FR2653790A1 - Procedes pour realiser un bord-cote double et modifier a cette fin un metier a tricoter, et articles de bonneterie et metier a tricoter s'y rapportant. - Google Patents

Abstract

On part de la situation où un maillage de liaison tubulaire (26) est réalisé. Pour réaliser le bord-côte (38), on a rendu inactive les aiguilles du cylindre supérieur (9) en faisant tenir le dernier rang du tricot de liaison (26) pendant qu'on faisait travailler les aiguilles du cylindre inférieur (8) à la réalisation d'un tricot jersey qui vient former une boucle (38) autour du côté endroit du tricot de liaison (26). Cette boucle (38) est destinée à constituer le bord-côte double. Lorsqu'il est terminé, on remet au travail les aiguilles des deux cylindres (8, 9) pour relier les deux extrémités du tricot jersey avec le tricot en côte une et une qui va ensuite être tricoté pour constituer le reste de l'article. Utilisation pour améliorer l'aspect et la robustesse des articules de bonneterie, notamment les chaussettes.

Description

La présente invention concerne un procédé pour réaliser un article à bord-côte double sur un métier à tricoter circulaire.

La présente invention concerne également les articles de bonneterie pouvant être obtenus par ce procédé.

La présente invention concerne en outre un procédé pour modifier la boîte à cames d'un métier à tricoter double chute en vue de réaliser un bord-côte double.

La présente invention concerne encore un métier à tricoter double chute tel qu'il peut résulter du procédé de modification de la boîte à cames.

On sait réaliser sur les articles de bonneterie tels que les chaussettes r au voisinage de l'ouverture de l'article, un bord-côte double au moyen d'un métier simple cylindre muni d'un plateau supérieur portant des crochets spéciaux répartis en couronne au-dessus des aiguilles. On commence le tricotage de l'article par le rang de tricot correspondant à la base du bord-côte, c'est-à-dire par le rang de tricotage par lequel le bord-côte double se raccordera au reste de l'article. Le fil présenté pour le tricotage de ce rang est cueilli normalement par les aiguilles du cylindre, mais, entre deux aiguilles successives, le fil est tenu par l'un des crochets du plateau à crochets.Le plateau à crochets va tenir le rang de mailles correspondant pendant tout le tricotage du bordcôte double, lequel forme, vu en coupe, une boucle qui s'étend entre les crochets et les aiguilles, cette boucle pendant vers l'intérieur du cylindre Pendant le tricotage, un fil élastique est intégré au tricot au moyen d'une chute spéciale à laquelle le fil élastique est cueilli sans tricotage. Quand la hauteur développée du bord-côte double a été tricotée, les aiguilles, au lieu de continuer à cueillir normalement le fil, sont soulevées jusqu'aux crochets spéciaux pour saisir les boucles tenues par les crochets1 et les libérer des crochets. Le tricotage suivant va donc raccorder les deux extrémités du bord-côte à la suite du tricot. Le tricotage normal reprend ensuite de manière à constituer le reste de l'article.

Les bords-côtes doubles ont l'avantage d'être plus robustes et d'améliorer la présentation de l'article.

Leur inconvénient est de n'être jusqu'à présent réalisables que sur les métiers simple cylindre, c'est-àdire des métiers qui ne permettent que le tricotage de type jersey ou analogue, et non pas le tricotage avec mailles à l'endroit et mailles à l'envers. Il est de plus nécessaire d'équiper ces métiers simple cylindre avec le plateau à crochets précité1 ce qui, avec les commandes nécessaires, est relativement coûteux.

Sur un métier double cylindre, qui permet de réaliser le tricotage avec mailles à l'endroit et mailles à l'envers, le cylindre supérieur, dans lequel sont montées les aiguilles de tricotage des mailles à l'envers, empêche de disposer le plateau à crochets qui permettrait de réaliser les bords-côtes doubles précités.

Le but de l'invention est ainsi de proposer un procédé pour réaliser un bord-côte double sans utiliser un plateau à crochets, par exemple avec un métier double cylindre, ainsi qu'un procédé pour modifier un métier double chute en vue de la réalisation de bords-côtes doubles1 des articles de bonneterie à bord-côte double, ainsi qu'un métier à tricoter double chute capable de réaliser des bords-côtes doubles.

Suivant un premier aspect de l'invention, le procédé pour réaliser un article à bord-côte double sur métier à tricoter circulaire est caractérisé en ce que:
- on forme au moins un premier rang de mailles;
- on forme plusieurs deuxièmes rangs de mailles au moyen de premières aiguilles, tandis qu'on maintient inactives des secondes aiguilles qui ont participé à la formation du premier rang de mailles et qui alternent avec les premières aiguilles le long de la périphérie du métier; et
- on forme au moins un troisième rang de mailles en utilisant les premières et les secondes aiguilles.

Ainsi, on utilise certaines des aiguilles1 à savoir les secondes aiguilles, en remplacement du plateau à crochets pour tenir le rang de mailles initial en vue de pouvoir le raccorder au dernier rang du bord-côte et au premier rang du tricot auquel le bord-côte doit se raccorder.

Pour reprendre le tricotage normal à la fin du tricotage du bord-côte, il suffit de réactiver les secondes aiguilles. On réalise alors automatiquement la liaison entre les deux rangs d'extrémité du bord-côte double et le tricot du reste de l'article.

De préférence, on utilise comme premières aiguilles des aiguilles du cylindre inférieur d'un métier double cylindre et comme secondes aiguilles, des aiguilles du cylindre supérieur du métier. Pendant le tricotage du bord-côte, on utilise le métier comme s'il s'agissait d'un métier simple cylindre, c'est-à-dire que seul le cylindre inférieur fonctionne et le tricotage réalisé est donc du type jersey ou analogue.

Selon un autre aspect de l'invention, l'article de bonneterie comprenant un corps tubulaire tricoté en mailles à l'endroit et en mailles à l'envers, et terminé par un bord-côte, est caractérisé en ce que le bord-côte est un bord-côte double avec un maillage de type jersey ou analogue.

Selon un troisième aspect de l'invention, l'article de bonneterie à bord-côte double n'a dans chaque rang qu'un nombre de mailles inférieur au nombre de mailles de certains au moins des rangs du corps de l'article.

Selon un quatrième aspect de l'invention, le procédé pour modifier la boîte à cames d'un métier double chute, en vue de mettre en oeuvre un procédé selon le premier aspect, est caractérisé en ce que, à l'une des chutes, on réduit la hauteur d'une came de présentation au cueillage, et on met en place un verrou de levée complémentaire sélectif permettant, lorsqu'il est placé en position active, de faire passer les aiguilles de la position de levée intermédiaire déterminée par la came de présentation au cueillage réduite en hauteur à une position de levée maximale.

On réalise ainsi un métier dont l'une des chutes peut ou bien simplement cueillir, sans le tricoter1 un fil tel qu'un fil élastique pour bord-côte, qui viendra simplement se juxtaposer à une boucle précédemment tenue par cette aiguille, ou bien, lorsque le verrou de levée complémentaire est placé en position active, faire travailler normalement la chute comme cela peut être nécessaire ou souhaitable pour tricoter le reste de l'article.

Selon un cinquième aspect de l'invention, le métier à tricoter est caractérisé en ce qu'il comprend à au moins une chute, une came de présentation au cueillage de hauteur propre à soulever les aiguilles jusqu a une position intermédiaire permettant le cueillage sans faire passer la boucle précédemment tenue sous la palette de cette aiguille, et un verrou de levée complémentaire pour faire sélectivement monter les aiguilles de la position intermédiaire jusqu'à une position de levée maximale provoquant le passage de la boucle précédemment tenue sous la palette.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemple non limitatif:
- la figure 1 est une vue schématique d'une chaussette à bord-côte double, avec coupe axiale partielle de la tige de la chaussette;
- la figure 2 est une vue en coupe axiale partielle d'un métier à tricoter double cylindre;
- les figures 3 à 5 sont des vues schématiques, simplifiées par rapport à la figure 2, montrant respectivement deux stades successifs du tricotage du bordcôte double et le tricotage du reste de l'article;
- les figures 6 à 8 sont des vues schématiques partielles en perspective montrant le tricotage du bordcôte à son début, en une phase intermédiaire et respectivement à la fin, le fil élastique n'étant pas représenté à la figure 8;
- la figure 9 est une vue schématique développée montrantle travail à la chute de cueillage du fil élastique pendant le tricotage du bord-côte;;
- la figure 10 est une vue montrant le travail à la chute de tricotage du bord-côte;
- les figures 11 et 12 sont des vues en coupe et perspective d'une partie de la boite à cames d'un métier à tricoter, avant et respectivement après modification selon l'invention;
- les figures 13 et 14 sont des vues schématiques développées correspondant aux figures 11 et 12 respectivement ; et
- la figure 15-est une vue d'une came de présentation au cueillage d'un métier Jacquard.

Comme le montre la figure 1, une chaussette, prise comme exemple d'article de bonneterie, comprend à son extrémité ouverte un bord-côte double 1, c'est-à-dire que ce bord-côte comprend une partie intérieure 2 et une partie extérieure 3 raccordées l'une à l'autre par une partie 4 à faible rayon de courbure autour de l'ouverture de l'article, et par un maillage continu 6 avec le corps 7 de la chaussette.

La chaussette de la figure 1 a été tricotée au moyen du métier double cylindre partiellement représenté à la figure 2, comprenant un cylindre inférieur 8 et un cylindre supérieur 9 qui comprennent chacun, réparties sur leur pourtour extérieur-, des fentes axiales 11 et respectivement-12 dans chacune desquelles est monté un coulisseau 13 mobile en coulissement axial dans la fente qu'il occupe.

De plus, chaque fente 11 du cylindre inférieur 8 est alignée avec une fente 12 du cylindre supérieur 9, et une aiguille 14 peut coulisser dans chaque fente 11 ou dans la fente 12 située en regard, et passer de l'tune à l'autre.

Chaque aiguille 14 comprend, à chacune de ses extrémités, un crochet 16 tourné vers l'extérieur des cylindres, et une palette 17 articulée au corps 18 de l'aiguille pour pivoter entre une position de fermeture, représentée en haut de l'aiguille à la figure 2, dans laquelle le crochet 16 et la palette 17 forment ensemble un chas de l'aiguille, et une position d'ouverture représentée en bas de l'aiguille de la figure 2.

Chaque aiguille 14 peut s'accoupler avec l'un ou avec l'autre des coulisseaux 13, par l'un de ses crochets 16, de la manière connue en soi représentée à la figure 2, tandis que son autre extrémité, tournée vers l'autre cylindre, est en position de travail au voisinage de l'intervalle entre les cylindres 8 et 9. Le coulisseau 13 qui est accouplé avec l'aiguille 14 transmet à cette dernière des mouvements axiaux dans la fente 11 ou 12 qu'elle occupe. Ces mouvements sont définis par une boîte à cames 19, qui n'est représentée que de manière schématique et qui entoure le cylindre inférieur 8. En service, les cylindres 8 et 9 sont entraînés en rotation avec le tricot en train de se former, alors que la boite à cames 19, de même qu'une boîte à cames non représentée entourant le cylindre supérieur 9, sont fixes.Des cames telles que 21, 22 portées par la paroi radialement intérieure des boîtes à cames coopèrent respectivement avec un talon de tricotage 23 et un talon de transfert 24 de chaque coulisseau 13.

Les cames 21 et 22 ne sont représentées que très schématiquement à la figure 2, et il est également schématique de représenter les deux talons 23 et 24 coopérant en même temps avec des cames 21 et 22 de la boîte à cames 19. En règle générale, le talon de tricotage 23 est celui par lequel sont définis les mouvements des aiguilles 14 pour le tricotage, tandis que le talon de transfert 24 sert à la commande des mouvements de plus grande amplitude pour le transfert de l'aiguille 14 d'un cylindre 8 ou 9 à 1' autre.

Comme représenté schématiquement à la figure 2, le talon de transfert 24 peut être court (trait plein) ou moyen (trait mixte) pour coopérer avec une came 22 longue (trait plein) ou respectivement avec une came 22 longue ou moyenne (trait mixte). Ceci permet de commander sélectivement certains coulisseaux et pas d'autres dans un même cylindre au moyen d'une came moyenne qui ne commandera que les coulisseaux à talon moyen.

De manière non représentée, d'autres coulisseaux sont munis de talons longs qui sont actionnables par une came 22 courte pour faire passer dans le cylindre supérieur les aiguilles qui doivent s'y trouver lors du tricotage en côte une et une. Pendant le tricotage, les coulisseaux à talon long effectuent tous les mouvements auxquels sont soumis les coulisseaux à talons court et moyen, mais cela est sans effet puisque ces coulisseaux à talon long ne sont plus munis d'aiguilles.

De manière non représentée à la figure 2, les cames 21, 22 peuvent être fixes. Elles peuvent également être mobiles radialement, et on les appelle alors des "verrous". Par leur mouvement radial, ces verrous peuvent être mis en position active ou saillante pour coopérer avec certains au moins des talons 23 et 24, ou au contraire mis en position inactive ou d'effacement.

On a encore représenté schématiquement à la figure 2 un tricot tubulaire 26 tricoté en côtes une et une, c'est-à-dire dont des boucles du rang en cours de tricotage tenues par les aiguilles 14 du cylindre inférieur alternent avec des boucles du même rang tenues par d'autres aiguilles du cylindre supérieur 9. On voit que le tricot tubulaire 26 au fur et à mesure qu'il est réalisé, est évacué vers le bas sous une certaine tension mécanique par l'intérieur du cylindre inférieur 8.

Pour réaliser un tel tricot, une aiguille sur deux est dans le cylindre inférieur 8 et l'autre aiguille sur deux est dans le cylindre supérieur 9.

Pour la fabrication de chaussettes, le métier à tricoter fabrique un tube continu correspondant à des chaussettes successives qui sont ensuite séparées les unes des autres et fermées à une extrémité de manière connue. Le tricotage de chaque chaussette commence par son bord-côte 1. Le raccordement avec le tube déjà tricoté se fait par un tricot en côtes une et uner dit tricot de liaison.

Cela est représenté à la figure 6. On voit que les aiguilles 14 inférieures passent à travers des boucles 27 du tricot 26 qui sortent radialement vers l'extérieur de la maille précédente 28, pour former ce que l'on appelle une maille à l'endroit, alors que les aiguilles supérieures 29 tiennent des boucles 31 qui sortent vers l'intérieur du tube par rapport à la maille précédente 32 pour former ce que l'on appelle une maille à l'envers.

La figure 6 représente la situation à une première chute 30 au moment où on commence à tricoter le bord-côte double. On appelle "chute" chaque emplacement du pourtour du métier où un fil est présenté aux aiguilles pour être cueilli par celles des aiguilles qui sont commandées de manière correspondante par la boîte à cames.

Pour réaliser le tricot en côtes une et une, il faut que chaque aiguille des deux cylindres soit actionnée vers l'autre cylindre pour:i) cueillir le fil représenté, et, ii) faire passer la boucle tenue par cette aiguille sous la palette 17, puis soit actionnée en direction opposée àà l'autre cylindre pour laisser échapper par dessus elle la boucle précédemment tenue qui forme alors une maille sur le fil qui vient d'être cueilli, lequel constitue la boucle désormais tenue par cette aiguille.

On appelle "premiers rangs de mailles" le maillage en côte une et une initial représenté à la figure 6 (fils gris, noir et hachuré).

Comme le montre la figure 6, pour commencer le bord-côte double, on cesse de faire travailler les aiguilles supérieures 29, lesquelles passent donc devant la première chute 30 sans cueillir le fil 33 présenté à cette chute.

Au contraire, les aiguilles 14 du cylindre inférieur sont soulevées en direction du cylindre supérieur (aiguille 14a) de sorte que la boucle 27 qu'elles tiennent provoque l'ouverture de la palette 17, puis la palette 17 sort de la boucle 27 (aiguille 14b), le crochet 16 de l'aiguille saisit le fil 33 alors que la palette 17 est en position d'ouverture, puis l'aiguille (14c) est suffisamment déplacée vers le bas pour que la boucle 27 qu'elle tenait précédemment s'engage sous la palette 17, referme celle-ci, et passe au-dessus du crochet 16 en direction de l'axe du cylindre sous l'effet de la traction prédéterminée à laquelle le tricot est soumis selon l'axe du cylindre.

Ensuite, l'aiguille (14d) remonte à son niveau initial, et elle tient une nouvelle boucle 34 alors que la boucle 27 précédemment tenue est devenue une maille à l'endroit.

La partie droite de la figure 6 permet de comprendre que comme les aiguilles 29 du cylindre supérieur ne travaillent plus, le tricot qui va être désormais réalisé ne comportera plus que des rangs de mailles à l'endroit, ou "deuxièmes rangs de mailles", et, dans le cas où une aiguille sur deux se trouve dans le cylindre supérieur, ce tricot n'aura plus, dans le rang, que deux fois moins de mailles que le tricot en côtes une et une initial, et ne comportera plus que des mailles à l'endroit, et constituera donc un tricot jersey.

A la figure 6, les quatre représentations employées (blanc pour le fil 33, hachures pour le fil constituant les boucles 31 et 27, noir pour le fil précédent et gris pour le fil encore précédent) permettent de suivre plus commodément le maillage pour chaque rang.

A la figure 7, les mêmes représentations sont utilisées pour les mêmes fils que ceux de la figure 6.

Toutefois, on a conservé la couleur blanche pour tous les fils qui ont été tricotés en jersey.

On voit en effet que à partir du fil 33 dont le tricotage était en cours à la figure 6, on a continué pendant plusieurs rangs de suite à laisser les aiguilles du haut 29 inactives, de sorte que celles-ci tiennent toujours les boucles 31, et on a continué à faire travailler seulement les aiguilles 14 du bas pour qu'elles fassent plusieurs rangs de maillage jersey ou "deuxièmes rangs de mailles" avec deux fois moins de mailles par rang que le maillage en côtes une et une.

Comme le montre la figure 8, lorsque l'on a effectué un nombre suffisant de deuxièmes rangs pour constituer les trois parties 2, 3 et 4 du bord-côte double (ce nombre de rangs est fortement réduit à la figure 8 par rapport à la réalité, pour des raisons de clarté), on remet au travail les aiguilles 29 du haut, à la première chute 30 de manière à réaliser un "troisième rang" avec autant de mailles qu'il y a d'aiguilles 14 et 29, les aiguilles du bas 14 produisant des mailles à l'endroit et les aiguilles 29 du haut produisant des mailles à l'envers. Le fil ainsi tricoté est désigné par la référence 36 à la figure 8. Les aiguilles du haut 29 ont lâché les boucles 31 qu'elles tenaient depuis le début de la réalisation du bord-côte (figure 6) pour que ces boucles fassent une maille avec le fil 36 qu'elles tiennent désormais.Le fil 36 relie par un maillage continu i) le dernier "premier rang de mailles" réalisé en côtes une et une, ii) le dernier "deuxième rang de mailles" (fil 37), c'est-à-dire le dernier rang en mailles jersey, et, iii) le tricot qui va maintenant être réalisé en côtes une et une pour constituer le corps de l'article.

On a représenté à la figure 3 de manière très schématique la situation de la figure 7, avec les premiers rangs de mailles 26, et les deuxièmes rangs de mailles 38.

La figure 4 représente schématiquement la situation de la figure 8, c'est-à-dire au moment où on relie l'une à l'autre par un maillage continu les deux extrémités de la boucle constituée par les deuxièmes rangs 38.

La figure 5 montre la situation lors du tricotage du corps de l'article 39.

Le métier double cylindre utilisé comprend en outre une deuxième chute ou chute de présentation du fil élastique, par exemple diamétralement opposée à la première.

Comme représenté à la figure 9, à cette deuxième chute 40r pendant le tricotage des deuxièmes rangs, les aiguilles du haut 29 sont là aussi maintenues inactives.

Elles tiennent donc les boucles 31.

A cette chute, est présenté au cueillage un fil élastique, par exemple un fil de lastex, 41. Une aiguille du bas sur deux, désignée par la référence 14e est maintenue inactive à cette chute. L'autre aiguille du bas sur deux, désignée par 14f, est commandée pour venir cueillir le fil élastique 41 sans toutefois monter suffisamment vers le cylindre supérieur 9 pour que la boucle 42 de fil inélastique tenue par l'aiguille 14f passe en dessous de la palette 17 de l'aiguille.

Par conséquentr quand l'aiguille 14f redescend, elle tient à la fois la boucle 42 de fil inélastique qu'elle n'a pas lâchée et le fil élastique 41.

Comme le montre le bas de la figure 9r le fil élastique 41 se place de lui-meme radialement vers l'intérieur, c'est-à-dire sur l'envers du tricot, par rapport aux aiguilles 14e qui ne l'ont pas cueilli.

A la droite de la figure 9, on voit les aiguilles 14e et 14f qui sont actionnées vers le haut pour venir cueillir le fil inélastique de la première chute 30. Le fil élastique 41 se trouve donc placé radialement vers l'intérieur par rapport aux aiguilles 14e et radialement vers l'extérieur par rapport aux aiguilles 14f.

La figure 10 visualise le travail de tricotage à la première chute pour réaliser les deuxièmes rangs de mailles. Une fois encore, c'est l'envers du tricot réalisé qui est représenté.

La figure 10 montre comment le fil élastique 41 initialement situé devant les aiguilles 14f et derrière les aiguilles 14e se trouve de ce fait alternativement sur l'endroit et sur l'envers du tricot réalisé. Ainsi, bien qu'il ne soit pas tricoté, le fil élastique est néanmoins fixé par rapport au tricot réalisé.

De manière non représentée, pour stabiliser le fil élastique dans le bord-côte, on peut tricoter normalement le fil élastique au début et à la fin de la formation des deuxièmes rangs de mailles. Pour cela, à la deuxième chute, pendant ces phases de début et de fin de tricotage des deuxièmes rangs de mailles, on fait monter les aiguilles 14f non pas simplement jusqu'à la position de cueillage représentée à la figure 9, mais jusqu'à la position plus élevée d'échappement de la palette, de manière que le fil élastique 41 forme une maille avec la boucle précédemment tenue par chaque aiguille 14f.

On va maintenant décrire certains éléments de la boîte à cames 19 d'un métier double cylindre, double chute du côté de la deuxième chute. La figure 11 montre la boite à cames avant modification selon le procédé de l'invention.

Le sens de rotation normal des aiguilles par rapport à la boîte à cames est représenté par la flèche F.

Pour la commande par les talons de tricotage 23 (figure 2), le boite à cames comprend les éléments suivants, dans l'ordre dans lequel les aiguilles les rencontrent: un verrou de sélection 43 qui conduit sélectivement les talons de tricotage vers une came de présentation au cueillage 44 dont la face supérieure 46 définit pour les aiguilles la position d'échappement de la palette telle que spécifiée plus haut, un verrou de redescente 47, qui amorce la redescente des aiguilles après que les talons aient franchi la face 46 de la came 44, et une came de serre 48, réglable parallèlement à l'axe, qui termine la descente des aiguilles.

Pour la commande des talons de transfert 24 des aiguilles, il est prévu une came (ou un verrou) 51 qui fait radialement vers l'intérieur une saillie relativement faible pour ne coopérer qu'avec les talons de transfert moyens (tels que représentés en trait mixte à la figure 2) et longs (non représentés). La came 51 est placée sensiblement au-dessous du verrou 43 et va donc faire monter les aiguilles dont les coulisseaux ont des talons moyens même lorsque le verrou 43 est en position inactive.

Les talons de tricotage de ces aiguilles vont donc passer sur la came 44 comme décrit pour le cas où le verrou 43 est en position active
Les coulisseaux à talon long sont également commandés par la came 51 mais, comme exposé plus haut, ceci est sans effet puisque les aiguilles associées à ces coulisseaux sont dans le cylindre supérieur.

Si le verrou de sélection des aiguilles 43 est en position inactive (non représentée)^ les talons de tricotage des aiguilles à talon de transfert court passent dans une rainure 49 située sous la came 44 et le verrou 47r pour rejoindre le trajet décrit en premier lieu sous la came de serre 48.

Comme le montre la figure 12, les modifications apportées à la boite à cames 19 sont les suivantes:
- on réduit la hauteur de la came de présentation au cueillage 44, de façon que sa surface supérieure 46a soit à un niveau moins élevé que la face 46 initiale. La réduction de hauteur peut être de l'ordre de 3 mm. C'est par cette réduction de hauteur que l'on fait en sorte que les aiguilles devant cueillir le fil élastique 41 (figure 9) n'atteignent pas la position d'échappement de la palette mais gardent au contraire dans leur chas la boucle qu'elles tenaient précédemment.

Cette modification, si elle était réalisée seule, rendrait la deuxième chute inutilisable pour tricoter normalement pendant la constitution du corps de l'article.

Pour éviter cet inconvénient, on a rajouté un verrou de levée complémentaire sélective 52 ayant une face active 54 capable d'agir sur les talons de transfert des coulisseaux pour faire passer les aiguilles de la position de cueillage à la position d'échappement de la palette lorsque ce verrou 52 est en position active.

Comme le montrent les figures 11 et 13, la came de serre 48 initiale comporte une corne supérieure frontale 53 ayant une face avant 53a le long de laquelle glissent les talons de tricotage 23 des coulisseaux, lorsque le cylindre tourne dans le sens direct (sens normal de tricotage) et une face arrière 53b qui sert à commander le début de la levée des aiguilles lorsque le cylindre tourne en sens rétrograde, comme cela est nécessaire pour le tricotage d'un rang sur deux du talon des chaussettes. La fin de cette levée est assurée par le sommet 46 initial de la came 44, le verrou de redescente 47 étant alors en position inactive
Selon une autre modification effectuée conformément à l'invention, on a supprimé la corne 53 (figures 12 et 14).Ceci est une modification de sécurité pour éviter que les talons de tricotage ayant glissé le long de la surface 46a viennent buter contre la corne 53 au cas où le verrou 47 serait par erreur ou malfonctionnement en position inactive. Ce risque de butée des talons de tricotage résulte de la réduction de hauteur apportée à la came de présentation au cueillage 44.

Comme représenté à la figure 14, pour compenser l'ablation de la corne 53 et la réduction de hauteur de la came 44, on a:
- rallongé vers le bas le verrou de redescente 47, de manière à compenser la réduction de hauteur de la face 53a; et
- muni le verrou de levée complémentaire 52 d'une deuxième face active 56 sensiblement symétrique de la face 54, pour faire monter les aiguilles de la position de cueillage à la position d'échappement de la palette comme décrit plus haut lorsque le cylindre tourne en sens rétrograde.

Le fonctionnement pour le cueillage du fil élastique 41 est le suivant:
Avant la mise en service, on associe une aiguille sur deux du cylindre inférieur avec un coulisseau à talon de transfert 24 moyen et les autres aiguilles du cylindre inférieur avec un coulisseau à talon de transfert 24 court.

Ces dernières formeront les aiguilles 14e, alors que les aiguilles associées aux coulisseaux à talon moyen seront les aiguilles 14f.

On place le verrou de sélection 43 en position inactive et c'est la came 51, qui n'agit que sur les coulisseaux à talon moyen ou long, qui va faire monter une aiguille sur deux au-dessus de la came 44, tandis que les autres aiguilles, commandées par les talons de transfert court, suivront le trajet 49 d'évitement de la came 44. Le verrou de levée complémentaire 52 est mis en position d'effacement. Le verrou de redescente 47 est mis en position active.

Dans ces conditions, les trajets des talons de tricotage des aiguilles 14e et 14f, respectivement sous et sur la came 44 sont tels que représentés en pointillés en 57 et 58 à la figure 12. Les trajets correspondants des talons de transfert associés à ces mêmes aiguilles sont représentés par d'autres pointillés 59 et 61 partant de la came 51.

Une fois terminé le tricotage du bord-côte double, on peut faire fonctionner la deuxième chute 40 au tricotage anormal, en mettant en position active les verrous 43 et 52, de façon que le trajet des talons de transfert soit celui représenté par les pointillés 62 à la figure 12, et en présentant au cueillage à cette chute un fil inélastique, par exemple de couleur différente de celui présenté à l'autre chute. Ceci peut être fait dès le tricotage du premier "troisième rang de mailles".

On a représenté en trait plein à la figure 15 la came de présentation au cueillage d'un métier Jacquard traditionnel. Dans le cadre du procédé de modification selon l'invention, qui ne sera décrit ici qu'en ce qui concerne ses différences par rapport à celui des figures 11 à 14, la came 44 est réduite selon le tracé en trait mixte 46a et le verrou 52 est formé et placé de manière à compléter la came 44, de façon que lorsque ce verrou 52 est placé en position active, il forme avec la came 44 réduite un ensemble correspondant à la came 44 initiale. Sur un métier Jacquard, le bas des coulisseaux coopère avec le système Jacquard et n'est pas approprié pour une commande sélective par un verrou tel que le verrou 52 des figures 12 et 14.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés.

En particulier, on pourrait répartir différemment les aiguilles dans les cylindres inférieur et respectivement supérieur. On pourrait changer la proportion des aiguilles qui cueillent le fil élastique de celles qui ne le cueillent pas.

On pourrait utiliser ou modifier d'autres types de métier pour mettre en oeuvre l'invention. On pourrait par exemple utiliser un métier simple cylindre dont on commanderait certaines aiguilles de façon qu'elles constituent les premières aiguilles et d'autres aiguilles de façon qu'elles constituent les secondes aiguilles.

En particulier, il n'est pas nécessaire d'utiliser un métier dont les aiguilles peuvent être transférées d'un cylindre à l'autre.

Claims (20)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour réaliser un article à bord-côte double (1) sur métier à tricoter circulaire, caractérisé en ce que:

- on forme au moins un premier rang de mailles (28, 32);

- on forme plusieurs deuxièmes rangs de mailles (27, 37) au moyen de premières aiguilles (14), tandis qu'on maintient inactives des secondes aiguilles (29) qui ont participé à la formation du premier rang, et qui alternent avec les premières aiguilles le long de la périphérie du métier;

- on forme au moins un troisième rang de mailles en utilisant les premières et les secondes aiguilles (14 < 29).

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise comme premières aiguilles des aiguilles (14) de l'un (8) des cylindres d'un métier double cylindre, et comme secondes aiguilles des aiguilles de l'autre cylindre (9) du métier.

3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise comme premières aiguilles des aiguilles (14) du cylindre inférieur (8) d'un métier double cylindre, et comme secondes aiguilles des aiguilles (29) du cylindre supérieur (9) du métier.

4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'à une deuxième chute (40) du métier, pendant le tricotage du deuxième rang de mailles, on cueille un fil élastique (41) sans formation de maille à cette chute, au moyen de certaines (14f) des premières aiguilles.

5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que, à la deuxième chute (40), on fait cueillir le fil élastique par une première aiguille (14f) sur deux.

6. Procédé selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé en ce que pour cueillir le fil élastique (41) sans formation de mailles, on soulève chaque aiguille correspondante (14f) d'une hauteur suffisante pour cueillir le fil élastique (41) mais insuffisante pour qu'une boucle (42) du fil de la première chute (30) formée sur cette aiguille passe sous une palette (17) de fermeture sélective du chas (16, 17) de cette aiguille.

7. Procédé selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que pour réaliser les deuxièmes rangs de mailles, on place en position d'effacement, à la deuxième chute (40), un verrou (52) de déplacement des aiguilles d'une position de cueillage à une position d'échappement de la palette.

8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que pour former au moins un troisième rang de mailles, on place le verrou (52) en position saillante, et on présente à la deuxième chute un fil autre que le fil élastique pour que ledit fil autre soit cueilli à la deuxième chute avec tricotage d'une boucle de fil.

9. Procédé selon l'une des revendications 4 à 8, caractérisé en ce qu'au début et/ou à la fin de la formation des deuxièmes rangs de mailles (27, 37), on présente le fil élastique (41) à la deuxième chute (40) et on le fait cueillir par certaines au moins des premières aiguilles avec formation de mailles à cette chute.

10. Article de bonneterie comprenant un corps tubulaire (7, 39) tricoté en mailles à l'endroit et en mailles à l'envers, et terminé par un bord-côte (1), caractérisé en ce que le bord-côte est un bord-côte double avec un maillage de type jersey ou analogue.

11. Article de bonneterie comprenant un corps tubulaire (7, 39) terminé par un bord-côte double (1) avec un maillage de type jersey ou analogue, caractérisé en ce que le bord-côte double a dans chaque rang un nombre de mailles inférieur à celui des rangs du corps de l'article.

12. Procédé pour modifier une boite à cames (19) d'un métier à tricoter double chute, en vue de mettre en oeuvre un procédé selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce que, à l'une (40) des chutes, on réduit la hauteur d'une came (44) de présentation au cueillage, et on met en place un verrou de levée complémentaire sélective (52) permettant, lorsqu'il est placé en position active < de faire passer les aiguilles (14) de la position de levée intermédiaire déterminée par la came de présentation au cueillage (44) réduite en hauteur à une position de levée maximale.

13. Procédé conforme à la revendication 12, caractérisé en ce qu'on positionne le verrou de levée complémentaire (52) pour qu'il agisse sur un talon de transfert (24) associé à chaque aiguille (14).

14. Procédé conforme à la revendication 12, caractérisé en ce qu'on positionne le verrou de levée complémentaire (52) pour qu'il agisse sur un talon de tricotage (23) associé à chaque aiguille (14).

15. Procédé conforme à la revendication 12, caractérisé en ce qu'on réduit également en hauteur une came de serre (48) placée après la came de présentation au cueillage (44) relativement en sens de défilement des aiguilles.

16. Procédé conforme à la revendication 15, caractérisé en ce qu'on positionne le verrou de levée complémentaire (52) pour qu'il agisse sur un talon de transfert (24) associé à chaque aiguiller et on prévoit sur le verrou de levée complémentaire (52) une face avant (54) pour agir sur les aiguilles (14) lorsque le cylindre (8) tourne dans le sens de rotation direct et une face arrière pour agir sur les aiguilles (14) lorsque le cylindre (8) tourne dans le sens rétrograde pour compléter la levée incomplète assurée par la came de serre (48) réduite en hauteur.

17. Procédé conforme à la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce qu'on prolonge vers le bas un verrou de redescente (47) qui est placé entre la came de présentation au cueillage (44) et la came de serre (48) r de manière à compenser la réduction de hauteur de la came de serre (48).

18. Métier à tricoter double chute pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend à au moins une chute (40) une came de présentation au cueillage (44) de hauteur propre à soulever les aiguilles (14f) jusqu'à une position intermédiaire permettant le cueillage sans faire passer la boucle (42) précédemment tenue par chaque aiguille (14f) sous la palette (17) de cette aiguille, et un verrou de levée complémentaire (52) pour faire sélectivement monter les aiguilles de la position intermédiaire jusqu'à une position de levée maximale provoquant le passage de la boucle précédemment tenue sous la palette.

19. Métier conforme à la revendication 18, dans lequel la came de présentation au cueillage (44) coopère avec un premier talon (23) de commande des aiguilles, caractérisé en ce que le verrou de levée complémentaire (52) coopère avec un deuxième talon (24) de commande des aiguilles.

20. Métier conforme à la revendication 19, caractérisé en ce que le verrou de levée complémentaire (52) a deux faces (54 < 56) actives chacune dans l'un des sens de rotation du cylindre (8) du métier.