FR2712075A1 - Procédé et appareillage de surgélation. - Google Patents

Abstract

Pour permettre un fonctionnement de longue durée, même lors de la surgélation de produits dégageant beaucoup de vapeur d'eau qui se condense en neige dans le tunnel on entraîne la neige formée vers au moins une des extrémités (5, 6) du tunnel sans interrompre lefonctionnement de celui-ci, par exemple à l'aide d'une bande de matière souple qu'on fait glisser à va-et-vient sur la sole (1) du tunnel. La neige entraînée vers les extrémités tombe dans un caisson (20, 26) d'où elle peut être évacuée sans arrêter le tunnel, en passant à travers une trappe, et/ou en étant vaporisée et/ou fondue à l'aide d'air chaud ou à température ambiante mélangé à l'atmosphère du tunnel avant rejet de celle-ci à la cheminée.

Description

La surgélation est un procédé selon lequel on amène des produits depuis la température ambiante à une température de l'ordre de -18eC ou moins. Ces produits sont habituellement des produits solides, sous forme de morceaux. La surgélation est surtout appliquée à des produits alimentaires en vue de leur conservation.

De façon classique, une installation de surgélation comprend un tunnel présentant une extrémité de chargement et une extrémité de décharge. Les produits à surgeler sont introduits dans le tunnel au voisinage de l'extrémité de chargement, et sont entraînés dans le tunnel par un convoyeur comportant une bande transporteuse continue percée de trous de dimensions inférieures à celles des produits, par exemple un grillage formé de mailles en acier inoxydable. Le brin de retour de la bande transporteuse est également situe dans le tunnel.

Pour limiter au maximum les mouvements des produits à surgeler au cours de l'opération, et aussi pour réduire les risques d'incident mécanique en zone à basse température, le brin de travail et le brin de retour de la bande transporteuse sont guidés sur des glissières parallèles et il est prévu, à une extrémité du tunnel, un tambour d'entrainement et, à l'autre extrémité, un tambour de renvoi, et ces tambours sont de diamètre aussi faible que possible pour réduire la secousse résultant de la chute des produits lorsqu'ils quittent le convoyeur.

Le tunnel est parcouru par un courant de gaz à basse température, par exemple -60 à -80'C, qui circule dans le tunnel à contre-courant des produits. Le gaz à basse température refroidit directement la face supérieure des produits, et il refroidi leur face inférieure à travers les trous de la bande transporteuse.

Le gaz à basse température peut être de l'air réfrigéré en dehors du tunnel par contact avec un échangeur de chaleur. Selon une technique plus récente, il est produit par vaporisation d'un fluide cryogénique à basse température, en pratique azote ou bioxyde de carbone liquides à l'intérieur du tunnel lui-même, ce fluide étant injecté par des buses situées dans le tunnel à partir d'une source située à l'extérieur de celui-ci.

Le réglage de la circulation du gaz à basse température est délicat. Du fait que le convoyeur fonctionne en continu, il n'est pas possible de prévoir des portes étanches à l'entrée et à la sortie des produits, et on doit se contenter de "rideaux d'étanchéité" formés de lamelles flexibles, qui se déplacent au passage d'un produit.

I1 est donc nécessaire que la pression à l'intérieur du tunnel soit aussi proche que possible de la pression de l'atmosphère dans le local qui contient l'extrémité de chargement et dans le local qui contient l'extrémité de décharge. En effet, si la pression dans le tunnel est inférieure à celle d'un de ces locaux, des entrées d'air à température ambiante dans le tunnel risquent d'amener à une surgélation imparfaite, ou d'obliger à une consommation exagérée de gaz à basse température. Si la pression dans le tunnel est supérieure à celle d'un des locaux qu'on vient de citer, le gaz à basse température va pénétrer dans ces locaux, rendant pénible ou même dangereux le travail du personnel qui doit y séjourner. On notera à ce sujet qu'il faut veiller à ce que ces sorties de gaz vers le local n'entraînent pas de modification importante de la proportion d'oxygène dans I'atmosphère de ce local, au point de rendre cette atmosphère impropre à la respiration normale. De plus, une déperdition de gaz à basse température entraîne une consommation exagérée d'énergie.

Dans la pratique, le gaz. à basse température, surtout s'il est formé d'azote, est envoyé å l'extérieur des locaux par une cheminée. Pour limiter la formation de givre sur celle-ci, on dilue le gaz à basse température avec de l'air ambiant, prélevé dans le local, ce qui contribue au renouvellement de l'atmosphère de celui-ci.

Dans la pratique, en sortant du tunnel par l'extrémité de chargement, le gaz descend dans un caisson du fait de sa densité inférieure de 25% environ à celle de l'air à température ambiante. Ce caisson comporte une entrée d'air, qui introduit dans le caisson de l'air à température ambiant prélevé dans le local d'entrée, et une sortie qui permet le départ du mélange hors du caisson vers une cheminée pourvue d'un extracteur.

Le débit de gaz à basse température est commandé par le débit et la nature des produits à surgeler. La puissance de l'extracteur est réglée pour, notamment, assurer l'égalité des pressions entre le tunnel et les locaux dont on a parlé plus haut.

Habituellement, pour la surgélation de produits alimentaires1 le tunnel fonctionne en continu pendant une période de l'ordre de huit heures, ou d'une journée, après quoi on l'arrête et on procède à son nettoyage. Pour cela, un capotage qui constitue les parois latérales et le plafond du tunnel se soulève en bloc, libérant l'accès à la sole, qui porte le convoyeur. Le nettoyage peut alors être exécuté à l'eau sous pression Pour faciliter l'évacuation de l'eau, la sole est légèrement bombée en section transversale par rapport à la longueur du tunnel.

En outre, elle présente une légère pente vers l'extrémité de chargement. Cette pente favorise également la circulation du gaz à basse température.

Lorsque les produits à surgeler sont humides en surface, ou contiennent une forte proportion d'eau, il arrive que le fonctionnement du tunnel soit perturbé. En effet, le gaz à basse température se charge de vapeur d'eau qui se condense sous forme de neige, et celle-ci tombe sur la sole. Si la quantité de neige est trop importante, elle forme une couche qui atteint le niveau du brin de retour du convoyeur. Comme ce brin de retour est à une distance du brin de travail qui-est egale au diamètre du tambour, et que ce diamètre est choisi aussi petit que possible, le gaz à basse température circule difficilement sous le brin de travail et refroidit mal la face inférieure des produits.

D'autre part, la section libre du tunnel est diminuée, et les réglages destinés à l'équilibrage des pressions entre le tunnel et les locaux contenant les extrémités de chargement et de décharge sont perturbés. On observera à ce sujet que la circulation du gaz à basse température à contre-courant des produits a pour conséquence que la neige a tendance à s'accumuler surtout vers l'extrémité de chargement, ce qui fait que le gaz a tendance alors à sortir par l'extrémité opposée.

Pour des produits très chargés en eau, ces phénomènes, dits de "givrage" peuvent apparaître au bout de 2 à 4 heures par exemple, ce qui oblige à un arret prématuré des opérations.

On peut, dans certains cas, réduire ces inconvénients en procédant à un "croûtage", c'est-à-dire une surgélation superficielle très intense des produits par un contact direct avec de l'azote liquide. Cette technique introduit cependant une complication et des coûts supplémentaires.

Le but de l'invention est de fournir un procédé et un appareillage qui permettent de supprimer, de façon simple, les inconvénients résultant de phénomènes de givrage et d'assurer un fonctionnement prolongé du tunnel même e présence de produits dégageant beaucoup de vapeur d'eau.

Pour obtenir ce résultat, l'invention fournit un procédé de surgélation des produits utilisant un tunnel à l'intérieur duquel est placé un convoyeur comportant une bande transporteuse continue percée de trous de dimensions inférieures à celles de produits å surgeler, ce convoyeur transportant les produits d'une extrémité de chargement à une extrémité de décharge, le tunnel étant parcouru par un courant de gaz à basse température, ce procédé présentant pour particularité,qu'il comporte les opérations suivantes
- entraîner, sans interrompre le fonctionnement du tunnel, la neige qui s'est formée dans le tunnel jusqu'à au moins une des extrémités de chargement ou de déchargement, à l'aide d'un moyen d'entraînement reposant sur la sole du tunnel ou à très faible distance au-dessus de celle-ci,
- évacuer la neige accumulée à ladite extrémité du tunnel vers l'extérieur de celui-ci sans interrompre le fonctionnement du tunnel.

Du fait que la neige est entraînée vers une extrémité du tunnel sans que le fonctionnement de celui-ci soit interrompu, on peut obtenir le maintien à peu près constant des caractéristiques d'écoulement des gaz froids, et par conséquent des résultats de l'opération de surgélation. D'autre part, comme la neige est évacuée de l'extrémité où elle a été entralnée également pendant le fonctionnement du tunnel, le risque d'une obstruction par un excès de neige est écarté, et le fonctionnement du tunnel peut se poursuivre pendant une longue durée.

Pour entraîner la neige vers une extrémité, plusieurs techniques sont possibles. Selon une technique préférée, pour entralner la neige vers une extrémité, on prévoit, à l'intèrieur du tunnel, une bande de matiere flexible reposant sur la sole, et un tambour placé audessus d'un moyen d'évacuation situé à proximité d'une extrémité du tunnel, pourvue d'un moyen d'évacuation de la neige, et on enroule la bande sur le tambour pour entraîner la neige à proximité de ladite extrémité, puis on déroule la bande en direction de l'extrémité opposée du tunnel.

Avantageusement, dans ce cas, il est prévu un tambour et un moyen d'évacuation de la neige à chaque extrémité du tunnel, et on déroule la bande d'un tambour en l'enroulant sur l'autre.

Selon une autre technique, avantageuse, on dispose le brin de retour de la bande transporteuse de telle façon qu'il glisse sur la sole, ou est à très faible distance de celle-ci, sur la majeure partie du trajet dudit brin de retour et jusqu'à proximité d'un moyen d'évacuation.

Cette seconde solution est moins couteuse que la première, car elle n'impose pas l'addition d'éléments nouveaux, mais seulement l'enlèvement ou la modification des guides du brin de retour de la bande transporteuse et un très léger allongement de cette bande, ou un petit déplacement d'un des tambours d'extrémité du convoyeur. En revanche, elle peut entraîner une fatigue et/ou une usure accrue de la bande transporteuse et de la sole du tunnel.

On a toutefois observé de façon surprenante que l'usure de la sole et de la bande transporteuse, après un essai de longue durée, était limite à une légère rayure de la sole.

En ce qui concerne l'évacuation de la neige, suivant un mode opératoire préféré, on fait tomber la neige qui a été entrainée dans un caisson placé à ladite extrémité, ouvert vers le haut et situé au-dessous du niveau de la sole du tunnel, et on évacue la neige à partir de ce caisson.

Avantageusement, on entraîne au moins une partie de la neige dans un caisson qui est prévu pour servir également à l'envoi des gaz à basse température à une cheminée pendant la marche du tunnel, et à l'évacuation d'un liquide de lavage pendant une période d'arret du tunnel, et on évacue la neige périodiquement ou en continu de ce caisson.

Pour évacuer la neige du caisson, on prévoit avantageusement que le caisson est pourvu d'une trappe et on évacue au moins une partie de la neige à l'état solide à travers cette trappe.

On notera que cette neige peut constituer une réserve de froid intéressante pour divers usages.

Suivant un autre mode opératoire, utilisable au cas où le caisson est relié à la cheminée comme il a été dit ci-dessus, et où l'évacuation de la neige à l'état solide pose des problèmes, on mélange au gaz à basse température envoyé à la cheminée une quantité de gaz chaud suffisante pour vaporiser et fondre au moins une partie de la neige entraînée dans le caisson. L'évacuation de la vapeur d'eau et de l'eau de fusion ne présente alors pas de difficulté.

L'invention fournit encore un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé qu'on vient de décrire.

Selon une première réalisation conforme à l'invention, ce dispositif comporte un tunnel de surgélation qui contient un convoyeur comportant une bande transporteuse continue percée de trous, et dont les brins porteur et de retour sont tous deux guidés dans des glissières parallèles, le tunnel comportant en outre des moyens d'entraînement dudit convoyeur et des moyens pour créer dans ledit tunnel une atmosphère à basse température, ce dispositif ayant pour particularité qu'il comprend en outre une bande de matière flexible de longueur au moins égale à une fois et demie la longueur du tunnel, reposant sur la sole dudit tunnel et pouvant glisser longitudinalement sur cette sole, et deux tambours placés chacun à une extrémite du tunnel et sur lesquels la bande peut s'enrouler, chaque tambour étant pourvu de moyens moteurs débrayables, aptes à faire tourner le tambour associé dans le sens de l'enroulement de la bande.

Selon une seconde réalisation conforme à l'invention, le dispositif comporte un tunnel de surgélation qui contient un convoyeur comportant une bande transporteuse continue percée de trous, et dont le brin porteur est guidé dans des glissières entre un tambour d'entraînement et un tambour de renvoi, le tunnel comportant en outre des moyens pour faire tourner ledit tambour d'entraînement et des moyens pour créer dans ledit tunnel une atmosphère à basse température, ce dispositif ayant pour particularité que le brin de retour de ladite bande transporteuse est guidé sur au moins une partie de son trajet par des glissières qui le font glisser sur la sole du tunnel ou se deplacer à très faible distance au dessus de ladite sole, tout en revenant au voisinage du brin porteur à proximité des tambours d'entraînement et de renvoi.

L'invention va maintenant être decrite de façon plus détaillée à l'aide d'exemples pratiques illustrés avec les figures parmi lesquelles
Figure 1 est une vue en élévation d'un tunnel de surgélation selon l'invention, avec le capotage levé pour montrer l'intérieur du tunnel.

Figure 2 est une vue de dessus du même tunnel.

Figure 3 est une coupe transversale selon la ligne III-III de la figure 1, et
Figure 4 est une vue, analogue à celle de la figure 1, montrant une autre realisation conforme à l'invention.

Le tunnel decrit aux figures est, dans son ensemble, de conception classique, avec une sole 1, dont la surface supérieure est à peu près horizontale, et un capotage amovible 2, qui constituent les parois du tunnel. Le capotage 2 peut etre souleve au-dessus de la sole à l'aide de vérins verticaux 3. En position basse, le capotage repose sur la sole avec interposition de joints 4, conçus pour s'opposer à la fois au passage de gaz et aux fuites thermiques. En position haute, comme représente à la figure 1, le capotage 2 est soulevé au-dessus de la sole, ce qui permet son nettoyage. Le capotage, comme la sole, est constitué par une masse de matière isolante, en particulier une mousse de matière plastique, revêtue extérieurement et intérieurement de tôles en acier inoxydable.

Le tunnel comporte une extrémité de chargement 5, à droite sur les figures 1, 2 et 4, et une extrémité de décharge 6, à gauche sur les mêmes figures.

La sole 1 porte une série de supports verticaux 8, sur lesquels sont fixés deux glissières longitudinales 9, 10, dont la première porte le brin de travail 11 d'une bande transporteuse formée de mailles en acier inoxydable, et la glissière supérieure porte le brin de retour 12 de la même bande transporteuse. Cette bande transporteuse sans fin sort du tunnel à son extrémité de chargement 5, pour aboutir à un tambour de renvoi 13, et elle sort également du tunnel à son extrémité de déchargement 6 pour aboutir à un tambour d'entraînement 14. La position relative des tambours 13 et 14 peut être inverse. Le rayon du tambour 14 est choisi aussi petit que possible, pour éviter que les produits surgelés soient endommagés au moment où ils quittent la bande transporteuse pour tomber sur des moyens d'évacuation qui vont les transférer, par exemple, dans un conteneur à basse température. Pour des raisons de simplicite, les glissières 9 et 10 sont parallèles, si bien que le tambour 13 est de même diamètre que le tambour 14.

Le capotage 2 porte, à l'intérieur, des rampes de pulvérisation 15, 16, reliées à une source d'azote liquide non représentée. Le capotage porte aussi, sous le plafond du tunnel, des ventilateurs 17, destinés à brasser l'atmosphère de l'intérieur du tunnel. Aux extrémités 5 et 6, le capotage porte des rideaux flexibles 18, 19 formés de lames souples, destinés à limiter les échanges entre l'atmosphère de l'intérieur du tunnel et l'atmosphère extérieure.

A l'extrémité de chargement, un caisson 20 est placé à l'extrémité de la sole, il est ouvert vers le haut, et présente un fond incliné 21. Ses parois longitudinales 22, 23 s'élèvent un peu plus haut que la surface supérieure de la sole 2. I1 en est de même pour sa paroi transversale 24, la plus éloignée de la sole. Au contraire, la paroi transversale 25 qui est solidaire de la sole 2 ne s'élève pas plus haut que celle-ci. On comprend que cette disposition permet à l'atmosphère interne du tunnel de tomber dans le caisson, sous l'effet de la difference de densité qu'elle présente avec l'air à température ambiante du local où se trouve l'extrémité de chargement 5. Le tambour 13, autour duquel tournent les brins 11 et 12 de la bande transporteuse, se trouve dans le caisson 20. L'atmosphère du tunnel peut passer de part et d'autre de cette bande transporteuse et également la traverser, du fait qu'elle est largement perméable aux gaz.

A l'extrémité 6 de déchargement des produits surgelés, un autre caisson 26, de plus petites dimensions, est prévu, il contient le tambour d'entraînement 14, et une tôle inclinée 27 pour l'évacuation des produits surgelés.

On observera que la sole 1 n'est pas rigoureusement horizontale, mais présente une légère pente, de l'ordre de 15 mm/metre descendant vers l'extrémité de chargement. En outre, en section transversale, comme le montre la figure 3, la surface supérieure de la sole 1 est légèrement bombe vers le haut. Ces deux particularites servent d'une part à faciliter la circulation du gaz à basse température, et d'autre part, à faciliter l'évacuation des liquides, au cours des opérations de nettoyage.

Tout ce qu'on vient de décrire jusqu'ici correspond à un tunnel de surgélation de type classique.

La variante decrite aux figures 1 à 3 comporte en outre les éléments suivants, qui sont conformes à l'invention.

Sur la sole 1 repose une bande 30 de tissu de fibres de polyéthylène, dont la largeur est sensiblement égale à celle des brins 11 et 12 de la bande transporteuse, c'està-dire à l'intervalle entre les supports 8 portés par la sole. La longueur de cette bande est approximativement égale à un peu plus de deux fois la longueur totale du tunnel. Dans le caisson 20, il est prévu un tambour enrouleur 31 équipé d'un moteur d'entraînement débrayable 32. De même, dans le caisson 26, il est prévu un autre tambour enrouleur 33, équipé lui-aussi d'un moteur débrayable 34. Les dispositifs de commande sont prévus pour que, lorsque le moteur 32 tourne, le moteur 34 soit débrayé et vice-versa. Entre les tambours 31 et 33, la bande de tissu 30 repose directement sur la sole 1, entre les supports 8, et, lorsque l'un des deux moteurs 32, 34 tourne, l'autre est débrayé, et la bande s'enroule sur le tambour correspondant. Un dispositif de commande classique arrête le moteur d'entraînement lorsque la bande est complètement déroulée du tambour opposé, et met en marche l'autre moteur, afin d'enrouler la bande en sens inverse.

La vitesse de déplacement de la bande est lente, par exemple de l'ordre de 10 m/heure.

Cette vitesse est bien entendu choisie en fonction du problème et de la quantité de neige à évacuer.

Les déplacements de la bande peuvent etre continus ou discontinus.

Au cas où la neige aurait tendance à adhérer à la bande, il est possible de prévoir un racleur ou une brosse à proximité de chaque tambour.

Suivant une autre réalisation, la bande 30 n'a qu'une longueur égale à un peu plus d'une fois et demie la longueur totale du tunnel. Le fonctionnement est le même, mais chaque course de la bande 30 dans un sens ou dans l'autre ne deverse dans le caisson que la neige déposée sur une moitie de la longueur de la bande. I1 pourra en conséquence être nécessaire de prévoir une vitesse ou une fréquence plus rapide pour les déplacements de la bande.

En revanche, l'espace nécessaire autour d'un tambour enrouleur 31, 33 sera plus réduit.

Une autre modification par rapport à la disposition classique concerne le fait qu'il est prévu, dans le fond de chacun des deux caissons 20, 26, une partie formant trémie, 35, 36, avec une trappe 37, 38 qui permet de décharger la neige accumulée dans une benne 39, 40.

Chacun des caissons comporte, de façon classique, une entrée d'air ambiant 41, 42, et une sortie 43, 44, par laquelle le mélange fait de gaz à basse température et d'air ambiant est envoyé à une cheminée. On a représenté en trait mixte des canalisations 45, 46 reliant les sorties 43, 44 à la cheminée pourvue d'un extracteur situé en dehors du local. La cheminée et l'extracteur ne sont pas représentés. Une modification par rapport à l'art antérieur réside dans le fait qu'on a également prévu des canalisations 47, 48 d'alimentation des entrées 41, 42, et que ces dernières canalisations comportent chacune un dispositif de chauffage d'air ambiant, 49, 50, de façon à élever quelque peu la température de l'air introduit dans les caissons, et vaporiser une partie de la neige, pour un meilleur contrôle de la température du mélange extrait du caisson, même au cas d'un afflux important de vapeur d'eau condensée en neige.

La figure 4 montre une variante de l'installation décrite aux figures 1 et 3. La différence consiste essentiellement dans le fait que la bande de tissu 30 et ses tambours d'entraînement 31, 33 ont été supprimés, de même que la partie formant trémie 35 du caisson 20. En revanche, les glissières 8, qui portent le brin de retour 12 de la bande transporteuse aussi bien dans l'art antérieur que dans la première variante, ont été remplacées par de courtes glissières de guidage 60, 61, qui infléchissent le trajet du brin de retour 12 au voisinage de chacune des extrémités de chargement 5 et de décharge 6 du tunnel.

La glissière incurvée 60 située dans la région de l'extrémité de chargement 5 comprend une partie horizontale 62, qui se trouve à l'intérieur du caisson 20, et une partie curviligne 63, qui se trouve au voisinage immédiat de l'extrémité de la sole 1. De cette façon, la partie supérieure du caisson 20 n'est pas modifiée par rapport à l'art antérieur.

La partie inférieure du caisson 20 comporte une trémie 64 située au voisinage immédiat de l'extrémité de la sole 1, et dans laquelle se déverse la neige entraînée par le brin de retour. Cette neige est, comme dans l'exemple, précédent, évacuée par une benne 40.

Du côté de l'extrémité de décharge 6, la partie curviligne 61 s'étend pratiquement depuis le tambour 14, lequel est situé à proximité de l'extrémité de la sole, jusqu'au voisinage de celle-ci. Le fait que la sole soit légèrement bombée n'a pas une grande influence. La souplesse de la bande transporteuse peut lui permettre de s'adapter à peu près à la forme de la sole, et, si elle est très rigide, l'épaisseur de neige non entraînée atteint, dans un tunnel de type classique, au plus 12 UL environ sur les bords, à proximité des supports 8. Le caisson 26 est inchangé par rapport à l'art antérieur, car il ne reçoit pas de neige provenant du tunnel.

Comme on l'a dit plus haut, des essais n'ont pas montré d'usure résultant du glissement du brin de retour sur la sole. Si ce phénomène était à craindre, il suffirait de guider le brin de retour à l'aide de glissières s'étendant sur la longueur du tunnel et maintenant le brin de retour à très faible hauteur quelques millimètres, au-dessus de la sole.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Procédé de surgélation des produits utilisant un tunnel (1, 2) à l'intérieur duquel est placé un convoyeur comportant une bande transporteuse (11, 12) continue percée de trous de dimensions inférieures à celles de produits à surgeler, ce convoyeur transportant les produits d'une extrémité de chargement (5) à une extrémité de décharge (6), le tunnel étant parcouru par un courant de gaz à basse température,

ce procédé étant caractérisé en ce qu'il comporte les opérations suivantes

- entraîner, sans interrompre le fonctionnement du tunnel, la neige qui s'est formée dans le tunnel jusqu'à au moins une des extrémités de chargement ou de déchargement, à l'aide d'un moyen d'entraînement reposant sur la sole du tunnel ou à très faible distance au-dessus de celle-ci,

- évacuer la neige accumulée à ladite extrémité du tunnel vers l'extérieur de celui-ci sans interrompre le fonctionnement du tunnel.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que, pour entraîner la neige vers une extrémité, on prévoit, à l'intérieur du tunnel, une bande de matière flexible (30) reposant sur la sole (1), et un tambour (31, 33) placé au-dessus d'un moyen d'évacuation situé à proximité d'une extrémité du tunnel, pourvue d'un moyen d'évacuation de la neige, et on enroule la bande sur le tambour pour entraîner la neige a proximité de ladite extrémité, puis on déroule la bande en direction de l'extrémité opposée du tunnel.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il est prévu un tambour (31, 33)et un moyen d'évacuation de la neige à chaque extrémité du tunnel, et on déroule la bande d'un tambour en l'enroulant sur 1 'autre.

4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on dispose le brin de retour (12) de la bande transporteuse de telle façon qu'il glisse sur la sole (1), ou est à très faible distance de celle-ci sur la majeure partie du trajet dudit brin de retour et jusqu'à proximité d'un moyen d'évacuation.

5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'on fait tomber la neige qui a été entraînée dans un caisson (20, 26) placé à ladite extrémité, ouvert vers le haut et situé au-dessous du niveau de la sole du tunnel, et on évacue la neige à partir de ce caisson.

6. Procéde selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'on entraîne au moins une partie de la neige dans un caisson (20, 26) qui est prévu pour servir egalement à l'envoi des gaz à basse température à une cheminée pendant la marche du tunnel, et à l'évacuation d'un liquide de lavage pendant une période d'arrêt du tunnel, et on évacue la neige périodiquement ou en continu de ce caisson.

7. Procedé selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que le caisson est pourvu d'une trappe (37, 38) et on évacue au moins une partie de la neige à l'état solide à travers cette trappe.

8. Procedé selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce qu'on mélange au gaz à basse température envoyé à la cheminée une quantité de gaz chaud suffisante pour vaporiser au moins une partie de la neige entraînée dans le caisson.

9. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 à 3 et 5 à 8, comportant un tunnel de surgélation (1, 2) qui contient un convoyeur comportant une bande transporteuse continue percée de trous, et dont les brins porteur et de retour (11, 12) sont tous deux guidés dans des glissières parallèles, le tunnel comportant en outre des moyens d'entraînement dudit convoyeur et des moyens pour créer dans ledit tunnel une atmosphère à basse température,

caractérisé en ce qu'il comprend en outre une bande (30) de matière flexible de longueur au moins égale à une fois et demie la longueur du tunnel, reposant sur la sole dudit tunnel et pouvant glisser longitudinalement sur cette sole, et deux tambours (31, 33) placés chacun à une extrémité du tunnel et sur lesquels la bande peut s'enrouler, chaque tambour étant pourvu de moyens moteurs débrayables (32, 34), aptes à faire tourner le tambour associé dans le sens de l'enroulement de la bande.

10. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 et 4 à 8, comportant un tunnel de surgélation qui contient un convoyeur comportant une bande transporteuse (11, 12) continue percée de trous, et dont le brin porteur est guidé dans des glissières entre un tambour d'entraînement et un tambour de renvoi, le tunnel comportant en outre des moyens pour faire tourner ledit tambour d'entrainement et des moyens pour créer dans ledit tunnel une atmosphère à basse température,

caractérisé en ce que le brin de retour (12) de ladite bande transporteuse est guidé sur au moins une partie de son trajet par des glissières (60, 61) qui le font glisser sur la sole du tunnel ou se déplacer à très faible distance au-dessus de ladite sole, tout en revenant au voisinage du brin porteur à proximité des tambours d'entraînement et de renvoi (13, 14).