc avec un coût réduit.

A ces avantages sur l'entraînement, s'en ajoute un autre concernant le traitement des inflammations articulaires et tendineuses affectant la plupart des chevaux. En effet, le déplacement relatif chevalfluide environnant procure les mmes effets astringents et anti inflammatoires que la technique traditionnelle consistant à amener le cheval à traiter dans le lit d'une rivière pour bénéficier du traitement hydrodynamique procuré par le courant d'eau sur la peau de la partie immergée du cheval, ce dernier étant alors à l'arrt.

L'installation qui a été décrite ci-dessus dans le cas de son application à un manège dont le couloir circulaire a un diamètre extérieur de l'ordre de vingt mètres, peut ainsi, dans une variante, s'appliquer à une piste d'entrainement formant un anneau étanche sans fin, par exemple en tranchée dans un terrain argileux et composé de parties rectilignes et de parties courbes et de panneaux pousseurs déplacés par un système de câbles, latéraux ou aériens.

Claims (5)

1. 1. Installation pour t'entraînement des chevaux de course comprenant un couloir sans fin dans lequel des organes pousseurs à déplacement motorisé et à vitesse réglable forcent chaque cheval à avancer dans ce couloir, caractérisée en ce que le couloir est délimité par un bassin annulaire (7) présentant une section transversale en"U", et dont les parois de fond (8) et latérales (9a, 9b) sont étanches aux liquides, ledit bassin étant garni par de l'eau ou par un mélange aqueux, jusqu'à une hauteur réglable inférieure à la hauteur du poitrail de I'animal, et communiquant, par une ouverture (10) ménagée dans sa paroi extérieure et équipée d'une porte (12), avec un couloir d'accès (13), ledit couloir (13) étant cloisonné latéralement et pourvu d'un plan de circulation (15) s'étendant du haut vers le bas en allant du niveau de circulation (N) extérieur au manège jusqu'au fond (8) du bassin annulaire (7).

   REVENDICATIONS
2. 2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bassin annulaire (7) communique avec un puits d'évacuation (20) avec interposition de moyens de réglage de son niveau.
3. 3. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la porte (12) du couloir d'accès (13) au bassin (7) est coulissante et disposée sensiblement tangentiellement à ce bassin annulaire.
4. 4. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bassin annulaire (7) est alimenté par au moins une pompe (23) dont les buses (24) débitent dans le bassin.
5. 5. Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que les buses sont disposées tangentiellement dans le bassin (7) et débitent en permanence dans celui-ci à contre sens du mouvement circulaire des chevaux dans le bassin, et avec débit générant un contre courant.