FR2712780A1 - Talon composite et procédé de fabrication de ce talon. - Google Patents

Abstract

On décrit un talon (1a) comportant une partie de base (2a) dont une des surfaces (4a), plane, est destinée à être fixée à une chaussure et l'autre surface est divisée en deux zones (5a, 6a) d'épaisseur différente, la zone mineure (6a) étant située sur le bord extérieur du talon. Cette surface est en contact avec une couche de revêtement (3a), la surface extérieure (7a) de cette couche (3a) étant parallèle à la surface plane (4a). Les deux parties (2a, 3a) sont constituées de matériaux différents. On décrit également un procédé de fabrication de ce talon consistant à mettre une feuille (11) constituée du matériau de la partie (2a) sur laquelle une bande (12e) de matériau a été découpée dans un moule, à remplir ce moule avec un liquide polymérisable, à polymériser ledit liquide, puis à découper sur la feuille (11) sortie du moule des talons (16, 17).

Description

TALON COMPOSITE ET PROCEDE DE FABRICATION DE CE TALON
La présente invention concerne un talon composite comportant au moins une première partie de base constituée d'un premier matériau et une seconde partie constituée d'un second matériau, ladite seconde partie consistant en une couche de revêtement qui est en contact intime avec la première partie de base.

La présente invention concerne aussi un procédé pour la fabrication de ce talon.

Dans le domaine de la cordonnerie, il est connu que l'usure des talons de chaussures se produit en priorité sur le bord arrondi extérieur du talon. I1 est donc nécessaire de tenir compte de ce fait dans la fabrication ou la réparation des talons.

I1 est connu dans l'art de la fabrication de talons d'utiliser du caoutchouc pur. I1 est cependant nécessaire d'utiliser un caoutchouc de très haute qualité et en conséquence d'un prix élevé si l'on veut obtenir un talon ayant une résistance à l'usure acceptable.

Le polyuréthane offre dans ce domaine une excellente résistance à l'usure. Toutefois, l'utilisation de talons en polyuréthane pur n'est pas pensable, car le polyuréthane ne peut pas être fixé sur la chaussure par collage en utilisant des colles traditionnelles, les artisans ayant un fort préjugé contre l'utilisation de colles industrielles avec lesquelles une adhésion suffisante pourrait être obtenue entre le polyuréthane et les cuirs du corps inférieur d'une chaussure.

On connait également un talon en matériau multicouches, comportant une première partie de base en polyuréthane ayant la forme du talon, où l'épaisseur de polyuréthane est identique à l'épaisseur du talon sur la bordure extérieure du talon la plus exposée à l'usure, l'épaisseur de polyuréthane sur le reste du talon étant plus petite. Cette partie de polyuréthane plus mince est en contact intime avec une partie en cuir constituant le dessous du talon avec la partie en polyuréthane sur la partie du talon la plus exposée à l'usure. La partie du talon destinée à être en contact avec la chaussure étant en polyuréthane, il est nécessaire, pour les raisons mentionnées précédemment, d'ajouter sur la couche de polyuréthane une couche d'un autre matériau, tel qu'une couche de feutre par exemple, ou un préencollage pour pouvoir fixer le talon sur la chaussure avec une colle traditionnelle. De plus ce talon ne peut pas être fabriqué de manière industrielle à la chaîne. Au contraire, ce type de talon est fabriqué par moulage individuel en insérant la partie en cuir dans un moule et en injectant, sous haute pression, le polyuréthane qui remplira la cavité résiduelle du moule.

L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients en fournissant un talon en matériau multicouches pouvant être fabriqué industriellement, alliant la résistance à l'usure du polyuréthane ou d'un polymère dont la résistance à l'usure est similaire, avec un matériau de bas prix pouvant être facilement fixé à une chaussure.

A cet effet, l'invention a pour objet un talon composite comportant au moins une première partie de base constituée d'un premier matériau et une seconde partie constituée d'un second matériau, ladite seconde partie consistant en une couche de revêtement qui est en contact intime avec la première partie de base. Ce talon est caractérisé par le fait que la première partie de base a une première surface plane ayant la forme du talon et une seconde surface de même forme divisée en une zone majeure dont la surface est plane et parallèle à la première surface et en une zone mineure située sur une partie de la zone courbe du talon, l'épaisseur de la partie de base au niveau de la zone majeure étant supérieure à celle au niveau de la zone mineure, ladite seconde surface étant directement et intimement recouverte avec le second matériau, la surface extérieure de la couche de revêtement étant parallèle à la première surface plane de la partie de base.

L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication de ce talon, qui consiste à
(a) mettre à disposition une feuille d'épaisseur déterminée constituée d'un premier matériau;
(b) enlever de la feuille, par fraisage ou tout autre moyen d'usinage approprié, au moins une bande de matériau d'épaisseur et de forme préalablement choisie, ladite bande étant délimitée par deux bordures parallèles;
(c) disposer cette feuille dans un moule approprié de sorte qu'un seul espace vide d'épaisseur choisie s'étende sur un parallélépipède correspondant à la dimension large de la feuille, la feuille étant disposée de telle sorte que la bande soit face à l'espace vide;
(d) remplir l'espace vide par un liquide polymérisable à chaud ou à froid susceptible de former une couche de revêtement après polymérisation;
(e) polymériser ledit liquide en contact intime avec la couche de base et retirer la feuille du moule;
(f) découper les talons de façon appropriée sur la feuille, de façon à ce que chaque talon se trouve traversé par une des bordures.

Les avantages obtenus grâce à l'invention consistent en ce que le talon a une très grande résistance à l'usure et qu'il peut être fixé tel quel et facilement sur une chaussure. De plus ce talon peut être fabriqué à bas prix à la chaîne par un procédé qui ne nécessite pas l'application d'une pression élevée, tout en garantissant une qualité de l'interface entre les deux couches meilleure que celle que l'on pourrait obtenir pour les mêmes matériaux par collage ou pressage.

D'autres avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description de l'invention.

L'invention est exposée ci-après plus en détails à l'aide de dessins illustrant de façon schématique et non limitative diverses formes d'exécution de l'invention.

La figure 1 montre une vue de côté selon l'axe A d'une première forme d'exécution du talon selon l'invention.

La figure 2 montre une vue de côté selon l'axe A d'une seconde forme d'exécution du talon selon l'invention.

La figure 3 montre une vue par dessous de la première partie de base d'un talon selon l'invention.

La figure 3bis montre une vue par dessous d'une variante de la première partie de base d'un talon selon l'invention.

La figure 4 montre une vue par dessous d'un talon selon un mode de réalisation d'une des deux formes d'exécution de l'invention.

La figure 5 montre une feuille constituée du premier matériau dans son état final après exécution du procédé selon l'invention.

La figure 6 montre en coupe la forme de la bande découpée dans la feuille pour obtenir un talon selon la première forme d'exécution de l'invention.

La figure 7 montre en coupe la forme de la bande découpée dans la feuille pour obtenir un talon selon la seconde forme d'exécution de l'invention.

Sur les figures 1 et 2, on voit de côté un talon la, lb composite comportant une première partie de base 2a, 2b constituée d'un premier matériau et une seconde partie 3a, 3b constituée d'un second matériau consistant en une couche de revêtement de la première partie de base 2a, 2b. Cette première partie de base 2a, 2b a une première surface 4a, 4b plane ayant la forme du talon, destinée à être fixée à une chaussure, par exemple par collage. Comme on peut le voir également sur les figures 3 et 3bis, cette première partie de base 2a, 2b, 2c, 2c' a une seconde surface de même forme divisée en deux zones 5a, 5b, 5c, 5c', et 6a, 6b, 6c, 6c'. La surface de la zone majeure 5a, 5b est plane et parallèle à la surface plane 4a, 4b. La zone mineure 6c, 6c' est située sur une partie de la zone courbe du talon, ceci étant particulièrement illustré par les figures 3 et 3bis. Sur la partie de base 2a, 2b, l'épaisseur a au niveau de la zone majeure 5a, 5b est supérieure à l'épaisseur b au niveau de la zone mineure 6a, 6b. Cette seconde surface est directement et intimement recouverte avec le second matériau. La surface extérieure 7a, 7b de la couche de revêtement est parallèle à la surface 4a, 4b plane de la première partie de base 2a, 2b.

Selon le mode d'exécution de l'invention représenté par la figure 1, la surface de la zone mineure 6a est plane et parallèle à la surface de la zone majeure 5a.

Selon un autre mode d'exécution de l'invention représenté par la figure 2, la surface de la zone mineure 6b est plane et inclinée par rapport à la surface de la zone majeure 5b.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le matériau constituant la première partie de base 2a, 2b est le caoutchouc et le second matériau constituant la couche de revêtement 3a, 3b est un matériau polymérisé, de préférence le polyuréthane. Le caoutchouc utilisé peut être un caoutchouc de bas prix, par exemple un caoutchouc de recyclage dont la dureté est de préférence supérieure ou égale à 90 Shore A. Le matériau polymérisé utilisé a de préférence une dureté comprise entre 65 et 80 Shore A, conférent ainsi à la couche de revêtement un aspect souple et agréable pour marcher, tout en garantissant une bonne résistance à l'usure.

Selon un mode de réalisation de l'invention, l'épaisseur totale c du talon est comprise entre 6 et 7 mm, l'épaisseur d de la couche de revêtement au niveau de la zone majeure 5a, 5b est comprise entre 1 et 2 mm et l'épaisseur e de la couche de revêtement au niveau de la partie la plus épaisse de la zone mineure 6a, 6b est comprise entre 3 et 4 mm.

Selon un mode de réalisation de l'invention représenté par la figure 4, la surface extérieure de la couche de revêtement a une structure gaufrée 8 avec un dessin 9. Cette surface peut également être striée ou avoir une surface lisse, avec ou sans dessin libre. Cette surface extérieure du revêtement comprend également une cavité dans laquelle est inséré un signe distinctif 10 qui peut être, par exemple, une reproduction en polyuréthane d'une autre couleur d'une plaque de métal que l'on a couramment utilisé autrefois pour fortifier les talons, et ceci pour donner un aspect optique nostalgique.

Un procédé en plusieurs étapes particulièrement adapté à la fabrication du talon selon l'invention est décrit ci-après à l'aide des figures 5 à 7. La première étape consiste à mettre à disposition une feuille 11 d'épaisseur a déterminée constituée du premier matériau. Cette feuille, qui peut être en caoutchouc, est ensuite travaillée de manière à lui enlever, par fraisage ou tout autres moyens d'usinage approprié, au moins une bande 12e de matériau d'épaisseur et de forme préalablement choisie délimitée par deux bordures 13e et 14e parallèles.

Comme cela est représenté sur la figure 5, les deux bordures parallèles 13e et 14e peuvent former un angle différent de 900 avec l'axe horizontal de la feuille 11.

Dans le cas où l'on veut obtenir un talon selon la forme d'éxécution de l'invention représentée par la figure 1, on choisit d'enlever une bande 12f en forme de U telle que représentée sur la figure 6.

Dans le cas où l'on veut obtenir un talon selon la forme d'éxécution de l'invention représentée par la figure 2, on choisit d'enlever une bande 12g en forme de V telle que représentée sur la figure 7.

On dispose ensuite cette feuille 11 dans un moule approprié de sorte qu'un seul espace vide, d'épaisseur d correspondant à l'épaisseur de la couche de revêtement choisie, s'étende sur un parallélépipède correspondant à la dimensions large de la feuille. Cette feuille 11 doit être disposée dans le moule de telle sorte que la bande découpée 12e soit face à l'espace vide. Un tel moule est décrit dans la demande de brevet français NO 93 12006 du 8 octobre 1993.

On remplit ensuite l'espace vide du moule par un liquide polymérisable à chaud ou à froid susceptible de former la couche 15f, 15g de revêtement après polymérisation. Le liquide peut être un mélange d'un prépolymère, d'un catalyseur de polymérisation et éventuellement d'un colorant.

On polymérise ensuite ledit liquide chaud ou froid en contact intime avec la couche de base et on retire la feuille 11 recouverte de polymère du moule. Ce polymère constituant la couche de recouvrement peut être du polyuréthane.

Le talon est obtenu par un découpage approprié de la feuille 11 recouverte, tel que représenté à titre purement illustratif sur la figure 5.

Tous les talons fabriqués selon le découpage illustré en figure 5 sont des talons pour des chaussures droites. Afin d'obtenir des talons pour des chaussures gauches, l'inclinaison de la bande 12e par rapport à la feuille 11 doit être inversées.

Dans une autre forme d'exécution non représentée, les deux bordures parallèles peuvent former un angle de 900 avec l'axe horizontal de la feuille. Dans ce cas, le procédé conduira à un talon dont la première partie de base est telle que représentée sur la figure 3bis. L'avantage de cette forme d'exécution consiste en ce que tout les talons obtenus sont identiques et qu'il n'y a plus besoin de prévoir des talons pour des chaussures droites et des talons pour des chaussures gauches.

Dans le cas où l'on désire obtenir un talon avec une structure de surface telle que représentée sur la figure 4, on choisit un moule dont la partie interne du moule face à l'espace vide porte à sa surface un gaufrage, un dessin libre en négatif ainsi qu'une excroissance de forme déterminée. Ce moule peut également porter, dans sa partie interne à la place du gaufrage, des stries ou une surface lisse, avec ou sans dessin en négatif. L'excroissance sur le moule permet d'obtenir sur le talon une cavité dans laquelle il est inséré et fixé un signe distinctif qui peut être, par exemple, une reproduction d'une plaque métallique.

Cette reproduction peut être exécutée par exemple également en polyuréthane d'une couleur qui rappelle les anciennes plaques de renfort, et elle est obtenue par le remplissage de la cavité avec un matériau liquide durcissable ou thermoformable.

Claims (18)

REVENDICATIONS

1. Talon composite (1) comportant au moins une première partie de base (2) constituée d'un premier matériau et une seconde partie (3) constituée d'un second matériau, ladite seconde partie (3) consistant en une couche de revêtement qui est en contact intime avec la première partie de base (2), caractérisé en ce que la première partie de base (2) a une première surface (4) plane ayant la forme du talon et une seconde surface de même forme divisée en une zone majeure (5) plane et parallèle à la première surface (4) et en une zone mineure (6) située au moins sur une partie de la zone courbe du talon, l'épaisseur (a) de la partie de base au niveau de la zone majeure étant supérieure à celle (b) au niveau de la zone mineure, ladite seconde surface étant directement et intimement recouverte avec le second matériau, la surface extérieure (7) de la couche de revêtement étant parallèle à la première surface (4) de la première partie de base (2).

2. Talon composite (la) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la surface de la zone mineure (6a) est plane et parallèle à la surface de la zone majeure ((5a).

3. Talon composite (lb) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la surface de la zone mineure (6b) est plane et inclinée par rapport à la surface de la zone majeure (5b).

4. Talon composite selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le premier matériau est le caoutchouc.

5. Talon composite selon la revendication 4, caractérisé en ce que le caoutchouc a une dureté supérieure ou égale à 90

Shore A.

6. Talon composite selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le second matériau est un matériau polymérisé.

7. Talon composite selon la revendication 6, caractérisé en ce que le matériau polymérisé est le polyuréthane.

8. Talon composite selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que le matériau polymérisé à une dureté comprise entre 65 et 80 Shore A.

9. Talon composite selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la surface extérieure (7) de la couche de revêtement a une structure gaufrée, striée et/ou un dessin libre, ou une surface lisse.

10. Talon composite selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'épaisseur totale (c) du talon est comprise entre 6 et 7 mm.

11. Talon composite selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'épaisseur (d) de la couche de revêtement au niveau de la zone majeure (5) est comprise entre 1 et 2 mm.

12. Talon composite selon l'une des revendications 1 à 11 caractérisé en ce que l'épaisseur (e) de la couche de revêtement au niveau de la partie la plus épaisse de la zone mineure (6) est comprise entre 3 et 4 mm.

13. Talon composite selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que la surface extérieure (7) du revêtement comprend une cavité dans laquelle est inséré un signe distinctif (10).

14. Procédé de fabrication d'un talon selon l'une des revendications 1 à 13, qui consiste à:

(a) mettre à disposition une feuille (11) d'épaisseur (a) déterminée constituée d'un premier matériau;

(b) enlever de la feuille (11), par fraisage ou tout autre moyen d'usinage approprié, au moins une bande (12) de matériau d'épaisseur et de forme préalablement choisie, ladite bande (12) étant délimitée par deux bordures parallèles (13, 14);

(c) disposer cette feuille (11) dans un moule approprié de sorte qu'un seul espace vide d'épaisseur choisie s'étende sur un parallélépipède correspondant à la dimension large de la feuille (11), la feuille étant disposée de telle sorte que la bande (12) soit face à l'espace vide;

(d) remplir l'espace vide avec un liquide polymérisable à chaud ou à froid susceptible de former une couche de revêtement (15) après polymérisation;

(e) polymériser ledit liquide en contact intime avec la feuille et retirer la feuille (11) du moule;

(f) découper sur la feuille (11) les talons (16, 17) de façon appropriée de façon à ce que chaque talon se trouve traversé par une des bordures (13, 14);

15. Procédé selon la revendication 14, dans lequel les deux bordures parallèles (13, 14) forment un angle différent de 900 avec l'axe horizontal de la feuille (11).

16. Procédé selon l'une des revendications 14 ou 15, dans lequel la partie interne du moule face à l'espace vide porte à sa surface un gaufrage (8), des stries, et/ou un dessin (9) en négatif d'un dessin libre, ou une surface lisse.

17. Procédé selon l'une des revendications 14 à 16, dans lequel la partie interne du moule face à l'espace vide porte à sa surface au moins une excroissance de forme déterminée.

18. Procédé selon la revendication 17, caractérisé en ce que après découpage des talons, on fixe un signe distinctif (10) dans la cavité formée par l'excroissance du moule dans le polymère.