FR2657063A1 - Dispositif permettant de manipuler un appareil faisant saillie sous une coque, notamment un sonar. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne les dispositifs permettant d'immobiliser un sonar rétractable (102-104) dans le puits (101) fixé sur la coque (100) du bateau à l'intérieur duquel on peut rentrer le sonar. Elle consiste à prévoir un ensemble de boudins (110) gonflables situés entre le corps (102) du sonar et la surface intérieure du puits (101). Des moyens (109) permettent de gonfler ces boudins qui, en prenant appui sur le corps et sur la surface intérieure du puits, viennent immobiliser ces deux organes de l'un par rapport à l'autre. Elle permet de fabriquer un dispositif d'immobilisation qui est simple, peu coûteux et résistant à la corrosion.

Description

DISPOSITIF PERMETTANT DE MANIPULER
UN APPAREIL FAISANT SAILLIE SOUS UNE COQUE,
NOTAMMENT UN SONAR
La présente invention se rapporte aux dispositifs qui permettent de manipuler les appareils tels que des sonars faisant saillie sous la coque d'un bateau, notamment pour les faire sortir de cette coque et les y rentrer.

Les sonars sont des appareils plus ou moins complexes, et à partir d'un certain degré de complexité il est nécessaire de sortir l'antenne acoustique du sonar, qui est alors un appareil volumineux, en dehors de la coque du bâtiment porteur, en particulier afin de dégager le champ d'observation et d'éviter les interférences des ondes acoustiques avec cette coque.

L'antenne faisant ainsi saillie est exposée à toutes sortes de chocs, en particulier avec le fond de la mer lorsqu'elle sort du bateau en dessous de celui-ci, ce qui est sa position la plus fréquente. Comme c'est un dispositif nettement plus fragile que la coque et très onéreux, il y a intérêt à la rendre mobile de façon à pouvoir la rentrer dans la coque quand on ne s'en sert pas pour la sortir uniquement au moment où c'est nécessaire. Dans la position rentrée, elle est protégée par la coque.

A cette fin on sait utiliser un puits dont l'extrémité inférieure est aboutée à une ouverture percée dans la coque du bateau et dont l'extrémité supérieure débouche au-dessus du niveau de la mer avec une marge suffisante pour éviter les débordements même lorsque le bâtiment est très chargé et que la mer est grosse. L'antenne, ainsi que éventuellement divers dispositifs électroniques tels que les amplificateurs d'émission de puissance auxquels elle est reliée, est attaché à un câble enroulé sur un treuil. En faisant manoeuvrer ce treuil, l'antenne remonte dans le puits ou descend pour faire saillie en dehors de la coque.

Un tel dispositif nécessite un mécanisme de blocage de celle-ci dans sa position sortie afin qu'elle ne ballote pas à l'intérieur du puits, ce qui nuirait aux précisions des mesures et risquerait de la détériorer. Les dispositifs connus à cette fin sont mécaniques et nécessitent une précision assez importante de fabrication et un entretien soigneux pour obtenir en permanence un fonctionnement correct et éviter les blocages, dus entre autres à la corrosion. Ces précautions sont bien entendu onéreuses.

Pour pallier ces inconvénients l'invention propose un dispositif selon la revendication 1.

D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront clairement dans la description suivante faite à titre d'exemple non limitatif en regard des figures annexées qui représentent - la figure 1, une vue en coupe latérale d'un dispositif selon l'invention; - la figure 1, une vue en coupe horizontale du dispositif de la figure I - les figures 3 à 5, des vues en coupe selon les conditions de la figure 1 de ce même dispositif dans trois positions distinctes.

On a représenté sur la figure 1 le fond de la coque 100 d'un navire percé d'une ouverture sur les lèvres de laquelle est raccordé un puits 101 fixé verticalement à l'intérieur du bateau. La forme et les dimensions de ce puits sont adaptées à celles du sonar qui doit y coulisser et qui comporte par exemple une partie électronique 102 à la base de laquelle est reliée par un pied 103 une antenne d'émission-réception 104. Ce puits est par exemple de section rectangulaire 1, 40m x 0, 35m et d'une hauteur de 3m.

L'extrémité supérieure du sonar est attachée en son centre à un câble 105 qui s'enroule sur un treuil 106 fixé lui-même au bateau au-dessus du puits 101 à une hauteur suffisante pour dégager la totalité du sonar hors du puits en cas de besoin.

L'eau de mer, qui n'est pas représentée sur la figure, pénètre à l'intérieur du puits par l'ouverture inférieure et remplit celui-ci jusqu a une hauteur déterminée par la ligne de flottaison du bateau.

Le puits est fermé par un couvercle 107 muni d'une ouverture centrale 108 qui permet le passage du câble. Ce couvercle est simplement posé sur l'extrémité supérieure du puits avec des moyens de fixation non représentés très légers qui peuvent être retirés rapidement et qui servent simplement à le maintenir en place sans supporter d'efforts importants. Le couvercle est là à titre de simple précaution pour éviter par exemple des chutes malencontreuses à l'intérieur du puits ou des éclaboussures de l'eau de mer en cas de mouvements violents du bateau.

Un câble transportant des conducteurs électriques et un conduit pneumatique pénètre dans le puits par l'ouverture 108 et s'en va alimenter le sonar 102. Ce câble est dans cet exemple de réalisation fixé au câble porteur 105 par un ensemble de fixations qui permettent de solidariser ces deux câbles entre eux sur la longueur qui va depuis le couvercle 107 jusqu'à la face supérieur du sonar.

On a représenté sur la figure 2 une vue en coupe verticale prise au niveau et selon la direction A dans la figure 1, sur laquelle on voit le puits 101 contenant le corps 102 du sonar. On constate qu'il y a un intervalle relativement réduit, de l'ordre de 2 ou 3cm, entre ces deux objets, afin de permettre un déplacement facile du corps à l'intérieur du puits.

Selon l'invention, le corps 102 est muni d'un ensemble de boudins pneumatiques verticaux 110, situés dans cet exemple de réalisation sur les grandes faces verticales du parallélépipède rectangle formant le corps vers les extrémités de ces faces. Le conduit pneumatique compris dans le câble 109 se termine par une pièce de raccordement 111 qui est munie d'un nombre suffisant de sorties pour pouvoir raccorder ce conduit aux boudins 110 par un ensemble de conduits secondaires 112.

De cette manière lorsqu'on envoie un fluide comprimé, par exemple de l'air, dans le tuyau 109, on gonfle les boudins 110 qui viennent s'appuyer d'un côté sur le corps du sonar et de l'autre sur les faces internes du puits en solidarisant entre eux le sonar et le puits. Avec une pression suffisante, par exemple de l'ordre de 6 bars, la liaison entre ces organes est suffisante pour éviter tous mouvements intempestifs du sonar par rapport au bateau.

Cette opération peut s'effectuer pour toutes positions du sonar à intérieur du puits, mais elle est bien entendu essentiellement intéressante en position sortie du sonar, comme représenté sur la figure 3 > et en position complètement rétractée, comme représenté sur la figure 4. On voit bien alors sur la figure 4 que le sonar est maintenu dans le puits avec l'extrémité inférieure de son antenne elle-même située à une certaine distance de l'ouverture inférieure de ce puits, ce qui permet de la protéger complètement contre toutes agressions venant de l'extérieur, sauf dans des cas très particuliers comme par exemple une action volontaire d'un plongeur. Si l'on souhaite se protéger totalement on peut prévoir un couvercle de fermeture de cette extrémité inférieure.

Les deux positions habituelles du sonar sont donc celles représentées sur les figures 3, lorsqu'il est en fonctionnement, et 4, lorsqu'il est en position de repos.

Dans ces deux positions, le sonar n'est pas accessible, sauf peut-être par son extrémité supérieure en retirant le couvercle 107, et en outre au moins une partie de celui-ci reste immergé, même dans la position de repos.

Pour procéder sur le sonar à des opérations de maintenance > ne serait-ce qu'un nettoyage extérieur par exemple, il faut le retirer entièrement du puits. Pour cela on actionne le treuil 106 au delà de la position illustrée sur la figure 4. Comme on l'a vu plus haut ce treuil 106 est fixé à une hauteur suffisante pour permettre d'extraire totalement le sonar, y compris son antenne, en dehors du puits comme représenté sur la figure 5. Le sonar est alors accessible sous toutes ses faces pour les opérations de maintenance.

Le nombre, la position et la forme des boudins sont variables selon la forme et les dimensions respectives du sonar et du puits. Dans l'exemple représenté, on a utilisé huit boudins groupés deux par deux en tandem. Ce groupement a été adopté au lieu de quatre boudins uniques pour des raisons de facilité de constructions des boudins mais il ne représente nullement une nécessité.

A titre de variante, on peut aussi prévoir des boudins qui viennent prendre place sur les petites faces du parallèlépipède rectangle formant le corps 100 du sonar de façon à bloquer plus efficacement le débattement de ce corps parallèlement à ses grandes faces.

Par mesure de sécurité, on peut prévoir également un dispositif de blocage formé de tiges 113 qui viennent s'engager dans des évidements du corps 102 de manière à immobiliser totalement celui-ci dans la position de repos correspondant à la figure 4, même en cas de dépressurisation accidentelle des boudins.

Ce dispositif est bien entendu complété par un coffret de commande qui permet de manoeuvrer le treuil et de gonfler et dégonfler les boudins. Ce dispositif de commande comprend notamment un robinet d'isolement qui permet de maintenir les boudins gonflés même lorsque la source d'air comprimé n'est plus disponible, et un manomètre pour surveiller la pression de gonflage. On peut également prévoir des moyens permettant de moduler la pression de gonflage des boudins, entre la pression nulle permettant le libre coulissement du sonar dans le puits et la pression maximale permettant son immobilisation, de manière à obtenir un coulissement à frottement doux du sonar dans le puits par l'intermédiaire des boudins qui jouent alors le rôle d'amortisseurs et évitent tous chocs entre le corps et le puits pendant le mouvement du sonar sous l'action du treuil.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Dispositif permettant de manipuler un appareil faisant saillie sous une coque notamment un sonar, comportant un puits (101) fixé sur une coque (100) et débouchant à l'extérieur de cette coque par une ouverture, un appareil (102) destiné à coulisser dans le puits et comportant une partie (103 > 104) faisant saillie à l'extérieur de la coque lorsque l'appareil est immobilisé à l'extrémité du puits, et des moyens (105J 106) pour faire rentrer totalement le dispositif à l'intérieur du puits caractérisé en ce que l'appareil comprend au moins un organe gonflable (110) fixé sur sa surface en regard de la surface intérieure du puits et pouvant être gonflé, pour immmobiliser l'appareil dans le puits en s'appuyant sur la surface extérieure de l'appareil et la surface intérieure du puits.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe gonflable (110) est formé d'un ensemble de boudins allongés répartis sur la périphérie de l'appareil faisant face à la paroi interne du puits.

3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce qutil comporte en outre un tuyau pneumatique (109) relié d'un côté à une source de fluide comprimé située à l'extérieur du puits et de l'autre à l'organe gonflable (110).

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens (113) permettant d'immobiliser l'appareil dans le puits lorsque l'organe gonflable se dégonfle accidentellement.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'appareil est un sonar (102-104) .