FR2616339A1 - Ski muni d'un dispositif de protection de ses aretes superieures et procede pour sa fabrication - Google Patents

Abstract

Le ski est muni le long de ses arêtes supérieures d'une protection constituée par un câble 1 formé d'au moins un toron de fils métalliques disposé le long de ses arêtes supérieures. Le câble 1 est avantageusement recouvert d'une gaine plastique 2. La protection 1, 2 peut être disposée sur toute la longueur du ski ou seulement en des zones localisées. Cette protection 1, 2 se prête particulièrement bien à une utilisation avec des skis à coque 4 renfermant un noyau 3 et comportant une couche d'aspect 7, la protection 1, 2 étant disposée entre la coque 4 et la couche d'aspect 7. La réalisation du ski se fait par solidarisation de la protection 1, 2 entre deux couches destinées à former la coque 4 et la couche d'aspect 7 et thermo-formage autour du noyau 3 dans un moule.

Description

La présente invention est relative aux skis à neige et concerne plus particulièrement la protection de la partie supérieure de tels skis.

La surface supérieure des skis est soumise à de nombreuses agressions, notamment en cas de croisement ou cnevauchement des skis. Dans ce cas, les carres inférieures, généralement en acier, très dures et affûtées, endommagent fréquemment par des rayures et coupures la surface supérieure du ski inférieur, et ce sont évidemment tout particulièrement les bords latéraux ou arêtes de cette surface supérieure qui subissent les détériorations les plus graves.

On a donc cherché à protéger ou renforcer ces arêtes supérieures pour les rendre moins vulnérables. Ainsi, il a été proposé de doter ces arêtes supérieures de carres de protection en métal ou en matériau plastique. Les carres supérieures métalliques s'avèrent beaucoup-trop dures et agressives pour la carre inférieure du ski supérieur lors d'un chevauchement ou croisement des skis. Or, le bon état des carres inférieures est essentiel pour la conduite et la tenue des skis. Les carres supérieures en matériau plastique présentent l'inconvénient inverse d'être -trop tendres eut de subir une usure et des détériorations qui les rendent vite inefficaces.On a aussi pensé à réaliser les carres supérieures en alliage d'aluminium, c'est-à-dire moins dur que l'acier, mais qui, sous l'impact des chocs, amène 1a création de bavures qui peuvent blesser le skieur ou déchirer les vêtements.

Une solution qu'on peut qualifier d'intermédiaire est décrite dans la demande DE-A1 2 335 OS9 où le dispositif de protection peut. être constitué par un profil en alliage d'aluminium, donc métallique, mais relativement mou et en tout cas très vulnérable à l'abrasion quand ii est attaqué par une carre inférieure en acier. Par ailleurs, cette solution nécessite de faire appel à un procédé de fabrication du ski extrêmement long et complexe, avec comme phase de finitionrun usinage par enlèvement de matière sur l'arête supérieure du ski. Cette solution encore-très -répandue ne peut- donc qu'être écartée pour son coût prohibitif et son résultat médiocre.

Dans le brevet CH 474 275, est mis en oeuvre-un dispositif de protection constitué par un fil métallique enroulé en hélice comme un ressort à boudin à spires non jointives et noyé -la résine pendant l'opération de moulage du ski. Cette protection s'avère trop molle pour offrir une résistance satisfaisante et en outre, est de réalisation particulièrement délicate.

I1 en va de même dans le -dispositif décrit dans le brevet CH 406 933 où un fil métallique analogue est enrobé dans une baguette qui est ensuite collée ou vissée sur le corps du ski.

La présente invention vise à surmonter ces inconvénients en proposant un ski muni d'un dispositif de protection résistant bien à l'usure sans risquer d'endommager les carres de l'autre ski et qui pour sa mise en place, ne complique pas la mise en oeuvre du procédé de fabrication des skis. L'invention concerne également un procédé pour la réalisation d'un tel ski.

Les caractéristiques de l'invention définie par les revendica tions et d'autres avantages sont exposés dans la description qui suit et pour l'intelligence de laquelle on se référera aux dessins, dont - les figures 1 et 2 sont des vues de dessus de skis équipés de dispositifs de protection selon l'invention, - les figures 3 et 4 sont des coupes transversales de deux types de skis à sections respectivement trapézoidale et rectangulaire, équipés de dispositifs selon l'invention, - les figures 5 et 6 illustrent la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.

Selon l'invention, le dispositif de protection des arêtes supérieures des skis est constitué par un câble formé de façon connue d'au moins un toron de fils métalliques et éventuellement recouvert d'une gaine en matériau plastique et disposé le long d'au moins une partie de ces arêtes supérieures.

Du fait de sa structure de fils métalliques torsadés, le câble encaisse particulièrement bien les chocs et résiste à l'agression des carres inférieures, car travaillant essentiellement en torsion, il se déforme élastiquement essentiellement en torsion sous l'effet des sollicitations tant latérales que longitudinales. Cette déformation est favorisée par la présence d'une gaine. Du fait de cette déformation momentanée, la carre inférieure -de l'autre ski n'est pas endommagée, et la surface supérieure du ski inférieur est néanmoins protégée du fait de la résistance qu'oppose le câble. Le câble est avantageusement en acier.

Un type de câble gainé particulièrement bien adapté à cette utilisation est celui déjà couramment utilisé en relation avec les dispositifs de serrage du pied dans les chaussures de ski et il est donc superflu de le décrire davantage.

Comme l'illustrent respectivement les figures 1 et 2, la protection constituée par le câble peut être disposée sur les arêtes supérieures sur toute la longueur du ski, ou au contraire, être localisée entre la zone du patin et la spatule et/ou entre la zone du patin et le talon du ski.

Les figures 3 et 4 montrent deux exemples en coupe transversale de skis du type maintenant courant dit "à coque",esquels se prêtent particulièrement bien à la mise en oeuvre de l'invention. Ceux-ci sont constitués d'un noyau 3,d'une coque 4, d'un élément inférieur 5, un matériau de remplissage 6 remplissant l'espace entre le noyau 3 et la coque 4. Encastrés dans les bords supérieurs de la coque 4, sont disposés les câbles 1 avantageusement recouverts de gaines plastiques 2. Une couche d'aspect 7 vient recouvrir l'ensemble sur la face supérieure et les bords latéraux de la coque 4.

Un procédé de réalisation de tels skis et prévoyant une protection éventuelle des arêtes supérieures par un fil d'acier est décrit dans la demande FR 87 03 119. Cependant, rien dans ce document, s'apparentant pour ce qui est de cette protection à la demande DE-A1 2 335 089 déjà évoquée ne précise comment opérer pour prendre en compte le fil d'acier dans la mise en oeuvre du procédé.

Conformément à la présente invention, ce procédé est modifié par l'adjonction d'opérations supplémentaires pour doter le ski de câbles de protection des arêtes supérieures tels que ceux décrits plus haut.

Selon le procédé décrit dans ce document, on prépare un sous-ensemble constitué de plusieurs couches planes distinctes, destinées à former le remplissage 6, la coque 4, et la couche d'aspect 7 du ski.

Puis par déformation à chaud dans un moule et par enfoncement du noyau 3 solidaire du couvercle de fermeture du moule, on obtient la structure définitive du ski sans l'élément inférieur (5 aux figures 3 et 4), le matériau de remplissage 6 Eluant pour remplir l'espace entre la coque 4 et: le noyau 3.

Les figures 5 et 6 illustrent la mise en oeuvre d ce procédé tel que modifié selon l'invention pour l'insertion en cours de fabrication des câbles de protection des arêtes supérieures du ski en vue de l'obtention d'un ski à section trapézoldale comme celui de la figure 3.

La figure 5 montre la préparation du sous-ensemble où l'on reconnait les couches 6', 4' et 7' destinées à devenir le remplissage 6, la coque 4 et la couche extérieure d'aspect 7. Les couches 6'-et 7' sont en matériau thermoplastique et la couche intermédiaire 4' en tissu de verre, carbone ou thermodurcissable ou autre,lmpregne ae resine tnermopiastiquewntre la coucne / , correspondant à la couche d'aspect 7 et la couche 4' correspondant à la coque 4, on intercale en position convenable les câbles 1. Ceux-ci sont soudés par chauffage à la matière thermoplastique des couches 4' et 7'. Ce thermosoudage peut être réalisé par exemple par induction électromagnétique, le câble 1 servant de capteur d'induction assurant l'échauffement nécessaire.

Lorsque le câble 1 est enfermé dans une gaine 2, le soudage aura lieu entre la gaine 2 et les couches 4' et 7' de la même manière. Dans ce cas, il est avantageux que les matériaux thermoplastiques des couches 4' et 7' et de la gaine 2 soient de même nature.

Comme représenté à la figure 6, le sous-ensemble ainsi obtenu est, après avoir été chauffé et/ou après préchauffage du moule 8, placé sur ce moule 8 et le noyau 3, conformé en correspondance avec les câbles 1 et solidaire du couvercle 9 est enfoncé, comme l'illustre la flèche, jusqu'à fermeture du couvercle 9 Le ski ainsi formé, il ne reste qu'à lui adjoindre l'élément inférieur 5 pour obtenir le ski illustré par la figure 3.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1.- Ski muni d'un dispositif de protection de ses arêtes supérieures, caractérisé par le fait que ce dispositif est constitué d'un câble (1) formé d'au moins un toron de fils métalliques disposé le long des arêtes supérieures du ski.

2.- Ski selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le câble (1) est en acier.

3.- Ski selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé par le fait que le câble (1) est recnuvert d'une gaine plastique (2).

4.- Ski selon l'une quelconque des revendications'l à 3, caractérisé par le fait que le câble (1) est disposé au moins approximativement sur toute la longueur du ski.

5.- Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, carac- térisé par le fait que le câble (1) est disposé dans la zone entre le patin et la spatule et/ou dans la zone entre le patin et le talon du ski.

6.- Ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'il est du type à coque (4) renfermant un noyau (3) et comportant une couche d'aspect (7), un matériau de remplissage (6) comblant l'espace entre le noyau (3) et la coque(4), et que le dispositif de protection (1, 2) est disposé entre la coque (4) et la couche d'aspect (7).

7.- Procédé pour la fabrication d'un ski selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'il consiste - à former un sous-ensemble constitué de trois couches thermo-déformables (7', 4', 6'), la première (7') en matériau thermoplastique, destinée à former la couche d'aspect (7), la seconde (4') au moins partiellement en matériau thermoplastique, destinée à former la coque (4), la troisième (6') en matériau thermoplastique, destinée à former le remplissage (6), et de deux câbles (1) disposés entre la première. (7' ) et la seconde (4') couches, - à solidariser par thermo-soudage les câbles (1) des première (7') et seconde (4') couches, - à solidariser un noyau (3) destiné à devenir le noyau du ski, conformé en correspondance aux câbles (1), du couvercle (9) d'un moule (8), - à disposer le sous-ensemble dans le moule (8) après préchauffage du sous-ensemble et/ou du moule (8), - à enfoncer le noyau (3) dans le moule (8) jusqu'à fermeture du couvercle (9), - après démoulage, à compléter la réalisation du ski par l'adjonction d'un élément inférieur (5).

8.- Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'on utilise des câbles (1) recouverts d'une gaine (2) en matériau thermoplastique.

9.- Procédé selon la revendication 8, caractérisé par le fait que le matériau thermoplastique de la gaine (2) et ceux des première (7') et seconde (4') couches sont de même nature.

10.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé par le fait que le thermo-soudage des câbles (1, 2) aux premières (7') et seconde (4') couches se fait par induction électromagnétique.