FR2772043A1 - Dispositif formant four pour la destruction en l'absence d'air de matieres organiques - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif formant four pour la destruction en l'absence d'air de matières organiques par effet de broyage thermique de celles-ci.Le dispositif est caractérisé en ce que les résistances de chauffage (2) sont suspendues verticalement à la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1) et disposées symétriquement à l'axe longitudinal vertical de l'enceinte (1) en étant relativement éloignées de la paroi latérale de celle-ci et des moyens (3) d'introduction de matières organiques dans l'enceinte (1) sont adaptés pour introduire directement ces matières dans l'espace interne défini par les résistances (2) et donner aux gaz produits un mouvement tournant de brassage.L'invention trouve application dans le traitement des déchets organiques industriels.

Description

La présente invention concerne un dispositif formant four pour la destruction en l'absence d'air de matières organiques par effet de broyage thermique de celles-ci.

On connaît un tel dispositif, comme décrit dans EP
A-O 630 957, comprenant d'une manière générale une enceinte tubulaire étanche, un groupe de pompage relié à l'enceinte par un moyen condenseur, des moyens d'introduction des matières organiques dans l'enceinte et des moyens de chauffage de l'enceinte comprenant des résistances électriques rectilignes s'étendant dans l'enceinte parallèlement à l'axe longitudinal de celleci, montées nues et pouvant être portées à une température d'au moins 12000C par passage d'un courant d'une source d'alimentation externe.

Cependant, selon ce dispositif connu, la destruction pratiquement complète des déchets organiques industriels en opérant sous pression réduite à une température moyenne comprise entre 400 et 6000C n'a pu être accomplie efficacement du fait qu'il était extrêmement difficile de porter les résistances électriques à la température critique d'au moins 12000C, à cause de la conception propre du dispositif.

En effet, les résistances électriques sont disposées dans l'enceinte du dispositif connu dans un espace situé entre un panier cylindrique perforé rotatif et la partie supérieure du corps tubulaire de l'enceinte.

De plus, la paroi supérieure de ce corps, en regard des résistances, est munie d'un garnissage réfractaire et de plaques polies formant réflecteurs disposées entre les résistances et le garnissage réfractaire. Le panier cylindrique et les plaques formant réflecteurs constituent des points froids dans l'enceinte du dispositif et le panier éloigne les résistances électriques des produits à traiter, ralentissant considérablement le transfert d'énergie des résistances à ces produits. De plus, la position horizontale des résistances électriques dans l'enceinte tubulaire impose l'utilisation de moyens mécaniques de support jouant également le rôle de moyens d'isolation électrique et ces moyens de support constituent également des points froids néfastes au bon fonctionnement du dispositif. Par ailleurs, les condensats formés pendant l'opération de destruction des déchets organiques industriels sont généralement très agressifs et, en conjugaison avec les frottements mécaniques dus à la dilatation des résistances électriques et des hautes températures sous basse pression dans l'enceinte, conduisent à la destruction des moyens de fixation des résistances électriques, du garnissage intérieur réfractaire, des plaques formant réflecteurs et des joints d'étanchéité notamment celui assurant l'étanchéité du fond ouvrant de l'enceinte. Enfin, ce dispositif connu est très coûteux à cause de la présence dans l'enceinte de nombreux éléments, notamment du panier cylindrique rotatif entraîné par un moteur électrique et nécessaire pour effectuer mécaniquement un brassage des produits à traiter dans l'enceinte.

La présente invention propose un dispositif formant four pour la destruction en l'absence d'air de matières organiques par effet de broyage thermique de celles-ci, ne comportant pas les inconvénients ci-dessus du dispositif connu.

A cet effet, le dispositif de l'invention est caractérisé en ce que les résistances électriques sont suspendues verticalement à la paroi supérieure de l'enceinte et disposées symétriquement à l'axe longitudinal vertical de l'enceinte en étant relativement éloignées de la paroi latérale de celle-ci et les moyens d'introduction des matières organiques dans l'enceinte sont adaptés pour les introduire directement dans l'espace interne défini par les résistances électriques et donner aux gaz produits un mouvement tournant de brassage.

De préférence, les moyens d'introduction des matières organiques comprennent des cannes radiales d'injection à gicleurs traversant la partie de paroi latérale inférieure de l'enceinte symétriquement à l'axe longitudinal de celle-ci en débouchant chacune entre deux résistances électriques adjacentes sensiblement sur une même circonférence que celles-ci et étant inclinées vers le haut de l'enceinte.

Le dispositif comprend un conduit traversant la paroi supérieure de l'enceinte coaxialement à son axe longitudinal et une pompe à vide de l'enceinte est reliée au conduit.

Une vanne ou un clapet est prévu dans le conduit de la pompe à vide et peut être commandé en position d'ouverture du conduit lorsque la pression dans l'enceinte s'élève anormalement, par exemple à une pression voisine de 105Pa, de façon à évacuer les gaz présents dans l'enceinte vers une enceinte de confinement extérieure.

Le dispositif comprend de plus un conduit radial situé en partie supérieure de l'enceinte et auquel est raccordé le moyen condenseur et une vanne ou un clapet est prévu dans le conduit radial et pouvant être commandé en position de fermeture de ce conduit lorsque la pression dans l'enceinte est anormalement élevée, par exemple d'environ 105Pa.

Le groupe de pompage des gaz dans l'enceinte fonctionne à grand débit de façon à évacuer le plus rapidement possible les produits gazeux pouvant créer une augmentation de pression dans celle-ci pouvant aller jusqu'à 8 x 104Pa.

Les résistances électriques sont chacune réalisées à partir d'un alliage à base de nickel, de chrome et de fer, comprenant de préférence au moins 75 % de nickel et au moins 15 % de chrome.

L'enceinte est à double paroi étanche sous vide ou à gaz inerte, tel que de l'azote, entre les deux parois de celle-ci et un garnissage réfractaire est logé entre ces deux parois.

Chaque résistance électrique, de forme cylindrique, comprend une partie supérieure pleine traversant la paroi supérieure de l'enceinte et une partie inférieure en tube creux logée dans l'enceinte et fixée amoviblement à la partie pleine.

La partie supérieure pleine de la résistance électrique est fixée de façon suspendue à la paroi supérieure de l'enceinte par l'intermédiaire d'une bride amoviblement fixée sur un corps cylindrique de passage étanche de la partie supérieure pleine et solidaire, par exemple par soudage, de la paroi supérieure de l'enceinte, la bride de fixation étant isolée électriquement et thermiquement du corps de support.

La bride de fixation est fixée à la partie supérieure de la résistance électrique par un manchon central concentrique à cette partie et dont l'extrémité inférieure est solidaire, par exemple par soudage, de la partie supérieure de résistance, de la matière céramique thermiquement isolante en tresses étant introduite par bourrage dans l'espace entre le manchon central et la partie supérieure de résistance pour maintenir mécaniquement cette dernière en position verticale.

La bride est fixée sur un épaulement du manchon central par un écrou de serrage vissé sur le manchon et une rondelle d'étanchéité au vide est serrée par écrasement entre la bride et l'épaulement du manchon central.

Le moyen d'isolation électrique de la bride de fixation comprend un joint torique en matière isolante interposé entre la bride et le corps de support et ayant également une propriété d'isolation thermique et le moyen d'isolation thermique de cette bride comprend une bague en céramique interposée entre la bride et le corps de support à proximité du manchon central de support de la résistance électrique.

Avantageusement, le corps de support comprend deux parties superposées respectivement supérieure et inférieure isolées thermiquement l'une de l'autre par un cordon annulaire de céramique, la partie de corps inférieure étant solidaire, par exemple par soudage, d'une ouverture circulaire de la paroi supérieure de 1 'enceinte.

Les deux parties de corps supérieure et inférieure sont thermiquement conductrices et épaisses et sont reliées l'une à l'autre par une couronne en métal thermiquement conducteur de faible épaisseur formant pont thermique.

Chaque résistance électrique comprend une coupelle métallique solidaire de la résistance en dessous de la paroi supérieure de l'enceinte et servant d'écran de protection thermique.

Le dispositif comprend de plus un cylindre externe ouvert vers le haut fixé sur la paroi supérieure de l'enceinte autour de l'ensemble comprenant la bride et le corps cylindrique de support de celle-ci et comprenant des perçages à sa partie inférieure de manière à permettre la circulation d'air de refroidissement de cet ensemble provenant d'un ventilateur d'air placé au-dessus du cylindre ouvert.

La bride de fixation comprend deux demi-brides définissant entre elles des canaux de passage d'un liquide de refroidissement, tel que de l'eau.

L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement dans la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins schématiques annexés donnes uniquement à titre d'exemple illustrant un mode de réalisation de l'invention et dans lesquels
- la figure 1 est une vue en coupe verticale d'un dispositif formant four conforme à l'invention
- la figure 2 est une vue en coupe suivant la ligne
II-II de la figure 1 ; et
- la figure 3 est une vue en coupe agrandie d'une structure de suspension d'une résistance électrique du four de l'invention.

En se reportant tout d'abord aux figures 1 et 2, le dispositif formant four de l'invention pour la destruction en l'absence d'air de matières organiques par effet de broyage thermique de celles-ci, comprend une enceinte étanche 1 définie par un corps tubulaire vertical adapté pour supporter des pressions relatives d'au moins 1 bar (105Pa). Un certain nombre de résistances électriques de chauffage 2, dans le cas présent au nombre de six, sont disposées dans l'enceinte 1 de façon suspendue à la paroi supérieure la de l'enceinte. Les résistances 2 s'étendent parallèlement à l'axe longitudinal vertical de l'enceinte 1 et sont disposées symétriquement à cet axe en étant relativement éloignées de la face interne de la paroi latérale lb de l'enceinte. De préférence, les résistances 2 sont chacune réalisées à partir d'un alliage de nickel, de chrome et de fer, comprenant au moins 75 % de nickel et 15 % de chrome.

Les résistances 2 sont alimentées en énergie électrique par une source réglable à basse impédance (non représentée) de façon à être parcourues par un courant d'environ 1000 ampères sous quelques dizaines de volts.

Ces résistances sont calculées pour atteindre des températures de surface rayonnante d'au moins 12000C de façon que la température de l'enceinte atteigne une température comprise entre 400 et 6000C, par exemple 4500C.

Un certain nombre de cannes d'injection 3 à gicleurs à leurs extrémités sont alimentées par un dispositif à pompe 4 pour injecter dans l'enceinte 1 des déchets à détruire se présentant sous la forme de gaz, de liquide ou de produits pâteux. Les cannes d'injection 3 d'un même nombre que celui des résistances de chauffage 2, s'étendent radialement dans l'enceinte 1 à travers la partie inférieure de la paroie latérale lb de celle-ci en étant inclines vers le haut de l'enceinte et leurs gicleurs débouchent approximativement entre deux résistances adjacentes en étant situés sensiblement sur la même circonférence que celles-ci de façon à introduire les déchets directement dans l'espace interne défini par les résistances de chauffage 2 et à donner au gaz produits dans l'enceinte un mouvement tournant de brassage.

La paroi supérieure la de l'enceinte 1 est traversée par un conduit 5 coaxial à l'axe longitudinal de l'enceinte et fixé, par exemple par soudage, à la paroi la, et auquel est raccordé un dispositif de pompe à vide 6. Le conduit 5 comporte dans celui-ci une vanne ou un clapet 7, normalement fermé une fois le vide obtenu de l'enceinte 1 et commandé par un circuit électronique approprié (non représente) de façon à être amené à une position d'ouverture du conduit 5 lorsque la pression dans l'enceinte 1 s'élève anormalement, par exemple à une pression voisine de 105Pa, pour évacuer les gaz présents dans l'enceinte vers une enceinte de confinement extérieure.

La paroi inférieure lc de l'enceinte 1 est egalement traversée par un autre conduit 8 coaxial à l'axe longitudinal de l'enceinte et auquel est raccordé un dispositif 9 d'extraction des résidus solides.

Un conduit radial d'évacuation 10 est branché à la partie supérieure de l'enceinte 1 en traversant la paroi latérale lb de celle-ci et est raccordé à un groupe de pompage 11 par l'intermédiaire d'un condenseur 12. Ce dernier, connu en soi, sert de piègeage des gaz condensables provenant de l'enceinte 1 et les condensats sont extraits par un dispositif d'extraction 13 et envoyé à un décanteur 14. Le groupe de pompage 11 comprend une pompe à huile 15 en sortie de laquelle est relié un dispositif 16 de lavage qui, par sécurité, nettoie toute vapeur d'huile éventuellement présente en sortie de la pompe 15. Les gaz incondensables sortant de la pompe sont transmis à un dispositif de traitement 17 où ils y sont brûlés en torchère.

Le conduit d'évacuation 10 comporte une vanne ou un clapet 18 normalement ouvert et pouvant être commandé, de préférence par le même circuit de commande de l'autre vanne 7, lorsque la pression dans l'enceinte 1 s'élève anormalement, par exemple à une pression voisine de 105Pa.

Les résistances de chauffage 2 sont fixées amoviblement à la paroi supérieure la de l'enceinte 1 par l'intermédiaire de structures de support 19 agencées de façon à procurer une isolation électrique et thermique tout en préservant le vide dans l'enceinte 1.

Une structure de support d'une résistance de chauffage 2 va être maintenant décrite en référence à la figure 3.

Cette figure montre que chaque résistance de chauffage 2 traversant la paroi supérieure la de l'enceinte 1 comprend une partie supérieure cylindrique pleine ou massive 2a et une partie inférieure en tube creux 2b fixée amoviblement à la partie supérieure 2a par une tige filetée 20 solidaire de la paroi transversale de fermeture du tube de la partie inférieure 2b et s'engageant dans un trou taraudé 21 de la partie supérieure pleine 2a coaxialement à cette dernière.

Une coupelle métallique 22 entourant coaxialement la partie supérieure de la partie creuse de résistance 2b est fixée à celle-ci, en-dessous de la paroi la, par l'intermédiaire d'une bague de fixation 23 solidaire de la partie 2b par exemple par emmanchement à force sur celle-ci. La coupelle 22 fait office d'écran de protection thermique en réfléchissant le rayonnement émis par les résistances chauffées 2 et sert également à protéger la structure 19 d'éventuelles explosions internes.

La partie supérieure 2a faisant saillie à l'extérieur de la paroi la de l'enceinte 1 est maintenue verticalement dans un manchon central 24 par introduction dans l'espace annulaire défini entre le manchon 24 et la partie 2a d'un matériau de céramique en tresses 24a bourré dans cet espace, lequel matériau sert également d'isolant thermique. La partie de résistance 2a est solidaire du manchon central 24 en fixant la partie inférieure de celui-ci par soudage à la partie 2a.

L'ensemble unitaire constitué de la résistance de chauffage 2 et du manchon central 24 est fixé amoviblement à un corps de support 25 par l'intermédiaire d'une bride de fixation 26 fixée sur un épaulement 27 du manchon central 24 par un écrou de serrage 28 vissé sur l'extrémité supérieure filetée du manchon central 24. Une rondelle d'étanchéité au vide 29 est interposée entre l'épaulement 27 et la bride 26 en étant écrasée entre eux par serrage de l'écrou 28. La partie de résistance 2 et le manchon 24 traversent ainsi de façon étanche le corps cylindrique 25 qui entoure coaxialement ceux-ci en définissant un espace interne annulaire avec eux.

La bride 26 est isolée électriquement et thermiquement du corps de support 25 d'une part par un joint torique d'étanchéité 30 en matériau électriquement et thermiquement isolant et d'autre part par une bague 31 en matériau thermiquement isolant, tel que céramique, de diamètre externe inférieur au diamètre interne du joint 30 et logée en partie dans une cavité annulaire 32 de la face supérieure du corps du support 25 disposée concentriquement au manchon central 24 à proximité de celui-ci. Le joint 30 et la bague 31 sont interposés entre la bride 26 et la face supérieure du corps de support 25. La bride 26 est fixée au corps de support 25 par des vis de fixation (non représentées) traversant un perçage correspondant de la bride 26 dans lequel est disposé un manchon 33 à collerette d'appui 34 en matériau électriquement isolant, tel que téflon.

La bride 26 comporte à l'intérieur de celle-ci des canaux 35 dans lesquels peut circuler un liquide de refroidissement, tel que de l'eau. Pour réaliser ces canaux, la bride 26 est en fait constituée de deux demibrides 26a, 26b dans le plan de joint desquelles sont formés les canaux après fixation l'une sur l'autre des deux demi-brides.

Le corps de support 25 comprend deux parties cylindriques superposées respectivement supérieure 36 et inférieure 37 isolées thermiquement l'une de l'autre par un cordon annulaire 38 en matériau céramique interposé entre les deux parties 36, 37 en étant logé en grande partie dans une cavité annulaire 39 de la face supérieure de la partie 37 du corps 25. La partie 36 de ce corps comporte une bride 40 sur laquelle est fixée la bride 26 de suspension de la résistance 2 avec des trous taraudés 41 de passage des vis de fixation de la bride 26 à la bride 40.

La partie inférieure 37 du corps 25 est fixée dans l'ouverture circulaire correspondante de la paroi supérieure la de l'enceinte 1 par soudage.

La figure 3 montre que l'enceinte 1 est à double paroi étanche sous vide ou à gaz inerte, tel que de l'azote, entre les deux parois de l'enceinte et un garnissage réfractaire 42 est logé entre ces deux parois.

Les deux parties supérieure 36 et inférieure 37 du support 25 ont leurs parois relativement épaisses et ont deux collerettes 36a, 37a se faisant face reliées l'une à l'autre par une couronne latérale en métal thermiquement conducteur 43 de faible épaisseur, par exemple de 2mm, formant pont thermique. Ainsi, la chaleur emmagasinée dans la partie inférieure 37 du corps de support 25 est faiblement transmise par le pont thermique 43 à la partie supérieure 36 de ce corps. On a constaté que chaque structure 19 ainsi agencée permettait de maintenir, après l'arrêt du dispositif, la partie de résistance 2 faisant saillie du manchon 24 à une température ne dépassant pas 600C.

Un cylindre ouvert vers le haut 44 est fixé sur la paroi supérieure la de l'enceinte 1 en entourant coaxialement l'ensemble constitué par la bride 26, le manchon central 24 et le corps de support 25, et comporte à sa partie inférieure des perçages 45 permettant la circulation d'air de refroidissement de cet ensemble provenant d'un ventilateur disposé au-dessus du cylindre ouvert 44.

Sur la partie supérieure de chaque résistance 2 est fixé un capuchon 46 de connexion électrique à la source d'énergie électrique pour permettre le passage du courant élevé dans la résistance 2 sans échauffement du capuchon réalisé en une matière à base de bronze.

En fonctionnement normal pour la destruction par broyage thermique de déchets, on fait d'abord le vide dans l'enceinte 1, par exemple à une pression de 1 millibar (100Pa) par la pompe à vide 6, puis, le cas échéant, on introduit dans l'enceinte un gaz inerte pour châsser l'oxygène restant dans celle-ci. Ensuite, les résistances 2 sont mises sous tension pour porter cellesci à une température d'au moins 12000C et amener l'enceinte 1 à une température comprise entre 400 et 6000C, par exemple 4500C. Puis on injecte les déchets à détruire dans l'enceinte 1 par les cannes d'injection 3.

Le produit est immédiatement vaporisé et porté rapidement à température ambiante de l'enceinte de sorte que le broyage thermique peut commencer. La montée en températures du produit vaporisé donne naissance à des produits à faible poids moléculaire qui vont être immédiatement évacués par le groupe de pompage 11 et à des produits de haut poids moléculaire qui vont continuer à subir directement le rayonnement intense des résistances 2 proche de celui d'un corps noir à cette température avec un spectre continu qui s'étend du jaune à l'infrarouge. Le broyage thermique va pouvoir continuer et favoriser ainsi la formation de molécules plus légères.

Le groupe de pompage 11 est installé dans le but prioritaire d'évacuer le plus rapidement possible les produits gazeux générés dans l'enceinte afin d'éviter toute remontée de pression dans celle-ci qui signifierait la présence d'une quantité de gaz en augmentation, donc d'une vitesse de celui-ci plus faible à l'intérieur de l'enceinte avec séjour du gaz plus important dans l'enceinte autorisant la recombinaison de radicaux libres formés lors du broyage. Par exemple, pour le traitement de produits, tels que le pyralène, le broyage des molécules de gaz fait augmenter la pression dans l'enceinte jusqu'à environ 700-800 mbars (7.104-8.104Pa) et le groupe de pompage 11 doit aspirer suivant un grand débit les produits gazeux pour évacuer le maximum de gaz.

Dans ce cas, la pression en régime permanent peut être maintenue à cette valeur sans que cela soit gênant pour le fonctionnement du dispositif.

Le dispositif formant four de l'invention, hormis les cannes d'injection 3, ne possède aucun point froid et seules les résistances 2 constituent les pièces d'usure de l'enceinte 1 de sorte que le dispositif permet de broyer thermiquement et efficacement les produits à traiter. Ce dispositif convient pour tout type de produits à traiter et notamment pour des gaz de combat.

De plus, le dispositif évite l'utilisation de moyens de râclage de produits solides imbrûlés au fond de l'enceinte, contrairement au dispositif connu de destruction de déchets. Enfin, le dispositif peut fonctionner en introduisant, avant sa mise en service, du gaz inerte, au lieu de faire le vide.

Claims (19)

REVENDICATIONS

1. Dispositif formant four pour la destruction en l'absence d'air de matières organiques par effet de broyage thermique de celles-ci, comprenant une enceinte tubulaire étanche (1), un groupe de pompage (11) relié à l'enceinte (1) par un moyen condenseur (12), des moyens (3) d'introduction des matières organiques dans l'enceinte (1) et des moyens (2) de chauffage de l'enceinte (1) comprenant des résistances électriques rectilignes s'étendant dans l'enceinte (1) parallèlement à l'axe longitudinal de celle-ci, montées nues et pouvant être portées à une température d'au moins 12000C par passage d'un courant d'une source d'alimentation externe, caractérisé en ce que les résistances électriques (2) sont suspendues verticalement à la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1) et disposées symétriquement à l'axe longitudinal vertical de l'enceinte (1) en étant relativement éloignées de la paroi latérale de celle-ci et les moyens d'introduction (3) sont adaptés pour introduire les matières organiques directement dans l'espace interne défini par les résistances électriques (2) et donner aux gaz produits un mouvement tournant de brassage.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'introduction (3) de matières organiques comprennent des cannes radiales d'injection à gicleurs (3) traversant la partie de paroi latérale inférieure (lb) de l'enceinte (1) symétriquement à l'axe longitudinal de celle-ci en débouchant chacune entre deux résistances électriques adjacentes (2) sensiblement sur une même circonférence que celles-ci et étant inclinées vers le haut de l'enceinte (1).

3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend un conduit (5) traversant la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1) coaxialement à son axe longitudinal et une pompe à vide (6) de l'enceinte (1) reliée au conduit (5).

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'une vanne ou un clapet (7) est prévu dans le conduit (5) précité et peut être commandé en position d'ouverture du conduit (5) lorsque la pression dans l'enceinte s'élève anormalement, par exemple à une pression voisine de 105Pa, de façon à évacuer les gaz présents dans l'enceinte vers une enceinte de confinement extérieure.

5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un conduit radial (10) situé en partie supérieure de l'enceinte (1) et auquel est raccordé le moyen condenseur (12) et une vanne ou un clapet (18) est prévu dans le conduit radial (10) et pouvant être commandé en position de fermeture du conduit radial (10) lorsque la pression dans l'enceinte est anormalement élevée, par exemple d'environ 105Pa.

6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le groupe de pompage (11) fonctionne à grand débit de façon à évacuer le plus rapidement possible les produits gazeux présents dans l'enceinte pouvant créer une augmentation de pression dans celle-ci pouvant aller jusqu'à 8 x 104Pa.

7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les résistances électriques (2) sont chacune réalisées à partir d'un alliage à base de nickel, de chrome et de fer, comprenant de préférence au moins 75 % de nickel et au moins 15 % de chrome.

8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'enceinte (1) est à double paroi étanche sous vide ou à gaz inerte, tel que de l'azote, entre les deux parois de celle-ci.

9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'un garnissage réfractaire (42) est logé entre les deux parois de l'enceinte (1).

10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque résistance électrique (2), de forme cylindrique, comprend une partie supérieure pleine (2a) traversant la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1) et une partie inférieure en tube creux (2b) logée dans l'enceinte et fixée amoviblement à la partie pleine (2a).

11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que la partie supérieure pleine (2a) de la résistance électrique (2) est fixée de façon suspendue à la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1) par l'intermédiaire d'une bride (26) amoviblement fixée sur un corps cylindrique (25) de passage étanche de la partie supérieure pleine (2a) et solidaire, par exemple par soudage, de la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1), la bride de fixation (26) étant isolée électriquement et thermiquement du corps de support (25).

12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que la bride de fixation (26) est fixée à la partie supérieure (2a) de la résistance (2) par un manchon central (24) concentrique à cette partie et dont l'extrémité inférieure est solidaire, par exemple par soudage, de la partie supérieure de résistance (2a), de la matière céramique thermiquement isolante en tresses (24a) étant introduite par bourrage dans l'espace entre le manchon central (24) et la partie supérieure de résistance (2a) pour maintenir mécaniquement cette dernière en position verticale.

13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que la bride (26) est fixée sur un épaulement (27) du manchon central (24) par un écrou de serrage (28) vissé sur le manchon (24) et une rondelle d'étanchéité au vide (29) est serrée par écrasement entre la bride (26) et l'épaulement (27) du manchon (24).

14. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que le moyen d'isolation électrique de la bride de fixation (26) comprend un joint torique (30) en matériau isolant interposé entre la bride (26) et le corps de support (25) et ayant également une proprieté d'isolation thermique et le moyen d'isolation thermique de la bride (26) comprend une bague en céramique (31) interposée entre la bride (26) et le corps de support (25) à proximité du manchon central (24) de support de la résistance électrique (2).

15. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisé en ce que le corps de support (25) comprend deux parties superposées respectivement supérieure (36) et inférieure (37) isolées thermiquement l'une de l'autre par un cordon annulaire de céramique (38), la partie de corps inférieure (37) étant solidaire, par exemple par soudage, d'une ouverture circulaire de la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1).

16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les deux parties de corps supérieure (36) et inférieure (37) sont thermiquement conductrices et epaisses et sont reliées l'une à l'autre par une couronne en métal thermiquement conducteur de faible épaisseur formant pont thermique (43).

17. Dispositif selon l'une des revendications 10 à 16, caractérisé en ce que chaque résistance électrique (2) comprend une coupelle métallique (22) solidaire de la résistance (2) en dessous de la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1) et servant d'écran de protection thermique.

18. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend un cylindre externe ouvert vers le haut (44) fixé sur la paroi supérieure (la) de l'enceinte (1) autour de l'ensemble comprenant la bride (26) et le corps cylindrique (25) de support de celle-ci et comprenant des perçages (45) à sa partie inférieure de manière à permettre la circulation d'air de refroidissement de cet ensemble provenant d'un ventilateur d'air placé au-dessus du cylindre ouvert (44).

19. Dispositif selon l'une des revendications 11 à 18, caractérisé en ce que la bride de fixation (26) comprend deux demi-brides (26a, 26b) définissant entre elles des canaux (35) de passage d'un liquide de refroidissement, tel que de l'eau.