FR2699660A1 - Système d'amorçage et d'auto-destruction d'une munition, en particulier d'une sous-munition destinée à être éjectée d'un obus cargo avec un mouvement de rotation propre autour d'un axe. - Google Patents

Abstract

Système d'amorçage et d'auto-destruction d'une munition (1) animée d'un mouvement de rotation propre autour d'un axe (X-X), dans lequel la partie auto-destruction comprend un détecteur centrifuge (32) sensible au mouvement de rotation de la munition (1) et un percuteur secondaire (30). Pendant la chute de la munition (1) vers le sol, un doigt (43) bloque le percuteur secondaire (30) à l'état armé. Après impact au sol de la munition (1), le détecteur centrifuge (32) libère le percuteur secondaire (30) pour initier un moyen d'amorçage (12) porté par un coulisseau (13) passé en position d'armement. L'invention s'applique notamment à des munitions éjectées d'un obus cargo.

Description

La présente invention concerne un système d'amorçage et d'auto-destruction d'une munition, en particulier d'une sous-munition destinée à être éjectée d'un obus cargo avec un mouvement de rotation propre autour d'un axe, dans lequel la partie amorçage comprend un moyen d'amorçage d'une charge militaire logée dans la munition, ledit moyen d'amorçage étant porté par un coulisseau mobile d'une position de sécurité à une position d'armement, un percuteur principal pour initier le moyen d'amorçage sensible à la percussion et un détecteur d'impact à inertie pour actionner le percuteur principal au moment de l'impact au sol de la munition et provoquer l'initiation du moyen d'amorçage par percussion axiale, et dans lequel la partie auto-destruction comprend un percuteur secondaire armé par un ressort.

Suivant une structure connue, la munition comporte un corps de forme globalement cylindrique qui renferme la charge militaire. Ce corps est surmonté d'un boîtier où se loge un Dispositif de Sécurité et d'Armement ou DSA comprenant notamment le système d'amorçage et d'auto-destruction de la munition.

Concrètement, le coulisseau qui supporte le moyen d'amorçage de la charge est logé dans la partie du boîtier qui est adjacente à la charge militaire, alors que le détecteur d'impact est monté dans l'autre partie du boîtier. Le détecteur d'impact comprend généralement une vis dont une extrémité est reliée à un ruban-parachute et dont l'autre extrémité supporte le percuteur principal. La vis est alignée suivant l'axe longitudinal de la munition et elle est vissée au travers d'un écrou qui est déplaçable par inertie dans un alésage du boîtier. Lorsque le coulis seau est en position de sécurité, le percuteur principal n'est pas situé dans l'axe du moyen d'amorçage, mais il est souvent utilisé pour verrouiller le coulis seau en position de sécurité.

En fonctionnement normal, après éjection de la munition de l'obus cargo par exemple, le ruban-parachute est déployé pour stabiliser la trajectoire de la munition pendant sa chute vers le sol et pour lui donner une orientation déterminée au moment de son impact au sol. Le déploiement du ruban-parachute combiné au mouvement de rotation qui est imprimé à la munition après son éjection autour de son axe longitudinal, entraîne un déplacement relatif de la vis du détecteur d'impact par rapport à l'écrou dans une direction qui tend à éloigner l'un de l'autre le coulisseau et le percuteur principal. Le coulisseau passe alors en position d'armement et le percuteur se retrouve axialement aligné avec le moyen d'amorçage.Lors de l'impact au sol de la munition, celleci subit une forte décélération et l'ensemble vis-écrou du détecteur se déplace par inertie en direction du coulisseau, ce qui a pour effet d'entraîner la percussion axiale du moyen d'amorçage par le percuteur principal solidaire de la vis et de provoquer le fonctionnement instantané de la munition.

D'une manière générale, le détecteur d'impact fonctionne d'une façon privilégiée suivant l'axe longitudinal de la munition. Autrement dit, si la trajectoire de la munition au moment de son impact au sol correspond sensiblement à cet axe, la probabilité d'avoir un fonctionnement instantané de la munition est très élevé, c'est-à-dire que l'on est dans des conditions optimum de fonctionnement.

Concrètement, ces conditions optimum ne sont pas toujours remplies, notamment par suite d'un dysfonctionnement au niveau du ruban-parachute, si la trajectoire de la munition n'est pas correctement stabilisée au cours de sa chute, dysfonctionnement qui peut entraîner un impact au sol suivant une direction quelconque susceptible d'entraver le bon fonctionnement du percuteur principal. Si la munition ne détone pas instantanément, elle reste néanmoins dangereuse.

Pour pallier ce type de dysfonctionnement au moment de l'impact de la munition au sol, il est connu d'ajouter au système d'amorçage un second mode de fonctionnement par auto-destruction pour neutraliser la munition au sol. Un tel fonctionnement différé est généralement assuré par une chaîne pyrotechnique à retard initié par un percuteur secondaire.

Dans le document US-4,811,664, le percuteur secondaire est du type centrifuge, et il effectue un mouvement pivotant sous l'effet de la rotation de la munition et après passage du coulis seau en position d'armement, pour venir percuter un retard pyrotechnique destiné à initier le moyen d'amorçage après un retard qui est calculé pour être supérieur au temps mis par la munition pour atteindre le sol.

Ces solutions basées sur l'utilisation d'un retard pyrotechnique sont néanmoins onéreuses, et le but de l'invention est de concevoir un système d'auto-destruction purement mécanique ne faisant intervenir qu'un minimum d'éléments, et qui soit fiable et de mise en oeuvre facile.

A cet effet, l'invention propose un système d'amorçage et d'auto-destruction du type précité, et qui est caractérisé en ce que la partie auto-destruction comprend un détecteur centrifuge sensible au mouvement de rotation de la munit ion, le détecteur comprenant un élément mobile d'une première à une seconde position, après détection dudit mouvement de rotation, pour maintenir le percuteur secondaire à l'état armé avec compression d'un ressort de rappel, et mobile de sa seconde à sa première position par suite de la détente dudit ressort, après l'impact au sol de la munition et cessation dudit mouvement de rotation, pour libérer le percuteur secondaire qui provoque la percussion radiale du moyen d'amorçage au travers d'une ouverture du coulisseau.

Ainsi, la partie auto-destruction du système selon l'invention est actionnée lorsque la munition n'est plus soumise à un mouvement de rotation, c'est-à-dire après son impact au sol, et son fonctionnement est quasiinstantané, alors que dans les systèmes antérieurs, le retard pyrotechnique est initié pendant la chute de la munition et après le passage du coulisseau en position d'armement, et son fonctionnement est différé d'un certain retard après l'impact au sol de la munition.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément mobile du détecteur centrifuge est monté pivotant autour d'un axe sensiblement parallèle à l'axe de rotation propre de la munition.

D'une manière générale, le système d'amorçage et d'auto-destruction est monté dans un boîtier surmontant le corps de la munition qui renferme la charge militaire, le coulisseau qui supporte le moyen d'amorçage présentant une première face adjacente à la charge militaire et une seconde face opposée adjacente au détecteur d'impact, et selon une autre caractéristique de l'invention, le percuteur secondaire et le détecteur centrifuge sont montés à l'extérieur du coulisseau et au voisinage d'une face latérale de celui-ci, cette face comportant ladite ouverture au travers de laquelle le percuteur secondaire peut initier le moyen d'amorçage.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention, le percuteur secondaire et le coulisseau sont sensiblement coplanaires, le percuteur secondaire étant mobile en translation suivant un axe incliné par rapport à l'axe de déplacement du coulisseau.

Dans ce premier mode de réalisation, le percuteur secondaire est constitué par un corps creux fermé, à une extrémité, par une paroi de fond prolongée extérieurement par une pointe de percussion et, à son autre extrémité, par un disque de fermeture fixé au boîtier, le ressort d'armement du percuteur secondaire étant logé à l'intérieur dudit corps, ladite paroi de fond prenant appui contre ladite face latérale du coulisseau, avec le ressort d'armement du percuteur secondaire à l'état bandé lorsque le coulisseau est en position de sécurité.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le détecteur centrifuge est constitué par une gachette comprenant, vers une extrémité, un doigt destiné à maintenir le percuteur secondaire à l'état armé, lorsque l'élément mobile du détecteur centrifuge est dans sa seconde position.

Ainsi, lorsque le coulisseau est passé en position d'armement pendant la chute de la munition vers le sol, la paroi de fond du percuteur secondaire n'est plus en appui contre la face latérale du coulis seau, mais le percuteur secondaire reste à l'état armé par suite du blocage assuré par le doigt de verrouillage du détecteur centrifuge, ce doigt s'escamotant après l'impact au sol de la munition pour libérer le percuteur secondaire.

Dans le cas d'un dysfonctionnement tel que par exemple celui résultant d'un coulisseau qui n'est pas passé en position d'armement avant l'impact au sol de la munition, cela entraîne automatiquement un non fonctionnement du système d'amorçage et d'auto-destruction.

Dans ce cas, la munition qui repose sur le sol reste néanmoins dangereuse. En effet, le coulisseau peut éventuellement passer en position d'armement en cas de choc accidentel et provoquer le fonctionnement de la munition.

Aussi, selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément mobile du détecteur centrifuge comprend un moyen de blocage pour empêcher le passage du coulisseau en position d'armement après l'impact au sol de la munition.

Selon un second mode de réalisation de l'invention, le percuteur secondaire est porté par l'élément mobile du détecteur centrifuge.

Ce second mode de réalisation présente l'avantage d'être très simple en ne faisant intervenir qu'un nombre très limité de pièces.

Selon encore un autre avantage de l'invention, le fonctionnement du percuteur secondaire peut intervenir quelle que soit la direction de la trajectoire de la munition au moment de son impact au sol.

D'autres avantages, caractéristiques et détails de l'invention ressortiront de la description explicative qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés donnés uniquement à titre d'exemple et dans lesquels
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale partielle d'un système d'amorçage et d'autodestruction d'une munition, selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe suivant la ligne II-II de la figure 1, avec le coulisseau qui supporte le moyen d'amorçage de la munition représenté en position de sécurité,
- la figure 3 est une vue semblable à celle de la figure 2, mais avec le coulisseau représenté en position d'armement,
- la figure 4 est une vue semblable à celle de la figure 3, après actionnement de la partie autodestruction du système,
- la figure 5 est une vue semblable à celle de la figure 2, après blocage du coulisseau par la partie auto-destruction du système lorsque le coulisseau n'est pas passé en position d'armement,
- la figure 6 est une vue semblable à celle de la figure 3, pour illustrer un second mode de réalisation de l'invention, le coulisseau étant représenté en position d'armement, et
- la figure 7 est une vue semblable à celle de la figure 6, après actionnement de la partie autodestruction du système selon l'invention.

La munition 1, telle que représentée sur les figures 1 et 2 selon un premier mode de réalisation, comprend un corps 2 de forme globalement cylindrique qui renferme une charge militaire 3. Vers une extrémité, le corps 2 est surmonté d'un boîtier 5 dans lequel est logé le système d'amorçage et d'auto-destruction de la munition 1.

La partie amorçage du système comprend notamment une chaîne pyrotechnique 10 logée dans la partie du boîtier 5 qui est adjacente à la charge militaire 3, et un détecteur d'impact 11 à inertie logé dans la partie du boîtier 5 qui est opposée à la charge 3.

La chaîne pyrotechnique 10 comprend un moyen d'amorçage 12, tel qu'une amorce, porté par un coulisseau 13 mobile en translation d'une position de sécurité (figure 1) à une position d'armement (figure 3) où il fait partiellement saillie à l'extérieur du boîtier par une ouverture 14. Vers une extrémité ou extrémité arrière, le coulisseau 13 comporte une cavité 15 dans laquelle est logé le moyen d'amorçage 12.Cette cavité 15 débouche à l'extérieur par une ouverture supérieure 15a située sur la face du coulisseau 13 adjacente au détecteur d'impact 11, par une ouverture inférieure opposée 15b située sur la face du coulisseau 13 adjacente à la charge 3 et qui est par exemple obturée par un paillet (non représenté), et par une ouverture 15c prévue sur une face latérale du coulis seau 13 et qui débouche à la partie arrière du coulisseau 13
Le coulisseau 13 est monté entre deux parois latérales parallèles 16a et 16b du boîtier 5, et son déplacement en translation suivant un axe Y-Y de sa position de sécurité à sa position d'armement est assuré par un ressort 17.Plus précisément, dans ce premier mode de réalisation, la face inférieure du coulisseau 13, adjacente à la charge 3, comporte un évidement longitudinal 18 délimité entre deux parois de fond 13a et 13b, la paroi 13a étant adjacente à la cavité 15 qui renferme le moyen d'amorçage 12. Une butée centrale fixe 19, solidaire du corps 2 de la munition 1, fait saillie dans cet évidement 18. Lorsque le coulisseau 13 est en position de sécurité, la butée 19 scinde cet évidement en deux parties 18a et 18b. La partie 18a s'étend sur une longueur correspondant à celle du déplacement du coulis seau 13 pour qu'il atteigne sa position d'armement, alors que la partie 18b reçoit le ressort 17 à l'état bandé.

Le détecteur d'impact 11 comprend un ensemble mobile constitué d'un écrou 20, d'une vis 21 et d'un percuteur principal 22. Plus précisément, l'écrou est monté dans un alésage 24 du boîtier axialement aligné avec l'axe X-X de rotation de la munition 1, cet alésage 24 débouchant à l'extérieur du boîtier 5. L'écrou 20 est retenu dans l'alésage 24 du boîtier 5 par l'intermédiaire d'un épaulement 25 résultant d'une réduction de diamètre de l'écrou 20 et qui coopère avec un épaulement complémentaire résultant d'une réduction de diamètre de l'alésage 24.La vis 21 est axialement alignée suivant l'axe X-X et elle est vissée au travers de l'écrou 20, en faisant en partie saillie par une extrémité à l'extérieur du boîtier 5, alors que son autre extrémité supporte le percuteur principal 22 terminé par une pointe de percussion 22a.

Lorsque le coulis seau 13 est en position de sécurité (figure 1) la pointe 22a du percuteur 22 est engagée dans un orifice 28 du coulisseau 13, de sorte que ce dernier-est maintenu en position de sécurité.

En se reportant plus particulièrement à la figure 2, la partie auto-destruction du système comprend un percuteur secondaire 30 armé par un ressort 31, et un détecteur centrifuge 32.

Le percuteur secondaire 30 est constitué d'un corps creux 33 fermé à une extrémité par une paroi de fond 34 au-delà de laquelle fait saillie une pointe de percussion 30a. Le percuteur secondaire 30 est mobile en translation à l'intérieur d'un logement 35 du boîtier 5. Ce logement 35 est ouvert à ses deux extrémités, et il débouche au travers de la paroi 16b qui délimite le logement du coulisseau 13, de manière à ce que le déplacement en translation du percuteur secondaire 30 s'effectue suivant un axe Z-Z qui est angulairement décalé par rapport à l'axe de déplacement Y-Y du coulisseau 13 d'un angle a d'environ 30'. Le ressort d'armement 31 du percuteur secondaire 30 est monté dans le corps 33 et il prend appui, du côté opposé à la pointe de percussion 30a, contre une plaque de fermeture 36 solidaire du boîtier 5.

Lorsque le coulisseau 13 est dans sa position de sécurité, le corps 33 du percuteur secondaire 30 prend appui par sa paroi de fond 34 contre la face latérale du coulisseau 13, ce qui permet de maintenir le percuteur secondaire 30 à l'état armé avec son ressort d'armement 31 à l'état bandé.

Le détecteur centrifuge 32 comprend un élément mobile 40 ou gachette qui est monté pivotant autour d'un axe 41 s'étendant parallèlement à l'axe X-X de rotation propre de la munition 1. L'élément mobile 40 est associé à un ressort 42 partiellement enroulé autour de l'axe 41 et dont une extrémité est ancrée dans le boîtier 5 et dont l'autre extrémité 42a prend appui contre l'élément mobile 40 pour le maintenir en appui contre le coulis seau 13. Vers une extrémité, l'élément mobile 40 comporte un doigt de verrouillage 43 qui est destiné à faire saillie par une ouverture 44 à l'intérieur du logement 35 pour prendre appui contre le corps 33 du percuteur secondaire 30 et maintenir ce dernier à l'état armé lorsque le coulisseau 13 est passé en position d'armement.Vers son autre extrémité, l'élément mobile 40 comporte une encoche 45 destinée à recevoir une butée 46 en saillie sur la face latérale du coulisseau 13 adjacente à l'élément mobile 40, dans des conditions qui seront explicitées plus loin.

I1 va être maintenant décrit le fonctionnement du système d'amorçage et d'auto-destruction selon ce premier mode de réalisation en référence aux figures 1 à 5.

Avant l'éjection de la munition 1 de l'obus cargo, le système d'amorçage et d'auto-destruction est dans l'état représenté aux figures 1 et 2. Autrement dit
- le coulis seau 13 est dans sa position de sécurité avec son ressort d'armement 17 à l'état bandé, et il est maintenu dans cette position par le percuteur principal 22 qui fait saillie, par sa pointe 22a, dans l'orifice 28 du coulisseau 13,
- le percuteur secondaire 30 est retenu à l'état armé avec son ressort 31 bandé, en prenant appui par sa paroi de fond 34 contre le coulisseau 13, et
- le détecteur centrifuge 32 occupe une première position où il n'exerce aucune action sur le percuteur secondaire 30, son ressort associé 42 exerçant une légère force qui le maintient seulement en appui contre le coulisseau 13.

Après son éjection, la munition est animée d'un mouvement de rotation autour de son axe longitudinal X-X, et les forces centrifuges qui en résultent provoquent le pivotement de l'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32 autour de son axe 41. L'élément mobile 40 s'écarte alors du coulisseau 13 avec mise en compression du ressort 42. Par suite du mouvement pivotant de l'élément mobile 40, sa butée 43 fait saillie par l'ouverture 44 à l'intérieur du logement 35 pour venir en appui et maintenir le percuteur secondaire 30 à l'état armé, tant que la munition 1 est animée d'un mouvement de rotation propre autour de son axe X-X, c'est-à-dire tant que la munition 1 n'a pas atteint le sol.

Parallèlement, après l'éjection de la munition 1, un ruban-parachute relié à la vis 21 du détecteur d'impact 11 est déployé pour stabiliser la munition 1 au cours de sa chute. Ce déploiement combiné avec le mouvement de rotation de la munition 1, provoque le dévissage de la vis 21 par rapport à son écrou de support 20, ce qui se traduit par un déplacement en translation du percuteur principal 22 qui tend à l'éloigner du coulis seau 13 en dégageant ainsi la pointe de percussion 22a de l'orifice 28 du coulisseau 13. Dans ces conditions, le ressort d'armement 17 se détend et le coulisseau 13 se déplace vers sa position d'armement qui est atteinte lorsque la paroi de fond 13a de l'évidement 18 du coulisseau 13 est venu au contact de la butée fixe 19.

Par suite du déplacement du coulisseau 13, le percuteur secondaire 30 ne prend plus appui sur le coulisseau 13, mais il est maintenu à l'état armé par l'intermédiaire du doigt 43 de l'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32.

L'ouverture latérale 15c du logement 15 du coulisseau 13 qui renferme le moyen d'amorçage 12, est alors axialement alignée avec la pointe de percussion 30a du percuteur secondaire 30.

En fonctionnement normal, l'impact de la munit ion 1 au sol entraîne une forte décélération qui provoque le déplacement de l'ensemble vis 21-écrou 20percuteur principal 22 en direction du coulisseau 13. Si ce dernier est passé en position d'armement, le percuteur principal 22 est axialement aligné avec le moyen d'amorçage 12 et il peut ainsi l'initier par percussion et provoquer le fonctionnement instantané de la munition 1.

En cas de dysfonctionnement de la partie amorçage du système au moment de l'impact au sol de la munition 1, c'est-à-dire lorsque le percuteur principal 22 n'assure pas l'initiation du moyen d'amorçage 12, la partie auto-destruction du système est automatiquement actionnée pour neutraliser la munition 1 au sol. En effet, par suite de la cessation du mouvement de rotation de la munition 1 après son impact au sol, l'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32 est ramené vers sa première position par suite de la détente du resssort de rappel associé 42.Dans ces conditions, le doigt 43 de l'élément mobile 40 s'est dégagé de l'ouverture 44 pour libérer ainsi le percuteur secondaire 30 qui, par suite de la détente de son ressort d'armement 31, vient percuter radialement le moyen d'amorçage 12 par l'intermédiaire de sa pointe de percussion 30a au travers de l'ouverture 15c du coulisseau 13 (figure 4). L'initiation du moyen d'amorçage 12 provoque la détonation de la charge militaire 3 et la munit ion 1 est neutralisée.

Dans le cas d'un autre dysfonctionnement tel que le coulisseau 13 n'est pas passé en position d'armement au cours de la chute et après l'impact au sol de la munition 1, le système d'amorçage et d'auto-destruction est inopérant. En effet, le percuteur principal 22 n'est pas axialement aligné avec le moyen d'amorçage 12, et le percuteur secondaire 30 n'est pas axialement aligné avec l'ouverture 15c du coulisseau 13.

Afin d'éviter tout déplacement accidentel de la munit ion 1 susceptible de provoquer le passage du coulisseau 13 en position d'armement, ce qui entraînerait automatiquement la libération du percuteur secondaire 30 et l'initiation du moyen d'amorçage 12, l'invention prévoit une encoche 45 réalisée sur l'élément mobile 40 vers son extrémité opposée à son doigt 43. L'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32 étant alors dans sa première position (absence d'un mouvement de rotation de la munition 1), l'encoche 45 se situe en regard de la butée latérale 46 du coulisseau 13. Dans ces conditions, si le coulis seau 13 tend à se déplacer vers sa position d'armement, par suite d'un choc accidentel, sa butée 46 sera automatiquement reçue dans l'encoche 45 de l'élément mobile 40 pour retenir le coulisseau 13 (figure 5).

Un second mode de réalisation de la partie auto-destruction est illustré aux figures 6 et 7. Dans ce mode de réalisation, le percuteur secondaire 30 est solidaire de l'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32.

Dans ce cas, après éjection de la munition 1 et déploiement du ruban-parachute, le système d'amorçage et d'auto-destruction est dans la position représentée à la figure 6. L'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32 est passé de sa première à sa seconde position en s'étant écarté du coulisseau 13 et le ressort 42 associé est à l'état bandé. Après passage du coulisseau 13 en position d'armement et dans le cas d'un dysfonctionnement du percuteur principal 22 au moment de l'impact au sol de la munition 1, l'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32 passe de sa seconde à sa première position par la détente du ressort 42 par suite de l'arrêt en rotation de la munition 1, et le percuteur secondaire 30, solidaire en déplacement de l'élément mobile 40, vient percuter radialement le moyen d'amorçage 12 au travers de l'ouverture 15c du coulisseau 13.

Dans ce second mode de réalisation, le ressort d'armement du percuteur secondaire 13 est constitué par le ressort 42 qui ramène l'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32 de sa seconde à sa première position.

I1 est à noter également que le percuteur secondaire 30, lorsque le coulisseau 13 est en position de sécurité et que l'élément mobile 40 du détecteur centrifuge 32 est dans sa première position (absence d'un mouvement de rotation de la munition 1), vient se loger dans un orifice 28a prévu au niveau de la face latérale du coulisseau 13 située en regard du détecteur centrifuge 32.

Enfin, dans ce second mode de réalisation, le percuteur secondaire 30 peut remplacer les moyens 45 et 46 du premier mode de réalisation pour éviter au coulis seau 13 de passer en position d'armement après l'impact de la munition au sol.

Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée aux deux modes de réalisation précédemment décrits.

En particulier, le principe de fonctionnement de la partie auto-destruction du système reste le même dans le cas d'un coulis seau mobile en rotation pour passer de sa position de sécurité à sa position d'armement.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Système d'amorçage et d'auto-destruction d'une munition, en particulier d'une sous-munition destinée à être éjectée d'un obus cargo avec un mouvement de rotation propre autour d'un axe, dans lequel la partie amorçage comprend un moyen d'amorçage d'une charge militaire logée dans la munition, ledit moyen d'amorçage étant porté par un coulisseau mobile d'une position de sécurité à une position d'armement, un percuteur principal pour initier le moyen d'amorçage sensible à la percussion et un détecteur d'impact à inertie pour actionner le percuteur principal au moment de l'impact au sol de la munition et provoquer l'initiation du moyen d'amorçage par percussion axiale, et dans lequel la partie autodestruction comprend un percuteur secondaire armé par un ressort, caractérisé en ce que la partie auto-destruction comprend un détecteur centrifuge 32 sensible au mouvement de rotation de la munition (1), le détecteur (32) comprenant ' un élément mobile (40) d'une première à une seconde position, après détection dudit mouvement de rotation, pour maintenir le percuteur secondaire (30) à l'état armé avec compression d'un ressort de rappel (42), et mobile de sa seconde à sa première position par suite de la détente dudit ressort (42), après l'impact au sol de la munition (1) et cessation dudit mouvement de rotation, pour libérer le percuteur secondaire (30) qui provoque la percussion radiale du moyen d'amorçage (12) au travers d'une ouverture (15c) du coulisseau (13).

2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément mobile (40) du détecteur centrifuge (32) est monté pivotant autour d'un axe (41) sensiblement parallèle à l'axe de rotation propre (X-X) de la munition (1).

3. Système selon la revendication 2, du type logé dans un boîtier (5) surmontant le corps (2) de la munition (1) qui renferme la charge militaire (3), le coulisseau (13) présentant une première face adjacente à la charge militaire (3) et une seconde face opposée adjacente au détecteur d'impact (11), caractérisé en ce que le percuteur secondaire (30) et le détecteur centrifuge (32) sont montés à l'extérieur du coulisseau (13) et au voisinage d'une face latérale de celui-ci, cette face latérale comportant ladite ouverture (15c) au travers de laquelle le percuteur secondaire (30) peut initier le moyen d'amorçage (12).

4. Système selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le détecteur centrifuge (32) comporte une encoche (45) destinée à recevoir une butée (46) en saillie sur ladite face latérale du coulisseau (13), après l'impact au sol de la munition (1), pour empêcher le coulisseau (13) de passer en position d'armement.

5. Système selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que le percuteur secondaire (30) et le coulisseau (13) sont sensiblement coplanaires, le percuteur secondaire (30) étant mobile en translation suivant un axe (Z-Z) incliné par rapport à l'axe de déplacement en translation (Y-Y) du coulisseau (13).

6. Système selon la revendication 5, caractérisé en ce que le percuteur secondaire (30) est constitué par un corps creux (33) fermé à une extrémité par une paroi de fond (34) prolongée extérieurement par une pointe de percussion (30a) et fermé à son autre extrémité par un disque de fermeture (36) fixé au boîtier (5), le ressort d'armement (31) du percuteur secondaire (30) étant logé à l'intérieur dudit corps (33), sa paroi de fond (34) prenant appui contre ladite face latérale du coulis seau (13), avec le ressort d'armement (31) à l'état bandé, lorsque le coulisseau (13) est en position de sécurité.

7. Système selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que l'élément mobile (40) du détecteur centrifuge (32) est constitué par une gachette articulée autour dudit axe de rotation (41), ladite gachette comprenant, vers une extrémité, un doigt (43) destiné à maintenir le percuteur secondaire (30) à l'état armé, lorsque l'élément mobile (40) est dans sa seconde position.

8. Système selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que le percuteur secondaire (30) est solidaire du détecteur centrifuge (32).

9. Système selon la revendication 8, caractérisé en ce que le ressort d'armement du détecteur centrifuge (32) et le ressort associé à l'élément mobile (40) du détecteur centrifuge (32) sont constitués par un seul et même ressort (42).