FR2664824A2 - Fixation de securite a energie amortie. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une fixation de sécurité d'une chaussure à un ski dont l'ensemble d'énergisation présente des moyens de rappel élastiques (3) et des moyens amortisseurs (6) qui sont assujettis simultanément à la mâchoire (101) de la fixation par l'intermédiaire d'un élément mobile (2), et qui interagissent entre eux à l'aide d'un palonnier (35), lequel assure leur liaison dynamique. Cette fixation est caractéristique par le fait que le palonnier (35) comporte deux flasques (35') et trois entretoises (23, 58, 84) qui réalisent l'assemblage de ces derniers et qui constituent les points d'articulation et de liaison du palonnier (35) avec les moyens amortisseurs (6), les moyens de rappel élastiques (3) et l'élément mobile (2).

Description

La présente invention concerne les fixations de sécurité pour la pratique du ski destinées à maintenir d'une façon déclenchable une partie d'une chaussure par rapport à un ski, elle se rapporte en particulier à un perfectionnement de la fixation de ski qui a fait l'objet de la demande de brevet français publiée sous le n" 2 610 841 et constitue un certificat d'addition à cette dernière.

La fixation de ski, selon la demande principale évoquée ci-avant, comporte des moyens de rappel élastiques et des moyens amortisseurs dont le seuil de déclenchement varie en fonction de la durée de la sollicitation qui lui est appliquée au niveau de la partie de chaussure qu'elle retient sur le ski. Pour ce faire, les moyens de rappel élastiques et les moyens amortisseurs sont assujettis simultanément à la mâchoire de la fixation par l'intermédiaire d'un élément mobile et interagissent entre eux à l'aide d'un palonnier transversal qui assure leur liaison dynamique.

Selon la construction enseignée, le palonnier est élastiquement maintenu dans une position initiale, déterminée par des moyens de butée, sous l'action du ressort principal des moyens de rappel et est susceptible de basculer à partir de cette position, seulement sous l'effet d'une sollicitation violente transmise par l'élément mobile. Dans la description qui en est donnée, il est présenté deux modes de réalisation de la structure de l'ensemble d'énergisation.

Dans le premier mode, le ressort principal est interposé entre l'élément mobile et le palonnier, ce qui a pour résultat, lors d'une sollicitation violente, de provoquer la compression dudit ressort par ses deux extrémités simultanément.

Dans le deuxième mode, le ressort principal est disposé entre l'élément fixe et le palonnier qui est assujetti à l'élément mobile, ce qui a pour résultat, lors d'une sollicitation violente, de comprimer le ressort uniquement par son extrémité qui coopère avec le palonnier, son autre extrémité restant immobile en appui contre l'élément fixe.

Ces modes de réalisation de la structure de l'ensemble d'énergisation permettent de doter ce dernier d'une possibilité de réglage de la précontrainte du ressort principal dans sa position initiale ; à cet effet, il est prévu et décrit des moyens destinés à modifier, en translation, soit la position réciproque du palonnier et de l'élément fixe entre lesquels le ressort est disposé, soit la position réciproque du palonnier et de l'élément mobile entre lesquels le ressort est disposé, soit encore seulement la position de la zone d'appui de l'une des extrémités du ressort par rapport à l'élément mobile ou fixe avec lequel il coopère.

Ces dispositions donnent tout à fait satisfaction quant au résultat technique obtenu mais conduisent à des constructions relativement complexes dans le contexte des structures évoquées précédemment. C'est une solution à ce problème que la présente invention vise à résoudre sans sortir de la définition générale donnée, notamment par la revendication 1 de la demande de brevet principal.

Selon l'invention, L'ensemble d'énergisation présente une structure dans laquelle le ressort principal et le moyen amortisseur sont montés en parallèle à partir d'une zone d'appui ou de retenue située sur l'élément fixe, et sont reliés dynamiquement entre eux par l'intermédiaire d'un palonnier qui est, d'une part, assujetti en déplacement à l'élément mobile de la fixation de ski, et d'autre part, maintenu élastiquement selon une orientation transversale limite par rapport à son sens de déplacement par l'intermédiaire de moyens de butée coopérant entre eux et avec le moyen amortisseur sous l'action du ressort principal.Cette structure permet la mise en oeuvre d'un dispositif de réglage de la précontrainte du ressort principal qui intervient exclusivement sur ce dernier, et qui soit susceptible d'être situé sur l'élément fixe donc aisément accessible et manoeuvrable depuis l'extérieur de la fixation.

L'invention sera du reste mieux comprise en se reportant à la description qui va suivre en référence aux dessins schématiques annexés montrant, à titre d'exemple, un mode de réalisation de l'ensemble d'énergisation et son adaptation à des fixations de ski.

Les figures 1 à 3 illustrent schématiquement la structure de l'ensemble d'énergisation selon l'invention et montrent le fonctionnement du palonnier de sa position initiale à ses positions extrêmes résultant d'une sollicitation lente et d'une sollicitation brève de type choc.

Les figures 4, 5 et 6 représentent schématiquement une fixation avant et une fixation arrière pourvues d'un ensemble d'énergisation selon l'invention.

Pour autant qu'il est possible, les références numériques utilisées dans la description qui suit sont les mêmes que dans la demande de brevet principal, et il ne sera pas revenu en détail sur la description de la dynamique de l'ensemble d'énergisation qui est identique.

Dans le mode de réalisation de l'ensemble d'énergisation représenté dans les figures 1 à 3, ce dernier est prévu pour fonctionner en compression comme le représente la flèche 50, et présente notamment un élément mobile 2 se déplaçant selon un mouvement en translation.

Un palonnier 35 constitué de deux flasques 35' et de trois entretoises 23, 58 et 84 réalisant l'assemblage de ces derniers assure la liaison dynamique entre le ressort principal 3 de l'ensemble d'énergisation et le moyen amortisseur 6 lesquels sont en appui sur l'élément fixe 1. Pour ce faire, les flasques 35' s'étendent de l'élément mobile 2 jusqu'au moyen amortisseur 6 et les entretoises 23, 58 et 84 sont disposées parallèles entre elles le long de ceux-ci, à distance les unes des autres, pour coopérer respectivement avec l'élément mobile 2 et les extrémités correspondantes 22 du ressort principal 3 et 26 du moyen amortisseur 6.Dans l'exemple présenté, les entretoises d'extrémités 84 et 23 du palonnier 35 sont de section avantageusement cylindrique et constituent respectivement le premier point d'articulation 34 pour l'entretoise 84 du palonnier avec l'extrémité 26 du moyen amortisseur 6 et le deuxième point d'articulation 23 du palonnier avec l'extrémité 22 du ressort principal 3 tandis que l'entretoise intermédiaire 58 sert d'axe d'oscillation (ou troisième point d'articulation) du palonnier ; par ailleurs, les entretoises 23 et 58 sont prises en sandwich entre un plateau 52 d'élément mobile 2 comportant des rainures 52' conjuguées à leur forme et obtenues sur ce dernier, et un plateau 51 avec des rainures analogues 51' situées en vis-à-vis, le plateau 51 étant soumis à l'action du ressort 3.De ce fait, sous l'action de l'énergie de rappel du ressort 3, le palonnier 35 est comprimé entre les deux plateaux 51 et 52 qui le tiennent élastiquement selon un orientation transversale limite par l'intermédiaire des entretoises 23 et 58 qui constituent également les moyens de butée dudit palonnier. Tel qu'illustré à la figure 1,1'élément mobile 2 étant retenu contre une butée fixe 14 qui limite son déplacement et qui contrebalance la force du ressort principal 3, l'ensemble d'énergisation se trouve dans une position d'équilibre stable correspondant à sa position de repos.

Le fonctionnement de cet ensemble d'énergisation est analogue à celui décrit dans le brevet principal. Ainsi, lors d'une sollicitation brève de type choc entraînant un déplacement "D" de l'élément mobile 2, tel que cela est représenté à la figure 3 par la flèche 85, le palonnier 35 est d'une part repoussé sur une distance "D", et d'autre part bascule à partir de son axe 84 autour de son point d'articulation 58 ; par ce mouvement, le point d'articulation 23 décrit une trajectoire en rotation centrée sur le point d'articulation 58, tout en effectuant le déplacement en translation "D" provoqué par l'élément mobile 2, ce qui induit une compression correspondante supplémentaire "C" du ressort principal 3.Pour permettre le bon fonctionnement de l'ensemble d'énergisation, en particulier du fait que les entretoises 23 et 58 sont axées sur les plateaux 51 et 52, l'entretoise 84 est prévue libre en translation sur une zone d'appui 88 de l'extrémité 26 du moyen amortisseur 6 avec laquelle elle coopère pour constituer le premier point d'articulation 34. De cette manière, lorsque le palonnier bascule autour de son point d'articulation 58, tout en étant entraîné en translation, son entretoise 84 glisse sur la zone d'appui de l'extrémité correspondante du moyen amortisseur 6 sans induire de contraintes parasites nuisibles au mouvement combiné de translation-pivote ment du palonnier 35. Dans ce cas de conception, l'extrémité 26 du moyen amortisseur 6 est obtenue en forme de fourche orientée perpendiculairement à son sens de déplacement pour assurer également son rappel en position de repos du moyen amortisseur 6 dès que les sollicitations selon 85 ou 86 cessent (figures 3 et 2) et que le ressort principal 3 repousse les plateaux 51 et 52 contre la butée 14.

Lors d'une sollicitation lente, telle qu'indiquée par la flèche 86, figure 2, le palonnier 35 est maintenu dans sa position limite d'orientation transversale sans basculement autour de son point d'articulation 58 ; en effet, I'action du moyen amortisseur 6 sur l'axe 84 étant négligeable eu égard à l'effort engendré par le ressort principal 3, ce dernier retient le palonnier 35 sur ses points d'articulation 23 et 58 retenus dans leurs logements respectifs sur les plateaux 52 et 51 et le palonnier 35 se déplace en restant sensiblement parallèle à lui-même tout en entraînant la compression lente du moyen amortisseur 6. Dans cet exemple de sollicitation lente, et pour un déplacement "D" de l'élément mobile 2, le ressort principal 3 est ainsi simplement comprimé d'une valeur "D" correspondante.

Comme cela apparaît dans la description qui précède en référence aux figures 1 à 3, la structure de l'ensemble d'énergisation rend disponible toute la partie de la fixation opposée à l'élément mobile pour la mise en oeuvre d'un dispositif de réglage de la précontrainte du ressort principal. Cette grande disponibilité de place permet de prévoir des dispositifs extrêmement simples, fiables et facilement accessibles depuis l'extérieur de la fixation de ski. A titre d'exemple, tel que cela est représenté sur les figures 1 à 3, une simple vis 89 à bout plat ou avec téton de guidage peut être montée sur l'élément fixe 1 pour coopérer avec l'extrémité correspondante du ressort 3, et ainsi constituer le dispositif de réglage de la précontrainte de ce dernier.

L'ensemble d'énergisation qui vient d'être décrit peut être utilisé indifféremment sur des fixations avant ou arrière de ski. Dans l'exemple représenté aux figures 4 et 5, L'ensemble selon l'invention est adapté à une fixation avant à ailes latérales d'un type connu. Dans ce type de fixation, les ailes 90 sont montées sur des bras pivotants 91 reliés à l'élément fixe 1 et connectés entre eux par une bielle 100 dans la partie constituant la mâchoire 101 de retenue de la semelle de chaussure du skieur. Cette bielle 100 présente, entre autres, une zone centrale profilée formant came 102 avec laquelle coopère l'ensemble d'énergisation.Selon la présente invention, l'ensemble d'énergisation est disposé entre cette came 102 et la partie d'élément fixe 1 opposée à la mâchoire 101; ainsi, lorsqu'une sollicitation latérale de dégagement de la chaussure est transmise à la came 102, celle-ci tend à repousser l'élément mobile 2 matérialisé par un plateau porte-galet 52 contre l'action du ressort principal 3 qui maintient élastiquement le palonnier 35 entre ledit plateau 52 et le plateau 51 selon une orientation transversale limite. Selon que la sollicitation est lente ou brève, de type choc, l'ensemble d'énergisation fonctionne alors comme on la vu respectivement aux figures 2 et 3.

Dans l'exemple de la figure 5, L'ensemble d'énergisation est, cette fois, adapté à une fixation arrière, laquelle présente une mâchoire 105 pivotante dans le sens vertical autour d'un axe horizontal 106 situé sur le corps de ladite fixation ou élément fixe 1. Selon cette construction, la mâchoire 105 présente un profil intérieur déterminé formant une came 107 avec laquelle coopère l'élément mobile 2 constitué d'un plateau porte-galet 52 pivotant sur un axe horizontal inférieur 108 orienté perpendiculairement au sens de déplacement dudit élément mobile 2. Lors d'une sollicitation de dégagement vertical de la chaussure, la mâchoire 105 tend à se soulever en repoussant le plateau porte-galet 52 de l'élément mobile 2 contre l'action du ressort principal 3 et par l'intermédiaire du palonnier 35.Dans cet exemple, l'ensemble d'énergisation fonctionne à nouveau de la même manière que cela a été décrit en référence aux figures 2 et 3 à la différence près que l'élément mobile 2 se déplace selon un mouvement en rotation centré sur l'axe 108.

II est bien entendu que l'ensemble d'énergisation, selon l'invention, peut être adapté à d'autres types de fixations, que ce soit des fixations à un ou plusieurs axes de déclenchements, et comporter tout type de moyens amortisseurs, réglable ou non, liés rigidement ou par l'intermédiaire d'une articulation sur l'élément fixe 1.

Par ailleurs, il va de soi que les entretoises 23, 58 et 84 du palonnier 35 pourront être prévues plus ou moins écartées les unes des autres pour varier les bras de levier (a) et (b) qu'elles déterminent (figure 3), en fonction de la force du ressort principal 3 et/ou de la résistance du moyen amortisseur 6.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1- Fixation de sécurité d'une chaussure à un ski selon la revendication 1 du brevet principal, caractérisée par le fait que le palonnier transversal (35) comporte deux flasques (35') et trois entretoises (23, 58, 84) qui réalisent l'assemblage de ces derniers, et qui constituent les points d'articulation du palonnier (35), lequel s'étend du moyen amortisseur (6) au ressort principal (3) en coopérant avec l'élément mobile (2) pour assurer la liaison dynamique entre ceux-ci par l'intermédiaire de ses entretoises.

2- Fixation de sécurité selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les entretoises (84) et (23) sont disposées chacune, à une extrémité du palonnier (35),

I'une (84) pour coopérer avec l'extrémité (26) du moyen amortisseur (6), L'autre (23) pour coopérer avec l'extrémité (22) du ressort principal (3), tandis que l'entretoise (58) est située entre lesdites entretoises d'extrémité pour constituer l'axe d'oscillation dudit palonnier (35) sur l'élément mobile (2).

3- Fixation de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le palonnier (35) est retenu en position par rapport à l'élément mobile (2) par l'intermédiaire de ses entretoises (23) et (58), qui sont prises en sandwich entre un plateau (52) dudit élément mobile (2) et un plateau (51) d'extrémité (22) du ressort principal (3), les plateaux (51) et (52) présentant respectivement des rainures (51') et (52') de logement complémentaires et correspondant aux entretoises (23) et (58).

4- Fixation de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait l'entretoise (84) coopère avec une zone d'appui( 88) de l'extrémité (26) du moyen amortisseur (6) autorisant son déplacement relatif en translation sur celle-ci lorsque le palonnier (35) oscille autour de son point d'articulation intermédiaire (58).

5- Fixation de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'un dispositif de réglage (89) de la précontrainte du ressort (3) est situé à l'opposé de l'extrémité (22) de ce dernier sur l'élément fixe (1).