FR2665948A1 - Arme automatique bitube a barillet. - Google Patents

Abstract

Une arme automatique comprend un barillet unique (25), qui est entrainé en rotation par un tiroir (34) mû par une prise de gaz (24) et qui alimente deux tubes parallèles tels que (23d). Selon un mode de réalisation particulier, le barillet (25) comprend dix chambres à cartouches et les tubes sont décalés de 72 degrès par rapport à l'axe du barillet, le système de mise à feu agissant alternativement sur les munitions placées devant les deux tubes.

Description

La présente invention a trait à une arme automatique bitube, notamment un canon bitube, à tir rapide du type à barillet.

Les armes automatiques à barillet, notamment les canons, comportent principalement le ou les tubes, un barillet avec des chambres de cartouches, un carter assurant le maintien des efforts dus å la pression du tir ainsi que la liaison entre le tube et le barillet, un tiroir de commande comportant des poussoirs d'introduction et un berceau supportant l'ensemble de ces pièces. Le tiroir est animé d'un mouvement alternatif grâce à un ensemble de prise de gaz, le rappel étant assuré par un ressort.

Dans les armes bitbes, les barillets occupent une place considérable et augmentent notablement l'encombrement transversal de l'arme. Ceci est particulièrement gênant lorsque les armes doivent être montées sur des structures complexes, notamment sur des aéronefs.

La présente invention se propose donc de fournir une arem automatique bitube à tir rapide présentant un dispositif de barillet simple et de dimension réduite, permettant de réduire l'encombrement de l'arme et de diminuer le nombre de pièces.

Parallèlement, l'invention se propose de fournir une telle arme bitube dans laquelle-les deux tubes peuvent être placés à faible distance l'un de l'autre.

Un autre objectif de l'invention est de réaliser une telle arme bitube i partir d'éléments susceptibleB d'être également utilisés pour la fabrication d'une arme monotube, ce qui simplifie les problèmes d'usinage et de stockage.

Un autre objectif de l'invention est encore de réaliser une telle arme bitube susceptible de tirer d des cadences extrêmement élevées tout en alternant les tirs d'un tube à l'autre.

L'invention a pour objet une arme automatique bitube, notamment un canon, å tir rapide po S4dant deux tubes, zon dispositif de barillet rotatif portant une pluralité de chambres de tir séparée3 entre elles par des espaces angulaires a et susceptibles de venir se disposer successivement en alignement avec lesdits tubes, des moyens de mise à feu, des moyens d'amenée des cartouches, des moyens d'introduction de cartouches dans les chambres de barillet et un tiroir animé d'un mouvement de va-et-vient å partir de la force motrice des gaz provoquée par la combustion, ledit tiroir coopérant d'une part avec le dispositif de barillet pour provoquer sa rotation pas à pas d'un espace angulaire α; chaque fois et d'autre part avec lesdits moyens d'introduction de cartouches pour provoquer la mise en place des cartouches dans les chambres, caractdrisée par le fait que ledit dispositif de barillet comporte un barillet unique alimenté par un dispositif d'alimentation uniques les axes des deux tubes étant décalés entre eus d'une ou plusieurs paires d'espaces angulaires et par le fait que les deux tubes tirent alternativement, chaque tir provoquant la rotation du barillet d'un espace angulaire.

De préférence, l'angle entre les deut tubes est inférieur å 180 et de façon particulièrement avantageuse les deux tubes peuvent n'erre séparés que par deux espaces angulaires α;. De préférence, afin d'augmenter la cadence de tir, le tiroir est relié au barillet de façon à faire tourner celui-ci d'un espace angulaire aussi bien dans sa course de recul que dans sa course de retour, des moyens d'introduction de cartouches étant alors prévus de façon telle que deux cartouches se trouvent complètement introduites lors d'une suite de mouvements de recul et de retour, le tir par l'un des tubes étant provoqué par les moyens de mise b feu vers la fin de la course de recul et par l'autre tube vers la fin de la course de retour.

De façon avantagense le movement du tiroir, qui est alors un mouvement moteur aussi bien lors du recul que lors du retour, est obtenu par an dispositi! de pistons b double effet.

De préférence, l'arme comporte alors, parallèlement aut tubes, une chambre divisée en deux demi-chambres par une cloison Immobile traversée par une tige de commande du tiroir, deux évents étant prévus provenant respectivement desdits tubes et débouchant chacun sur une face différente de cette cloison, alors que sur ladite tige de commande coulisse librement, dans chaque demi-chambre, un piston latéral entre une position proche de la partie médiane de la chambre et une position éloignée de butée sur le fond de la chambre, ladite tige de commande coopérant avec lesdits pistons Latéraux pour être entraSnée par celui qui reçoit la poussée des gaz et entraîner avec elle l'autre piston latdral.

Dans une forme de réalisation préférée, le barillet peut être actionné en rotation par le tiroir par le moyen d'une bague d'entraînement conéntrique au tiroir, munie de deux jeux de rampes inclinées, l'un des jeux de rampes coopérant avec un premier jeu de doigts correspondant porté par le tiroir pour transformer le mouvement coulissant du tiroir en mouvement de rotation de la bague d'entratnement pendant le mouvement de recul du tiroir et l'autre jeu de rampes coopérant avec un second jeu de doigte du tiroir pour faire tourner la bague, toujours dans le même sens, pendant le mouvement de retour du tiroir, des moyens étant prévus pour rendre inopé rant, par exemple par escamotage, un jeu de doigts pendant que l'autre est actif.

A cette fin, on pewt avantageusement prévoir un tiroir auxiliaire porté par le tiroir principal et susceptible d'un mouvement relatif par rapport à ce dernier pour effacer l'un des jeux de doigts et présenter l'autre alternativement.

Bien entendu, en variante, les rampes peuvent être portées par le tiroir et les doigts par le barillet ou par une pièce solidaire en rotation du barillet et telle que la bague d'entraînement.

Xes moyens dtintroduction de cartouches comportent de préférence une étoile disposée devant le barillet et solidaire en rotation avec lui pour former des canaux alignés avec les chambres de barillet comme cela est connu.

De façon particulièrement avantageuse, la mise en place des cartouches dans les chambres de barillet peut être assurée par le biais d'une rampe continue hélicoSdale fixe assurant positivement la fin d'introduction des cartouches pendans la succession de rotations de chaque fois un espace angulaire a entre le moment où, le cas échéant sous l'action d'un poussoir de cartouches solidaire du tiroir, deux cartow- ches d la fois sont repoussées depuis deux canaux de l'étoile vers l'avant en direction des chambres de barillet lors du mouvement de retour du poussoir amenant l'extrémité postérieure des cartouches devant ladite rampe, de préférence par franchissement de cliquets anti-retour, et le moment du tir.

Les moyens de mise à feu peuvent être réalisés d'une façon quelconque, de préférence électrique, l'actionnement desdits moyens étant provoqué, par exemple, par une pièce solidaire du tiroir de commande et actionnant alternativement les moyens de mise de feu des deux tubes.

La figure 1 représente une arme conforme å l'invention dans sa version bitube, en coupe longitudinale passant par l'ase da barillet et l'ase d'un tube selon la ligne I-I de la figure 2.

La figure 2 représente l'arme de la figure 1, vue de l'avant sans son système d'alimentation.

La figure 3 est une coupe transversale selon la ligne III-III de la figure 1.

La figure 4 est un graphique explicitant les diéren- ces existant dans la course du tiroir en fonction du temps, entre une arme classique et l'arme objet de l'invention.

Les figures 5 à 7 sont des vues schdmatiques du barillet? explicitant les différents postes.

La figure 8 est une coupe longitudinale du barillet seul.

Les figures 9 et 10 sont des coupes longitudinale et transversale de la prise de gaz, la figure 10 étant constituée par des demi-coupes passant par les évents de chaque tube, c'est-à-dire approtimativement selon la ligne I-X de la figure 9.

La figure 11 est une vue développée d'une bague d'entraînement.

La figure 12 est une coupe transversale selon la ligne XII-XII de la figure 1.

La figure 15 représente le développement de la rampe d'introduction.

La figure 14 est une coupe transversale de la rampe d'introduction suivant la ligne XIV-XIV de la figure
La figure 15 est une coupe longitudinale suivant la ligne XV-XV de la figure 13.

La figure 16 est une coupe longitudinale partielle explicitant l'organisation du tiroir de commande, suivant un plan passant par l'axe d'un tube.

La figure 17 est une sue en détail de l'un des culbuteurs.

La figure 18 est une coupe longitudinale partielle suivant un plan perpendioulaire au plan de coupe de la figure 16.

La figure 19 est une coupe selon la ligne XIX-XIX de la figure 7.

La figure 20 est une vue en coupe axiale de la partie postérieure des tiroirs.

Organisation générale de l'arme.

Les figures 1 et suivantes explicitent l'organisation générale de l'arme. Cette arme est essentiellement constituée: a) d'une pièce de verrouillage 22 portant deux tabes 23D et
23G (figures 1 à 3) ainsi qu'un système de prise de gaz
24 ; b) d'un barillet 25 å 2.n chambres (n étant égal å 5 dans
l'exemple de réalisation présenté ici), ce barillet étant
porté par un axe creux 26 ; c) d'une bague d'entraînement 30 liée rigidement au barillet
25 par des crabots 29 ; d) d'un tiroir principal 34 portant des culbuteurs 54 et 56,
commandés par un tiroir secondaire 67 ; e) d'un ressort récupérateur bistable 154 ; f) d'un carter 79 assurant le maintien des efforts de
pression et de guidage de l'ensemble des pièces du
mécanisme ; g) d'un système d'éjection 159 et d'un système d'alimentation
160 comportant un dispositif de démaillonnage 122
(voir figure 3) ; h) d'un dispositif multi-coups (non représenté ici), permettant
l'armement du canon et son réarmement en cas d'arrêt de tir
fortuit.

Il est précisé ci-dessus que la pièce de verrouillage 22 porte les tubes 23D, 23G.

Le tir s'effectue alternativement par le tube droit 23D et par le tube gauche 23G. Une séquence de tir de trois coups se décompose de la façon suivante (voir les figures 5 à 7).

A un instant donné, l'on admet que le barillet 25 se présente dans la configuration de la figure 5, Les tubes droit 23D et gauche 23G sont respectivement alignés avec les chambres du barillet 25 qui sont situées aux postes 10 et 2.

Les postes 1, 2, 5, 4, 5s 6, 7 sont alimentés en munitions (les chambres garnies de munitions étant indiquées par des croix).

Le premier cycle de tir est déclenché par la mise de feu de la cartouche située au poste 2. Ce cycle provoque une rotation de 1/10 de tour et, en fin de cycle, la configuration est celle que représente la figure 6.

Le deuxième cycle est déclenché par la mise de feu de la cartouche située au poste 10. Ceci provoque une rotation supplémentaire de 1/10 de tour ; en fin de cycle, l'on se retrouve dans une configuration identique d la configuration initiale, les postes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 étant alimentés en cartouches (figure 7). Le troisième cycle est alors assuré par la mise de feu de la cartouche située au poste 2.

Pour assurer le fonctionnement, il suffit donc d'appliquer alternativement la mise de feu sur les cartouches alignées soit avec le tube gauche 23G, soit avec le tube droit 23D.

La figure 8 fait apparaître la configuration des chambres i cartouches 27 du barillet 25, les bagues d'étanchéité 28 de ces chambres, les crabots d'entraînement 29 portés par le barillet 25 et en prise avec la bague d'entratnement 30 (figure 1) et deux tenons 31 et 32 de positionnement en rotation du barillet 25, correspondant respectivement aux positions occupées en fin de course avant et en fin de course arrière. Ce positionnement est assuré par un index mobile 33 (figure 1) qui vient, en fin de course, coiffer l'un des tenons 31, 32 et assurer ainsi le positionnement rigoureux du barillet 25.

Mode de mise i feu préféré de l'arme.

Contrairement à tous les mécanismes d'armes automatiques connus actuellement, un cycle de tir ne correspond plus à un aller et retour du tiroir 34. A chaque position extrême du tiroir, avant ou arrière, se produit la mise å feu d'une cartouche.

Pour expliciter ceci, on pewt dire que le fonctionnement d'une cartouche provoque le déplacement du tiroir 34 de l'avant vers l'arrière et la réalisation complète d'un cycle de tir. La mise d feu de la cartouche suivante se produit lorsque le tiroir arrive en position arrière et elle provoque le déplacement inverse, ctest-à-dire de l'arrière vers l'avant.

La figure 4 permet de comparer les déplacements des tiroirs correspondant respectivement à un canon à barillet classique et au canon objet de l'invention ("arme nouvelle").

Oette figure 4 représente le déplacement du tiroir (en ordonnées) en fonction du temps t, pour une arme classique (courbe en trait mixte) et pour une arme conforme à l'inven- tion (courbe en trait plein). 'origine O correspond au départ des premiers coups pour les deux armes. La durée de chaque cycle de l'arme classique taller et retour du tiroir) est égale d 1 tandis que la durée de chaque cycle de l'arme conforme å l'invention (aller ou retour du tiroir) est égale 2-
Prise de gaz i double effet.

Afin d'assurer le fonctionnement du tiroir principal 34 dans les deux sens de déplacement (d'avant en arrière et d'arrière en avant), un système de prise de gaz d double effet a été conçu.

Cette prise de gaz 24 est constituée d'une tige de commande 35 et de deux pistons 36 et 38 mobiles sur cette tige (voir figures 9 et 10). Tel que représenté sur la figure 9, le système ert au repos dans une des deux positions symétriques.

Lors du fonctionnement de la cartouche, les gaz de combustion s'écoulent dans deux orifices 39D ou 39G ménagés dans les tubes 23D et 23G, des évents 40D, 40G, adaptés å ces orifices 39D, 39G, et des conduits 41D ou 41G ménagés dans la pièce de verrouillage 22. La pression de ces gaz s'applique sur les faces en vis-à-vis da piston 36 et d'une cloison fixe centrale 51.

Par l'intermédiaire d'un épaulement démontable 43, généralement constitué par un écrou et porté par la tige 35, le piston 36 entraîne cette tige 35 et donc le tiroir principal 34 dans un mouvement d'arrière en avant. Un point important à noter est l'existence de congés en arc de cercle 44 sur la cloison fixe 51, ces congés assurant la déviation des gaz à la sortie des conduits 41D et 41G et dirigeant ces gaz dans le sens de déplacement du piston 36 ou 38. Par ailleurs, les pistons 36 et 38 sont munis de segments 45 assurant leur étanchéité.

Lorsque le tiroir 34 a acquis une vitesse suffisante, le piston 36 est stoppé dans son mouvement en venant en appui sur une face transversale avant 47 ; il démasque en même temps un orifice 48, permettant ainsi l'échappement des gaz.

lorsque le tiroir 34 est à une distance de la fin de course qui est équivalente au déplacement effectué par le piston 36, un épaulement 49 porté par la tige 35 vient entraîner le piston 38 dans un mouvement vers l'avant.

En fin de cycle, le dispositif de prise de gaz 24 se retrouve alors dans une configuration symétrique de celle de la figure 9.

Le fonctionnement de la cartouche suivante provoquera les mêmes deplacements, d ceci près que le mouvement s'effectuera de l'avant vers l'arrière au lieu de s'effectuer de l'arrière vers l'avant. Comme le piston 36, le piston 38 coopère avec un orifice 48 et avec une face transversale de butée 47.

Mise en rotation du barillet.

Comme il a été dit précédemment, le barillet 25 est solidaire en rOtation de la bague d'entraînement 30, cette liaison étant assurée par les crabots 29. Cette bague d'entraînement 30 porte deux séries de n rampes (n étant égal i la moitié du nombre des chambres du barillet 25, soit à cinq dans le cas présent).

La figure 11 est une vue du développement plan de la bague d'entraînement 50, ce développement permettant de faire apparaître deux séries de cinq rampes 52 et 53. Sur la bague d'entraînement cylindrique 30 (voir figure 1), le développement de la figure 11 s'enroule de façon à faire coïncider les traits mixtes horizontaux supérieur et inférieur de la figure 11. Chacune de ces rampes 52, 53 est définie de telle façon que sa longueur permette le déplacement longitudinal du tiroir 34 et le basculement des culbuteurs 54 portant des galets 55 ou des culbuteurs 56 portant des galets 57 (figures 1, 16 et 18). La rotation correspondante est de 1/10 de tour, soit 36 . L'agencement des culbuteurs 54 et 56, qui coopèrent respectivement avec les rampes 52 et 53, sera décrit en détail ci-après.

Bes rampes 52 correspondant au déplacement du tiroir 34 de l'arrière vers l'avant, les galets 55 décriront le trajet longitudinal PQ' (figure 11) de telle façon qu'en fin de cycle le point Q de la bague 50 vienne en Q' après une rotation de 36 .

De la même façon, les rampes 53 correspondant au déplacement du tiroir 34 de l'avant vers l'arrière, les galets
et 57, étant alors en prise avec ces rampes 53/parcourant le trajet RS', provoquent ainsi une rotation de 1/10 de tour et le déplacement du point S de la bague 30 jusqu'au point S'.

Une séquence de deux corps se déroule donc de la manière suivante : au départ, les galets 55 sont au point P, les galets 57 étant effacés ; le déplacement du tiroir 34 et des galets 55 de P en ' provoque une rotation de 1/10 de tour de la bague 30 par l'intermédiaire des rampes 52. Pour le cycle suivant, les galets 55 sont effacés et les galets 57 sont mis en place au point R ; le déplacement du tiroir 34 de R en S provoque une rotation supplémentaire de 1/10 de tour de la bague 30 par l'intermédiaire des rampes 53. L'effacement des galets 57 et la mise en place des galets 55 remettent le système dans la configuration initiale.

Introduction des cartouches dans le barillet.

Comme il a été dit précédemment, la course du tiroir 34 n'est pas directement liée à la longueur de la cartouche, ce qui est un des facteurs permettant l'obtention d'une très haute cadence. La mise d poste des cartouches n'est plus assurée, comte dans les armes classiques, par une introduction positive en deux demi-temps i l'aide de poussoirs liés au tiroir 34. Selon l'invention en effet, la mise à poste se fait sous la forme d'une infinité d'introductions, c'est-à- dire par une rampe continue.

Sur sa périphérie, la bague d'entraînement 30 est taillée en forme d'étoile 58 à dix branches correspondant aux dix chambres du barillet (voir les figures 12 à 15).

L'éjection de la douille doit s'effectuer au poste 9.

La mise en place de la cartouche dans l'étoile 58 de la bague d'entratnement 30 se fait au poste 8. Bes postes restants 3, 4, 5, 6, 7 sont di3ponibles pour assurer l'introduction.

Cette introduction est assurée de la façon suivante :
- un poussoir de cartouches 59 (voir aussi les figures 1 et 19) lié au tiroir 34 vient, en fin de course avant, frapper les deux munitions occupant les postes 6 et 7. Sous l'effet de cette impulsion, ces deux munitions sont propulsées vers l'avant en direction des chambres du barillet 25, le poussoir de cartouches 59 ne les accompagnant plus ;
- une rampe hélicoidale 60, liée rigidement å une cage 61, assure positivement la fin d'introduction des cartouches durant la rotation correspondant au passage des cartouches des postes 6 et 7 au poste 2.La figure 13 donne le développement de la cage 6t sur laquelle est fixée la rampe 60.

Apparaissent également sur cette figure 13 deux cliquets anti- retour 62 et 63. La figure 14 montre le détail de la forme de la rampe 60, assurant un appul correct de la cartouche.

La figure 15 est une coupe longitudinale précisant la forme des cliquets anti-retour 62, 63 qui peuvent être réalisés sous la forme de tales flexibles.

L'introduction est donc réalisée de la façon suivante : le poussoir de cartouches 59, en fin de course avant, propulse les deux munitions en place aux postes 6 et 7. Ces deux munitions effacent les cliquets anti-retour 62, 65 qui stopposeront, par la suite, à un éventuel recul des cartouches.

Les munitions sont maintenues radialement par la cage 61.

La rampe hélicoîdale 60 assure, si cela est nécessaire, la mise en place positive des cartouches lors de la rotation qui transfère les munitions des postes 6 et 7 au poste 2.

En fonctionnement normal, l'impulsion provoquée par le poussoir de cartouches 59 est suffisante pour amener la munition à poste. La rampe 60 n'assure la mise à poste qu'en cas de rebondissement de la cartouche ou alors au début d'une rafale, les cartouches risquant dans ce cas de reculer hors de la chambre sous l'effet de la gravité ou de vibrations.

L'introduction entièrement-positive est assurée car le poussoir de cartouches 59 amène les culots des munitions au-delà de la face extrême avant 64 des cliquets anti-retour 62, 63, ces cliquets étant eux-mêmes en avant par rapport à l'extrémité postérieure 65 de la rampe hélicoïdale 60.

Il est d'ailleurs à noter que le poussoir 59 est facultatif ; en son absence, l'introduction peut être assurée par la seule rampe hélicoïdale 60.

L'inclinaison de l'hélice de la rampe 60 peut prendre toute valeur, inférieure i un angle de 50 à 55 , qui soit compatible avec la longueur de la cartouche.

Tiroir principal et dispositif de commande des culbuteurs.

Comme il ressort des figures t6, 17 et 18, le tiroir comporte les pièces suivantes : le tiroir principal 34, dix culbuteurs identiques 54 et 56 portant dix galets 55 et 57 et tourillonnant autour de dis ases 66 solidaires du tiroir 34, le tiroir secondaire 67 susceptible de coulisser par rapport au tiroir 34, un ase d'immobilisation 68 porté par le tiroir 34 transversalement à sa direction de déplacement et portant des galets 69 qui le guident, en empêchant la rotation du tiroir, dans des fentes 69a du carter 79, des verrous 70 et 71 commandés par des coulisseaux 72 et 73, des ressorts 74 maintenus par des plaquettes 75 et le poussoir de cartouches 59. Le tiroir secondaire 67 est réalisé en deux parties 67a et 67b pour des raisons de montage et sa rotation par rapport au tiroir 34 est empêchée par des lumières 67c, 67d, coopérant avec l'axe 68.

Bes coulisseaux 72, 73, qui fonctionnent de façon alternée, sont logés dans des bras radiaux 72a, 73S, perpendiculaires à l'ase 68, du tiroir 34. Tes verrous 70 et 71 sont logés dans ces mêmes bras pour coulisser radialement alors que les coulisseaux 72, 73 coulissent axialement,
Les coulisseaux 72, 73 possèdent des rampes inclinées respectives 80 susceptibles de coopérer avec des rampe3 complémentaires 81 des verrous 70 et 71.De déplacement du coulisseau 72 vers l'avant écarte le verrou 70 radialement vers l'extérieur à l'encontre du ressort 74 corrsspondant, alors que le coulissement vers l'arrière du coulisseau 73 écarte radialement le verrou 71 vers l'extérieur.

Des appuis 76, solidaires d'un palier arrière fize 77 sur lequel est montée la bague d'entraSnement 30, assurent une butée avant pour le tiroir secondaire 67 muni à cet effet de butées radiales complémentaires 76a, 76b (figures 18 et 20).

Le mécanisme de l'arme est logé dans le carter cylindrique 79 qui est obturé i l'arrière par un chapeau 78.

Le basculement s'effectue comme expliqué ci-après une vingtaine de millimètres avant la fin de course, en position arrière par exemple, les coulisseaux 72 et 73 viennent buter sur le chapeau 78 et sont repoussés vers l'avant.

Ce déplacement du coulisseau 72, par les rampes 80, 81 correspondantes, provoque la translation vers l'extérieur du verrou 70 dont l'extrémité la plus proche de l'axe était engagée dans un dégagement 92a de l'extrémité arrière du tiroir secondaire 67, lequel était de ce fait axialement solidaire du tiroir 34 dans la position de la figure 18.

Cette translation désolidarise axialement les deux tiroirs.

Sne fois cette opération effectuée, le tiroir secondaire 67 vient, à son tour, buter sur le chapeau 78 (voir la figure 16).

En continuant son mouvement vers l'arrière, le tiroir principal 34 éloigne axialement le dégagement 92a du verrou 70 et amène un dégagement 92b en face du verrou 71 maintenant libéré par la translation préalable du coulisseau 73 de sorte que, sous l'effet de rampes 90 et 91 ainsi que du ressort 74, le verrou 71 pénètre dans le dégagement 92b et solidarise le tiroir auxiliaire 67 avec le tiroir 34 dans une nouvelle position axiale relative dans laquelle le tiroir 67 est avancé par rapport au tiroir 34. Le mouvement relatif du tiroir 67, entre sa position reculée initiale et sa position avancée finale, produit le verrouillage des culbuteurs 54, 56 dans de nouvelles positions.Le passage vers ces nouvelles positions s'effectue de la façon suivante, au fur et à mesure de l'avance relative, vers la gauche de la figure 18, du tiroir secondaire 67 par rapport au tiroir 34 : les surfaces 82 des culbuteurs 56 et les surfaces 88 des culbuteurs 54 s'effacent d'abord de leur appui surles collerettes 85, 86 du tiroir secondaire 67.Ensuite les surfaces 83 des culbuteurs 54 et les surfaces 84 des culbuteurs 56 viennent au contact du bord antérieur des collerettes 85, 86 du tiroir 67, ce qui provoque la rotation horaire de ces culbuteurs autour des ases 66. Grâce à cette rotation, les galets 57 sont éclipsés hors des rampes 53 et les galets 55 pénètrent dans les rampes 52.Durant les quatre derniers millimètres de course se produit le verrouillage des culbuteurs dans ces nouvelles positions, par les surfaces cylindriques 82 et 87 pour les culbuteurs 54 et par les surfaces cylindriques 88 et 8g pour les culbuteurs 56.

Parallèlement, deux millimètres avant la fin de course, les rampes 90 et 91 (figure 18) viennent en contact mutuel en même temps que le dégagement 92b vient en alignement avec le verrou 71. Ces rampes 90, 91 provoquent l'abaissement positif du verrou 71 qui sera terminé par l'action des ressorts 74.

Une fois l'ensemble de ces mouvements effectué, le système est de nouveau verrouillé et pret d fonctionner en sens inverse. En fin de course avant, les mouvements se répètent, les butées de fin de course étant alors constituées par les appuis 76 et le palier 77.

Fonctionnement d'une séquence de tir.

L'arme est supposée être approvisionnée en munitions de telle façon qu'il y ait une cartouche aus postes repères 1 à 7 sur la figure 12. Les munitions suivantes sont emmaillonnées, les les premières d'entre elles étant positionnées dans les branches de l'étoile d'alimentation 123 du système 160.

Au repos dans une teLle configuration, le tiroir 34 est à l'avant. (Il est évident qu'il existe la configuration symétrique telle que le tiroir 34 soit à l'arrière, une munition étant alors au poste 10 aligné avec le tube droit 23D). Le piston 36 est à ce moment-là en position avant tandis que le piston 38 est en appui d'une part sur la cloison 51 et d'autre part sur l'épaulement 49. Les galets 57 sont en position R au début des rampes 53 (figure 11).

Une tige 153 sert d relier la fige 35 au tiroir 34 (figure 1).

La mise à feu de la cartouche située dans la chambre du poste 2, c'est-à-dire face au tube gauche 23G, provoque l'arrivée des gaz, par les canalisations 39 et 41, dans le et cylindre de prise de gaz;par l'intervention du piston 38 /de l'épaulement 49, ils poussent l'ensemble du tiroir, c'est-à-dire les tiges 55 et 153, ainai que le tiroir principal 34 et le tiroir secondaire 67. Le déplacement des galets 57 provoque, par l'intermédiaire des rampes 55, la mise en rotation de l'ensemble de la bague d'entraînement 30 et du barillet 25.

La rotation du barillet 25 est rendue possible car ce début du mouvement a désolidarisé l'indes 33 du tenon 31 porté par le barillet 25. Lorsque le piston 38 a parcouru la course nécessaire à la mise en vitesse, il est stoppé, le tiroir continuant son mouvement grâce à l'énergie cinétique acquise.

Arrivé å mi-course, le ressort récupérateur 154 est en fin de compression ; il y a verrouillage d'une douille 155 sur l'axe creux 26 et verrouillage d'une douille 157 sur la tige 153. Le ressort t54 est alors en position de détente.

Lorsque les galets 57 arrivent au point d'inflexion des rampes 53, le barillet 25 est animé de sa vitesse maximale de rotation ; ctest å ce stade que se produit le démaillonnage et le transfert de la munition de l'étoile d'alimentation 123 sur l'étoile de la bague d'entraînement 30.La deuxième partie de la rampe correspond à la courbe de décélération de la rotation du barillet 25 dans son mouvement vers l'arrière ; l'éorou
43, lié à la tige 35, vient entraîner le piston 36 situé initialement en position extrême avant, et va l'amener ainsi en position de travail, c'est-à-dire en appui sur la cloison centrale 51. Durant toute la rotation, l'étoile de la bague d'entraînement 30 provoque la rotation des cartouches situées aux postes 3, 4, 5, 6 ;; si ces munitions ne sont pas suffisam- ment introduites dans le barillet 25, elles sont déplacées vers l'avant sous l'effet de l'hélice de la rampe d'introduc- tion 60. Après la rotation, la cartouche située initialement au poste 10 viens se placer au poste 9 pour être saisie et éJectée par le système d'éjection 159 qui est commandé par des rampes 93 et 94 portées par une tringle 95, solidaire du tiroir principal 34 (voir la figure 1).Le cycle se termine par positionnement du barillet 25 par l'indes 33 qui vient emprisonner le tenon 32. En même temps se produit le bascule- ment des culbuteurs 54, 56. En effet, une quinzaine de milli- mètres avant la fin de la course, le chapeau 78 stoppe le mouvement du tiroir secondaire 67, le tiroir principal 34 continuant son mouvement vers l'arrière. Le basculement des culbuteurs se produit, les galets 57 s'effaçant des rampes 55 et les galets 55 venant se mettre en prise en début des rampes 52. La fin de basculement correspond sensiblement à la fin de la course du tiroir principal 34. A ce moment-là, un contact à touchot 113 (figure I) est venu fermer un circuit électrique et a provoqué ainsi la mise à feu de la cartouche située au poste 10, face au tube droit 23D. L'arme est alors dans la configu- ration représentée à la figure 1.

Bes gaz issus de cette cartouche viennent agir sur le piston 36 et provoquent de ce fait le fonctionnement en sens inverse du dispositif. Ce fonctionnement est symétrique du précédent à l'exception que le poussoir de cartouches 59, en fin de mouvement, viendra communiquer une vitesse vers l'avant aus munitions situées aux postes 6 et 7.

La mise à feu est alors effectuée au niveau du tube 23G sur la cartouche située au poste 2.

N'ont pas été décrites ci-avant les fonctions de l'arme qui sont identiques aux fonctions des armes connues actuellement. En particulier cette arme est dotée d'une boîte de commande permettant le tir en rafales limitées, en coup par coup.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Arme automatique bitube, notamment canon, à tir rapide possédant deux tubes, un dispositif de barillet rotatif portant une pluralité de chambres de tir séparées entre elles par des espaces angulaires a et susceptibles de venir se disposer successivement en alignement avec lesdits tubes, des moyens de mise i feu, des moyens d'amenée des cartouches, des moyens d'introduction de cartouches dans les chambres de barillet et un tiroir animé d'un mouvement de va et-vient à partir de la force motrice des gaz provoquée par la combustion, ledit tiroir coopérant d'une part avec le dispositif de barillet pour provoquer sa rotation pas à pas d'un espace angulaire α chaque fois et d'autre part avec lesdits moyens d'introduction de cartouches pour provoquer la mise en place des cartouches dans les chambres, caractérisée par le fait que ledit dispositif de barillet comporte un barillet unique alimenté par un dispositif d'alimentation unique, les ases des deux tubes étant décalés entre eus d'une ou plusieurs paires d'espaces angulaires et par le fait que les deus tabes tirent alternativement, chaque tir provoquant la rotation du barillet d'un espace angulaire.

2. Arme selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'angle entre les deux tubes est inférieur à 180 .

5. Arme selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée par le fait que le tiroir est relié au barillet de façon à faire tourner celui-ci d'un espace angulai- re α; aussi bien pendant la course de recul du tiroir que pendant sa course de retour, des moyens d'introduction de cartouches étant prévus de façon telle que deux cartouches se trouvent complètement introduites dans le barillet lors d'une suite d'un mouvement de recul et d'un mouvement de retour, le tir par l'un des tubes étant provoqué par les moyens de mise à feu vers la fin de la course de recul et par l'autre tube sers la fin de la course de retour.

4. Arme selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le tiroir est actionné par un dispositif de pistons i double effet.

5. Arme selon la revendication 4, caractérisée par le fait qu'elle comporte, parallèlement aus tubes, une chambre divisée en deus demi-chambres par une cloison immobile traversée par une tige de commande de tiroir, deux évents étant prévus provenant respectivement desdits tubes et débouchant chacun sur use face différente de cette cloison, alors que sur ladite tige de commande coulisse librement, dans chaque demi- chambre, un piston latéral entre une position proche de la partie médiane de la chambre et une position éloignée de butée sur le fond de la chambre, ladite tige de commande coopérant avec lesdits pistons latéraux pour être entraînée par celui qui reçoit la poussée des gaz et entraîner avec elle l'autre piston latéral.

6. Arme selon la revendication 5, caractérisée par le fait que la cloison centrale comporte des congés assurant la déviation des gaz.

7. Arme selon l'une quelconque des revendications 3 å 6, caratérisée par le fait que le barillet est actionné en rotation par le tiroir au moyen d'une bague d'entraînement concentrique au tiroir, munie de deux jeux de rampes inclinés, l'un des Jeux de rampes coopérant avec un premier jeu de doigts correspondant porté par le tiroir pour transformer le mouvement coulissant de recul du tiroir en mouvement de rotation de la bague dlentratnement et l'autre jeu de rampes coopérant avec un second jeu de doigts du tiroir pour faire tourner la bague, toujours dans le même sens, pendant le mouvement de retour do tiroir, des moyens étant prévu pour rendre inopé- rant l'un des jeux de doigts pendant que l'autre est actif.

8. Arme selon la revendication 7, caractérisée par le fait qu'elle comporte un tiroir auxiliaire porte par le tiroir lui-meme et susceptible d'un mouvement relatif par rapport i ce dernier pour effacer l'un des jeus de doigts et présenter l'autre de façon alternée.

9. Arme selon l'une quelconque des revendications 7 et 8, caratérisée par le fait que les moyens d'introduction de cartouches comportent une étoile disposée devant le barillet et solidaire en rotation avec lui pour former des canaux alignés avec les chambres de barillet.

10. Arme selon l'une quelconque des revendications 3 å 9, caractérisée par le fait que la mise en place des cartoeches dans les chambres de barillet est assurée au moyen d'une rampe continue hélicoSdale fixe assurant positivement la fin dtintroduction des cartouches pendant la succession de rotations de chaque fois un espace angulaire α ; entre le moment où, le cas échéant sous l'action d'un poussoir de cartouches solidaire du tiroir, deux cartouches i la fois sont repoussées vers l'avant en direction des chambres de barillet lors du mouvement de retour da poussoir amenant l'extrémité postérieure des cartouches devant ladite rampe, et le moment du tir.

11. Arme selon la revendication 10, caractérisée par le fait qu'elle comporte des cliquets anti-retour franchis par les deux cartouches actionnées par ledit poussoir.