FR2769590A1 - Emballage de transport et de stockage - Google Patents

Abstract

L'emballage de transport et de stockage selon l'invention comprend une première partie formant barquette et une deuxième partie formant coiffe destinée à recouvrir les objets contenus dans la barquette en carton ondulé. Il est caractérisé en ce que les deux parties sont verrouillées l'une à l'autre pour le transport et le stockage par un moyen mécanique du type à tenon, solidaire de l'une des parties, coopérant avec une découpe ménagée dans la paroi de l'autre partie. En particulier, le tenon est une portion de paroi de la coiffe repliée sur elle-même à 180degre et la découpe est ménagée dans une paroi verticale de la barquette. L'axe de pliage du tenon est obtenu par la découpe du carton ondulé dans son épaisseur de telle façon que la feuille ondulée est coupée et l'articulation est constituée par la feuille de couverture. A l'arrachage une partie du tenon reste à l'intérieur du logement formé par la découpe dans la paroi de la barquette et une partie de ladite feuille de couverture du tenon reste solidaire de la coiffe.

Description

EMBALLAGE DE TRANSPORT ET DE STOCKAGE
L'invention se rapporte au transport et au stockage d'articles dans un emballage, réalisé en un matériau semi-rigide tel que notamment le carton ondulé, susceptible d'être utilisé comme présentoir sur leur lieu de vente.

On connaît le principe des emballages transformables pour articles destinés à la vente. Par exemple pour les caisses dites américaines, on ménage des moyens d'ouverture rapide constitués de traits interrompus prédécoupés le long de leur périmètre qui permettent de séparer l'emballage en deux parties sur le lieu de vente. Au lieu d'une prédécoupe, on peut également équiper la caisse d'une bande d'arrachement périmétrique que l'on colle sur sa face interne. On prévoit alors de façon avantageuse une amorce d'arrachage découpée en forme dite de tête de vipère .

De tels moyens d'ouverture donnent des résultats très modestes sur le plan esthétique. La séparation souvent incomplètement effectuée est terminée hâtivement par arrachage des parties restantes. Cela a pour effet de laisser des lambeaux de matière disgracieux orner les bords de la barquette ainsi obtenue et de déchiqueter une coupe qui devrait être franche. Souvent même, les angles de la barquette sont déchirés dans l'opération au point qu'elle ne joue plus son rôle de contenant pouvant être manutentionné.

On connaît également des emballages composés d'une barquette formant pré- sentoir fermée par une coiffe après chargement du produit. Les deux parties sont liées par des points de colle. La coiffe est séparée de la barquette sur le lieu de vente par rupture des points de colle. Cependant la séparation laisse des traces très visibles des points de colle rompus auxquels restent accrochés des lambeaux de carton délaminé.

Ceux-ci arrivent même à masquer partiellement les impressions publicitaires de la barquette de vente.

Un emballage de ce type est illustré par le brevet européen EP 93 402026 au nom de la demanderesse qui apporte une solution à ce problème. Selon ce brevet, la coiffe est maintenue en place sur la barquette par deux points de colle disposés latéralement, un de chaque côté. La paroi de la barquette comprend des portions prédécoupées comprenant les zones d'attache de telle façon que, pour désolidariser les deux parties l'une de l'autre, il suffit de détacher les portions de paroi de la barquette selon les lignes prédécoupées et d'écarter légèrement les parois. Cependant une solution ne faisant pas appel à des moyens d'encollage est souhaitable par souci de simplification.

On connaît également des emballages dans lesquels la barquette est enveloppée dans un film thermoplastique rétracté à chaud ou dans un film étiré. Ce film sert d'agent de groupage; on enlève l'enveloppe en la coupant au moyen d'un couteau lors de la mise en vente des produits. L'inconvénient de ce mode d'emballage est qu'il n'apporte aucune aide au gerbage. Le produit conditionné doit assurer seul la portance de l'emballage et encaisser les aléas mécaniques du transport et du stockage. Il arrive souvent que des produits faiblement porteurs se retrouvent dans un état final ne permettant pas leur mise en vente normale. Par ailleurs, l'opération d'enlèvement du film peut causer des dommages aux produits en raison de l'emploi d'un outil coupant.

Enfin un tri sélectif des matériaux s'impose en fin d'opération afin de séparer le film plastique des autres emballages recyclables, notamment de carton.

L'invention propose un nouvel emballage, du type barquette présentoir associée à une coiffe que l'on enlève sur le lieu de vente, ne présentant pas les inconvénients évoqués ci-dessus.

L'emballage de transport et de stockage conforme à l'invention est caractérisé en ce que les deux parties sont verrouillées l'une à l'autre, pour le transport et le stockage, par un moyen mécanique du type à tenon, solidaire de l'une des parties, coopérant avec une découpe ménagée dans la paroi de l'autre partie.

En particulier et de préférence, le tenon est solidaire de la coiffe et la découpe est ménagée dans une paroi verticale de la barquette. Elle forme un logement pour le tenon.

Selon un mode de réalisation préféré, le tenon est une portion de paroi de la coiffe et en particulier le tenon est une portion de paroi de la coiffe repliée sur elle même. Dans le cas de carton ondulé composé d'au moins une feuille ondulée et d'une feuille de couverture, on réalise avantageusement l'axe de pliage du tenon par découpe du carton dans son épaisseur de telle façon que la feuille ondulée est coupée et l'épaisseur de la ou de l'une des feuilles de couverture est conservée; celle-ci constitue alors l'articulation. La largeur du tenon peut être inférieure à celle de la paroi dans laquelle il est découpé. Dans ce cas, il peut y en avoir deux ou plusieurs par paroi.

Selon un mode de réalisation particulier d'un emballage pour le transport et le stockage de boîtes parallélépipèdiques, la coiffe comprend deux premières parois pourvues de tenons, enserrant deux faces opposées desdites boîtes, et une paroi supérieure reliant lesdites deux premières parois.

Selon un mode de réalisation particulier, la barquette comporte sur au moins un côté une double paroi constituée d'une double épaisseur de carton, la découpe formant le logement étant ménagée dans la paroi intérieure.

L'invention porte également sur la plaque de carton pour la réalisation d'une coiffe. Elle est caractérisée en ce qu'elle comprend un panneau central de dimension correspondant à celle du fond de la barquette et deux panneaux adjacents, de part et d'autre du panneau central de dimension, correspondant à l'une des faces des produits à emballer.

De préférence la plaque est en carton ondulé. Dans ce cas, des volets formant tenons sont découpés à ses deux extrémités, et sont articulés autour d'axes de pliage constitués par une découpe de ladite plaque de carton dans l'épaisseur.

L'invention porte également sur une plaque de carton ondulé pour la réalisation d'une barquette comprenant des panneaux destinés à être rabattus à l'intérieur de la barquette lors de sa mise en volume. Ces panneaux présentent des découpes ménagées le long d'un bord libre, ces découpes étant disposées et dimensionnées de façon à constituer lesdits logements pour lesdits tenons.

L'emballage conforme à l'invention présente l'avantage de ne nécessiter l'emploi que d'un seul matériau, carton ondulé de préférence, sans aucun accessoire de mise en oeuvre, sans emploi d'outil sur le lieu de vente des produits emballés. Enfin la transformation de l'emballage de transport en conditionnement de présentation et de vente est instantanée.

Au gerbage, dans le cas du conditionnement de boîtes parallélépipèdiques, la coiffe maintient celles-ci serrées les unes contre les autres. Elle forme ainsi une surface d'appui assurant une répartition uniforme des efforts et du poids des caisses empilées dessus et permet un gerbage sans dommage. Par exemple, on a testé la résistance au gerbage d'un ensemble constitué de 5 boîtes de céréales placées debout dans une barquette de dimension appropriée. Cet ensemble cède sous le poids d'une masse de 30 kg. On a alors disposé une coiffe selon l'invention réalisée avec une plaque de carton ondulé, simple, de cannelure C. On a amélioré la résistance jusqu'à 120 Kg.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description ci-après de divers modes de réalisation, accompagnée des dessins annexés sur lesquels:
Les figures 1, 2 et 3 montrent l'emballage selon l'invention adapté au conditionnement d'articles différents tels que des boîtes de céréales, de boîtes de conserve ou de bouteilles.

La figure 4 montre les différentes parties de l'emballage de la figure 1.

La figure 5 montre l'opération de séparation de la coiffe.

La figure 6 montre une plaque pour la réalisation de la barquette.

La figure 7 montre une plaque de carton pour la réalisation de la coiffe.

On a représenté sur les figures 1,2, et 3 trois variations possibles et non limitatives du mode de réalisation préféré de l'invention. La figure 1 montre l'emballage de boîtes parallélépipèdiques, telles que des boites de céréales. Ces boîtes
B sont placées debout dans une barquette 1 et maintenues serrées ensemble au moyen d'une coiffe 2. Cette coiffe est ici une simple plaque de carton ondulé en forme de U renversé sur les boîtes. A ses extrémités cette coiffe est solidaire de la barquette par le moyen de tenons T coopérant avec des encoches ménagées à l'intérieur des parois frontale et arrière de la barquette. Sur la figure 2, on a représenté des boîtes de conserve métalliques disposées à l'intérieur d'une barquette à coins coupés et maintenues ensemble par une coiffe semblable à celle de la figure mais de largeur plus faible que celle de la barquette. L'invention peut être utilisée aussi pour le conditionnement de bouteilles ainsi que cela est représenté sur la figure 3 , La partie supérieure de la coiffe comporte alors des ouvertures dans lesquelles on a glissé les cols des bouteilles.

La figure 4 représente comment on assemble les deux éléments de cet emballage. La barquette 1 est réalisée par mise en volume d'une plaque de carton convenablement découpée et rainée. On observe qu'à l'intérieur des parois frontale et arrière on a ménagé des découpes D1 et D2. Ces découpes servent de logement à des tenons T1 et T2 disposés sur la face antérieure et la face postérieure, de la coiffe 2. La flèche indique le sens de déplacement de la coiffe pour sa mise en place après chargement de la barquette. La coiffe est une plaque de carton ondulé que l'on a pliée en forme de U renversé autour de raines formant des axes de pliage 21 et 22. Le panneau avant est pourvu d'un tenon T2 que l'on a réalisé en repliant à 1800 un volet prolongeant le panneau 23 de la plaque. Comme on le voit sur la figure 4A qui représente une coupe IV-IV de la face avant de la coiffe, le volet T2 prolongeant la face 23 est articulé autour d'un axe de pliage parallèle à 21. Avantageusement, cet axe est obtenu par la découpe du carton ondulé dans son épaisseur jusqu'à la feuille de couverture extérieure du carton ondulé. Le volet est ensuite rabattu sur la face 23. Un autre tenon T 1 est prévu sur la face arrière 24 de la coiffe 2.

Sur le panneau supérieur 27, on a découpé deux moyens de préhension de la coiffe sous la forme d'oreilles 28 et 29 pour en rendre l'extraction plus facile.

L'opération de conditionnement des produits consiste à placer d'abord ceux-ci à l'intérieur de la barquette dans une position debout, parallèlement les uns aux autres.

Ensuite on met en place la coiffe en recouvrant les articles, et en glissant les parois 22 et 23 le long des parois avant et arrière de l'ensemble formé par les produits, jusqu'à ce que les tenons viennent se loger, entre les parois de la barquette et les produits, à l'intérieur des logements D1 et D2. L'emballage est ainsi prêt à être stocké puis acheminé sur le lieu de vente.

Cette combinaison assure une relativement forte résistance à l'écrasement. En outre la coiffe ainsi verrouillée maintient la cohésion de l'ensemble sans recours à un quelconque moyen rapporté.

Sur le lieu de vente, on enlève la coiffe en dégageant les oreilles 28 et 29 puis en tirant sur celles-ci vers l'extérieur pour séparer la coiffe de la barquette. Les tenons, immobilisant la coiffe par rapport à la barquette, empêchent tout mouvement jusqu'à ce que la liaison entre les tenons et les parois de la coiffe cède. Comme cela l'a été mentionné plus haut les tenons sont solidaires de la paroi seulement par la feuille de couverture qui nra pas été coupée au moment de la réalisation de l'articulation. La traction que subit cette articulation, parallèlement à la surface du tenon, cause le délaminage de la feuille recouvrant celui-ci. Cette opération est illustrée par la figure 5 où subsiste sur la coiffe la portion de feuille de couverture après arrachement. Après enlèvement de la coiffe, la barquette fait fonction de présentoir sans qu'aucun morceau de carton déchiré soit visible. La partie restante du tenon détachée de la couverture extérieure reste dans le logement, ménagé dans la barquette.

La figure 6 montre une plaque de carton ondulé découpée pour former une barquette selon l'invention. La plaque est rainée de façon à définir un panneau de fond 11 bordé par quatre panneaux pour constituer les parois de bord 12, 13, 14 et 15. Les deux panneaux d'extrémité 15 et 13 sont prolongés par deux volets 16 et 17. Les panneaux 12 et 14 sont prolongés également de volets du côté des panneaux 15 et 13. A la mise en volume, on dresse les parois 12 et 14, on rabat leurs volets vers l'intérieur et on dresse les panneaux 13 et 15; on rabat les volets 17 et 16 à angle droit vers l'intérieur en les verrouillant. Sur les deux volets 16 et 17, on a ménagé le long de leur bord libre principal deux découpes D1 et D2 aux dimensions des tenons de la coiffe pour en constituer des logements.

La figure 7 montre une plaque de carton ondulé pour constituer la coiffe 2.

Cette plaque est rainée de façon à délimiter trois panneaux 23, 24 et 27. Les panneaux 23 et 24 sont prolongés par deux volets T1 et T2 de faible longueur. Pour faciliter le pliage à 1800 des volets sur les panneaux, 23 et 24 respectivement, on a slitté , c'est-à-dire coupé à mi-chair, la plaque. L'axe de pliage est obtenu par la découpe du carton ondulé dans la masse de façon à ne laisser que la feuille de couverture du carton ondulé. Les volets ne sont retenus que par celle-ci. De cette manière également, on assure, au moment de l'enlèvement de la coiffe, un arrachage aisé par délaminage du tenon lorsqu'on tire sur les oreilles 28 et 29.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1) Emballage de transport et de stockage, notamment en carton ondulé, comprenant une première partie formant barquette et une deuxième partie formant coiffe destinée à recouvrir les objets contenus dans la barquette caractérisé en ce que les deux parties sont verrouillées l'une à l'autre pour le transport et le stockage par un moyen mécanique du type à tenon, solidaire de l'une des parties, coopérant avec une découpe ménagée dans la paroi de l'autre partie.

2) Emballage selon la revendication précédente caractérisé en ce que le tenon est solidaire de la coiffe et la découpe ménagée dans une paroi verticale de la barquette.

3) Emballage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le tenon est une portion de paroi de la coiffe.

4) Emballage selon la revendication 3 caractérisé en ce que le tenon est une portion de paroi de la coiffe repliée sur elle-même à 1800.

5) Emballage selon la revendication 4, en carton ondulé comprenant au moins une feuille ondulée et une feuille de couverture, caractérisé en ce que l'axe de pliage du tenon est obtenu par la découpe du carton ondulé dans son épaisseur de telle façon que la feuille ondulée est coupée et l'articulation est constituée par la feuille de couverture, à l'arrachage une partie du tenon restant à l'intérieur du logement formé par la découpe dans la paroi de la barquette et une partie de ladite feuille de couverture du tenon restant solidaire de la coiffe.

6) Emballage selon la revendication 5 caractérisé en ce que la largeur du tenon est inférieure à celle de la paroi dans laquelle il est découpé.

7) Emballage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte au moins deux tenons par paroi.

8) Emballage selon l'une des revendications précédentes pour le transport et le stockage de boîtes parallélépipèdiques caractérisé en ce que la coiffe comprend deux premières parois pourvues de tenons, enserrant deux faces opposées desdites boîtes, et une paroi supérieure reliant lesdites deux premières parois.

9) Emballage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la barquette comporte sur au moins un côté une double paroi constituée d'une double épaisseur de carton, la découpe étant ménagée dans la paroi intérieure.

10) Plaque de carton pour la réalisation d'une coiffe selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle comprend un panneau central de dimension correspondant à celle du fond de la barquette et deux panneaux adjacents de part et d'autre du panneau central de dimension correspondant à l'une des faces des produits à emballer et en ce que des volets formant tenons sont découpés à ses deux extrémités, et sont articulés autour d'axes de pliage constitués par une découpe de ladite plaque de carton dans l'épaisseur de façon à ne conserver que l'épaisseur d'une feuille de couverture.

11) Plaque de carton ondulé pour la réalisation d'une barquette selon l'une des revendications 1 à 9 comprenant des panneaux destinés à être rabattus à l'intérieur de la barquette lors de la mise en volume de celle-ci caractérisée en ce que lesdits panneaux présentent des découpes ménagées le long d'un bord libre, ces découpes étant disposées et dimensionnées de façon à pouvoir coopérer avec l'un desdits tenons.